• Le pillage de l'Afrique

    Si le sujet est vaste et n'est pas nouveau, ça fait du bien de le dire.

    Le pillage de l'Afrique est la grande honte des pays colonisateurs. La France détient sans aucun doute le pompon.  

     

    Un magnifique et court exposé sur les mécanismes d'enrichissement des pays "riches", France en particulier, par le pillage des pays "pauvres".

    Bien entendu valable non seulement pour l'Afrique, mais aussi pour l'Asie , l'Amérique centrale ou du sud...

    Avec un avertissement, qu'il est facile de comprendre dans le contexte guerrier actuel.

    https://www.facebook.com/AfriqueMediaTVfans/videos/1636825369871371/

     

    Quand j’entends dire que les pays d'Afrique devraient être bien contents de profiter de l'aide des pays riches, j'ai envie de gerber !

    Gaulois.

     

     

     


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  • Terrorisme : ce qu’il se passe à Arlit

    Cet article trouvait aussi sa place dans les rubriques " Monde - Scandales " ou " Monde - Droits Humain ". Mais AREVA étant une spécificité bien française, l'un des tentacules de la FranAfrique, il a bien sa place ici.
    Les agissements immondes du néocolonialisme européen dont la France, laissent indifférents les peuples des pays riches, du moment que les voitures avancent grâce au pétrole et les réacteurs nucléaires fonctionnent grâce à l'uranium. Le confort des uns fait la misère des autres, ici les africains qui sont assimilés à des terroristes alors qu'ils défendent leur patrimoine. Pour faire bonne mesure et justifier ces pillages organisés par des chefs d'état dictateurs africain, mis en place par les pays riches.
    Gaulois.

    http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/terrorisme-ce-qu-il-se-passe-a-136347

    référence du livre de Jean Ziegler :  Destruction massive Ed.  seuil 2011 : http://www.seuil.com/livre-9782021060560.htm

       Jean Ziegler nous explique parfaitement dans son livre « Destruction massive » les agissements d'AREVA, notre champion national de l'atome, au Niger, lieu de l'extraction du minerai d'uranium.
    Ziegler se bat depuis quarante ans contre la faim dans le monde, il fut le rapporteur spécial pour le droit à l'alimentation (des populations) du Conseil des droits de l'homme de l’ONU de 2000 à mars 2008. Jean Ziegler est l'auteur de plusieurs livres sur la mondialisation et sur ce qu'il considère être des crimes commis au nom de la finance mondiale et du capitalisme, condamnant en particulier le rôle de la Suisse. C'est un opposant à la théorie libérale du ruissellement justifiant l'existence des milliardaires par leur rôle dans la redistribution des richesses. Il critique fortement l'action du FMI, qui conditionne ses aides financières à la privatisation des services publics, conduisant souvent, selon lui, à leur dégradation avec des conséquences tragiques pour la santé et l'alimentation pour les pays les plus pauvres
    Dans « destruction massive » il relate entre autres scandales, la façon dont Areva exploite le minerai d'uranium au Niger, (qui devrait être l'un des pays les plus prospères d'Afrique grâce à son sous-sol riche en uranium) à la barbe d'une population toujours plus misérable qui crève de malnutrition depuis des décennies à cause d'une sécheresse persistante. Cette famine entretenue est due au fait qu'Areva n'a jamais voulu faire bénéficier la population locale de son exploitation minière, en prenant en charge, ce qui serait le moins, l'irrigation des terres. Cet aménagement du fleuve Niger permettrait de gagner des milliers d'hectares de terres arables et ainsi d'éradiquer la faim, définitivement, dans ce pays de 12 millions d'habitants. Le coût estimé de cette irrigation capillaire du fleuve Niger est estimé à 650 millions d'euros, une goutte d'eau pour le principal industriel du pays, appartenant à notre beau pays, qui préfère nous expliquer à longueur de propagande que le coût de l'énergie nucléaire est modique. Qui préfère nous expliquer de la même manière notre indépendance énergétique qui n'est qu'une réalité voilée à base de corruption des autorités locales.
    Il ne leur suffisait pas de vivre dans les radiations et les poussières radioactives, de gagner un salaire de misère, de boire une eau souillée, de vivre dans un bidonville contaminé qui vous tue à petit feu, d'enrichir les pilleurs d'uranium, les porteurs de cancers. Non, tout cela c'était du gâteau, le pire pour les habitants d'Arlit, c'est la famine qui guète au coin du désert qui avance. Cette région du Sahel souffre depuis des années d'une sécheresse toujours plus prégnante, au Niger , 60% de la population soit 8 millions de personnes souffrent de la faim, dont 1,5 million d'enfants de moins de 5 ans.
    “380 000 d'entre eux sont en danger de mort”, explique Raymond Yoro, Secrétaire de Caritas Niger.
    Se souvient-on du reportage de la BBC en 1984 sur la famine en Ethiopie qui avait provoqué un élan de solidarité mondial ? (We are the world”) A distance de 29 ans , les mêmes causes provoquant les mêmes effets au Sahel, la situation ne rencontre qu'indifférence.
    On se soucie des otages d'AREVA dont le sort pourrait décider de la suite des relations commerciales entre la France et le Niger et de l'approvisionnement des centrales nucléaires. Savoir si l'on va pouvoir se chauffer cet hiver, ça, ça peut intéresser le bon peuple, encore que, il suffirait que Valérie, la nouvelle Carla nous souhaite les bons vœux pour que la mayonnaise présidentielle prenne une fois de plus.


