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Pas de travail pour une femme enceinte
Cette femme connaît depuis quelques mois de nombreuses difficultés.
Jetée du foyer conjugal par son mari qui la remplace par une autre femme, tous ses efforts pour s'en sortir restent vains. Pour survivre, elle accepte les boulots en intérim mais aussi effectuera des stages « non rémunérés » pour se préparer à l'admission en apprentissage qui sera suivi d'un concours afin de rentrer dans la filière de personnel soignant. Elle finit par abandonner, estimant être exploitée par les institutions qui lui donnent des miettes.
Parallèlement, elle travaillait de temps en temps dans une usine de lingettes – pratiques pour remplir vos poubelles – qui lui accordait quelques contrats à la « petite » semaine. Entre stages-apprentissage et travail aux lingettes, elle parvenait à concilier tant bien que mal les horaires.
Ayant donc abandonné l'apprentissage, elle n'a alors plus que l'usine de lingettes qui continue de l'exploiter.
La cerise sur le gâteau Enceinte d'à peine 2 mois, il lui arrive, comme la plupart des femmes, d'avoir un petit malaise pendant le travail. Entre deux contrats, elle s'informera par téléphone auprès de l'usine d'un éventuel nouveau contrat. Honnête, elle avoue être enceinte de deux mois.
La sentence tombe, implacable : « Nous ne voulons pas prendre de risque »
Cela se passe à Nogent-le-Rotrou, en Eure-et-Loir. Dans ce pays, si vous êtes en train de vous noyer, on vous enfonce.
N'ayant pas l'accord de cette personne, en tout cas pour le moment, je tairai son nom. Pour ce qui est de l'usine de lingettes, il n'y en a qu'une à Nogent-le-Rotrou.
Gaulois.
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