• ONU  suite

    L'indépendance des diverses organisations Onusiennes est très discutable. Les Multinationales y entrent et sont les bienvenues, portefeuille en main.

    Bill Gates à la droite de la directrice générale de l'OMS, Margaret Chan

    Bill Gates, en visite à Genève pour l'Assemblée mondiale de la santé, en mai 2011 

     

    http://www.rts.ch/info/3145916-bill-gates-donateur-genereux-et-parfois-derangeant.html

    A cette occasion, il avait fait une courte halte auprès des personnes assurant la vigie tout près de l'OMS

    http://independentwho.org/media/Revue_de_presse_IW/TheLancet_Offline_21juin2014_FR.pdf

    Clairement, l'OMS comme très certainement d'autres organisations de l'ONU, reçoit des fonds privés :

    http://www.alterinfo.net/Crise-Ebola-l-OMS-est-dirigee-par-des-fonds-prives-Bill-Gates-Zuckerberg-La-sante-publique-mondiale-achetee-par-le_a107460.html


    http://www.rts.ch/info/3145916-bill-gates-donateur-genereux-et-parfois-derangeant.html


    Il n'y a plus d'indépendance de cette organisation et les recherches répondent à des critères dictés et orientées par ces donateurs.

    Un exemple du fonctionnement des agences de l'ONU

    L'OMS avait organisé, sous la houlette du directeur général d’alors, le Dr. Hiroshi Nakajima, en 1995 à Genève une conférence sur les “Conséquences de Tchernobyl et d’autres accidents radiologiques sur la santé”. A l'issue de cette conférence, les actes de plus de 700 scientifiques n'ont jamais été publiés, alors que l'OMS, par la voix de son porte-parole soutient le contraire auprès du journal GHI (Genève) le 7 juin 2007, sans en apporter la preuve. A l’occasion d' une autre conférence qui s’est tenue à Kiev en 2001, le Dr Hiroshi Nakajima a déclaré qu’il n’a pas pu publier les actes très attendus de sa conférence de 1995, parce que l'AIEA ( Agence Internationale de l’Énergie Atomique) n’avait pas donné son accord.

    A suivre...
    Gaulois.

     


    votre commentaire
  • ONU  Suite

    L'AIEA fait la promotion du nucléaire civil. Mais peu de citoyens ignorent que le nucléaire fut d'abord militaire et que le nucléaire civil servait et sert à n'en pas douter toujours aujourd'hui la technologie du nucléaire militaire. Il n'est pas nécessaire d'avoir fréquenté les grandes écoles, comme par exemple le corps des mines en France qui a une grande responsabilité dans l'élaboration de cette technologie monstrueuse, notamment sous le régime Gaulien :

    https://books.google.fr/books?id=i4kXmpiFEnYC&pg=PA50&lpg=PA50&dq=Le+corps+des+mines+et+le+nucl%C3%A9aire&source=bl&ots=_pHA3MvOJt&sig=jINNGS8nEX32ztaLoJkoRgZVNGw&hl=fr&sa=X&ei=3r-WVKKFGsq9adSggcgP&ved=0CDQQ6AEwAzgK#v=onepage&q=Le%20corps%20des%20mines%20et%20le%20nucl%C3%A9aire&f=false

    Sous couvert de la plus grande hypocrisie, le conseil de sécurité de l'ONU, par l'entremise de l'AIEA, prétend lutter à la non prolifération de l'arme atomique en utilisant le très controversé TNP ( Traité de Non Prolifération )  http://www.keskiscpass.com/wordpress/?p=3325

    C'est bien la politique du « Faites ce que je dis et ne dites pas ce que je fais ! "
    Pour ne donner qu'un seul exemple. Parmi les organisations Onusiennes du conseil économique et social, nous avons l'OMS  ( Organisation Mondiale de la Santé ) en Anglais WHO. En principe, cette organisation a pour but d'amener tous les peuples au niveau de santé le plus élevé possible.

    http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/dico/d/medecine-oms-4321/

