• Abandonnés dans la poussière

    Pendant que nous avons en France, le confort de l'énergie électrique, il est un pays d’Afrique, le NIGER  dévasté par AREVA pour extraire l'uranium nécessaire au fonctionnement des réacteurs nucléaires.

    A lire et à méditer, ce rapport de Greenpeace qui en dit long sue la question.

    Gaulois.

    Si le PDF ne s'ouvre pas, suivre ce lien :

     http://www.greenpeace.org/france/PageFiles/266521/abandonnes-dans-la-poussiere.pdf


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  • L'Observatoire du nucléaire attaqué par Areva :
    Procès en appel le 19 novembre à 13h30 à Paris

    Le procès qui aura lieu prochainement mettra-t-il en lumière l'énorme scandale de l'exploitation de l'uranium au Niger, digne du colonialisme à la Française ?
    Lorsqu'il s'agit de protéger les intérêts de la secte nucléaire, ce n'est pas elle qui est sur le banc des accusés, mais ceux qui dénoncent de tels pratiques mortifères.
    Ainsi va la France. COCORICOOOOO !
    Pour rappel, mon article du 1er novembre 2013 :   http://libre-infos.eklablog.com/-a102955107

    Gaulois.

    Tout sur l'affaire :

    Observatoire du nucléaire - http://www.observatoire-du-nucleaire.org

    Dossier « Procès d'Areva contre l'Observatoire » : http://bit.ly/1bmR5yV

    les revues de presse depuis juin 2012 : http://bit.ly/17DhUMf




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  • La maison du bonheur radioactif

     

     

     

    Le canard a raison, il faut sans cesse dénoncer les pratiques douteuses de la secte nucléaire, très [radio] active en France.
    Le Limousin sera contaminé encore longtemps. Puis c'est au tour du Niger, où AREVA extrait l'uranium dans des conditions plus que douteuses, voir désastreuses.

     

    Parmi les nombreux documents que l'on trouve sur la toile, je vous conseille ces deux films plutôt édifiants,

    Uranium Le scandale de la France contaminée.mp4 :

    http://www.youtube.com/watch?v=MkFMzViwaKk

     

    Nucléaire jusqu'ici tout va bien :

    http://www.dailymotion.com/video/x6m7xq_nucleaire-jusqu-ici-tout-va-bien_news

     


    Et n'oubliez pas cette citation extraite d'un rapport de l'OMS datant de 1958 ( bas de page 50 ):

    "Cependant, du point de vue de la santé mentale, la solution la plus satisfaisante pour l'avenir des utilisations pacifiques de l'énergie atomique serait de voir monter une nouvelle génération qui aurait appris à s'accommoder de l'ignorance et de l'incertitude et qui, pour citer Joseph Addison, le poète anglais du XVIIIe siècle, saurait “chevaucher l'ouragan et diriger la tempête” Rapport OMS n° 151 de 1958

    http://whqlibdoc.who.int/trs/WHO_TRS_151_fre.pdf

     

    Gaulois.


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  • Limousin : du gaz radioactif dans une maison où l'on gardait des enfants

     Dans le Limousin, rien d'étonnant. Pendant des décennies, l'exploitation des mines d'uranium allait polluer de vaste territoires, avec la grâce de la COGEMA  / AREVA. Sans le moindre scrupule, les déchets issus de l'extraction de l'uranium étaient disséminés un peu partout.
    Il est encore possible de visionner ce reportage édifiant de 2009 :

    http://www.youtube.com/watch?v=S9HbgGAv-84

     

     
     Du gaz radioactif dans une maison
    Cette maison polluée est probablement la goutte d'eau parmi bien d'autres.
    La famille concernée devrait être largement dédommagée et pas seulement relogée dans un camping ! par AREVA qui n'en fini plus de collectionner les scandales.

    Gaulois.

    27-03-14

    http://www.leparisien.fr/limousin/limousin-du-gaz-radioactif-dans-une-maison-ou-l-on-gardait-des-enfants-27-03-2014-3712213.php

     


    http://limousin.france3.fr/2014/03/26/bessines-sur-gartempe-haute-vienne-une-maison-radioactive-mise-sous-surveillance-443183.html

    Une famille de Haute-Vienne vivant dans cette maison, où une vingtaine d'enfants ont été gardés depuis l'an 2000, a été relogée après que d'importantes doses de radon, gaz naturel radioactif, y ont été décelées.

    Une famille de Haute-Vienne vivant dans une maison, où une vingtaine d'enfants ont été gardés depuis l'an 2000, a été relogée après que d'importantes doses de radon, gaz naturel radioactif, y ont été décelées, a annoncé mercredi la préfecture.

    Cette famille résidait dans une maison édifiée dans les années 1960 à Bessines-sur-Gartempe, au nord de Limoges, dont les sols, riches en minerai d'uranium, ont fait pendant des décennies l'objet d'une exploitation minière, selon un communiqué de la préfecture et de l'Agence régionale de santé (ARS), diffusé dans la soirée, précisant que les services de l'Etat en ont été informés le 10 mars.

    Les occupants ont exercé dans cette maison, entre 2000 et 2014, une activité de garde à domicile qui concernerait une vingtaine d'enfants, issus de seize familles qui ont été identifiées et seront contactées. Une enquête administrative est en cours, a-t-on ajouté.

    La présence «en quantité anormale» de radon, un gaz «qui se dilue facilement dans l'air extérieur mais qui peut présenter des risques pour la santé» en cas d'exposition prolongée, a été décelée «dans la cave et les pièces» du logement, selon la même source.

    L'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire saisie de l'affaire.

     Les quantités de gaz n'ont pas été précisées mais des niveaux «significativement supérieurs aux valeurs maximales observées» dans la région ont été mesurés, conduisant au relogement des habitants. Les mesures ont été faites dans le cadre du programme de recensement des lieux de réutilisation des stériles miniers d'uranium (éléments constitués par les sols et roches excavés lors de l'exploitation d'une mine, ndlr), diligenté par Areva, a-t-on précisé.

    Outre des stériles miniers, des résidus de traitement de minerai d'uranium ont été utilisés «en remblais sous cette habitation et sont à l'origine des concentrations de radon mesurées», précise le communiqué, selon lequel «la présence de tels résidus en dehors des sites miniers et des lieux de stockage autorisés est tout à fait anormale et contraire à la réglementation».
    Vidéo : http://www.leparisien.fr/limousin/limousin-du-gaz-radioactif-dans-une-maison-ou-l-on-gardait-des-enfants-27-03-2014-3712213.php

     


    2 commentaires
  • Un parc d’attraction à la gloire de l’uranium et de l’industrie nucléaire

    Les manipulations, violences d'état et intox vont bon train.
    Après avoir pollué le Limousin avec les mines, AREVA n’hésite pas à se lancer dans l'abject en finançant un musée de l'uranium. Ce n'est rien d'autre que le musée de la honte.
    Tout est permis pour faire entrer dans les esprits l'acceptabilité du nucléaire mortifère, plus particulièrement ceux des enfant, fragiles et plus réceptifs donc facilement manipulables.
    Bonne lecture.
    Gaulois.   

    http://www.bastamag.net/article3483.html#comments

    par Olivier Petitjean 8 novembre 2013

    Un musée largement financé par Areva a ouvert dans le Limousin, sur une ancienne mine d’uranium et à proximité de sites de stockage de déchets radioactifs. Les visiteurs sont invités à s’extasier devant ce glorieux passé extractif et les prouesses technologiques de l’industrie nucléaire française. Partout où le groupe développe ses activités minières, du Limousin au Grand Nord canadien en passant par le Niger et le désert de Gobi, on retrouve pourtant les mêmes inquiétudes sur les pollutions générées et la mise en danger de la santé des mineurs et des populations. Mais cela, les visiteurs du musée « Urêka » ne le verront pas.
    « Entrez dans l’aventure de l’uranium ! » Tout sourire, un mineur saisit la main d’un enfant émerveillé, sous le regard extasié de sa famille. En arrière-plan, un autre mineur, musclé et concentré, fore un filon d’uranium. Une scène de propagande à la gloire du nucléaire nord-coréen ou de l’atome iranien ? Du tout. Nous sommes dans le Limousin, au sein d’Urêka, le « musée interactif de la mine » ouvert depuis l’été 2013 à Bessines, au cœur de l’ancienne zone minière exploitée par la Cogema, l’ancêtre d’Areva, champion du combustible nucléaire français. « L’épopée française de l’uranium a commencé en Limousin en 1948. Aujourd’hui encore, l’aventure continue… », présentent les dépliants. La dernière mine d’uranium de la région a fermé en 2001. Outre le musée, le site de Bessines sert aussi pour le stockage de dizaines de milliers de tonne de déchets radioactifs de « très faible activité » (TFA), générés par l’extraction d’uranium.
    Pour « son » musée, Areva a dépensé 8,5 millions d’euros sur les 10 millions de budget, le solde revenant à la charge du Conseil régional du Limousin. Ce nouveau lieu prétend faire revivre aux visiteurs la dimension « humaine » et technologique de l’exploitation de l’uranium. « Ce centre d’interprétation répond au questionnement du public sur la radioactivité, les rayonnements, les risques et enjeux en les contextualisant à travers un volet historique et technique », assure un communiqué de l’entreprise [1]. Une « pédagogie » qui gomme au passage toute interrogation politique sur ses conséquences pour la santé et le bien-être des populations, en France et ailleurs.