    Plus sérieusement, de nombreuses familles du Sahel doivent vendre leur dernier bétail pour acheter à des prix exorbitants une nourriture rare ; pour survivre, de nombreux agriculteurs doivent vendre leurs terres à des multinationales agricoles. Des personnes sous-alimentées mangent le grain destiné à la volaille ou des plantes sauvages. D'autres creusent dans des fourmilières pour y piquer la nourriture des insectes, d'autres quittent définitivement leur maison pour fuir dans une direction quelconque.
    La moitié de la population du Sahel souffrant de la pénurie alimentaire, dont celle du Niger, vit avec moins de 1,25 dollars par jour, une succession de mauvaises récoltes ces dernières années a fait flamber le prix des denrées alimentaires de 30%.
    Les changements climatiques induisent désormais trois périodes de sécheresse tous les quatre ans ce qui fait reculer la production agricole et l'élevage.
    De plus la crise économique mondiale a provoqué une chute des aides alimentaires, le manque d'intérêt des médias pour la cause du Sahel a également abouti à une chute des dons. Des 85 000 tonnes d'aides alimentaires promises au Niger cette année, seules 45 000 tonnes sont effectivement arrivées.
    C'est dans ce cadre apocalyptique que vient AREVA se moquer du monde en essayant de faire pleurer dans les chaumières à propos des personnels en danger. AREVA, des milliards de chiffre d'affaire, un business planétaire, la haute technologie du futur, AREVA qui sème la mort nucléaire pour des centaines de milliers d'années sur un territoire grand comme plusieurs départements ; cet AREVA là, insensible au malheur alimentaire, imperturbablement, transgresse les règles de la décence, voir de la démence.
    Car enfin, est-il possible de proclamer haut et fort que l'activité nucléaire est un bienfait pour l'humanité alors que la réalité est plutôt d'accumuler des bénéfices et d’entasser des immondices sur le dos d'une population exploitée ? Où sont les hôpitaux, où sont les écoles, où sont les symptômes du développement durable dont il est question sur le site internet d'AREVA ?
    ELF puis TOTAL ont laissé un Gabon délabré en des décennies d' exploitation outrancière des puits de pétrole d'un pays qu'on appelle abusivement la Suisse d'Afrique, sans un regard pour une population à la richesse potentielle mais sans le moindre centime en poche. Le même scénario à l'allure d'un traquenard se reproduit au Niger par la faute de bandits endimanchés et cotés en bourse.
    L'histoire se répète d'une lancinante forme qui pourrait se résumer ainsi : la bourse ou la vie.
     
    Liens disponibles sur le site : http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/terrorisme-ce-qu-il-se-passe-a-136347

    Des Maliens aux malins...
    Santé et environnement en Afrique : Areva et ONG complices ?
    Areva au Niger, quelles conséquences ?
    Sarkozy, Kadhafi, l'uranium et le Niger
    Famine en Afrique : des idées contre la fatalité


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  • Des Maliens aux malins...

     Il est heureux que certains médias,  « Indépendants » de tout pouvoir, éclairent un peu notre horizon.
    Quoi que ! Pendant 2 semaines de vacances, Gaulois s'est entendu affirmer par ses amis et famille que la France avait raison d'envoyer ses troupes au Mali pour combattre le terrorisme ! Quand en plus Gaulois essaie d'expliquer les vrais raisons de la FrancAfrique, il passe carrément pour un con !!  Le plus triste, c'est que personne ne s'informe vraiment, en dehors de se scotcher devant le petit écran et boire comme du petit lait des informations provenant du terrorisme, le vrai, le terrorisme d'état.
    La FrancAfrique a encore de beaux jours devant elle, tant qu'il y aura de la richesse à piller en Afrique.
    Gaulois. 

    http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/des-maliens-aux-malins-129054

    Les liens morts de cet article sont actifs sur le site ci-dessus.


    Les médias en chœur reprennent le discours officiel du gouvernement français : l’intervention française au Mali s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
    Et si les raisons étaient ailleurs ?
    On se souvient qu’en septembre 2010, Aqmi (Al Qaida au Maghreb Islamique) avait enlevé 7 français, lesquels étaient des employés d’Areva, (ou du sous-traitant, Satom, filiale du groupe Vinci) travaillant dans une mine d’uranium au Niger.
    En janvier 2011, le gouvernement français de l’époque, sous le couvert de « l’engagement des forces nigériennes  », tentait de reprendre les otages, mais l’opération fut un échec, provoquant la mort de 2 otages français. lien
    Aujourd’hui, ils sont encore 4 otages à être détenus par Aqmi (auxquels s’ajoutent 2 géologues capturés au Mali) : Daniel Larribe, experts en technique minière d’Areva, Pierre Legrand, travaillant pour une filiale de Vinci, Marc Ferret, employé de la même entreprise, et Thierry Dole, employé d’un sous-traitant d’Areva. lien
    Les tentatives de négociations menées par un discret « ingénieur-Directeur » d’Air France, spécialiste « Afrique » pour cette compagnie, très renseigné sur la situation, et ayant de nombreux relais chez les preneurs d’otages, ont échoué.
    Au-delà de cette prise d’otage, on ne peut passer sous silence l’exploitation des mines d’Uranium d’Areva au Niger, responsables non seulement d’importantes pollutions pour les 80 000 habitants d’Arlit et d’Akokan mais aussi pour le partage discutable des revenus générés par cette exploitation.
    Des 2010, Greenpeace avait accusé Areva de mettre en danger la santé des riverains de ces mines, déclarant : « les habitants d’Arlit et d’Akokan continuent à vivre entourés d’air empoisonné, de terres contaminées et d’eau polluée  ».
    La Criirad, par la voix de Bruno Chareyron constatant des concentrations anormales d’uranium dans le sol et de radon, a déclaré « les études montrent que le manque de radioprotection conduit certains habitants à un dépassement de la dose annuelle admissible ». lien
    La totalité du rapport de la Criirad est sur ce lien
    Comment s’étonner des lors que les Touaregs habitants cette région aient pris le maquis des 2007, revendiquant un partage plus équitable des richesses de leur territoire, et demandant que les conditions d’exploitation du minerais d’uranium respectent leur mode de vie, leur santé et leur environnement.
    Cela fait 47 ans qu’Areva (ex Cogema) exploitent ces mines sans s’embarrasser de ces demandes, et plus d’1/3 de l’uranium utilisé dans les centrales nucléaires françaises proviennent du Niger. lien
    L’exploitation d’Areva pose différents problèmes : d’une part, les ferrailles radioactives, provenant du site atterrissent dans les bourgades environnantes, servant à tout, même à faire des casseroles.
    D’autre part, les résidus, boues radioactives, sont stockés sur place, et ce sont 20 millions de tonnes qui, au gré des vents, s’invitent dans les poumons des populations indigènes.
    Ce que conteste Yves Dufour, porte parole d’Areva, assurant que ces boues radioactives, lorsqu’elles sèchent, forment une croute qui empêcherait des poussières de menacer la santé des habitants de la région.
    Bruno Chareyron ajoute que les cancers ne se déclareront que dans quelques années, mais on sait déjà que les employés d’Areva sont aussi concernés, puisque Serge Venel, mort d’un cancer du poumon en juillet 2009, avait travaillé de 1978 à 1985, et qu’Areva a été condamné le 11 mai 2012 par le tribunal de Melun à verser 200 000 euros de dommages et intérêt à la veuve du défunt. lien
    Cette courte vidéo fait un constat accablant de la situation des petites villes voisines de la mine : nappe phréatique polluée, poussières radioactives, gaz toxiques : l’industrie nucléaire ne fait pas le bonheur de tous.
    Alors le MNJ (mouvement des nigériens pour la justice) et les rebelles Touaregs qui le composent n’ont pas trouvé d’autres moyens que d’entrer en résistance, multipliant les enlèvements, les attaques de garnison, bloquant parfois les axes routiers névralgiques.
    On peut découvrir sur ce lien, un reportage de 47’ en caméra caché, sous le titre « Niger, la bataille de l’uranium  » afin de mieux comprendre la situation.
    Dans ce document accablant, il faut écouter Moussa Ghali, l’un des combattants du MNJ, qui raconte les massacres perpétrés par l’armée nigérienne, faisant découvrir aux réalisateurs du film, les cadavres de 9 personnes dissimulés sous un monceau de pierres, et tués d’après lui, par l’armée régulière nigérienne.
    Comme le déclare Mohamed Aoutchiki, conseiller du président du MNJ, Aghali Alambo : « nous ne voulons pas d’uranium pour faire une bombe atomique, nous ne sommes contre personne, nous voulons simplement partager cette ressource (…) et nous sommes soucieux de la préservation de notre environnement ».
    Alambo ajoute : « depuis les 47 années d’exploitation de cette mine, nous n’avons pas reçu le moindre centime et nous avons demandé en vain à recevoir 50% des bénéfices dégagés  ».
    Ces forces résistantes seraient plus de 3000 guerriers, décidés à faire entendre raison au gouvernement nigérian et à l’entreprise nucléaire française.
    L’armée nigériane officielle protège les mines d’Areva, et la seule tactique possible de la petite armée Touareg reste le harcèlement.
     
