• Interdiction de fouiller dans les poubelles

     

     L'arrêté que vient de prendre le maire de Nogent-sur-Marne sur Marne reflète parfaitement la politique menée par ce gouvernement. Non seulement il met tout en œuvre pour accélérer et augmenter la pauvreté en France, mais il empêche les plus démunis de survivre.

    A Nogent-sur-Marne sur Marne comme dans de plus en plus de villes, les arguments retenus qui s'appuient sur les textes officiels ne sont que des prétextes pour chasser les pauvres hors de la ville et ne pas déplaire au tourisme bon chic bon genre. Vous souvenez-vous de la ville de Deauville il y a quelques années, dont le maire voulait interdire le sandwich sur les plages ?

    Nous vivons dans un pays riche, où le gaspillage est roi et dans lequel le pauvre est exclut en droits de toutes natures. La solidarité est absente surtout venant des décideurs qui pensent d'abord à leur image. C'est ce que le maire de Nogent-sur-Marne sur Marne ressent ! Son image ternie vis-à-vis de ses riches concitoyens et des touristes, par ces «  Marginaux » fouillant les poubelles.

    Les citoyens devraient sanctionner aux urnes ces élus qui ne sont pas dignes de les représenter.

    N'oublions jamais que ce sont ces élus qui sont responsables de la pauvreté. Ils prétendent leur venir en aide par des mesures bidons, dans le seul but de se faire mousser auprès du public.  

    la LDH veut saisir la justice

    La Ligue des droits de l'Homme (LDH) a annoncé jeudi son intention de saisir la justice pour faire annuler la décision du maire d'interdire la fouille des poubelles dans sa commune, une mesure qualifiée de "chasse aux pauvres". La LDH "entend déposer un recours en annulation, accompagné d'un référé, pour mettre en urgence un terme à cette dérive sécuritaire, aux remugles d'hygiénisme", a précisé l'association dans un communiqué. Dans un arrêté entré en vigueur le 1er octobre, Jacques J.P. Martin, maire UMP de Nogent-sur-Marne, a interdit la fouille des poubelles sur sa commune au nom de "la tranquillité publique" sous peine d'une interpellation et d'une amende de 38 euros. Le glanage sur les marchés reste autorisé, selon l'édile. "Il est (...) des villes où l'un des arguments majeurs de la politique municipale est la chasse aux pauvres", a commenté la LDH, rappelant que M. Martin prenait également des arrêtés anti-mendicité pendant les périodes hivernales. Dans un autre communiqué, le syndicat SDU 94-FSU, qui regroupe des agents des collectivités territoriales, a dénoncé jeudi une "pénalisation de la pauvreté" et estimé que cet arrêté mettait "en difficulté" les policiers municipaux en les "détournant" de leurs missions.

     PARIS (Reuters)

    Les pauvres de l'opulente municipalité de Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne) ne pourront plus fouiller dans les poubelles, sous peine d'encourir une amende, voire une peine de prison.

    Selon un arrêté du 16 septembre, ceux qui "extraient" le contenu des poubelles et le "déversent" dans la rue, crachent, urinent ou souillent la voie publique sont également en infraction et encourent les mêmes peines.

    Dans le texte de l'arrêté, Jacques J.P Martin, maire UMP de Nogent-sur-Marne, présente ces mesures comme des moyens de "préserver la santé publique".

    "Ça devient dramatique, on trouve de tout sur les trottoirs", a-t-il dit au Parisien de mercredi. "Ça pose des problèmes sanitaires, d'esthétique urbaine et de sécurité. On ne peut laisser saccager notre commune, ville touristique, en permanence. Depuis six mois, ça a augmenté, donc je réglemente".

    Mais certaines associations sont choquées par ce décret qui, selon elles, va toucher les plus pauvres, qui glanent pour se nourrir.

    Comparant cette mesure à la réplique de Marie-Antoinette qui, face au peuple de Paris affamé et réclamant du pain, aurait suggéré qu'il mange de la brioche, le président d'Emmaüs a dit sur RTL que le maire de Nogent-sur-Marne était "complètement à côté de la plaque".

    "Plutôt que de se poser des questions d'esthétique, on devrait plutôt se poser la question de savoir pourquoi on a des personnes qui sont dans cette situation extrême d'aller fouiller dans les poubelles", a déclaré Christophe Deltombe, invitant Jacques J.P Martin à "s'interroger sur le fonctionnement des affaires sociales" dans sa municipalité.

    Europe écologie-Les Verts a également condamné ce texte, le qualifiant d'arrêté "anti-pauvres".

    "(Le maire) nous explique que cet arrêté a pour but l'incitation au civisme. Dans ce cas pourquoi un article interdisant de fouiller dans les poubelles. Demander de ne pas souiller la voirie était amplement suffisant", écrit dans un communiqué Annie Lahmer, élue du parti à Nogent.

    Jacques J.P Martin s'est défendu sur i>TELE.

    "L'arrêté ne stigmatise personne, pas plus les pauvres que d'autres personnes", a-t-il dit. "Il est destiné à mettre un peu d'ordre dans l'incivisme des gens qui prennent la plupart des containers comme des sources de commerce".

    En août, le maire de La Madeleine, dans le Nord, avait également publié un arrêté interdisant de fouiller dans les poubelles, a confirmé l'hôtel de ville.

    Chine Labbé, édité par Yves Clarisse

     



     


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    Le dico des précaires

     Ce n'est pas vraiment un nouvel article, juste quelques mots auquels j'ai beaucoup pensé il n'y a pas si longtemps.

     Le dico des précaires en quelque sorte.

     Vous en avez d'autres ? Laissez-moi votre commentaire.

    Gaulois

    Dirigeants -Travail - Cadences - Exploitation - Rendement - Fichiers - Chantage - Racisme - Sexisme - Divisions - Précaires - Intérim – Kleenex -'Temporaire - CES - Temps partiels - Esclavage - Soumission - Chômage - Exclusion - Medef - Pouvoir - Magouilles - Fortunes - Fric - ANPE - ASSEDIC - CAF - CCAS - CASU - AUD - ASS - RMI - AAH - Allocations d'insertion - Stages bidons - Faim - Resto du Coeur - Banque alimentaire - Survie - Taudis - Squat - HLM - Huissiers - SDF - Télécom - EDF - Eau - Factures - Trésorerie - Manifs - Repression - CRS - Lacrimo ....... CAC 40 - Bourse - Riches - Pauvres




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  •  Flicage des pauvres 

     

    La chasse aux pauvres ne connaît pas de limites.

    Les allocataires des prestations sociales ( Allocations familiales, RSA, indemnités de chômage etc.. ), supposés fraudeurs à hauteur de 15 à 20 milliards d'euros vont être fichés.

    Stigmatisation renforcée des plus pauvres ou manœuvre politique ?

    A qui veut-on faire avaler cette couleuvre ? Les allocataires sont fichés depuis longtemps, mais il fallait officialiser la chose. Le gouvernement actuel est prêt à tout pour remonter dans les sondages électoralistes. Tout le monde sait que ces « Salauds de pauvres » sont montrés du doigt comme la peste. Ils passent pour des fénéants, des profiteurs du système et des fraudeurs. Alors il faut les surveiller de près et les sanctionner...Une seconde fois.

    Certes, si certains fraudent, il ne serait pas morale de les encourager. Mais le problème est à reconsidérer dans son contexte. Qui veut mettre en place ou renforcer ce système de flicage ? Vous ne voyez pas ? C'est pourtant simple. Ce sont les gouvernants en place et le patronat, qui tirent les ficelles et sont responsables de cette pauvreté. Ceux-là, ils fraudent sans vergogne, en touteimpunité et détournent des capitaux colossaux, bien supérieurs aux 15 milliards supposés venir des allocataires et annoncés à grands renforts médiatiques.

    Aucun individu arrive sur cette terre avec le statut de pauvre. Ceux qui sont dans la misère le sont ou le deviennent grâce, ou plutôt à cause de la cupidité de certains de leurs semblables, qui se considèrent comme l'élite. Pour eux, la pauvreté est un outils de division des classes et de puissance.

     



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  • Anglais ou Italien ?

    Tout est dit à la fin de cet article, dans une seule phrase : " C'est plus difficile de trouver un professeur d'italien qu'un professeur d'anglais ".

    Encore et toujours l'anglais qui prédomine, avec bien entendu la complicité bienveillante de l'éducation nationale.

    Gaulois.

     

     

     

     

     


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  • Droits du citoyen

    C'est bien connu, les élus n'aiment pas que les citoyens se mêlent de « Leurs débats et décisions ».

     Pour certaines municipalités, il ne faut même pas leur parler de « Démocratie » et encore moins de

     « Démocratie participative ».

     Il y a quelques années, dans la commune où nous habitions, nous avions constaté les absences répétées d'affichage en porte de mairie, tant pour les convocations que les comptes-rendus de réunion du conseil municipal.

     Après de vives protestations auprès du maire, les affichages devenaient effectifs, bien qu'il y eut quelques « oublis ».

    Nous avions aussi décidé d'assister aux réunions du conseil et, quelle ne fut pas notre surprise de constater l'absence de chaise pour le public. J'interpelle donc le maire qui me répond : « Pourquoi voulez-vous que nous mettions des chaises, puisque jamais personne n'assiste aux réunions ! ». Je lui rétorque : Pourquoi voulez-vous que le public vienne assister aux réunions s'il doit rester debout ! ». Ce soir-là, nous avons donc eu nos deux chaises pour assister à la réunion.

    Aux réunions suivantes, 3, puis 4 chaises étaient à la disposition du public.

    Je ne m'étendrai pas sur les contenus des débats de ces réunions qui nous laissaient plutôt rêveurs. D'abord parce que nous n'habitons plus sur cette commune et un changement de politique a eu lieu depuis.

    Dans une commune voisine, le conseil municipal ne supporte pas d'être filmé par le public, alors que la loi le permet. La féodalité de ce coin «Tranquille » du Perche n'est pas un vain mot. Le maire de cette commune est aussi le « Seigneur et châtelain » du village. Je vous conseille vivement de faire le détour ici : http://www.pic-vert-moqueur.info/spip.php?article275

    Près du Mans, un conseil municipal pique sa crise pour la même raison.

    N'oublions pas que ces dispositions sont réglementées  : (Articles L2121-7 à L2121-28) (Articles R2121-7 à D2121-12) du code général des collectivités territoriales.

    Mais très souvent ignorées ou non respectées par celles et ceux que nous avons élus.

    Alors ! Quand le citoyen va-t-il réellement exercer son droit de regard sur les décisions des élus ?

     

     

     


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  • La face cachée de Hiroshima

    Une vidéo sans concession sur les dessous de la préparation du bombardement de Hiroshima et Nagasaki.

    Les Etats-unis n'hésitent pas à exterminer plus de 200 000 civils afin de montrer leur puissance atomique à l' URSS de l'époque.

    A voir absolument :

    http://mega-streaming.info/video/HRR7UD3BHDDO/La-Face-cach%C3%A9e-de-Hiroshima 


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    "Pour le nucléaire, il n'y a jamais de responsables. Trop d'intérêts sont mêlés..."

     Un article éclairant.

    Les Japonais, après avoir connu les deux facettes du nucléaire, dans toute l'orreur liée à cette technologie mortifère, devraient réagir. D'autant qu'aujourd'hui, à défaut d'information, pardon, de désinformation " Officielle ", les moyens de communications permettent de s'informer....Et de prendre conscience......

    Gaulois.

    Hiroaki Koide, professeur assistant au laboratoire de recherche sur les réacteurs nucléaires à l'Université de Kyoto | | 07.12.11 | 14h26   •  Mis à jour le 07.12.11 | 21h41

    La centrale de Fukushima au Japon, le 25 août 2011.

    Tokyo Correspondant - Professeur assistant au laboratoire de recherche sur les réacteurs nucléaires à l'Université de Kyoto, Hiroaki Koide est l'une des voix les plus écoutées sur l'atome, au Japon. Mettant en cause la politique du gouvernement, il a été maintenu pendant près de quatre décennies dans une sorte de "purgatoire" scientifique, comme d'autres chercheurs partageant les mêmes idées. Il est resté "assistant", sans responsabilité et bénéficiant de budgets parcimonieux.

    Ses livres mettant en garde contre les risques du nucléaire étaient passés inaperçus. Depuis la catastrophe de Fukushima, ses deux derniers ouvrages, publiés en 2011 (Le nucléaire, ça suffit et Le Mensonge nucléaire), non traduits, figurent parmi les six meilleures ventes. Le blog de ses interventions est l'un des plus consultés parmi ceux consacrés à l'accident de Fukushima.

    Neuf mois après Fukushima, quelles leçons tirer ?

    Les réacteurs sont des machines maniées par l'homme et celui-ci n'est pas infaillible. Après mes études, je voulais consacrer ma vie à l'atome. J'étais un étudiant plutôt conservateur. Puis, au début des années 1970, j'ai assisté à des manifestations contre la construction de la centrale d'Onagawa. Je ne comprenais pas pourquoi. Peu à peu, au fil de mes recherches, j'ai pris conscience des dangers du nucléaire. Pas seulement au Japon à cause des séismes et des tsunamis : dans l'état actuel de la science, l'énergie nucléaire est dangereuse. Partout.

    Que pensez-vous de l'attitude du gouvernement japonais ?

    J'en ai honte. Sa réaction à la catastrophe est condamnable à plus d'un titre : sous-estimation des risques, dissimulation des informations et retard dans l'évacuation des populations en les invitant au début à quitter les lieux dans un rayon de 3 km "par précaution". Puis les zones d'évacuation ont été élargies en cercles concentriques alors que les panaches radioactifs se meuvent en fonction du vent.

    Que doit faire le gouvernement ?

    Arrêter immédiatement les centrales. S'il y a un nouvel accident de cette ampleur, le Japon ne s'en relèvera pas. La menace du manque d'électricité est un leurre : si on refait partir les centrales hydrauliques et thermiques actuellement à l'arrêt, il y aura assez de courant.

    La majorité des chercheurs a soutenu pendant des années la politique de Tokyo. Pourquoi ?

    La promotion de l'énergie nucléaire est la politique de l'Etat. Les milieux académiques et les médias ont suivi. Et les scientifiques, perdus dans leur monde, ont renoncé à leur responsabilité sociale. L'Etat et les gestionnaires des centrales ont voulu croire - ou ont pris le risque de croire - qu'un accident ne se produirait pas.

    Mais les Japonais, premier peuple atomisé, connaissent les risques de l'atome...

    Pour beaucoup de Japonais, il existe une différence entre la bombe atomique et l'énergie nucléaire. Et puis, il y a le jeu des intérêts économiques et politiques. L'énergie nucléaire est très rentable pour les compagnies d'électricité (les Japonais payent leur électricité plus cher que le reste du monde...) ; les géants industriels, tels Mitsubishi Heavy Industries, Toshiba, Hitachi, impliqués dans la construction des centrales, suivent leur logique de rentabilité et l'Etat leur laisse la "bride sur le cou".

    Puis il y a la politique : le Japon qui, aux termes de sa Constitution, a renoncé à la guerre, entend néanmoins avoir une capacité nucléaire qui lui permette de disposer de matière fissile pour pouvoir, le cas échéant, assembler rapidement une bombe ; enfin, il y a des municipalités de régions délaissées qui pensent qu'une centrale nucléaire leur apportera la prospérité, sans mesurer les risques.

    Selon vous, l'histoire du nucléaire est celle d'une discrimination...

    La production de cette énergie repose sur le sacrifice de certaines catégories sociales. On construit des centrales non pas près des villes qu'elles fournissent en électricité, mais dans des régions arriérées dont les populations ne savent pas se défendre. On fait prendre les risques maximum d'irradiation non pas aux employés, pour la plupart syndiqués, des opérateurs des centrales mais à ceux des entreprises sous-traitantes : 86 % des victimes d'irradiation pour avoir travaillé près des réacteurs sont des "Gitans du nucléaire", c'est-à-dire des ouvriers temporaires.

    Le gouvernement veut tourner la page : le leitmotiv est "reconstruire", "décontaminer"...

    Ce que nous appelons le "village nucléaire" - le lobby pronucléaire - reste en place. La décontamination est une nouvelle source de profit pour celui-ci et la reconstruction, une manne pour les entreprises de génie civil. Si on veut décontaminer, c'est tout le département de Fukushima qui doit l'être. Mais où transportera-t-on la terre irradiée ?

    "Tourner la page" signifie aussi gommer les responsabilités ?

    Pas plus que pour les accidents précédents, de beaucoup plus faible ampleur, il n'y a eu de responsable. Trop d'intérêts sont mêlés.

    Après l'accident, il y a eu des manifestations antinucléaires mais pas de mouvement d'opinion. Pourquoi cette apathie ?

    Je me pose aussi la question. Les Japonais ont tendance à respecter les hiérarchies et la bureaucratie. Et puis, vers qui se tourner ? Il n'y a pas de relais politique : encore moins avec les démocrates au pouvoir depuis 2009, dont nombre de députés dépendent des syndicats du secteur de l'électricité et de l'industrie lourde.

    Pourtant, l'Histoire montre - les luttes ouvrières des années 1950, les mouvements de citoyens contre les maladies de la pollution - que les Japonais ne sont pas toujours passifs...

    Dans le premier cas, il y avait des syndicats forts, qui ont été brisés. Dans le second, on a vite vu les tragiques effets de la pollution : la naissance d'enfants handicapés mentaux et moteurs. Et l'opinion s'est réveillée. Dans le cas de Fukushima, il y aura des victimes, beaucoup sans doute, mais le mal se propage lentement et la prise de conscience risque de suivre le même chemin...

    Propos recueillis par Philippe Pons – Source Le Monde.




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  • NUCLEAIRE : François Hollande s'assoit sur l'accord PS/Verts et rassure les salariés d'AREVA

    Mercredi 07 décembre 2011

    J'aurais pu classer cet article dans des rubriques du style : Nucléaire et politique, kaka, politique et magouille, syndicats et Politiciens véreux. Les définitions ne manquent pas pour qualifier le comportement de ce politicien et des syndicats.

    François Hollande, c'est " Je ne suis pas pour le nucléaire, mais je ne suis pas contre " . Ca s'appelle la politique " Girouette "

    Si Hollande passe aux prochaines élections, promis, je m'exile à l'autre bout de la galaxie...

    Gaulois.

    La CGT et la CFDT ont affiché leur satisfaction après leur rencontre avec François Hollande.

    Cela ne va pas forcément faire beaucoup plaisir du côté d'Europe Ecologie Les Verts et Eva Joly ne devrait pas mettre longtemps à réagir, mais c'est ainsi. Mercredi soir, à l'occasion d'une rencontre avec une bonne dizaine de délégués syndicaux CGT et CFDT d'AREVA, François Hollande a pris ses distances avec l'accord signé entre le PS et le parti de Cécile Duflot.
    En langage diplomatique, François Hollande s'est placé au-dessus de l'accord. En langage beaucoup moins diplomatique, il s'assoit dessus !
    Contrairement à ce que ses représentants locaux avaient affirmé, la CGT n'a pas raté le rendez-vous avec le candidat du Parti Socialiste. Un rendez-vous qui a eu lieu dans un salon du Novotel. Un rendez-vous enlevé du programme officiel. Un rendez-vous organisé à l'instigation d'Arnaud Montebourg qui tenait à ce que le candidat du PS à la Présidentielle vienne tenir un discours de vérité, avec les salariés d'AREVA, dans un département de Saône-et-Loire qui est le berceau du nucléaire civil, avec ses établissements au Creusot, à Saint-Marcel et à Chalon-sur-Saône.
    Le staff de François Hollande n'avait pas vraiment envie que ce rendez-vous sur la question du nucléaire soit hyper-médiatisé. Il a donc été programmé à un moment où les journalistes des médias nationaux étaient sur le chemin de la gare TGV.
    La discussion entre le candidat Hollande et les représentants de la CGT et de la CFDT a été longue. Une heure de dialogue et d'échanges. A la sortie, François Hollande, attendu pour un rendez-vous de fission avec les militants socialistes de Saône-et-Loire, n'a fait aucune déclaration.
    Mais tant du côté de la CGT que du côté de la CFDT, on ne s'est pas fait prier pour relayer les propos du candidat socialiste. «Il nous a bien précisé qu'il comptait garder à un niveau de 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité, tout en prenant bien soin de nous dire que cela ne se fera pas du jour au lendemain», a ainsi déclaré Bernard Bacca, délégué CFDT d'AREVA.
    Jean-Pierre Bachmann, délégué CFDT central AREVA, tout comme Jacques Masdebail, délégué syndical central CGT d'AREVA NP, ont tenu des propos identiques pour relayer la parole de François Hollande. «Nous avons demandé des garanties sur l'EPR, sur le Mox et sur le traitement. Cela en lui disant bien que l'annonce de l'accord entre le PS et les Verts avaient fortement inquiété les salariés».
    Et les deux élus syndicaux de poursuivre : «François Hollande nous a clairement dit qu'il se place au-dessus de l'accord signé entre le PS et les Verts. Il nous a annoncé que s'il est élu Président de la République il fermera la centrale de Fessenheim, mais qu'il poursuivra aussi l'EPR de Flamanville, ce qui est une bonne nouvelle. Il nous a dit aussi qu'il conservera le combustible Mox, ainsi que le retraitement. De même, François Hollande nous a dit qu'il n'est pas pour fermer 24 réacteurs tout de suite».
    La CGT indique par ailleurs qu'il a été demandé au candidat PS de «demander à l'autorité de sûreté du nucléaire de déterminer les réacteurs à fermer en priorité».
    Pour Jacques Masdebail, «les annonces de François Hollande sont rassurantes». Et la CGT d'approuver l'annonce d'un débat national sur l'énergie et la place du nucléaire, plutôt qu'un référendum.
    Bref, à l'heure de voir le candidat PS partir en direction de Montchanin, les délégués syndicaux CGT et CFDT d'AREVA affichaient une vraie satisfaction. Celle de voir le candidat Hollande se démarquer de principes un peu trop tranchés et difficilement acceptables en Saône-et-Loire dans les ateliers d'AREVA.

    Alain BOLLERY


     


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    Montés...Démontés ou le ridicule tue !

     

    Il ne fait aucun doute que les autorités n'ont pas peur du ridicule. Surtout au Mans, ville de la folie furieuse automobile.

    Au moins, les Mancelles et les Manceaux savent où vont une partie non négligeable de leurs impôts.

    Mettez-vous bien ça dans la tête :

     

    Auto, vache à lait !... Auto, vache à lait !... Auto, vache à lait !... Auto, vache à lait.

     

    Gaulois.

     


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    Quelques nouvelles de Fukushima

     

    Fukushima > 8% du territoire japonais contaminé au cesium radioactif

    Ouest-France - 29 novembre 2011

    Alors que le débat sur l'avenir du nucléaire fait rage en France, cette carte fraîchement publiée par le ministère japonais des Sciences invite à hiérarchiser les enjeux: sanitaires avant d'être économiques, encore que...

    Japan.gif

    Carte extraite du quotidien Asahi Shimbun

    Ce ministère considère comme "contaminées" toutes les zones où la radioactivité mesurée (dont a été soustraite la radioactivité naturelle) dépasse les 10 000 becquerels au mètre carré.

    Au total, plus de 30 000 km2 ont été contaminés au cesium-137 (et au cesium-134), par quatre gros nuages dans les deux semaines qui ont suivi l'explosion des réacteurs de la centrale de Fukushima-Daichii. La pluie et la neige ont rabattu les particules au sol, qui en est tapissé.

    La zone contaminée s'étend sur 8% du territoire de l'archipel.

    C'est la superficie de la Belgique.

    C'est peu ou prou celle de la Bretagne à quatre (27000 km2) ou cinq (34000 km2) départements. Or le cesium-137, très facilement assimilé par l'organisme via le lait par exemple, est l'élément qui pose la plus grave menace à long terme pour la santé humaine, avec une demi-vie de 30 ans.

    Il y a dix jours, les autorités japonaises ont ordonné le retrait de la vente de riz récolté dans la région de Fukushima : des tests avaient révélé une radioactivité hors normes (630 bq par kg au lieu des 500 admis) dans un échantillon cultivé à 50 km du lieu de l'accident.

    Depuis, de nouveaux échantillons ont révélé une radioactivité encore supérieure (jusqu'à 1050 bq par kilo) et de nouvelles interdictions ont été prononcées. Ce qui n'a pas empêché du riz contaminé de se retrouver bel et bien dans les paniers à provisions, comme l'écrit l' >Asahi Shimbun.

    Fukushima: le béton de l'enceinte de trois réacteurs sans doute entamé 01/12/2011

     

    La centrale nucléaire de Fukushima, le 12 novembre 2011 David Guttenfelder afp.com

     

    JAPON - Le combustible du réacteur 1 a entièrement fondu...

    Le combustible nucléaire qui se trouvait dans les réacteurs 1, 2 et 3 de la centrale accidentée de Fukushima a rongé une partie du béton de l'enceinte de confinement, sans toutefois traverser la coque en acier, selon des hypothèses de l'opérateur Tokyo Electric Power (Tepco).

    Le combustible du réacteur 1 a entièrement fondu

    Dans un rapport d'analyses rendu public mercredi soir, Tepco explique que ses nouveaux calculs laissent supposer que le combustible du réacteur 1 a entièrement fondu, percé la cuve sous pression et est tombé sur le plancher en béton de l'enceinte de confinement, le traversant sur une profondeur qui pourrait atteindre 65 centimètres. Le combustible fondu se trouverait ainsi par endroits à 37 centimètres de la coque en acier, elle-même entourée d'un bâtiment de béton reposant sur une dalle de 7,6 mètres d'épaisseur. Une partie du combustible des deux autres réacteurs -- les réacteurs 2 et 3 -- a également fondu en partie, percé la cuve sous pression et commencé de tomber sur le béton, le rongeant sur quelques centimètres. Tepco estime cependant que grâce à l'eau déversée, le processus d'érosion du béton est stoppé.

    L'opérateur ne peut pour le moment qu'échafauder des hypothèses à partir de simulations informatiques, sur la base de diverses mesures effectuées par des instruments de télécontrôle. Nul ne peut se rendre compte de visu de l'état réel des réacteurs, à cause de rayonnements si élevés qu'ils interdisent à l'homme d'approcher le coeur des installations. Il faudra des années avant d'y parvenir.

    Une aggravation n'est pas totalement écartée en raison des risques sismiques

    Les réacteurs 1, 2 et 3, les plus endommagés sur les six de Fukushima Daiichi, ont été victimes d'une perte totale de système de refroidissement à cause du tsunami du 11 mars, ce qui a entraîné la fusion du combustible et des explosions d'hydrogène qui ont soufflé les bâtiments supérieurs, projetant d'énormes quantités de matières radioactives dans l'environnement.

    La situation est désormais à peu près stabilisée et la température des réacteurs maintenue sous 100 degrés, mais une aggravation n'est pas totalement écartée en raison des risques sismiques permanents dans la région. Cet accident atomique, le pire depuis celui de Tchernobyl en 1986, a forcé des dizaines de milliers de personnes à abandonner leur domicile situé à moins de 20 km du complexe, et poussé au total 150.000 résidents de la préfecture de Fukushima à déménager.

    Fukushima, le début de la fin

    Agora Vox - 2 décembre 2011

    Au moment où l’on apprend que 8% du territoire Japonais, soit 30 000 km2, est perdu pour des dizaines d’années, et que les scientifiques profitent de l’opportunité offerte, pour découvrir ce qui va arriver avec le corium, le directeur de la centrale de Fukushima, malade, se refuse à imaginer que la catastrophe y soit pour quelque chose.

     

    En effet, Masao Yoshida âgé de 46 ans, a dû quitter son poste le 28 novembre 2011 pour être hospitalisé ; TEPCO refuse de confirmer la cause exacte de sa maladie, mais comme il est présent sur le site depuis le 11 mars, il est facile d’en comprendre la raison.

    3 ouvriers sont déjà morts depuis l’accident, et là aussi TEPCO se refuse à l’imputer à l’exposition aux radiations. lien

    Mais, pour la première fois, le 12 novembre 2011, des journalistes ont été autorisés à visiter les ruines de Fukushima Daiichi, et David Guttenfelder en a profité pour prendre des photos pour le compte de la prestigieuse revue « National Geographic ».

    La tache ne lui a pas été rendue facile car les journalistes n’étaient pas autorisés à quitter le bus, et tout ce qu’il a pu photographier, ça a été des débris, des véhicules renversés, des bassins d’eau stagnante, et du coté des réacteurs, aucun signe de vie.

    Le compteur Geiger tenu par un travailleur affichait gaillardement ses 300 microsievertslien

    Au sujet du corium, il est difficile d’établir le tableau de sa décroissance radioactive, puisque sachant que le centre de sa masse se trouve en principe aux environs de 3000 °C, il n’est guère possible de connaitre la température du reste.

    Quant au risque d’explosion, il n’est pas inutile de rappeler les explications que donnait le Professeur V. Nesterenko, ce physicien nucléaire, membre de l’académie des sciences du Belarus, docteur ès sciences techniques, en charge des conséquences de la catastrophe de Tchernobyl.

    Il affirmait que si la masse de corium de Tchernobyl qui avait déjà percé la cuve du réacteur, rencontrait les masses d’eau contenues dans les sous sols du réacteur, le mélange des 1400 kg composé d’uranium-graphite aurait été susceptible de provoquer une explosion atomique 50 à 80 fois plus puissante que celle d’Hiroshima. lien

    Pour Uehara Haruo, concepteur de la centrale japonaise, interviewé le 20 novembre dernier, l’explosion hydro-volcanique est inévitable. vidéo

    Le 30 novembre 2011, TEPCO a rendu public les analyses concernant le corium, déclarant que, dans le pire des cas, toutes les barres de combustible du réacteur n°1 pourraient avoir fondu et se retrouver au fond de l’enceinte de confinement, laquelle est recouverte d’une plaque d’acier qui pourrait avoir été érodée a une profondeur de 65 cm, (vidéo) et il ne resterait que 37 cm à traverser pour atteindre la « feuille de métal ». lien (Rappelons qu’à Tchernobyl, la dalle de béton avait 1 mètre d’épaisseur. lien)

    Ensuite, que va-t-il se passer ? bien malin qui pourrait le dire, mais il est probable qu’il sera difficile de donner de bonnes nouvelles.

    Si, comme à Tchernobyl, un serpentin de refroidissement avait été installé sous la plaque de béton du réacteur, au mépris du danger couru par les milliers de mineurs au travail, lesquels avaient creusé un tunnel pour permettre la pose de ce serpentin, il est possible qu’une partie du danger aurait pu être évitée, mais ce n’est pas le cas, et le pire est logiquement devant nous.

    D’après l’association « Union de Tchernobyl » 10 ans après la catastrophe, plus des 20 000 hommes de 30 à 40 ans ayant participé au chantier après l’accident, étaient morts de l’exposition aux radiations.

    Sur les 400 kg de plutonium qui étaient dans le réacteur de Tchernobyl, on estime que près de 100 kg ont été rejetés dans l’environnement, et l’on sait qu’un microgramme de plutonium est une dose mortelle pour un homme pesant 70 kg. lien (à Fukushima, il y a 68 tonnes de combustible nucléaire dans le réacteur n°1).

    Mais revenons à Fukushima : dans cette vidéo, le détail des explosions des premiers jours.

    Rappelons qu’aucun français n’a été invité le samedi 12 novembre à Fukushima, et que la seule présence française consistait en un drapeau qui flottait non loin de l’installation de « décontamination de l’eau » qui est loin d’être probante, alors qu’elle devait être terminée avant la fin de l’année.

    D’après Tetsuya Terasawa, porte parole de TEPCO, il y a encore 40 000 tonnes d’eau au fond du bâtiment du réacteur (photo), et 90 000 tonnes d’eau, nettoyées d’après TEPCO, sont stockées dans de grands réservoirs de 12 mètres de hauteur. lien

    Il nous faudra donc nous contenter de l’article écrit par le journaliste du « New York Times », Martin Falker, en se souvenant que les conditions de « visite » étaient particulièrement surveillées.

    Celui-ci rappelait que le Ministre Goshi Hosono chargé de la catastrophe, avait confirmé que le chantier allait se poursuivre pendant encore 30 ans, espérant un « arrêt à froid » en fin d’année, (lien) sans expliquer pour autant comment il pourrait parvenir à l'arrêt à froid du corium ?

    Depuis les mensonges à répétition des exploitants de la centrale, leur crédibilité est largement entamée et aux dernières nouvelles, on apprenait le 1er décembre 2011 qu’un incendie se serait déclaré dans le bâtiment n°3. lien

    En France, jamais à l’abri d’une outrance, Eric Besson, Ministre de l’industrie à accumulé les contre vérités lors du débat qui l’a confronté à la candidate écologiste présidentielle le 29 novembre 2011 sur l’antenne d’Europe 1. vidéo

    Arlette Chabot et Michael Darmon qui animaient le débat, n’ont pas bougé le moindre petit doigt pour rectifier la vérité : il aurait suffit qu’ils potassent un peu le sujet avant de recevoir les belligérants, car laisser dire sans broncher qu’en France on paye l’électricité le double de celle des allemands relève de la faute professionnelle.

    Heureusement, mais trop tard, d’autres journalistes ont donné des informations plus sérieuses, rappelant que la différence n’était pas du double mais seulement du quart. lien

    Cette différence ne va pas durer trop longtemps puisqu’il va bien falloir approvisionner les caisses en vue du démantèlement des centrales nucléaires françaises.

    Rappelons que celui de « super » Phénix était estimé à 900 millions et qu’il coutera au moins 10, voire 20 fois plus. lien

    Le démantèlement des autres étant estimé à 260 millions, et si la même approximation est faite, on comprend aisément qu’il faudra bien plus approvisionner et que le tarif du prix de l’électricité s’en ressentira.

    Et puis, il faudra bien payer pour la gestion des déchets, et si pour l’instant 35 milliards d’euros ont été engloutis pour le site d’enfouissement de Bure, il n’y a, à ce jour, aucune solution acceptable, si l’on veut bien respecter les générations futures. lien

    On se souvient aussi qu’en mars 2011 le même Eric Besson avait démenti toute hausse prochaine des tarifs (lien) ; Quelques mois après l’électricité augmentait de 3,4%, et d’après Pierre Gadonneix, l’ex patron d’EDF, il faudrait augmenter le prix d’au moins 20%.

    D’ailleurs, l’autocrate présidentiel reconnaissait le 25 novembre 2011 que l’on ne payait pas l’électricité nucléaire à son prix réel. lien

    Jamais à l’abri d’un dérapage, Besson se flattait de l’investissement français dans les énergies propres, oubliant étrangement les milliers d’emplois sacrifiés par l’Etat dans le domaine photovoltaïque, suite au gel récent des projets. lien

    Le cocorico de Besson n’était pas non plus justifié sur le dossier éolien offshore, puisque l’on sait que notre pays est le cancre européen en la matière, comme on peut le découvrir sur ce lien.

    Seule Eva Joly a dégainé quelques vérités, comme par exemple lorsqu’elle a expliqué que rester dans le nucléaire couterait plus cher que d’en sortir, et que tourner la page nucléaire serait créateur de milliers d’emplois. lien

    Le seul développement de l’éolien off-shore sera, selon le rapport de l’EWEA, créateur de près de 170 000 emplois d’ici 2020, et 300 000 emplois d’ici 2030. lien

    Le démantèlement des 48 réacteurs sera aussi créateur d’emplois, puisqu’on sait déjà qu’a Malville, « Superphénix » le démantèlement procure depuis 14 ans du travail à  500 travailleurs, et il y a encore du boulot pour au moins 10 ans, (lien) ce qui signifie que le démantèlement des 19 centrales pourrait employer près de 10 000 travailleurs.

    Quand aux projets présidentiels, qu’ils soient de l’EPR ou d’ITER, ils posent plus de problèmes qu’ils n’en résolvent.

    L’EPR finlandais connait déjà un dépassement de près de 4 milliards d’euros, (lien) à la charge de l’Etat français, et pose aussi des problèmes de sécurité. lien

    De toute façon, celle des français est déjà menacée, et si l’on ouvre ce lien, on découvre quel est le danger qui menace chacun de nous.

    Au sujet d’Iter, s’il faut en croire le physicien Jean Pierre Petit, accompagné de Michèle Rivasi, des phénomènes inquiétants pourraient se produire à l’intérieur du plasma où la fusion devrait s’opérer, genre « coups de foudre » de 15 millions d’ampères, avec les conséquences que l’on imagine : dissémination catastrophique de tritium, de plomb, de bérylliumvidéo

    Ce projet dangereux qui vient de passer de 5 à 15 milliards fait plutôt mauvais genre dans une Europe couverte de dettes (lien) mais comme dit mon vieil ami africain : « la Terre est ronde mais les fous sont dans les coins  ».

    L’image illustrant l’article provient de « yugiohtheabridgedseries.com »

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    Fuck The Nuke - yugiohtheabridgedseries.com

    Merci à Corinne Py et à tous les internautes qui par leurs informations, ont permis l’écriture de cet article.

    Articles anciens à consulter absolument !

    Le mensonge nucléaire de Sarközi

    Fukushima, un silence inquiétant

    Fukushima, tournée mondiale

    Fukushima, tragédie en sous sol

    La France a peur

    Ce cher nucléaire

    On a retrouvé le corium de Fukushima

    Le silence des salauds

    Le Japon bientôt inhabitable ?

    Fukushima, le mensonge organisé

    Ça fume à Fukushima

    C’est foutu…shima

    Fukushima, plus jamais ça !

    Fukushima, la fuite en avant

    Fukushima, le syndrome Japonais

    Fukushima, le Monde du Silence

    Entre fusion et confusion

    Fukushima, nuages noirs à l’horizon

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    Fukushima, mon amour

    Tchernobyl : drôle d’anniversaire

     


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  • Bill Gates en bon samaritain

    Qui l'eut cru ! Bille Gates, en bon samaritain, contribuait généreusement à hauteur de 220 millions de dollars au budget 2010-2011 de l'OMS qui s'élève 4,5 milliards de dollars. L’indépendance des agences Onusiennes mise à mal !

     

    Invité par Nicolas Sarkozy, Bill Gates était présent au G20, dans le but de faire des propositions de financements innovants.

    Nous pouvons légitimement avoir de sérieux doutes sur la finalité des ses engagements financiers.

    N'oubliez pas que si vous êtes utilisateurs d'ordinateurs PC avec des programmes Microsoft, vous contribuez à ces financements.

    Financements qui pourraient bien poser de sérieux problèmes d'éthique. Surtout quand on sait ce qui trotte dans la tête de Bill ! Comme par exemple son projet de mini -réacteurs nucléaires.

    http://www.enerzine.com/2/9421+bill-gates-sinteresse-aux-mini-reacteurs-nucleaires+.html

    http://www.global-et-local.eu/?Bill-Gates-s-interesse-aux-mini,3898

    Gaulois.

    Aujourd'hui, il se fait le porte voix de l'Afrique.

    OPINION - Ouverture du G20 à Cannes, aujourd’hui : Bill Gates, porte-voix de l’Afrique

    Vendredi, 04 Novembre 2011 09:49 Par Bill GATES de Bill & Melinda Foundation

    Alors que les pays du G20 se réunissent en France cette semaine, stabiliser l’économie mondiale et créer des emplois constituent à juste titre les deux priorités à l’agenda de ce Sommet. De ce fait, il existe un vrai risque que les politiques décidées par les principaux membres du G20 visent à réduire l’aide et les investissements destinés au développement et à la croissance dans les pays les plus pauvres. Cela constituerait une erreur considérable, car cette décision surviendrait au moment même où ces pays sont sur le point de transformer en réalité les progrès enregistrés dans la dernière décennie, de devenir des partenaires en croissance et solides au sein de l’économie mondiale.
    Plutôt que de faire marche arrière, c’est le moment de s’engager encore plus profondément dans un plus grand nombre de domaines d’activités et dans de nouveaux partenariats prometteurs. Le Pré­sident Sarkozy m’a invité à présenter aux dirigeants des pays du G20 un rapport sur les moyens d’accroître le financement du développement. J’y propose des idées très concrètes sur la façon d’accélérer les progrès et l’innovation en matière de santé et de sécurité alimentaire, en mettant en œuvre des investissements avisés et durables qui posent les bases d’un monde capable de répondre aux besoins et aux aspirations de ses 7 milliards de citoyens.

    Une des raisons de mon optimisme quant à l’avenir du développement réside dans le dynamisme de nombreux pays en Afrique sub-saharienne.
    Ces pays utilisent leurs ressources propres pour conduire eux-mêmes leur développement. La région est en passe de doubler la taille de son économie durant la prochaine décennie seulement, et les dirigeants des pays de l’Afrique sub-saharienne disposent de moyens pour canaliser cette croissance de sorte qu’elle ait le plus grand impact possible sur leurs populations.

    Dans mon rapport au G20, je liste trois priorités pour les dirigeants africains.
    Premièrement, ces dirigeants peuvent lever plus de fonds et de manière plus efficace pour le développement de leur pays. Un des moyens pour les pays du G20 de soutenir cette action consisterait à demander aux entreprises minières et pétrolières cotées sur leur marché boursier de publier les sommes qu’elles versent aux gouvernements des pays en développement. De cette façon, les conditions d’exploitation des ressources naturelles seront connues publiquement et les citoyens de ces pays pourront protéger leurs intérêts.

    La deuxième action que les dirigeants africains peuvent entreprendre pour accélérer le développement de leur pays est d’allouer davantage de ressources à des secteurs clés permettant de réduire la pauvreté, comme l’agriculture et la santé.

    Troisièmement, les dirigeants peuvent se concentrer sur le rapport coût-efficacité de leurs investissements en matière de développement. Les données montrent que les dépenses à leur niveau actuel peuvent avoir encore plus d’impact. Ma Fondation est prête à offrir sa collaboration aux dirigeants du G20 et créer un Partenariat public-privé en vue d’aider les pays pauvres à réaliser ces études coût-efficacité.

    L’extraordinaire potentiel de l’Afrique n’est pas l’unique raison qui me fait croire en la capacité du monde à accélérer la réalisation concrète des progrès aujourd’hui, en dépit des problèmes fiscaux. Les 50 dernières années ont vu un accroissement significatif du nombre de personnes capables d’innover pour résoudre des problèmes difficiles, ainsi que du nombre de pays pouvant se permettre d’être généreux. En bref, il existe d’ores et déjà un large éventail de ressources disponibles pour favoriser le développement et nous pouvons les exploiter de manière encore bien plus créative.

    Il est un groupe de pays à croissance rapide incluant le Brésil, la Chine et l’Inde ayant emprunté avec succès la voie du développement et disposant de la capacité scientifique et technique d’innovation susceptible de répondre aux besoins des démunis. Pour ne prendre qu’un exemple, la Chine est en train de procéder au séquençage de 10 000 variétés de riz pour aider les petits agriculteurs en Afrique à faire face à l’impact du changement climatique. Je suis témoin du potentiel de nombreux partenariats de ce genre qui capitalisent sur l’expérience spécifique de ces pays et sur leurs capacités.

    Les pays traditionnellement donateurs ont aussi la responsabilité de poursuivre leur élan de générosité en faveur de l’aide au développement. De nombreux pays ont fixé des objectifs d’aide pour 2015, et ils ont encore le temps de prendre les mesures appropriées pour les atteindre. L’exemple du Royaume-Uni, de l’Australie et de la Corée - qui augmentent leur budget en matière d’aide au développement même en ces temps difficiles - montre que la générosité est toujours possible. Aussi, j’exhorte les dirigeants des pays du G20 à considérer attentivement l’efficacité de l’aide, à travailler plus activement à ce que leurs investissements comblent des carences majeures et encouragent l’innovation.

    Enfin, le secteur privé peut être davantage impliqué dans le développement. Il est le moteur de la croissance économique et la plus grande source d’innovation dans le monde. Mais il n’investit pas toujours pour répondre aux besoins des plus démunis, parce que les incitations n’existent pas systématiquement dans ce domaine. Je crois qu’il y existe des moyens d’encourager les investissements privés dans des domaines comme les technologies agricoles et les projets d’infrastructures. Des milliards de dollars sont détenus par des institutions philanthropiques, des investisseurs socialement responsables, des diasporas et des fonds souverains qui peuvent être mobilisés pour aider les pays pauvres, afin qu’ils puisent dans leur propre dynamisme et prennent en charge leur développement.

    Lorsque vous faites la somme de tout cela, vous pouvez voir les opportunités qui s’offrent à nous d’accomplir des progrès encore plus considérables en termes de développement au cours des dix prochaines années. Grâce à la capacité de décisions des pays du G20, je suis optimiste quant au fait que nous pouvons guider les pays les plus pauvres et leurs habitants sur la voie durable d’une croissance économique et leur permettre d’accéder à de meilleures conditions de vie.

     

     


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  • Un peu de technique

    http://www.rpcirkus.org/rp/cours-radioprotection


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  • Condamné à détruire son toit

    C'est de la discrimination, de la xénophobie et du racisme ! 

    Rien n'arrête les autorités ! Certains maires devraient recevoir la médaille de l’abject !

    Gaulois.

    Toulouse – Frédéric Lievy s'est installé en 2007 à Fouzins ( Haute-Garonne ) avec sa femme et ses six enfants sur un terrain agricole de 13 hectares lui appartenant. Il vit dans une caravane et un mobile home et élève des poules. La cour d'appel de Toulouse l'a condamné à détruire sa caravane pour « installation irrégulière ». Frédéric Lievy s'est vu refuser un permis de construire à plusieurs reprises par le maire ( PS ) Alain Bertrand, vice président du conseil général, qui a engagé des poursuites pour lui faire détruire son logement. « J'ai du mal à comprendre qu'on criminalise les gens », a dit Frédéric Lievy, soulignant qu'il avait créé son entreprise et que tous ses enfants étaient scolarisés ou avaient du travail. « C'est de la discrimination, de la xénophobie et du racisme », a-t-il ajouté. Pour son avocate, « il devra vivre du RSA, déscolariser ses enfants, alors qu'il vit de son activité professionnelle ».

    Précisions sur le dossier.  27/10/2011 – 17:55

    Catherine Grèze – Eurodéputée du Sud-Ouest

    Suite aux marques de soutiens ou interrogations au sujet de la condamnation de Frédéric Lievy à détruire son habitation, et de la situation des Gens du voyage en général, voici quelques précisions sur le dossier.

    « Voyageur sédentarisé, Frédéric Lievy s’est installé en 2007 en résidence mobile sur une parcelle agricole dont il est propriétaire afin de mener à bien son projet d’élevage avicole bio. Quand il a acheté ce terrain, il a fait part de ses projets de construction. Si à cette époque le Maire s’y était opposé, il ne se serait sans doute jamais lancé dans cette direction. A l’époque, cet élevage est un temps expérimental et mené en parallèle de son activité salariée, quoique toujours dûment déclarée. Il se développe ensuite de façon continue et devient finalement son activité principale.

    Ce terrain est ce qu’on appelle un « terrain familial », c’est-à-dire un terrain dont le voyageur sédentarisé ou en voie de sédentarisation est propriétaire ou locataire. Il lui permet d’y habiter durablement avec sa ou ses caravanes. A l’échelle nationale, cette option fait partie des solutions identifiées pour l’accueil des gens du voyage, avec les aires d’accueil et les aires de grand passage. Elle a l’avantage de permettre un véritable ancrage territorial, et donc une scolarisation suivie des enfants, tout en conciliant tradition culturelle et adaptation au mode de vie de la société globale, sans devoir renoncer au voyage renoncer au voyage une partie de l’année. Notons qu’en dehors de ces terrains et des aires d’accueil, il est interdit de stationner plus de 3 mois en caravane sans autorisation de stationnement.

    Légalement, au niveau national la loi SRU impose la diversité des types d’habitat dans les documents d’urbanisme. De même, la loi Besson demande à ce que les besoins en terrains familiaux soient identifiés dans les Schémas départementaux d’accueil des Gens du voyage. Le Schéma départemental de la Haute-Garonne, outre la création d’aires d’accueil et de terrains de grand passage, a fait également apparaître dans sa partie consacrée aux annexes obligatoires, des besoins relatifs à l’habitat pour les familles de Gens du voyage ancrées sur le département. Malheureusement, pour l’instant, la mise en œuvre des annexes de ces schémas n’est pas obligatoire. Pourtant, certaines communes montrent l’exemple : les terrains familiaux y sont souvent légalisés au moment de la modification des plans d’urbanisme. Il s’agit donc d’une simple question de volonté politique !

    Concernant Frédéric Lievy, c’est le Sivom de la Saudrune qui est en charge de l’accueil des Gens du voyage sur la commune de Frouzins (entre autre). Et ce n’est autre que M. le Maire de Frouzins qui est à sa tête … Autant dire que les besoins en terrains familiaux de la zone ne sont pas près d’être pris en compte. Pourtant, chose incroyable, le terrain de Frédéric Lievy est considéré comme exemplaire par certaines collectivités puisqu’il a été mis en avant par le film « Un terrain pour ma famille » du SIEANAT, financé par le Conseil Général de la Haute Garonne au sein duquel M. Bertrand est élu et dont M. Izard est président.

    L’Europe va elle aussi dans ce sens : j’ai moi-même avec une collègue déposé un amendement (qui a été voté), rendant plus accessible les fonds FEDER aux Gens du voyage. Il s’agit du Règlement n°437/2010 du Parlement européen et du Conseil du 19 mai 2010 modifiant le règlement CE 1080/2006 relatif au FEDER et portant sur l’éligibilité des interventions dans le domaine du logement en faveur des communautés marginalisées. Ce texte est directement applicable car il s’agit d’un règlement. Il touche les fonds européens qui sont gérés par l’Etat français, qui a émis une circulaire pour préciser comment devra être dépensé cet argent pour la période 2007-2013.  La circulaire du 16 mars 2011 de la DATAR prend comme exemples d’interventions prioritaires : ” Pour ce qui concerne les formes d’habitats des gens du voyage : locaux d’accueil et sanitaires dans les aires d’accueil, habitats adaptés, villages d’insertion, terrains familiaux locatifs … ” (Page 2 de l’annexe de la circulaire).

    Au vu de cette situation, depuis l’achat de son terrain, Frédéric Lievy a déposé six demandes différentes de permis de construire. Elles lui ont toutes été refusées. Chaque fois, de nouvelles pièces ont été demandées, elles ont été transmises. Dans le dernier refus notamment, M. Le Maire se base sur un avis consultatif de la Chambre d’agriculture considérant qu’en deçà d’un certain revenu annuel, la viabilité de l’exploitation n’était pas démontrée, et que, par conséquent, la nécessité d’un logement de fonction n’était pas établie. En tant qu’écologiste, nous pouvons nous interroger sur ce seuil de viabilité étant donné que Frédéric Lievy parvient avec ses revenus à faire vivre toute sa famille. Il a donc cherché à trouver une issue au litige en contactant le SIEANAT (Syndicat mixte pour l’accueil des gens du voyage dans le département de Haute-Garonne), médiateur reconnu sur ces problématiques. Le Maire a refusé toute médiation.

    En 2009, sur demande du Maire, la Direction départementale de l’équipement et de l’agriculture a constaté l’infraction du droit de l’urbanisme. Des poursuites ont alors été engagées.

    Lors du procès en premier instance, au vu de la bonne volonté apparente de M. Le Maire, pensant qu’une conciliation serait possible, le juge a fait une demande d’ajournement de peine, afin de laisser le temps à Frédéric Lievy de faire une nouvelle demande de permis. On avait alors tout lieu de penser qu’on irait vers une dispense de peine.

    Avant de déposer un nouveau permis, Frédéric et son collectif organisent une réunion avec M. le Maire, afin d’être sûr cette fois que toutes les pièces nécessaires au dossier seraient fournies. Pourtant, ce énième permis est refusé ! De nouvelles pièces sont encore demandées, et la Chambre d’Agriculture précise dans son avis « qu’en l’absence de nouvelle pièce au dossier » sa décision était la même. Pourtant, de nombreuses pièces ont alors été ajoutées au dossier : il est constitué de pas moins de 11 pièces justificatives validées en bonne et due forme par les autorités. Pour le constituer, il a notamment fait appel à un architecte et à ingénieur géologue et a justifié de manière détaillé dépasser le revenu-seuil précité. Comment son exploitation peut-elle ne pas être considérée comme viable alors qu’il prévoit 1800 euros par mois de revenus ? Y aurait-il eu rétention de pièces administratives ?

    Lors du procès en appel, l’avocate de Frédéric Lievy plaide l’état de nécessité : sa famille ne pourrait résider à aucun autre endroit : sédentarisé, l’aire d’accueil n’est pas le lieu adapté, et il n’a pas le droit de stationner en caravane plus de 3 mois … Il devrait donc partir sur les routes, sans solution durable, ses enfants ne seraient plus scolarisés. Il est allé s’installer sur son terrain car il n’avait aucune autre solution.

    Le 17 octobre dernier, le délibéré est communiqué : il est condamné à supprimer son habitation et ses bâtiments d’exploitation dans les 12 mois à venir.  La condamnation prévoit également une  amende de 1000 euros avec sursis. L’avocate prévoit de continuer les poursuites administratives, notamment via un référé liberté. S’il le faut, elle prévoit d’aller jusqu’à la Cour de justice de l’Union européenne. »

    Amicalement, Catherine.

    Son intervention au Parlement Européen :

    http://www.dailymotion.com/video/xmh10m_catherine-greze-discrimination-contre-les-roms_news


    Toutes les infos ici :

    http://fredo.eelv31.org/

     


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  • Nettoyage ethnique

     La bataille perdue des gens du voyage ou nettoyage ethnique ordinaire

     Dale Farm «  Mais où va-t-on atterrir ? Sur le Parking d'un super marché ? » :

    assise sur un canapé à l'entrée de Dale Farm, plus gros campement « Illégal » du Royaume-Uni, Mary Slatter fume cigarette sur cigarette en regardant la police déloger des gens. Quand les forces de l'ordre ont pénétré sur le site hier aux premières heures de la matinée, suivies par des huissiers et des pelleteuses, elles ont été accueillis par une volée de projectiles jetés par des militants venus prêter main-forte aux habitants. Des échauffourées ont éclaté, retransmises par les chaînes d'information en direct. En voyant les policiers arriver, des femmes sont rentrées en courant dans leur caravane, éclatant en sanglots. Janet Thomas fulmine ; « Ils avaient transformé une décharge en ville. Où ces pauvres gens vont-ils aller ? » « C'est honteux ! », s'emporte cette femme de 57 ans, qui travaille dans le service hospitalier, critiquant l'attitude de la police. « Je n'arrive pas à croire que des choses comme ça se passent dans notre pays. C'est du nettoyage ethnique ». Mary O'brien, la soixantaine, regarde les policiers, l'air perdu. « Je vais dormir ici. Je suis dans mon droit » dit-elle.  

     

      Grande-Bretagne: échauffourées lors de l'évacuation d'un vaste campement "illégal"

    (AFP) – 19 oct. 2011

    DALE FARM — Des échauffourées ont éclaté mercredi matin entre la police et des occupants du plus grand campement "illégal" du Royaume-Uni, à une quarantaine de kilomètres de Londres, quand les forces de l'ordre ont pénétré sur le site pour procéder à son évacuation.

    Une cinquantaine de policiers, des huissiers et des pelleteuses ont pris position aux premières heures de la matinée autour du camp de Dale Farm. Ils ont pénétré peu avant 07H00 locales (06H00 GMT) sur le site où résident quelque 200 membres de la communauté du voyage, suivis par de nombreux journalistes, caméras de télévisions et photographes de presse.

    Des militants, le visage souvent dissimulé sous un foulard, ont dressé des barricades pour tenter d'empêcher les forces de l'ordre d'entrer, lançant des projectiles, notamment des briques, dans leur direction. Certains ont mis le feu à des caravanes. Des échauffourées avec les forces de l'ordre ont rapidement éclaté.

    Selon la police locale, qui dit avoir essayé de négocier avec les manifestants pour qu'ils quittent le site pacifiquement, une personne a été arrêtée et les forces de l'ordre ont utilisé un Taser, un pistolet à décharge électrique, contre deux manifestants.

    Les forces de l'ordre sont rentrées sur le site en détruisant une clôture à l'arrière du camp, tandis que des policiers discutaient avec des occupants devant l'entrée principale "pour détourner l'attention", aux dires de certains habitants.

    L'électricité a été coupée sur le terrain, privant des personnes âgées d'équipements médicaux très importants, ont affirmé des résidents.

    En voyant les forces de l'ordre arriver, des femmes sont rentrées en courant dans leur caravanes, éclatant en sanglots.

    "Le souvenir de Dale Farm pèsera pendant des générations sur le pays. On nous chasse des seules maisons que nous ayons sur cette terre", a lancé Kathleen McCarthy, une habitante.

    Les résidents, soutenus par des militants, avaient bouclé le site dans la nuit, en prévision de cette intervention de la police, tous les recours juridiques ayant été épuisés.

    Les autorités locales avaient averti que le temps des négociations était terminé.

    Environ 200 personnes, représentants de la très ancienne communauté de gens du voyage d'Irlande, vivent actuellement sur ce terrain de 2,4 hectares près de Basildon, une ville nouvelle à l'est de Londres.

    Les habitants, qui furent un temps jusqu'à 400 sur le site, ont tenté par tous les moyens d'empêcher leur éviction, mais la justice leur a refusé lundi un ultime appel.

    Ils font valoir qu'ils sont propriétaires des terrains, mais la municipalité affirme que leurs caravanes et leurs bungalows ont été installés sur une zone verte protégée et non constructible. Elle leur a proposé des logements sociaux en dur, mais la plupart les ont refusés, fidèles à leur mode de vie communautaire en caravanes.

    Mi-septembre, ils avaient réussi à empêcher in extremis une première tentative d'expulsion, obtenant un sursis de la justice, alors que les huissiers et la police avaient déjà pris position autour du camp.

    Les résidents de Dale Farm ont reçu le soutien de personnalités, dont l'actrice britannique Vanessa Redgrave.

     


    Autres détails ici :

    http://blogues.cyberpresse.ca/paquin/2011/10/20/eviction-brutale-des-campeurs-de-dale-farm/

     

     


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  • L'anglais impérialiste

    La gouvernance mondiale use de différentes armes parmis lesquelles la langue. L'anglais imposé est une arme culturelle redoutable.

    Fondamentalement, ce n'est pas la pratique de l'anglais qui pose problème, mais bien cette poussée des milieux officiels à

    « l' Imposer ». Même si cette langue n'est pas encore majoritairement pratiquée dans le monde, elle devient la langue officielle internationale. C'est la langue « Impérialiste ».

    L'ONU possède 6 langues officielles, le mandarin, le français, l'espagnol, le russe, l'arabe et l'anglais. Les langues de travail du secrétariat de l'ONU sont l'anglais, puis le français.

    Il faut sans doute une langue officielle de base. Mais qui ignore que l'ONU c'est d'abord la toute puissance États-unienne et le Royaume-Uni, avec la langue qui va avec « l'Anglais ».

    Nous sommes face au symbole de l'ordre mondial, la « Gouvernance mondiale »

     Quand va-t-on réagir ?

    L'extrait d'article suivant, paru sous le titre ""In English exclusivement" dans "Politis" du 5 septembre 2002, mérite une attention particulière  :

    Johannesburg a atteint des sommets d'anglo-soumission. Même à l'occasion de myriades de conférences et d'évènements organisés par la société civile, c'est la défaite en rase campagne de la diversité linguistique. Certes les faibles moyens des ONG ont obligé à des coupes claires dans les budgets d’interprétariat. Mais quand même : la plus élémentaire des civilités (se préoccuper de ceux qui pourraient avoir des difficultés à suivre les débats) est passée à la trappe. Résultat :

    les Anglo-saxons monopolisent la parole. Les latins se réchauffent entre eux, les Africains errent. Très inquiétant. Certains suggèrent que la culture constitue un des piliers du développement durable. Il y a du travail."

    Ceci est à comparer avec l'extrait suivant du "Journal des Finances", 22 au 28 mars 1997, sur Davos :

    "A Davos, lors du fameux « World Economic Forum », le français a été mis au ban des langues admises. Il faut y parler anglais, et nos représentants les plus illustres acceptent ce diktat au nom d'un mondialisme anglo-saxon."

    En la même année 1997, à propos du sommet de Kyoto, Dominique Voynet, auparavant ministre de l'environnement et membre de la direction des Verts, avait répondu au "Journal du Dimanche" (JDD, 14 décembre 1997) :

    "Toutes les discussions techniques se sont déroulées en anglais, sans la moindre traduction, alors qu'il s'agissait d'une conférence des Nations unies. Trop de délégués ont été ainsi en situation d'infériorité, dans l'incapacité de répondre efficacement, de faire entendre leurs arguments".

    Une allusion du même genre a trouvé place dans l'hebdomadaire "Témoignage Chrétien" du  7 février 2002 à propos du Forum de Porto Alegre auquel ont voyagé 68 000 participants de 150 pays :

    "Ne parlons pas des problèmes matériels : les interprètes font très souvent défaut".

    Ainsi pour traiter de sujets desquels dépend le sort de l'humanité et de la planète, à Kyoto comme à Johannesburg ou Porto Alegre, des spécialistes se déplacent du monde entier. Ils séjournent dans des pays où tout est très cher ( Japon ) ou des pays où la détresse et la misère frappent une grande partie de la population. Et leur temps est en grande partie vainement gâché. Quel est le coût financier et écologique de ces grandes « messes » où beaucoup aiment s'entendre parler mais ne prêtent guère attention à la voix des désespérés ?

    Consternant : des images de la télévision, ici comme en beaucoup d'autres circonstances semblables à travers le monde, montraient une manifestation de Zoulous. Des slogans en anglais apparaissaient sur les banderoles. Eh bien, même les hommes les plus pauvres se font ainsi, « GRATUITEMENT », les hommes-sandwiches de la langue d'un système économique
    qui les asphyxie.

    L'attitude irréfléchie des masses et de la plupart des hommes politiques facilite et accélère la réalisation de l'objectif de l' « Anglo-américaine Report 1961 » qui vise à imposer insidieusement "une autre façon de voir le monde" :  « l'anglais doit devenir la langue dominante » (…). La langue maternelle sera étudiée chronologiquement la première mais ensuite l'anglais, par la vertu de son usage et de ses fonctions, deviendra la langue primordiale. Le rapport proclame que ce Centre [ainsi est nommé le groupe des cinq pays réunis par la suite au sein du réseau d'espionnage "Échelon" : États-Unis, Grande-Bretagne, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande; le reste du monde est nommé "la Périphérie" !] a le monopole de langue, de culture et d'expertise, et ne devrait pas tolérer de résistance contre le règne de l'anglais). « Si des Ministres de l'Éducation nationale, aveuglés par le nationalisme [sic] refusent... c'est le devoir du noyau des représentants anglophones de passer outre ».

    On peut remarquer, à travers ces extraits d'informations, que les années passent et que l'absence de débat permet aux adversaires d'un développement durable et équitable de refermer le piège linguistique sur cette proie qu'est pour eux le reste du monde (la "Périphérie") afin de mieux la dépecer.

    La politique linguistique qui se résume ainsi : « Les profits et le droit intégral d'expression, c'est pour nous; les efforts, les dépenses et le bafouillage, c'est pour vous ! », reçoit donc un appui aussi gigantesque qu'aveugle de ceux qui souffrent le plus de cette situation. Le rejet irréfléchi d'une langue anationale, sans lien avec quelque puissance que ce soit, conçue pour empêcher cela, a permis le renforcement de la position de la langue de l'inéquité totale.

    Entendu le 8 septembre 2002, au journal de la Radio-Télévision Belge (RTBF) sur la chaîne TV5 :

    "En Belgique, un adulte sur dix ne sait pas écrire".

    Et ceci dans le pays, économiquement de bon niveau, où se trouve l'un des principaux centres de décision de l'Union européenne, un pays où il devient pratiquement impossible d'échapper à l'anglais.

    Ainsi, à force de tout sacrifier à l'anglais, les peuples deviennent de plus en plus incapables de parler et d'écrire leur propre langue sans pour autant atteindre le niveau d'élocution de natifs anglophones, sans se reconnaître dans cette langue étrangère.

    C'est ce que l'on nomme l'aliénation.

    L'anglais et la science

    Les anglophones ont réussi, en quelques décennies, à imposer l¹anglais comme langue universelle de la science. Comment s¹y sont-ils pris ? Quelles sont les conséquences de ce coup de Trafalgar ? Voilà deux questions auxquelles répond Charles Xavier Durand - de l¹Université de technologie de Belfort - Montbéliard dans une monographie d¹une cinquantaine de pages intitulée Le français: une langue pour la science et présentée à Québec le 19 mai 2001. Je vais tenter de vous la résumer.

    Quelques considérations liminaires s¹imposent. En dépit des thèses de certains linguistes, on sait que le langage conditionne la pensée, comme on sait que chaque langue correspond à une démarche mentale particulière. En conséquence, les mondes dans lesquels vivent les sociétés sont des mondes distincts, et non le même monde étiqueté différemment. On sait encore que c¹est dans la diversité que s¹épanouit la richesse créative en favorisant la variété des perceptions de la réalité et en exploitant la multiplicité des expériences de la vie, la diversité des langues exalte le progrès. Cela fait que tout chercheur qui s¹exprime dans une langue autre que la sienne s¹expose à être en retrait de celui qui emploie sa langue maternelle~ avec toute sa finesse. Il en résulte que la standardisation linguistique est un mythe, fondé sur l¹idée de la supériorité d¹une langue, mythe qui confine à l¹hégémonie et au racisme, mythe qui cautionne et conforte le rapport de forces existant.

    Revenons à la première question. Comment s¹y sont pris les anglophones pour imposer l¹anglais au monde de la science ? D'abord, fait ignoré du grand public, ils ont pratiqué le révisionnisme scientifique. Ils sont passés maîtres dans l¹art d¹occulter ce qui ne vient pas d'eux. Ainsi ne citent-ils jamais Ernest Duchesne qui, dès 1887, a écrit une thèse sur la pénicilline, dont l¹invention est attribuée à Fleming. Ni les Français Scott de Martinville et Charles Cros qui, en 1857 pour le premier et en 1877 pour le second, ont découvert le phonographe attribué à Edison. Ni Clément Ader, père de l¹avion, écarté au profit des frères Wright (notons à ce sujet la déclaration de George Bush - le père - qui a osé dire « Je peux paraître chauvin, mais je ne pense pas que voler aurait pu être inventé ailleurs qu'aux États-Unis d¹Amérique »). Ni Lamarck, Buffon, Vanini, Maillet, Diderot, que méconnaît le British Museum of Natural History de Londres en attribuant la théorie de l¹évolution à Darwin. Ni Henri Laborit - dans le domaine de la structure du cerveau humain - effacé par Paul Mac Lean, Karl Pribam et Wilder Penfield. Sans oublier le professeur Luc Montagnier, découvreur du virus du sida, dont les travaux ont été pillés par Robert Gallo... Demain, l'histoire ne retiendra plus que ce qui aura été publié en anglais, et les scientifiques seront convaincus que rien n¹est intéressant en dehors des travaux accomplis aux États-Unis.

    Cette monopolisation des savoirs est frappante en botanique. Depuis 1988 et le congrès de Berlin, les anglophones ont éliminé le français, qui est pourtant la langue d¹origine du code, Ils en sont même à substituer aux appellations latines des appellations anglo-saxonnes : l'amanite tue-mouche n¹est déjà plus Amanita muscaria mais Fly Agaric. Et, pour éviter des dénominations qu'ils ne contrôleraient pas, ils ont inventé la notion d'enregistrement de la publication, qui leur permet de maîtriser tout ce qui est découvert - quel que soit le pays de la découverte - voire d¹invalider les brevets correspondants.

    Parallèlement, les Anglo-saxons s'accaparent la formation scientifique : les ingénieurs français doivent passer par les universités anglaises ou américaines pour donner à leurs titres une reconnaissance internationale - pourtant, les cours donnés ne sont souvent que de pâles copies de ce qu'ils ont déjà étudié. Ce n'est pas pour rien que les Anglais envoient de nombreux agents de recrutement dans l'Hexagone pour promouvoir leurs universités, drainant ainsi des milliards aux dépens des établissements non anglophones. Et, comme le dit Charles Xavier Durand : En reconnaissant explicitement ou implicitement une langue scientifique internationale, on a déchu les autres de ce rôle et redirigé les jeunes, intéressés par un complément de formation à l'étranger, vers les pays anglo-saxons, en quasi-exclusivité.

    Puis, il y a la mainmise anglophone sur l'édition scientifique: la publication d'articles est devenue l'un des objectifs prioritaires du chercheur (c'est ce qui fait son renom). Or, que constate-t-on ? Que trois pays (États-Unis d'Amérique, Royaume-Uni et Pays-Bas) détiennent plus de 71 % des revues scientifiques dotées d¹un comité de lecture (66 % il y a dix ans) ; que des géants de la science comme le Japon, la C.E.I., la France et l'Allemagne n'en ont que 15 % ; qu'une analyse fine permet d'affirmer que 8,5 % des articles viennent du Japon, lequel ne maîtrise que 2,5 % des revues, 5,2 % des articles viennent de France, laquelle n'a que 2,6 % des revues... Bien entendu, les revues américaines peuvent ainsi prospérer aux dépens de celles des autres pays et inonder la planète d¹articles rédigés en anglais : elles deviennent les dépositaires de l'essentiel de la recherche scientifique. De surcroît, leurs bénéfices sont arrondis par les chercheurs étrangers puisqu'il est fréquent que ces derniers doivent payer pour être publiés! Les crédits de la recherche française pour engraisser les revues scientifiques américaines ? Oui, c¹est fréquent.

    Mais l'essentiel est à venir ; aujourd'hui, la valeur des scientifiques est fondée sur des indices de citation : combien les chercheurs ont-ils publié d'articles sur leurs travaux ? Comme les revues américaines ont monopolisé l'édition, c'est à elles qu'on va se référer pour juger les scientifiques du monde entier. L'indice le plus utilisé est celui de l'institut de l'information scientifique des États-Unis (ISI): il ne travaille qu'à partir des articles écrits en anglais. On arrive à ce paradoxe que les chercheurs français ne sont reconnus qu'en publiant en anglais. Pire encore : comme les revues scientifiques soumettent à des comités de lecture les articles proposés, cela signifie que les savants américains qui les composent ont un droit de veto sur tout ce qui se publie. De veto et de pillage, comme cela a été le cas pour le professeur Luc Montagnier, spolié de son titre de découvreur du virus du sida.

    Nous voici parvenus au summum de l'absurdité la marginalisation de la recherche non anglophone. Maurice Allais - qui reçut le prix Nobel d'économie en 1988 - en a fait les frais lui, qui n'a publié qu'en français, n'a été récompensé que cinq ans après son élève, Gérard Debreu, lequel publia en anglais. Le monde scientifique anglo-américain se trouve donc dans la position de juge et partie et peut ainsi s'attribuer publications et prix...sans vergogne. Avec ce que cela implique sur l'économie et qu'a décrit le journaliste américain Kevin Philipps. Selon lui, les compagnies américaines fabriquant des produits à haute valeur ajoutée décrochent des contrats non parce qu'elles sont les meilleures mais parce que leurs clients les croient les meilleures. Les représentants de Thomson, d¹Airbus, de Dassault ou de l'Aérospatiale pourraient en témoigner.

    Les conséquences de ces pratiques sont patentes. L'adoption générale de l'anglais comme langue des sciences limite la recherche d'informations aux articles disponibles dans cette langue et plonge dans l'oubli les chercheurs qui écrivent dans d'autres langues. De surcroît, les chercheurs francophones qui publient en anglais ont de forts risques de passer inaperçus, à la fois parce qu'ils ne pourront pas donner tout leur talent par rapport aux chercheurs dont l'anglais est la langue maternelle, mais aussi parce qu'ils seront noyés par la profusion anglophone et par le système de sélection des revues anglophones.

    L'adoption de l'anglais par les scientifiques français contribue au recul de la langue française et de son enseignement, parce que les scientifiques non francophones n'ont plus besoin - même en France - de maîtriser notre langue, mais aussi parce que les scientifiques francophones étrangers s¹interrogent sur le bien-fondé de l'apprentissage approfondi d'une langue qui ne croit plus à sa valeur.

    Enfin, et c'est sans doute le plus important, l'adoption de l'anglais par les scientifiques français annihile l'avantage concurrentiel de la recherche française et, par contamination, celui de l'économie française. Écoutez ce professeur réputé d¹une université des États-Unis d¹Amérique, membre de comités de lecture de revues américaines « Nous recevons les articles en première exclusivité, antérieurement à toute publication, Ils nous arrivent sur un plateau d'argent, écrits dans notre langue, sans que nous demandions quoi que ce soit à quiconque. Comment voulez-vous que nous nous empêchions d'en exploiter les meilleures idées ? (...) Il est arrivé à certains de mes collègues de refuser la publication d'un article lorsqu'ils voulaient pirater son contenu de façon à s'attribuer l'antériorité d'une idée qui les intéressait particulièrement. Et puis, comment ne pas évoquer à nouveau l'affaire Montagnier - Gallo ? Si, au lieu de communiquer ses travaux sur le virus du sida à la revue américaine Science en 1983 - et les mettre ainsi entre les mains de Robert Gallo, notateur de Science - Luc Montagnier les avait publiés en français, l'antériorité de sa découverte n'aurait pas été contestée, l'institut Pasteur n'aurait eu aucun mal à prouver l'utilisation illégale par l'équipe de Gallo de ses souches virales...et toucherait aujourd'hui l'ntégralité des bénéfices des brevets que la découverte du virus a permis de déposer, sans qu'ils aient été grevés de lourds frais de justice...

    Que faire ? Comment réagir ? En 1996, nous avions déjà, au C.L.E.C., des idées bien arrêtées sur le sujet, que nous exprimions à nos autorités de tutelle, comme vous le verrez dans la rubrique Ainsi va la langue du présent Dévorant. Au demeurant, les Japonais commencent à comprendre là, les chercheurs qui reçoivent des deniers publics doivent maintenant publier en priorité leurs travaux en japonais, dans les revues publiées au Japon. Du coup, le milieu scientifique anglophone s'abonne aux revues japonaises et en fait traduire les articles, souvent par des traducteurs japonais. On notera, sans ironie, que les articles refusés par les revues japonaises sont généralement traduits en anglais et soumis par leurs auteurs aux revues américaines ou européennes. C¹est tout bénéfice pour le pays du Soleil levant !

                                                                                                                    Myriam Hadoux

     

    En France

    En France, la langue pratiquée est le français, jusqu'à preuve du contraire. Pour combien de temps ?

    En effet, lentement mais sûrement, l'anglais gagne du terrain. Nous assistons à la montée du

    « Franglais ! »

     Il est naturel qu'une langue emprunte aux autres langues. Mais à ce point et à partir d'une seule source, ce n'est plus de l'emprunt : c'est une invasion. La plupart des langues du monde sont victimes de ce raz-de marée de termes anglo-américains.

     

    Parlez-vous anglosnob ? Liste de mots franglais.

     L'article ci-dessous est un exemple frappant de la bêtise ! Selon une prof d'anglais : « Si l'on pouvait apprendre les langues dès la naissance, ce serait génial ! »


     Pour faire bonne mesure, le ministre de l'éducation Luc Chatel y va de son idéologie et réinvente l'apprentissage de l'anglais dès 3 ans !


    Et ce dernier article où il est question d'un réseau national «  La Mini School ».

    A noter dans cette article : « Plus l'enfant est jeune, plus il s'imprègne de façon naturelle des automatismes d'une langue » Çà fait peur, car c'est exactement la même chose avec d'autres doctrines, telles que la religion.

    A 3 ou 4 ans, l'enfant n'a pas son libre arbitre. Il est directement influencé par des idéologies extérieures venant des adultes. Plus tard, l'enfant risque d'avoir un blocage justement parce qu'il aurait peut-être souhaité apprendre une autre langue, plutôt que celle imposée par son entourage.

    Donner un enseignement « Dirigé et orienté » à un tout jeune enfant est malsain, voir dandereux. Ce n'est pas cela l'éducation d'un enfant. Il doit d'abord assimiler les fondamentaux jusqu'à la fin du CE1. Si les langues vivantes sont abordées en CE1, un éventail de langues doit être proposé au sein de l'établissement scolaire. En aucun cas une langue ne devrait être imposée arbitrairement, comme c'est le cas actuellement pour l'anglais. Et surtout pas à 4 ou 5 ans.

    L'apprentissage d'une langue autre que celle de son pays d'origine doit être librement consentie. Au nom de la liberté du savoir, de la culture, de la liberté tout simplement et de la richesse des langues.

     


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