    Ce que vous ne verrez pas dans les animations 3D

    Ce dont les dépliants et les attractions du musée ne parlent pas, c’est de l’impact environnemental et sanitaire de l’exploitation de l’uranium, qui continue à se faire sentir dans toute la région. Ni de ce que deviendra l’uranium enrichi puis le plutonium produit par les centrales atomiques. La zone de Bessines où est implanté Urêka (entre Limoges, Guéret et Châteauroux), abrite encore plus de 200 000 tonnes d’uranium « appauvri » et autres déchets nucléaires. Malgré un plan d’action imposé en 2009 à Areva, la pollution radioactive persiste, notamment dans les rivières, les nappes phréatiques et les zones humides. Dix ans plus tôt, la Criirad (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité) avait dénoncé de « très graves irrégularités » dans le stockage des déchets nucléaires, entreposés « dans des conditions qui ne seraient pas acceptées pour les ordures ménagères ».

    Ce que les animations 3D du musée n’expliqueront pas, c’est que le suivi médical et épidémiologique des travailleurs et des habitants de la région est demeuré quasi inexistant. Une étude scientifique officielle a cependant reconnu une incidence supérieure à la moyenne de cancers du poumon et du rein chez les anciens mineurs, mise en relation avec une surexposition au radon. Les enfants émerveillés ne sauront pas que le mineur souriant qui leur tend la main aura davantage de chance de mourir d’un cancer que leurs parents. De nouvelles études épidémiologiques viennent enfin d’être été lancées.

    Après le Limousin, le Niger

    « Explorez l’uranium au présent », propose Urêka. L’uranium au présent, cela se passe notamment au Niger. Les dernières mines d’uranium du Limousin ont été fermées en raison de la découverte de filons plus importants et plus profitables en Afrique. Ce pays représente aujourd’hui 30% de l’approvisionnement en uranium d’Areva, qui y est le premier employeur privé. Depuis plusieurs mois, le gouvernement nigérien ne cache pas sa volonté de renégocier son partenariat avec l’entreprise française, qualifié de « très déséquilibré ». Les autorités estiment que c’est plus d’un milliard de dollars qui ont échappé au Niger en quarante ans. Areva assure de son côté que 70% de la valeur de l’uranium extrait revient « directement ou indirectement » au Niger et vante son « partenariat durable » avec le pays. Début octobre, un audit officiel des contrats miniers d’Areva a été lancé, dont les résultats sont attendus prochainement.
    Ce bras de fer entre l’État nigérien et le groupe nucléaire français est aussi à l’arrière-plan de la libération récente des quatre otages français, employés du groupe nucléaire et d’une filiale locale de Vinci [2] Auparavant, le groupe français aurait menacé de fermer une de ses mines et de réduire ses investissements dans le pays [3].

    Radioactivité et cancers

    Quoiqu’il advienne des négociations sur le partage des revenus de l’uranium, côté impact sanitaire et environnemental des mines, le déni semble toujours prévaloir. La société civile a organisé le 12 octobre une manifestation à Arlit, ville minière du Nord nigérien, pour dénoncer la dégradation environnementale et les problèmes de santé engendrés par les activités d’Areva. Également en cause, la surexploitation des nappes phréatiques pour traiter les minerais, dans une région où cette ressource manque cruellement. L’importance de cette manifestation a été immédiatement minimisée par Areva, qui a démenti en bloc les allégations de la société civile locale sur les taux de radiation constatés dans la ville et sur la réutilisation de matériaux contaminés issus de mines (lire ici).
    En 2007, des experts de l’association Sherpa, de la Criirad et de Médecins du monde s’étaient rendus sur place et avaient publié un rapport accablant sur le niveau de radioactivité constaté dans la région et les risques sanitaires encourus par les travailleurs et la population. Plutôt que d’engager des poursuites judiciaires, Sherpa a alors choisi – contrairement à la Criirad – la voie d’un partenariat « constructif » avec le groupe nucléaire français. Ce qui s’est révélé être une impasse, particulièrement depuis l’arrivée du Luc Oursel à la présidence du directoire, à la place d’Anne Lauvergeon. Sherpa s’est retiré avec fracas du partenariat fin 2012, dénonçant une opération de pur affichage.

    Batailles judiciaires

    En parallèle, la bataille judiciaire fait rage. Le 25 octobre, la justice française a annulé un jugement de première instance historique qui reconnaissait la « faute inexcusable » du groupe dans le décès de Serge Venel à 59 ans, d’un cancer du poumon, après avoir travaillé pendant six ans dans une mine nigérienne. La Cour d’appel de Paris a estimé qu’Areva ne pouvait être mise en cause en tant que société mère, et que seule la Cominak, filiale locale dont Areva détient 34% du capital, était juridiquement responsable. Un arrêt qui illustre le problème plus général de l’impunité de sociétés mères face aux atteintes aux droits humains ou à l’environnement causées par leurs filiales (lire les commentaires de Marie-Laure Guislain de Sherpa). La Cour de cassation devrait être saisie. D’autres anciens salariés français d’Areva ont lancé des procédures similaires.

    Les travailleurs gabonais et nigériens et leurs familles, quant à eux, risquent d’attendre encore plus longtemps (lire notre enquête Comment Areva laisse mourir ses travailleurs au Niger). Alors que les mines d’Areva sont ouvertes depuis les années 1970, seuls sept dossiers de maladies professionnels ont été acceptés à ce jour par la sécurité sociale nigérienne, dont cinq concernent des Français expatriés. Quant aux Observatoires mis en place par Areva, ils n’auraient eux aussi traité que des dossiers de travailleurs français, bien que les travailleurs nigériens soient beaucoup plus nombreux et beaucoup plus exposés. Le groupe a accepté d’indemniser dans ce cadre les familles de deux anciens expatriés, en ne reconnaissant qu’une « présomption » de contamination par l’uranium. A quand un musée à la gloire des pionniers de l’uranium africain ?

    Après les Africains, les inuits canadiens

    Si elle continue à s’intéresser au Niger, où elle prévoit d’ouvrir une nouvelle mine à Imouraren avec des partenaires chinois, Areva cherche aussi à diversifier ses sources d’approvisionnement. Le groupe doit ouvrir une autre mine géante d’uranium, à Trekkopje en Namibie. Le début de la phase d’exploitation ne cesse d’être repoussée, en raison officiellement de la chute du prix de l’uranium depuis l’accident de Fukushima.
    Fin octobre 2013, en pleines négociations avec le Niger, Areva a également signé, sous l’égide du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, un contrat en vue de l’exploitation de l’uranium du désert de Gobi, en Mongolie. Un contrat là aussi contesté par les militants écologistes locaux, qui ont déjà dénoncé la pollution radioactive occasionnée par les projets pilotes d’Areva dans le pays (lire ici).
    Mais ce sont surtout les visées d’Areva sur le Grand Nord canadien qui inquiètent aujourd’hui les militants antinucléaires. Le groupe français projette en effet d’ouvrir une nouvelle mine d’uranium dans la province du Nunavut [4]. Au vu de l’expérience des autres pays et de la fragilité des écosystèmes locaux, ce projet pourrait tourner au désastre pour l’environnement et le mode de vie traditionnel des Inuits. À la pollution des sols et des eaux s’ajouteront les bouleversements sociaux que ne manquera pas d’engendrer un projet d’une telle ampleur.