    C'est sans doute vrai dans les faits, mais dès qu'il s'agit de venir en aide aux pays victimes de catastrophes nucléaires telles que Tchernobyl et Fukushima, l'OMS est inféodée à l'AIEA. Cette dernière reste seule à décider des mesures à prendre ou ne pas prendre. Cela se traduit par des expéditions et divers programmes sur les lieux des catastrophes. Programmes destinés davantage à considérer les victimes de ces catastrophes comme des cobayes, plutôt que de leur venir en aide.
    La stratégie est simple. L'OMS, du conseil économique est social est de fait, subordonnée à l'AIEA, du conseil de sécurité. Pour cela, un accord est passé en mai 1959 entre les deux organisations.

    http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/135345/1/WHA12_AFL-5_fre.pdf?ua=1

     


    Bien que l'OMS se défend de rester indépendante vis-à-vis de l'AIEA. Ce qui est faux. Il suffit d'analyser les termes de cet accord, ainsi que la réponse de l'OMS en 2001 sur les questionnements de journalistes et de personnes.

    Plus récemment, depuis 2007, une organisation indépendante  interroge à son tour l'OMS.

    http://independentwho.org/fr/

    Aucune réponse satisfaisante de l'OMS à ce jour.  

    A suivre.

    Gaulois.    



    votre commentaire
  • ONU  Suite

    A mon sens, l'AIEA n'a aucune légitimité d'existence. Comment expliquer que l'ONU œuvre, en théorie en tout cas, pour la paix et la sécurité, alors que l'une de ses principales agences, l'AIEA, fait la promotion d'une technologie mortifère, le nucléaire civil

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Agence_internationale_de_l%27%C3%A9nergie_atomique

     

    L'article rappelle que l'AIEA  se voyait décerner le prix Nobel de la paix en 2005. Le summum de la provocation.

    https://listi.jpberlin.de//pipermail/fessenheim-tn/Week-of-Mon-20051017/000111.html

     

    Toujours en théorie, elle veille à la non prolifération des armes atomiques. Alors que les grandes puissances membres de l'AIEA possèdent un arsenal mondial de la bombe atomique capable de détruire des dizaines de fois la planète. La France, à travers le CEA ( Commissariat à l’Énergie Atomique ) 

    http://www.delegfrance-onu-vienne.org/spip.php?article896

     

    détient le pompon en matière de réacteurs nucléaires dits civiles proportionnellement au nombre d'habitants.

    http://www.letelegramme.fr/ig/generales/fait-du-jour/la-france-pays-le-plus-nuclearise-au-monde-31-05-2011-1319854.php

     

    Comme par hasard, ce sont les 5 membres permanents du conseil de sécurité qui se sont doté les premiers de l'arme nucléaire et que l'on retrouve au sein de l'AIEA.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%89tats_dot%C3%A9s_de_l%27arme_nucl%C3%A9aire

     

    Ils sont en violation permanente du TNP ( Traité de Non Prolifération ) de l'armement atomique.
    Les grandes puissances, membres du conseil de sécurité sont les maîtres du monde, en dehors des prérogatives de l'ONU. Ils interdisent par exemple à l'Iran  de se doter de l'arme nucléaire, alors qu'eux-même détiennent cet instrument de destruction massive. Il paraît que les pays qui ont l'arme atomique favorisent le maintient de la paix en entretenant la menace de s'en servir. Ce qu'il appellent la dissuasion nucléaire, sans doute comme sur le Japon en 1945 ?
    Plus loin :

    http://perspectivesinternationales.files.wordpress.com/2011/10/grande-puissance-c3a9mergente-et-dissuasion-nuclc3a9aire-pi2.pdf

    A suivre...
    Gaulois.









     



    votre commentaire
  • ONU  Suite

    Le Conseil de sécurité des Nations unies est l'organe exécutif de l'Organisation des Nations unies.

