• Apprendre à se vendre

    Ou apprendre à devenir esclave


    Un « job dating » c'est quoi ?  Ca ne fait sans doute pas bien de dire « entretien d'embauche express ! »
    Décidément, les expressions anglo-américaines envahissent notre culture. Je l'ai sans doute déjà dit, je n'ai fondamentalement rien contre l'anglais, mais il faut croire que la France devient une colonie de ces puissances envahissantes.

    http://www.gilblog.fr/parlons-francais/non-a-langlais-envahissant-.html

    http://www.slate.fr/story/69533/francais-anglais-angliscismes-franglais

    http://www.journaldemontreal.com/2015/06/25/langlais-envahissant


    Revenons à l'article de l'Echo Républicain. Pour mieux se vendre, c'est-à-dire être servile à souhait, il faut le costume cravate pour les garçons. La cravate étant un accessoire bidon et guindé qui sert probablement davantage à montrer l'esprit de l'homme-mâle. Le tailleur pour les filles, des fois que leurs jambes, voir plus, soient d'un intérêt supérieur à leurs capacités. Pourtant j'ai toujours entendu dire à juste raison que l'habit ne fait pas le moine.
    Personnellement, il y a une bonne quinzaine d'années, j'étais victime de ce système d'entretien d'embauche bidon et pervers. J'étais alors  agée de 56 ans, autant dire aucune chance. J'étais proposé à cet entretien par l'agence d'intérim Adia, de Nogent le Rotrou, auprès de la société Valéo de cette ville. L'entretien avec le recruteur n'a pas duré plus de 5 minutes. J'en ressortais plein d'espoir, celui de boucler ma carrière dans des conditions acceptables. Les jours passent et après un délai raisonnable, je m'enquière du résultat de l'entretien auprès de Adia et m'entend dire « Vous n'êtes pas retenu par Valéo ! » « Ah bon et pourquoi ? » « Le recruteur vous a perçu comme étant nonchalant » « C'est-à-dire ? » « Vous lui avez dit que le principal était d'avoir du travaille, ici ou ailleurs ! » Quel con j'étais alors. J'aurais dû déclarer au recruteur, un genou à terre, que la société Valéo était la meilleure et que je serais heureux d'y travailler plus qu'ailleurs.
    C'est bien de cela qu'il s'agit. Être soumis aux conditions patronales afin de satisfaire les financiers et actionnaires qui vous considèrent comme des esclaves.
    L'exe  ANPE et  ASSEDIC qui ont fusionné pour devenir POLE EMPLOI n'a qu'un seul but ; être l'intermédiaire afin de mettre le travailleur soumis à l'entière disposition du patronat exploiteur.
    Dit autrement. Le travailleur est le mouton, Pole emploi est le chien et le patron le loup. Combien faudra-t-il de révolte 1936, avant que la classe ouvrière chasse le loup.
    Gaulois.


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  • Épuisement professionnel

    Ou quand les sénateurs montrent l'exemple !

    Burn Out, ça fait mieux en anglais !

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_d'%C3%A9puisement_professionnel

    D'après vous, ça sert à quoi un sénateur ? A pomper notre fric ! Rigolez pas, ils sont quand-même 348 ! A plus de 10 000 euros mensuel.

    http://www.journaldunet.com/economie/magazine/le-salaire-des-politiques-et-des-elus/senateur.shtml

    Vous me direz qu'au niveau national, c'est une paille. Peut-être, mais les pailles sont nombreuses....
    Ce propos est éclairant sur au moins un point : Les sénateurs s'épuisent au travail, alors que la classe ouvrière est en vacances permanentes.

    Cocoricoooo !!!!
    Gaulois.

     


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  • Entretien d'embauche

    Questions à ne pas poser ou comment se prostituer !

    L'entretien d'embauche est la première étape de L'esclavage. Et ne venez pas me dire qu'il s'agit d'esclavage moderne ! Car c'est bien d'esclavage qu'il s'agit.
    Comme je le souligne parfois, la société est ainsi composée :
    Les loups  ou si vous préférez les patrons, les capitalistes, le pouvoir.
    Les chiens, ceux qui lèchent les bottes de leurs maîtres, les patrons, ici les recruteurs.
    Les moutons, ceux qui triment et galèrent, victimes « volontaires » et asservis de la moulinette socio-capitaliste. 

     

     

     

     Grand bien vous fasse à lire entre les lignes de cet article on ne peut plus limpide

    Gaulois.

     

     

     

     

     

     


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  • Job Dating

    Ou si vous préférez entretien d'embauche

    Déjà, l'expression en anglais fait sourire. Pas une phrase de la langue française ne peut se passer de l'anglais. Au risque de décevoir les inconditionnels de cette langue, je ne vois pas l'intérêt de la mettre en exergue. A moins que nous soyons les serviteurs du Royaume Uni et des États-Unis !
    N'en doutons pas, les français s'exprimeront très bientôt mieux en anglais, c'est-à-dire la langue impérialiste, qu'en français.
    A la lecture de cet article, nous pouvons nous interroger à plus d'un titre. Costume cravate et tailleur de rigueur. C'est à gerber ! Quand est-ce que le bon peuple prendra conscience que ces attributs sont des accessoires superficiels. Faudra-t-il que les maçons se présentent aussi en cravate ? Les filles ont-elles encore l'obligation de porter jupe, robe ou tailleur ? C'est quoi cette société guindée ? Quand la femme va-t-elle se réveiller, avant qu'elle aille bosser en mini-jupe obligatoire !
    Avant, il y avait l'entretient d'embauche, avec à la clé l'embauche en CDI qui suivait la période d'essai. Maintenant, il y a le « job dating », pardon, l'entretien d'embauche mais qui est en fait un préalable au vrai entretien qui suivra avec l'employeur. Entretien qui débouche le plus souvent sur un stage, parfois non rémunéré, tout bénéfice pour le patron exploiteur avec la complicité bienveillante des associations d'insertion, les boîtes d'intérim et pole emploi bien sûr. Il est à remarquer que c'est toujours le travailleur qui est à la disposition du patron, et non l'inverse. Autrement dit, ces derniers vous proposent un emploi illusoire pour exercer des boulots de M.... 

    Gaulois.


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  • Dangers travail

     Non, je ne fais pas d'amalgame avec le film documentaire  « Attention danger travail ».
    Ce n'est certes pas nouveau. Le travail est dangereux ! Surtout lorsque qu'il s'agit d'être exploité par des patrons sans scrupules. Leur souci majeur étant de faire du fric et pour cela, rien ne les arrête. Pas même le code du travail qui n'a jamais été vraiment respecté, en dehors de quelques trop rares exceptions.
    En terme de harcèlement au travail, les femmes sont hélas les premières victimes de leur hiérarchie voir même par des collègues. Quand en plus elles sont intérimaires et en situation de faiblesse familiale, elles deviennent des proies faciles. Dans l'entreprise, l'intérimaire est moins considéré qu'un outils et quand c'est une femmes, elle est un objet sexuel. La lâcheté n'a pas de frontière.

