• Shimon Peres homme de paix ????

    Non, Shimon Peres n'était pas un homme de paix.

    Le battage médiatique autour de cet individu a quelque chose d'insultant pour le peuple palestinien.

    Seulement voilà, Israël est le pays chouchou de la France, même si la colonisation à outrance de la Palestine continue. Shimon Peres n'a rien fait pour améliorer la situation. Ce n'est pas le Nobel de la paix, tout aussi contestable qui l'a rendu meilleur. C'est devenu la coutume, le Nobel et les honneurs aux dictateurs. C'est à vomir. Alors, qui peut encore avaler la couleuvre ?

    Plus loin : http://www.legrandsoir.info/La-carriere-de-Shimon-Peres-Le-roi-des-hypocrites-d-Israel-Counterpunch.html

      Gaulois. 

    Non Shimon Peres n’était pas un homme de paix

    Les hommages gouvernementaux et médiatiques se succèdent, à l’annonce du décès du dirigeant israélien Shimon Peres, dans sa 93ème année. Chacun y va de ses trémolos sur « Shimon », censé représenter le « camp de la paix » israélien, par opposition aux « faucons » qui dirigent le pays.

    C’est de l’enfumage.

    Au cours de sa très longue carrière, terminée en apothéose comme Président de l’Etat d’Israël, Peres n’a jamais dévié d’un pouce du projet sioniste de conquête et de destruction de la Palestine.

    « L’homme de paix » ne manquait ni de talent, ni d’entregent en matière de militarisme. Dans les années 1950, il joua par exemple un rôle-clé dans l’acquisition de la technologie d’origine française qui allait permettre à Israël d’introduire l’arme atomique au Moyen-Orient (sans jamais l’avouer, soit dit en passant).

    A la différence d’un grand nombre de dirigeants politiques israéliens, Shimon Peres n’avait pas fait préalablement carrière dans l’armée. Mais cela ne le rendait pas plus pacifiste pour autant. Aucun problème, pour lui, de faire partie de coalitions gouvernementales avec des criminels assumés, comme le terroriste du groupe Stern Yitzhak Shamir devenu Premier ministre dans les années 1980, ou le tristement célèbre Ariel Sharon lors de la terrible vague de répression du peuple palestinien (plusieurs milliers de morts) au début des années 2000.

    Lorsqu’il devient lui-même temporairement Premier Ministre –épisode rare, pour l’individu, qui n’était pas très populaire dans l’opinion publique israélienne-, Peres montre que lui aussi sait jouer les « durs ». On lui doit notamment le massacre de Cana, une localité du sud du Liban, où 106 civils, réfugiés placés sous la protection de l’ONU, furent massacrés par les bombardiers de Tsahal.

    Jamais hostile à la colonisation des territoires palestiniens, malgré des légendes sur ce point diffusées à l’international, Peres a bien servi jusqu’à ses derniers jours, dans une astucieuse répartition des rôles, en vendant une image floue de « colombe », tandis que ses collègues (Netanyahou, Lieberman, etc) revendiquent leur rôle de brutes.

    Pour rappel la lettre de Mordechai Vanunu demandant au Comité du prix Nobel de la paix de retirer son nom de la liste des candidats.au Comité du Prix Nobel, intitulée : "Je ne saurais figurer sur une liste de lauréats incluant quelqu’un tel que Shimon Peres"

    Jérusalem-Est occupée, le 1er mars 2009,

    Chers membres du Comité du Prix Nobel de la Paix (Oslo),

    Je suis Mordechaï Vanunu ; j’ai été nominé à plusieurs reprises à la candidature au Prix Nobel de la Paix. C ’est également le cas, en cette année 2009.

    Par la présente, je demande au Comité de retirer mon nom de la liste des candidats, cette année. Je ne saurais en effet figurer sur une liste de lauréats incluant quelqu’un tel que Shimon Peres. Il s’agit, en effet, de l’homme qui a présidé de A jusqu’à Z à la politique d’armement nucléaire israélien.

    Peres a créé, puis développé, le centre de production d’armes atomiques de Dimona, en Israël. Exactement comme l’a fait le Dr. Khan au Pakistan, Peres a été l’homme derrière la prolifération d’armes atomiques vers l’Afrique du Sud et d’autres pays. Il a aussi été, à titre d’exemple, à l’origine du programme de tests d’armes nucléaires en Afrique du Sud, à partir de 1978.

    C’est ce même Peres qui a ordonné que je sois kidnappé à Rome, en Italie, le 30 septembre 1986, et qui a diligenté le procès secret qui m’a condamné pour espionnage et trahison à dix-huit années de prison de haute sécurité, dans un isolement total, en Israël. Jusqu’à ce jour, il persiste à s’opposer à ma liberté et à mon élargissement, ce, en dépit du fait que j’ai effectué la totalité de ma condamnation, soit dix-huit ans d’incarcération.

    Pour toutes ces raisons, je ne veux pas être nominé et je n’accepterai aucune nomination. Je dirai « Non » à toute nomination de cette nature, aussi longtemps que je ne serai pas libre, c’est-à-dire, aussi longtemps que je resterai contraint à ne pas quitter le territoire israélien.

     

    28 septembre 2016

    "Le terrorisme israélien et la retenue des Palestiniens", par Amira Hass

    "Tandis que les experts continuent d’expliquer pourquoi le « calme » a pris fin, ce qu’il faut clairement expliquer, c’est la retenue des Palestiniens face à la violence des Israéliens.", écrit dans Haaretz, Amira Hass, qui s’inscrit en faux dans la manière dont les médias présentent la situation en Israël/Palestine.

    Le 20 septembre 2016 à Hébron. Hazem Bader, AFP :

    "Le déchaînement d’agressions à coups de couteau est de retour ? La vague de terreur bat son plein une fois de plus ? Vous avez tort, Messieurs Dames. La vague, c’est un océan, la terreur n’a jamais cessé et son audace ne fait que croître. On ne l’appelle pas par son vrai nom – on la qualifie de « sécurité » : Ses auteurs se promènent librement et obéissent à l’ordre d’intimider quatre millions d’êtres humains.

    Vous faut-il une traduction ? Le régime militaire qui nous est imposé depuis des dizaines d’années, c’est de la terreur pour les Palestiniens.

    Moi aussi, je crois que c’est de la terreur car les gens sont intimidés à tel point que leur vie leur est volée et que leur santé, leur bien-être et leur maison sont détruits afin que nos maîtres jouissent de leurs droits, gagnent en politique et en économie en étendant leur territoire, par exemple Sussia, Kfar Adumim et la vallée du Jourdain où l’irrigation des fines herbes paye bien, et en exportant des armes. La terreur, ce sont des dizaines de milliers de soldats armés déployés en Judée, en Samarie et à Jérusalem, ville unifiée. Ils apportent la frayeur, car on les y envoie pour perpétuer cette infâme dépossession.

    Un individu armé d’un fusil regarde dans un miroir : il est terrorisé par l’image d’une personne qui braque une arme à feu sur lui. Ce n’est pas une illusion d’optique ; c’est cognitif. Il semble que nous ne puissions pas nous voir comme la cause, des agresseurs – disons-le franchement – des terroristes, vis-à-vis de ceux qui, depuis leur naissance vivent sous une pluie de décrets militaires, nos fusils, tanks, avions, hélicoptères et drones crachant du feu sur eux.

    Nous ne nous voyons pas ? Je corrige : Nous refusons de nous voir comme la cause. Dans un réflexe pavlovien rabattu et ennuyeux, nos médias qualifient de « vague » les agressions à coups de couteau, et avec l’aide d’analyses savantes, expliquent pourquoi le « calme » est terminé. Ça peut aussi virer au pathétique : « Une terroriste de treize ans a essayé de donner des coups de couteau, au poste de contrôle d’Eliyahu. On a tiré sur elle. Légèrement blessée ». Reportage de « Channel 7 », chaîne du colon-qui-pense. Ce reportage n’a pas changé, même après qu’il s’est avéré que le sac « suspect » que portait la fillette ne contenait rien qui puisse mettre en danger la vie de nos soldats (par ex. un couteau, un tournevis ou un crayon pointu). Un présentateur de Radio Israël a même continué de décrire ses mouvements au poste de contrôle comme une tentative d’attaque. Réalisateurs et reporters vont et viennent mais le titre reste : « Les Palestiniens ont recommencé à nous attaquer, nous les nebechs (les misérables) du ghetto ».