    Pourquoi le conseil de sécurité ne comporte que 15 membres ? Pourquoi 5 seulement sont membres permanents avec droit de véto ? Ne serait-il pas plus logique que chaque pays adhérent à la charte de l'ONU soit membre permanent du conseil de sécurité, avec droit de vote ?  
    Dans sa configuration actuelle, le conseil de sécurité de l'ONU, n'est pas acceptable. Il n'est pas supportable par son incapacité à maintenir la paix et à gérer les conflits à travers la planète. Il agit pour les intérêts propres des 5 pays membres permanents. N'oublions pas que ce sont les 5 grands de ce monde et qu'ils ne sont même pas capables de s'entendre entre eux. Un peu comme si une guerre froide élargie subsistait au sein même de l'ONU ! Cependant il est difficile de croire qu'il n'y a pas une entente tacite, même si la naïveté et l’ignorance des populations est soigneusement entretenue.
    Je m'inscris en faux lorsque je lis de-ci delà que l'ONU participe au maintient de la paix et à la décolonisation. Il suffit de faire le tour des conflits actuels et des nouvelles formes de colonisations pratiquement invisibles du grand public puisque qu'elles sont socio-économiques ( l'exemple de l'exploitation de l'uranium au Niger par la France et les scandales qui s'y rapportent.

    https://www.google.fr/?gws_rd=ssl#q=Les+scandales+de+l%27exploitation+de+l%27uranium+au+Niger )

    Si l'ONU n'a que peu d'influence sur la marche du monde, Le conseil de sécurité a, en revanche le pouvoir absolu au sein de cette institution. 
    Les 5 « grands », membres permanents du conseil, le sont aussi avec l'atome et possèdent assez d'ogives nucléaires pour détruire des dizaines de fois la planète. 
    Puisque les 5 grands sont des puissances nucléaires, ils ont ( l'assemblée générale ) tout naturellement fondé, en 1957 l'AIEA ( Agence Internationale à l'Energie Atomique )

    https://www.google.fr/?gws_rd=ssl#q=Fondation+de+l%27AIEA

    http://www.un.org/fr/disarmament/instruments/iaea.shtml

    Ce n'est donc pas un hasard si L'AIEA est membre du conseil de sécurité de l'ONU. Son rôle est ambiguë.
    A suivre...
    Gaulois. 


    votre commentaire
  • ONU Suite

    Que l'ONU existe, soit ! Mais le conseil de sécurité, organe exécutif, tel qu'il s'articule ne peut satisfaire au maintien de la paix dans le monde, alors qu'il en a la responsabilité. les Membres de l'Organisation conviennent d'accepter et d'appliquer les décisions du Conseil de sécurité. Ce qui revient à affirmer que l'ensemble de l'appareil Onusien doit se soumettre aux dictats de ses cinq membres. Cinq membres seulement peuvent décider du sort de la planète. De plus le fameux droit de veto d'un de ces membres peut avoir des conséquences dramatiques. Il suffit pour s'en convaincre d'analyser le double veto russe et chinois dans le conflit syrien :

    http://www.liberation.fr/monde/2013/08/29/la-chine-et-la-russie-clament-leur-opposition-a-une-intervention-en-syrie_927876

     

    http://rue89.nouvelobs.com/2012/02/05/double-veto-lonu-pourquoi-pekin-et-moscou-defendent-assad-229095

     

    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/02/04/syrie-la-russie-et-la-chine-bloquent-le-vote-a-l-onu_1639039_3218.html

     

    Ces deux hyper puissances, en usant de ce droit de veto tant contesté, ne se sont-elles pas rendues coupables en se rangeant implicitement aux côtés du président syrien Bachar al Assad. Coupables de laisser les mains libres au dictateur syrien qui assassine des milliers de syriens. 
    Ce qui vient immédiatement à l'esprit : ou est la juste mesure entre le veto russe/chinois sur les sanctions contre la Syrie et le veto US sur les sanctions contre Israël ? Démonstration sans appel de la manipulation politique militaro-économique de l'ONU par les plus puissants, sans le moindre égard pour les populations massacrées.
    Il serait intéressant de démontrer l'inefficacité Onusienne à gérer la paix dans le monde et les intérêts sous-jacents de ceux qui profitent des crimes.
    Des commentaires éclairés seraient bienvenus.
    A suivre....
    Gaulois.


    votre commentaire
  • ONU  Suite

    Le conseil de sécurité de l'ONU répond-il aux attentes des pays en conflits ? Pas si sûr. Bon nombre d'exemples sont là pour étayer des incohérences.
    Actuellement, seulement 15 pays sont membres du conseil de sécurité, dont 5 sont membres permanents.  