    Alors ils mènent des actions limitées, faisant des prisonniers au sein de l’armée nigériane, s’accaparant armes et véhicules.
    Depuis quelques mois, ces rebelles ont trouvé des alliés : ils ont été rejoints depuis le début 2012 par d’anciens mercenaires Touaregs au service de Kadhafi, très bien armés, lesquels avaient quitté la Libye dès la chute du dictateur. lien
    Selon une source touareg, ils auraient été  1500 nigériens Touaregs à avoir combattu pour Kadhafi, avec comme promesse 5000 euros, dont ils n’ont jamais vu la couleur, comme en témoigne Silimane Albaka, habitant d’Agadez.
    Il avait été recruté par Agaly Alambo, le chef Touareg, lequel vivait à ce moment à Tripoli. lien
    On sait moins que les USA s’étaient largement implantés au Mali : le Pentagone y a dépensé  1 demi milliard de dollars pour le plus grand profit de l’armée Malienne.
    Cet investissement destiné à améliorer l’efficacité de cette armée s’est retourné contre les USA, puisque c’est ce programme « le programme anti-terroriste le plus ambitieux jamais mené dans la région » dixit le New York Times, (lien) qui a permis au capitaine Sanogo, bien entraîné par les américains, de renverser le 22 mars 2012, le président Touré. lien
    Du coté du gouvernement nigérien, il n’y a pas de discussion, ni de débat envisageable, et comme le déclare Mohamed Ben Omar, ministre nigérien de la communication : «  on ne négocie pas, on ne discute pas, l’arme à la tempe : ce sont des bandits, des individus comme vous et moi, qui ont dit non à la loi, qui ont pris des armes contre la république…  »
    Mais d’autres ennuis menacent Areva, accusée de corruption par une ONG, « l’Observatoire du nucléaire  », animée par Stéphane Lhomme, lequel a mis en ligne un compte rendu confidentiel montrant « comment Areva dicte (…) sa loi aux dirigeants du Niger ». lien
    Sur ce lien, le document en question.
    Il y a mieux : les intérêts d’Areva ne se limitent pas au Niger : il y a justement un projet d’exploitation d’uranium au Mali, à 350 km de Bamako, du coté de Faléa, avec la promesse de récolter 5000 tonnes du précieux minerais. lien
    Les pourparlers sont bien avancés, puisque Christian Rouyer, l’ambassadeur de la France, est persuadé que « Areva sera le futur exploitant de la mine d’uranium à Faléa ». lien
    Il est étonnant que les médias traditionnels mobilisés par la situation actuelle au Mali, ne fassent jamais, ou rarement, le rapprochement entre ces prises d’otages, et Areva, préférant évoquer d’un coté une population menacée et des terroristes de l’autre coté.
    Pourtant tout est lié : les 4 otages français détenus au Mali sont bien des employés d’Areva  : Ils ont bien été capturés par les résistants Touaregs au Niger et il parait difficile d’écarter la piste nucléaire et les intérêts français. lien
    Rappelons que les 2 otages supplémentaires enlevés en novembre 2011 à Hombori étaient des géologues, prospectant au Mali. lien
    C’est d’ailleurs une opinion que quelques uns partagent, avec de convaincantes justifications, affirmant de plus qu’Hollande aurait engagé illégalement la France dans cette guerre. lien
    En tout cas, il parait difficile de passer sous silence la piste de l’uranium, et on peut légitimement penser qu’il est pour une bonne partie responsable du conflit actuel.
    On peut s’interroger sur ce que serait la situation aujourd’hui si Areva avait un peu mieux écouté les exigences légitimes des populations nigériennes mises en danger par l’exploitation de l’uranium ? Aurait-on pu éviter la prise d’otage…la guerre en cours ? Peut-être.
    Comme dit mon vieil ami africain : « les puissants flattent l’éléphant et écrasent les fourmis ».
    L’image illustrant l’article provient de « info-afrique.com »
    Merci aux internautes pour leur précieuse collaboration
    Olivier Cabanel
    Articles anciens
    Morts pour Areva ?
    A découvrir cet article et celui-ci. lien
    Un autre ici