    Areva « plus vert que vert »

    Les ONG locales dénoncent également un processus de décision opaque et entaché d’irrégularités, puisque les lois du Nunavut prévoient un vote public les projets d’exploitation de l’uranium, lequel n’a jamais eu lieu. Le réseau Sortir du nucléaire a fait circuler une pétition contre les projets d’Areva au Nunavut : « Après l’Afrique, Areva s’en prend aux Inuit : je dis non ! ». Déjà signée par 30 000 personnes, elle sera remise aux cabinets ministériels concernés. Actionnaire principal d’Areva, le gouvernement français a le pouvoir et la responsabilité d’obliger le groupe à sortir du déni.
    De tout cela, le musée d’Urêka ne parle pas. C’est pour cette raison qu’Areva a été nominée dans la catégorie « plus vert que vert » au Prix Pinocchio, organisé par les Amis de la terre, le Crid, Peuples Solidaires, en partenariat avec Radio Mundo Real, Basta ! et l’Observatoire des multinationales. Les votes sont ouverts jusqu’au 18 novembre 2013.
    Olivier Petitjean.

    Notes. Activer les liens sur le site : http://www.bastamag.net/article3483.html#comments
    [1] A lire sur le site d’Areva.
    [2] Lire ici et ici. Les deux principaux artisans de cette libération sont le président du Niger Mahamadou Issoufou, ingénieur des mines formé en France et ancien directeur de la mine d’Arlit, et Mohamed Akotey, ancien rebelle touareg et ancien ministre, président du Conseil d’administration d’Imarouren SA, la nouvelle mine d’Areva dans le pays.
    [3] Lire ici et ici.
    [4] Au Canada (second producteur mondial d’uranium derrière le Kazakhstan), le groupe Areva a déjà des intérêts dans des mines d’uranium de la province du Saskatchewan. Selon la presse canadienne, dans le cadre de la négociation du traité de libre commerce UE-Canada (qui a défrayé la chronique en raison du bras de fer autour des sables bitumineux), le Canada pourrait accepter de lever les restrictions aux investissements étrangers dans l’uranium, de sorte qu’Areva pourra détenir des parts majoritaires dans de nouvelles mines.


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  • Otages libérés

    Ou l'indépendance énergétique mise à mal

    Les quatre otages sont libérés et c'est très bien. Notre tant aimé président ( ! ) dont la cote de popularité est au plus bas, avait bien besoin de cette libération pour, le croit-il sans doute, retrouver la confiance des français. Le tapage des médiats rampants à la botte auquel nous assistons, relève de la plus haute hypocrisie. La toile de fond de ces prises d'otages étant soigneusement occultée.
    Que faisaient-ils donc au Niger ? Tout simplement l'exploitation de l'uranium qui paraît-il, permet d'assurer l'indépendance énergétique de la France !
    Vous avez forcément entendu nos dirigeants annoncer sans vergogne que l'énergie nucléaire assure cette indépendance. Le Niger serait-il « Encore et toujours » une colonie française ?
    des islamistes très utiles au pouvoir français
    C'est plus gros que le nez au milieu de la figure. Des désordres sont habilement organisés dans ces pays d’Afrique par la Françafrique. Ainsi, la France vole à leur secours, sous le prétexte de lutter contre le terrorisme et moyennant des contreparties quasi coloniales dont l'exploitation de l'uranium par le géant du nucléaire AREVA.
    Ceux qui sont si facilement qualifiés de terroristes tentent de défendre leur sol et pourquoi pas, leurs intérêts. Certes, leurs prises d'otages ne sont guère défendables. A cela il faut opposer les conditions lamentables de ceux qui travaillent à extraire l'uranium dans ces mines et qui pour la grande majorité finiront cancéreux.
    Alors mettre sur le devant de la scène les otages libérés ne fait que renforcer l'opinion publique manipulée qui croit dur comme fer au terrorisme sanguinaire africain. Cela bien sûr servant les intérêts du gouvernement français et sa toute puissante filiale para-militaro-nucléaire AREVA.
    Gaulois.
        
    Les otages :

    http://www.bfmtv.com/international/sont-quatre-otages-liberes-634882.html
    http://www.liberation.fr/monde/2013/10/29/qui-sont-les-quatre-ex-otages-d-aqmi_943253

    Ce qu'en pense l'observatoire du nucléaire :

    http://observ.nucleaire.free.fr/
    http://blogs.mediapart.fr/edition/nucleaire-lenjeu-en-vaut-il-la-chandelle-pour-lhumanite/article/301013/les-otages-dareva-au-niger-et-la-rancon-paye

    Le contexte :

    http://conflitsoublies.blogspot.fr/2008/04/dossier-les-touaregs-du-niger-de_12.html

    http://www.slate.fr/story/27689/areva-niger-touaregs

    http://tamazgha.fr/Les-Touaregs-declenchent-la-guerre-de-l-uranium,2169.html

    http://areva.niger.free.fr/index.php?q=areva%2Bniger







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  • Uranium appauvri en Irak - Déni de l'OMS

        L'OMS, fidèle à elle-même en terme d' « éthique », n'est plus à une bavure près. Secrets et mensonges règnent au sein de cette organisation ...
    Souvenons-nous que, à propos de la catastrophe de Tchernobyl, les actes du congrès de  l’O.M.S. tenu à Genève en 1995 n’ont pas été publiés en raison d’un accord ancien entre l’O.M.S. et l’A.I.E.A  Il s'agissait pourtant de quelques 700 rapports de scientifiques qui ont tout simplement fini au pilon.
    Tout est résumé dans la dernière phrase de ce document. L'ONU et ses agences corrompues par les 5 supers puissances « Atomiques » du conseil de sécurité.
    Gaulois.


    L'OMS refuse de publier le rapport sur les cancers et malformations congénitales en Irak causés par les munitions à uranium appauvri
    Version originale :
    http://www.globalresearch.ca/who-refuses-to-publish-report-on-cancers-and-birth-defects-in-iraq-caused-by-depleted-uranium-ammunition/5349556

    L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a catégoriquement refusé, au mépris de son propre mandat de partager les éléments de preuve découverts en Irak que l'utilisation militaire américaine de l'uranium appauvri et autres armes n'ont pas seulement tué de nombreux civils, mais continuent à provoquer la naissance de bébés malformés.
    Cette question a d'abord été mise au jour en 2004 dans un rapport d'experts de l'OMS "la santé à long terme de la population civile irakienne suite à l'utilisation des armes à uranium appauvri (UA)". Ce rapport antérieur a été "tenu secret", à savoir supprimée par l'OMS:
    L'étude menée par trois scientifiques de premier plan [spécialisés dans] les radiations a averti que les enfants et les adultes peuvent contracter un cancer après inhalation de poussières contenant de l'uranium appauvri, qui est radioactif et chimiquement toxique. Mais sa publication a été empêchée par  l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui employait l'auteur principal, le Dr Keith Baverstock, en tant que conseiller de haut niveau sur les rayonnement . Il allègue qu'elle a été délibérément supprimée, quoique l'OMS le nie. (Voir Rob Edwards,  L'OMS a "supprimé" l'étude scientifique sur les craintes de cancer de l'uranium appauvri en Irak,  The Sunday Herald , Février 24, 2004).
    http://www.commondreams.org/headlines04/0222-08.htm
    Près de neuf ans plus tard, un Rapport conjoint  de l'OMS et du ministère de la santé irakien sur les cancers et malformations congénitales en Irak devait être publié en Novembre 2012. "Il a été retardé à plusieurs reprises et n'a maintenant plus aucune date de sortie."
    A ce jour l'étude de l'OMS reste «classé».
    Selon Hans von Sponeck, ancien Secrétaire général adjoint des Nations Unies,
    «Le gouvernement américain a cherché à empêcher l'OMS de cartographier les zones du sud de l'Irak, où l'uranium appauvri a été utilisé et a provoqué des dangers sanitaires et environnementaux graves.» (Cité dans Mozhgan Savabieasfahani hausse des cancers et des malformations congénitales en Irak: L'Organisation mondiale de la Santé refuse de publier les donnée,   Global Research, 31 juillet 2013)
    http://www.globalresearch.ca/rise-of-cancers-and-birth-defects-in-iraq-world-health-organization-refuses-to-release-data/5344530

    Cette tragédie en Irak rappelle l'utilisation des armes chimiques par les américains au Vietnam. Et que les États-Unis n'ont pas réussi à reconnaître ou à verser une indemnité ou fournir une assistance médicale à des milliers d'enfants mal formés nés et qui naissent encore à cause de l'utilisation militaire américaine de l'agent Orange dans tout le pays.
    Les millions de "gallons" [=3,8 litres] de ce produit chimique déversé sur le Vietnam rural ont été fabriqués avec empressement et vendus au Pentagone par des sociétés Dupont, Monsanto et d'autres avides de profits énormes.
    Étant donné les antécédents américains pour ne pas reconnaître ses atrocités en temps de guerre, je crains que les mères de Najaf et d'autres villes irakiennes avisées de ne pas tenter la naissance d'autres enfants ne reçoivent jamais de réconfort ou d'aide.
    Un rapport des Nations Unies qui ne soit pas corrompu par les cinq membres permanents du Conseil de sécurité voilà ce qui est nécessaire.
    Denis Halliday  13 Septembre 2013


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  • Armes à uranium appauvri. Cocoricooooooooooo !