    Le titre « Inquiétude au sujet de l’éruption d’incidents (de sécurité) » est déployé en tête de la page d’accueil du site web d’Haaretz. Il n’est pas là pour rassembler des reportages sur la façon dont des dizaines de jeunes Palestiniens deviennent handicapés après des tirs de balles IDF Ruger dans leurs genoux. Ce n’est pas le même titre pour le déchaînement d’interdictions de quitter la bande de Gaza, ou pour une autre vague de soldats, tueurs de Palestiniens qui ne posaient aucun danger de mort : à al-Fawar (Mohammed Hashash), Silwad (Iyad Hamed), Shoafat (Mustafa Nimer). Vous n’y trouverez pas de titre résumant les orgies quotidiennes que sont les incursions militaires (au moins 116 entre le 9 et le 21 septembre). Par exemple, à Bil’in mercredi dernier (le 21), au matin : Les « nebechs » du ghetto ont fait irruption chez des militants des Comités de résistance populaire – faisant une peur bleue aux enfants – et ont confisqué (c.-à-d. volé) des ordinateurs et des téléphones cellulaires. Ni morts ni blessés pour nos soldats : La réalité est une victime dont on ne parle pas !

    On fait des reportages sur une nouvelle vague de terreur lorsque des juifs : soldats, gardes-frontières, sont atteints ou se sentent menacés. Des dizaines de milliers d’histoires et de reportages – principalement dans Haaretz – qui traitent de violence militaire et bureaucratique en Israël, se transforment en accidents aléatoires. Le flot intolérable et continu de harcèlement délibéré contre les Palestiniens, est lié au fait que nous sommes des occupants militaires étrangers, et ne se voit pas comme un continuum, dans le milieu journalistique.

    Les journalistes aiment le drame et la tragédie. Quand le désastre est permanent, ça ne fait plus sensation, spécialement lorsque la cause, c’est nous. Les misères journalières que nous infligeons aux Palestiniens n’existent pas dans le monde des israéliens. C’est pourquoi ça fait rarement la une, et l’absence de gros titres, à son tour, forme dans notre esprit, une réalité dans laquelle tout est bien. Alors se forme une tout autre réalité où l’on se pose la question : « Qu’est-ce qu’ils ont ces Palestiniens à encore nous attaquer ? »

    Un citoyen jordanien et six Palestiniens, y compris quatre mineurs, ont péri sous le feu israélien en moins d’une semaine, au cours de tentatives d’attaques ou d’attaques présumées. Le 9 septembre, une bombe éclairante lancée par « l’Armée de Défense d’Israël », a tué Abdel Rahman al-Dabbagh, âgé de 16 ans, alors qu’il manifestait contre le siège de Gaza, près de la barrière. La réponse probable à la question de savoir s’il y avait un moyen autre que celui de tuer toutes ces personnes, sera que les fusillades ont obéi aux règles d’engagement.

    Le déni cognitif empêche les israéliens de se rendre compte du réel degré de retenue des Palestiniens. Parmi les quatre millions de victimes de cette constante terreur, seule une poignée d’entre eux expriment leur désespoir par des actes qui les conduisent presque certainement à la mort. C’est cette retenue collective, non le petit nombre de d’attaques au couteau ou de tentatives d’attaque à la voiture bélier, qui mérite une explication. Cette retenue est un bien-fondé, car ce n’est pas le bon moment pour une lutte de masse. Cette retenue exprime le désespoir, parce que ceux qui écoutent partout dans le monde, ne sont pas les décideurs et que ceux qui décident n’écoutent pas.

    On trouve également de l’espoir dans la retenue des Palestiniens : Ils sont du côté de la justice et de l’avenir, puisqu’ils combattent pour leur libération. "

    Amira Hass

    Traduit par Chantal C. pour CAPJPO-EuroPalestine

    Source : http://www.haaretz.com/opinion/.premium-1.744264

    CAPJPO-EuroPales

     

     

     

     

     


    votre commentaire
  • Christine Lagarde, les Grecs et les impôts


    Le saviez-vous ? Les fonctionnaires internationaux ne paient pas d'impôts sur le revenu. ça ne vous choque pas ? Moi si, et pas qu'un peu.

    Rien qu'à Genève, ils sont 16 500. Sans parler de nombreux avantages qui leurs sont accordés :

    La patronne du FMI, non seulement n'en paie pas, mais dans ce sens ose donner des leçons aux Grecs.

    Madame Lagarde, je le dis tout net, vous inspirez le dégoût. Vous devriez aller vous faire voir chez les Grecs !

    Permettez-moi de douter sérieusement de l'utilité des fonctionnaires internationaux,  qui sont d'abord et avant tout des pompes à fric sur le dos des contribuables qui suent sang et eau pour payer leurs impôts.

    Après tout, ces personnages peu scupuleux auraient tors de se priver de tels privilèges. Les peuples vont-ils encore supporter cela longtemps, avant de réellement se révolter.

    Le fric pourrit tout, même et surtout les consciences.

    Gaulois.







     

     

     

    Voilà qui ne devrait pas arranger les affaires de Christine Lagarde. Quelques jours après qu'elle a provoqué un véritable tollé en conseillant aux Grecs, dans un entretien au quotidien britannique The Guardian, vendredi 25 mai, de "s'entraider mutuellement" en "payant tous leurs impôts" - l'obligeant à s'expliquer sur sa page Facebook -, plusieurs internautes ont rappelé, lundi 28 mai, que la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) ne paie elle-même pas d'impôt sur le revenu, malgré un salaire annuel de 380 939 euros. 

    Comme l'indiquait le site Tout sur les impôts en juillet 2011, la directrice générale du FMI bénéficie en effet d'un statut fiscal spécifique en qualité de fonctionnaire internationale. Tous ses revenus et traitements issus du Fonds ne sont pas imposables.

    Cette situation est définie par les articles 34 et 38 de la convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques (voir le traité en PDF), qui affirment que "l'agent diplomatique est exempt de tous impôts et taxes, personnels ou réels nationaux, régionaux ou communaux".

    Il est toutefois redevable de certains impôts sur "les biens immeubles privés situés sur le territoire de l'Etat accréditaire" ou encore sur les "services particuliers" (la liste complète est disponible sur le site de France diplomatie).

    Lire aussi : Anticipant une sortie de l'euro, les Grecs rechignent à

    "Pas de leçon à recevoir"

    Exemple avec Despina Panagiotopoulou, qui explique qu'il y a "une crise humanitaire en Grèce, très coûteuse, au cas où vous ne le sauriez pas". "C'est vraiment une honte !", écrit-elle à Christine Lagarde sur Facebook dimanche. "Une part importante de cet effort est que tout le monde devrait porter équitablement sa part du fardeau, en particulier les plus privilégiés et en particulier en payant leurs taxes", conclut-elle.
      
    "Merci pour votre amour et votre soutien et sachez que les Grecs ne sont pas stupides. Nous connaissons votre jeu et nous n'allons plus l'autoriser !!!!", avertit Elena Papoutsi. "Le 17 juin (date des prochaines élections législatives, NDLR) les Grecs vont répondre aux usuriers du monde entier qui exploitent notre pays", prévient de son côté Eleftheria.
      
    La classe politique grecque a également réagi. Le chef du parti socialiste Pasok, Evangélos Vénizélos, après avoir estimé que les propos de Christine Lagarde avaient "humilié" et "insulté" les Grecs, s'est réjoui qu'elle ait rectifié le tir, car "cela signifie qu'elle a pris en compte une nation fière".