    http://www.un.org/fr/sc/members/

    Les 5 membres permanents sont investis du droit de véto sur toute décision ou résolution. Autant dire que ce type de fonctionnement est contraire au fonctionnement de la démocratie « Internationale »

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_de_veto_au_Conseil_de_s%C3%A9curit%C3%A9_des_Nations_unies


    Plus grave encore, si ces 5 membres permanents qui sont la Chine, la Russie, les États-Unis, le Royaume-unis et la France sont les 5 hyper puissances économiques, comme par hasard, elles sont aussi les 5 premières puissances nucléaires. 

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Arme_nucl%C3%A9aire


    Sans oublier qu'ils sont aussi les plus gros pourvoyeurs d'armes

    http://www.informaction.info/cqfs-les-cinq-membres-permanents-de-lonu-sont-les-plus-gros-pourvoyeurs-darmes-au-monde


    Alors, demander une réforme de l'ONU, bien qu'utopique est plus que nécessaire.
    A suivre.
    Gaulois.


    votre commentaire
  • ONU Suite

    Prétendre que les peuples sont égaux et s'emparent de la tribune Onusienne pour exprimer leur droit, si légitime soit-il, pour ne plus subir le pouvoir des tout puissants est, dans l'état actuel des choses, une utopie. Bien que ce vœux pieux soit louable et que des expériences existent pour impliquer la société civile.
    Il y a lieu de comprendre comment est organisée et articulée l'ONU.
    Pour certains, ils s'agit d'une gouvernance mondiale, pour d'autres, d'un ordre mondial, la nuance étant de taille entre ordre et gouvernance. Pour d'autres encore, cette organisation est inutile. Et enfin que l'ONU doit continuer d'exister mais être réformée en profondeur.
    Les principales articulations de l'ONU sont le conseil économique et social, la cour de justice, la cour pénale internationales et le tout puissant conseil de sécurité.

    http://www.un.org/fr/sc/about/structure.shtml

    Le conseil de sécurité, bien qu'il soit controversé, reste sous la maîtrise des cinq états les plus puissants de la planète

    http://www1.rfi.fr/actufr/articles/118/article_85685.asp

    http://pyramides.revues.org/365

    A suivre...
    Gaulois.


    votre commentaire
  • ONU  suite

    En avril 2014, sur 197 pays reconnus par l'ONU,  193 en sont membres.
    Sur ces liens, vous avez accès à chacun de ces pays membres.

    http://www.statistiques-mondiales.com/onu.htm

     http://www.un.org/fr/members/

    193 membres, c'est la grande majorité des quelques 210 pays du monde. 
    Nous pourrions être tentés de penser que tous ces pays adhérents à la charte des Nations Unies ne sont plus indépendants, tandis que les dissidents très minoritaires, reconnus ou non par l'ONU gardent une certaine liberté. Mais cela ne relève-t-il pas de la théorie et la grande question se pose ; pourquoi subsiste-il autant de guerres et de conflits, entre tous ces pays qui ont en pleine connaissance de cause adhéré à la charte des Nation-unies ?
    Pas si certain de comprendre le fonctionnement interne de l'ONU et l'imbroglio qui règne dans les rapports avec ses pays membres.
    Il faut d'abord voir comment se compose l'ONU, très schématisé :
      


    Structure et organisation détaillée, sur le site des Nation Unies :

    http://www.un.org/fr/aboutun/structure/

     

    A suivre...
    Gaulois.


    votre commentaire
  • ONU - Suite

    La question cruciale qui vient à l'esprit est : cette organisation internationale a-t-elle lieu d'être ? A n'en pas douter, oui. Mais la lecture de la première phrase du préambule pose un sérieux problème de légitimité. En effet, annoncer « Nous, peuples des Nations Unies ... », n'a il me semble pas grand-chose à voir avec la réalité. L'ONU n'est pas l'expression du peuple, mais imposée au peuple, ce qui fait une sacrée différence.
    Michael  MØller dans son interview récente, tente d'expliquer les grandes lignes du fonctionnement de l'ONU et formule le souhait d'impliquer la société civile. A priori, cela part d'un noble sentiment, mais qu'en serait-il réellement ? Si le peuple a la possibilité de faire des suggestions, comme c'est le cas je crois de certaines commissions et sous-commissions, en particulier sur les droits de l'homme, quelle en est l'influence réelle sur les décisions prises ? 
    La société civile doit non seulement avoir son mot à dire mais un pouvoir décisionnel.

