•  Macron et la chasse

    Venant de l’individu, ce n’est pas une surprise. Et dire que les français ont voté pour lui. Là, nous pouvons l’associer à un autre président, vous savez celui qui adore les armes. Sans oublier le dirigeant espagnol qui tuait les éléphants.

    Il paraît que la majorité des français est hostile à la chasse. Nous pouvons en douter.

    Ça me rappelle ce jour ou j’ai dû chasser les chasseurs chassant à moins de 50 mètres de notre habitation. Vivre à la campagne est parfois dangereux !

    Avec l’appui du président pour les chasseurs, nous risquons le pire.

    Gaulois.

    Emmanuel Macron couvre les chasseurs de cadeaux

     5 mai 2018 / Maxime Louis 

    https://reporterre.net/Emmanuel-Macron-couvre-les-chasseurs-de-cadeaux

    Le chef de l’État choye les chasseurs et satisfait leurs demandes. Cela menace la sécurité des campagnes et dégrade la biodiversité, estime l’auteur de cette tribune

     

    Maxime Louis est juriste, ancien candidat du Parti animaliste aux élections législatives 2017 à Metz, adhérent du Parti animaliste et de l’Association de protection des animaux sauvages (Aspas). Il gère la page Facebook « Animaliste Moselle » et s’investit localement pour défendre la cause animale.

     

     

    Ces derniers mois, le monde de la chasse s’est abreuvé des faveurs du gouvernement. Son excellente relation avec l’exécutif s’en est trouvée confortée.

    D’abord, par un arrêté du 2 janvier 2018, les chasseurs sont désormais autorisés à utiliser « un modérateur de son », ou silencieux, pour leurs armes à feu. Cette mesure scandaleuse va accroître le sentiment d’insécurité des Français (71 % des personnes interrogées, selon un sondage Ifop de 2017), fondé sur de réels dangers. Rappelons que 150 accidents ont été comptabilisés pendant la saison 2017-2018, dont douze mortels parmi lesquels deux mineurs et trois non-chasseurs.

    Par ailleurs, le site web Chasse passion a qualifié d’« immense victoire pour la chasse française » la rencontre du 15 février 2018 entre la Fédération nationale des chasseurs (FNC), représentée par Willy Schraen, et Emmanuel Macron. Le président de la République a annoncé la division par deux en juin 2018 du prix du permis national de chasse — soit désormais 200 euros —, la réouverture des chasses présidentielles, la possibilité de chasser sur tout le territoire national et une dérogation qui autorise la chasse aux oies cendrées jusqu’au 28 février 2019 (au lieu du 1er février, comme l’impose la réglementation européenne).

     Des Français dans leur immense majorité hostiles à la chasse

    Ces pistes de réforme inspirées par les chasseurs dans leur intérêt exclusif ne sont en aucun cas soutenues par les Français. En effet, selon un sondage Ifop de 2016, 91 % des personnes interrogées désirent ardemment une réforme de la chasse. D’après un autre sondage Ifop de 2017, 81 % d’entre eux souhaitent l’interdiction de la chasse le dimanche et 79 % la réduction des périodes de chasse.

    La sécurité des citoyens devrait être la priorité de l’action publique. L’État a en effet un devoir constitutionnel d’assurer la sécurité de ses ressortissants. L’article 2 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 est sans appel : « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression. » L’article L111-1 du Code de la sécurité intérieure dispose en ces termes que « la sécurité est un droit fondamental et l’une des conditions de l’exercice des libertés individuelles et collectives. L’État a le devoir d’assurer la sécurité en veillant, sur l’ensemble du territoire de la République, (…) à la protection des personnes et des biens ». Enfin, l’article 5 de la Convention européenne des droits de l’homme souligne que « toute personne a droit à la liberté et à la sûreté ». Mais où se trouvent la sécurité et l’intérêt général lorsque les aspirations des Français sont bafouées pour la satisfaction d’une minorité ?

    Si l’on en croit les mots du chef de l’État, les chasseurs sont les garants de la biodiversité terrestre. La classe politique ne tarit pas d’éloges à leur sujet et valorise leur rôle par les textes juridiques. L’article L420-1 du Code de l’environnement en dit long sur cet état d’esprit : « Par leurs actions de gestion et de régulation des espèces dont la chasse est autorisée ainsi que par leurs réalisations en faveur des biotopes, les chasseurs contribuent à la gestion équilibrée des écosystèmes. »

    Gestion de la biodiversité ? Un tiers des animaux chassés sont issus d’élevage…

    Mais en quoi les chasseurs seraient-ils « les garants de la biodiversité » sachant qu’un tiers des animaux chassés proviennent d’élevage ? Comme l’a rappelé le naturaliste Pierre Rigaux, il existe en France des milliers d’enclos privés (régis par le très léger article L424-3 du Code de l’environnement) qui permettent aux chasseurs de venir tuer toute l’année les animaux de leur choix contre rémunération, sans aucun contrôle externe. Il est difficile de comprendre en quoi tuer des animaux derrière des enclos contribue à « la gestion équilibrée des écosystèmes ».

    De plus, le chef de l’État a renouvelé son soutien aux chasses traditionnelles que sont, parmi d’autres, la vénerie sous terre (40.000 pratiquants selon l’Association pour la protection des animaux sauvages — Aspas) et la chasse à courre (10.000 pratiquants selon l’Aspas) dont le nombre d’équipages ne cesse d’augmenter. Pourtant, selon un sondage Ifop de 2017, 84 % des personnes interrogées demandent l’interdiction de la chasse à courre, interdiction déjà en vigueur dans de nombreux pays (Allemagne, Belgique, Écosse…) en raison de sa cruauté. Le député Bastien Lachaud a déposé en janvier 2018 une proposition de loi visant à l’interdire ; elle semble avoir peu de chance d’être retenue.

    Rajoutons à cela le droit de détruire des millions d’animaux qualifiés de « nuisibles » (renards, belettes, martres…) dont la liste est établie selon l’article R427-6 du Code de l’environnement, par le ministre compétent, après l’avis du très partial Conseil national de la chasse et de la faune sauvage dirigé par… les chasseurs ! Lorsque la saison de chasse est terminée, ils peuvent donc s’adonner au massacre des « nuisibles ».

    Des chasseurs qui veulent « écarter les dérives animalistes et antispécistes »

    Mais cela n’est jamais assez pour les chasseurs. Dans leur cahier de doléances qui regroupe trente propositions, ils exigent de pouvoir chasser les espèces protégées, d’éradiquer le loup et d’« écarter les dérives animalistes et antispécistes ».

    Le chasseur se présente comme le régulateur d’une faune sauvage qui doit être domptée par le feu des armes et les pièges. Tout opposant à la chasse est discrédité et qualifié de dangereux extrémiste. Pourtant, n’est-ce pas le chasseur qui, selon le philosophe et auteur de L’Utopie (1516), Thomas More, « cherche dans le sang et le meurtre une stérile jouissance. Les Utopiens pensent en outre que cet amour de la mort, même de la mort des bêtes, est le penchant d’une âme féroce, qui ne tardera pas à le devenir, à force de se repaître de ce plaisir barbare » ?

    Le but des chasseurs demeure sans appel : tuer toujours plus d’animaux, plus longtemps, plus facilement. Renforcés par la bénédiction du président, forts d’un groupe parlementaire de 106 députés et de 67 sénateurs, protégés par la loi et ménagés par la justice, ils continueront à massacrer chaque année, par amour pour la nature, 31 millions d’animaux sauvages.

    Willy Schraen affirmait que « retirer la chasse, c’est faire mourir à petit feu la nature ». Erreur, Monsieur Schraen, c’est le feu de vos armes qui tue la nature. Sachez que si Emmanuel Macron était cohérent avec ses propos tenus lors de l’assemblée générale de la FNC en 2017 — « Défendons notre biodiversité, la biodiversité européenne et mondiale avec des règles adaptées et beaucoup plus de pragmatisme » —, il commencerait par faire interdire la chasse.

     

     

     

     

     


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  • Loi sur le secret d'affaires

    Le gouvernement actuel est prêt à tout pour satisfaire son pouvoir. Plus rien ne l'arrête.

    Si cette loi est adoptée, s'en est fini de toute information des citoyens.  

    C'est la porte grande ouverte à une dictature déjà en marche ! 

    Nous serons transformés, formatés, robotisés au gré des multinationales.  

     L'appel de Elise Lucet est relayé par Pollinis :

    Chère amie, cher ami,

    Je vous transmets cette vidéo d'alerte de la journaliste Élise Lucet à propos de la Loi Secret d'affaires contre laquelle nous nous battons ensemble et qui va être examinée par les parlementaires dans les jours qui viennent.

    Le combat de cette éminente journaliste pour la liberté de la presse rejoint le notre : ne pas laisser les lobbies nous imposer leur loi du silence, aux journalistes et à leurs sources, mais aussi aux associations comme la nôtre, aux chercheurs, aux scientifiques... Car cette loi liberticide permettrait de passer sous silence toutes les pratiques des firmes et les données sur les produits qu'elles commercialisent, notamment les pesticides.

    Je vous laisse regarder le message qu'elle vous adresse, et j'espère que vous pourrez le diffuser autour de vous très rapidement : avec une mobilisation massive, nous pouvons faire amender cette proposition de loi et sauver le droit à l'information des citoyens !

    https://info.pollinis.org/secrets-daffaires-appel-urgent-elise-lucet/

    Bien cordialement,

    Nicolas Laarman

    Délégué général de POLLINIS


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  • Ces bras cassés qui nous gouvernent 

    Ce document s'adresse à tous ceux qui font avancer les choses aussi à ceux qui disent " que voulez-vous qu'on fasse ? "


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  • Violence d'état

    Ou la force aveugle en marche

    Ce qui se passe actuellement à Notre-Dame-des-Landes est digne d'une dictature. Le pouvoir actuel, dans l'incapacité de justifier la construction de l'aéroport, et pour cause, prend sa revanche sur les occupants de la ZAD. Un déchaînement de violence sans pareil contre des individus qui n'ont qu'un seul but, vivre près de la nature. Les médias, comme toujours à la botte, décrivent des scènes de violence exactement comme un gamin jouant avec une console de jeux ! Mais là, ce n'est plus un jeux !

    Les Zadistes sont considérés comme des occupants illégaux, sans le moindre discernement sur le fond. Quand bien même les terres ne leur appartiennent pas, au moins ils la cultivent et ne demandent rien en échange, sinon de pouvoir exploiter la terre autrement plus utilement que d'y voir des pistes aéroportuaires, destructrices de l'environnement. Seulement voilà, les Zadistes sont montrés du doigt comme des voyous profiteurs, qui ne paieront pas d'impôts. Ce qui reste à démontrer, n'en déplaise aux nantis endoctrinés par l'état policier et les multinationales dans un système marchand et à des années-lumière de l'écologie.

    Détruire des habitations comme le fait actuellement la police est le pire du pire. La plupart de ces personnes ont sué à construire ce qui leur permettait de s'abriter, de cultiver, bref de vivre. Le gouvernement est prompte à contrecarrer ce qui le dérange, ce qui dérange ses propres intérêts, alors qu'il aurait mieux à faire en d'autres circonstances.

     

    Notre-Dame-des-Landes est un incroyable gâchis, à la fois social, écologique et pécuniaire dont le contribuable fera les frais. 

    Gaulois.

    Un texte éclairant de Pierre Dardot et Christian Laval :

     

     

     

     

     

         


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    Le temps des cathédrales

     

    Ou la séparation de l’église et de l’état a fait long feu

    D’aucun diront qu’il ne faut pas confondre patrimoine et religion. Pourtant, à y regarder de plus près, philosophiquement s’entend, la cathédrale de Chartres bat les records en terme de religion. N’est-elle pas « baptisée » Notre dame des armées. Quelle horreur !

    http://notredamedesarmees.com/Pelerinage-de-Chartres

    Soit je n’ai rien compris, soit le catholicisme est une grande armée, au service de celui qu’ils appellent dieu. C’est sans doute vrai, car il suffit de remonter le temps pour constater les ravages de l’église par les envoyés des papes. Aujourd’hui, les choses n’ont guère changé, puisque la plupart des conflits actuels sont intimement liés à la religion.

    La lecture de cet article de l’Écho Républicain me donne la nausée ! Sous le seul prétexte de la présence de ce monument, symbole du pouvoir religieux, il n’est pas permis de construire sans observer des règles toutes plus absurdes les unes que les autres. Bientôt, les églises et les cathédrales devront être dégagées de toute construction à des lieux alentours. Comme par exemple les éoliennes.

    Le patrimoine a bon dos. N’en déplaise aux décideurs politiques, comme par exemple celui qui règne en maître absolu à Chartres et qui n’est pas l’envoyé du pape ! Ce ne sont pas les sauvegardes et protections des monuments qui nourrissent les populations, que ce soit sur le plan matériel ou philosophique. Avec la bénédiction des représentants de l’état et de l’UNESCO, imposer de telles règles, comme il est dit dans l’article, c’est comme imposer une religion, ici sans aucun doute la plus dangereuse.

    C’est pourtant bien connu, toute religion est l’opium des peuples, sournoisement entretenu par ceux qui gouvernent pour en tirer profit.

    Gaulois.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    Quand la police refuse l’accouchement à une femme… migrante

    Ou la police dans ses basses œuvres

    Lamentable ! La police de Vichy n'aurait pas fait pire, il y a bientôt 80 ans ! Ces douaniers sont des incapables, ou plutôt capables du pire. Ils traitent les migrants plus mal encore que des bêtes, au risque, ici de mettre en danger la vie de cette femme et de son bébé.

    Il faut le rappeler sans cesse, la France est le pays des droits de l'homme. Les douaniers s'en moquent éperdument. Honte à la France !  

    Gaulois.

     13 mars 2018 / Benoit Ducos 

     https://reporterre.net/Quand-la-police-refuse-l-accouchement-a-une-femme-migrante

     

     Dans les Alpes, les réfugiés arrivant d’Italie bravent le froid et la neige. L’auteur de cette tribune raconte sa maraude de la soirée de samedi dernier. Venant en aide à une famille de migrants, il a vu sa voiture immobilisée par les douanes alors que la mère était sur le point d’accoucher.

    Benoit Ducos se présente comme « un maraudeur en infraction ». Chaque soir depuis le début de l’hiver, des maraudes se déroulent aux cols de Montgenèvre et de l’Échelle (elles sont à l’arrêt pour ce dernier col, les conditions de passage étant trop dangereuses), à la frontière italienne. Elles sont effectuées par des bénévoles des associations Tous migrants et Refuges solidaires, à Briançon. Selon l’état de santé des migrants qu’ils croisent, les bénévoles les accompagnent à Briançon où ils sont hébergés quelques jours avant de reprendre leur voyage.

     


     

     Samedi 10 mars 2018, Montgenèvre (Hautes-Alpes), aux alentours de 21 h.

    Une maraude ordinaire comme il s’en passe tous les jours depuis le début de l’hiver. Au pied de l’obélisque Napoléon de Montgenèvre, une famille de réfugiés marche dans le froid. La mère est enceinte. Elle est accompagnée de son mari et de ses deux enfants (2 et 4 ans). Ils viennent tout juste de traverser la frontière, les valises dans une main, les enfants dans l’autre, à travers la tempête. Nous sommes deux maraudeurs à les trouver, à les trouver là, désemparés, frigorifiés. La mère est complètement sous le choc, épuisée, elle ne peut plus mettre un pied devant l’autre. Nos thermos de thé chaud et nos couvertures ne suffisent en rien à faire face à la situation de détresse dans laquelle ils se trouvent. En discutant, on apprend que la maman est enceinte de 8 mois et demi. C’est l’alarme, je décide de prendre notre véhicule pour l’emmener au plus vite à l’hôpital. Dans la voiture, tout se déclenche. À notre arrivée au niveau de la Vachette (à 4 km de Briançon), elle se tord dans tous les sens sur le siège avant. Les contractions sont bien là… c’est l’urgence. J’accélère à toute berzingue. C’est la panique à bord. Lancé à 90 km/h, j’arrive à l’entrée de Briançon… et là, barrage de douane.

    Il est 22 h. « Bon sang, c’est pas possible, merde, les flics ! » Herse au milieu de la route, ils sont une dizaine à nous arrêter. Commence alors un long contrôle de police. « Qu’est ce que vous faites là ? Qui sont les gens dans la voiture ? Présentez-nous vos papiers ? Où est-ce que vous avez trouvé ces migrants ? Vous savez qu’ils sont en situation irrégulière !? Vous êtes en infraction !!! »… Un truc devenu habituel dans le Briançonnais. Je les presse de me laisser l’emmener à l’hôpital dans l’urgence la plus totale. Refus ! Une douanière me lance tout d’abord : « Comment vous savez qu’elle est enceinte de 8 mois et demi ? » Puis, elle me stipule que je n’ai jamais accouché, et que par conséquent je suis incapable de juger de l’urgence ou non de la situation. Cela m’exaspère, je lui rétorque que je suis pisteur secouriste et que je suis à même d’évaluer une situation d’urgence. Rien à faire, la voiture ne redécollera pas. Ils finissent par appeler les pompiers. Ces derniers mettent plus d’une heure à arriver. On est à 500 mètres de l’hôpital. La maman continue de se tordre sur le siège passager, les enfants pleurent sur la banquette arrière. J’en peux plus. Une situation absurde de plus.

    Dans la nuit, la famille est à nouveau réunie

    Il est 23 h passés, les pompiers sont là… ils emmènent après plus d’une heure de supplice la maman à l’hosto. Les enfants, le père et moi-même sommes conduits au poste de police de Briançon à quelques centaines de mètres de là. Fouille du véhicule, de mes affaires personnelles, contrôle de mon identité, questions diverses et variées, on me remet une convocation pour mercredi prochain à la Police aux frontières (PAF) de Montgenèvre. C’est à ce moment qu’on m’explique que les douaniers étaient là pour arrêter des passeurs. Le père et les deux petits sont quant à eux expulsés vers l’Italie [1]. Pendant ce temps-là, le premier bébé des maraudes vient de naître à Briançon. C’est un petit garçon, né par césarienne. Il est séparé de son père et de ses frères ; l’hôpital somme la PAF de les faire revenir pour être aux côtés de la maman. Les flics finissent par obtempérer. Dans la nuit, la famille est à nouveau réunie.

    La capacité des douaniers à évaluer une situation de détresse nous laisse perplexes et confirme l’incapacité de l’État à comprendre le drame qui se trame à nos maudites frontières. Quant à nous, cela nous renforce dans la légitimité et la nécessité de continuer à marauder… toutes les nuits.

    Le col de l’Échelle mi-décembre 2017.

     

    Rendez-vous est donné mercredi 14 mars, à 9 h, devant les locaux de la Police aux frontières de Montgenèvre pour soutenir Benoit Ducos lors de sa convocation.

     


     

    COMPLÉMENT D’INFO

     La « cordée solidaire », mi-décembre 2017.

    Écouter le reportage radio de Pierre Isnard-Dupuy « À Névache, “cordée solidaire” avec les migrants ». Organisée mi-décembre 2017, cette « cordée solidaire » avait pour objectif d’alerter sur les risques que prennent les migrants en franchissant la frontière alpine.

     

     

     

     

     


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    La saison des docteurs Folamour du nucléaire est ouverte

     Un document intéressant, d'un point de vue du laxisme de l'après catastrophe. Fukushima, c'est du pareil au même que Tchernobyl. On ne fait rien, sinon ce serait reconnaître la dangerosité du nucléaire. L'industrie passe avant les populations sacrifiées. Pire, il est conseillé aux populations de revenir vivre dans leurs régions contaminées. Les acteurs de ces horribles mascarades sont des criminels patentés. 

    Bonne lecture.

    Gaulois.

    Février 2018 / Libération / les blogs 

     Cécile Asanuma-Brice

    http://japosphere.blogs.liberation.fr/2018/02/20/fukushima-quand-communication-et-populisme-prennent-le-dessus-sur-la-prevention-des-risques/

     

     

     Personnage aux allures de mascotte installée dans la gare de Fukushima après la catastrophe, nommé Kibitan, en référence au Kibitaki, oiseau Ficedula narcissina, espèce commune dans la région du Tohoku. Ici en tenue Saint-Valentin... Photo 

     

    Alors que démagogie et nationalisme prennent le pas sur la prévention des risques, c'est autour du 11 mars que chaque année, depuis l'accident nucléaire de 2011, une série de conférences destinées à prôner un retour à la vie normale en zone contaminée sont organisées. A défaut de sauver les populations qui en sont victimes, sauver l'industrie nucléaire est désormais le combat de quelques uns, dont le rôle est de faire porter la responsabilité de la gestion des conséquences des aléas de l'atome sur les populations qui les subissent. Un jeu de rôle pas comme les autres.

     
    11 mars 2011, un séisme de magnitude 9 survient au large des côtes du Tohoku, région nord est du Japon, entraînant la formation d’un tsunami de plusieurs dizaines de mètres et l’explosion de la centrale nucléaire de Fukushima dai 1. Ce désastre naturel à l’origine du désastre humain, pourtant annoncé depuis des décennies, n’avait pas empêché de construire deux centrales nucléaires sur une faille sismique que l’on savait active : la plaque du Pacifique avance chaque année sous la plaque Eurasienne sur laquelle se trouve l’île du Honshu, île principale de l’archipel nippon. Au regard des dégâts engendrés, non par le seul Tsunami, mais également par l’explosion de la centrale, on aurait pu s’attendre à quelques états d’âme de la part des autorités nucléaires internationales. La remise en cause d’une telle industrie aurait été amplement justifiée. Mais sagesse et raison n’étant pas au nombre des fleurons du monde industriel il n’en a rien été, bien au contraire. C’est ainsi que depuis sept années, les autorités nationales et internationales de gestion du nucléaire développent une propagande active multipliant les conférences auprès des Japonais. Celle-ci vise à les convaincre d’abandonner leur peur et d’accepter enfin d’apprendre à gérer leur vie dans un environnement contaminé.

    Les acteurs de l’endormissement

    Le 29 janvier dernier, en fin d’après-midi, au siège du journal
    Mainichi [1] <http://japosphere.blogs.liberation.fr/2018/02/20/fukushima-quand-communication-et-populisme-prennent-le-dessus-sur-la-prevention-des-risques/#_ftn1> , s’est déroulée l’une de ces conférences, la première d’une longue série dont le pic se situe de fin janvier à fin avril. Y sont invitées des personnalités connues pour leur position engagée dans la poursuite du nucléaire, comme le professeur Hayano Ryugo, nationaliste assumé, spécialisé en physique expérimentale à l’université de Tôkyô [2] <http://japosphere.blogs.liberation.fr/2018/02/20/fukushima-quand-communication-et-populisme-prennent-le-dessus-sur-la-prevention-des-risques/#_ftn2> ou Kainuma Hiroshi, sociologue à l’université de Ritsumeikan (Kyôto). L’un et l’autre sont acteurs du programme ETHOS [3] <http://japosphere.blogs.liberation.fr/2018/02/20/fukushima-quand-communication-et-populisme-prennent-le-dessus-sur-la-prevention-des-risques/#_ftn3> , initiative visant à apprendre aux habitants à gérer leur vie dans les territoires contaminés. Ce programme est soutenu par la Commission Internationale de Protection Radiologique (CIPR), l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), l’Université médicale de Fukushima et la Fondation d’extrême droite Sasakawa. Hayano Ryugo et Kainuma Hiroshi proposent diverses activités au cours de l’année, dont la visite de la centrale nucléaire de Fukushima par des lycéens de la région [4] <http://japosphere.blogs.liberation.fr/2018/02/20/fukushima-quand-communication-et-populisme-prennent-le-dessus-sur-la-prevention-des-risques/#_ftn4> . Ils les emmènent en bus sur les lieux hautement contaminés afin de leur prouver qu’ils sont bel et bien en vie à leur retour, partant du postulat que la populace mal éduquée prétendrait à une mort subite au passage dans les zones radioactives. Ils confient le rôle d’ « éducateur » à ces jeunes recrues, désormais en charge de s’ouvrir auprès de leurs semblables et de témoigner de ce qu’ils ont vu. Ces jeunes âmes enrôlées malgré elles, auront pour rôle de calmer les tensions autour d’elles et ainsi permettre l’encouragement au retour des habitants à vivre dans l’ancienne zone d’évacuation.



    Conférence du 29 janvier 2018, au siège du journal « Mainichi », à l’occasion de la sortie de l’ouvrage : « 
    Repenser « la discrimination à Fukushima » pour être heureux. Photo : ©CécileBrice -

    Mais où est donc passé notre bonheur ?

    Accompagné de quelques témoins invités à évoquer le réconfort dans l’inconfort, et à prononcer des discours relevant plus de la méthode Coué que de la démarche scientifique, le binôme Hayano-Kainuma s’affiche, animant conférence sur conférence au programme des deux mois à venir. Dans ces séminaires, le principal procédé utilisé pour expliquer au public qu’il est responsable de la perte de son bonheur et innocenter les responsables de l’accident nucléaire, consiste en un retournement sémantique audacieux. Celui-ci a pour but d’imputer la responsabilité tant des maladies engendrées par la radioactivité et le désarroi lié à l’évacuation, non à l’explosion de la centrale, mais aux victimes elles-mêmes. Ainsi seraient coupables de la détresse régnante tous ceux qui, par leurs « angoisses exacerbées », répandraient un sentiment d’instabilité autour d’eux, voir dégageraient un climat à l’origine de leur propre stigmatisation puisque s’avouant contaminés...
    Nous partageons avec vous quelques « perles » parmi les divers messages diffusés :
    - la question des masques et autres signes extérieurs de protection pouvant engendrer la peur ou l’inquiétude des personnes avoisinantes qui, elles, ne porteraient pas de vêtements de protection, seraient à éviter.

    - Les voyages dans d’autres départements organisés par certaines associations pour la réhabilitation sanitaire des enfants afin de leur permettre des promenades libres en montagne ou en forêt, ce qui est impossible dans les régions touchées par la contamination à Fukushima, eux aussi, seraient à conjurer car présupposant un environnement initial contaminé.

    - le fait qu’il faudrait cesser les enquêtes sanitaires concernant le dépistage des cancers de la thyroïde trop coûteuses. Faisant fi des études épidémiologiques sur la question, les intervenants s’aventurent à dénoncer la terminologie de « cancer », cette maladie n’étant, selon eux, pas si mortelle. Cette appellation de « cancer » génèrerait inutilement la crainte des habitants, augmentant d’autant leur stress.

    Il s’agit donc de brandir la menace de ce qui pourrait advenir avec des « si » (si l’on fait une erreur en opérant d’un cancer de la thyroïde, vous pourriez avoir les cordes vocales coupées), contre une peur, dans les faits justifiée, de ce qui est déjà présent : la contamination.
    Afin d’éviter toute discussion avec l’assemblée des auditeurs présents (une soixantaine), les deux heures de présentation se terminent sans échange de questions-réponses avec la salle. L’affaire est donc close et les accusateurs accusés..


    Conférence du 29 janvier 2018 intitulée :
    « Pour dépasser les divergences et stigmatisations engendrées par l’accident nucléaire ». Traduction du texte affiché : « On ne connaît pas la mortalité (du cancer de la thyroïde). On opère ceux que l’on trouve. Mais il arrive qu’en faisant l’opération on touche les cordes vocales et que la voix ne sorte plus, ou encore que l’on blesse la thyroïde et que les hormones ne soient plus diffusées. » Transcription des paroles de Kodama Kazuya (professeur en biologie moléculaire). Photo©CécileBrice -

    La solution promulguée afin de résister à ce qu’ils désignent comme « rumeurs malsaines » véhiculées par les personnes pensant que la vie dans les territoires contaminées ne pourrait être saine (une drôle d’idée !), est un retour à la normale dans les villes contaminées. Les communes principalement visées sont celles de l’ancienne zone d’évacuation qui rouvrent une à une à l’habitat, malgré des taux de contamination encore très élevés.[5] <http://japosphere.blogs.liberation.fr/2018/02/20/fukushima-quand-communication-et-populisme-prennent-le-dessus-sur-la-prevention-des-risques/#_ftn5> Cette réouverture de la zone se fait de façon autoritaire puisque la sortie des communes de la zone d’évacuation engendre la coupure systématique des aides financières aux anciens résidents aujourd’hui réfugiés.

    Les motivations de la propagande au retour

    Cette volonté de revenir à une vie normale en zone contaminée est motivée par le coût jugé exorbitant de l’évacuation des populations dans le calcul des risques et des assurances couvrant les aléas des centrales nucléaires [6] <http://japosphere.blogs.liberation.fr/2018/02/20/fukushima-quand-communication-et-populisme-prennent-le-dessus-sur-la-prevention-des-risques/#_ftn6> . Avec pour conséquence une augmentation du coût de l’exploitation des centrales. Il faudrait donc limiter l’évacuation des populations en cas d’accident, leurs apprendre à assurer la décontamination elle-même, ainsi qu’ à vivre en territoire contaminé. En somme, l’élaboration d’une telle stratégie a pour but de rassurer les habitants afin de les former à la gestion des dégâts inhérents à l’exploitation des centrales nucléaires. A plus grande échelle, cette politique des entreprises du nucléaire vise à permettre la continuité de leur activité malgré une image catastrophique fondée sur des réalités qui ne le sont pas moins.
    C’est la raison pour laquelle, dans un même élan, AREVA, entreprise française désormais célèbre pour la mauvaise gestion de son activité mais également pour avoir vendu et pour continuer à exporter le combustible se trouvant à l’intérieur des centrales nucléaires japonaises (le MOX), vient d’être rebaptisée ORANO, affichant ainsi sa renaissance. D’un coup d’un seul, alors qu’Areva s’invente une nouvelle vie, Trump annonce une relance de l’activité du nucléaire aux Etats-Unis au moment où le Japon continue sa politique sur la communication du risque. Le but ultime est d’inculquer l’acceptation d’un nouvel atome pour la paix, tout en brandissant l’imminence d’un affrontement atomique avec la Corée du Nord.
    Ainsi, s’il importe d’agiter le drapeau de la menace militaire pour justifier la détention de l’arme toute puissante, il convient simultanément de faire taire la peur du danger sanitaire de l’atome, qui n’est pourtant plus un doute scientifique, de façon à engendrer son acceptation. Cette propagande active pour le consentement au nucléaire avait été mise en place après la seconde guerre mondiale, générant la construction de centrales nucléaires dans un Japon qui venait pourtant de subir l’explosion des bombes américaines de Hiroshima et Nagasaki. Faut-il que l’être ait la mémoire courte pour s’apprêter à entrer de nouveau dans l’ère nucléaire.

     


     

     

     

    [1] <http://japosphere.blogs.liberation.fr/2018/02/20/fukushima-quand-communication-et-populisme-prennent-le-dessus-sur-la-prevention-des-risques/#_ftnref1> Mainichi shinbun est l’un des principaux journaux japonais. Ce quotidien national est connu pour ses positions pro nucléaires.

    [2] <http://japosphere.blogs.liberation.fr/2018/02/20/fukushima-quand-communication-et-populisme-prennent-le-dessus-sur-la-prevention-des-risques/#_ftnref2> Indiqué sur le programme mais absent le jour même

    [3] <http://japosphere.blogs.liberation.fr/2018/02/20/fukushima-quand-communication-et-populisme-prennent-le-dessus-sur-la-prevention-des-risques/#_ftnref3> Voir à ce sujet notre article dans le Journal du CNRS : https://lejournal.cnrs.fr/articles/a-fukushima-la-... <https://lejournal.cnrs.fr/articles/a-fukushima-la-population-est-dans-une-situation-inextricable>

    « 
    Les acteurs impliqués dans la gestion du désastre japonais sont en partie les mêmes que ceux qui ont « géré » la crise nucléaire de Tchernobyl. C’est le cas notamment de Jacques Lochard, directeur du CEPN (Centre d’étude sur l’évaluation de la protection dans le domaine nucléaire), ainsi que du docteur Yamashita Shunichi, membre de la commission d’enquête sanitaire, l’un des premiers à avoir prôné le relèvement de la norme de sécurité à 100 mSv/an, ou encore du professeur Niwa de l’université médicale de Fukushima. Ce psychiatre argumente en faveur d’un retour des habitants en réponse aux taux de dépression et de suicide croissants liés à la douleur de l’éloignement de leur pays natal. De fait, les réfugiés sont privés de liberté de décision sur leur propre sort puisqu’on ne leur donne ni les moyens de pouvoir partir ni ceux de se réintégrer totalement. Autrement dit, on les contraint à devoir gérer leur quotidien dans un environnement contaminé. C’est justement l’objet du programme Ethos Fukushima, qui fait suite au programme Ethos Tchernobyl, l’un comme l’autre dirigés par Jacques Lochard et dans lesquels les docteurs Yamashita et Niwa jouent un rôle fondamental. Ce programme est basé sur le calcul du coût/bénéfice en matière de radioprotection et vise à apprendre aux habitants à gérer leur quotidien dans un environnement contaminé, la migration étant jugée trop coûteuse.”

    [4] <http://japosphere.blogs.liberation.fr/2018/02/20/fukushima-quand-communication-et-populisme-prennent-le-dessus-sur-la-prevention-des-risques/#_ftnref4> Par deux fois en 2016 et 2017. Voir notre article à ce sujet pour Sciences et Avenir,
    Fukushima, une catastrophe sans fin : https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environneme... <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/nucleaire/tribune-fukushima-une-catastrophe-sans-fin_111224>

    [5] <http://japosphere.blogs.liberation.fr/2018/02/20/fukushima-quand-communication-et-populisme-prennent-le-dessus-sur-la-prevention-des-risques/#_ftnref5> Voir à ce sujet notre article dans la revue de l’ENS, Géoconfluences,
    Les migrants du nucléaire : http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-sci... <http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-regionaux/japon/un-autre-regard/migrants-du-nucleaire>

    [6] <http://japosphere.blogs.liberation.fr/2018/02/20/fukushima-quand-communication-et-populisme-prennent-le-dessus-sur-la-prevention-des-risques/#_ftnref6> Voir à ce sujet notre article dans Libération
    , La légende Fukushima :

    http://www.liberation.fr/terre/2014/09/23/la-legen... <http://www.liberation..fr/terre/2014/09/23/la-legende-fukushima_1106968>
     
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    Cécile Asanuma-Brice, est chercheuse en sociologie Urbaine. Docteur de l’EHESS (école des hautes études en Sciences Sociales), ses recherches sont axées sur l’analyse des motivations à l’origine de la production de l’urbain au Japon. En 2000, Cécile Asanuma-Brice intègre l’école d’ingénierie de l’université de Chiba au Japon, ses recherches sont alors financées par le Ministère de la recherche Japonais.

    En 2005, elle participe à la création d’un bureau mêlant architecture et sociologie urbaine autour de l’architecte Maruyama Kinya, avec pour but la sensibilisation à un autre urbain possible, via des constructions participatives dans diverses régions du Japon et d’Indonésie.

    Résidente permanente au Japon, Cécile Asanuma-Brice étudie parallèlement les processus de transformation des paysages urbains par les politiques de logement, leur place et conséquences au sein de la société de sur-consommation japonaise. Ses analyses ont permis la mise en évidence des logiques sous-jacentes de la production des villes dans les pays « capitalisés ». Cela l’amène en 2011, à déchiffrer la protection de la population à Fukushima via de nombreux articles, documentaires et interviews sur le sujet.

    Ecrivain et photographe, elle est également auteur de compositions photographiques exposées notamment à Tôkyô, Yokohama et Fukushima : https://www.lalogec.com
     <https://www.lalogec.com>

     

     

     

     


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  • Gendarme sans pitié

    Ou les pitbull de la république dans leurs basses œuvres.

      

    Il s'agit là encore d'une bavure policière caractérisée. Ici la gendarme est sans conteste dénuée de toute pitié, la loi, c'est la loi. D'ailleurs la loi ils s'en servent à outrance, d'autant que nous sommes dans un état policier. La gifle que cette femme a donnée à la fliquette n'est en rien comparable à la peine qu'elle devait avoir. 

    Alors un bon conseil, demandez à vos parents de ne pas décéder, car en plus de votre chagrin, vous avez de fortes chances d'écoper d'une forte amende.

    Gaulois.

     

     


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  •  

    Porte-avions et pauvreté

    Cherchez l'erreur  

    La presse fait parfois bien les choses !

    Gaulois.


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  • Bure, la lutte continue

    la violence étatique à la manœuvre !

    La secte nucléaire, bien que moribonde, tente de passer en force. Que ce soit la construction du nouveaux réacteur type EPR qui n'en fini pas de prendre du retard avec les surcoûts que cela entraîne. Le démantèlement des réacteurs d'une complexité et d'un coût abisale et à Bure le projet dément de l'enfouissement. A Bure, l'Andra use de procédés hors du commun s'apparentant à une véritable dictature.

    Les gouvernements qui se succèdent, toutes étiquettes politiques confondues sont sûrs de leur bon droit à soutenir l'insoutenable. Tout ce qui concerne le nucléaire est décidé arbitrairement, hors de toute démocratie.

    A Bure et le bassin Parisien, dans quelques centaines d'années, nos descendants consommeront de l'eau contaminée. Mais qu'importe, puisque ceux qui décident aujourd'hui auront disparus et ne pourront donc pas être mis en cause.

    Ce qui se passe actuellement à Bure est le reflet de cette violence d'état, disons-le tout net, du terrorisme d'état.

    Gaulois.

    M. Lecornu, n’est pas un démineur, mais un incendiaire !   

    _____________________________________  

       

       

    Le secrétaire d’Etat fait le service après-vente de l’opération militaire d’envergure menée sur le site de Bure la semaine dernière. Mais pourquoi chercher à se justifier ainsi ? M. Lecornu parle-t-il au nom du ministère de la Transition écologique ou du ministère de l’Intérieur ?   

       

    Il agite aujourd’hui des épouvantails. Il affirme avoir "expulsé des délinquants", ou des représentants de "l’ultra-gauche" qui n’auraient rien à voir avec des "opposants légaux" ou des «écologistes». Son langage «guerrier» contraste avec sa mission  et  ne fait guère honneur à un ministère censé veiller à la sauvegarde de l’environnement., à la préservation de la terre, à l’attachement aux territoires ruraux, à la solidarité intergénérationnelle...  

       

    Arpenter le Bois Lejuc accompagné de 500 gardes mobiles suréquipés militairement, pour déloger la quinzaine de hiboux de Bure vivant à la cime des arbres, est d’une incroyable lâcheté.  

    Faire semblant de ramener l’ordre dans une forêt en passe d’être massacrée par l’Andra (forêt dont la propriété est toujours contestée par voie juridique), est grotesque.  

    Y jouer les gros bras, détruire avec une sauvagerie incroyable de nombreux lieux de vie, sans songer un seul instant à interroger les véritables raisons de l’occupation sylvestre est injustifiable.  

       

    En consacrant leur vie à l’occupation de ce bois été comme hiver dans le rude climat lorrain, les Hiboux de Bure envoient des signaux d’urgence avec un courage qu’il faut saluer, honorer et écouter.  

    La méthode brutale déployée la semaine dernière a démontré de façon détestable le peu de considération pour l’environnement, mais plus grave encore, pour la jeunesse de ce pays, et un inqualifiable mépris envers la population de ce territoire  

       

    Et pourtant à qui appartient, fondamentalement, l’avenir ? Qui est légitime au final dans ce dossier ?  

    Les défenseurs obtus d’un "vieux monde" monde" qui n'en finit pas d'agoniser quoi qu’en dise le gouvernement actuel, ou celles et ceux qui veulent en finir véritablement avec un Etat nucléaire mortifère et la société policière qui va avec ?  

       

    M. Lecornu annonce que rendez-vous est pris avec «les opposants légaux» et qu’ils seront reçus « dans les semaines qui viennent au Ministère. Il ment.  

       

    L’ensemble des associations locales opposées à la méga-poubelle atomique tient à remettre les pendules à l’heure :  

       

    • Aucune association d’opposition locale n’a été invitée à le rencontrer depuis le jeudi 22 février, alors stop à l’intox sur les plateaux des médias ! 
    • Nous ne sommes pas engagés par les rendez-vous potentiels pris avec des associations d’envergure nationale et nous ne considérerons pas les échanges tenus comme un dialogue avec le mouvement local d’opposition au projet. Nous appelons d’ailleurs les associations invitées à refuser ce rendez-vous par solidarité avec le mouvement local et ce tant que les conditions d’apaisement nécessaires à la concertation ne sont pas réunies. 
    • L’expulsion sans dialogue préalable du Bois Lejuc a définitivement aggravé la fracture et ne témoigne pas d’une envie de faire avancer ce dossier dans la concertation. Aujourd’hui, chacun-e sait que le dialogue depuis 20 ans se résume à coups de débats publics bidons, de corruption institutionnelle envers des élus en mal de reconnaissance et qui ne représentent qu’eux-mêmes, et de plus en plus à coup de flashball et de grenades ou de procès de militant-es menés à charge mais dont les dossiers sont cruellement vides.  

       

    Par la brutalité de son action, le gouvernement a brisé le dialogue avec les différents opposants, et a cimenté les liens de notre opposition. Monsieur Lecornu n’est pas un démineur, mais un incendiaire ! Le gouvernement a soufflé sur les braises de la contestation partout en France. Il est à l’origine des 70 rassemblements spontanés qui se sont organisés en réaction à une expulsion injustifiable, voire illégale. Il a participé à la construction de nouveaux comités de lutte contre Cigéo. Il a permis à des personnes de se rencontrer, d’échanger leurs émotions, leur colère. Il a soudé un peu plus encore les liens indéfectibles qui nous unissent.  

       

    Le gouvernement a perdu le dialogue avec nous.  

    Il a renforcé celui de celles et ceux qui veulent lutter avec nous.  

       

    Les 3 et 4 mars était prévue une rencontre inter-comités de soutien et de lutte. Malgré la situation inédite, nous maintenons ces temps et ces espaces d’échange à venir. 

       

    Ce ne seront pas les arrêtés d’interdiction de circulation qui structureront notre lutte, qui aménageront notre territoire. Nous n’obéirons pas au calendrier fixé par le gouvernement, nous n’organiserons pas les temps à venir en fonction de ses velléités.  

       

    Chacun-e connait désormais un peu mieux les méthodes qu’il utilise pour étouffer le mouvement et les raisons qui poussent certain-es militant-es à se battre depuis plus de 20 ans avec une détermination infaillible et des convictions fédératrices. Le réseau anti-Cigéo continue de s’organiser avec une ampleur inédite. Ce week-end du 3 et 4 mars, nous continuerons à exprimer et à partager nos fragilités pour nous rendre plus forts, nous prendrons le temps de nous écouter, de réfléchir, de construire ensemble. Car si nous n’attendons rien du gouvernement, nous pouvons désormais compter sur un réseau de militant-es à travers le pays. En cherchant à museler la contestation locale, le gouvernement a bel et bien permis à de nouvelles voix de crier leur indignation et leur révolte à l’égard de ses très mauvais choix, et contre un projet dont elles ne veulent pas.  

       

    Le rendez-vous qui est pris prochainement avec certitude n’est pas avec le gouvernement, mais ces 3 et 4 mars avec celles et ceux qui veulent poursuivre ou rejoindre ce combat. 

       

    NON à l'enfouissement des déchets radioactifs à BURE ou ailleurs, OUI à l'étude des alternatives à l'enfouissement ! 

       

       

    Communiqué commun,   

    Les associations d’opposant.es citoyen.nes et élu.es : Asodedra, Burestop55, Bure Zone Libre, Cedra52, Eodra, Habitants vigilants de Gondrecourt-le-Château, MNE, Mirabel LNE,
    et des Hiboux de Bure

     

        


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  • Formatage des enfants

    En France, les enfants sont mis à toutes les sauces. Ou si vous préférez, ils sont utilisés, formatés, le plus souvent avec l’assentiment bienveillant des parents naïfs.

    Ils sont les enfants poubelles, pour nettoyer la nature souillée de détritus laissés par leurs aînés. Dès la maternelle, on leur impose la langue impérialiste qu’est l’anglais.

    Là, il s’agit de leur faire avaler une énorme couleuvre sur l’invasion de l’armée française dans les pays étrangers, principalement en Afrique. Il leur est expliqué que les soldats agissent là-bas pour défendre les intérêts de la France ! Ben voyons, comme exemple parmi d’autres au Niger pour s’approprier l’exploitation des mines d’uranium dans les conditions lamentables que l’on sait. Mais bien sûr, ces détails ne sont pas étalés aux enfants. Ils sont d’abord informés de la présence française à l’étranger. Plus tard, ils accepteront mieux la finalité des missions militaires, qui n’est rien d’autre que le colonialisme moderne.

    Le pouvoir, avec la complicité des multinationales et des médias ne recule devant rien pour arriver à ses fins.

    Manipuler des enfants est immonde.

    Voir aussi : 

     

    https://lesbrindherbes.org/2015/09/12/vous-devez-savoir-comment-lecole-va-formater-lesprit-de-vos-enfants/

     

    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/nos-enfants-sont-fiches-des-leur-70998

     

    http://la-haut.e-monsite.com/blog/le-formatage-de-l-ecole.html

     

    Etc....

    Gaulois.

     

     


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  • Sans doute à cause d'un dysfonctionnement, quelques articles et photos sont manquantes dans cette rubrique, en particulier concernant la chasse à courre.

    Mystère mystère....

    Chasse à courre et écologie !

    Je ne m'étendrais pas davantage sur ce que je pense de la chasse à courre. D'autant que la littérature est suffisamment abondante sur la toile.

    Cet article est un pied de nez à notre cher ministre de l'écologie, mais pas dans le sens souhaité par les défenseurs de la cause animale. Nicolas Hulot, ministre girouette est doué d'un pouvoir de mutation extraordinaire. Avec lui, c'est tout et son contraire. Par exemple, il déclarait il n'y a pas si longtemps qu'il était fermement opposé au projet d'enfouissement des déchets nucléaires à Bure. C'était un peu avant qu'il devienne ministre. Maintenant qu'il est confortablement installé dans le fauteuil ministériel,  il n'est pas farouchement contre. Allez donc savoir pourquoi. Peut-être se souvient-il du proverbe " Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis " Sans doute un héritage des socialistes.....

    Gaulois.  

     


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  •  
     « Nucléaire danger immédiat - Et ça se passera près de chez vous »
    La littérature sur le nucléaire et ses dangers ne sera jamais assez abondante pour sensibiliser les populations, naïves, défaitistes ou aveuglément confiantes.

    Les pronucléaires diront encore que ce livre est destiné à faire peur et décrédibiliser cette technologie pourtant mortifère ! Pourtant, ceux-là n'ont jamais expliqué pourquoi la démocratie est totalement absente en ce domaine.

    Gaulois. 

     

     

    http://www.liberation.fr/france/2018/02/18/un-livre-fissure-un-peu-plus-la-confiance-dans-le-nucleaire_1630568

     Liberation
    
    En haut de la pile
    
    Un livre fissure (un peu plus) la confiance dans le nucléaire
    
    Par Jean-Christophe Féraud — 18 février 2018 à 18:33
    
    «Nucléaire danger immédiat - Et ça se passera près de chez vous»,
    Thierry Gadault et Hugues Demeude. Flammarion, 286 p., 21 euros. DR.
    
    Dans «Nucléaire, danger immédiat», les journalistes Thierry Gadault et
    Hugues Demeude alertent sur le risque d'un accident grave en France.
    Les faits avancés sont réfutés par EDF.
    
    Un livre fissure (un peu plus) la confiance dans le nucléaire
    
    C’est un livre-enquête énervé et courageux, qui charge tête baissée
    pour tenter d’enfoncer la porte blindée du secret nucléaire. Et n’y
    parvient, forcément, que de manière fragmentée, parcellaire, soulevant
    quelques vérités inquiétantes, déjà connues mais des seuls
    spécialistes, et des questions nouvelles qui interrogent sur l’état de
    sûreté réel du parc nucléaire français. Co-signé par les journalistes
    Thierry Gadault et Hugues Demeude, Nucléaire, danger immédiat a déjà
    fait pas mal de bruit depuis la parution de quelques bonnes feuilles
    dans le Journal du dimanche début février : EDF a menacé les auteurs
    de poursuites en diffamation, les accusant de présenter certains faits
    comme «nouveaux» alors qu’ils ne le seraient pas, ou d’avancer
    carrément des «informations fausses».
    
    Spécialiste de l’énergie et déjà auteur d’un livre choc sur le géant
    de l’électricité (EDF, la bombe à retardement paru chez First en
    2014), Thierry Gadault dénonce en retour «l’impossibilité d’écrire sur
    le nucléaire en France sans s’attirer les foudres du lobby». Et
    maintient que cette industrie nucléaire qui «vante sa culture de
    sûreté» depuis des décennies «s’affranchit allègrement des règles
    qu’elle s’est elle-même fixée». Une chose est sûre, pour tenter
    d’ébrécher ce qu’ils appellent «le mensonge d’Etat» au pays de l’atome
    roi – remember le fameux nuage de Tchernobyl qui se serait arrêté à
    nos frontières en 1986 – Gadault et Demeude y vont à la sulfateuse :
    «Aujourd’hui, la question n’est plus de savoir si un accident grave
    est possible en France mais quand il aura lieu», peut-on lire dès les
    premières pages dans la bouche d’un «haut responsable du secteur» qui
    joue les lanceurs d’alerte anonyme.
    
    Scénario catastrophe
    
    Le livre s’ouvre d’ailleurs sur le scénario fictionnel de
    l’emballement d’un réacteur à la centrale vieillissante de
    Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher) : une fuite d’eau sur le circuit
    primaire rend impossible son refroidissement, et, ce 29 janvier 2020,
    le président Macron est contraint d’intervenir en direct à la télé
    pour appeler les riverains «à se calfeutrer chez eux et à attendre les
    consignes». S’ensuit l’ordre d’évacuation des habitants dans un rayon
    de 100 km, jusqu’à Orléans, Blois, Tours, Bourges. Mais trop tard, une
    explosion vient de déchirer le toit du bâtiment réacteur. Comme à
    Tchernobyl…
    
    A lire aussiEDF peine à financer ses colossaux investissements nucléaires
    
    Mais pourquoi faire ainsi peur au lecteur ? Parce que «la possibilité
    qu’un accident nucléaire grave frappe la France n’a jamais été aussi
    élevée», assènent les auteurs selon qui «la vétusté de nombreux
    réacteurs équipés de pièces non conformes» pourrait provoquer la
    catastrophe. Des affirmations nourries par la découverte des fameuses
    «anomalies» de l’usine Areva du Creusot en 2015 (la cuve de l’EPR de
    Flamanville et des centaines de pièces métallurgique avaient un taux
    de carbone un peu trop élevé susceptible de les fragiliser) et les
    nombreuses injonctions faites à EDF par l’Autorité de sûreté nucléaire
    (ASN) pour contrôler ses 58 réacteurs. Le président de l’ASN,
    Pierre-Franck Chevet, avait d’ailleurs jugé en 2017 le contexte de
    sûreté «préoccupant sur le moyen terme», s’inquiétant du fait que les
    difficultés économiques d’EDF et Areva pourraient les inciter à ne pas
    investir l’argent qu’il faudrait dans la surveillance et la
    maintenance de leurs installations. Mais le même Chevet déclarait
    début 2018 que «le contexte général [en matière de sûreté, ndlr] est
    en amélioration, moins préoccupant»…
    
    «Fissures» ou simples «défauts» ?
    
    Alors que croire et qui croire ? C’est bien le problème auquel
    s’attaquent courageusement les auteurs, après avoir enquêté pendant
    plusieurs mois, rencontrant des experts critiques de l’atome comme
    Yves Marignac ou Bernard Laponche, et des repentis du complexe
    nucléaire comme le mystérieux ingénieur français qui se cache derrière
    le pseudo japonisant Nozomi Shihiro. Leur livre pointe notamment
    l’existence de «fissures» liées à des «bulles d’hydrogène» sur
    plusieurs de réacteurs. Mais l’électricien dément, affirmant avoir
    mené tous les contrôles nécessaires à la demande du gendarme du
    nucléaire et assurant que «défaut ne veut pas dire fissure».
    
    L’ouvrage présente aussi la centrale du Tricastin sur le Rhône comme
    «la pire centrale du pays» pointant une cuve «fissurée» et un risque
    de submersion en cas de séisme car les quatre réacteurs de 900
    mégawatts (MW) se trouvent à six mètres sous le canal de
    Donzères-Mondragon. Et de fait, l’ASN a enjoint EDF de renforcer la
    digue du canal, des travaux qui ont provoqué l’arrêt du Tricastin
    pendant un mois à l’automne dernier. Les auteurs alertent aussi sur le
    risque «type Fukushima» que présentent toutes les centrales
    construites en contrebas de barrages hydrauliques (Le Bugey,
    Saint-Alban, Cruas…) en bord de mer (Flamanville, Penly, Gravelines)
    ou de fleuve (Cattenom, le Tricastin). Des inquiétudes jugées, là
    encore, très exagérées par EDF, qui renvoie une fois de plus aux
    contrôles réguliers et vigilants du gendarme du nucléaire.
    
    Au bout du compte, difficile pour le profane et même le
    demi-spécialiste, pour le partisan de l’atome comme pour
    l’anti-nucléaire, de savoir si la sûreté du parc nucléaire français
    est vraiment assurée. Si le risque d’accident grave est réel ou
    totalement maîtrisé. Ce livre à charge aurait gagné, par endroits, à
    plus de nuances et moins de moulinets. Mais l’artillerie lourde a le
    mérite d’ébranler un peu la langue de bois nucléocrate et, pour le
    coup, de fissurer un peu la culture du secret et l’opacité qui
    entourent l’industrie de l’atome en France depuis cinquante ans. Sa
    lecture rappelle enfin l’impérieuse nécessité d’un contrôle renforcé –
    et plus citoyen – des conditions dans lesquelles l’électricité
    nucléaire que nous consommons est produite : les deux tiers de la
    population française vivent à moins de 75 km autour d’une centrale
    nucléaire, la plupart du temps sans le savoir. Ou sans vouloir le
    savoir.
    
    «Nucléaire danger immédiat - Et ça se passera près de chez vous»,
    Thierry Gadault et Hugues Demeude. Flammarion, 286 p., 21 euros.
    
    Jean-Christophe Féraud
    
    
    

     

     


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  • A propos de l'uranium dit " appauvri "

    Une analyse de la part de quelqu'un qui sait de quoi il parle

    Pierre P. le dit sans détour, l'uranium appauvri utilisé dans l'armement est un crime contre l'humanité.

    Le texte est également disponible sur le site de la Coordination Antinucléaire Sud-Est

    Gaulois. 

    http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2018/02/02/A-propos-de-l-uranium-dit-appauvri

     


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    La barbarie au long cours … Suite

    Nous sommes absolument d’accord avec la réflexion de notre ami :

    La jeune Ahed a "osé" gifler un soldat israélien qui forçait l'entrée de leur maison, alors que déja l'un de ses frères avait été blessé par l'armée d'occupation. Depuis toute sa famille est agressée, menacée, certains emprisonnés.

    Seul le boycott sous toutes ses formes d'Israel, pourra le contraindre à respecter les lois internationales, comme ce fut le cas pour l'Afrique du Sud.

    Pierre P.

     

    Aujourd'hui la pétition pour la libération de la jeune palestinienne Ahed Tamimi dépasse largement le million et elle devrait battre tous les records car les signatures de soutien provenant du monde entier défilent à une vitesse époustouflante suite à une mobilisation internationale gigantesque.

    Fin janvier Ahed va passer l'anniversaire de ses 16 ans en prison et pour une durée indéterminée, simplement parce qu'elle a le culot de vouloir protéger sa famille contre les maltraitances, les expulsions, la dépossession, ...

    Elle est l'emblème de la fierté et du courage de toute une population sous le joug d'une armée à la solde de colons fanatisés ou opportunistes.

    Elle représente aussi toutes les centaines d'enfants et d'adolescents qui croupissent dans les geôles israéliennes de sinistre réputation. Dans ces mêmes geôles des femmes et des hommes subissent de multiples formes de torture.

    Devant le monde entier, Ahed est le symbole de l'injustice insondable que vit le peuple palestinien, sous occupation israélienne depuis plus de 70 ans.

    Bravo Ahed, grâce à toi nous sommes tous des Palestiniens

    Alors s'il vous plait, pour que sa pétition devient la plus grosse enregistrée sur le site AVAAZ, ce qu'elle est en train de faire, signez la pétition et faites la suivre à vos ami.e.s ! 

    Ce sera une démonstration majeure de notre soutien international à sa cause, et à celle de tous les Palestiniens opprimés

    Gilles Vinçon

     

    RAPPEL POUR SIGNER LA PÉTITION : https://secure.avaaz.org/campaign/fr/free_ahed_mor_fb1/

    Message du père de Ahed :

    Chères amies, chers amis,

    Il y quelques semaines, des soldats
    ont fait irruption chez moi au milieu de la nuit et ont arrêté ma fille de 16 ans. Aujourd’hui, mon enfant est dans une cellule froide.

    J’ai consacré ma vie à la résistance civile. C’est la raison pour laquelle l’armée retient ma fille chérie -- ils veulent me démoraliser. Mais je suis membre d’Avaaz depuis 8 ans, et je sais de quoi ce mouvement est capable si nous nous rassemblons tous contre l’injustice.

    Ma fille comparaît le 31 janvier -- mais les tribunaux militaires israéliens condamnent 99% des Palestiniens, même s'ils sont des enfants.
    S’il vous plaît, rejoignez mon appel urgent en un clic -- nous le remettrons directement aux dirigeants du monde entier:

    Aidez à libérer ma fille Ahed

    Aux dirigeants du monde entier:

    "Nous exigeons la libération d’Ahed et de tous les enfants palestiniens détenus injustement dans des prisons militaires.

    La communauté internationale doit mettre fin à la détention et aux mauvais traitements des enfants dans ces prisons. Trop, c’est trop.

    À Ahed et à tous les enfants dans les prisons militaires israéliennes: nous sommes avec vous, vous êtes dans nos coeurs. Nous n’abandonnerons pas tant que vous n’aurez pas retrouvé la liberté. Vous n’êtes pas seuls."

    Aidez à libérer ma fille Ahed

    Lorsque je l’ai vue au tribunal, elle était pâle et tremblante, menottée et manifestement souffrante. Je voulais pleurer mais je ne pouvais pas, je devais rester fort pour qu’elle tienne le coup.

    Le juge a refusé de la libérer sous caution, et aujourd'hui mon enfant pourrait passer des mois -- voire des années -- derrière les barreaux, avant même d'obtenir un procès. Rien ne justifie qu'elle reste ainsi détenue! Ils l’ont emmenée pour avoir giflé un officier lourdement armé, après que des soldats aient tiré dans le visage de son petit cousin, lui brisant le crâne. Mais au lieu d'enquêter sur ce tir contre un mineur, ils s'en prennent à ma fille et l'accusent de 12 nouveaux crimes.

    Plus de 12 000 enfants palestiniens ont été arrêtés depuis 2000! Quelle que soit votre opinion sur ce conflit, nous pouvons nous mettre tous d’accord sur le fait qu'aucun enfant ne devrait être jeté dans des prisons militaires sans procès équitable, et risquer des abus.

    Je suis en contact avec des diplomates.
    Mais ma voix seule n'a pas assez de poids. C’est pourquoi j’en appelle à vous aujourd’hui. Nous savons que les juges militaires ne souhaitent pas que l’opinion publique internationale s’intéresse à eux, et les responsables politiques israéliens veulent éviter que le problème des enfants prisonniers devienne un scandale international. Ajoutez votre nom -- il ne nous reste que quelques jours:

    Aidez à libérer ma fille Ahed

    J’ai été inspiré par la force et l’enthousiasme de ce mouvement pour la liberté, la justice, et un monde meilleur pour la génération à venir. C’est la raison pour laquelle je fais appel à vous -- je sais que si quelqu’un peut libérer ma fille et tous ces enfants, c’est bien le mouvement Avaaz.

    Avec espoir et détermination,

    Basem Tamimi avec l’équipe d’Avaaz

    PS: L'équipe d'Avaaz a préparé cette
    fiche d'information avec plus de détails sur la manière dont Israël traite les enfants palestiniens.

    POUR PLUS D’INFORMATIONS

    La jeune militante palestinienne Ahed Tamimi maintenue en détention jusqu'à son procès (Huffington Post)
    http://www.huffpostmaghreb.com/2018/01/17/la-jeune-militante-palestinienne-ahed-tamimi-maintenue-en-detention-jusqu-a-son-proces_n_19023400.html

    Ahed Tamimi, nouveau visage de la résistance palestinienne (Euronews)
    http://fr.euronews.com/2017/12/28/ahed-tamimi-nouveau-visage-de-la-resistance-palestinienne

    L'Unicef affirme que les mineurs palestiniens détenus par Israël sont maltraités (RTS)
    https://www.rts.ch/info/monde/4713769-l-unicef-affirme-que-les-mineurs-palestiniens-detenus-par-israel-sont-maltraites-.html

    Il faut "exiger la fin des pratiques de détentions qui constituent une violation des droits des enfants" en Israël (Le Monde)
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/01/23/il-faut-exiger-la-fin-des-pratiques-de-detentions-qui-constituent-une-violation-des-droits-des-enfants-en-israel_5245726_3232.html

    Israël: il faut libérer la jeune militante palestinienne Ahed Tamimi (Amnesty International)
    https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2018/01/israel-release-teenage-palestinian-activist-ahed-tamimi/

     

     31 DÉC. 2017Quel culot ! Pourquoi la gifle d’Ahed Tamimi rend les Israéliens furieux

    par Gidéon Lévy, paru dans Haaretz

    Mardi dernier, les Forces de défense d’Israël ont abattu Hamed al-Masri, 15 ans, d’une balle dans la tête, blessant grièvement l’adolescent de Salfit qui, par ailleurs, ne portait pas d’arme. Vendredi, les militaires ont fait de même avec Mohammed Tamimi, de Nabi Saleh, sans arme lui aussi, le blessant tout aussi grièvement à la tête. Vendredi encore, les militaires ont tué – toujours d’une balle dans la tête – Ibrahim Abou Thuraya, amputé des deux jambes. Et, le même jour, Ahed Tamimi était dans la cour de sa maison avec une amie et a giflé un homme des FDI qui avait fait irruption chez elle.

    Du coup, Israël est sorti furieux de sa torpeur : mais comment ose-t-elle ? Les trois victimes de cette fusillade barbare n’intéressent pas les Israéliens et les médias ne prennent même pas la peine d’en parler. Mais la gifle – et le coup de pied – d’Ahed Tamimi ont déclenché une colère furieuse. Comment peut-on oser gifler un soldat des FDI ? Un soldat dont les amis giflent, tabassent, kidnappent et – bien sûr – abattent presque quotidiennement des Palestiniens ?
    Vraiment, elle a tous les toupets, la Tamimi. Elle a violé les règles. Gifler n’est permis que de la part des soldats. C’est elle, la véritable provocation, et non pas le soldat qui a fait irruption dans sa maison. Elle, qui a eu trois proches parents tués par l’occupation, elle dont les parents ont été arrêtés d’innombrables fois et dont le père a été condamné à quatre mois de prison pour avoir participé à une manifestation à l’entrée d’une épicerie – et c’est elle qui a osé résister à un soldat ! Voilà le culot des Palestiniens. Tamimi était censée tomber amoureuse du soldat qui avait forcé la porte de sa maison et, ingrate qu’elle a été, elle l’a récompensé d’une gifle. Tout cela, à cause de« l’incitation à la violence ». Sans quoi, elle n’aurait certainement pas manifesté cette haine à l’égard de son conquérant.
    Mais cette pulsion de revanche à l’égard de Tamimi a d’autres sources (Le ministre de l’Éducation, Naftali Bennett a déclaré : « Elle devrait finir ses jours en prison. »). La fille de Nabi Saleh a fait éclater plusieurs mythes chers aux Israéliens. Le pire de tout, elle a osé détériorer le mythe israélien de la masculinité. Brusquement, il se fait que le soldat héroïque, qui veille sur nous jour et nuit avec audace et courage, se fait vilainement contrer par une fille aux mains nues. Que va-t-il advenir de notre machisme, si Hamimi le met en pièces si facilement, et de notre testostérone ?
    Tout d’un coup, les Israéliens ont vu l’ennemi cruel et dangereux auquel ils sont confrontés : une gamine bouclée de 16 ans. Toute la diabolisation et la déshumanisation des médias flagorneurs ont volé en éclats d’un seul coup en étant brusquement confrontées à une gamine vêtue d’un sweater bleu.
    Les Israéliens ont perdu la tête. Ce n’est pas ce qu’on leur a raconté. Ils sont habitués à entendre parler de terroristes et de terrorisme et de comportement criminel. Il est difficile d’accuser Ahed Tamimi de tout cela ; elle n’avait même pas de ciseaux en main. Où est la cruauté des Palestiniens ? Où est le danger ? Où est le mal ? On en perdrait la tête. Brusquement, toutes les cartes ont été rebattues : Pendant un rare instant, l’ennemi avait l’air si humain. Bien sûr, on peut compter sur la machine israélienne de propagande et de lavage de cerveau, si efficace, pour assassiner sans attendre le personnage de Tamimi. Elle aussi se verra coller l’étiquette de terroriste née pour tuer ; on dira alors qu’elle n’avait pas de motifs justifiables et qu’il n’y a pas de contexte pour expliquer son comportement.
    Ahed Tamimi est une héroïne, une héroïne palestinienne. Elle est parvenue à rendre dingues les Israéliens. Que diront les correspondants militaires, les incitateurs de droite et les experts de la sécurité ? Quelle est l’efficience de 8200, Oketz, Duvdevan, Kfir et toutes ces autres unités spéciales si, à la fin de la journée, les FDI sont confrontées à une population civile désemparée, fatiguée de l’occupation et incarnée par une jeune fille portant un keffieh sur l’épaule ?
    Si seulement il y en avait bien davantage comme elle ! Peut-être des filles comme elle seraient-elles en mesure de secouer les Israéliens. Peut-être l’intifada des gifles réussira-t-elle là où toutes les autres méthodes de résistance, violente ou non violente, ont échoué.
    Dans l’intervalle, Israël a réagi de la seule façon qu’il connaît : un enlèvement nocturne de son domicile et son arrestation ainsi que celle de sa mère. Mais, dans le fond de son cœur, tout Israélien décent sait sans doute non seulement qui a raison ou qui n’a pas raison, mais aussi qui est fort et qui est faible. Le soldat armé de pied en cap qui fait irruption dans une maison qui ne lui appartient pas, ou la gamine sans armes qui défend sa maison et son honneur perdu à mains nues, par une gifle ?

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