    Alexis Tsipras, chef du parti de la gauche radicale Syriza propulsé en 2ème position lors des législatives du 6 mai, a lancé à la patronne du FMI que les Grecs ne cherchaient pas sa "sympathie" et que "les travailleurs grecs paient leurs impôts" qui sont très lourds et même "insupportables". Le parti, donné selon les derniers sondages en seconde position derrière les conservateurs de Nouvelle-Démocratie (ND) le 17 juin, prône l'annulation des mesures de rigueur prévues par le plan de redressement imposé par l'UE et le FMI en échange des prêts accordés à Athènes jusqu'en 2014.
     
    Pour sa part, le gouvernement français, dont beaucoup de Grecs attendent qu'il fasse fléchir la politique de rigueur allemande, a critiqué la vision "un peu caricaturale et schématique" de Mme Lagarde, estimant qu'"il n'y a pas de leçon à donner" à la Grèce. Auparavant, le tribun de la gauche radicale française, Jean-Luc Mélenchon, avait dénoncé des propos "indignes", appelant les armateurs et l'Eglise orthodoxe à payer leurs impôts.
      
    Les législatives du 17 juin en Grèce sont attendues avec fébrilité à l'international. car la question du maintien du pays dans la zone euro continue à se poser, en toile de fond.


    votre commentaire
  • Bill Gates en bon samaritain

    Qui l'eut cru ! Bille Gates, en bon samaritain, contribuait généreusement à hauteur de 220 millions de dollars au budget 2010-2011 de l'OMS qui s'élève 4,5 milliards de dollars. L’indépendance des agences Onusiennes mise à mal !

     

    Invité par Nicolas Sarkozy, Bill Gates était présent au G20, dans le but de faire des propositions de financements innovants.

    Nous pouvons légitimement avoir de sérieux doutes sur la finalité des ses engagements financiers.

    N'oubliez pas que si vous êtes utilisateurs d'ordinateurs PC avec des programmes Microsoft, vous contribuez à ces financements.

    Financements qui pourraient bien poser de sérieux problèmes d'éthique. Surtout quand on sait ce qui trotte dans la tête de Bill ! Comme par exemple son projet de mini -réacteurs nucléaires.

    http://www.enerzine.com/2/9421+bill-gates-sinteresse-aux-mini-reacteurs-nucleaires+.html

    http://www.global-et-local.eu/?Bill-Gates-s-interesse-aux-mini,3898

    Gaulois.

    Aujourd'hui, il se fait le porte voix de l'Afrique.

    OPINION - Ouverture du G20 à Cannes, aujourd’hui : Bill Gates, porte-voix de l’Afrique

    Vendredi, 04 Novembre 2011 09:49 Par Bill GATES de Bill & Melinda Foundation

    Alors que les pays du G20 se réunissent en France cette semaine, stabiliser l’économie mondiale et créer des emplois constituent à juste titre les deux priorités à l’agenda de ce Sommet. De ce fait, il existe un vrai risque que les politiques décidées par les principaux membres du G20 visent à réduire l’aide et les investissements destinés au développement et à la croissance dans les pays les plus pauvres. Cela constituerait une erreur considérable, car cette décision surviendrait au moment même où ces pays sont sur le point de transformer en réalité les progrès enregistrés dans la dernière décennie, de devenir des partenaires en croissance et solides au sein de l’économie mondiale.
    Plutôt que de faire marche arrière, c’est le moment de s’engager encore plus profondément dans un plus grand nombre de domaines d’activités et dans de nouveaux partenariats prometteurs. Le Pré­sident Sarkozy m’a invité à présenter aux dirigeants des pays du G20 un rapport sur les moyens d’accroître le financement du développement. J’y propose des idées très concrètes sur la façon d’accélérer les progrès et l’innovation en matière de santé et de sécurité alimentaire, en mettant en œuvre des investissements avisés et durables qui posent les bases d’un monde capable de répondre aux besoins et aux aspirations de ses 7 milliards de citoyens.

    Une des raisons de mon optimisme quant à l’avenir du développement réside dans le dynamisme de nombreux pays en Afrique sub-saharienne.
    Ces pays utilisent leurs ressources propres pour conduire eux-mêmes leur développement. La région est en passe de doubler la taille de son économie durant la prochaine décennie seulement, et les dirigeants des pays de l’Afrique sub-saharienne disposent de moyens pour canaliser cette croissance de sorte qu’elle ait le plus grand impact possible sur leurs populations.

    Dans mon rapport au G20, je liste trois priorités pour les dirigeants africains.
    Premièrement, ces dirigeants peuvent lever plus de fonds et de manière plus efficace pour le développement de leur pays. Un des moyens pour les pays du G20 de soutenir cette action consisterait à demander aux entreprises minières et pétrolières cotées sur leur marché boursier de publier les sommes qu’elles versent aux gouvernements des pays en développement. De cette façon, les conditions d’exploitation des ressources naturelles seront connues publiquement et les citoyens de ces pays pourront protéger leurs intérêts.

    La deuxième action que les dirigeants africains peuvent entreprendre pour accélérer le développement de leur pays est d’allouer davantage de ressources à des secteurs clés permettant de réduire la pauvreté, comme l’agriculture et la santé.

    Troisièmement, les dirigeants peuvent se concentrer sur le rapport coût-efficacité de leurs investissements en matière de développement. Les données montrent que les dépenses à leur niveau actuel peuvent avoir encore plus d’impact. Ma Fondation est prête à offrir sa collaboration aux dirigeants du G20 et créer un Partenariat public-privé en vue d’aider les pays pauvres à réaliser ces études coût-efficacité.

    L’extraordinaire potentiel de l’Afrique n’est pas l’unique raison qui me fait croire en la capacité du monde à accélérer la réalisation concrète des progrès aujourd’hui, en dépit des problèmes fiscaux. Les 50 dernières années ont vu un accroissement significatif du nombre de personnes capables d’innover pour résoudre des problèmes difficiles, ainsi que du nombre de pays pouvant se permettre d’être généreux. En bref, il existe d’ores et déjà un large éventail de ressources disponibles pour favoriser le développement et nous pouvons les exploiter de manière encore bien plus créative.

    Il est un groupe de pays à croissance rapide incluant le Brésil, la Chine et l’Inde ayant emprunté avec succès la voie du développement et disposant de la capacité scientifique et technique d’innovation susceptible de répondre aux besoins des démunis. Pour ne prendre qu’un exemple, la Chine est en train de procéder au séquençage de 10 000 variétés de riz pour aider les petits agriculteurs en Afrique à faire face à l’impact du changement climatique. Je suis témoin du potentiel de nombreux partenariats de ce genre qui capitalisent sur l’expérience spécifique de ces pays et sur leurs capacités.

    Les pays traditionnellement donateurs ont aussi la responsabilité de poursuivre leur élan de générosité en faveur de l’aide au développement. De nombreux pays ont fixé des objectifs d’aide pour 2015, et ils ont encore le temps de prendre les mesures appropriées pour les atteindre. L’exemple du Royaume-Uni, de l’Australie et de la Corée - qui augmentent leur budget en matière d’aide au développement même en ces temps difficiles - montre que la générosité est toujours possible. Aussi, j’exhorte les dirigeants des pays du G20 à considérer attentivement l’efficacité de l’aide, à travailler plus activement à ce que leurs investissements comblent des carences majeures et encouragent l’innovation.

    Enfin, le secteur privé peut être davantage impliqué dans le développement. Il est le moteur de la croissance économique et la plus grande source d’innovation dans le monde. Mais il n’investit pas toujours pour répondre aux besoins des plus démunis, parce que les incitations n’existent pas systématiquement dans ce domaine. Je crois qu’il y existe des moyens d’encourager les investissements privés dans des domaines comme les technologies agricoles et les projets d’infrastructures. Des milliards de dollars sont détenus par des institutions philanthropiques, des investisseurs socialement responsables, des diasporas et des fonds souverains qui peuvent être mobilisés pour aider les pays pauvres, afin qu’ils puisent dans leur propre dynamisme et prennent en charge leur développement.

    Lorsque vous faites la somme de tout cela, vous pouvez voir les opportunités qui s’offrent à nous d’accomplir des progrès encore plus considérables en termes de développement au cours des dix prochaines années. Grâce à la capacité de décisions des pays du G20, je suis optimiste quant au fait que nous pouvons guider les pays les plus pauvres et leurs habitants sur la voie durable d’une croissance économique et leur permettre d’accéder à de meilleures conditions de vie.