    Morts pour AREVA ?
    Areva au Niger, quelles conséquences ?
    Sarkozy, Kadhafi, l'uranium et le Niger
    Paris a-t-il sacrifié ses otages du désert ?
    Terrorisme : ce qu'il se passe à Arlit


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  • Voici une nouvelle rubrique sur les méfaits du colonialisme français toujours bien présent en Afrique.

    Tout d'abord cet article que je déplace ici.

    D'autres articles très prochainement ....

    Gaulois.

    Le Mali et la Françafrique

     Alors que l'on agite la bannière du terrorisme au Mali pour déployer des forces anglo-françaises sur son sol....Méthode pratique et ignoble du colonialisme moderne afin de piller les pays d'Afrique.
     http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/01/13/londres-va-soutenir-l-intervention-francaise-au-mali_1816286_3212.html#xtor=EPR-32280229-[NL_Titresdujour]-20130113-[titres]

    Ne faudrait-il pas voir du côté des ressources minières du Mali où les multinationales doivent fortement s'inquiéter  :

    http://www.ouestaf.com/RESSOURCES-MINIERES-AU-MALI-1ere-partie-Un-potentiel-non-negligeable_a2156.html

    mais encore :
    http://www.rfi.fr/afrique/20121115-paris-niamey-une-intervention-rapide-mali-hollande-issoufou
     
     Et cet article qui en dit long :   http://www.letemps.ch/Facet/print/Uuid/390924be-a43a-11e1-8393-1fc615131f93/Mine_duranium_ce_scandale_que_lon_refuse_de_voir 
    Le lien ne fonctionne pas si vous n'êtes pas abonné au " Temps ", l'article :

    Mine d’uranium, ce scandale que l’on refuse de voir
    23 mai 2012

    Par Isabelle Chevalley*
    Mine d’uranium, ce scandale que l’on refuse de voir On peut aussi se demander pourquoi des compagnies australiennes se rendent en Afrique alors que leur continent contient encore de grandes réserves d’uranium
    * Conseillère nationale verte libérale
    Je reviens du Mali où j’ai assisté à un colloque de trois jours sur les risques pour la santé de l’exploitation des mines d’uranium. Ce colloque était organisé dans le cadre du partenariat entre l’IPPNW (Association internationale des médecins contre les armes nucléaires) et une association malienne de villageois de la zone de Faléa, région destinée à accueillir une future mine d’uranium, l’ARACF (Association des ressortissants et amis de la commune de Faléa). J’ai pu constater l’importance de donner une information sérieuse et scientifique aux populations locales. De plus, de nombreux représentants de collectivités vivants dans les zones de mines d’uranium, comme à Arlit au Niger ou en Afrique du Sud, sont venus témoigner de leur quotidien.
    Faléa se situe à l’ouest de Bamako. L’entreprise canadienne Rockgate est venue faire des sondages exploratoires en vue d’exploiter une mine d’uranium. Pour ce faire, ils ont déjà foré plus de 400 trous d’une profondeur variant entre 100 et 300 m. Au total, ils ont sorti plus de 100 km de carottages. Les problèmes sont nombreux. Tant que l’uranium reste à ces profondeurs, la radioactivité au niveau du sol est pratiquement normale, mais dès que l’on fait des trous, cela permet au radon de remonter et de contaminer toute la région. D’autre part, les forages ont permis la remontée d’eau contaminée qui a pollué plusieurs endroits, dont un puits approvisionnant plus d’un millier de personnes. A ce jour, la compagnie minière n’a toujours pas refait un puits pour la population, qui doit maintenant parcourir plusieurs kilomètres pour aller chercher de l’eau. L’eau contaminée est aussi bue par le bétail et, à ce jour, plusieurs vaches en sont mortes. Tous ces trous ont également modifié l’écoulement souterrain de l’eau et aucune étude d’impact n’a été réalisée. Est-ce que certains puits vont s’assécher, par exemple? La question reste ouverte.
    Une partie des carottages remontés sont analysés par la compagnie, mais une grande partie est laissée sur place, déposée simplement dans la nature. Qu’adviendra-t-il des contaminations qu’ils vont générer ?
    Le représentant du ministre des Mines a dit que l’uranium était le confort des habitants de Faléa. Mais ces derniers n’y croient pas une seule seconde. Une représentante du Niger a relevé qu’on avait fait les mêmes promesses à son pays et aujourd’hui, après plus de 40 ans d’exploitation de l’uranium, le Niger est classé, dans l’indice de développement humain du Programme des Nations unies pour le développement de mars 2012, 186e sur 187 Etats.
    A l’époque où cette femme allait à l’école, les bâtiments étaient en construction dure; aujourd’hui, elle enseigne sous des paillotes. Ce n’est que récemment que le gouvernement a obtenu un prix de 106 euros le kilogramme d’uranate alors que, durant des décennies, Areva n’a payé que 32 euros.
    Aujourd’hui, la région nigérienne d’Arlit est une zone complètement contaminée par les poussières radioactives. L’eau est également contaminée et elle ne va pas tarder à manquer puisqu’Areva va la chercher dans les nappes fossiles, nappes qui mettent plus de 500 ans à se régénérer, mais qu’importe: visiblement, la devise de la société française est «après moi, le déluge».
    Les mineurs qui travaillent dans ces mines n’ont aucune idée de ce qu’est l’uranium et encore moins de sa dangerosité. C’est seulement après l’accident de Tchernobyl que les dirigeants de la mine ont demandé aux mineurs de se laver les mains avant de manger et de prendre certaines dispositions minimales de sécurité. C’est aussi depuis peu qu’ils ont pris des précautions pour transporter les concentrés uranifères. Auparavant, ils étaient déposés simplement à l’air libre sur le pont des camions pour être transportés jusqu’à la capitale. Il arrivait fréquemment que le chauffeur, voulant rendre service à ses amis, souvent chargés de sacs de nourriture, les embarque sur son camion.
    Les dirigeants de la mine avaient aussi pour habitude d’offrir les vieilles ferrailles de la mine à leurs ouvriers. Ces derniers les revendaient aux ferrailleurs de la ville d’Arlit. Puis la transformation de ces vieilles ferrailles pouvait commencer, notamment en casseroles, cadres de fenêtres, plafonds pour les maisons, etc. Un rapport de la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD) a montré que ces objets et ustensiles étaient contaminés et avaient été vendus dans tout le pays. Cela implique des conséquences sanitaires graves pour toutes les populations locales. Les filiales nigériennes d’AREVA annoncent qu’en 30 ans d’exploitation, ils n’ont relevé aucun cas de maladie liée au travail. C’est oublier un peu vite tous ces travailleurs morts de cancers. Mais ils sont malins et, afin de masquer les cancers, les hôpitaux des mineurs se sont très vite muni d’un laboratoire pour détecter le virus du sida. Lorsque les familles demandent de quoi souffre le patient, les médecins répondent qu’il est «malade», sans autre précision. Voilà ce qui attend le Mali s’il se lance dans l’exploitation de l’uranium.
    Le représentant du ministre des Mines du Mali a dit aux citoyens de Faléa: «Dieu nous a donné l’uranium, nous devons l’exploiter.» Une représentante de la société civile nigérienne lui a répondu: «Dieu nous a donné aussi le feu, mais il ne nous a pas dit de marcher dessus.»
    En quoi cette histoire de mines d’uranium nous concerne-t-elle, nous, Suisses? Vous êtes-vous déjà posé la question de savoir d’où provenait l’uranium qui était utilisé par nos centrales? Vous êtes-vous demandé si nous étions peut-être complices sans le savoir de ce qui se passe en Afrique et ailleurs? Il n’est pas simple de trouver cette réponse mais, ce qui est certain, c’est qu’une partie des barres de combustibles sont achetées à Areva.
    On peut aussi se demander pourquoi des compagnies australiennes se rendent en Afrique alors que leur continent contient encore de grandes réserves d’uranium. C’est le directeur de l’entreprise minière australienne Paladin qui y répond, en affirmant: «Les Australiens et les Canadiens sont devenus trop conscients des problèmes liés à l’exploitation de l’uranium, il faut aller maintenant en Afrique.» Ça a au moins le mérite d’être clair.
    Acceptons d’ouvrir les yeux et exigeons la transparence sur la provenance de l’uranium de nos centrales!
     