    A suivre....

    Gaulois.

    La Cité
    «Le Conseil de sécurité de l’ONU n’est plus représentatif!»

     http://www.lacite.info/le-conseil-de-securite-de-lonu-nest-plus-representatif/

    Nommé au poste de directeur général par intérim de l’Office des Nations Unies à Genève (ONUG), le Danois Michael Møller, parfait francophone, veut secouer le Palais des Nations et conserver à la Suisse son rôle de plateforme pour la paix. Laissant la langue de bois au vestiaire, il répond aux questions de Luisa Ballin, correspondante de La Cité à l’ONU.

    Michael Møller: «Que ce soit sur le terrain ou dans un hôtel, l’important est de parvenir à la paix.» © Anastasia Dutova /2014

    Accueilli comme l’homme providentiel de la Genève internationale, cumulant plusieurs casquettes par intérim – directeur général de l’Office des Nations Unies à Genève (ONUG), secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Europe et secrétaire général de la Conférence du désarmement – Michael Møller doit réveiller la Belle Endormie. Mais le nouveau patron de la Genève internationale sait qu’il ne peut pas changer l’ONU tout seul: «Il faut que les Etats le décident mais, pour le moment, je ne vois pas cela à l’horizon. Il est donc temps de trouver d’autres moyens pour arriver à nos fins. Lesquels? Avant tout une organisation plus efficace dans la réalisation de ses mandats. Nous avons certes besoin de l’appui de ses membres mais aussi des citoyens », explique ce Danois (62 ans) de mère française.
    Michael Møller n’a pas oublié que la Charte de l’ONU cite en préambule « Nous, peuples des Nations Unies… » et il est bien décidé à rendre le Palais des Nations plus accessible au public. « Nous devons faire en sorte que les gens sachent ce que nous y faisons. Les défis que nous devons affronter sont énormes et ils ne sont plus seulement ceux auxquels nous devions faire face il y a dix ou vingt ans. Il faut réorienter la machine. Au sein des Nations Unies, il y a une grande expertise et des gens très capables. Nous avons le savoir-faire, mais non pas le faire-savoir.»
    Le directeur général de l’ONU a ainsi fait appel à toutes les bonnes volontés et à des experts en communication « qui nous donnent des conseils pro bono pour mieux faire connaître les activités de la Genève internationale. Avec le peu de moyens dont je dispose, je souhaite changer la perception de ce qui est fait dans cette ville. J’aimerais que les gens comprennent que sur cette planète, en 24 heures, il n’y a pas une personne qui ne soit pas touchée par une décision qui a été pensée ou mise en œuvre à Genève».
    Michael Møller a aussi prié les autres responsables des organisations internationales de lui prêter main forte pour informer, sans langue de bois, sur ce que le système onusien fait concrètement pour améliorer la vie des gens. Pourtant les chargés de communication des organisations internationales sont souvent réduits à limiter les dégâts, en réponse à des questions pointues formulées par des journalistes ou des représentants des organisations non gouvernementales (ONG) sur des thèmes sensibles.
    Michael Møller l’admet: «C’est possible. Nous sommes un agrégat d’organisations et d’acteurs très différents et il est clair que nous faisons face à des moments plus sensibles que d’autres. Dans la diplomatie, certaines règles datent d’un autre temps. Elles nous ont été très utiles, mais pour faire face aux problèmes d’aujourd’hui et tenter de résoudre des situations imprévues, les schémas traditionnels ne suffisent plus.»
    Le directeur général de l’Office genevois des Nations Unies peut-t-il aller au-delà de ce que lui dicte la prudence onusienne? « Oui, je le fais toujours », affirme-t-il. Les États membres lui laisseront-ils prendre des risques? « Cela dépendra du sujet. Jusqu’à maintenant, ils sont assez preneurs. Notre bureau aide avant tout à mettre en lumière le travail des autres .» Un exemple ? « Je viens de prendre la gestion de la Commission économique pour l’Europe. Un grand travail y est accompli; il a un impact certain sur la vie des gens, mais ce travail est méconnu. Il faut le présenter autrement, car si l’on parle de réunions, de normes ou de standards sans expliquer en quoi cela touche la vie des gens, nous n’intéresserons pas grand monde. Lorsque vous vous baladez dans la rue, vous voyez que les feux sont partout pareils dans le monde, mais peu de gens savent que c’est dans une salle du Palais des Nations qu’un comité de personnes venues des quatre coins de la planète a décidé que telle serait la règle dans le monde entier. Idem pour les normes concernant les sièges de bébés dans les voitures, qui ont aussi été adoptées dans ce bâtiment. C’est cela qu’il faut faire ressortir de la paperasse pour que les décisions qui se prennent ici soient connues par tous. »