     

     


    votre commentaire
  •  

    Printemps arabe vanté par nos gouvernants : Qui est dupe ?

     samedi 22 octobre 2011

    L’Occident arme les dictatures du Printemps arabe. Ci-dessous l’article publié par le site al-loufoq à partir du rapport d’Amnesty International intitulé "Transfert d’armes vers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord".

    "On peut saluer le Printemps arabe tout en armant les dictatures qu’il combat. Voici le triste constat effectué par Amnesty International. L’organisation révèle que les États-Unis, la Russie et plusieurs pays européens, dont la France, ont fourni de très nombreuses armes à des gouvernements répressifs au Moyen-Orient et en Afrique du Nord avant les soulèvements de cette année, tout en sachant qu’il existait un risque considérable que ces armes soient utilisées pour commettre de graves violations des droits humains.

    Dans le rapport intitulé Transfert d’armes vers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, les leçons pour un traité efficace sur le commerce des armes, l’ONG se penche sur les transferts d’armes effectués vers cinq pays arabes depuis 2005 : Bahreïn, l’Égypte, la Libye, la Syrie et le Yémen. Ses sources, des rapports nationaux sur les exportations de 35 pays, dont les 18 États de l’UE, ainsi que la base de données de l’ONU sur le commerce extérieur de ses membres jusqu’en 2009. D’après Aymeric Elluin, chargé de campagne "armes et impunité" chez Amnesty, le rapport s’arrête à cette date, car les informations publiques et disponibles en la matière ne dépassent pas 2009. "Mais cela ne signifie pas que les exportations d’armes se sont interrompues depuis lors." Amnesty International reconnaît toutefois que la communauté internationale a pris "quelques mesures cette année afin de limiter les transferts internationaux d’armes" vers les cinq pays étudiés.

    La France : quatrième vendeur d’armes mondial

    Quatrième exportateur d’armes mondial avec 8,16 milliards d’euros de prises de commandes en 2009 (et 16,39 milliards de dollars entre 2000 et 2009), la France figure en bonne position de ce rapport. D’après celui-ci, Paris aurait livré une "certaine quantité d’armes à Bahrein", où la minorité sunnite au pouvoir a maté en mars la rébellion chiite populaire grâce notamment à l’intervention de l’armée saoudienne. En Libye, Paris a autorisé de 2005 à 2009 la vente d’armements, de munitions et d’équipement militaire au régime de Kadhafi, qui les a utilisées pour commettre des "crimes contre l’humanité" contre les populations civiles et rebelles. Mais les forces anti-kadhafi ont également été armées cette année par la France, en violation de la résolution 73 de l’ONU, qui ne prévoit pourtant que la "protection des populations civiles en Libye".

    Après avoir accueilli, fin 2007, la tente du Guide libyen dans la cour de l’Élysée, la France a invité l’année suivante sur les Champs-Élysées le président syrien Bachar el-Assad pour assister au défilé du 14 Juillet. Selon le rapport, Paris a vendu de 2005 à 2009 près d’un million de dollars de munitions au régime syrien. "Ce n’est pas la quantité d’armes vendues qui importe, insiste Aymeric Elluin. Une telle vente pose problème dès lors qu’elle alimente des dictatures dont on sait qu’elles violent depuis des décennies les droits humains."

    USA : champion toutes catégories

    Or cette somme n’est rien en comparaison de la Russie, deuxième exportateur d’armes au monde et principale alliée de Damas. Moscou rejette pour l’instant toute résolution onusienne condamnant la violence en Syrie. Il se trouve que la Syrie représente 10 % des exportations d’armes russes.

    Mais le champion toutes catégories reste les États-Unis, premier exportateur d’armes au monde avec 64,89 milliards de dollars de ventes de 2000 à 2009 (et 52,4 % du total mondial entre 2004 et 2008).

    Principaux fournisseurs de l’Égypte de Hosni Moubarak, avec 1,3 milliard de dollars de contrat d’armes par an, les Américains auraient repris les livraisons après la chute du dictateur, et cela, alors que l’armée est toujours au pouvoir et que les violences ont repris.

    "Sur les cinq pays arabes étudiés par le rapport, aucun ne présente aujourd’hui les garanties nécessaires pour s’assurer que les armes exportées ne seront pas utilisées à des fins illicites et illégales", relève le chargé de campagne d’Amnesty International. Aymeric Elluin ne remet pas pour autant en cause le droit des États à s’armer, au nom du "principe de légitime défense individuelle et collective" garantie par la charte des Nations unies. Mais, selon l’organisation, le principal problème réside dans le manque de transparence de ces ventes. En France, il n’existe aucune base de données publique ni aucun chiffre précis, hormis un maigre rapport remis chaque année à l’Assemblée par le ministère de la Défense. "Ce document n’est pas publiquement débattu à l’Assemblée, déplore Aymeric Elluin. Or c’est le seul moyen de se conformer au droit international."

    D’après Amnesty International, la solution serait de réglementer au niveau mondial le commerce des armes dites "classiques", dans le cadre d’un traité international que l’ONG souhaiterait négocier en juillet 2012 à l’ONU. "Il s’agirait d’adopter une règle d’or : une évaluation au cas par cas de chaque transfert d’armes envisagé, de sorte que, s’il existe un risque important que les armes en question soient utilisées pour commettre ou faciliter des violations graves des droits humains, le gouvernement concerné soit tenu de mettre le holà", indique Helen Hughes, experte du commerce des armes ayant contribué au rapport d’Amnesty International. Et la spécialiste de prévenir : "Les embargos sur les armes arrivent généralement trop tard, une fois que les crises des droits humains sont là."

    (Rédaction Al-Loufoq. Vendredi, 21 octobre 2011 - Avec les agences de presse)

    CAPJPO-EuroPalestine


    Selon Amnesty International, il y aurait des armes pour les bien pensants ? Mais qui sont-ils, ces bien pensants ? De quels droits auraient-ils la possibilité d'utiliser des armes contre des pays qui seraient alors " Désarmés " ! Y aurait-il des dictatures autorisées ??? Je crois bien que oui !

    Résoudre les problèmes du monde ne se fera jamais avec les armes, dont le budget mondial dépasse l'entendement et à la hauteur de la folie furieuse des grandes puissances.

    Gaulois

     

     

     


    votre commentaire
  •  

    Monde Scandales

     

    Les chiffres de la honte

     Ce nouvel article traitera des grands scandales du monde. Orchestrées par ceux qui se prennent pour lenombril de la planète, la mise à sac de la terre et la misère qu'elle engendre n'ont jamais été aussi scandaleux.

    Il faut cependant tempérer et se référer à la réflexion de Albert Einstein : " Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire ". Bien entendu, la grande majorité de la communauté mondialre est victime de quelques milliers d'individus sans conscience humaine.

    Gaulois

      Le modèle de développement économique actuel, imposé par le « Système capitaliste » des « Maîtres du monde », détruit les équilibres planétaires indispensables à la survie de l’espèce humaine, ainsi que la faune et la flore qui accompagnent notre destinée.

     La folle idéologie de la croissance, propre à ce système particulièrement destructeur, oblige au gaspillage irrémédiable de nos réserves en ressources naturelles.

    Nos produits chimiques et nos déchets empoisonnent le sol, l’atmosphère, l’eau, l’air, nos aliments et notre sang.

    Des organismes privés s’approprient abusivement et sans vergogne le patrimoine commun, grâce aux lois scélérates qu’ils se font fabriquer par leurs complices politiques. Y compris en « brevetant » le vivant, comme ces semenciers qui, avec leurs OGM, nous dépossèdent de notre souveraineté alimentaire et en violation de notre intégrité génétique.

    1_2.jpg

    Les promoteurs du lobby nucléaire, tant civil que militaire…intimement liés, sont parvenus à contrôler les plus hautes instances gouvernementales internationales.

    action-at-the-nuclear-power-pl.jpg

    Ils mettent en danger constant des régions, des pays … La planète entière ! Dans le mépris total de toutes concertations populaires. Ceci grâce à la complicité des grandes puissances atomiques qui ont Corrompu et instrumentalisé le conseil de sécurité de l’ONU.

    Des milliards d’humains, hommes, femmes et enfants, pour gagner quotidiennement leur droit à la vie, sont asservis au travail imposé par quelques milliers d’autres. Des millions d’entre eux, hommes, femmes et enfants, qui ne possèdent rien d’autre, sont contraints de louer leur corps, quand ce n’est pas vendre leurs organes.

    Dans le cadre de notre profession, nous, comme des milliards d’autres producteurs, vendons notre énergie et notre âme au « système » en agissant le plus souvent en totale contradiction avec nos opinions.

    Dans la vie courante, nous sommes les victimes asservies et formatées, des verrouillages psychologiques judicieusement entretenus par les religions, les traditions, les corruptions politiques, les manipulations médiatiques et les mensonges d’état !

    Chaque jour, plusieurs dizaines de milliers de nos semblables, hommes, femmes et surtout près de trente milles enfants meurent prématurément de la sous-condition socio-économique et de maladies évitables qui leur sont infligées. Plus d’un milliard de personnes ne mangent pas à leur faim et n’on pas accès à l’eau potable !

    6.jpg

    Alors que quelques milliers de personnes dans le monde possèdent 80 % des richesses dont ils fixent le prix, au nom de leurs lois du marché qu’ils nous imposent !….

    La manière dont nous traitons nos relations socio-économiques nous accable de soucis, de maladies, de tâches inutiles, de confrontations futiles, de conflits et de guerres aussi meurtrières qu’imbéciles.

    Nous fabriquons et vendons des armes qui, finalement, ne servent qu’à pérenniser et fortifier la domination des pouvoirs en place.

    1_1.jpg

    Nos démocraties sont bafouées par les prérogatives que s’attribuent des instances qui ne disposent d’aucun mandat populaire.

    Les dirigeants, avides de pouvoir et de richesses, assoient leur dictature sur notre passivité. Contrôlant notre âme et cultivant notre peur.

    Encore et surtout, nos luttes dispersées, désorganisées, erratiques et divisées ne parviennent pas à enrayer la progression des désordres et de la misère.

    Face à l’ordre mondial qu’ils ont instauré et …Orchestré seulement par quelques milliers de personnes, dans le mensonge, le secret, la domination et la terreur, une seule alternative est possible :

    Accepter ! Et se réfugier dans la soumission, refuser d’ouvrir les yeux ! Subir le terrorisme d’état !!

    Ou alors vaincre sa peur et dire NON !

    Car Aujourd’hui, nous sommes toutes et tous fermement invités à dire NON !

    NON ! au monstre sans visage qui nous gouverne.

    NON ! à la primauté du commerce sur la vie.

    NON ! Aux pseudo-lois du marché.

    NON ! À la concurrence et à la guerre économique, Inutilement dévoreuses d’énergie, de matières premières et de vies.

    NON ! À la dictature bancaire et financière privée.

    NON ! Au détournement de la finalité de l’économie.

    NON ! Aux prétentions de qui que ce soit à l’hégémonie politique et culturelle.

    NON ! À toutes formes de discrimination, de domination et d’exploitation.

    NON ! A cette justice à la botte du pouvoir en place et à ses ordres, expéditive et orientée.

    NON ! Aux violences et bavures policières, toujours plus nombreuses et souvent mortelles !

    amnesty-46a5e.jpg

    Dire non ne suffit pas !

    Refusons d’être les cobayes des capitalistes sans scrupules.

    Refusons de continuer à participer à l’entreprise poursuivie par nos dirigeants, de destruction accélérée de notre civilisation et du monde.

    5.jpg

    Refusons d’être des moutons dociles et aveugles.

    Refusons d’être, notre vie entière, des vaches à lait.

    Refusons de nous laisser conduire à l’abattoir.

    haiti_hurr_children.jpg

    Intervenons ensemble ou individuellement, à n’importe quel endroit et à n’importe quel moment, chaque fois que la satisfaction d’un intérêt privé menace la santé, la sécurité et le bien être de la société ou celle d’un des éléments qui la compose.

    3.jpg

    Aujourd’hui, parce que l’humanité entière est artificiellement mise en souffrance et en danger de mort par une minorité de ses membres, alors que tous les paramètres sont réunis pour qu’il en soit autrement. Nous, citoyennes et citoyens de tous horizons, responsables de ce monde, sommes fondés à entrer en légitime résistance civique, active et pacifique.

    Souvenons-nous toujours : Individuellement, nous possédons moins de pouvoir qu’une goutte d’eau. Tous ensemble, nous sommes un océan !

    Si Jean Rostand déclarait : l’obligation de subir nous donne le droit de savoir.

    Aujourd’hui nous déclarons qu’il il est urgent d’agir pour ne plus subir.

    Résister, c’est exister ! Exister, c’est être libre !

     -----

    Voici quelques chiffres et données. Un grand nombre de ces informations sont tirés du PNUD ( Programme des Nations Unis pour le Développement )

     - Seulement 19 milliards de dollards suffisent pour permettre à Tous l´accès à l´eau Potable.
    - 19 milliards pour assurer la Trithérapie auprès des Malades du SIDA
    - 30 milliards pour annuler la Dette des 40 pays les plus Pauvres
    - Seulement 50 Milliards prévus pour Développer les Énergies Alternatives.
    - Alors que 1464 MILLIARDS de dépenses militaires Mondiales en 2009 !!!
    - 5.000 MILLIARDS de Plan de RELANCE de l´ÉCONOMIE (pour les Banques)...

     -Plus de la moitié de l’eau potable des Etats-Unis va au bétail.

    -Il faut 5.000m² (1/2 ha) de terre cultivable pour produire 70 kg de bœuf ou 10.000 kg de pommes de terre.

    -De 7 à 16 kg de céréales ou de produits végétaux sont nécessaires pour produire 1 kg de viande.
    -Il faut 30.000 à 60.000 litres d’eau pour faire 1 kg de viande de bœuf et 800 litres d’eau pour 1 kg de blé.
    -Près de 50% de toutes les récoltes alimentaires dans le monde sont mangées par le bétail.
    -64% des terres cultivables du monde servent à la production de viande (pâturage et fourrage). -Il faut 5 kg de poissons pour produire 1 kg de farine ; il faudra 5 kg de cette farine pour qu’un bœuf ou un porc produise 1 kg de viande. Donc 25 kg de poissons pour 1 kg de viande !
    -Une ferme de saumons de 8 ha aux USA produit autant de déchets qu’une ville de 100.000 habitants.
    -Les excréments de bétail représentent 110 tonnes par seconde pour les USA et l’Europe : cela entraîne 50% de toute la pollution des nappes phréatiques du monde.
    -En Thaïlande, ont été produites en région marécageuse, 120.000 tonnes de crevettes sur 5 ans, qui ont ravagé les marécages en détruisant 800.000 tonnes d’autres espèces.
    -
    Le bétail des pays riches mange autant de céréales que les Indiens et les Chinoisréunis.
    --Un bœuf fournit 200 kg de viande, soit 1.500 repas. Les céréales qu’il a mangées auraient pu servir 18.000 repas.
    -
    La consommation de « viande » utilise 60% des réserves d’eau mondiale.
    -Il faut 400 litres d’eau/heure, 24h/24h pour faire face aux besoins alimentaires d’une seule personnecarnivore.

    Les chiffres de la faim explosent tous les six mois

    1 milliard de personnes souffrent de la faim en 2009 : combien en faudra-t-il pour que la faim devienne enfin une priorité mondiale?

    par Action Contre la Faim   -   22/06/09

     FAIM DANS LE MONDE

     815 millions en 2002.

     854 millions en 2006.

     925 millions en 2007.

     Le cap historique du milliard de personnes souffrant de la faim a été franchi en 2009… soit un sixième de la population mondiale.

    En 2010, le salaire mensuel moyen des dirigeants des cent plus grandes entreprises cotées à Londres atteignaient 312 250 livres (360 000 euros), soit 145 fois le salaire médian (…).

     La même année, les 0,1% des salariés les mieux payés ont perçu 5% du revenu national, contre 1,24% en 1979.

     Le patrimoine des mille Britanniques les plus riches s’est établi[en 2010] à 396 milliards de livres (455 milliards d’euros), contre 33,5 milliards de livres (...)un an plus tôt, une hausse de 18,7%. Sur la même période, la croissance affichait une hausse de 1,7%.

    Source : The Guardian, cité par Le Monde Diplomatique, juin 2011, p 21.

    Au moment où l’on ne parle que de plans d’austérité, ce n’est plus de l’injustice : une concentration d’argent aussi brutale est une véritable indécence ! C’est aussi un non sens économique puisque cela empêche tout contrôle démocratique sur l’économie. A ce rythme là, la planète entière n’appartiendra plus qu’à quelques individus avant la fin du siècle…

    Les 225 personnes les plus riches du monde cumulent un patrimoine global de 1000 milliards de dollars, l'équivalent du revenu annuel des 3 milliards de personnes les plus pauvres de la planète, soit 47% de la population mondiale. La fortune additionnée des 84 personnes les plus riches dépasse le produit intérieur brut de la Chine avec ses 1,2 milliard d'habitants.

    En 2002, 20% de la population mondiale accapare 80% des richesses, possède plus de 80% des voitures en circulation et consomme 60% de l'énergie, tandis que le milliard d'habitants les plus pauvres se partagent 1% du revenu mondial.

    Un bilan humanitaire mondial catastrophique: L'inégalité généralisée

    - 4/5e de la population mondiale vit en dessous du seuil de pauvreté dont 2.8 milliards n'ont pas les moyens de s'instruire, de se soigner et de se loger.

    - 4 milliards de personnes vivent avec un revenu inférieur à deux dollars par jour et 800 millions soufrent de la faim

    - Les 200 plus riches milliardaires de la planète possèdent, à eux seuls, l'équivalent de ce dont disposent 41% de la population mondiale soit 2.46 Milliards de personnes.

    - La richesse des 10 personnes les plus riches du monde équivaut à une fois et demi le revenu de tous les pays sous-développés ensemble.

    - La fortune des 3 individus les plus riches de la planète est supérieure au PIB des 48 pays les plus pauvres soit 600 millions de personnes.

    - Dans plus d'une centaine de pays le revenus par habitant est aujourd'hui inférieur à ce qu'il était il y a 15 ans.

    - L'écart entre le 5éme de la population le plus riche et le 5ème de la population le plus pauvre est de 1 pour 74 et il a doublé depuis les années 60.

    - 20% de la population mondiale consomment 80% des richesses.

    - Les multinationales accaparent 80% du commerce mondial, et que le trafic entre elles représente 30% du chiffre global.

    - Entre 1980 et 1993, les 500 plus grandes entreprises du monde ont supprimé 4,4 millions d'emplois, tandis que leurs ventes étaient multipliées par 1,4, leurs actifs par 2.3 et la rémunération de leur dirigeants par 6.1

    - 37000 multinationales réunis valent deux fois le PIB de l'Amérique latine

    - Le capital réuni de toutes les multinationales est de 31 millions de milliards de dollars. Elles peuvent étrangler n'importe qu'elle économie.

    - On ne trouve pas les six milliards de dollars qui suffiraient chaque année à assurer un enseignement de base à toute la population mondiale, alors qu'il se dépense annuellement aux Etats-Unis huit milliard de dollars en cosmétiques

    - On ne trouve pas les 13 milliards de dollars qui assureraient alimentation et soins à la population mondiale, mais que l'Europe et les USA consacrent 17 milliards annuels à leur animaux

    - On ne trouve pas les 80 milliards de dollars annuels qui permettraient d'organiser les services publics de base dans le monde entier, et que ce chiffre est inférieur à celui de la fortune cumulée des sept personnes les plus riches du globe

    - L'éducation toujours réservée aux riches: Les pays "en voie de développement" sont maintenus dans l'ignorance et la misère: Unesco estime à 850 Millions le nombre d'analphabètes et à 110 millions le nombre d'enfants non scolarisés au primaire.

    - L'OCDE prévoit, pour un futur proche, un chômage contrôlé de près de 30% de la population active, et qu'un tiers des habitant du globe pourrait se retrouver sans moyen de subsistance. Pour l'instant 900 millions de personnes, 15% de la population mondiale, sont sans travail

    - 17 millions d'enfants meurent chaque année à cause de maladies facilement curables (soit 46575 par jours)

    - Les grands groupes alimentaires et Nestlé en tête, engagent des "assistantes maternelles" dans les pays du tiers monde pour inciter les gens à donner à leur enfant du lait en poudre, plutôt que l'allaitement, or l'eau y est souvent non potable, Résultat: Les organisations humanitaires estiment que 1.5 millions d'enfants meurent par an, des suites de cette consommation. (soit 4110 par jour)

    - Un tiers des habitant de l'hémisphère sud n'atteigne pas l'âge de quarante ans

    - 20% des enfants de la planète ne sont pas scolarisés ; 250 millions doivent travailler comme main d'œuvre esclave pour des firmes transnationales. L'exploitation des pays à faible coût de main d'oeuvre, le travail des enfants fait partie intégrante du système capitaliste de même que toute autre manifestation de l'exploitation de l'homme par l'homme...

    - 200 millions de femmes sont surexploitées .70% des pauvres sont des femmes ; les femmes représentent de plus 80% des réfugiés de guerre et 60% des analphabètes .

    - La pauvreté touche aussi les pays riches et industrialisés: Les Etats Unis compte 34.5 Millions de pauvres, les Royaumes Unis: 12 Millions. La France n'est pas en reste avec 8 Millions de personnes, et les Restos du coeur, avec ses 40 000 Bénévoles, fournissent 60 000 000 de repas par an après 14 ans d'existence, atténuant ainsi, avec de nombreuses autres associations caritatives, les effets les plus dévastateurs du système capitaliste.

    - Toujours en France, on compte entre 400.000 et 500.000 SDF alors que 2 millions de logements sont inoccuppés.

    - Chaque jour en Espagne meurent cinq personnes dans un accident de travail . L'Espagne consacre 20% de moins à la protection social que la moyenne des pays Européens.

    - Si tous les habitants du monde consommaient autant que les habitants de l'union Européenne, il faudrait trois planètes terre pour produire suffisamment.

    - L'organisation des sociétés de consommation que nous subissons dans les pays industrialisés est calculée pour maintenir les classes sociales dans l'état que nous connaissons et même pour creuser l'écart entre riches et pauvres (dans un même pays et au niveau mondial). Or, la mondialisation, qui s'accélère depuis la chute du communisme dictatorial des pays de l'est, étend ce modèle à tous les pays du globe.

    - 85% du coût de la criminalité (toutes catégories confondues) provient des affaires de corruption politico-financières.

    Sources: Rapport mondial sur le développement humain, PNUD éd. De Boek Université, 1999.

    Vaincre la pauvreté humaine, rapport du PNUD sur la pauvreté, Nations UNies, 1998. www.undp.org

    Rapport mondial sur la santé dans le monde, OMS, Genève, 1999 www.oms.org

    Rapport mondial sur l'éducation, UNESCO, Paris, 1998 www.unesco.org

    Alternatives économiques, le Monde, ARTE, le Monde Diplomatique, Courrier international, Le Monde  Libertaire

    Bill Gates, le patron de Microsoft, le plus riche du monde ( 58,7 milliards de dollars sur ses comptes), est plus riche que les 27 pays les plus pauvres du monde.

    - Les 3 hommes les plus riches du monde ( Bill Gates, Paul Allen le cofondateur de Microsoft, et Warren Buffet un investisseur) réunis, sont plus riches que les 49 pays les plus pauvres du monde. Ces pays, en grande majorité en Afrique Sub-Saharienne, comptent 600 millions d' habitants.

    - Les entreprises ont tout à gagner avec la mondialisation. En rachetant leurs concurrents, elles deviennent des multinationales puissantes pouvant imposer les prix les plus bas aux fournisseurs des pays pauvres, et vendre au prix fort dans les pays riche.