    aussi cet article ci-dessous fort intéressant puisqu'on y apprend qu'une association citoyenne s'est montée l' ARACF : http://www.falea21.org/
     http://www.slateafrique.com/1429/mali-haro-sur-exploitation-uranium  : 

    passage :
    "De l'avis de la Direction Nationale de la Géologie et des Mines, les activités de prospection de l’uranium ne présentent pas de risque pour l’environnement, ni pour la santé des populations. Les inquiétudes des habitants de Faléa ont pourtant été confirmées par une étude de Greenpeace et la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (Criirad) sur l’impact environnemental de l’extraction d’uranium par Areva dans une mine du Niger voisin. Selon les conclusions de cette étude, les matières radioactives qui résultent de l'exploitation contaminent les sols, l'eau et l'air.

    Afin de défendre au mieux leur cause, les habitants se sont regroupés au sein de l’Association des Ressortissants et Amis de la Commune de Falea (ARACF). Leur combat a ému l'eurodéputée d'Europe Ecologie (EELV) Eva Joly, qui s'était également penchée en 2010 sur les activités minières d'Areva en Afrique. Elle s'est rendue au Mali à la fin du mois de mars 2011, accompagnée de Michèle Rivasi, une autre eurodéputée EELV spécialiste du nucléaire, ainsi que de membres de la Criirad pour y rencontrer les ministres concernés et le président Amadou Toumani Touré. Elle mène depuis une campagne médiatique pour dénoncer les zones d'ombre et l'opacité de l‘exploitation de l‘uranium à Faléa. Pour Eva Joly, l’exploitation de l’uranium ne profite pas aux autorités maliennes et c’est le Fonds monétaire international (FMI) qui maintient sous pression le pays «pour développer l'activité minière afin d'avoir des revenus à l'export»."

    La Commune Rurale de Faléa et le Cercle de Kéniéba (MALI) appellent les municipalités et les villes à un PARTENARIAT INTERNATIONAL TEMPORAIRE pour garantir le respect de la démocratie et des Droits de l’Homme face à l’exploitation minière : http://www.falea21.org/spip.php?article37
    La françafrique était déjà chère à Sarkozy, comme les Présidents précédents et donc elle l'est tout autant pour Hollandréou .... Il est beau notre occident qui continue de se déliter...


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