    Les conditions de travail se dégradent de plus en plus. La flexibilité, la disponibilité est totalement hors norme. Par exemple, Gaulois a une fille qui bosse dans une société à Nogent-le-Rotrou. Elle bosse en trois huit, donc poste du matin, du soir et de nuit. Le plus destructeur de la santé. De plus, dans la même semaine, il n'est pas rare qu'elle soit d'office changé de poste et d'horaire. Bonjour la fatigue, la santé et les projets de la vie courante, quand en plus il y a deux enfants en bas âge. Un jour qu'elle tentait un semblant de révolte, en indiquant au patron qu'un syndicat serait indispensable dans l'entreprise, il lui a
    rétorqué, droit dans ses souliers vernis « Celui ou celle qui monte un syndicat est mort ! » A ce jour, l'entreprise qui compte plus de 100 personnes n'a toujours pas de syndicat.

    Nul doute que l'employeur et la société d'intérim n'ont rien à cirer du sort de cet employé intérimaire qui perd un doigt. Ils vont payer l'amende et basta, au suivant.
    Comme par exemple cette société de carrosserie automobile du sud de l'Orne, Gaulois est plutôt bien placé pour décrire l'atmosphère qui y règne puisqu'il y a travaillé près de trois ans en intérim. Gaulois a un fils qui y laisse sa santé depuis plus de 10 ans. Lorsque vous pénétrez dans les ateliers immenses, vous êtes agressé par le bruit des machines et la pollution engendrée par les soudures. Les accidents sont fréquents et parfois mortels. Mais la vie continue, inexorable avec son lot de misère, de doigts coupés, de dépressions. Dernièrement, dans cette même usine du sud de l'orne, le chef de file d'un syndicat a été remercié, sans nul doute parce qu'il n'était pas dans la ligne directrice du site.

    http://www.ouest-france.fr/le-syndicaliste-conteste-son-licenciement-1460361

     http://www.le-perche.fr/11760/le-delegue-syndical-ne-sera-pas-licencie/

    Tant qu'il y aura des salaires exorbitants pour les principaux dirigeants de ces sociétés inhumaines. Tant que des parts importantes des bénéfices seront distribuées à des actionnaires « toxiques ». Nous assisterons à des situations telles que celles-ci.
    La classe ouvrière ferait bien de se souvenir que les dirigeants d'entreprise ne sont, fondamentalement, rien sans eux.
    Gaulois.   


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  • La mécanique de la chaise vide

    Ou quand les loups égorgent les moutons

    Ça n'arrange pas le sort des victimes de telles pratiques, ni celui des usagers ! Quoi que, pas si sûr !

    Gaulois.

    LE MONDE | 12.12.2014 à 12h43 • Mis à jour le 12.12.2014 à 12h53 | Par Emeline Cazi
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/12/12/france-telecom-la-mecanique-de-la-chaise-vide_4539636_3224.html