    - Les transactions boursières quotidiennes sont estimées à plus de 1500 milliards de dollars, soit en 4 jours, l'équivalent de un an de commerce mondial! Mais qui investit sur ces marchés ? Ce sont les entreprises pour financer leur développement, les banques pour fructifier leurs actifs et surtout ceux qu’on nomme les investisseurs institutionnels. Les fonds de pensions ont connu, pour leur part une croissance exponentielle grâce à l’explosion des bourses au début des années 90. Leur capacité financière est phénoménale. Ce sont eux qui font et défont les marchés mondiaux.

    - Faire des économies ou préserver l’environnement ? Les entreprises préfèrent se passer des procédures de retraitement de leurs déchets au nom de l'argent. C'est ainsi qu'au Cambodge, fin 98, 3 000 tonnes de déchets contaminés au mercure ont été découvertes sur leur sol. Une entreprise taïwanaise avait choisi cette solution, plutôt que de payer le retraitement coûteux. Et ce type de catastrophes n'est pas rare. Chaque année, 2 à 3 tonnes d'insecticides, fongicides et herbicides sont produit, et on ne compte plus les sites contaminés par des déchets toxiques: Brésil, Argentine, Mozambique ... Ce sont bien sur les pays les plus pauvres, là où la législation pour l’environnement est moins contraignante.

    - Chaque jour, un milliard de bouteilles de coca cola sont consommées. En l'espace d’une génération, la part du budget des familles des pays riches consacré à l’alimentation a fondu. Mais voilà, cette baisse de prix à un prix. Les différences culinaires sont de moins en moins visibles voir inexistantes, la nourriture est mauvaise, elle à le même goût. Cela dans le but de nous uniformiser tout simplement.

    Si le monde était un village ...

    Le monde entier est un village global. Imaginons un instant que ce village soit composé de 100 habitants, il y aurait :

    - 59 asiatiques
    - 14 africains
    - 14 américains
    - 13 européens

    Il y aurait également 51 femmes et 49 hommes.
    On compterait 50 jeunes de moins de 25 ans.

    20 personnes (uniquement des hommes), possèderaient 80% du village et de ses richesses. 1 femme seulement possèderait sa propre terre.

    Entre 5 et 6 femmes auraient subi un viol.

    42 personnes ne boiraient jamais d'eau potable.

    50 personnes vivraient au sein même du petit village, 50 autres seraient éparpillés aux alentours.

    33 habitants vivraient une situation de conflit armé, dont 23 seraient des femmes.

    5 hommes et 1 femme seraient militaires, policiers, ou gendarmes.

    5 enfants travailleraient dans des conditions d'esclavage et 1 petite fille serait employée de maison sans être rémunérée.

    60 personnes sauraient lire, écrire et compter. 40 seraient des hommes.

    50 habitants pourraient avoir accès aux soins de santé.

    20 personnes auraient accès à un ordinateur, dont 15 connectées à un réseau de type internet.

    1 personne serait considérée comme riche, c'est à dire possédant plus de richesses que nécessaire pour assouvir ses propres besoins et ceux de sa famille. Elle possèderait à elle seule 50% du village et de ses richesses.

    80 personnes auraient une religion, dont 40 seraient forcées de la pratiquer (sous la contrainte ou de par la coutume), et 20 autres ne la pratiqueraient pas. En outre, 5 personnes la pratiqueraient malgré des risques pour leur survie.

    La bibliothèque du village ne serait accessible qu'à 24 personnes, les autres en seraient interdites. Le cinéma serait visité chaque semaine par 1 personne, toujours la même.

    L'électricité serait coupée environ 50% du temps, faute de moyens. 30 personnes gaspilleraient 90% des ressources naturelles et énergétiques du village.

    5 personnes seraient déjà parties en vacances. On prévoirait que 10 personnes au total le feraient d'ici 5 ans.

    Les chiffres peuvent ainsi s'étaler sur des pages et des pages. Ils permettent parfois de remettre en perspective chacun de nous sur notre planète, et de mesurer ce que nous sommes, nous les humains.

    ordre ou gouvernance mondiale ?

    Ordre mondial ou gouvernance mondiale ? Ce n’est pas et de loin la même chose.

    Dans l’absolu, un ordre mondial est acceptable si nous prenons au pied de la lettre cette définition. Ce qui laisse supposer que l'ordre reignerait sur la planète et que ses habitants vivraient en paix. Ceci dans le respect des cultures de chaque Nation. Dans la mesure où ce système planétaire serait acceptable, c'est pure utopie et pour longtemps encore.

    Ne s'agit-il pas plutôt de gouvernance mondiale, dictée par les grands de ce monde. Ceux-là même qui parviennent progressivement à imposer un modèle unique de société. Société dans laquelle chaque pays perd son identité et dont les citoyens deviennent des sujets obéissants, dépourvus de toute autonomie individuelle.

    Le sujet est vaste et complexe. Je n'ai aucune prétention ici de faire une analyse précise. Les intellectuels le feront «  peut-être » mieux que moi.

    L'un des tenants de cette gouvernance est sans nul doute la langue. Je veux parler de l'anglais, que je qualifie volontairement  « D'égémonie impérialiste ». Le texte qui suit est un début d'analyse.

    Les anglophones ont réussi, en quelques décennies, à imposer l¹anglais comme langue universelle de la science. Comment s¹y sont-ils pris ? Quelles sont les conséquences de ce coup de Trafalgar ? Voilà deux questions auxquelles répondCharles Xavier Durand - de l¹Université de technologie de Belfort - Montbéliarddans une monographie d¹une cinquantaine de pages intitulée Le français: une langue pour la science et présentée à Québec le 19 mai 2001. Je vais tenter de vous la résumer.

    Quelques considérations liminaires s¹imposent. En dépit des thèses de certains linguistes, on sait que le langage conditionne la pensée, comme on sait que chaque langue correspond à une démarche mentale particulière. En conséquence, les mondes dans lesquels vivent les sociétés sont des mondes distincts, et non le même monde étiqueté différemment. On sait encore que c¹est dans la diversité que s¹épanouit la richesse créative en favorisant la variété des perceptions de la réalité et en exploitant la multiplicité des expériences de la vie, la diversité des langues exalte le progrès. Cela fait que tout chercheur qui s¹exprime dans une langue autre que la sienne s¹expose à être en retrait de celui qui emploie sa langue maternelle~ avec toute sa finesse. Il en résulte que la standardisation linguistique est un mythe, fondé sur l¹idée de la supériorité d¹une langue, mythe qui confine à l¹hégémonie et au racisme, mythe qui cautionne et conforte le rapport de forces existant.

    Mais revenons à la première question. Comment s¹y sont pris les anglophones pour imposer l¹anglais au monde de la science ? D¹abord, fait ignoré du grand public, ils ont pratiqué le révisionnisme scientifique. Ils sont passés maîtres dans l¹art d¹occulter ce qui ne vient pas d¹eux. Ainsi ne citent-ils jamais Ernest Duchesne qui, dès 1887, a écrit une thèse sur la pénicilline, dont l¹invention est attribuée à Fleming. Ni les Français Scott de Martinville et Charles Cros qui, en 1857 pour le premier et en 1877 pour le second, ont découvert le phonographe attribué à Edison. Ni Clément Ader, père de l¹avion, écarté au profit des frères Wright (notons à ce sujet la déclaration de George Bush - le père - qui a osé dire ³Je peux paraître chauvin, mais je ne pense pas que voler aurait pu être inventé ailleurs qu¹aux États-Unis d¹Amérique ²). Ni Lamarck, Buffon, Vanini, Maillet, Diderot, que méconnaît leBritish Museum of Natural Historyde Londres en attribuant la théorie de l¹évolution à Darwin. Ni Henri Laborit - dans le domaine de la structure du cerveau humain - effacé par Paul Mac Lean, Karl Pribam et Wilder Penfield. Sans oublier le professeur Luc Montagnier, découvreur du virus du sida, dont les travaux ont été pillés par Robert Gallo... Demain, l¹histoire ne retiendra plus que ce qui aura été publié en anglais, et les scientifiques seront convaincus que rien n¹est intéressant en dehors des travaux accomplis aux États-Unis.