    La France criminelle n'hésiterait pas évidemment à faire usage des armes à l'uranium appauvri au Mali. Si elle s'est engagée dans cette sale guerre, c'est bien justement dans l'espoir d'obtenir la concession des mines d'uranium de ce pays.
    La France – Afrique dans toute son horreur.
    Gaulois.

    Assemblée nationale

    http://www.assemblee-nationale.fr/14/tribun/fiches_id/267306.asp

    Question écrite n° 20048 publiée le 05 mars 2013
    défense - armée - armes à uranium appauvri. attitude de la France
    M. André Chassaigne attire l'attention de M. le ministre de la défense sur l'utilisation d'armes à l'uranium appauvri au Mali. Selon des informations concordantes, l'armée française utiliserait au Mali des armes à uranium appauvri, définies comme étant des « munitions fléchées à l'uranium appauvri ». Cet usage militaire par aéronefs et certains blindés n'a pas été démenti par l'armée française. De telles armes sont utilisées au nom de « l'efficacité » pour pénétrer dans les blindages ou béton. Mais elles ont des effets néfastes et de très longue durée, connus depuis longtemps, par la contamination des zones impactées. Elles ont notamment un effet toxique sur les plantes et sur le bétail, intégrant ainsi la chaîne alimentaire. De plus, l'utilisation de ces armes est illicite, car en violation des règles internationales de radioprotection. Elles ont été à maintes reprises déclarées illégales par le droit international sur le contrôle des armements. De fait, elles constituent un crime contre l'humanité dans la mesure où elles entraînent pour plusieurs milliards d'années la pollution des sols, des eaux et de l'air, contaminant la flore, la faune et les populations, engendrant des malformations congénitales avec transmission aux générations futures. Il lui demande de lui préciser si cette information est vérifiée. Si elle s'avérait juste, il souhaite connaître son engagement à faire procéder à l'arrêt immédiat de leur utilisation et prendre en charge les coûts de décontamination. Il lui demande si la France est prête à oeuvrer auprès des instances internationales pour que ces munitions soient effectivement interdites dans tous les conflits sur la planète.
    La question publiée au JO le : 05/03/2013 page : 2394 :

    http://questions.assemblee-nationale.fr/q14/14-20048QE.htm


    Texte de la question :

    M. André Chassaigne attire l'attention de M. le ministre de la défense sur l'utilisation d'armes à l'uranium appauvri au Mali. Selon des informations concordantes, l'armée française utiliserait au Mali des armes à uranium appauvri, définies comme étant des « munitions fléchées à l'uranium appauvri ». Cet usage militaire par aéronefs et certains blindés n'a pas été démenti par l'armée française. De telles armes sont utilisées au nom de « l'efficacité » pour pénétrer dans les blindages ou béton. Mais elles ont des effets néfastes et de très longue durée, connus depuis longtemps, par la contamination des zones impactées. Elles ont notamment un effet toxique sur les plantes et sur le bétail, intégrant ainsi la chaîne alimentaire. De plus, l'utilisation de ces armes est illicite, car en violation des règles internationales de radioprotection. Elles ont été à maintes reprises déclarées illégales par le droit international sur le contrôle des armements. De fait, elles constituent un crime contre l'humanité dans la mesure où elles entraînent pour plusieurs milliards d'années la pollution des sols, des eaux et de l'air, contaminant la flore, la faune et les populations, engendrant des malformations congénitales avec transmission aux générations futures. Il lui demande de lui préciser si cette information est vérifiée. Si elle s'avérait juste, il souhaite connaître son engagement à faire procéder à l'arrêt immédiat de leur utilisation et prendre en charge les coûts de décontamination. Il lui demande si la France est prête à oeuvrer auprès des instances internationales pour que ces munitions soient effectivement interdites dans tous les conflits sur la planète.
    Texte de la réponse :

    ????????????????????????











     

     


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  • L'Aborigène et l'uranium

    Le courage de cet homme est louable.
    Cependant, n'oublions pas que l'UNESCO est un organe de l'ONU. sa collaboration avec les promoteurs de la secte atomique dont l'AIEA, est bien connu :
    http://www.iaea.org/Publications/Magazines/Bulletin/Bull021/French/02105302021_fr.pdf
    Il se peut donc que cette décision soit remise en cause dans un avenir pas si lointain.
    Voir aussi l'excellent site de l'observatoire du nucléaire :
    http://www.observatoire-du-nucleaire.org

    Gaulois.

    19 février 2013
    http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/02/19/atomique-en-australie-un-aborigene-dejoue-les-projets-de-mines-duranium-dareva/

    ATOMIQUE – En Australie, un Aborigène déjoue les projets de mines d’uranium d’Areva
    Face aux 14 000 tonnes d'uranium logées dans les terres septentrionales d'Australie, Areva nourrissait de grandes ambitions. Le gisement était estimé à 2 milliards de dollars, selon média australien ABC News. Mais le géant du nucléaire français peut mettre au placard ses permis d'exploitation et ses velléités minières : des Aborigènes ont gagné le combat qu'ils menaient depuis des décennies contre les mines qui devaient être creusées sur leur territoire de Koongarra, rapportent un article d'un blog de Mediapart ainsi qu'un communiqué de l'Observatoire du nucléaire.
    Après la découverte de gisements d'uranium en 1970, cette zone d'une douzaine de km2 avait été exclue du parc national de Kakadu, se retrouvant de ce fait privée de protection légale. La bataille de ces Aborigènes, et en premier lieu du propriétaire traditionnel de cette terre, Jeffrey Lee, a permis de la classer l'année dernière au patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco, puis de la réintégrer pleinement, en février, au parc national.
    En 2011, une délégation australienne avait ainsi fait le voyage jusqu'à Paris pour rencontrer le comité de l'Unesco et le convaincre de classer le site, rapporte un article d'ABC News. Selon le média australien, "le gouvernement a déclaré que le géant de l'énergie Areva avait formellement demandé que la nomination de Koongarra soit retirée de l'agenda de la rencontre". Le journal avance également que l'Aborigène a reçu "d'énormes pressions" pour cesser d'entraver les projets miniers d'Areva, et aurait pu devenir "l'homme le plus riche d'Australie" s'il avait cédé. "Il est légitime d'estimer que ces offres d'Areva relevaient de la corruption, pas nécessairement sur le plan juridique mais assurément sur le plan moral", accuse l'Observatoire du nucléaire.
    Quoi qu'il en soit, Jeffrey Lee a fait savoir, sur le site australien The Age, que "le fait que les Blancs m'offrent ceci ou cela ne m'intéresse pas", et qu'il n'était pas "intéressé par l'argent. J'ai un travail. Je peux acheter de la nourriture, je peux aller pêcher et chasser". Sur le site Environment News Service, il explique aussi : "J'ai dit non aux mines d'uranium à Koongarra, car je crois que la terre et les croyances propres à ma culture sont plus importantes que l'exploitation minière et l'argent. L'argent va et vient, mais la terre est toujours là, subsiste toujours si nous nous en occupons, et s'occupera toujours de nous."
    Se trouvent à Koongarra de l'art rupestre aborigène, des sites sacrés, des roches ocres et de la brousse. Dans la conception aborigène du "temps du rêve", explique Environment News Service, le site abrite aussi la demeure de Namarrgon, être mythique qui manie la foudre, et "ancêtre créateur responsable d'un spectaculaire orage électrique sur le plateau d'Arnhem". L'électricité, déjà.


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  • Colonialisme nucléaire et dépendance énergétique

       Là encore et toujours, La nucléocrature n'a pas d'étiquette politique.
    Il ne faut jamais oublier que AREVA est l'un des tentacules de la secte nucléaire, au service de la France-Afrique colonialiste.

    Entre nous.
    Lors des vœux récents de l'ANDRA ( filiale de AREVA ) en Champagne Ardenne, Le député-maire Nicolas DHUICQ a tenu a dire son petit mot très révélateur, lisez bien :
    En annexe d’une phrase sur l’armée, sujet incontournable pour ce fanatique de tout ce qui est militaire, il a déclaré : “ On a besoin de l’uranium du NIGER pour assurer l’indépendance énergétique de la France ! ”.
    Ça ne s'invente pas !
    Gaulois.