    Didier Lombard n'est pas réputé pour la diplomatie de ses discours. Ce vendredi 20 octobre 2006, le patron de France Télécom réunit deux cents cadres à la Maison de la chimie, à Paris. Dans cet amphithéâtre Art déco du très chic 7e arrondissement, ils sont en famille. Inutile de prendre des gants pour insister sur la nécessité d'une « transformation profonde » de l'entreprise et son corollaire, une réduction massive des effectifs. « Si l'on n'y arrive pas, on n'échappera pas au plan social. Il faut qu'on sorte de la position "mère poule". Olivier Barberot – le DRH – va vous parler de ce qu'on a en tête. Ce sera un peu plus dirigiste que par le passé. C'est notre seule chance de faire les 22 000 [départs] », explique le PDG au micro. « En 2007, prévient-il, je les ferai d'une façon ou d'une autre, par la fenêtre ou par la porte. »
    Ce soir-là, Didier Lombard expose son plan à trois ans : 22 000 départs, 14 000 mutations, et 6 000 embauches en compensation. Sur les 110 000 salariés que compte l'entreprise, une personne sur cinq doit partir. Assise dans un coin de la salle, Marie-Claude Marguerite, la secrétaire de l'Association des cadres dirigeants et supérieurs (l'Acsed), laisse tourner son magnétophone pour retranscrire le plus fidèlement possible les interventions. Les propos sont d'une telle violence que, dix jours plus tard, on lui demande de tout détruire. « Il ne doit rester aucune trace audio de cette convention », lui explique t-on.
    Après ce topo sans détour, tout a commencé à se dérégler à France Télécom. Les arrêts maladie se sont multipliés. Certains salariés sont partis d'eux-
    mêmes. D'autres ont résisté à la pression. D'autres, enfin, n'en ont pas eu la force. Un soir, un matin, ils ont pris un stylo, rédigé une dernière lettre à leur compagnon, à leur femme et à leurs enfants, à leur chef de service parfois, avant de mettre fin à leurs jours. Soixante personnes se sont suicidées en trois ans. Elles ont été trente-cinq pour les seules années 2008 et 2009. Les syndicats ont déposé une plainte, un juge d'instruction a été nommé.
    Cynisme
    En juillet 2012, France Télécom et ses trois principaux dirigeants – Didier Lombard, son numéro deux, Louis-Pierre Wenes, et le DRH Olivier Barberot, « le bon, la brute et le truand » comme ils se sont eux-mêmes surnommés – sont mis en examen pour « harcèlement moral ». En cette fin d'année 2014, sur le point de clore leur enquête, les juges ont convoqué quatre cadres supérieurs pour les interroger sur le calvaire subi par les salariés. Deux d'entre eux, Nathalie Boulanger et Jacques Moulin, ont déjà été mis en examen pour « complicité de harcèlement moral ». Deux autres étaient convoqués devant les juges les 11 et 12 décembre pour répondre de faits similaires. Coincés entre les ordres de la direction et la peur de perdre leur emploi, leur position était difficilement tenable. Mais certains n'ont-ils pas fait du zèle et contribué à accroître la pression exercée sur les équipes ?
    Lire aussi : Harcèlement chez France Télécom : après la direction, de nouveaux
    cadres mis en examen
    Le plus frappant à la lecture de l'épais dossier judiciaire dont Le Monde a pris connaissance est certainement le cynisme avec lequel l'éviction de 22 000 salariés a été pensée et planifiée. Des salariés craqueraient et resteraient sur le bord du chemin, c'était écrit ; assumé même. Par centaines, des cadres, des ingénieurs, des responsables en ressources humaines, ont été formés à pousser leurs collègues à bout. Pendant trois ans, ils ont travaillé avec cette unique obsession : faire partir les salariés de la grande maison. Les bons, les faibles, les fragiles, les anciens, les derniers arrivés, qu'importe – du moment que, à la fin du mois, une, deux ou trois chaises supplémentaires soient libérées. Durant ces années, entre 2006 et 2009, la réduction d'effectifs prime sur tout le reste.
    Chaque semaine, en « codir », le comité de direction, deux heures de réunion sont consacrées au sujet. On compte, on recompte, on bâtonne. On abuse de cette « novlangue » composée de néologismes, d'anglicismes et d'euphémismes, on insiste sur la nécessaire « mise en instabilité » des équipes, nouveau credo. Les « départs potentiels, prévus ou à faire, région par région, ou par direction » sont inscrits sur de grands tableaux. On rappelle les cibles prioritaires : les plus de 55 ans, qui, jusqu'en 2006, bénéficient d'un congé de fin de carrière, mais aussi les mères de trois enfants, auxquelles on offre un départ anticipé après quinze ans de maison. Les autres sont classés. Des logiciels comparent la production et la performance de chacun. Les moins bien notés, les « low managers », sont les prochains sur la liste.
    « Nous sommes toujours en ligne avec l'objectif, mais il ne faut pas relâcher la pression à quelques semaines de la fin de l'année (…). 676 aboutis, soit 67 % de l'objectif annuel à deuxmois de la fin de l'année. (…) Les 1 000 sont atteignables avec un "bon coup de collier". » Des mails comme celui-ci, envoyé parCorinne (des salariés travaillant toujours chez ex-France Télécom, leur anonymat a été préservé), il s'en échange par centaines chaque semaine. La direction impose sa « cadence », définit ses « process », fixe les objectifs de départ, le plus souvent irréalistes. Chantal, responsable business en Languedoc-Roussillon, ne les réalise presque jamais. Une fois, elle est « félicitée de [les] avoir tenu[s] » : si elle a réussi, explique-t-elle, « c'était d'une part parce que je partais et d'autre part parce qu'un membre de mon équipe venait de mourir d'un cancer ».
    « On faisait des jeux de rôle pour se mettre en situation de convaincre quelqu'un qui ne voulait pas partir. »
    Le plan est ambitieux, il faut s'en donner les moyens. En 2005, France Télécom ouvre une « école du management », à Cachan (Val-de-Marne), entièrement consacrée au projet. Elle devient l'une des pièces maîtresses de cette réduction massive d'effectifs. Chaque année, 4 000 « managers de managers » (les cadres supérieurs) y sont formés. Le cursus « Next », acronyme de « nouvelle expérience des télécoms », dure dix jours. « Le sujet, c'était : comment accompagner les gens pour quitter l'entreprise », se rappelle Chantal devant les policiers de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP). « On faisait des jeux de rôle pour se mettre en situation de convaincre quelqu'un qui ne voulait pas partir. C'est ainsi qu'une "courbe de deuil" nous a
    été présentée. »
    La psychiatre et psychologue américaine Elisabeth Kübler-Ross a théorisé les différentes étapes par lesquelles passe une personne en fin de vie et les a reportées sur une courbe. Ses travaux sont récupérés, détournés, puis appliqués au monde de l'entreprise pour expliquer la résistance des salariés au changement. La mort, ici, c'est la perte d'emploi. Une personne à qui l'on annonce sa mutation brutale ou son départ passe nécessairement par une phase de déni, de renoncement et de colère, puis d'acceptation, enseigne-t-on aux chefs d'équipe. En clair, si un salarié déprime, rien de plus normal, cela fait partie du « process ». Certains, en revanche, ne remonteront jamais la pente. Mais l'entreprise ne peut plus rien pour eux. L'époque où France Télécom recasait tout le monde est révolue, a expliqué Didier Lombard sur la scène de la Maison de la chimie.
    Lire la tribune de Didier Lombard : « France Télécom n'a pas agi contre ses salariés »
    La génération entrée aux PTT dans les années 1980 a du mal à admettre cette nouvelle culture. Recrutés sur concours, ces hommes et ces femmes sont venus faire carrière aux Télécoms. Les deux mots « service public » avaient du sens pour eux. Le Minitel fut leur fierté, l'arrivée d'Internet, un nouveau défi. France Télécom, c'est aussi le berceau du syndicalisme moderne. En 2004, la maison est privatisée. Les mots d'ordre s'adaptent à cette transformation : il faut désormais vendre, faire du chiffre, avant de rendre service.
    Il n'y pas d'état d'âme à avoir, insiste Thierry Lasselin, le directeur de l'école de Cachan, peu sensible au « management bienveillant » qui émerge aux Etats-Unis. « Il faut au total réduire l'effectif de 16 000 personnes, donc une
    baisse de 15 % sur trois ans (…). Il reste 12 000 départs à faire, donc 6 000 par an, calcule-t-il. Si l'on considère qu'il y aura des départs naturels en retraite à hauteur de 1 500 par an, ça nous donne 4 500 départs externes à organiser chaque année. Or, en 2006, on en a réalisé 1 700… Il y a un véritable enjeu ! Cette démarche exige des managers de plus en plus mobilisés… »
    Thierry Lasselin est un homme énergique et direct. Pour convaincre ceux qui ne veulent pas changer de poste car ils s'y trouvent bien, rien de plus simple : il faut « les brusquer un peu pour provoquer une réflexion ». Certaines personnes « ne sont pas assez "proactives" » ?  « Supprimer le poste pour faire bouger », « retirer la chaise ». Il prodigue ses conseils pour conduire les entretiens individuels : « Parlez avec des  "si" » ; « si on fermait » ;« si tu devais bouger »… Quant à celui qui ne voudrait « ni changer de métier ni changer de région, il n'y a pas de solution pour lui au sein du groupe ».
    Les « oubliés » du déménagement
    Chantal se souvient de ces journées de formation où l'on s'échange « trucs » et « astuces » pour pousser ses collègues à bout. Sylvie accorde 0 % de part variable à ceux qui refusent de partir. Jean-Jacques, DRH dans l'est de la France, suggère d'interdire tout « codir » aux plus de 55 ans éligibles au congé de fin de carrière et de les déchoir de tout « poste important ». Un autre suggère de fixer des objectifs irréalisables aux commerciaux. L'application sur le terrain est immédiate. C'est ainsi que Michel se voit retirer sa voiture de fonction après avoir refusé de partir à la retraite. Dans le même esprit, Sandrine n'a plus ni badge ni bureau à son retour de vacances.
    Cela s'appelle du harcèlement. « Là où le licenciement n'est pratiquement pas possible », ce comportement « est érigé en méthode », note le
    psychosociologue Jean-René Loubat, dans la revue Liaisons sociales, au début des années 2000. En 2006, France Télécom compte encore 75 % de fonctionnaires. Le risque d'agir aux franges de la légalité plutôt que de licencier est assumé par la direction juridique qui, compte tenu des instructions, avoue n'avoir « d'autre choix que de tenter des licenciements pour motif perso » et de proposer des « transactions en croisant les doigts ».
    Contrairement aux idées reçues, le père de famille est un être facilement démobilisable. Proposez-lui du jour au lendemain un poste à 200 km de chez lui, il se découragera très vite. Les enfants, « passé un certain âge », « ne constituent plus un critère », rappelle Thierry Lasselin, depuis ses locaux de Cachan. Yves, directeur adjoint, fait les frais de cette nouvelle politique. « Quand on m'a proposé un poste à 250 km de chez moi, la DRH (…) m'a dit que c'était à prendre ou à laisser, car ce serait pire la fois suivante. » Et, de fait, quelques semaines plus tard, on lui parle d'une place de chef de projet à Paris, alors qu'il vient de s'installer à Montpellier. « Il était évident pour tout le monde que je ne souhaitais pas déménager », explique-t-il aux enquêteurs de la BRDP. Yves a refusé la troisième offre, celle de la Martinique. Il ne lui restait plus qu'à se présenter à « l'espace développement », voie de garage des salariés sans emploi, les « ED ».
    Lire : France Télécom : « Mon chef m'a dit... »
    Plus vicieuse, mais très efficace : la technique des « oubliés » du déménagement. Etienne Annic et Vincent Talaouit l'expérimentent à leurs dépens. Un matin, ils se retrouvent seuls au deuxième étage d'un immeuble de Montrouge (Hauts-de-Seine), sans chaise ni bureau, en compagnie d'armoires vides, alors que leurs collègues viennent d'emménager à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). La direction a admis une « idiotie », un « loupé », mais une aventure similaire est arrivée à Guy, responsable de 600 personnes à Villeneuve-d'Ascq (Nord). A force de traverser tous les matins la grande salle vide qu'il occupait quelques jours auparavant avec ses équipes, d'être tenu à l'écart des décisions, il a fini par accepter la fusion de son service avec celui d'une collègue, qui a pris sa place.
    Les DRH suivent leur propre cursus de formation. « On nous apprenait à calculer les primes de départ, il y avait des ateliers pour apprendre à démontrer les bienfaits de la retraite », décrit Eric aux enquêteurs.
    « Repostuler sur son ancien emploi », une humiliation
    La déstabilisation est générale. Même les services épargnés par la mobilité sont touchés. A la direction de la communication du Sud-Ouest, chacun a dû « repostuler sur son ancien emploi », alors que, théoriquement, rien ne changeait. Tous l'ont vécu comme une « humiliation ». D'autant qu'il y a toujours un perdant au jeu des « chaises musicales ». Cette fois, c'est tombé sur Gérard.Un matin, son chef occupait son poste. A Annecy-le-Vieux (Haute-Savoie), Claude a cru qu'il serait récompensé pour avoir recasé ses équipes et
    fermé proprement son agence. Il n'en fut rien. Lui aussi s'est retrouvé sur un plateau, un casque sur les oreilles, à traiter les appels de la clientèle, toujours susceptibles d'être écoutés en même temps par sa hiérarchie.
    Au quotidien, tout rappelle le « time to move ». Les cadres doivent changer de poste tous les trois ans. Au mur, dans chaque service, un tableau recense les départs. Les entretiens d'évaluation ne sont plus annuels mais mensuels. Chaque semaine, les chefs de département demandent à leur « n + 1 » et « n + 2 » le point sur leurs « objectifs de déflation ». Les plus dévoués des cadres recensent les réussites et les retards de chacun et les envoient à la direction.
    Et puis il y a ce mail du vendredi, veille de week-end. Sur les plateaux, c'est devenu un jeu, un exutoire. « Le voilà ! », annonce à l'assemblée le premier qui le voit arriver. Le message établit la liste des emplois disponibles dans la fonction publique territoriale des alentours, ou rappelle que le temps est sans doute venu de passer le concours des impôts, ou bien encore de créer sa propre affaire. « Le message était clair, la porte de l'entreprise était grande ouverte », décrypte Régis, spécialiste de l'installation de standards téléphoniques. Puis le courriel du vendredi est devenu bihebdomadaire. La dernière année, il en arrivait trois par semaine.
    Les cadres de France Télécom étaient classés en trois catégories : « les exécutants », « les protecteurs » et « les exécuteurs »
    France Télécom a beau penser à tout, jusqu'à recruter des « outplaceurs » – des sortes de « coachs » – pour accompagner les cadres qui doivent annoncer les départs et motiver ceux qui restent, Dominique, responsable de 170 personnes en Rhône-Alpes, n'a pas supporté cette situation. Il a pris du poids, n'a plus dormi et a fini par partir en disponibilité. En réunion, « j'entendais des
    termes, un langage guerrier, qui me choquaient et qui n'existaient pas avant. (…) Cette façon de parler des gens, (…), je ne m'y retrouvais pas, ça me minait (…). Le week-end, j'appréhendais la reprise du lundi », confie un autre chef de service au cabinet Technologia. Ce spécialiste du stress en entreprise a rédigé un épais rapport sur les conditions de travail chez France Télécom pendant les années Next. « En tant que manager, on nous demandait d'identifier des fautes professionnelles ou de les construire », confie Jean-Paul. En formation, il a appris à être « plus strict sur le contrôle de présence, des horaires, des comportements », dans le seul but de « monter un dossier correct qui permette ensuite de lancer des actions ».
    Les experts de Technologia ont classé les cadres de France Télécom en trois catégories : « les exécutants », « les protecteurs » et « les exécuteurs ». Ces derniers ont « exécuté les directives » sans « état d'âme ». « Cela doit vous paraître amoral, mais j'ai une famille », s'est justifié l'un d'eux. La frontière entre les exécutants et les exécuteurs est parfois ténue. Elle est fonction du zèle déployé à obéir aux ordres. Les résistants ont fait ce qu'ils ont pu. Christian, responsable d'une équipe de techniciens en Alsace, a cessé de donner les deux noms exigés chaque mois de personnes susceptibles d'aller travailler à
    l'extérieur, lorsqu'une de ses collègues a fondu en larmes à la vue du sien sur le tableau.
    Les « sans-poste », des infréquentables
    « Ce qui est pervers, c'est qu'une partie de notre rémunération est assise sur l'atteinte des objectifs, explique aux enquêteurs un cadre en ressources humaines. C'est la nature humaine : des personnes pouvaient être tentées de lesatteindre à tout prix. » La moitié de la part variable du salaire est fonction de l'entrain mis à pousser des hommes et des femmes hors de l'entreprise. Les moins diligents « perdaient leur poste et leur rémunération variable (…) sans explication et sans entretien », quand les « bons » gestionnaires étaient promus.
    Les suppressions de poste sont annoncées par courrier. Les salariés désignés ont trois mois pour trouver un point de chute, sinon, c'est la plate-forme de vente – « métier prioritaire » – ou l'« espace de développement » (ED), refuge des « sans-chaise ». Se retrouver en « ED » devient la hantise de tous. Sur le papier, les employés doivent y trouver une aide à la rédaction des CV, des conseils « pour élaborer leur projet professionnel ». Dans les faits, « on laisse pourrir la situation jusqu'à ce qu'ils partent d'eux-mêmes », explique un dirigeant aux enquêteurs. Certains restent, « quatre, cinq mois », à ne rien faire. Seul
    dans un bureau, à ruminer, à se demander pourquoi eux.
    La mise au placard est une maladie contagieuse chez France Télécom. A peine ciblés, les « sans-poste » deviennent infréquentables. Plus personne ne leur adresse la parole. Si on leur dit bonjour, c'est de loin, après s'être assuré qu'il n'y a personne d'autre dans le couloir. Une personne craque et fond en larmes ? Son voisin se lève, prend son PC et part s'installer ailleurs. Quelques-uns culpabilisent. « Ils sont là, ils nous voient bosser comme des abeilles, alors on prend un quart d'heure pour discuter mais on n'en fait pas assez pour les défendre. »
    La machine ne s'est pas enrayée au premier suicide. Il en a fallu une longue série pour que les « abeilles » commencent à lever la tête. Dans certains cas, le lien avec la dégradation des conditions de travail ne fait pas de doute. Le 9 septembre 2009, Yonnel, technicien à Troyes, apprend au cours d'une réunion sa mutation. Aussitôt, il se lève et se plante un couteau dans le ventre. « Mon chef n'est bien sûr pas prévenu, mais je serai la 23e salariée à me suicider, écrit Stéphanie à son père, à la veille de se donner la mort. Je n'accepte pas la nouvelle réorganisation du service. Je change de chef et pour avoir ce que je vais avoir je préfère encore mourir. » Le lendemain, la jeune femme, 32 ans,
    gestionnaire grand compte, se jette du cinquième étage de l'immeuble où elle travaillait, dans le 17e arrondissement à Paris. « Ça fera toujours un de moins », écrit quant à lui Jean-Michel, 53 ans. Un soir, vers 19h, il coupe court à sa conversation téléphonique avec une syndicaliste qui tente de le rassurer sur son avenir : « Voilà le train. » Et il se jette sur les rails.
    Silence assourdissant
    « Avec le recul, qu'aurait-il fallu faire ? », demande un brigadier de police à Marie-José Ruaudel, directrice de la formation en 2008. « Peut-être mieux écouter les personnes et leur ressenti », répond-elle. Les messages des syndicats, des médecins du travail, des chefs de service ont tous été délibérément ignorés. Le premier droit d'alerte des syndicats « sur la mise en danger de la santé des salariés au sein de France Télécom » date de juillet 2007. Un second est rédigé un an plus tard après cinq suicides. Même silence assourdissant. Dès 2007, les médecins du travail signalent des « décompensations » « liées à des suppressions de poste ». En 2008, l'équipe du Nord-Ouest-Centre insiste sur les « risques psychosociaux » au sein des agences. Les arrêts de travail longue durée se multiplient. Le docteur Korba, un des médecins de France Télécom,demande l'aide de psychologues, son
    confrère le docteur Koechlin s'étonne du grand nombre de salariés « traités par des anxiolytiques, des antidépresseurs et/ou des somnifères ».« Contrairement aux machines, l'être humain est souple et adaptable », lui répond un responsable parisien. L'histoire ne dit pas si ce dernier a suivi la formation de Cachan, mais la référence à la courbe de deuil d'Elisabeth Kübler-Ross et son parcours du déni vers l'acceptation ne semble pas loin.
    Les médecins de la zone Est ont tenté de faire bloc pour interpeller ces dirigeants qui refusaient de voir. Fin 2009, ils déplorent par écrit que la direction n'ait toujours rien mis en place alors qu'« un climat de violence persiste à ce jour (…) et a des effets délétères sur la santé mentale et physique des salariés ». A Tours, comme dans l'Est, certains médecins ont fini par démissionner.
    Les premiers articles paraissent en 2009. Lors d'une conférence de presse, Didier Lombard évoque « une modedes suicides ». Il quittera France Télécom en mars 2011, mais le sursaut dans l'entreprise s'amorce dès l'été 2009. En 2013, l'entreprise change de nom et devient Orange. Les organisations bien huilées ont ceci de fascinant qu'elles passent d'un extrême à l'autre avec une facilité déconcertante. Fini le décompte des départs et les mobilités forcées. On n'entend plus parler des formations sur l'art et la manière de démobiliser. Le cycle de conférences sur la guerre avec ses intervenants « tout à fait
    exceptionnels » – parmi lesquels le spécialiste mondial de la gestion de crise – devient subitement hors sujet. Place aux séminaires de « prévention des risques psychosociaux », d'où les cadresressortent « très choqués » après avoir pris conscience de leurs actes. On leur avait expliqué, « guerre économique » oblige, qu'il en allait de la survie de l'entreprise. Ils avaient obéi aux ordres. Ils avaient cru bien faire.

    En savoir plus sur :

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/12/12/france-telecom-la-mecanique-de-la-chaise-vide_4539636_3224.html#Ye8THvxcZLsIEVMu.99

     




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  • Le bâton contre les chômeurs.

    Les gouvernements qui se succèdent, de gauche comme de droite,  sont incapables de gérer quoi que ce soit. Seule, la répression prime, d'abord parce qu'elle est plus facile à mettre en œuvre contre les pauvres, les plus faibles. Ensuite parce que cela crée des tensions « voulues » entre citoyens, les uns accusant les autres de ne pas travailler, de profiter du système. L'ignorance est savamment entretenue, c'est la politique bien connue ( les citoyens l'oublie souvent ) de la division pour mieux régner.
    Même si, à en croire les médias à la botte, les choses évoluent – Si peu – Il est bien plus facile de dénoncer un chômeur qu'un ministre qui fait des placement frauduleux. Ce triste sir qu'est Rebsamen est à mille lieues de la réalité. Il ferait bien de vérifier ses chiffres ainsi que les vraies raisons des postes non pourvus. C'est bien clair, les postes à pourvoir sont des emplois complètement dévalorisés, mal payés, pénibles, etc... Si ce monsieur annonce 350 000 postes non pourvus, il oublie de préciser que le nombre de chômeurs est complètement pipé et bien supérieur aux 3,4 millions. Il 'est pas difficile de comprendre pourquoi.
    Circulez monsieur le ministre du travail, car vous ne voyez rien.

    Plus loin :

     http://blogs.mediapart.fr/blog/brigitte-bouzonnie/260913/le-mensonge-de-la-baisse-du-chomage

     http://www.economiematin.fr/news-pole-emploi-chomage-chiffres-mensonge-gouvernement

    http://www.eric-verhaeghe.fr/les-chiffres-truques-du-chomage-en-europe/


    Gaulois.


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  • Travail dissimulé

    Ou la technocratie dans tous ses états.

    Il ne fait aucun doute qu'il ne fait pas bon vivre en France. Vous pensez que j'exagère ? Pourtant, à lire cet article, il y a de quoi s'interroger.
    Comme dans la tête de tout technocrate français, il y a confusion des genres que nous pourrions développer à l'infini.
    C'est quoi le travail dissimulé ou si vous préférez le travail au noir ? Tout le monde le sait, il s'agit d'un travail d'une durée plus ou moins longue exercée par une personne qui n'est pas déclarée*****. Là, la durée n'excède pas une journée et d'ailleurs les bénévoles ne sont en général pas rémunérés. Au regard de cette action lamentable de l'état à Parennes, nous pouvons citer des exemples dans lesquels ce même état pourrait exercer la répression.
    Par exemple, une automobiliste crève un pneu. Elle demande le secours d'un autre automobiliste pour changer sa roue. Et bien ce dernier est répréhensible car il a fait un travail non déclaré.
    Vous organisez une fête familiale dans une salle des fêtes et au lieu de prendre un traiteur pour préparer le repas, vous le faites vous-même avec votre famille et vos amis. Vous avez fait un travail non déclaré.
    Il n'est exagéré de pousser plus loin. Vous faites un jardin alors que vous devriez le faire cultiver par un pro.
    Nous pouvons développer à l'infini des exemples aussi loufoques.
    Pour en revenir à l'article, ce n'est pas la meilleure méthode pour que vive nos campagnes. Ou plutôt c'est la meilleure méthode pour accélérer la désertification rurale, à l'exemple de ce que pratiquait la Roumanie il y a quelques décennies. 
    Le coq gaulois va finir par s'égosiller... Cocoricooo

    Gaulois.            

    ***** Je ne suis pas certain que le travail déclaré soit la panacée de l'économie et du bien-être des citoyens. Surtout quand on assiste aux ravages actuels en France.

     


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  • Trop perçu !



    Incroyable, cette personne parvenait à obtenir un revenu de 900 € par mois, Mieux qu'un ministre ! Y en a ras le bol de ces gens sans scrupules qui font tout pour s'enrichir en profitant de trop-perçus. Il ne faut pas hésiter à les priver de tout revenu, les jeter à la rue et pourquoi pas en prison.
    A peine plus sérieusement, un cumul d'allocation chômage et une activité, c'est comme un cumul de mandats. Sauf que la dame n'est pas une « Personnalité ». Ce qui est permis pour les uns, ne l'est pas pour ...Ceux d'en bas comme ils disent. 
    Plus sérieusement, cette personne a raison de dénoncer un système pervers qui ne fait que renforcer la précarité du travail et évidemment par voie de conséquence la précarité sociale.
    Il est dommage que la plupart des « Clients » de Pôle emploi restent passifs et subissent. Pourtant...

    C'est quand la révolution ?
    Gaulois.


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  • Pas de travail pour une femme enceinte

    Cette femme connaît depuis quelques mois de nombreuses difficultés.
    Jetée du foyer conjugal par son mari qui la remplace par une autre femme, tous ses efforts pour s'en sortir restent vains. Pour survivre, elle accepte les boulots en intérim mais aussi effectuera des stages « non rémunérés » pour se préparer à l'admission en apprentissage qui sera suivi d'un concours afin de rentrer dans la filière de personnel soignant. Elle finit par abandonner, estimant être exploitée par les institutions qui lui donnent des miettes.
    Parallèlement, elle travaillait de temps en temps dans une usine de lingettes – pratiques pour remplir vos poubelles – qui lui accordait quelques contrats à la «  petite » semaine. Entre stages-apprentissage et travail aux lingettes, elle parvenait à concilier tant bien que mal les horaires.
    Ayant donc abandonné l'apprentissage, elle n'a alors plus que l'usine de lingettes qui continue de l'exploiter.
    La cerise sur le gâteau   Enceinte d'à peine 2 mois, il lui arrive, comme la plupart des femmes, d'avoir un petit malaise pendant le travail. Entre deux contrats, elle s'informera par téléphone auprès de l'usine d'un éventuel nouveau contrat. Honnête, elle avoue être enceinte de deux mois.
    La sentence tombe, implacable : « Nous ne voulons pas prendre de risque »
    Cela se passe à Nogent-le-Rotrou, en Eure-et-Loir. Dans ce pays, si vous êtes en train de vous noyer, on vous enfonce.
    N'ayant pas l'accord de cette personne, en tout cas pour le moment, je tairai son nom. Pour ce qui est de l'usine de lingettes, il n'y en a qu'une à Nogent-le-Rotrou.
    Gaulois.

       


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  • Cora et Pôle emploi

    N'ayons pas peur des mots, ce type de convention ou contrat entre Pôle emploi et Cora est proprement scandaleux. Le premier fournit de la chair à boulot au second. En d'autres termes, le travailleur doit s'adapter et être à la disposition du marché, donc des exploiteurs, esclavagistes modernes. Fini le temps ou le travailleur pouvait exercer un métier à sa convenance. C'est la définition à peine voilée de ce qui est pudiquement nommé « Insertion ». Parce que en fait, lorsque vous perdez un emploi, vous êtes, selon ces bienfaiteurs des sans emplois, « désinséré ! ».
    Dans un avenir pas si lointain, vous n'irez plus à Pôle emploi. Vous serez convoqués directement par un employeur qui décidera à votre place du boulot de merde qu'il vous attribuera d'office, moyennant quelques miettes que l'on qualifie de salaire.
    Le fossé entre le patron capitaliste et le travailleur miséreux se creuse inexorablement. La passivité dont fait preuve le second est affligeante tant le culte du « Patron » est ancré profondément dans les esprits. Il a juste oublié que, sans l'ouvrier, le patron n'est rien. Alors que l'ouvrier sans patron, faut voir.
    Il n'est pas interdit de croire au rêve utopique d'une révolution dans ce sens....Peut-être, mais quand ?

    Gaulois.

    Pôle emploi rémunère l'employeur, pas le stagiaire !

    Une personne de mes connaissances me confiait tout récemment qu'elle effectue un stage de quinze jours en milieu hospitalier du service public à Nogent-le-Rotrou, en Eure et Loir. En vue de postuler en école d'aide soignante. Agée de 39 ans, elle effectue ce stage à raison de 8 h par jour, non rémunéré, non nourrie, avec déplacement à sa charge.
    La cerise sur le gâteau ou le monde à l'envers : Pôle emploi verse 2 euros de l'heure à l'hôpital, pour la gêne occasionnée par la stagiaire non expérimentée. Nous sommes à des année-lumières de la notion « toute peine mérite salaire ».
    Cette pratique de l'utilisation de stagiaires non rémunérés est en voie de développement et s'inscrit dans la politique actuelle de l'emploi-esclavage.
    Gaulois.


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  • Esclavage moderne par l'insertion

    Depuis quelques années, en France fleurissent des associations de réinsertion, paraît-il dans le but de venir en aide à des personnes à la dérive, en rupture.
    De quelle dérive s'agit-il ? En rupture de quoi ? Tout porte à croire que la dignité de l'individu passe obligatoirement par l'idéologie du travail, au service du patronat, de la collectivité, bref, du pouvoir.
    Ce pouvoir qui admet sans vergogne que, sans travail, la personne est désocialisée, marginalisée. Ils prétendent que le travail qui leur est « proposé » et payé des miettes, permet de les réinsérer professionnellement et socialement.
    Ne s'agit-il pas plutôt d'esclavage moderne ? Le travail qui leur est proposé, pour ne pas dire imposé, est globalement celui que personne ne veut, car bien que socialement utile, il est dévalorisé. En fait ces travaux considérés souvent comme « dégradant » sont tout indiqués pour exploiter ces personnes en situation de faiblesse. C'est le travailleur esclave qui, bien malgré lui, répond aux besoins des entreprises.
    Nous entrons dans la traite des êtres humains.
    L'esclavage, disons plutôt l'exploitation de l'homme par l'homme existe depuis la nuit des temps. Aujourd'hui, il est scandaleusement institutionnalisé, sous couvert d'accompagnement social, sans que personne y trouve à redire.
    Il n'est pas exagéré de penser que, dans un avenir peut-être pas si lointain, l'ensemble de la population sera « pucé » dès la naissance et programmé pour un emploi exclusivement choisi par le pouvoir.
    Gaulois.


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  • Les salauds de pauvres vus de Pôle Emploi

        Ce n'est pas une nouvelle fracassante. C'est bien connu que l'information circule toujours dans le même sens. Les médias sont prolixes pour dénoncer les " Pauvres, profiteurs " du système et le sont beaucoup moins lorsqu'il faudrait critiquer les fraudes des chefs d'entreprise.

    Gaulois.

     


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  • Trop d'arrêts maladie !!

    http://www.assemblee-nationale.fr/14/rap-info/i0986.asp

    Selon cette députée, il y a trop d'arrêts maladie ! Elle a sans doute raison, car il faudrait purement et simplement supprimer ces arrêts. Personne ne devrait être malade et devrait travailler jusqu'à son dernier souffle de vie, comme par exemple les parlementaires qui sont, n'en doutez pas, un exemple à suivre ! La preuve, si l'on en croit ce classement en 2007 qui n'a pas dû beaucoup changer jusqu'à ce jour :
    L'Expansion a établi le classement des élus de l'Assemblée Nationale en fonction de leur assiduité législative depuis juin 2007. Voici le palmarès des 20 députés les moins actifs.
    Notre classement a été réalisé à partir de données collectées dans le Journal Officiel et le site de l'Assemblée par l'association Regards Citoyens, éditrice du site NosDéputés.fr. Il classe par ordre d'assiduité législative les députés de France métropolitaine au mandat ininterrompu depuis juin 2007 (43 mois). En excluant, les élus au mandat discontinu depuis la législature et ceux de l'outre-mer, le classement compte 511 députés.
     
    La députée UMP de l'Orne Sylvia Bassot
    DR
    Ils ont reçu une note sur 20 pour chacun des sept critères suivants mesurés depuis le début de la mandature en juin 2007 : nombre de présence en commission (1) et nombre de mots prononcés lors de la réunion (2), interventions longues dans l'hémicycle - plus de vingt mots- (3) et mots prononcés en séance (4), questions écrites (5) et amendements signés (6) et adoptés (7). Le classement général est obtenu par l'addition des sept critères (les deux derniers relatifs aux amendements ayant été chacun noté sur 10).
    Rang National
    Nom
    Département
    Parti politique
    Présence en commission
    Interventions longues dans l'hemicycle
    Amendements signés
    511
    Sylvia Bassot
    Orne
    UMP
    2
    0
    17
    510
    Édouard Courtial
    Oise
    UMP
    14
    9
    31
    509
    Bernard Brochand
    Alpes-Maritimes
    UMP
    21
    15
    31
    508
    Jean-Claude Thomas
    Marne
    UMP
    14
    1
    7
    507
    François-Xavier Villain
    Nord
    DLR
    8
    0
    118
    506
    Franck Marlin
    Essonne
    UMP
    5
    1
    109
    505
    Philippe Briand
    Indre-et-Loire
    UMP
    16
    1
    23
    504
    Max Roustan
    Gard
    UMP
    27
    23
    110
    503
    Laurent Cathala
    Val-de-Marne
    PS
    35
    0
    311
    502
    Gérard Lorgeoux
    Morbihan
    UMP
    37
    8
    150
    501
    Jean-Claude Perez
    Aude
    PS
    19
    5
    318
    500
    Jean-Yves Besselat
    Seine-Maritime
    UMP
    26
    67
    4
    499
    Sandrine Hurel
    Seine-Maritime
    PS
    29
    9
    308
    498
    Alain Ferry
    Bas-Rhin
    UMP
    59
    10
    127
    497
    Jean Auclair
    Creuse
    UMP
    49
    36
    43
    496
    Patrick Balkany
    Hauts-de-Seine
    UMP
    21
    22
    71
    495
    Marie-Josée Roig
    Vaucluse
    UMP
    36
    8
    10
    494
    Jean-Christophe Cambadélis
    Paris
    PS
    25
    8
    307
    493
    Jean Ueberschlag
    Haut-Rhin
    UMP
    60
    19
    28
    492
    Conchita Lacuey
    Gironde
    PS
    47
    5
    300
    DLR : Debout la République.

     Le site Internet nosdeputes.fr a mis en ligne la synthèse de l'activité parlementaire de l'année 2011 en répertoriant les données sur les députés.
    http://www.planet.fr/dossiers-de-la-redaction-assemblee-nationale-qui-sont-les-deputes-moins-actifs.151705.1466.html
    Grâce à cette synthèse, on sait qui sont les députés les moins actifs de l'Assemblée nationale. Voici la liste :
    Qui sont les mauvais élèves de l'Assemblée nationale ? Grâce aux données rendues publiques par l'Assemblée et le Journal Officiel, le site nosdeputes.fr a réalisé une synthèse de l'activité des députés sur l'année 2011.
    Les données publiées portent sur le nombre de semaines d'activité, des interventions en commission et en hémicyle, du nombre d'amendements signés et adoptés, du nombre de propositions effectuées et de questions posées par un député.
     
    Voici le classement des absentéistes de l'année 2011 :
    1. Franck Marlin, député UMP de la 2ème circonscription de l'Essonne, 0 semaine d'activité en 2011
    2. Sylvia Bassot, députée UMP de la 3ème circonscription de l'Orne, 0 semaine d'activité en 2011
    3. Arnaud Montebourg, député SRC de la 6ème circonscription de Saône-et-Loire, 1 semaine d'activité en 2011
    4. Michel Buillard, député UMP de la 1ère circonscription de la Polynésie Française, 2 semaine d'activité en 2011
    5. Éric Jalton, député SRC de la 1ère circonscription de Guadeloupe, 3 semaines d'activité en 2011
    6. Jean-Louis Idiart, député SRC de la 8ème circonscription de la Haute-Garonne, 3 semaines d'activité en 2011
    7. Jean-François Copé, député UMP de la 6ème circonscription de Seine-et-Marne, 3 semaines d'activité en 2011
    8. François Lamy, député SRC de la 6ème circonscription de l'Essonne, 4 semaines d'activité pour 2011
    9. Bruno Sandras, député UMP de la 2ème circonscription de la Polynésie Française, 5 semaines d'activité pour 2011
    10. Jean-Yves Besselat, député UMP de la 7ème circonscription de Seine-Maritime, 5 semaines d'activité pour 2011
     
    Et aussi, parmi les plus connus...
    - Joëlle Ceccaldi-Raynaud, députée UMP de la 6ème circonscription des Hauts-de-Seine, 8 semaines d'activité pour 2011
    - Patrick Balkany, député UMP de la 5ème circonscription des Hauts-de-Seine, 8 semaines d'activité pour 2011
    - François Hollande, député SRC de la 1ère circonscription de Corrèze, 10 semaines d'activité pour 2011
    - Yves Jego, député UMP de la 3ème circonscription de Seine-et-Marne, 13 semaines d'activité pour 2011
    - Jack Lang, député SRC de la 6ème circonscription du Pas-de-Calais, 15 semaines d'activité pour 2011
    - Nicolas Dupont-Aignan, député NI de la 8ème circonscription de l'Essonne, 15 semaines d'activité pour 2011
    - Christiane Taubira, députée SRC de la 1ère circonscription de Guyane, 17 semaines d'activité pour 2011
    - André Santini, député NC de la 10ème circonscription des Hauts-de-Seine, 17 semaines d'activité pour 2011
    - Hervé Morin, député NC de la 3ème circonscription de l'Eure, 17 semaines d'activité pour 2011
    - Laurent Fabius, député SRC de la 4ème circonscription de Seine-Maritime, 17 semaines d'activité pour 2011
    - Manuel Valls, député SRC de la 1ère circonscription de l'Essonne, 18 semaines d'activité pour 2011

    Plus sérieusement, les députés et sénateurs manquent cruellement et « volontairement » d'objectivité et de réalisme sur le monde du travail. En effet, s'ils dénoncent des chiffres importants d'arrêts maladie, ils se gardent bien d'en définir les véritables causes, que cette députée aurait dû souligner dans son rapport très négatif et incomplet. Plutôt que de mettre insidieusement l'accent sur le fait que nombre d'arrêts maladie sont liés à la mauvaise volonté des travailleurs. Les conditions de travail qu'ils connaissent actuellement n'ont jamais été aussi dures et précaires. La crise, artificielle ou réelle, fait le jeu des entreprises qui exercent toujours plus chantages et pressions suivis d'effet sur les salariés.
    Non vraiment, les députés sont très mal placés pour avancer de telles critiques sur le monde du travail qui n'est pas le leur.

    Gaulois.


     


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  • Les chiffres du chômage

    La lecture de cet article ne peut pas me laisser indifférent et à plus d'un titre.

    En effet, il est fait état de 3 millions de chômeurs, avec un pic de 4,7 millions en juillet avec les DOM.
    La réalité est tout autre. Ne sont pas pris en compte les chômeurs qui ne sont pas inscrits ou dé-inscrits de pôle emploi, ceci pour des raisons très souvent contestables. Il faut tenir compte aussi des intérimaires qui connaissent des périodes de non activité de plus en plus longues et fréquentes.
    Si l'on effectue le quotient de l'ensemble des périodes non travaillées de ces deux catégories, par le nombre d'heures moyen d'un travailleur à plein temps, par exemple sur un an, nous obtenons un nombre loin d'être négligeable de personnes sans activité non comptabilisés....Mais néanmoins chômeurs.
    Ce qui revient à dire que les chiffres régulièrement annoncés à grand renfort de médias ne reflètent absolument pas la réalité. Bien que les vrais chiffres réels soient difficiles à estimer, il est probable qu'il y a plus de cinq millions de chômeurs en France. Vous l'aurez compris, les chiffres sont manipulés et minimisés.
    La crise, réelle ou fictive a bon dos. Je suis de ceux qui pensent qu'elle est organisée par le patronat et les gouvernants. Ceux qui travaillent n'ont jamais autant travaillé ! En fait, l'activité n'a pas vraiment diminuée, elle est effectuée par moins de personnel. D'ailleurs, l'idée de Sarkozy n'était-elle pas de travailler plus pour gagner plus. Gagner plus ? A voir !
    Le patronat est gagnant sur toute la ligne puisqu'il produit davantage avec moins de personnel. Donc moins de charges sociales.
    Bref, la précarisation de l'emploi pour engendrer la peur, et ainsi faire marner ceux qui ont l'illusion d'être à l'abri.
    Les mesures préconisées par nos dirigeants sont d'une hypocrisie sans nom.
    La seule mesure équitable est le partage du travail et celui des richesses produites. Ce serait le système de coopératives comme en Argentine, même s'il n'est pas parfait :  http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2681

    En France, il est permis de rêver.

    Gaulois.

     


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