    Cette monopolisation des savoirs est frappante en botanique. Depuis 1988 et le congrès dé Berlin, les anglophones ont éliminé le français, qui est pourtant la langue d¹origine du code, Ils en sont même à substituer aux appellations latines des appellations anglo-saxonnes : l¹amanite tue-mouche n¹est déjà plusAmanita muscariamaisFly Agaric.Et, pour éviter des dénominations qu¹ils ne contrôleraient pas, ils ont inventé la notion ³d¹enregistrement de la publication², qui leur permet de maîtriser tout ce qui est découvert -quel que soit le pays de la découverte - voire d¹invalider les brevets correspondants.

    Parallèlement, les Anglo-Saxons s¹accaparent la formation scientifique : les ingénieurs français doivent passer par les universités anglaises ou américaines pour donner à leurs titres une reconnaissance internationale - pourtant, les cours donnés ne sont souvent que de pâles copies de ce qu¹ils ont déjà étudié. Ce n¹est pas pour rien que les Anglais envoient de nombreux agents de recrutement dans l¹Hexagone pour promouvoir leurs universités, drainant ainsi des milliards aux dépens des établissements non anglophones. Et, comme le dit Charles Xavier Durand : ³En reconnaissant explicitement ou implicitement une langue scientifique internationale, on a déchu les autres de ce rôle et redirigé les jeunes, intéressés par un complément de formation à l¹étranger, vers les pays anglo-saxons, en quasi-exclusivité.²

    Puis, il y a la mainmise anglophone sur l¹édition scientifique: la publication d¹articles est devenue l¹un des objectifs prioritaires du chercheur (c¹est ce qui fait son renom). Or, que constate-t-on 7 Que trois pays (États-Unis d¹Amérique, Royaume-Uni et Pays-Bas) détiennent plus de 71 p. cent des revues scientifiques dotées d¹un comité de lecture (66 p. cent, il y a dix ans) ; que des géants de la science comme le Japon, la C.E.I., la France et l¹Allemagne n¹en ont que 15 p. cent; qu¹une analyse fine permet d¹affirmer que 8,5 p. cent des articles viennent du Japon, lequel ne maîtrise que 2,5 p. cent des revues, 5,2 p. cent des articles viennent de France, laquelle n¹a que 2,6 p. cent des revues... Bien entendu, les revues américaines peuvent ainsi prospérer aux dépens de celles des autres pays et inonder la planète d¹articles rédigés en anglais : elles deviennent les dépositaires de l¹essentiel de la recherche scientifique. De surcroît, leurs bénéfices sont arrondis par les chercheurs étrangers puisqu¹il est fréquent que ces derniers doivent payer pour être publiés! Les crédits de la recherche française pour engraisser les revues scientifiques américaines ? Oui, c¹est fréquent.

    Mais l¹essentiel est à venir ; aujourd¹hui, la valeur des scientifiques est fondée sur des indices de citation : combien les chercheurs ont-ils publié d¹articles sur leurs travaux¹? Comme les revues américaines ont monopolisé l¹édition, c¹est à elles qu¹on va se référer pour juger les scientifiques du monde entier. L¹indice le plus utilisé est celui de l¹institut de l¹information scientifique des États-Unis (ISI): il ne travaille qu¹à partir des articles écrits en anglais. On arrive à ce paradoxe que les chercheurs français ne sont reconnus qu¹en publiant en anglais. Pire encore : comme les revues scientifiques soumettent à des comités de lecture les articles proposés, cela signifie que les savants américains qui les composent ont un droit de veto sur tout ce qui se publie. De veto et de pillage, comme cela a été le cas pour le professeur Luc Montagnier, spolié de son titre de découvreur du virus du sida.

    Et nous voici parvenus au summum de l¹absurdité la marginalisation de la recherche non anglophone. Maurice Allais - qui reçut le prix Nobel d¹économie en 1988 - en a fait les frais lui, qui n¹a publié qu¹en français, n¹a été récompensé que cinq ans après son élève, Gérard Debreu, lequel publia en anglais. Le monde scientifique anglo-américain se trouve donc dans la position de juge et partie et peut ainsi s¹attribuer publications et prix.., sans vergogne. Avec ce que cela implique sur l¹économie et qu¹a décrit le journaliste américain Kevin Philipps selon lui, les compagnies américaines fabriquant des produits à haute valeur ajoutée décrochent des contrats non parce qu¹elles sont les meilleures mais parce que leurs clients lescroientles meilleures. Les représentants de Thomson, d¹Airbus, de Dassault ou de l¹Aérospatiale pourraient en témoigner.

    Les conséquences de ces pratiques sont patentes. L¹adoption générale de l¹anglais comme langue des sciences limite la recherche d¹informations aux articles disponibles dans cette langue et plonge dans l¹oubli les chercheurs qui écrivent dans d¹autres langues. De surcroît, les chercheurs francophones qui publient en anglais ont de forts risques de passer inaperçus, à la fois parce qu¹ils ne pourront pas donner tout leur talent par rapport aux chercheurs dont l¹anglais est la langue maternelle, mais aussi parce qu¹ils seront noyés par la profusion anglophone et par le système de sélection des revues anglophones.

    L¹adoption de l¹anglais par les scientifiques français contribue au recul de la langue française et de son enseignement, parce que les scientifiques non francophones n¹ont plus besoin - même en France - de maîtriser notre langue, mais aussi parce que les scientifiques francophones étrangers s¹interrogent sur le bien-fondé de l¹apprentissage approfondi d¹une langue qui ne croit plus à sa valeur.

    Enfin, et c¹est sans doute le plus important, l¹adoption de l¹anglais par les scientifiques français annihile l¹avantage concurrentiel de la recherche française et, par contamination, celui de l¹économie française. Écoutez ce professeur réputé d¹une université des États-Unis d¹Amérique, membre de comités de lecture de revues américaines ³ Nous recevons (les) articles en première exclusivité, antérieurement à toute publication, Ils nous arrivent sur un plateau d¹argent, écritsdans notre langue,sans que nous demandions quoi que ce soit à quiconque. Comment voulez-vous que nous nous empêchions d¹en exploiter les- meilleures idées ? (...) Il est arrivé à certains de mes collègues de refuser la publication d¹un article lorsqu¹ils voulaient ³pirater² son contenu de façon à s¹attribuer l¹antériorité d¹une idée qui les intéressait particulièrement. ² Et puis, comment ne pas évoquer à nouveau l¹affaire Montagnier - Gallo ? Si, au lieu de communiquer ses travaux sur le virus du sida à la revue américaineScienceen 1983 - et les mettre ainsi entre les mains de Robert Gallo, notateur deScience- Luc Montagnier les avait publiés en français l¹antériorité de sa découverte n¹aurait pas été contestée, l¹institut Pasteur n¹aurait eu aucun mal à prouver l¹utilisation illégale par l¹équipe de Gallo de ses souches virales.., et toucherait aujourd¹hui l¹intégralité des bénéfices des brevets que la découverte du virus a permis de déposer, sans qu¹ils aient été grevés de lourds frais de justice...

    Que faire ? Comment réagir? En 1996, nous avions déjà, au C.L.E.C., des idées bien arrêtées sur le sujet, que nous exprimions à nos autorités de tutelle, comme vous le verrez dans la rubriqueAinsi va la languedu présentDévorant.Au demeurant, les Japonais commencent à comprendre là, les chercheurs qui reçoivent des deniers publics doivent maintenant publier en priorité leurs travaux en japonais, dans les revues publiées au Japon. Du coup, le milieu scientifique anglophone s¹abonne aux revues japonaises et en fait traduire les articles - souvent par des traducteurs japonais. On notera, sans ironie, que les articles refusés par les revues japonaises sont généralement traduits en anglais et soumis par leurs auteurs aux revues américaines ou européennes. C¹est tout bénéfice pour le pays du Soleil levant!

    Myriam Hadoux

     

     

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique