• Nettoyage ethnique

     La bataille perdue des gens du voyage ou nettoyage ethnique ordinaire

     Dale Farm «  Mais où va-t-on atterrir ? Sur le Parking d'un super marché ? » :

    assise sur un canapé à l'entrée de Dale Farm, plus gros campement « Illégal » du Royaume-Uni, Mary Slatter fume cigarette sur cigarette en regardant la police déloger des gens. Quand les forces de l'ordre ont pénétré sur le site hier aux premières heures de la matinée, suivies par des huissiers et des pelleteuses, elles ont été accueillis par une volée de projectiles jetés par des militants venus prêter main-forte aux habitants. Des échauffourées ont éclaté, retransmises par les chaînes d'information en direct. En voyant les policiers arriver, des femmes sont rentrées en courant dans leur caravane, éclatant en sanglots. Janet Thomas fulmine ; « Ils avaient transformé une décharge en ville. Où ces pauvres gens vont-ils aller ? » « C'est honteux ! », s'emporte cette femme de 57 ans, qui travaille dans le service hospitalier, critiquant l'attitude de la police. « Je n'arrive pas à croire que des choses comme ça se passent dans notre pays. C'est du nettoyage ethnique ». Mary O'brien, la soixantaine, regarde les policiers, l'air perdu. « Je vais dormir ici. Je suis dans mon droit » dit-elle.  

     

      Grande-Bretagne: échauffourées lors de l'évacuation d'un vaste campement "illégal"

    (AFP) – 19 oct. 2011

    DALE FARM — Des échauffourées ont éclaté mercredi matin entre la police et des occupants du plus grand campement "illégal" du Royaume-Uni, à une quarantaine de kilomètres de Londres, quand les forces de l'ordre ont pénétré sur le site pour procéder à son évacuation.

    Une cinquantaine de policiers, des huissiers et des pelleteuses ont pris position aux premières heures de la matinée autour du camp de Dale Farm. Ils ont pénétré peu avant 07H00 locales (06H00 GMT) sur le site où résident quelque 200 membres de la communauté du voyage, suivis par de nombreux journalistes, caméras de télévisions et photographes de presse.

    Des militants, le visage souvent dissimulé sous un foulard, ont dressé des barricades pour tenter d'empêcher les forces de l'ordre d'entrer, lançant des projectiles, notamment des briques, dans leur direction. Certains ont mis le feu à des caravanes. Des échauffourées avec les forces de l'ordre ont rapidement éclaté.

    Selon la police locale, qui dit avoir essayé de négocier avec les manifestants pour qu'ils quittent le site pacifiquement, une personne a été arrêtée et les forces de l'ordre ont utilisé un Taser, un pistolet à décharge électrique, contre deux manifestants.

    Les forces de l'ordre sont rentrées sur le site en détruisant une clôture à l'arrière du camp, tandis que des policiers discutaient avec des occupants devant l'entrée principale "pour détourner l'attention", aux dires de certains habitants.

    L'électricité a été coupée sur le terrain, privant des personnes âgées d'équipements médicaux très importants, ont affirmé des résidents.

    En voyant les forces de l'ordre arriver, des femmes sont rentrées en courant dans leur caravanes, éclatant en sanglots.

    "Le souvenir de Dale Farm pèsera pendant des générations sur le pays. On nous chasse des seules maisons que nous ayons sur cette terre", a lancé Kathleen McCarthy, une habitante.

    Les résidents, soutenus par des militants, avaient bouclé le site dans la nuit, en prévision de cette intervention de la police, tous les recours juridiques ayant été épuisés.

    Les autorités locales avaient averti que le temps des négociations était terminé.

    Environ 200 personnes, représentants de la très ancienne communauté de gens du voyage d'Irlande, vivent actuellement sur ce terrain de 2,4 hectares près de Basildon, une ville nouvelle à l'est de Londres.

    Les habitants, qui furent un temps jusqu'à 400 sur le site, ont tenté par tous les moyens d'empêcher leur éviction, mais la justice leur a refusé lundi un ultime appel.

    Ils font valoir qu'ils sont propriétaires des terrains, mais la municipalité affirme que leurs caravanes et leurs bungalows ont été installés sur une zone verte protégée et non constructible. Elle leur a proposé des logements sociaux en dur, mais la plupart les ont refusés, fidèles à leur mode de vie communautaire en caravanes.

    Mi-septembre, ils avaient réussi à empêcher in extremis une première tentative d'expulsion, obtenant un sursis de la justice, alors que les huissiers et la police avaient déjà pris position autour du camp.

    Les résidents de Dale Farm ont reçu le soutien de personnalités, dont l'actrice britannique Vanessa Redgrave.

     


    Autres détails ici :

    http://blogues.cyberpresse.ca/paquin/2011/10/20/eviction-brutale-des-campeurs-de-dale-farm/

     

     


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