    L’ONU est aussi une organisation politique avec des tabous dont on ne parle pas puisque ce sont des sujets qui fâchent, comme la réforme du Conseil de Sécurité et le droit de véto de ses cinq Etats membres permanents, tous dotés de l’arme atomique. Ce tabou sautera-t-il un jour? « Il ne va pas sauter si on ne commence pas à en parler », souligne Michael Møller. « On parle certes de la réforme de l’ONU, mais en des termes très diplomatiques. Le Conseil de sécurité n’est plus représentatif et s’il n’est plus très efficace, c’est aussi à cause de cela. Mais il n’est pas besoin d’aller jusqu’à New York. Nous avons à Genève la Conférence du Désarmement, qui en dix-huit ans n’est même pas parvenue à se mettre d’accord sur un ordre du jour ! C’est inacceptable, cela doit changer », martèle celui qui a le lourd fardeau de remettre à flot ce vaisseau-fantôme.
    Comment le chef d’orchestre chargé de dynamiser des organes onusiens somnolents compte-t-il convaincre les États tout-puissants de débloquer cette conférence qui est de moins en moins celle du désarment dans un monde où les États et autres « seigneurs » de guerre ne cessent de se réarmer? « C’est une responsabilité morale qui nous incombe à nous qui sommes dans une situation de pouvoir, même minimaliste, que de pousser pour que les choses se fassent. J’aurais pu dire que, vu que cela semble impossible, mieux vaut ne rien faire. Mais ce ne serait pas acceptable qu’une personne qui possède un levier pour faire bouger les choses ne l’utilise pas. Il faut trouver les bons arguments et rassembler celles et ceux qui ont le même engagement et coopter des femmes et des hommes en dehors du système onusien, pour faire entrer dans la discussion les représentants de la société civile afin de persuader les Etats.»
    Et le directeur général de l’Office onusien dans la Cité de Calvin de filer la métaphore: « C’est un peu comme la goutte de la torture chinoise. Prenez la campagne pour le bannissement des mines antipersonnel. Au début, les États ne voulaient pas en entendre parler, puis, grâce à une campagne de la société civile, emmenée par Jody Williams, les pays qui ne voulaient pas signer quoi que ce soit sur ce thème ont fini par adopter la Convention d’Ottawa, ce qui a permis de sauver tant de vies. Cette mobilisation a eu un effet extraordinaire parce que la société civile a exercé une pression sur ses dirigeants politiques. »
    Michael Møller appelle-t-il la société civile à bouger d’avantage? « Certainement ! Dans le monde d’aujourd’hui, les structures de gestion de la planète sont en train de changer. A la table où se prennent les décisions, vous trouvez non seulement les représentants des gouvernements, mais aussi d’autres acteurs qui incarnent la société civile. C’est un partenariat indispensable qui permet d’enrichir le dialogue et mener à des actions concrètes. »
    Voit-il les citoyens descendre dans la rue pour manifester? « Si c’est nécessaire, pourquoi pas? C’est légitime. Ils le font déjà. Cela fait partie des outils qui peuvent aider à structurer les engagements. Nous devons créer des méthodes de dialogue entre nos dirigeants politiques et tous les acteurs qui ont leur mot à dire pour trouver des solutions concrètes à des problèmes qui nous concernent tous. J’invite souvent des représentants de la société civile au Palais des Nations, car si nous ne le faisons pas, nous ne serons pas efficaces. J’aimerais aussi lancer un processus de discussion sur des thèmes touchant au désarmement, des armes légères au désarmement nucléaire, avec les ONG qui travaillent sur ces sujets sensibles et qui proposent de nouvelles perspectives. Elles n’abordent pas ces problèmes seulement sous l’angle sécuritaire comme le font les gouvernements, mais avec un horizon plus vaste.»
    L’ONU a-t-elle encore un rôle à jouer dans les grandes crises actuelles comme la Syrie et l’Ukraine, à part organiser des pourparlers entre belligérants dans les grands hôtels, à Genève ou à Montreux ? « Il faut voir ces pourparlers dans un contexte historique plus large. Faire la paix est un processus. Que ce soit sur le terrain ou dans un hôtel, l’important est de parvenir à la paix. L’ONU a la capacité d’inviter les belligérants et les facilitateurs et toute autre personne active dans le domaine de la médiation. Le rôle de l’ONU est constant, même s’il n’est pas toujours visible. Les négociations sont par nécessité discrètes. Les gens viennent négocier ici, parce qu’ils estiment que la Suisse, pays neutre, n’a pas d’agenda caché. Ils trouvent à Genève un cadre international doté d’une expertise exceptionnelle qui en fait l’endroit adéquat pour négocier. Depuis la création du Palais des Nations le nombre de négociations qui ont eu lieu en ses murs est impressionnant. Récemment, un ministre vietnamien me parlait de la célébration du 60e anniversaire de la signature des accords de paix sur l’Indochine qui s’est déroulée dans la salle du Conseil. »