    L'armée française pour protéger les mines d'uranium d'Areva au Niger :

    http://nigerdiaspora.info/index.php/les-infos-du-pays/politique/item/41277-niger--les-forces-sp%C3%A9ciales-prot%C3%A9geront-les-mines-duranium-dareva

    http://observ.nucleaire.free.fr/armee-francaise-niger-mines.htm

    Selon divers médias, le gouvernement français a décidé l'envoi très prochain des forces spéciales de l'armée "pour assurer la sécurité des principaux sites d'exploitation d'uranium de l'entreprise française Areva au Niger".
    Il s'agit là d'une décision injustifiable qui démontre, s'il en était encore besoin, que la "Françafrique" a encore de beaux jours devant elle et que les ressources naturelles du Niger appartiennent dans les faits à la France, aujourd'hui comme du temps de la colonisation.
    L'envoi des forces spéciales pour sécuriser l'approvisionnement en uranium des centrales nucléaires françaises achève de démontrer que, contrairement à une idée fausse insidieusement entretenue, l'atome n'apporte aucune indépendance énergétique  : 100% de l'uranium "français" est importé, et l'armée est envoyée pour protéger son extraction.
    Les formes vont assurément être soignées : de même que l'armée française a été envoyée au Mali "à la demande du Président de ce pays ami", il est clair que le concours des forces spéciales françaises va être sollicité par le Président du Niger, M. Issoufou, qui n'est autre… qu'un ancien cadre d'Areva !
    Mais ces manœuvres cousues de fil blanc ne masquent pas l'aspect parfaitement colonialiste des interventions militaires de la France en Afrique, et la volonté de Paris de continuer à s'approprier à bas prix l'uranium du Niger, spoliant ainsi depuis 40 ans le peuple de ce pays.
    Rappelons que l'Observatoire du nucléaire est assigné en justice le 1er février au TGI de Paris (1) pour avoir accusé Areva de pratiquer la corruption auprès des dirigeants du Niger (2). Areva parle de "diffamation" mais les accusations portées apparaissent parfaitement justifiées.
    Par ailleurs, l'armée n'a théoriquement pas pour mission de protéger des intérêts industriels privés. Areva est certes détenues par l'Etat français, mais c'est une société anonyme qui a adopté de longue date les méthodes des multinationales.
    Il semble que les autorités françaises s'apprêtent à expliquer que le coût de la sécurisation des mines d'uranium par l'armée française sera facturé à Areva : il parait évident que ce ne sera le cas que très partiellement. D'ailleurs, l'intervention militaire française au Mali vise elle aussi à sécuriser l'approvisionnement de la France en uranium du Niger, or le coût de cette intervention n'est pas facturé à Areva…
    L'envoi des forces spéciales françaises achève de démontrer que l'industrie nucléaire ne nuit pas seulement à l'environnement et aux être vivants, mais aussi à la démocratie.
    (1) http://observ.nucleaire.free.fr/assignation-observatoire-par-areva.pdf
    (2) http://observ.nucleaire.free.fr/corruption-areva-niger.htm 


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  • L'Uranium Olympique

    Mais que cache donc ce titre ? Bon sang, mais c'est bien sûr ! A-RE-VA !

    AREVA qui s'incruste partout et qui est l'un des principaux piliers de la secte nucléocrate.

    En terme de mélange des genres, difficile de faire pire.

    En tout cas chapeau à Stéphane Lhomme pour son roman plus vrai que vrai.

    - Un athlète français inconnu va-t-il triompher lors du 800 mètres des Jeux olympiques de Londres ?
    - La Fédération française d'athlétisme va-t-elle renoncer à son sponsor atomique Areva ?
    - Qui est la nouvelle "première dame de France", ministre des Sports et du Rayonnement de la France ?
    - Les champions du sport français vont-ils prendre position pour ou contre leurs sponsors ?
    - Les footballeurs "grévistes" de la coupe du Monde 2010 vont-ils laver leur honneur à Londres ?
    - Le Comité international olympique va-t-il menacer d'exclure la France des Jeux olympiques ?

    http://uranium.olympique.free.fr

    Bonne lecture.

    Gaulois.

     


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  • Uranium et F. Hollande

    Qui pouvait croire que le nouveau président allait changer la politique nucléaire française. Et oui, nous avons échangé un cheval borgne contre un boiteux ! S'il a prévu des réformes, dans ce domaine c'est cuit ! Et les écolo-politiques dans tout ça ? Je connais une dame qui s'est bien fait rouler dans la farine et elle y regardera peut-être à deux fois à l'avenir.

    Gaulois.

    Observatoire du nucléaire - http://www.observatoire-du-nucleaire.org

    Communiqué du 12 juin 2012

      

     

    Uranium du Niger : Hollande soutient

    la Françafrique et le lobby nucléaire

     

    Les ministres écologistes vont-ils
    quitter le gouvernement ?

     


    L'Etat de grâce n'aura pas duré longtemps : lundi 11 juin 2012, moins d'un mois après son investiture, François Hollande a bafoué toutes les valeurs de la gauche et de l'écologie.

    En effet, recevant le Président du Niger M. Issoufou, le nouveau Président de la République s'est prononcé pour l'exploitation par Areva, qui plus est avant même la date prévue de 2014, de la mine géante d’uranium Imouraren au Niger (*)

    Il s'agit là d'une claire perpétuation des mécanismes de la Françafrique, pour le plus grand profit du lobby nucléaire (Areva) et au détriment de la démocratie en Afrique. Il est d'ailleurs édifiant de rappeler que le Président Issoufou est un ancien directeur d'une société d'exploitation de l'uranium, la Somaïr, filiale d'Areva !

    Il est nécessaire de rappeler que :

    - l'exploitation des mines d'uranium contamine l'environnement et assèche les nappes phréatiques

    - Areva exploite les travailleurs du Niger et bafoue leurs droits et leur santé

    - la mise en exploitation du gisement d'Imouraren va entraîner le déplacement de populations nomades (Touaregs)

    - l'exploitation de l'uranium du Niger depuis 40 ans par la France n'a rien apporté à la population locale qui reste une des plus pauvres du monde

     Le positionnement clair de François Hollande en faveur de la Françafrique et du lobby nucléaire annonce aussi le maintien des forces armées françaises en Afrique, présence néocoloniale dont le but est de "sécuriser" l'approvisionnement des centrales nucléaires françaises en uranium.

     Que va faire l'écologiste Pascal Canfin, directement concerné en tant que Ministre délégué au Développement ? Que va faire la ministre Cécile Duflot, dirigeante d'EELV et donc théoriquement opposée au lobby nucléaire et au néocolonialisme ?

     En restant au gouvernement après ce triste 11 juin, les ministres d'EELV cautionneraient la liquidation par M. Hollande des valeurs de la gauche et de l'écologie.

     

      (*) Cf article de La Tribune : http://bit.ly/LDYmP9

     

     Nucléaire - 11/06/2012 | 17:01

     

    Hollande prône la coopération sur l'uranium avec le Niger

    Anne Lauvergeon inaugure la mine d'Imouraren en mai 2009 avec le président Tandja

    Marie-Caroline Lopez      

    A l'issue d'une rencontre lundi avec le président nigérien, François Hollande s'est prononcé en faveur d'une accélération de la coopération entre Areva et le Niger pour exploiter la mine géante d'uranium d'Imouraren.

    Le changement ne saute décidemment pas aux yeux en matière de nucléaire. A l'issue d'un entretien à Paris lundi avec le président nigérien Mahamadou Issoufou, François Hollande s'est prononcé pour une exploitation au plus tôt par Areva, si possible avant la date prévue de 2014, de la mine géante d’uranium Imouraren au Niger. "Si ça peut aller plus vite, nous y sommes favorables. Tout ce qui peut être fait pour le développement, pour l'activité économique doit être réalisé dans les meilleurs délais", a déclaré François Hollande devant la presse.

    Le Niger, pays d’une extrême pauvreté dont 60 % des exportations reposent sur l’uranium, assure près de 40 % des approvisionnements en uranium d’Areva. Les deux mines actuellement exploitées par le groupe français, dans la région d'Arlit, n’ayant plus que dix à vingt ans de production devant elle, Areva s’est assuré en 2008 les droits de la mine géante d’Imouraren. Le groupe nucléaire français a prévu d’investir 1,2 milliard d’euros pour développer ce qui serait la deuxième plus grande mine d’uranium du monde (5.000 tonnes par an).

    Areva a accepté une hausse de 50 % du prix de l'uranium

    En faisant cette déclaration, François Hollande se place dans les pas de ses prédécesseurs qui ont tous soutenu les efforts d’Areva pour assurer la sécurité d’approvisionnement en uranium de la France. Une tâche ardue. Avec Niamey, qui tente depuis des années d'obtenir une part plus forte des revenus miniers, les tensions sont récurrentes. En 2007-2008, lors de la renégociation des conventions minières, le Niger avait accusé Areva de soutenir la rébellion touareg et expulsé son directeur local. Tentant de briser le monopole d'Areva, Niamey a attribué depuis 2006 plus d'une centaine de permis de recherche à des compagnies étrangères, chinoises, canadiennes, indiennes, sud-africaines et anglo-australiennes. Areva a dû, début 2008, revoir à la hausse les conditions financières consenties à l'État nigérien, notamment en acceptant une hausse de 50 % du prix de l’uranium payé au gouvernement.

    C’est dans ce contexte que François Hollande a manifesté lundi sa volonté de faire en sorte que la relation entre les autorités de Niamey et Areva "soit la meilleure possible pour la mise en valeur et pour la retombée financière en faveur du Niger". "Il y aura des contacts qui seront pris entre les autorités du Niger, le président (Issoufou), et Areva et je souhaite que ce soit dans cet esprit-là que cette relation puisse non seulement être conçue mais même développée", a insisté François Hollande.

    Un esprit gagnant-gagnant

    "Nous allons poursuivre cette coopération au niveau des deux pays dans l'intérêt des deux peuples et dans l'intérêt des deux Etats, dans un esprit gagnant gagnant", a renchéri Mahamadou Issoufou. "Nos relations sont bonnes. Bien sûr les relations ne doivent pas être figées, elles doivent évoluer (...) vers un partenariat équilibré", a-t-il ajouté. La mise en exploitation d’Imouraren, en portant la production annuelle d'uranium du Niger de 3.000 à 8.000 tonnes, ferait passer le pays du 6ème au 2ème rang mondial des producteurs d’uranium, derrière le Kazakhstan.

    Le 25 avril dernier, le personnel nigérien du site d’Imouraren a entamé une grève d’avertissement de sept jours pour protester contre leurs conditions de travail, affirmant travailler 12 heures sur 24. Areva avait fait savoir qu’avec ce genre de grève, il lui serait difficile de tenir le délai de 2014 pour la mise en service de la mine.

     


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    Mines d'uranium au Niger: Un scandale nommé COGEMA

    Le nucléaire, l'uranium et l' "indépendance énergétique" française

    Sur le site internet de COGEMA [1] on trouve les précisions suivantes: "Le groupe COGEMA est l'un des leaders mondiaux pour la production d'uranium naturel, il en produit de l'ordre de 7 000 tonnes par an soit environ 20% de la production mondiale. (...) En France plus de 70 000 tonnes d'uranium ont été exploitées depuis 1946. Les principaux gisements se situaient dans le Limousin, le Forez, la Vendée et l'Hérault (...). Dès le début des années soixante, les équipes de prospection du groupe COGEMA ont engagé des recherches hors de France (...). Les succès les plus remarquables ont été rencontrés au Gabon (près de 27 000 tonnes d'uranium découvertes et exploitées de 1960 à 1999) et surtout au Niger (près de 80 000 tonnes d'uranium produites depuis l'origine) (...)".

    L'année 1988 correspond à la production maximale des mines d'uranium en France mais à partir de cette date les fermetures de sièges miniers vont se succéder (a). Pourtant, huit ans plus tard, dans la publication CEA "Memento sur l'énergie 1996" il est indiqué au chapitre "Réserves énergétiques françaises" que le taux d'indépendance de la France vis-à-vis de l'uranium est de 100% alors que les mines françaises sont en fin de vie. Dans les publications ultérieures ce chapitre a disparu.

    Notons que cette façon de voir l'indépendance de la France est parfaitement logique dans le système économique actuel. La production d'une entreprise n'appartient pas au pays où l'entreprise est implantée mais à son propriétaire. Si les mines d'uranium en Afrique ou ailleurs sont la propriété de COGEMA alors l'uranium produit est français. L'économie moderne nous a permis de récupérer des territoires coloniaux que nous avions perdus. Une façon moderne de gérer la colonisation ! Ainsi, notre soit disant "indépendance énergétique" qui serait due à l'uranium vient, en réalité, d'Afrique depuis bien des années déjà, mais aussi du Canada, d'Australie, et COGEMA développe désormais des activités minières en Asie centrale dans des républiques de l'ex-URSS (Kazakhstan et Mongolie).

    La réalité Cogéma et ses mythes

    Une plainte avec constitution de partie civile pour pollution, mise en danger de la vie d'autrui, abandon et dépôt de déchets concernant tous les sites miniers du Limousin a été déposée contre Cogéma en mars 1999 par l'association Sources et Rivières du Limousin, trois ans après que plusieurs associations aient dénoncé la radioactivité des eaux du Lac de St Pardoux [2]. La COGEMA, en tant que personne morale, a été effectivement mise en examen le 30 août 2002 pour "pollution, abandon et dépôt de déchets".

    Comment est-ce possible ? Les habitants du Limousin et de tous les sites miniers ne doivent-ils pas être rassurés et heureux des activités menées par COGEMA - la prospection, l'activité minière et la réhabilitation après la fermeture des installations - si l'on en croit le panégyrique publicitaire de COGEMA qu'on peut trouver sur internet ? Citons quelques passages. Les activités minières Cogéma ce n'est pas seulement "Découvrir et produire" mais aussi: "Favoriser le développement durable (...) En fin d'exploitation, COGEMA réaménage les sites miniers pour les rendre au milieu naturel et maintient une surveillance sur les sites une fois réaménagés. Sans attendre la phase de réaménagement, COGEMA entreprend à chaque stade des opérations, des actions de précaution et de prévention, afin de minimiser les impacts et les risques environnementaux". "La sécurité et la santé des travailleurs, COGEMA a été pionnière dans la profession pour la protection des mineurs contre les radiations ionisantes (...)". "Les relations avec les populations locales, COGEMA est à leur écoute et contribue à la vie économique et sociale de façon adaptée à chaque situation : - Assistance médicale dans les pays ne disposant pas de système de santé publique (exemple de l'hôpital d'Arlit au Niger) (...) " Cette auto-complaisance a de quoi faire grincer les dents. Nous allons la confronter à deux réalités, celle du Limousin et celle d'Arlit au Niger.

    Cogéma et les mines d'uranium en Limousin

    Ne manquez pas de voir le film de Thierry Lamireau "Uranium en Limousin" en Realvideo 21Kb [3] qui raconte une autre histoire, moins triomphaliste et plus triste, de sites saccagés, d'opposants, de travailleurs malades. L'histoire racontée par un médecin, de son patient qui a ses mouchoirs toujours jaunes comme est jaune la couleur du "yellowcake" issu des traitements chimiques du minerai d'uranium (b), qui va mourir et être autopsié et dont les résultats ne seront jamais communiqués.

    Les oppositions à COGEMA ont été nombreuses en Limousin comme en témoigne la dizaine d'associations [4] créées au cours des ans dans toute la région. Michèle Granier (CLADE) nous fait un bref résumé: "En Limousin, la Division Minière de la Crouzille exploite l'uranium depuis 1949. Au début des années 1970 la contestation naît dans la population et une plainte en justice est déposée lorsque les déchets et matériaux provenant du démantèlement de l'usine du Bouchet [5] en région parisienne sont déversés dans une mine à ciel ouvert, Le Brugeaud, où sont stockées les boues de concentration du minerai. (Il a été question de 40 - 50 curies de radium 226 provenant du Bouchet). Il y a eu une grande variété de luttes ponctuelles, par exemple contre les permis d'exploitation dans les secteurs miniers.

    Dans les années 90 les opposants ont obtenu une pré-étude sur l'état radiologique des sites d'exploitation du Limousin, payée par les Conseils général et régional, effectuée par la CRIIRAD, association indépendante (Commission de recherche et d'information indépendante sur la radioactivité), et la société ALGADE choisie par la COGEMA. Les deux séries de mesures ont été concordantes mais pas l'interprétation des résultats ! Les conclusions de la DRIRE (Direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement) ont été celles d'ALGADE qui dédouanent la COGEMA, en bref: l'exploitation minière n'a eu aucun impact sanitaire en Limousin. L'inertie des élus et de la population aidant, les recommandations formulées par la CRIIRAD ont été enterrées. Mais cela n'empêche pas les problèmes de refaire surface très périodiquement: réservoirs d'eau potable de la ville de Limoges contaminés par les eaux d'exhaure des anciennes mines d'uranium "abandonnées ou délaissées". Lac touristique de Saint-Pardoux faisant de la "rétention" de radioactivité dans les sédiments ; maison à taux de radon record, vendue à des particuliers par COGEMA, que Kouchner - le ministre de la santé - fait évacuer, le tout avec procès à la clé (annulation de la vente au motif que COGEMA étant "expert en la matière" a réalisé une vente en connaissance du vice caché) ; plainte déposée par Sources et Rivières du Limousin pour empoisonnement des eaux du Limousin aboutissant en 2002 à la mise en examen de COGEMA (à suivre). Plainte le 2 octobre 2002 contre l'Etat français, Ministère de l'environnement chargé des installations classées, déposée par l'ADEPAL [5] auprès de la Commission des communautés européennes au sujet de l'autorisation préfectorale accordée à COGEMA de stockage de 199 900 tonnes d'oxyde d'uranium appauvri à Bessines, dans des hangars de surface (c). (Avec la réponse récente de la CCE l'Etat a gagnéA suivre). D'autres actions ont eu lieu au cours des ans, on ne peut les citer toutes (d).

    Hors Limousin

    Concernant la Division minière du Forez, l'étude mandatée par le collectif des Bois Noirs, la Mairie de Saint Priest la Prugne et les élus locaux sera rendue début 2003. (A noter que la fermeture du site date de 20 ans et que c'est l'état du site et les préoccupations de santé des populations qui obligent les élus à se pencher sur le problème (mesures de la contamination du site par la CRIIRAD et SUBATECH choisi par COGEMA).

    Par ailleurs la Division minière de Vendée a, elle aussi, demandé à la CRIIRAD de faire une étude qui a obligé l'industriel à reprendre certains sites. Quant à la Division de Lodève (Hérault) elle sert de vitrine de "réaménagement modèle" mais il faut noter que jusqu'à présent la contestation ne s'est pas fait entendre. Il se pourrait que s'engage le même processus que sur tous les sites visités par COGEMA".

    Le scandale d'Arlit.

    COGEMA soit-disant: "pionnière pour la protection des mineurs d'uranium" !
    Pour illustrer les "bonnes oeuvres" de la COGEMA en Afrique, le site minier d'Arlit au Niger est exemplaire et nous donnons ci-après la traduction par Anne-Marie Chenet (Stop Nogent) d'un article de Roger Moody publié par Wise-Amsterdam le 22 avril 1982 [6] :

     

    "Scandale de l'uranium au Niger"

    "Des gamins de quinze et seize ans se font irradier dans les mines sous contrôle français au Niger. Il n'y a quasiment aucune protection contre l'inhalation de gaz radon. La main d'oeuvre, presque exclusivement des nomades Touaregs, reste totalement ignorante des effets de l'exploitation minière. La détection des radiations et les contrôles sanitaires sont inexistants."

    Ce ne sont là que quelques uns des faits rapportés par un réalisateur de télévision britannique qui, avec une équipe de caméramans de l'émission Panorama (UK) ont été les premiers étrangers à visiter Arlit dans la partie nord du Niger. [Le réalisateur] Christopher Olgiati est un jeune homme grand et mince, parlant avec aisance. Il n'exprime pas de griefs particuliers contre le gouvernement militaire du Président Kountché: de fait il le défend contre l'accusation qui s'est répandue selon laquelle le gouvernement aurait permis aux Lybiens de détourner le minerai d'uranium. (Olgiati pense que c'est peut-être une désinformation qu'a fait courir la CIA).

    Pour ce que j'en sais Chris Olgiati peut très bien être un défenseur de l'énergie nucléaire. Mais ce qui l'a choqué lors de sa visite durant dix jours de cette région uranifère, une des plus importantes de la planète, ce sont les conditions de vie de la main d'oeuvre locale. Et le contraste avec celles des Français qui occupent les postes de direction.

    "Arlit est absolument au milieu de nulle part" m'a-t-il dit dans une interview en exclusivité. " C'est une oasis artificielle construite selon le modèle colonial. Elle a sa propre ville-dortoir avec supermarchés, courses de chevaux, produits de luxe importés de la métropole. Un incroyable choc culturel si l'on compare avec les travailleurs nomades". Selon Olgiati c'est la main d'oeuvre nomade qui vient vers la compagnie plutôt que l'inverse. Souvent les nomades ne restent pas plus d'une semaine, prennent leur paie et s'en vont. Certains ne restent qu'une journée. "C'était la grande récrimination française" dit Olgiati, "les ouvriers ne font juste que passer".

    "Il va de soi que les Français n'informent pas les indigènes qu'ils travaillent dans les mines les plus dangereuses du monde, ils n'entendent jamais parler de mesures dosimétriques des rayonnements et un suivi sanitaire quel qu'il soit est impensable".

    "Un sympathique directeur d'Arlit nous a concédé que les nomades travaillaient dans l'ignorance absolue de ce qui pouvait leur arriver dans vingt ou trente ans". Il y a de grandes mines souterraines à Arlit que l'équipe de la télévision a visitées: "une journée sous terre était plus qu'assez" a commenté Olgiati. "Le renouvellement d'air semblait correct mais le bruit du forage était insupportable. Je n'ai vu personne porter de masque. Les mineurs remontent des galeries en fin de journée recouverts de poussière radioactive de la tête aux pieds". Arlit n'est pas la seule mine d'uranium du Niger mais elle a été la première et elle reste la deuxième en importance. La production commerciale a démarré en 1971 - la production a été de 1900 tonnes en 1980. La teneur moyenne en uranium est actuellement de 0,25% mais en 1978 elle atteignait les 3%. Si l'on se réfère au terrible taux de mortalité parmi les mineurs des mines de Kerr McGee dans les années 50-60 (et leurs conditions de travail étaient probablement meilleures qu'ici) cela signifie que les Français ont signé l'arrêt de mort de milliers de Nigériens dans les années à venir.

    Seulement le tiers du consortium SOMAIR d'Arlit appartient au gouvernement nigérien. La COGEMA (filiale du CEA, Commissariat à l'énergie atomique) en détient 27% tandis que la société IMETAL en détient aujourd'hui 19% à travers la compagnie française MOKTA. L'autre géant français de l'uranium MINATOME détient 8% des actions. Des parts moindres sont détenues par Urangesellschaft (6,5%) ouest-allemande et la société italienne AGIP (6,5%) (e). Mais la direction est solidement tenue par les Français. "J'ai eu l'impression d'être en première ligne" dit Olgiati. "Arlit est très important pour les Français. Ils ont une station émettrice très puissante qui communique directement avec la France et ils ont littéralement haï qu'il y ait une équipe de télévision ici". L'uranium du Niger est non seulement indispensable au programme électronucléaire massif de la France mais aussi à sa production d'armement (...). L'uranium est transporté vers le monde extérieur par camions vers le Bénin et aussi vers la Lybie par Agadez à 250 km au sud-est d'Arlit où l'avion prend la relève. Chaque convoi est gardé sévèrement mais des accidents et des déversements de "yellowcake" sont chose courante. "Il y a toutes sortes d'histoires qui circulent au sujet de déversements d'uranium hors des camions et qui contaminent les réserves d'eau" dit Olgiati.

    Cependant, le plus grand danger est la mine elle-même. Ici, des gens parmi les plus pauvres de la planète travaillent dans un environnement parmi les plus mortels qui soient pour fournir l'énergie aux norias de trains mus à l'électricité des nations les plus riches et alimenter leurs bombes en combustible. Ils sont maintenus dans l'ignorance totale des conséquences de leur travail et lorsqu'ils mourront leur corps ne sera même pas soumis à la formalité d'un examen post-mortem [autopsie]. Il serait difficile de trouver un exemple plus frappant de néo-colonialisme rampant.

    Remarque : Ce scandale des conditions de travail des mineurs d'uranium africains n'a jamais fait partie des préoccupations syndicales en France. Ni d'ailleurs des ONG comme Médecins du Monde que nous avons essayé de sensibiliser à ce problème, mais sans succès [7].

    Ceci n'est pas étonnant puisque même en France les syndicats des mineurs d'uranium ne se sont guère intéressés à l'excès de mortalité par cancers chez les mineurs d'uranium en particulier par cancers du poumon. Bien plus, ils ont contribué à masquer le problème comme en témoigne le fait que la réunion sur le thème des déchets miniers et de la surmortalité par cancer chez les mineurs d'uranium [8] n'a pu se tenir à Bessines le 16 décembre 1993 que sous la protection des gendarmes pour empêcher l'intervention violente des dirigeants syndicaux (CGT) qui voulaient casser le matériel de projection de Thierry Lamireau.

    Bella Belbéoch,
    lettre d'information du Comité Stop Nogent-sur-Seine n°95.

    Références:

    [1] COGEMA: compagnie générale des matières nucléaires, dont la présidente est Anne Lauvergeon (ancienne sherpa de François Mitterrand). Dans le cadre de la réorganisation de la filière nucléaire, création le 3 septembre 2001 par CEA-Industrie, Framatome et COGEMA, du groupe AREVA dont le directoire est présidé par Anne Lauvergeon. Dans AREVA: un pôle nucléaire avec COGEMA et Framatome ANP - Framatome Advanced Nuclear Power Inc.- (66% Framatome et 34% Siemens) et un pôle "technologie de l'information et de la communication" avec FCI (Framatome connections international) et ST Microelectronics. [Framatome ANP est très présent aux USA, entre autres pour assurer la maintenance des réacteurs]

    [2] La Montagne, 7 sept. 2002 "La Cogéma mise en examen"

    [3] Thierry Lamireau, 6, rue de l'Annonciade, Clos de la Sauge 74150 Rumilly. Uranium en Limousin, film/vidéo de 36 mn, 1ère version 1993, Copyright Thierry Lamireau 1995. Plusieurs fois primé: mai 1994 2ème prix au Festival audiovisuel des cultures minorisées d'Europe. Septembre 1994 "Meilleure oeuvre vidéo" 5èmes rencontres de l'image-nature et environnement, Martigues. Novembre 1994 1er prix catégorie "amateur", Rencontres documentaires traces de vie Vicle Comte/Clermont-Ferrand. Mars 1995, Prix du ministère de l'environnement au festival eurorégional du film d'environnement de Roubaix. Projeté dans plusieurs festivals dont le festival du film scientifique de Palaiseau (Novembre 1995) et le festival "territoires en images" (Institut de géographie, Paris, Mars 2002).

    [4] Amis de la terre Limousin et Marche, APMA association de la protection des monts d'Ambazac, ALV les amis du Limousin vert, APPSP association pour la protection du pays de Saint-Pardoux, AICIN association intercommunale d'information sur le nucléaire, ADEMAU association de défense des monts d'Auriat, CRIIRAD Marche-Limousin, CLAN collectif limousin pour une alternative au nucléaire, CLADE coordination limousine anti-déchets radioactifs, ADEPAL association de défense du pays arédien en Limousin. Il en manque peut-être !

    [5] En région parisienne, à l'usine du Bouchet (CEA) les murs de certains laboratoires étaient devenus jaunes-orangés, comme les poudres d'uranates traités... N'étant pas d'une santé florissante les travailleurs du Bouchet ont eu du mal à se recaser pour raisons médicales dans les centres CEA après la fermeture de l'usine en 1971 et certains devaient être licenciés ce qui est apparu comme le début d'une campagne plus générale de licenciements prévus par l'administration du CEA qui a entraîné une riposte du personnel ("Non à la politique du citron pressé, non aux licenciements"), les syndicats ont appelé à la grève le 5 mai 1971, largement suivie à Saclay.

    Il n'y a pas eu d'étude épidémiologique sérieuse des travailleurs du Bouchet. Obtenir la reconnaissance en maladie professionnelle de ceux morts par cancer est un véritable parcours du combattant. En 1990 la décontamination du site n'était toujours pas terminée et suscita de multiples protestations d'habitants du voisinage (Ballancourt, Itteville, Vert-le-Petit) en particulier des Amis de la Terre. Le Parisien des 28-29 avril 1990 titrait "Essonne : 20 000 tonnes de déchets nucléaires dorment près de Paris".

    [6] WISE-Amsterdam, Number 134.967, 22.4.82 (WISE, World Information Service on Energy). Nous remercions Wise-Amsterdam pour nous avoir retrouvé ce document de 1982. (En 1982 Roger Moody habitait Londres. Militant très actif il a, entre autres, fondé un groupe de recherche et d'action en faveur des minorités indigènes coloniales, il collaborait à Wise-Amsterdam, et devait se rendre en Australie visiter une mine appartenant à COGEMA).Wise publie désormais un bulletin Nuclear Monitor conjointement avec Nuclear Information and Resource Service (NIRS, Washington- USA). Contact: WISE Amsterdam, PO Box 59636, 1040 LC Amsterdam, http://www.antenna.nl/wise

    [7] Lors de cette rencontre le 12 mai 1987 avec plusieurs membres de Médecins du Monde (le président était à l'époque Bernard Kouchner) nous avons expliqué les problèmes liés aux mines d'uranium, l'importance des mesures de radioprotection (évidemment ces mesures ont un coût qui se répercute sur le prix de l'uranium), signalé ce témoignage paru dans le bulletin de WISE sur l'emploi d'adolescents Touareg. Nous leur avons suggéré de faire une enquête sur les conditions de travail à Arlit. Cela ne devait pas poser de problèmes car des médecins de MdM sont présents en Afrique. Aucun écho, si ce n'est qu'au cours de la discussion il est apparu qu'une des femmes présentes était descendue dans une mine souterraine d'Arlit (il y a aussi à Arlit des mines à ciel ouvert). Elle ne s'était pas inquiétée des conditions de travail mais a pali quand on a expliqué l'importance du radon etdes poussières d'uranium sur l'incidence des cancers du poumon.

    [8] Roger Belbéoch, "Les risques de cancer chez les mineurs d'uranium français" La Gazette Nucléaire 129/130, décembre 1993, p.10-15. Colloque Uranium et santé, Limoges novembre 1993.

    Notes:

    a) Dossier: l'uranium, par Pierre-Christian GUIOLLARD http://www.minerapole.com/f_/fi_01_1.html. Jouac, la toute dernière mine d'uranium française non loin de Limoges, a fermé le 31 mai 2001. D'après la publication CEA Informations utiles, Edition 2001, la répartition de la production d'uranium en 1999 par les compagnies du groupe COGEMA (5528 tonnes) était la suivante: Afrique 58% ; Canada 32% ; Jouac 8% ; divers (USA) 2%.

    b) Le "yellowcake" est un concentré issu du traitement chimique du minerai. C'est un diuranate de couleur jaune. A Bessines ces traitements étaient effectués à l'usine SIMO (société industrielle des minerais de l'ouest). C'est sous forme de "yellowcake" que l'uranium est ensuite envoyé aux différentes usines de conversion.

    c) La présence d'un tel tonnage d'oxyde d'uranium appauvri sous forme de poudre n'a guère mobilisé les antinucléaires hors Limousin. Et pourtant si un avion s'écrasait sur les hangars ou si un incendie se déclarait (acte malveillant, amorçage de réaction chimique transformant UO2 résiduel en U3O8 etc.) ce serait pire que la dispersion des oxydes formés par l'impact des obus utilisés dans la guerre du Golfe et au Kosovo car, dans les hangars, c'est déjà de l'oxyde d'uranium sous forme de poudre qui se disperserait.

    d) Action collective symbolique réussie à Auriat: deux forages destinés à l'étude de l'enfouissement en couche géologique profonde de déchets radioactifs sont définitivement bouchés. Il ne s'agissait pas de la Cogéma mais de forages de l'Institut de Protection et de la Sûreté Nucléaire (IPSN).

    e) D'après Wise-Amsterdam (mise à jour 2 août 2002) deux groupes SOMAIR et COMINAK se partagent l'exploitation de l'uranium au Niger dans les sites respectifs d'Arlit et Akouta et COGEMA est majoritaire: SOMAIR: 56,86% COGEMA, 6,54% Urangeselschaft Allemagne, 36,6% ONAREM Niger. COMINAK: 34% COGEMA, 31% ONAREM Niger, 25% OURD Japon, 10% ENUSA Espagne http://www.antenna.nl/wise/uranium/uoafr.html

    A lire :

    - Communiqué de la Criirad, 16/02/2005: Areva - Niger - Uranium

    - (format word): Malgré l'opposition des filiales de la Cogéma, la CRIIRAD et SHERPA ont mis le pied au Niger et commencé les investigations autour des sites miniers (déc. 2003).

    Le Limousin radioactif

    Radon, un gaz mortel qui vient du sol

     




     


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