    Si le diplomate onusien est contraint à une ardente patience, l’homme de terrain n’est-il pas frustré de voir que les crises se répètent et que l’ONU y est quasi impuissante, à part pour apporter une aide humanitaire essentielle aux victimes, que ce soit lors du conflit qui a déchiré l’ex-Yougoslavie ou, de nos jours, la guerre qui dévaste la Syrie? Michael Møller acquiesce: « Oui, nous la ressentons tous cette frustration, surtout sur le terrain. C’est une des composantes de la condition humaine. Mais si vous n’êtes pas optimiste, il ne faut pas travailler à l’ONU où les dossiers sont difficiles et où il faut avoir la capacité d’une vision à long terme. »
    Qu’attend-il de la diplomatie suisse ? « Je connais bien Genève puisque j’en suis à mon quatrième mandat dans cette ville. La Suisse fait énormément. Je ne parle pas seulement de sa diplomatie, mais aussi des représentants de son gouvernement, tant au niveau fédéral que cantonal et celui de la Ville de Genève, aussi bien dans le domaine politique que social. Je les considère comme des partenaires. Outre sa médiation dans les crises, la Suisse a su faire valoir sa neutralité qui est très appréciée, tout comme son engagement qui n’est autre que celui d’aider à résoudre ces crises. »
    Comment le directeur général de l’ONUG entend-il œuvrer pour que Genève redevienne l’antre de la négociation par excellence qu’elle a été? « Mais elle l’est toujours ! Je travaille chaque minute de ma journée pour faire en sorte que Genève reste ce haut lieu de la négociation. Au fil des années et de l’histoire, il y a eu des hauts et des bas, mais Genève est toujours ce lieu incontournable de négociation et il faut œuvrer pour qu’elle le reste. Car si l’on pense à d’autres villes iconiques étroitement liées à un thème, comme par exemple la ville de Détroit aux États-Unis qui fut pendant des décennies le centre par excellence de l’automobile, voyez où elle en est maintenant. L’image même de la ville a disparu. Genève est la ville de la paix et du droit humanitaire. Cette image est un élément clé de son identité. Il faut continuer de travailler en partenariat pour qu’elle le reste», insiste Michael Møller.
    Møller met donc le turbo pour ouvrir la route des Genevois vers le Palais des Nations. Mais il doit aussi convaincre le service de la sécurité de l’ONU que Genève n’est pas Bagdad. « Ce bâtiment est la maison du peuple. La sécurité du Palais des Nations est importante, mais un changement de mentalité et de perception est nécessaire des deux côtés. Lorsque l’on parle de la Genève internationale et de la Genève locale, on a l’impression d’habiter sur deux planètes différentes. J’aimerais que les sociétés genevoise et suisse s’intègrent davantage à ce que nous faisons. Et vice versa. Question d’optique et de pratique. Je suis en contact étroit avec les autorités de la Ville et du Canton de Genève, avec la Mission suisse auprès de l’ONU et j’ai aussi entamé un dialogue avec les élus à ce propos. »
    Le fait que les élus genevois ne parlent pas forcément l’anglais ou d’autres langues est-il un obstacle pour renforcer la visibilité de la Genève internationale ? Le parfait francophone qu’est Michael Møller répond en deux temps: « Peut-être. Et peut-être y a-t-il aussi du côté des élus genevois l’idée que les fonctionnaires internationaux ne votant pas, ils n’ont pas besoin de nous porter une grande attention, puisque nous ne sommes ici que pendant quelques années et qu’ensuite nous repartons. Genève est une petite ville avec des événements internationaux et il ne faut pas oublier que ses résidents internationaux apportent une véritable contribution à la recherche de solutions aux problèmes du monde, sans oublier l’aspect financier qu’on ne saurait négliger. »
    Michael Møller ne manque pas d’idées pour attirer le public au Palais des Nations. « Je suis allé à la fête de l’Escalade et j’espère que les gens qui décident de participer à la prochaine course de l’Escalade pourront venir s’entraîner ici, dans les jardins du Palais. J’aimerais aussi y organiser des concerts accessibles au public genevois », souligne le Directeur général de l’ONUG qui sait que le nerf de la guerre, mais aussi celui de la paix et de la réfection des bâtiments, est l’argent. Pour aller au bout de ses ambitions, il n’hésite pas à se tourner vers le privé pour compléter les soutiens publics. Une association des Amis du Palais des Nations sera créée pour aider à régler la note de la réfection de ce bâtiment historique que Michael Møller entend bien voir figurer un jour au Patrimoine culturel de l’humanité de l’UNESCO.


    votre commentaire
  • ONU

    Les troubles, les conflits et les guerres autour de la planète, rien que pour la période allant de 1944 à 2004, soit sur 60 ans, n'ont peut-être jamais été aussi nombreux et dramatiques. http://www.thucydide.com/realisations/utiliser/chronos/guerres.htm Pourtant, à l'échelle universelle, cette période est une infime partie de l'humanité et si l'on remonte le temps, à travers les siècles, on se rend compte que l'homme ne songe prioritairement qu'à une seule chose, se battre et éliminer son voisin. Il faut croire que c'est dans ses gènes et qu'il est son propre prédateur, le plus dangereux de toutes les espèces animales. Les raisons de ces conflits sont le plus souvent confuses et mal définies, bien qu'elles gravitent principalement autour de la religion, de la race et de contextes socio-économiques.
    Au détour de la seconde guerre mondiale, était fondée l'ONU ( Organisation des Nations Unies ) dont les principes fondamentaux sont énoncés dans la charte qui fut signée le 26 juin 1945 à San Francisco par 50 pays.
    Tout sur la charte ici :  http://www.un.org/fr/documents/charter/index.shtml

    Au regard de ce qui se passe au niveau planétaire en 2014, rien ne laisse présager une amélioration des conflits en cours, bien au contraire. Le but premier énoncé dans la charte de l'ONU étant de maintenir la paix et la sécurité à travers le monde, il y a lieu de s'interroger sur le bien fondé, l'efficacité et la réforme de l'organisation. A travers les articles qui suivront, je me propose, malgré mes très modestes connaissances et comme n'importe quel citoyen, d'exprimer mon point de vue, de tenter une analyse si possible objective de son  fonctionnement et pourquoi pas faire des propositions.

    A suivre.....

    Gaulois.

    La charte :


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique