• Rassemblement dimanche 10 septembre à Bar-le-duc à 14h 

    Bien au delà de la violence policière, c'est le terrorisme d'état qu'il faut dénoncer haut et fort.

    NON ! au monstre sans visage qui nous gouverne.
    NON ! à la primauté du commerce sur la vie.
    NON ! Aux pseudo-lois du marché.
    NON ! À la concurrence et à la guerre économique, Inutilement dévoreuses d’énergie, de matières premières et de vies.
    NON ! À la dictature bancaire et financière privée.
    NON ! Au détournement de la finalité de l’économie.
    NON ! Aux prétentions de qui que ce soit à l’hégémonie politique et culturelle.
    NON ! À toutes formes de discrimination, de domination et d’exploitation.
    NON ! A cette justice à la botte du pouvoir en place et à ses ordres, expéditive et orientée.
    NON ! Aux violences et bavures policières, toujours plus nombreuses et souvent mortelles !

    Dire non ne suffit pas !

    Refusons d’être les cobayes des capitalistes sans scrupules.
    Refusons de continuer à participer à l’entreprise poursuivie par nos dirigeants, de destruction accélérée de notre civilisation et du monde.
    Refusons d’être des moutons dociles et aveugles.
    Refusons d’être, notre vie entière, des vaches à lait.
    Refusons de nous laisser conduire à l’abattoir.
    Intervenons ensemble ou individuellement, à n’importe quel endroit et à n’importe quel moment, chaque fois que la satisfaction d’un intérêt privé menace la santé, la sécurité et le bien être de la société ou celle d’un des éléments qui la compose.

    Gaulois.

    Rassemblement dimanche 10 septembre à 14h à Bar-le-duc à 14h devant la gendarmerie pour protester contre les violences policières et demander l'interdiction des grenades dites «assourdissantes».
    Le 15 août dernier le rassemblement à Bure contre l’enfouissement des déchets radioactifs se terminait par une manifestation contre la poubelle nucléaire. Celle-ci a été violemment réprimée, la préfecture prétendant que seules 3 grenades ont été utilisées contre les manifestants. Le témoignage émouvant de Robin ci-dessous montre s’il en était besoin que la violence policière, en fait la violence d’État, s’exprime particulièrement contre les antinucléaires, mais aussi dans les banlieues, sur les Zad.

    Il y a 40 ans, Vital Michalon était tué par une grenade offensive alors qu’il participait au rassemblement contre la construction de la centrale nucléaire superphénix (actuellement en démantèlement), il y avait eu aussi de nombreux bléssés. Il y a 3 ans, Rémi Fraisse mourrait à son tour, sur le site de lutte contre le barrage de Sivens, dans le Tarn, du tir d’une grenade offensive dans son dos par un gendarme. Il aura fallu attendre 37 ans pour que la grenade offensive OF soit suspendue à l’utilisation puis interdite deux ans et demi plus tard, en mai 2017.

    Depuis d’autres grenades à effet assourdissant ou de désencerclement ont fait leur apparition et ont largement pris le relais sur le terrain des luttes de territoire et sociales et leur usage s’est multiplié. On dénombrait entre 2010 et 2014 l’utilisation de plus de 3000 grenades de désencerclement ou assourdissantes par les forces de l’ordre. Cela pour un usage massif dans les rues lors du mouvement social contre la loi travail, à NDDL entre octobre 2012 et la fin du printemps 2013, ou encore à Bure le 18 février 2017. Il en est résulté un grand nombre de mutilations et de blessures plus ou moins graves. Parmi celles-ci on dénombrera des pertes de vision totale ou partielle d’yeux touchés par des éclats, des lésions neurologiques graves ou des amputations de pieds, doigts, des lésions musculaires du fait des shrapnels de plastique et métal projetés lors des explosions de ces grenades à bout portant.

    Voilà pourquoi le rassemblement à Bar le Duc de ce dimanche prend tout son sens.
    Dans ce qui suit on trouvera la lettre de Robin, et un rappel de la mort de Vital Michalon et de Remy Fraisse assassinés.

     

    Lettre de Robin blessé par la police à Bure

    https://blogs.mediapart.fr/sauvonslaforet/blog/040917/lettre-de-robin-blesse-par-la-police-bure

    Robin, ses proches, sa famille et les opposant.e.s à la poubelle nucléaire CIGEO appellent à un rassemblement à Bar le Duc le 10 septembre à 14h devant la gendarmerie pour protester contre les violences policières et demander l'interdiction des grenades dites «assourdissantes».

    Je suis Robin, la personne qui a été gravement blessée au pied par une des nombreuses grenades que les gendarmes ont tiré à la manifestation contre la poubelle nucléaire CIGÉO à Bure, mardi 15 août 2017.

    Je suis à l’hôpital de Nancy. Mon pied a été creusé de 2cm jusqu’à 3cm de profondeur sur une surface de 10cm sur 13cm. Les os fracturés ou pulvérisés ont été réparé avec des prothèses, des broches et du ciment. La douleur est constante, les nuits difficiles et le risque d’infection et donc d’amputation des orteils resteront possible pendant un mois. Selon la chirurgienne, j’aurai des séquelles à vie.

    La manifestation a été bloquée et gazée dès le départ de Bure par les gendarmes mobiles (GM). Après avoir fait demi-tour, nous sommes repartis à travers champs vers le site de l'Andra¹ et nous avons de nouveau été bloqués à la sortie du village de Saudron. Un arsenal militaire avec canon à eau s’est déployé rapidement et les GM nous ont repoussé et suivi à travers champs avant de nous disperser avec des lacrymogènes, des tirs de flashball et surtout, à la fin, une grosse salve de grenades dites à effet assourdissant, GLIF4².

    C’est une opération sémantique inouïe de donner le complément d' « assourdissant » à ces grenades. Cela suffit à montrer à quel point l'Etat veut cacher à la population la dangerosité et la létalité des armes dont il dote la police contre ses opposants. En effet, quelle différence, y-a-t-il entre une police qui tire à balles réelles sur la foule, et une qui envoie des grenades dont la déflagration d’environ 90cm de diamètre tue à coup sûr si elle arrive à la tête ? Parmi la quinzaine de grenades que les GM nous ont envoyé en l'espace d'une minute, j’ai vu la 2ème exploser à hauteur de tête. Si quelqu'un avait été à cet endroit précis, il serait certainement mort à l'heure qu'il est.

    Pour ma part, comprenant le danger de la situation je me met à courir dans la direction opposée aux GM. Là, j’entends crier : « Attention grenade ! » Je lève la tête pour chercher dans le ciel... Je ne vois rien. C'est à ce moment que la grenade explose à coté de mon pied. Plus choqué par le bruit et les nerfs ayant été coupés sur le coup, je ne comprends ce qui m'arrive qu'en regardant, sans y croire, mon pied que la chaussure explosée et fondue laisse apparaître ouvert sur toute la partie supérieure, os et tendons à l'air. Cette vision d'horreur associée à la douleur brutale qui commence à monter me font crier : « oh non ! oh non ! Oh NOOOOOOOON ! » Je m’écroule mais rapidement l'équipe médic³ dont je salue le courage et l'efficacité, me mettent sur un brancard et se lancent dans une grande course pour me sortir du champ. Les grenades continuent à exploser et l'une d'elle tombe très proche de nous alors que nous sommes déjà loin.

    A ce moment là l'intention des GM est très claire : lancer des grenades sur nous pour nous blesser, voire nous tuer. Ceci dans le but évident de terroriser l'ensemble de la population : que ceux qui se battent déjà arrêtent, que ceux qui ne se battent pas encore se disent « je ne vais pas risquer ma vie » malgré toutes les raisons qui poussent à se battre aujourd'hui. Il ne tient qu’à nous d’inverser cet effet.

    La surveillance policière, les procès, les gardes à vues et la prison ne suffisent plus à empêcher quelque chose d'évidemment nécessaire d’émerger, alors pour continuer à construire leur monde de merde, ils frappent, tirent au flashball et envoient leurs grenades meurtrières. Rémi Fraisse, tué en Octobre 2014 à la ZAD de Sivens a eu moins de chance que moi. La grenade est arrivée dans son dos et l'a tué sur le coup. L’enquête ouverte à l’encontre des gendarmes a conclu à un non lieu en 2017.

    Mon cas est bien loin d'être isolé. De très nombreuses personnes ont été blessées par la police (à l'oeil, à la tête, aux pieds, aux mains...) et je partage maintenant leur histoire, les souffrances et la répression gravées dans la chair à jamais.

    Bien entendu la peur n'est pas le seul dispositif qui maintient la population dans un état de paralysie incroyable. Il existe plein de manières de soutenir un combat : filer de la thune, faire des chantiers dans les ZADs et autres espaces de libération, venir aux manifs, parler, écouter, diffuser les informations et les pensées... Pour mon histoire par exemple vous pouvez choisir de n’en parler qu'à ceux qui partagent vos opinions mais cela aura moins d'effet que si vous en parlez à toutes vos connaissances, voire à toutes les personnes que vous croisez.

    Je pense à mes enfants, au petit que je portais encore beaucoup en journée. Au grand, avec qui j’aimais tant jouer, courir et sauter partout. Aux deux que je portais si souvent ensemble, un sur chaque bras. Mes blessures m’empêcheront pour un temps de m’occuper d’eux comme avant. C’est ce genre de choses aussi que l’état nous vole quand il nous blesse ou nous enferme dans sa frénésie à protéger ces grands projets destructeurs (aéroport, nucléaire, autoroute, barrage, ligne haute vitesse …)

    Je pense à ceux que j’aime, mes amis, ma famille et tous ceux qui se battent et restent debout.

    Je pense aux très nombreuses victimes de crimes policiers. A leurs proches et leurs familles, leurs combats pour la justice et la vérité. A la douleur de la perte d’un être cher à laquelle s’ajoute celle de voir son nom et son histoire salis par les mensonges dans les médias. Adama Traoré, Vital Michalon, Wissam-el-Yamni, Laramy et Mushin, Ali Ziri et toutes ces personnes passées à tabac, asphyxiées ou abattues menottées dont la police a pris la vie dans la plus totale impunité.

    J’appelle toutes les personnes que mon histoire touche à me rejoindre dès ma sortie de l’hôpital de Nancy pour se rassembler symboliquement devant la gendarmerie de Bar-le-Duc (55) pour demander l’interdiction des grenades assourdissantes et lutter contre les violences policières. Le rassemblement aura lieu dimanche 10 septembre à 14h. Plus d’information sur le site des opposants à CIGÉO : vmc.camp. J’en appelle à toutes les personnes qui me connaissent, tous les mutilés et tous les proches de ceux qui sont partis trop tôt. Venez avec des pancartes, écrivez-y ce qui vous tient à cœur. Venez avec vos amis, vos collègues, vos voisins, vos parents, vos frères et sœurs.

    A bientôt, courage ! Robin, 4 sept. 2017 .

    ¹ : Agence nationale pour la gestion des déchets nucléaires

    ² : Les GLIF4 contiennent 25g de TNT chacune

    ³ : groupe de manifestants équipés pour les premiers secours au vu de la militarisation des forces de l’ordre ces dernières années.
    Rappelons nous de Vital Michalon, antinucléaire assassiné il y a 40 ans !

    7 août 2017 , Par sauvonslaforet , Blog : la lutte à Bure Il y a 40 ans, jour pour jour, Vital Michalon mourrait de l’explosion d’une grenade offensive Il y a 3 ans, Rémi Fraisse mourrait à son tour, sur le site de lutte contre le barrage de Sivens, Il aura fallu attendre 37 ans pour que la grenade offensive OF soit suspendue à l’utilisation puis interdite au final, deux ans et demi plus tard, en mai 2017.


    Il y a 40 ans, jour pour jour, Vital Michalon mourrait de l’explosion d’une grenade offensive OF37 en protestant contre la construction de la centrale nucléaire superphénix (actuellement en démantèlement). Il y a 3 ans, Rémi Fraisse mourrait à son tour, sur le site de lutte contre le barrage de Sivens, dans le Tarn, du tir d’une grenade offensive dans son dos par un gendarme.Il aura fallu attendre 37 ans pour que la grenade offensive OF soit suspendue à l’utilisation puis interdite au final, deux ans et demi plus tard, en mai 2017.

    Depuis d’autres grenades à effet assourdissant ou de désencerclement ont fait leur apparition et ont largement pris le relais sur le terrain des luttes de territoire et sociales. Dans un rapport de l’IGPN/IGGN qui suivait la mort de Rémi Fraisse, on dénombrait entre 2010 et 2014 l’utilisation de 1161 grenades de désencerclement et 2219 grenades GLI F4 assourdissantes par les forces de l’ordre contre 435 grenades OF. Or, l’usage massif des premières dans les rues lors du mouvement social contre la loi travail et des secondes dans les terrains de lutte comme sur la lutte anti-THT du Chefresnes en 2012, celle de NDDL entre octobre 2012 et la fin du printemps 2013, ou encore à Bure le 18 février 2017, a occasionné un nombre considérable de mutilations et de blessures plus ou moins graves. Parmi celles-ci on dénombrera des pertes de vision totale ou partielle d’yeux touchés par des éclats ou projectiles de désencerclement (au Chefresnes), des lésions neurologiques graves (comme Romain sur la loi travail) ou des amputations de pieds, doigts, des lésions musculaires du fait des shrapnels de plastique et métal projetés lors des explosions de ces grenades à bout portant.

    En février 2018, lors de la manifestation organisée à Bure contre l’expulsion du Bois Lejus, une bonne partie des grilles de l’enceinte de l’écothèque avaient été renversées par les opposant.es à CIGEO. Et la préfecture avait annoncé le tir de 400 grenades lacrymogènes à cette occasion. Si nous en avions effectivement ramassé près de 200 dans le champ bordant l’écothèque, nous avions surtout pu retrouver les reliquats d’une bonne vingtaine de grenades GLI F4 censées se désagréger sans éclats lors de leur explosion.

    Pourtant une bonne vingtaine de personnes avaient été blessées par des échardes fichées dans leurs bras et jambes et nécessitant même, chez certaines, une opération chirurgicale du pied ou de la main avec perte de sensibilité partielle.

    Le triste anniversaire de la mort de Vital Michalon est l’occasion de se rappeler que la non-létalité des armes n’existe pas, que le terme de « létalité réduite » qui est parfois employé par les autorités pour se couvrir de ce qu’elle désigne trop souvent comme un accident, est encore plus glaçant pour ce qu’il sous-entend : le permis octroyé aux forces de l’ordre de tuer. Si on ne se fait plus trop d’illusions sur le systématisme de ce qui est trop communément appelé des « bavures », et plus particulièrement dans des quartiers populaires victimes d’un véritable racisme institutionnalisé de la police, il n’est jamais inutile de se rappeler que la main d’un policier est toujours plus létale quand son intentionnalité de blesser et mutiler est renforcée par le port d’une arme proportionnellement puissante. Que ce soit le flashball ou son remplaçant le Lanceur de balles de défense ou encore le Taser et les grenades de désencerclement et GLI F4, toutes ces armes ont déjà provoqué de trop nombreux décès ou mutilations graves.

    Lorsque les gendarmes s’étonnent que nous nous offusquions autant de leurs « contrôles de routine » répétitifs autour de Bure, qu’ils se rappellent que les grenades qui garnissent leurs ceintures, les LBD et autres armes de poing qu’ils portent en bandoulière sont autant de souvenirs de Rémi Fraisse, de Vital Michalon qui marquent au fer rouge les mémoires de tous les militant.es. Et que tous les Adama Traoré, Amine Bentounsi, Zyed et Bouna, Lamine Dieng, Wissam El Yamni et bien d’autres qui meurent loin des yeux, à l’ombre des tours de cités des quartiers populaires, devant le pare-choc d’une voiture, étouffés dans un fourgon ou sous les balles de policiers racistes, sont inscrits en lettres de sang sur le mémorial interminable de l’impunité policière, consacrée par des non-lieu judiciaires systématiques. Dans la responsabilité collective de l’institution policière qui par le biais de ses syndicats se solidarise comme un seul corps derrière ses meurtriers et ses brutes, il reste bien peu de place pour l’empathie avec le bon policier ou le bon gendarme du quotidien. Le harcèlement policier que nous subissons par périodes à Bure, et particulièrement ces dernières semaines ne peut pas non plus nous faire oublier le visage de la banalité du mal qui mue la courtoisie réelle d’un jour en obéissance aveugle aux ordres le lendemain.

    Une pensée pour toi Vital, on ne t’oublie pas ! Source : Reporterre https://reporterre.net/Remi-Fraisse-et-Vital-Michalon-sont-le-symbole-de-la-violence-d-Etat
    « Rémi Fraisse et Vital Michalon sont le symbole de la violence d’État »

    31 juillet 2017 / Entretien avec Paul Michalon

     

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    Le 31 juillet 1977, à Creys-Mépieu (Isère), une manifestation contre le projet Superphénix était brutalement réprimée. Vital Michalon, 31 ans, y a perdu la vie, une centaine de personnes ont été blessées. Paul, l’un des frères de Vital, explique le parallèle avec la mort de Rémi Fraisse à Sivens et dénonce « le maintien de l’ordre à la française ».

    Paul Michalon est l’un des six frères de Vital Michalon. Présent aux côtés de son frère lors de la manifestation du 31 juillet 1977, il avait alors 22 ans. Professeur d’histoire-géographie récemment retraité, il vit aujourd’hui en Ardèche.

    Paul Michalon.

    Reporterre — Ce lundi 31 juillet, la mère et la sœur de Rémi Fraisse seront à vos côtés pour commémorer la mort de Vital Michalon. Vos deux histoires se ressemblent tragiquement : c’est la même histoire qui se répète…

    Paul Michalon - La mort de Rémi Fraisse nous a retournés, car c’était un copié-collé : un jeune homme tué par une grenade alors qu’il participait pacifiquement à une contestation contre un grand projet. Rémi, Vital, c’est l’impossibilité de se déclarer contre la raison d’État.

    Le drame de Sivens a eu un écho très puissant dans notre famille, mais également au-delà. Je suis encore stupéfait de constater le nombre de gens qui ont intégré le nom de mon frère. Des personnes se rendent tous les ans sur la stèle à Faverges [sur la commune de Creys-Mépieu], tant ils ont été bouleversés. Sa mort est un événement historique national, notamment pour le mouvement antinucléaire. Il en va de même pour Rémi Fraisse. Ils sont le symbole de la violence d’État.

    Nous avons fait le lien, les médias l’ont fait aussi. Il faut faire les liens avec tous les morts de la répression policière, avec Malik Oussekine, Adama Traoré. Lors de la manifestation du 19 mars pour la justice et la dignité, un de mes frères s’est rendu à la marche avec une photo de Vital. Les contextes sont différents mais les méthodes restent les mêmes : c’est l’art français du maintien de l’ordre.

     

    Que voulez-vous dire ?

    Il existe en France une conception militaire du maintien de l’ordre : les méthodes et le vocabulaire — encercler, tenir le terrain, repousser, riposter —, le matériel antiémeute, le regard sur le manifestant vu comme un ennemi de l’intérieur. Ce savoir-faire français vanté par Michèle Alliot-Marie auprès du régime de Ben Ali en 2011 en Tunisie nous vient de loin, et notamment de la guerre d’Algérie.

    Arrêtons de voir toute manifestation citoyenne comme un combat guerrier ! Il faut des assises du maintien de l’ordre, des états généraux de la manifestation. Si on ne cherche pas collectivement d’autres manières de répondre à une contestation, on va vers de nouveaux drames. Il y aura d’autres VitalMIichalon.

    La violence d’État s’exprime particulièrement dans certains cas : dans les banlieues, sur les Zad, contre les antinucléaires…

    Cette violence s’exprime quand il est question de la raison d’État. Le pouvoir se fixe des priorités, qui doivent l’emporter quoi qu’il en soit. Quels que puissent être les « dégâts collatéraux » ou les conséquences sur notre démocratie, elle doit prévaloir. L’aventure nucléaire est totalement dans cette lignée-là.

    Le programme électronucléaire a été lancé sans consultation, sans concertation, sans débat contradictoire, et il s’accompagne systématiquement du mensonge : Creys-Malville, Tchernobyl… Les enjeux, les intérêts économiques, technologiques, militaires sont gigantesques. C’est pourquoi le nucléaire constitue un noyau potentiellement totalitaire et déjà partiellement totalitaire. Et si tu touches à ça, alors on te tire dessus...


    Face à cette violence d’État, le mouvement écologiste et social n’a pas trouvé de moyens pour exprimer sa contestation sans se mettre en danger…

    Oui, on est dans une impasse, les zadistes en font les frais aujourd’hui. Mais le mouvement écologiste n’est pas mort, même s’il est marginalisé. La contestation s’exprime autrement, via internet ou d’autres formes d’action. Et la préoccupation écologiste a très bien infusé dans la société : l’envie de vivre autrement a pris le pas sur la protestation classique.

    Les citoyens sont beaucoup plus cultivés, ouverts et réfléchis que les politiques ne le croient. Nous sommes des millions à infléchir nos modes de vie, à changer. Les élus nous parlent encore de la ferme des « 1.000 vaches » et du nucléaire, ils sont dans le passé !

    Propos recueillis par Lorène Lavocat , Reportere.

     

     


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    Communiqué du CEDRA

    Contre l'Enfouissement des Déchets Radioactifs

    Nous devons soutenir ce collectif qui, depuis de nombreuses années, s'oppose activement et à juste raison, à l'enfouissement des déchets hautement radioactifs.

    Enfouir ces déchets est un poison hautement toxique laissé à nos descendants.

    Gaulois.

     

    Rappel : cedra.org@orange.fr  est remplacé par cedra.collectif@gmail.com

     

    NOUVEAU téléphone : 06 50 69 72 61

     

    cedra.collectif@gmail.com http://Cedra52.fr / facebook twitter

     

     

     

     

     

    PAS de BREAKING-NEWS dans ce communiqué

     

    PAS d’INFOS de dernière minute

     

    Mais l’heure du BILAN…

     

     

     

    d’un été pas comme les autres !

     

     

     

     

     

    Victoire technique et scientifique : on le répète, et le répètera, Cigéo est dans une impasse !

     

     

     

     

     

    La crédibilité de la lutte contre Cigéo n’est plus à démontrer, et pour des raisons très variées. Néanmoins, la justesse du combat a pris une nouvelle ampleur cet été notamment par la reconnaissance des risques du projet par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qui, pour la première fois, ont prononcé leurs réserves sur la faisabilité du projet. Le tournant n’est pas la découverte de ces failles, car nous les dénonçons depuis des années à travers les recherches et analyses d’experts indépendants et elles découlent de choix initiaux erronés, résidant dans la conception même du projet, sa nature (1). Le tournant, étant que ce sont les gendarmes du nucléaire qui le disent.

     

     

     

    En ce sens, nous ne nous étonnons plus de n’avoir aucune réponse scientifique de la part de l’Andra aux questionnements soulevés quant à la sûreté de Cigéo, car ces risques sont irrémédiables et la seule solution que nous pouvons leur apporter est l’abandon de Cigéo …

     

     

     

    Nous ne nous sommes jamais réellement étonnés du manque d’écoute de la part de nos élus, car ne sont pas nombreux ceux qui ont prêté oreille à nos inquiétudes légitimes …

     

     

     

     

     

    En revanche nous sommes encore sidérés que les seules réponses que nous ayons reçues n’aient pas de lien avec l’objet de nos revendications…

     

     

     

    La manifestation du 15 août : illustration des dérives violentes des forces de l’ordre…

     

    ou d’un gouvernement sourd à nos demandes et complice dans l’étouffement de la lutte contre Cigéo ?! 

     

     

     

    La tournure prise par la manifestation du 15 août dernier est de la responsabilité de l’Etat, de sa surdité face à nos demandes. Les violences de la part des forces de l’ordre et la tension croissante autour de Bure depuis quelques mois sont de la responsabilité de l’Etat, qui ferme les yeux sur une situation qu’il a lui-même engendrée.

     

     

     

    L’Etat entretient réellement un climat de guerre, mais à quel dessein ?

     

    Tout porte à croire que pour que Cigéo se concrétise, l’Etat est prêt à recourir à des méthodes répressives moralement condamnables, utilisant des munitions qui s’apparentent à un arsenal répressif de guerre, envers des civils (2).

     

     

     

     

     

    Arsenal de guerre tiré sur des civils, ramassés par les opposants entre Bure et Saudron

     

     

     

    Par ailleurs, en lançant un appel d'offre de 22 millions d’euros pour une commande de grenades de maintien de l'ordre et de moyens à propulsion à retardl’Etat participe à une surenchère de la violence.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Est-ce vraiment la seule réponse qui sera apportée à l’avenir, aux diverses demandes citoyennes tout à fait rationnelles ?

     

    Cherche-t-il à faire naître la peur dans les esprits de ces manifestants qui ne se reconnaissent pas dans les décisions prises par leur gouvernement [et qui dans notre cas précis ne reflètent absolument pas l’intérêt général tant elles reposent sur un microcosme d’acteurs et sur l’illusion que leur processus s’est fait en concertation avec la population?

     

    Doit-on craindre que les citoyens n’osent plus jouer leur rôle ?

     

    Comment s’appelle un Etat qui utilise la peur pour parvenir à ses fins ?

     

     

     

     

     

     

     

    Nous ne nous ferons pas à ces méthodes.

     

    Nous n’aurons de cesse de les dénoncer car nous refusons leur utilisation comme leur banalisation(3).

     

     

     

    Nous demandons à l’Etat de reconnaître l’échec de Cigéo, d’avoir le courage politique d’abandonner ce projet.

     

    Nous demandons à l’Etat de stopper immédiatement ces politiques répressives qui annonceraient des temps à venir très sombres.

     

     

     

    Proposition de lectures-bilan de cet été, période ô combien charnière dans la lutte contre Cigéo pour l’ensemble des opposant.e.s

     

     

     

    Ces quelques liens ont vocation à montrer :

     

    COMBIEN face à de telles répressions de la part des forces de l’ordre, usant de méthodes intolérables, nous sommes tous solidaires (4).

     

    COMBIEN Notre combat a grandi, a gagné en maturité au fil des années, parallèlement à l’échec de l’Andra à démontrer la faisabilité de Cigéo.

     

     

     

     

     

    1. Pour (re)lire une tribune essentielle publiée dans Le Monde, où trois scientifiques plaident pour l’abandon de Cigéo et préconisent d’autres solutions : ici 

     

     

     

    1. Description de cette journée du 15 août :

     

     

     

    *(re)lire le communiqué commun des équipes médic, automédia et légale de Bure suite à la manifestation du 15 août : ici

     

    *(re)lire l’article de Jade Lindgaard publiée sur Mediapart, «Juste avant que mon pied saute, j’ai vu une grenade exploser à hauteur de tête» où les manifestant.e.s décrivent les scènes violentes qui se sont déroulées : ici

     

     

     

    1. (re)lire le communiqué de la coordination Bure stop suite à la manifestation du 15 août : ici 

     

    (re)lire notre communiqué commun CEDRA-EODRA suite à la manifestation du 15 août : ici

     

    (re)lire le premier communiqué du Collectif des opposant.e.s suite à la manifestation du 15 août : ici

     

     

     

    1. (re)lire le communiqué commun « Pas une victime de plus ! », co-signé par : Burestop 55, Bure Zone Libre, Cedra 52, Eodra, Asodedra, Meuse Nature Environnement, Fédération Mirabel Lorraine Environnement, Les Habitants vigilants de Gondrecourt-le-Château, Les Habitants vigilants de Void-Vacon, Gudmont-dit-Non ici 

     

     

     

     

     

    N’HESITEZ PAS A NOUS ECRIRE, A NOUS EXPRIMER VOS RESSENTIS

    PRENEZ LE TEMPS D’EXPLIQUER AUTOUR DE VOUS LES ENJEUX DE CIGEO, DE SENSIBILISER, ET DE DIFFUSER NOS COMMUNIQUES, ET NOUS PRENDRONS LE RELAI !

    IL PARAIT QUE L’UNION FAIT LA FORCE, LE CEDRA VOUS ATTEND

     

     

     


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    Cannes

     Ou le festival du " Non " droit d’asile

     Infos révoltantes à plus d'un titre. La répression policière et le racisme, entre autres saloperies de la France, que l'on croirait encore au temps de Vichy !

     A propos de Cannes, il y a longtemps que le festival m'a fait gerber ! Par exemple, entre autre cochonneries, les dessous kaka du festival de Cannes : https://www.youtube.com/watch?v=q7kkQVn4r8s

     Cannes ou règne l'outrance ! sur mon blog : http://libre-infos.eklablog.com/-a125875846

     En 1973, en vacances dans la région, nous étions installés sur une plage soi-disant privée à peu près en face du palais des festivals. Un sbire prétendait nous chasser de l'endroit. Il s'est ravisé face à mon défit de le faire ! Cannes et sa région est un autre monde qui n'existe sans doute pas sur d'autres planètes !!!

     Gaulois.

     

    Infos révoltantes transmises par Patrick Lescure, et  sur le même sujet un appel à soutien reçu de Christine Dardalhon.

     La situation dans la vallée de la Roy devient proprement intolérable : expulsions illégales de demandeurs d'asile et de mineurs, violences, arrestations arbitraires et répression à l'encontre de de celles et ceux qui protestent et fournissent les secours les plus élémentaires aux migrants. Le CP publié par Cédric Herrou et la vidéo du Collectif Roya Solidaire (CRS) en apportent des preuves révoltantes.

     Communiqué de Cédric Herrou et vidéo à voir et à diffuser absolument

     "FESTIVAL DU DROIT D'ASILE DE CANNES" :
    https://youtu.be/AHF2BwFsb5o

    De Cédric. Le présent film a été tourné en caméra cachée avec des téléphones portables et des caméras professionnellLundi 24 Juillet Cédric Herrou a été mis en garde à vue puis mis en examen pour « aide à l'entrée et a la circulation de personnes en situation irrégulière » alors qu'il suivait des demandeurs d'asile comme en train jusqu'en gare de Cannes afin d'être témoin d’éventuelles interpellations illégales et violations de leur droit.

    Le collectif CRS dont fait partie Cédric avait pour projet de réaliser un film documentaire retraçant le parcours chaotique d'un demandeur d'asile dans les Alpes-Maritimes.

    Ce projet a du être précipité à cause de l'arrestation.

    Il démontre les violations des droits des demandeurs d'asile qui se sont vues interpeller et reconduits à la frontière au mépris de leurs statut de demandeur d'asile, sans examen de leur demande, sans accès à des interprètes ni à leurs avocats.

    Campagne de financement participatif - Vallée de la Roya

    L'hiver dernier a été très difficile et il est urgent de créer des structures pour protéger les demandeurs d'asile du froid et des intempéries. Il est aussi nécessaire d'améliorer les conditions sanitaires (toilettes, douches, accès à l'eau). Avec les personnes qui vivent chez moi nous avons décidé de lancer une cagnotte afin de financer tous ces travaux : https://www.leetchi.com/c/solidarite-de-les-refugies-de-la-roya Pour tout cela j'ai besoin de votre soutien. Si vous pouvez diffuser la cagnotte au maximum. Je vous remercie d'avance. Cédric Herrou




     


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  • Lever de soleil

    Ce vendredi 28 juillet 2017, un peu avant 6 h 30, le ciel vu de chez nous

    C'est beau, ça fait un peu oublier les choses négatives...

    Gaulois.

     

      


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  •  Les milliards d’Areva

    Cet article de l’observatoire du nucléaire démontre que si les gouvernements changent, la politique nucléaire de la France elle, ne change pas. EDF et AREVA s’empêtrent dans le tapis ! Jusqu’à la prochaine catastrophe.

     Jusque là, ça va….

     Gaulois. 

     Déficit budgétaire : Macron muet sur les milliards déjà détruits par EDF et Areva… et sur ceux qui vont suivre !

     http://www.observatoire-du-nucleaire.org/spip.php?article181

     La polémique fait actuellement rage à propos des 4,5 milliards d’économies exigées par M. Macron pour satisfaire la Commission européenne en contenant le déficit de la France à 3% du PIB. Mais il n’est presque personne pour pointer une des causes principales des difficultés budgétaires de la France : l’industrie nucléaire, avec en particulier la faillite consommée d’Areva et celle programmée d’EDF.

     

    Ainsi, le 8 mars 2017, l’Etat a versé 3 milliards pour recapitaliser EDF. Et, entre le 12 et le 31 juillet 2017, l’Etat injecte pas moins de 5 milliards dans les différentes structures issues de la faillite d’Areva. En particulier, dès le 12 juillet, 2 milliards ont déjà été versés par l’Etat à Areva SA, qui n’est désormais plus qu’une structure de défaisance sur le modèle du fameux "Consortium de réalisation" créé pour faire payer par les citoyens la faillite du Crédit Lyonnais.
    .
    De toute évidence, ce puits sans fond va continuer à coûter très cher puisque, le 20 juillet, l’opérateur Finlandais TVO a annoncé que la Chambre de commerce internationale (CCI) avait rendu un nouvel arbitrage partiel en sa faveur et au détriment d’Areva concernant le chantier désastreux de l’EPR finlandais. Il est désormais quasiment certain, comme annoncé de longue date par l’Observatoire du nucléaire, que cet arbitrage va se terminer un nouveau fiasco général pour Areva… et donc pour les finances publiques françaises : TVO réclame (à juste titre) près de 3 milliards de dédommagements
    .
    On peut ajouter à ce triste tableau la curieuse opération mise sur pied en décembre 2014 par un ministre de l’économie nommé Emmanuel Macron qui, sans la moindre justification, a fait racheter par l’Etat plus de 27 millions d’actions d’Areva (détenues par le Commissariat à l’énergie atomique) à un prix supérieur à la cotation officielle : 12,2 euros au lieu de 9,04 (*). Depuis, comme on pouvait le prévoir, l’action d’Areva a continué à s’effondrer (elle ne vaut plus que 4,4 euros), achevant de faire un nouveau fiasco de cette étrange opération macronienne.
    .
    On notera aussi la grande "pudeur" du premier ministre Edouard Philippe lorsqu’il s’est ému des 8 milliards manquant dans les caisses de l’Etat, oubliant que plus du quart de cette somme venait des errements d’Areva en particulier à l’époque où il était lui-même un cadre influent de cette entreprise à la dérive !
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    Les citoyens de France doivent savoir que ces sommes, pourtant affolantes, ne constituent pourtant qu’un petit aperçu des factures incommensurables qui vont être peu à peu publiées au fur et à mesure des révélations concernant les déboires de l’atome hexagonal.
    .
    D’ailleurs, sous nos yeux, et sans que personne ne le stoppe, le PDG d’EDF s’apprête à lancer une nouvelle opération catastrophique avec le projet de construction de deux EPR à Hinkley Point (Grande-Bretagne). Même si ces réacteurs ne seront probablement jamais construits, ou au pire jamais terminés comme l’annonce obstinément l’Observatoire du nucléaire, il est clair que ce projet va achever de ruiner EDF qui a déjà consacré (gaspillé) sur place plusieurs milliards.
    .
    Il est aussi notable que, avant même que le chantier ne soit commencé, la facture du projet ne cesse d’augmenter : début juillet, c’est un premier surcoût de près de 2 milliards qui a été annoncé, préfigurant les réévaluations successives comme c’est le cas depuis 10 ans concernant les chantiers EPR de Finlande et de Flamanville.
    .
    Il est toujours possible de se consoler en rappelant qu’Areva et EDF ne sont pas seuls dans cette galère : Westinghouse, l’entreprise historique du nucléaire aux USA et dans le monde, a elle aussi fait faillite, entrainant dans les bas fonds son actionnaire majoritaire, le japonais Toshiba (**).
    .
    L’industrie nucléaire est entrée dans la dernière phase de son existence, mais son agonie va hélas durer encore des années, sur fond de catastrophes nucléaires en cours (Tchernobyl, Fukushima) et probablement à venir, de déchets radioactifs abandonnés, de centrales à démanteler "offertes" à nos descendants, et de factures insensées qui vont faire passer pour une aimable plaisanterie (et une cynique diversion) les polémiques actuelles sur le budget de l’armée française…
    .
    (*) http://www.observatoire-du-nucleaire.org/spip.php?article181
    (**) http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20170411-japon-empetre-westinghouse-calvaire-toshiba-continue

     


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  •  Quelques photos de chez nous


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  • Les dessous de Sivens

    Suite...

    Que Mélenchon fasse preuve de maladresse n'exclut pas la réalité des faits. Cazeneuve, de sa situation passée, était bien responsable des méfaits des forces du désordre, pardon de l'ordre ! 

    Gaulois. 

    Bernard Cazeneuve va porter plainte contre Jean-Luc Mélenchon pour "diffamation"

    Par LEXPRESS.fr

     http://news.lexpress.fr/bernard-cazeneuve-va-porter-plainte-contre-jean-luc-melenchon-pour-diffamation-43524

     

     

    afp.com/GABRIEL BOUYS

     

    Lors d'un meeting à Marseille, Jean-Luc Mélenchon a accusé Bernard Cazeneuve de s'être "occupé de l'assassinat de Rémi Fraisse", un militant écologiste tué en 2014.

     

    Bernard Cazeneuve accuse Jean-Luc Mélenchon de "diffamation". L'ancien Premier ministre a annoncé dimanche sa décision de "porter plainte" contre le leader de La France insoumise, auteur de nouveaux propos autour de la mort de Rémi Fraisse en fin de semaine à Marseille.

     

    LIRE AUSSI >> Législatives: à Marseille, Mélenchon mise sur le rejet du socialisme municipal

     

    Lors d'une réunion publique en fin de semaine à Marseille, où il est candidat aux législatives dans la 4e circonscription, Jean-Luc Mélenchon a de nouveau accusé l'ancien ministre de l'Intérieur d'être responsable de la mort de Rémi Fraisse, selon des propos diffusés ce dimanche dans un reportage de l'émission "C politique" sur France 5.

     

    "Le gars qui s'est occupé de l'assassinat de Rémi Fraisse"

     

    Rémi Fraisse est un jeune militant écologiste tué en 2014 par le jet d'une grenade de gendarmes, près du chantier controversé de retenue d'eau à Sivens (Tarn), alors que Bernard Cazeneuve était ministre de l'Intérieur.

     

    "Cazeneuve, le gars qui s'est occupé de l'assassinat de Rémi Fraisse. Le gars qui a fait gazer, matraquer toutes les manifestations et qui prend maintenant sa tête de petite sainte-nitouche pour dire que c'est moi qui ne sais pas choisir entre le Front national et je sais pas qui", a lancé le leader de LFI.

     

    LIRE AUSSI >> Les grenades à l'origine de la mort de Rémi Fraisse définitivement interdites

     

    "Coutumier de l'outrance et de l'abaissement du débat public, Jean-Luc Mélenchon a franchi la frontière de la diffamation. Par ses propos à mon sujet, il démontre que l'insulte est devenu son mode de pensée et d'expression", a réagi Bernard Cazeneuve dans un communiqué.

     

    "Accusations abjectes"

     

    "Parce que je crois que le débat d'idée implique du respect et doit prévaloir sur l'invective, la manipulation et le mensonge, j'ai décidé de porter plainte contre Jean-Luc Mélenchon pour diffamation", a ajouté l'ancien Premier ministre, désormais chef de file du PS pour les législatives des 11 et 18 juin.

     

    Vendredi, l'ancien chef du gouvernement avait dénoncé le "discours de haine" et les "accusations abjectes" à son encontre de Jean-Luc Mélenchon.

     

    Lors d'un meeting mercredi à Paris, l'ancien candidat à la présidentielle s'en était vivement pris à Bernard Cazeneuve, ce "type" qui "ose la ramener avec son costume de bedeau. Oui le bedeau du capital et de ce gouvernement! Qui est-ce qui a tué Rémi Fraisse sauf erreur? C'est pas moi? non?"

     

     

     


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  •  Les dessous de Sivens

    Ou le droit de savoir

    Si tous les projets inutiles étaient réellement dénoncés publiquement, la majorité des français ne parviendraient plus à dormir ! Des projets qui sont le fruit de magouilles politico-financières. Accompagnés de violences policières parfois mortelles, comme à Sivens. Une justice partiale au service du pouvoir, quel qu’il soit et surtout pas au service du droit et de la vérité. Des médias avides de sensationnel, dont le seul souci est de satisfaire les exigences de leurs maîtres qui sont au final les multinationales et les politiques en place.

    Gaulois.

    SIVENS - Poursuivre devant la justice Claude Dérens, procureur du Tarn

    https://blogs.mediapart.fr/bernard-viguie/blog/220517/sivens-poursuivre-devant-la-justice-claude-derens-procureur-du-tarn

     

     

    La justice et le fonctionnement de l’institution judiciaire imposent avec la même exigence le respect des grands principes comme celui qui veut que « la loi est la même pour tous ». Un magistrat qui utilise ses fonctions pour protéger des délinquants ou commettre lui-même des délits porte une très grave atteinte tant au principe de justice qu’à l’institution judiciaire toute entière.

    Tous les opposants au projet illégal du barrage de Sivens ont en mémoire le comportement et les déclarations de Claude Dérens, procureur-du-Tarn, au lendemain de la mort de Rémi Fraisse. Nous avons tous pensé qu’il s’agissait pour lui et pour le gouvernement de gagner du temps et d’entretenir le doute au travers de l’histoire du sac à dos de Rémi. « Rien ne permet d’affirmer qu’une grenade lancée depuis la zone où les gendarmes étaient retranchés a pu être à l’origine de cette explosion » déclarait-il lors de sa conférence du 27 octobre 2014.

     

    On connaît la suite.

    Nous avons aussi souvenir de ce qu'a fait le procureur Dérens lorsque plus de 10 hectares de forêt ont été rasés sans autorisation à Sivens en septembre 2014. Rien et pire que rien :

    Peut-on imaginer en France une entreprise coupant ainsi pendant 10 jours sans autorisation des arbres soumis au régime forestier ? Cela paraît impossible. Eh bien dans le Tarn, du 1er au 12 septembre 2014, alors que le préfet Gentilhomme venait tout juste d'être nommé, ce fut possible ! N’importe quel particulier se serait vu sommé d’arrêter la coupe par des agents assermentés et un procureur respectueux de sa fonction. Eh bien, dans le Tarn, ce que certains appellent la « mafia tarnaise » a envoyé les forces de l’ordre pour permettre la commission de l’infraction caractérisée. Je le dis d’autant plus sereinement que l’autorisation de déboisement donnée a posteriori par le préfet a ensuite été annulée par le tribunal administratif par jugement définitif du 30 juin 2016.

    En revanche, des opposants au barrage illégal ont été poursuivis… pour s’être opposés pacifiquement à la coupe illégale.

    Nous avons aussi souvenir de ce qu'a fait le procureur Dérens lorsque la FNSEA a déversé des tonnes de fumier à Albi : rien.

    Nous avons aussi souvenir de ce qu'a fait le procureur Dérens lorsque la FNSEA et des partisans du barrage illégal ont bloqué des routes dans le secteur de Sivens en février /mars 2015, en s'attaquant à des personnes et à des véhicules : rien, il a laissé faire.

    Mais, le pire comme on va le voir, c’est ce qu’a fait Dérens dans l’affaire de la Métairie Neuve de Sivens, bâtiments protégés par le PLU de Lisle sur Tarn illégalement rasés le lundi 1er juin 2015 après un incendie criminel opportunément survenu le 28 mai précédent. Rasés pour la simple raison qu'ils pouvaient rester un symbole visible de la lutte justifiée contre un barrage illégal.

    Plusieurs procédures ont été engagées à compter du 5 juin 2015 par des citoyens tarnais.

    Si, vu les flagrants délits commis, nous avons assez vite compris que Dérens était dans le coup, je ne pensais pas que nous pourrions en obtenir les preuves les plus formelles dans les batailles judiciaires engagées sur plusieurs fronts. C’est pourtant ce qui s’est passé.

    Ainsi, dans la procédure engagée par le citoyen Donnadieu devant le Conseil d’Etat pour obtenir « l’autorisation de plaider » au nom du département, nous avons eu la surprise de voir le président/sénateur Carcenac verser aux débats des documents accablants à l’encontre de Dérens afin de se défendre.

    Deux des plaignant(e)s du début juin 2015 ont pu ensuite obtenir, non sans difficultés et dans des conditions très particulières, des documents encore plus accablants confirmant ce que nous avions appris devant le Conseil d’Etat : Dérens est impliqué jusqu’au cou dans la destruction illégale de la Métairie Neuve de Sivens, ce qui explique son classement sans suite ahurissant de l'affaire et les difficultés que nous avons pu avoir depuis deux années, parmi lesquelles ce qui s'est passé devant le Conseil d'Etat.

    Il se trouve que le citoyen Donnadieu est décédé peu de temps après la décision de rejet de sa demande d’autorisation de plaider par le Conseil d’Etat, de sorte qu’il a été impossible de saisir la Cour de Strasbourg, alors que le Conseil d’Etat a rendu une décision que je considère comme une décision politique, dans des conditions difficilement acceptables.

    Le Conseil d’Etat s’est bien gardé de rejeter la demande d’autorisation de plaider au motif que l’action pénale envisagée aurait eu peu de chances de succès, comme il le fait souvent pour ce type d’action. Les délits étaient en effet caractérisés devant lui.

    A mon sens, son rejet vient du  fait que le dossier mettait clairement en cause le président/sénateur Carcenac, le préfet Gentilhomme, et le procureur Dérens. C’est dans ce contexte qu’on a vu arriver sur l’audience, du fait du rapporteur public (ancien conseiller de François Fillon), un argument qui n’était pas dans les débats et que même Carcenac n’avait pas osé défendre, à savoir que la Métairie Neuve venant d’être incendiée, elle n’avait plus suffisamment de valeur pour qu’un contribuable départemental soit autorisé à poursuivre devant un juge d’instruction une telle destruction illégale des biens et surtout de tels délits commis par les plus hautes autorités du département.

    Si on suit ce jugement rendu en premier et dernier ressort par le Conseil d’Etat (c’est le cas très particulier de la procédure d’autorisation de plaider), des délits caractérisés commis par un président de conseil départemental et portant atteinte au patrimoine départemental ne pourront pas être poursuivis par un contribuable dès lors qu’un procureur y a participé. Puisque dans ce cas, il ne les poursuivra pas... comme l’a fait Dérens dans le Tarn.

    Je note qu’à ce jour, aucune des décisions rendues, dont certaines ne sont pas définitives,  ne conteste l’existence des délits visés aux plaintes déposées depuis juin 2015. Ils sont flagrants. C’est la possibilité d’agir des contribuables tarnais contre les plus hautes autorités tarnaises qui est en cause. C'est l'égalité de tous devant la loi qui est en cause.

    Des sous-citoyens dans le Tarn

    Dans l’affaire de Sivens, il y a visiblement pour Dérens, ci-devant procureur-du-Tarn, deux catégories de personnes :

    -       Les sous-citoyens qui ont eu l’outrecuidance de s’opposer au projet illégal de Sivens, qui ont été poursuivis à tire-larigot, parfois pour des délits imaginaires

    -       Les partisans du barrage illégal qui sont, eux, au dessus des lois et dont aucun à ce jour n’a été poursuivi, fut ce pour des délits caractérisés

    Un exemple frappant en est donné aujourd’hui par la poursuite du citoyen Egidio devant le tribunal correctionnel d’Albi, audience à venir du 30 mai 2017 :

    Il est poursuivi par Dérens pour s’être rendu à une audience le 18 décembre 2014 avec l’opinel qu’il a presque toujours avec lui pour aller saucissonner dans la campagne ou travailler dans son jardin. Tous ceux qui connaissent le citoyen Egidio auront du mal à avaler qu’il a attendu de prendre sa retraite de l’éducation nationale et d’avoir quelques problèmes cardiaques pour aller faire le coup de poing avec son opinel à une audience correctionnelle.

    En revanche, les plaintes portées suite aux coups de couteau qui ont été donnés par un partisan du barrage illégal à trois manifestantes pacifiques le 23 octobre 2016, coups qui ont été filmés, qui ont fait l’objet de certificats médicaux, de témoignages, dont celui d’Hélène Duffau sur son blog Mediapart… ces plaintes ont été classées sans suite par Dérens comme à ce jour toutes les autres plaintes des opposants au barrage illégal !

    Mes amis et moi n’acceptons pas cette situation !

    Sur ce blog, j’ai mis vertement en cause le préfet Gentilhomme et le président/sénateur Carcenac, professionnel cumulard de la politique depuis 3 décennies. J’ai attendu vainement une citation en diffamation et je comprends bien que ces individus aient préféré profiter du silence des médias sur une affaire aussi grave. Nonobstant les autres délits commis, je rappelle que la peine encourue pour le délit d’abus d’autorité contre l’administration est de 10 années d’emprisonnement.

    A Sivens, le procureur Dérens s’est comporté non seulement comme un valet du pouvoir politique mais il est compromis lui-même jusqu’au cou dans les délits commis que je dénonce publiquement ici.

    Je le mets au défi de me citer devant un tribunal pour cette accusation.

    Dans ce cas, non seulement je publierai les preuves de ce que j’avance mais j’aurai l’occasion de dénoncer ceux qui ont couvert de tels agissements. Dérens devra nous expliquer par exemple pourquoi il a, le 1er février 2016, fait détruire les scellés dans l’affaire de l’incendie de la Métairie Neuve alors que le citoyen Egidio venait de saisir le doyen des juges d’instruction d’Albi, 3 jours auparavant, pour le fait de sa destruction totale. Il devra nous expliquer pourquoi, dans les 24 heures qui ont suivi l’incendie criminel, il a donné son feu vert pour que soient totalement rasés ces bâtiments qui étaient pourtant protégés par le PLU.

    Compte tenu de ce qui se passe dans cette affaire, je publie sous ma responsabilité de larges extraits de la plainte que deux citoyennes tarnaises viennent de porter contre Dérens devant le procureur général de la Cour d’appel de Toulouse. Je remercie chaleureusement ces deux citoyennes qui, dans le vent de renoncement qui souffle sur l’affaire de Sivens depuis de longs mois, ont décidé comme moi de ne pas baisser les bras.

    J’invite les lecteurs de ce petit blog de combat à diffuser ce billet, partout où ils pourront le faire, pour qu’il existe une trace d’une telle forfaiture,

    Et pour mettre concrètement en marche la moralisation de la vie publique.

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    La Métairie Neuve de Sivens vue par Michel Lavigne en 2011,

    construite avant la révolution de 1789, rasée par "la mafia tarnaise" le 1er juin 2015, avec son four à pain estampillé 1776

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    PLAINTE CONTRE CLAUDE DÉRENS (extraits)

    (...)

    "Objet : plainte contre Claude Dérens, procureur de la République d'Albi, des chefs suivants :

     - à titre d'auteur principal :

     * Entrave à l'exercice de la justice, articles 434-7-1 et suivants du code pénal et notamment  Article 434-7-2

     * abus d'autorité dirigé contre l'administration, articles 432-1 et 432-2 du code pénal

     - à titre de complice :

     * destruction de biens en réunion, article 322-1 et 322-3 du code pénal

     * violation d'un règlement d'urbanisme, articles L 480-4  et L 160-1 du code de l'urbanisme (aujourd'hui article L 610-1)

    Faits visés :

    -       destruction délibérée de l'ensemble de bâtiments dénommé Métairie Neuve à Sivens (Tarn), le lundi 1er juin 2015, alors que ces bâtiments étaient protégés par un règlement d'urbanisme,

    -       destruction de scellés avant classement sans suite d’une enquête visant des délits caractérisés

    Madame le Procureur Général,

    Je n'entends pas porter plainte à la légère devant vous contre un procureur de la République.

    Je vous demande avec solennité de prendre en considération les éléments de preuve que vous trouverez ci-joints car il me semble que ce qu'a fait Claude Dérens dans l'affaire sous référence est particulièrement grave, ses fautes professionnelles et ses violations caractérisées des règles procédurales étant sans commune mesure avec sa participation effective à des délits avérés.

    S'agissant des faits, la Métairie Neuve de Sivens a été totalement détruite le lundi 1er juin 2015.

    Elle venait de faire l'objet d'un incendie volontaire le jeudi précédent (pièce 1 - PV de synthèse)

    Le PV de synthèse joint mentionne que "le lieu incendié était un symbole de la lutte anti barrage", ce qui n’était pas une raison légale de raser des bâtiments, d'autant que le PLU de Lisle sur Tarn édictait qu'il était interdit de démolir ces bâtiments, protégés au titre du bâti de caractère de la commune (pièce 2) et que le projet de barrage de Sivens a été jugé ensuite illégal.

    L'entreprise albigeoise XXXXX était présente sur les lieux le lundi matin vers 8H30.

    Il s'agit d’une importante entreprise de travaux publics d'Albi, qui a été par le passé en relation d'affaires avec le Département du Tarn.

    Tout le monde savait dans le Tarn que la Métairie Neuve était protégée par le PLU de Lisle sur Tarn et qu'il était interdit de la démolir.

    Des articles de presse avaient fait état du régime de protection de la Métairie Neuve.

    Les pièces versées par le préfet et la maire de Lisle sur Tarn devant le tribunal administratif de Toulouse, pièces qui ont été communiquées par M Egidio à Claude Dérens par lettres RAR démontrent qu’aucun risque matériel n’était établi et que le préfet Gentilhomme et le président/sénateur Carcenac étaient parfaitement au courant du régime de protection de la Métairie puisqu'il est établi par plusieurs éléments concordants qu'ils avaient envisagé une modification du PLU dans le but de pouvoir démolir ces bâtiments symboliques de la lutte contre le barrage illégal de Sivens, lutte qui avait conduit à la mort de Rémi Fraisse. Or cette modification était devenue très difficile compte tenu de son objectif très particulier établi malencontreusement dans des documents administratifs.

    Les bâtiments ayant été rasés bien qu'ils soient frappés d'une interdiction de démolir, j'ai porté plainte devant le procureur d'Albi par lettre RAR du 8 juin 2015, le règlement du PLU de Lisle et la fiche de protection de la Métairie neuve y étant annexés. D'autres habitants du Tarn ont aussi porté plainte dont Jean Claude et Fabienne Egidio, de Gaillac, qui l'ont fait un peu avant moi. M Egidio a déposé ensuite plusieurs plaintes complémentaires, demandé des mesures d’investigation très précises et communiqué au procureur Dérens des éléments probants à l'appui de nos actions conjointes.

    Le caractère volontaire de l'incendie est parfaitement établi aujourd'hui.

    Cela étant, pour que l'entreprise XXXXX, domiciliée à Albi, soit sur les lieux à Lisle sur Tarn le lundi matin suivant l'incendie avec son gros matériel, l'ordre de démolir la Métairie Neuve n'avait pu être donné que le jeudi 28 ou le vendredi 29 mai 2015.

    S'il ne pouvait pas en être autrement, il est établi aujourd'hui de la manière la plus nette que cet ordre a été donné à l'entreprise par le président Carcenac. C'est le préfet du Tarn lui-même qui l'a affirmé par écrit devant le tribunal administratif de Toulouse.

    Vu les délits manifestes commis dès le matin du 1er juin 2015, en présence d'agents des forces de l'ordre qui n'ont pu venir sur le site par hasard ce jour là, il était presque impossible que le président Carcenac ait donné l'ordre de démolir, c'est à dire l'ordre de commettre un délit caractérisé, sans l'aval du procureur de la République d'Albi.

    Dès lors qu'il connaissait parfaitement l'interdiction de démolir qui frappait les bâtiments, comme en atteste sa lettre du 13 mars 2015 à la maire de Lisle sur Tarn (pièce 3), évoquée expressément dans une délibération du conseil municipal de Lisle convoqué le 14 avril 2015, il était impossible que Thierry Carcenac prenne le risque de faire travailler de manière illégale une des plus grosses entreprises de BTP du département du Tarn avec laquelle le département avait été en relations d'affaires.

    Il était de la même manière strictement impossible que cette entreprise XXXXX, spécialisée dans la démolition pour un des domaines de sa compétence, habituée des marchés publics, présidée par XXX, dirigeant de plusieurs sociétés et responsable dans les instances de la profession, puisse démolir sur un simple coup de téléphone, sans contrat et dans des conditions aussi invraisemblables des bâtiments frappés d'une interdiction de démolir.

    Or, ici, le président Carcenac demandait à un professionnel de la démolition de démolir des bâtiments que tout le monde savait protégés, ... et il le lui demandait soit le jour même, soit le lendemain d'un incendie criminel qui avait fait aussitôt la Une des médias et des journaux locaux (FR3, La Dépêche, etc.).

    Il demandait à un professionnel de la démolition ayant pignon sur rue dans la région de démolir de tels bâtiments sans permis de démolir, sans aucun respect pour quelque procédure légale que ce soit, sans titre, sans délibération de l'assemblée départementale, en vertu d'un prétendu arrêté de péril que l'entreprise XXXXX ne pouvait pas connaître, et en tout cas n’a pu connaître dans une forme exécutoire , arrêté qui de toute évidence ne tient pas debout puisque la zone était en rase campagne, inhabitée et inoccupée, soumise à des arrêtés d'interdiction de circulation, et que de surcroît les murs de la Métairie, dont les ouvertures avaient été murées, étaient parfaitement d'aplomb comme on a pu le voir à l'époque dans plusieurs médias.

    Pour que l’entreprise XXXXX, responsable a priori, soit mobilisée pour une chose aussi invraisemblable, il fallait une autorisation très particulière, celle de Claude Dérens.

    Il se trouve que Claude Dérens a bien donné expressément son aval à l'opération délictuelle.

    Il était peu vraisemblable qu'il puisse y en avoir des traces formelles. Or, de nombreuses traces existent clairement, et vous les trouverez jointes à la présente.

    Avec mes amis qui ont porté plainte avec moi pour la même affaire les 5 et 8 juin 2015, nous avons pu en effet obtenir des éléments déterminants devant le tribunal administratif de Toulouse (affaire ouverte pour faire déclarer inexistant l'arrêté de péril, qui est en réalité un ordre de démolir travesti en arrêté de péril) puis devant le Conseil d'Etat. Ainsi, Monsieur Carcenac a versé pour se défendre devant le Conseil d’Etat des documents accablants, à charge contre Claude Dérens, dont la plainte que M Carcenac avait opportunément portée le 29 mai 2015 du fait de l’incendie.

    Nous avons alors appris devant le Conseil d'Etat que l'avocat "du département" avait pris la précaution de s'assurer par courrier/mail/fax du vendredi 29 mai au matin, qu'il n'y aurait pas contre-ordre de Claude Dérens de démolir le lundi 1er juin, ce qui est parfaitement établi par ses mail/fax datés de 11H 20 et 11H 24 ce jour là (pièces 4)

    Enfin, après plus de 8 mois de démarches diverses dont deux lettres RAR de ma part à Monsieur Dérens que vous trouverez ci jointes (pièces 5), alors que je m'apprêtais à vous saisir de la question et du refus de Claude Dérens d'appliquer depuis des mois les articles 77-2 et R155 du code de procédure pénale alors qu'il avait répondu avec la plus extrême diligence à l’avocat de Monsieur Carcenac le 5 juillet 2016, j'ai finalement pu obtenir copie du dossier d'enquête ou en tout cas du prétendu dossier d'enquête qui aurait fait suite à ma plainte, puisque Claude Dérens a mélangé ma plainte du fait de la Destruction du 1er juin avec la plainte de M Carcenac du fait de l’Incendie du 28 mai et puisqu'il n'y a dans ce dossier aucune des investigations très précises demandées par Jean Claude Egidio qui avait porté plainte pour les mêmes faits que moi quelques jours auparavant.

    Il n'y a dans ce dossier strictement aucun traitement du délit flagrant de violation du PLU.

    Il n’y a aucun traitement des délits de destruction de biens en réunion et d'abus d'autorité contre l'administration que nous avions visés, et pour cause.

    Il y a par ailleurs un traitement très spécial du délit d'entrave au fonctionnement de la justice pour lequel j'avais porté plainte en début de ma plainte du 8 juin 2015 puisque non content de n'avoir donné suite à aucune des demandes d'investigations de Jean Claude Egidio et de n'avoir informé personne avant qu'une plainte avec constitution de partie civile ne soit déposée, je note que Claude Dérens a curieusement donné ordre de détruire les scellés liés à l'incendie, le 1 février 2016, alors que la plainte avec constitution de partie civile du 27 janvier pour l'affaire de la Métairie Neuve a bien été enregistrée au greffe le 29 janvier 2016.

    Je note qu’il a donné ordre de détruire les scellés alors que des délits comme celui de l’incendie volontaire étaient caractérisés et alors qu'il n'avait encore notifié à personne sa décision de classement en date du 23 mars 2016, ce qui est à peine croyable mais parfaitement établi.

    Il a fait détruire les scellés sans avoir notifié à quiconque, ni aux plaignants des 5 et 8 juin 2015, ni au Département du Tarn qui avait porté plainte le 29 mai 2015, son classement de cette (ou de ces) affaire (pièce 6)

    Je vous fournis ci-joint les éléments qui démontrent sans aucune ambigüité :

    1- que l'opération délictuelle que je dénonçais dans ma plainte du 8 juin 2015 a été conçue le matin même du jour de l'incendie criminel et que Claude Dérens a bien donné son aval dans les heures qui ont suivi l'incendie manifestement criminel des bâtiments protégés par le PLU à la commission des délits visés de violation du PLU et de destruction de biens.

    Je ne sais pas s'il est déjà arrivé dans notre République qu'un procureur approuve une demande de démolition de bâtiments protégés par la loi quelques heures après un incendie volontaire de ces bâtiments tout comme je suppose que jamais de tels délits n’ont été commis en France sous la protection des forces de l’ordre, comme cela a été le cas à Sivens.

    2- qu'il a manifestement ensuite cherché à couvrir par tous moyens le président/sénateur Carcenac et ses complices et à se couvrir lui-même suite aux plaintes qui avaient été portées devant lui en n'ordonnant strictement aucune des mesures d'enquête qui lui ont été très précisément demandées, en faisant traîner autant qu'il pouvait le faire un dossier qui relevait du flagrant délit, en réussissant ainsi à empêcher les recherches de téléphonie qui lui avaient été expressément demandées, en dénaturant totalement les plaintes qui avaient été déposées devant lui, et pour cause, puisqu'il est personnellement concerné par les délits visés à ces plaintes.

    1-   L'aval donné par Claude Dérens pour commettre les délits de violation du PLU et de destruction de biens en réunion

    Si la décision de démolir et l'établissement du prétendu arrêté de péril relèvent du concert entre MM Carcenac, Gentilhomme et Mme Lherm, la "stratégie" a été visiblement mise au point avec Monsieur Mathieu, Monsieur Dérens et l'avocat du président du conseil départemental le jour de l'incendie et au matin du 29 mai. Elle était claire et axée sur quatre points établis par les pièces jointes à la présente :

    1- porter immédiatement plainte du fait de l'incendie (pièce 4) pour des raisons d'apparence médiatique et pour tenter de se couvrir : le département a donc aussitôt fait un communiqué à la presse locale.

    2- établir immédiatement un prétendu arrêté de péril pour tenter de justifier les délits à commettre aussitôt : il a été fait à la va-vite dans la journée qui a suivi l'incendie, « en concertation" entre M Carcenac, Mme Lherm et le préfet, c'est établi,  mais aussi peut être M Dérens qui, pour le moins, en a été parfaitement informé puisque, pièce 7, un projet d’arrêté a été communiqué au procureur par Mme Lherm le 30 mai 2015... avec TROIS blancs sur les dates de transmission au préfet, de notification et d’affichage. Cet arrêté invraisemblable du maire, fondé sur aucune cause objective, ordonne au département de démolir les bâtiments sans délai et à ses frais, ce qui est totalement impossible en droit.

    3- pour l'avocat du département, bien s'assurer de ce que Claude Dérens approuvait l'opération coup de main qui allait être menée pour ne faire courir aucun risque à Monsieur Carcenac et à l'entreprise complice XXXXX.

    4- démolir les bâtiments avant toute mesure de publicité légale pour éviter tout recours en référé devant le tribunal administratif contre le prétendu arrêté de péril qui est en fait un ordre de démolir grossièrement illégal et mettre de la sorte tout le monde devant le fait accompli

    Les preuves sont claires aux pièces jointes :

    Il est désormais parfaitement établi que c'est au matin même du jour de l'incendie criminel la décision de raser la Métairie a été prise et que l'opération délictuelle a été montée.

    Voir PV d'investigations joint (pièce 8), du 30 mai 2015 à 17H, adjudant XXXX, d'où il ressort :

    - que "Ce jour, nous recevons copie de l'arrêté de madame le maire (...) imposant à son propriétaire sa destruction sans délais"

    Note : le PV ne dit pas qu'il est impossible à un maire d'ordonner une destruction aux frais d'un propriétaire dans le cadre de son pouvoir de police générale, ni que le propriétaire n'est pas M Carcenac mais le département, l’assemblée étant seule habilitée à décider du sort de ses immeubles, et il ne justifie d’aucun risque précis puisqu’il n’y en avait aucun.

    - que "le jeudi 28 mai en matinée", c'est à dire alors que les bâtiments sont fumants, "Monsieur Mathieu Directeur de l'Eau au sein du Conseil général nous avait contacté pour nous informer qu'il souhaitait procéder rapidement à la destruction de ce bâtiment suite à l'incendie"

    - que "le 29 mai, ce dernier a confirmé avoir obtenu l'aval de monsieur le procureur de la république afin de procéder à cette destruction dès parution de l'arrêté susmentionné"

    - que le 29 mai, Monsieur Mathieu "nous informe que la destruction interviendra rapidement à compter du lundi 1 juin 2015"

    Ceci est confirmé par le PV de synthèse de l'OPJ XXXXXX du 12 janvier 2016, joint en pièce 1, d'où il ressort :

    - que l'affaire a été ouverte par Claude Dérens le 28 mai 2015 à 9H 15

    - que les traces sont patentes d'un incendie volontaire (voir pièce 9)

    - que "le lieu incendié était un symbole de la lutte anti barrage"

    - que "en raison des risques liés à la dangerosité du bâtiment incendié, Madame le maire de la commune de Lisle sur Tarn prend le 29 mai un arrêté de déclaration de péril imminent et procède après avoir obtenu notre aval et celui du procureur de la République en la personne de monsieur Dérens à la démolition légale de ce hangar"

    Aucune preuve de "risques" n'existant au dossier, strictement aucune, l'avocat du département a tenu à s'assurer par lui-même de ce que Claude Dérens était BIEN d'accord pour l'opération délictuelle projetée dès le 28 mai au matin pour le 1er juin :

    il est écrit, page 2 de son mail/fax/courrier du vendredi 29 mai 2015 (pièce 4) adressé à claude.Derens@justice.fr à 11H 20 et par fax de 11H 24 : "sauf contre ordre de votre part, le Département se tient prêt à exécuter dès lundi 1er juin toute mesure procédant de l'application des règles de sécurité qui s'imposent à lui dans de telles circonstances"

    De plus, il est désormais parfaitement établi que Claude Dérens a ordonné la destruction des scellés le 1er février 2016 en violation de l'article 434-22 du code pénal, alors que le classement sans suite des affaires n'était notifié à personne et alors qu'une plainte avec constitution de partie civile venait d'être enregistrée au greffe d'Albi le 29 janvier 2016 :

    Voir,  procédure de flagrance - PV de constatations - pièce 6 :

    d'où il ressort que toutes les traces (bidons, explosifs factices) sont d'origine agricole

    que "les constatations permettent de conclure à un incendie volontaire"

    qu'à la date du 1/02/2016, "sur instructions du Procureur de la république, nous procédons à la destructions des scellés"

    Alors que Claude Dérens n'avait donné aucune suite aux 11 lettres RAR très précises de M Egidio envoyées en 2015, il est établi qu'il a eu une très curieuse manière d'informer Thierry Carcenac du suivi des deux affaires différentes qu'il avait mélangées à dessein :

    ► Le 12 janvier 2016, il a fait informer téléphoniquement Monsieur Mathieu, simple agent du CD Tarn sous les ordres de M Carcenac, du classement projeté des plaintes :

    Voir, PV de l'OPJ XXXX, du 12 janvier 2016 :

    "nous nous rendons ce jour à 16H avec le capitaine XXXXXX chez monsieur Dérens"

    "nous recevons comme directives de ce magistrat de clôturer en l'état"

    "Sur les directives de ce même magistrat nous informons téléphoniquement monsieur  Mathieu responsable du service des eaux au sein du conseil général de ce classement"

    "Mentionnons que malgré plusieurs demandes de notre part, le conseil général n'a jamais été en mesure de chiffrer le préjudice subi lors de la destruction de la métairie neuve"

    ► Suite à une action entreprise par un des plaignants de juin 2015 pour obtenir l'autorisation de plaider au nom du département dans cette affaire, Monsieur Carcenac a dû demander bien plus tard la confirmation du classement sans suite de sa plainte du 29 mai 2015 qui ne lui avait jamais été notifié. Ce qui est encore plus extraordinaire, c'est que Monsieur Dérens, qui avait cru l'affaire réglée et qui ne s'était pas douté qu'il y aurait une demande d'autorisation de plaider, s'est alors empressé de répondre le jour même à l'avocat du département selon pièce jointe.

    Alors que son avis de classement sans suite de mon affaire vise des faits d »incendie » et de « menaces » en lieu et place de viser les faits et délits et dénoncés à ma plainte, il répond le jour même à l’avocat de M Carcenac (pièce 10):

    "Pour faire suite à votre courrier du 5 courant, j'ai l'honneur de porter à votre connaissance que les plaintes déposées (contre) Thierry Carcenac, Marilyne Lherm, Thierry Gentilhomme et tous autres à la suite de la destruction de la métairie neuve ont été classées le 23 mars 2016. La plainte de Thierry CARCENAC, jointe au dossier précité, est de ce fait également classée"

    2- La commission par Claude Dérens des délits d'abus d'autorité contre l'administration et d'entrave au fonctionnement de la justice

    Coupable de complicité manifeste des délits de destruction de biens en réunion et de violation du PLU, lesquels délits ont été commis en flagrance devant les forces de l'ordre et lesquels délits n'auraient d'ailleurs pas pu être commis sans son accord, Claude Dérens a commis délibérément les délits d'abus d'autorité contre l'administration et d'entrave au fonctionnement de la justice.

    En cautionnant la destruction des biens le 1er juin 2015, il savait parfaitement que la manœuvre visait notamment à empêcher l'application de plusieurs lois et notamment à empêcher tout recours effectif d'un citoyen tarnais contre l'ordre de démolir manifestement illégal donné par Mme Lherm.

    Il doit donc être poursuivi sur le fondement des articles 432-1 et 432-2 du code pénal.

    Non content d'avoir été manifestement complice des délits de destruction de biens et de violation du PLU, Claude Dérens a ensuite utilisé ses fonctions pour couvrir ses amis et se couvrir lui-même et commis des délits caractérisés d'entrave au fonctionnement de la justice.

    Ainsi, il est clair que Claude Dérens n'a ordonné aucune des mesures d'enquête très précises qui lui avaient été demandées par M Egidio, et pour cause.

    Pour un exemple parmi d'autres, il lui avait été demandé par lettre RAR d'interroger M. XXX sur des points très précis comme celui de savoir si, avant d'envoyer des employés et du matériel sur le site, ordre qui n'a pu être donné que le jeudi 28 ou le vendredi 29 mai, il avait eu en mains, pour le moins, un arrêté de péril exécutoire en bonne et due forme.

    La réponse est aujourd'hui donnée : elle est négative puisque le 30 mai, Mme Lherm a communiqué au parquet un prétendu arrêté de péril comprenant TROIS blancs.

    Claude Dérens n'a procédé à AUCUNE des mesures d'investigations très précises qui lui étaient demandées, mais il a simplement cherché à faire traîner le dossier alors que la destruction des bâtiments protégés le 1er juin était constitutive de flagrants délits.

    Pire, en agissant comme il l'a fait, il a rendu impossible les recherches de téléphonie expressément demandées par lettres RAR de M Egidio des 15 juin 2015, 20 aout 2015, 25 septembre 2015.

    De surcroît, c'est sans aucune raison judiciairement justifiée qu'il a ordonné la destruction des scellés relatifs à l'incendie le 1er février 2016 alors que l'affaire n'était alors même pas classée sans suite à l'égard des divers plaignants.

    Un tel comportement est injustifiable et ne semble pouvoir se justifier que par le fait que les incendiaires sont connus par certaines personnes mises en cause pour la destruction totale des bâtiments et que la plainte de Monsieur Carcenac du 29 mai 2015 (lendemain de l’incendie) n’était qu’une plainte de pure forme.

    Je vous demande de vous saisir de cette affaire et de la transmettre à un juge d'instruction.

    Vu la gravité des faits et les éléments probants que je vous soumets, je vous demande instamment de mettre au clair les questions suivantes :

    Quels ont été exactement (…. suivent 4 pages de questions précises …...)

    .........

    Je vous adresse personnellement ce dossier et vous remercie par avance de faire tout naturellement en sorte que ce dossier ne soit pas traité par une personne qui aurait des liens particuliers avec Claude Dérens, qui fait partie de votre juridiction (......).

    Comme Monsieur Dérens a fait tout ce qu'il a pu faire pour enterrer et faire traîner cette action, j'espère que vous donnerez une suite à la présente dans un délai raisonnable et que vous m'en tiendrez informée.

    Veuillez croire, Madame le Procureur Général, en mes sentiments les plus respectueux

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  • Politico-écologistes contaminés !

    Ou des pesticides dans leurs cheveux

    J'ai envie de pleurer lorsque j'apprend que ces " Personnalités " ont, eux aussi des pesticides dans leurs cheveux.  

    Rassurez-vous, je garde mon chagrin pour celles et ceux qui n'ont rien demandé en terme de pollution et qui sont finalement les victimes de ceux qui polluent en toute impunité. N'en déplaise aux septiques, avec la complicité des bonimenteurs. Les politico-écolos, assez loin de la réalité de terrain se croient-ils à l'abri des polluants ? J'ai envie de dire non et heureusement. 

    Comme cela est suggéré dans l'article, le niveau de pollution est fonction de l'environnement dans lequel chaque individu évolue. A n'en pas douter, le prolétariat est de loin le plus exposé.

    Les perturbateurs endocriniens ne choisissent pas leurs cibles, mais suivent les chemins qu'on leur trace.

    Gaulois.

     

      

     


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  • Les leçons du premier tour des présidentielles 2017

    Ou la grande comédie politique  dans tous ses états

    Un argumentaire plein de bon sens et qui démontre combien les élections sont pipées, une grande comédie destinée à museler les moutons électeurs.....

    Gaulois.

     Jean-Yves Jézéquel 

     

    Mondialisation.ca, 24 avril 2017

     

      

     

    Le scénario qui avait été mis en place par les médias officiels dès le début de la campagne électorale est bien celui qui se retrouve en final.

     

    Le pilonnage intensif de l’ensemble des médias a bombardé Macron dans la tête des gens comme le vainqueur obligatoire du premier tour avec Marine Le Pen en duel. Ce que j’avais plusieurs fois souligné dans les articles précédents, s’est avéré être effectivement le scénario pré établi et triomphant des élections présidentielles 2017.

     

    Premier constat : c’est bien ce scénario des élections pipées par les médias qui s’est imposé.

     

    Regardons maintenant la formidable parodie de démocratie révélée par les chiffres !

     

    Il y a 44.834.000,00 électeurs inscrits sur les listes électorales.

     

    On a relevé 21,80% d’abstention, ce qui donne 35.060.188,00 personnes qui ont voté.

     

    Macron a totalisé 23,75% des voix.

     

    Le Pen a totalisé   21,53% des voix.

     

    A eux deux, ils totalisent donc 45,28% des 35.060.188,00 voix.

     

    Il y a 15.875.253,00 Français votants qui ont donné leur voix aux deux candidats bombardés comme gagnants d’office.

     

    Il y a 19.184.935,00 Français votants, largement majoritaires, qui n’ont pas donné leur voix aux deux candidats désignés par les medias. La majorité des Français a donc mis en échec les prédictions du système puisqu’ils sont majoritaires à n’avoir pas voté Macron/Le Pen.

     

    Maintenant, si nous voyons l’ensemble des personnes qui ont une voix en France, cela signifie que 28.958.747,00 citoyens subissent la loi de 15.875.253,00 citoyens et n’ont plus le choix, bien que majoritaires, de faire entendre leur opinion politique dans cette farce électorale française !

     

    Dans cette nouvelle étape de l’observation sur les leçons du premier tour des élections présidentielles 2017, nous devons constater que le candidat qui arrive en tête par le score individuel est placé là par la volonté toute-puissante de 23,75% des votants ce qui veut dire par 8.326.794,70 citoyens. En comptant l’ensemble de ceux qui ont voté, il y a donc 26.733.393,00 citoyens qui ont voté contre Macron.

     

    Résultat : 54,72% des Français, c’est-à-dire l’immense majorité des Français, est contrainte de devoir voter ou Macron ou Le Pen. C’est un comble !!!

     

    D’ores et déjà, on peut dire que dans ces conditions, que ce soit Macron ou Le Pen, la France est ingouvernable puisque l’immense majorité ne veut ni de l’un ni de l’autre !

     

    Voilà pourquoi ces élections sont très clairement pipées, puisque la majorité des Français votants, n’ayant pas donné sa voix aux deux candidats du dernier tour, elle se retrouve quand même à devoir voter pour deux personnes que cette majorité a pourtant rejetées ! C’est un comble et une parodie de démocratie, c’est le moins qu’on puisse dire.

     

    Comme je le disais en analysant le scénario des medias : tout le monde est maintenant invité à se rabattre comme prévu sur Macron pour barrer la route de l’Elysée à Le Pen ! Tout fonctionne donc comme ce qui avait été calculé, en complète opposition avec tous les principes élémentaires de la démocratie !

     

    Deuxième constat : ce qui est clairement demandé aux Français dans cette élection c’est de « choisir entre la peste et le choléra ». Autant dire que c’est un choix impossible. Il ne reste donc plus que l’abstention ou le vote blanc non pris en compte bien entendu pour enfoncer le clou d’une absence totale de démocratie. Voilà comment les « élites » font la pluie et le beau temps, puisqu’ils tiennent en main les medias dans leur ensemble, instituts de sondages inclus…

     

    Cette observation des leçons du premier tour, démontre également ce que je disais dans un autre article : la maturité politique des Français se confirme puisqu’ils ont été largement majoritaires à rejeter les candidats du chaos annoncé : Macron/Le Pen, malgré la propagande colossale déversée chaque jour sur le peuple par les medias complaisants et tout dévoués aux intérêts de l’ordo libéralisme européiste dont Macron est le serviteur convaincu.

     

    CONCLUSION :

     

    Il est donc insupportable de constater à quel point le système électoral français est anti démocratique. Chacun peut ainsi mesurer à quel point il est pervers au plus haut degré et à quel point Mélenchon avait raison de dire qu’il était impératif et urgent de refaire une nouvelle Constitution avec de nouvelles règles du jeu pour que ce dernier soit respectueux de la volonté du peuple !

     

    Un candidat désigné par une minorité de Français va, par conséquent, s’imposer à la majorité des Français. Nous savons d’ores et déjà que le pays, dans ces conditions, sera ingouvernable et que nous allons dès maintenant vers une obligatoire et fatale confrontation en bloc contre tout ce que voudra nous imposer ce nouveau venu parachuté à l’Elysée par un vote arbitraire.

     

    L’ère des contestations, grèves générales, manifestations violentes de la rue, blocage du pays, va déclencher comme prévu, par la tradition Hollande qui se prolonge, un usage encore plus massif du 49-3, et de « l’Etat d’urgence » providentiel. Les Français sont partis pour une période à nouveau tourmentée de leur histoire et le jeune Macron ne mesure pas le symbole d’injustice qu’il représente pour la majorité des Français avant même d’être élu à la présidence du pays!

     

    Et puisqu’avec Macron élu par coalition d’une majorité de « votes utiles » contre le « Front National », avec lui, nous savons déjà qu’il ne sera pas question de sortir de l’OTAN. Dès lors, nous devons clairement savoir que la militarisation de l’UE va se poursuivre tambours battant et que les Français vont participer encore plus que jamais aux projets de guerres illicites et criminels des USA partout dans le monde ainsi qu’à leur volonté irréversible d’arriver à la confrontation tant désirée avec la Russie, guerre qui sera la garante d’une ruine assurée de toute l’Europe.

     

    La perversion du système électoral français a choisi le chaos annoncé !

     

     

     

    Jean-Yves Jézéquel

     

     

     

    La source originale de cet article est Mondialisation.ca

     

    Copyright © Jean-Yves Jézéquel, Mondialisation.ca, 2017

     

     


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    Les petites culottes

     

    Ou la chasse aux sorcières.

    L’article prête à rire. Non pas les questions de stationnement ni les crottes de chien. Çà, c’est classique dans toutes les agglomérations de la vieille France.

    Rendez-vous compte, des petites culottes sèchent dehors, à la vue des empêcheurs de tourner en rond, des chasseurs de sorcières, des rombières et des grenouilles de bénitier. Pour le moins, les propriétaires de ces vêtements du diable devraient être conduites au bûcher ! Et tant que nous y sommes, les gérants de magasins aussi. Car là, des petites culottes, il y en a des centaines, toutes plus sexy et affriolantes les une que les autres. En revanche, pas un mot sur les slips et caleçons des hommes, pourquoi ? 

    Franchement je ne vois pas ! Et vous ?

    Au moins nous pouvons rigoler 

    Gaulois.

     

     

     


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  • Traite des enfants Réunionnais

    Ou l'exil forcé

    C'était entre 1963 et 1982, autrement dit hier ! Combien de citoyens français connaissent la vérité, si bien gardée à l'époque de cet immonde trafic.

     

    Gaulois, pupille de l'assistance publique, était confié en nourrice dans une petite commune rurale, tout proche de la Creuse. En 1963 et 1964, alors qu'il effectuait son service militaire et rendait quelques visites à celle qui l'avait " élevé ", cette dernière se voyait confier un enfant noir âgé de 14 ans et dont on ne saura

    jamais la provenance exacte. Nous devrons nous contenter d'approximations. Sans en avoir la moindre preuve, je reste encore aujourd'hui persuadé que cet enfant faisait partie de ce programme honteux de Michel Debré.

    Sans doute allez-vous penser que remuer de telles histoires datant de moins d'un demi siècle ne sert à rien. A cela j'argumente que dans 30 ans et plus, d'autres scandales seront dévoilés et datant d'aujourd'hui. Il se dit souvent que la France est le pays des droits de l'homme ! C'est heureux car si ce n'était pas le cas .....!

    Les articles qui suivent sont édifiants.

    Gaulois. 

     

     

     

     

         

     


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  •  

    La richesse n'a pas de prix !

     

     Les informations de cet article.vous laisse indifférent ? c'est à coup sûr parce que vous êtes satisfait de votre sort. Pourtant les chiffres annoncés, même s'ils sont parfois exagérés, ont de quoi donner le tourni. 

     Je suis tenté de dire ; seulement 2000 milliardaires ! Face à près du milliard de personnes dans le monde qui ne mangent pas à leur faim.

    Ces milliardaires, dénués de tous scrupules représentent plus de 80 % des richesses mondiales. Quitte à me répéter, si l'ensemble de leurs richesses était équitablement réparti, partagé entre tous les habitants de la planète, la pauvreté disparaîtrait, en même temps que la richesse. Utopie quand tu nous tiens !

    Il faut cependant préciser que, par richesses, il est d'abord question des richesses matérielles, necessaires à la vie.

    Tout le monde sait, du moins je l'espère que l'argent, richesse factice, est pourtant une arme redoutable de domination et de puissance, le «  Capitalisme ! »

    Ce proverbe, qu'il soit d'origine indienne ou non, résume bien ou va l'homme, c'est-à-dire dans le mur. Dit autrement, la destruction programmée de la planète. 

     Quand le dernier arbre aura été coupé,
    Quand la dernière rivière aura été empoisonnée,
    Quand le dernier poisson aura été attrapé,
    Seulement alors,
    l'Homme se rendra compte que l'argent ne se mange pas.”

    Gaulois.

     

    Classement Forbes 2017 Des Milliardaires Français

     

    Forbes http://www.forbes.fr/classements/classement-forbes-2017-des-milliardaires-francais/

    Forbes

    21 mars 2017

     

     

    Forbes France, la version française du magazine économique américain Forbes lancée en novembre dernier dans l’Hexagone, lève le voile  sur le classement des milliardaires français en 2017, en mettant en lumière les 39 personnalités les plus riches au sein d’un palmarès mondial qui recense précisément 2 043 personnalités aussi diverses que variées.

    C’est une progression de l’ordre de 13% par rapport à la précédente édition 2016 où « seulement »  1 810 milliardaires faisaient partie de ce cercle aussi prestigieux que convoité. De facto, pour la première fois, le seuil symbolique des 2 000 milliardaires est allègrement franchi. Un signe révélateur de la « tonicité » et de la « bonne santé » des marchés actions, notamment américains, ces derniers enchaînant record sur record, profitant du regain de vitalité de la croissance outre-Atlantique.

    En outre, la richesse nette totale de l’ensemble des « heureux élus » s’élève à 7 670 milliards de dollars, soit une progression conséquente de l’ordre de 18 % par rapport au palmarès 2016.

    Pour en revenir davantage au classement dans sa globalité, en s’affranchissant des critères géographiques,  227 femmes se distinguent au sein de ce palmarès, et 10 d’entre elles ont cofondé ou possèdent des entreprises avec un conjoint ou un membre de leur famille. Pour en revenir à la France, la répartition femmes / hommes est résolument déséquilibrée avec 34 hommes et seulement 4 femmes (Liliane Bettencourt, Marie Besnier, Carrie Perrodo et Anne Beaufour).

    #1 Bernard Arnault

    #1 Bernard Arnault

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    Image 1 parmi 35

    Classement monde : 11
    Age : 68
    Fortune nette (en milliard de Dollars) : 41,5 Milliards
    Source principale des revenus : LVMH

    Le Top 5

    Avec une fortune estimée à 41,5 milliards de dollars, Bernard Arnault reprend les rênes de ce classement français et se hisse à la 11ème place au niveau mondial, devançant ainsi la « lauréate 2016 », Liliane Bettencourt, qui figure au 14ème rang mondial avec 39,5 milliards de dollars. Viennent ensuite Serge Dassault (16,1 Mrds $ – 57ème au niveau mondial), François Pinault (15,7 Mrds $ – 63ème rang mondial) et Patrick Drahi (13 Mrds $ – 93ème  à l’échelle mondiale). Si le secteur industriel est le mieux représenté au sein du palmarès français, les nouvelles technologies continuent d’avoir le vent en poupe  au niveau international.

    En effet, pour la quatrième année consécutive, Bill Gates conserve la tête du classement Forbes, cru 2017, avec une fortune estimée à 86 milliards de dollars (contre 75 l’an dernier), suivi, à bonne distance, par Warren Buffet (75,6 Mrds $), Jeff Bezos (72,8 Mrds $) complétant le podium. Le fondateur d’Amazon connaît notamment la plus belle progression avec une augmentation significative de sa fortune (+27,6 milliards de dollars) qui lui permet d’intégrer, pour la première fois, le Top 3. Concernant les autres mouvements du « haut de tableau », Amancio Ortega (71,3 Mrds $) et Mark Zuckerberg (56 Mrds $) se hissent respectivement à la 4ème et 5ème place.

    Consulter la liste Forbes des Top 20 milliardaires au monde

    Les nouveaux arrivants du classement 2017

    Trois Français intègrent le classement 2017 : Philippe Ginestet, PDG et fondateur des enseignes Gifi (1,6 Mrd $), Christian Latouche, fondateur de Fiducial (1,6 Mrd $) et Dominique Desseigne, PDG du groupe Lucien Barrière (1.1 Mrd $). Ils occupent respectivement les 33ème ex-aequo et 39ème places du classement français ainsi que les 1 290ème ex-aequo et 1 795ème du classement mondial.

    La part des jeunes entrepreneurs et des héritiers

    En France, c’est Xavier Niel, âgé de 49 ans, qui décroche  la « prime à la jeunesse », en étant – encore une fois –  le « benjamin » des entrepreneurs français à figurer dans ce classement, avec une fortune estimée à 8,1 milliards de dollars ( soit la 9ème fortune française et la 159ème à l’échelon international).

    Par ailleurs, la moyenne d’âge des plus grosses fortunes françaises est de 69 ans (soit peu ou prou la même moyenne qu’au niveau mondial). En France, les « différentes composantes » de la famille Besnier permettent à cette dernière de faire office de plus jeune et de plus riche famille française : Marie Besnier Beauvalot, Emmanuel Besnier, Jean-Michel Besnier étant respectivement âgés de 36, 46 et 49 ans.

    Si la proportion de milliardaires français entrepreneurs VS héritiers est de 50/50 parmi les 38 personnalités présentes dans au sein du palmarès « franco-française », elle bascule néanmoins à 30/70 en ce qui concerne le Top 10. Cependant, il est à noter qu’à partir de la 20ème position du classement France, la plupart des milliardaires listés sont des entrepreneurs (15 « self-made » contre 4 héritiers). Tandis qu’au sein du Top 20 mondial, la proportion d’autodidactes s’élève à 65 %.

    Cela démontre que si l’esprit d’entreprendre est bien présent en France, l’accession à la grande fortune se fait davantage sur le tard et est largement facilitée par les héritages familiaux.

    Classement

    Rang Mondial

    Nom / Prénom

    Fortune

    #1

    #11

    Bernard Arnault

    $41,5 Mds

    #2

    #14

    Liliane Bettencourt

    $39,5 Mds

    #3

    #57

    Serge Dassault

    $16,1 Mds

    #4

    #63

    François Pinault

    $15,7 Mds

    #5

    #92

    Patrick Drahi

    $13 Mds

    #6

    #112

    Alain Wertheimer

    $11,8 Mds

    #6 ex-aequo

    #112

    Gérard Wertheimer

    $11,8 Mds

    #8

    #116

    Emmanuel Besnier

    $11,3 Mds

    #9

    #159

    Xavier Niel

    $8,1 Mds

    #10

    #226

    Carrie Perrodo

    $6,3 Mds

    #11

    #303

    Vincent Bolloré

    $5,2 Mds

    #12

    #324

    Pierre Bellon

    $5 Mds

    #13

    #414

    Michel Leclercq

    $4,2 Mds

    #14

    #441

    Jean-Michel Besnier

    $4 Mds

    #14 ex-aequo

    #441

    Marie Besnier Beauvalot

    $4 Mds

    #14 ex-aequo

    #441

    Alain Mérieux

    $4 Mds

    #17

    #501

    Martin Bouygues

    $3,7 Mds

    #17 ex-aequo

    #501

    Olivier Bouygues

    $3,7 Mds

    #19

    #630

    Marc Ladreit de Lacharriere

    $3,1 Mds

    #20

    #693

    Jean-Pierre Cayard

    $2,9 Mds

    #21

    #782

    Philippe Foriel-Destezet

    $2,6 Mds

    #21 ex-aequo

    #782

    Louis Le Duff

    $2,6 Mds

    #23

    #896

    Bernard Fraisse

    $2,3 Mds

    #23 ex-aequo

    #896

    Nicolas Puech

    $2,3 Mds

    #25

    #1098

    Anne Beaufour

    $1,9 Mds

    #25 ex-aequo

    #1098

    Henri Beaufour

    $1,9 Mds

    #25 ex-aequo

    #1098

    Gilles Martin

    $1,9 Mds

    #25 ex-aequo

    #1098

    Jacques Saadé

    $1,9 Mds

    #29

    #1161

    Clément Fayat

    $1,8 Mds

    #30

    #1234

    Daniel Roullier

    $1,7 Mds

    #31

    #1290

    Edouard Carmignac

    $1,6 Mds

    #31 ex-aequo

    #1290

    Michel Chalhoub

    $1,6 Mds

    #31 ex-aequo

    #1290

    Philippe Ginestet

    $1,6 Mds

    #31 ex-aequo

    #1290

    Christian Latouche

    $1,6 Mds

    #31 ex-aequo

    #1290

    Altrad Mohed

    $1,6 Mds

    #36

    #1376

    Alain Taravella

    $1,5 Mds

    #37

    #1567

    Charles Edelstenne

    $1,3 Mds

    #38

    #1795

    Dentressangle Norbert

    $1,1 Mds

    #38 ex-aequo

    #1795

    Desseigne Dominique

    $1,1 Mds

    Liste des milliardaires du monde en 2016

    Ceci est la liste des milliardaires du monde telle que publiée par le magazine américain Forbes pour l'année 20161. Ce magazine recense les milliardaires de la planète, à l'exception des têtes couronnées (sauf si leur fortune est privée), et exprime leur fortune en milliards de dollars américains (l'unité retenue dans la suite du texte).

    Le classement en 2016 dénombre au total 1 810 milliardaires, en légère diminution face aux 1 826 de l'année dernière. Leur patrimoine s'élève à un peu plus de 6 480 milliards de dollars, soit une diminution en un an de 570 milliards de dollars2,3.

    Pour la première fois depuis 2010, la fortune moyenne de ces milliardaires a baissé, s'établissant cette année à 3,6 milliards, 300 millions de moins que l'an dernier. Forbes explique ce recul relatif par différents facteurs tels que la baisse du prix du pétrole, l'instabilité de la bourse ainsi qu'un dollar fort, qui a redistribué les richesses dans le monde.

    Les États-Unis ont le plus grand nombre de milliardaires (540) suivis de la Chine continentale (251) et de l'Allemagne (120). Bill Gates, est pour la troisième année consécutive, l'homme le plus riche au monde avec une fortune s’établissant à 79.3 milliards de dollars, en baisse cependant de 4,2 milliards par rapport à l'an dernier.

     

     

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    Légende

    Icônes

    Description

    Pas de changement depuis 2015.

    En progrès depuis 2015.

    En recul depuis 2015.

     

    #

    Nom

    Fortune (en dollars américains)

    Pays

    Résidence

    Entreprise ou secteur

    1

    Bill Gates

    79.3 milliards 4

     États-Unis

    Washington

    Microsoft

    2

    Amancio Ortega

    77.5 milliards 5

     Espagne

     Province de La Corogne

    Inditex

    3

    Warren Buffett

    65.9 milliards6

     États-Unis

    Nebraska

    Berkshire Hathaway

    4

    Carlos Slim Helú

    50 milliards

     Mexique

    Washington

    Telmex, Grupo Carso

    5

    Jeff Bezos

    45,2 milliards 

     États-Unis

     Washington

    Amazon

    6

    Mark Zuckerberg

    56,7 milliards 

     États-Unis

     Californie

    Facebook

    7

    Larry Ellison

    43,6 milliards 

     États-Unis

    Californie

    Oracle Corporation

    8

    Michael Bloomberg

    40 milliards 

     États-Unis

     New York

    Bloomberg LP

    9

    Charles Koch

    39,6 milliards 

     États-Unis

    Kansas

    Koch Industries

    9

    David Koch

    39.6 milliards 

     États-Unis

    New York

    Koch Industries

    11

    Liliane Bettencourt

    36,1 milliards 

     France

    Île-de-France

    L'Oréal

    12

    Larry Page

    35,2 milliards 

     États-Unis

     Californie

    Google

    13

    Sergey Brin

    34,4 milliards 

     États-Unis

     Californie

    Google

    14

    Bernard Arnault

    34 milliards 

     France

    Île-de-France

    LVMH

    15

    Jim Walton

    33,6 milliards 

     États-Unis

     Arkansas

    Wal-Mart

    16

    Alice Walton

    32,3 milliards 

     États-Unis

     Texas

    Wal-Mart

    17

    S. Robson Walton

    31,9 milliards 

     États-Unis

     Arkansas

    Wal-Mart

    18

    Wang Jianlin

    28,7 milliards 

     Chine

     Chine

    Dalian Wanda Group

    19

    Jorge Paulo Lemann

    27,8 milliards 

     Brésil

     Suisse

    3G Capital

    20

    Li Ka-shing

    27,1 milliards 

     Hong Kong

     Hong Kong

    Hutchison Whampoa

    Notes et références

    1. Forbes 2016 World's Billionaires: Meet The Richest People On The Planet » sur le site de Forbes [archive].

    2. Moins de milliardaires dans le monde (Forbes) sur le site Le Figaro [archive].

    3. « The World's Billionaires » [archive], sur forbes.com (consulté le 27 septembre 2016)

    4. (en)http://www.forbes.com/profile/bill-gates/?list=billionaires [archive]

    5. (en) http://www.forbes.com/profile/amancio-ortega/?list=rtb [archive]

    6. (en)http://www.forbes.com/profile/warren-buffett/?list=billionaires [archive]

     

     [masquer]

    v · m

    Listes annuelles des milliardaires du monde

    … · 1991 · … · 2004 · 2005 · 2006 · 2007 · 2008 · 2009 · 2010 · 2011 · 2012 · 2013 · 2014 · 2015 · 2016

     

     

    Qui sont les femmes les plus riches de la planète ?

     

    http://www.leprogres.fr/france-monde/2017/03/23/qui-sont-les-femmes-les-plus-riches-de-la-planete?utm_source=direct&utm_medium=newsletter&utm_campaign=le-progres-l-actu-du-jour-en-un-clin-d-oeil

     

    La femme la plus riche du monde est française. Liliane Bettencourt, héritière de L’Oréal, conserve sa place de numéro 1 pour la deuxième année consécutive. Découvrez le classement.

     

     

     

    Le 23/03/2017

     

     

    Liliane Bettencourt, 1ère au classement femmes et à la 14e place mondiale, 94 ans, pèse 39,5 milliards de dollars. Photo AFP Liliane Bettencourt, 1ère au classement femmes et à la 14e place mondiale, 94 ans, pèse 39,5 milliards de dollars. Photo AFP

     

    Si l’année 2017 est une année record pour les gens les plus riches du monde –avec une augmentation de 13 % du nombre de milliardaires, c’est également le cas pour les femmes les plus fortunées passant de 202 à 227, selon Forbes France.

    Sur les 2043 personnes les plus riches du monde, les femmes représentent 11 %. Leur valeur nette collective s’élève à 852,8 milliards de dollars. À l’image des milliardaires français, la plupart des femmes ont hérité de ces fortunes.

    La femme la plus riche du monde est française. Liliane Bettencourt, héritière de L’Oréal, conserve sa place de numéro 1 pour la deuxième année consécutive avec 39,5 milliards de dollars. Même si sa fortune a augmenté de 3,4 milliards de dollars par rapport à l’année dernière, elle a perdu 3 places, passant à la 14e place sur la liste globale. 

    Des héritières et une autodidacte

    La deuxième femme la plus riche du monde, Alice Walton, est la seule fille du fondateur de Wal-Mart. Sa fortune s’élève à 33,8 milliards de dollars avec ses parts et les dividendes. Elle se retrouve à la 17e place du classement global.

    D’autres héritières trustent le podium des femmes les plus riches du monde : Jacqueline Mars, dont le grand-père a fondé le plus grand fabricant de bonbons au monde, ou Maria Franca Fissolo, dont le beau-père est le fondateur de Nutella. Quant à Laurene Powell Jobs, elle tire sa fortune des actions Apple et Disney.

    À la 16e place parmi les femmes les plus riches du monde, la Chinoise Zhou Qunfei est la seule autodidacte. Ex-ouvrière dans une usine fabricant des écrans tactiles pour smartphones, elle a lancé sa propre entreprise à 45 ans, dans le même domaine. Lens Technology lui a permis de toucher le jackpot.

     

    Le top 10 des femmes les plus riches au monde

     

    1-Liliane Bettencourt, 14e place mondiale, Française, 94 ans, 39,5 milliards de dollars, L'Oréal

     

    2-Alice Walton, 17e place mondiale, Américaine, 67 ans, 33,8 milliards de dollars, Wal-Mart

     

    3-Jacqueline Mars, 26e place mondiale, Américaine, 77 ans, 27 milliards de dollars, bonbons et confiseries

     

    4-Mariana Franca Fissolo, 29e place mondiale, Italienne, 99 ans, 25,2 milliards de dollars, Nutella, Ferrero

     

    5-Suzanne Klatten, 38e place mondiale, Allemande, 54 ans, 20,4 milliards de dollars, BMW, produits pharmaceutiques

     

    6-Lauren Powell Jobs, 40e place mondiale, Américaine, 53 ans, 20 milliards de dollars, Apple, Disney

     

    7-Gina Rinehart, 69e place mondiale, Australienne, 63 ans, 15 milliards de dollars, minerai

     

    8-Abigail Johnson, 75e place mondiale, Américaine, 55 ans, 14,4 milliards de dollars, investissement

     

    9-Iris Fontbona, 84e place mondiale, Chilienne, 74 ans, 13,7 milliards de dollars, minerai

     

    10-Charlène de Carvalho-Heinekein, 95e place mondiale, Hollandaise, 62 ans, 12,6 milliards de dollars, Heineken

     

     

     

     

     

     

     


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  • Fukushima Le retour des réfugiés

    Ou les prémices d'un holocauste nucléaire

    Aucune région du monde n'est à l'abri d'une catastrophe nucléaire. Difficile d'imaginer ce qui se passerait en France si cela devait arriver. Sans aucun doute possible, la plus grande partie des habitants seraient exposés, de force, au irradiations. Imaginons une débâcle sans nom, un sauve qui peut illusoire aux allures de guerre civile. 

    L'épée de Damoclès n'a jamais été aussi près...

    Gaulois.

     

    Le retour contraint et forcé des réfugiés de Fukushima

     

    10 mars 2017 Émilie Massemin (Reporterre) 

     

    https://reporterre.net/Le-retour-contraint-et-force-des-refugies-de-Fukushima

     



     

     Six ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima-Daiichi, les réfugiés de la radioactivité se voient contraints de rentrer dans leurs villages contaminés. Une aberration dénoncée par le chercheur indépendant japonais Shinzô Kimura.

     

    « Les habitants du département de Fukushima ne sont que des pions dans la politique du gouvernement, qui souhaite remobiliser au plus vite la population en faveur du nucléaire. » Cette conclusion amère, le professeur Shinzô Kimura, associé à l’université de médecine Dokkyô, l’a tirée de six années à arpenter le département de Fukushima. Après le tremblement de terre et le tsunami qui ont provoqué la catastrophe nucléaire de Fukushima-Daiichi, le 11 mars 2011, ce fonctionnaire spécialiste de la radioprotection a démissionné de son poste au ministère de la Santé et du Travail après qu’on lui a refusé d’enquêter dans les communes situées à proximité de la centrale ravagée. De passage à Paris, mardi 7 mars, il a alerté les étudiants de l’Inalco (l’Institut national des langues et civilisations orientales) sur le sort des réfugiés de Fukushima.

     

    Le professeur Shinzô Kimura, à Paris, le 7 mars.

     

    Au prétexte que le programme de décontamination a bien avancé, le gouvernement a fixé au 31 mars 2017 la fin des aides financières au logement pour quelque 26.600 personnes parties « de leur propre initiative », selon la nomenclature officielle. Après l’accident, plus de 160.000 personnes avaient été évacuées. Les autorités avaient ordonné les évacuations en fonction des niveaux de radioactivité relevés. Là où le seuil n’était pas atteint, les habitants avaient le choix entre rester ou partir, celles et ceux préférant fuir les radiations bénéficiant de soutiens financiers.

     

    La situation d’Iitate par rapport à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.

     

    Pour M. Kimura, cette politique de retour est une aberration, comme l’illustre la situation de la commune d’Iitaté. Avant la catastrophe, 6.200 personnes habitaient cette paisible bourgade ceinturée de montagnes et de forêts, à une quarantaine de kilomètres de la centrale. Aujourd’hui, « seuls 10 % souhaitent revenir ». Idem dans la commune de Kawauchi : sur 2.734 habitants, seuls 703 auraient définitivement réintégré leurs foyers, contre 1.870 selon les chiffres officiels. Si les réfugiés de Fukushima rechignent autant à regagner leurs pénates, en particulier les jeunes, c’est qu’ils redoutent la radioactivité et « ont pris goût à la vie en ville », remarque M. Kimura. Mais la fin des aides au logement va lourdement pénaliser ces partisans de l’exil. « Ces personnes qui ne touchent plus d’indemnités et doivent quitter les logements temporaires vont se transformer en une population qui n’a plus d’argent, ne peut plus se nourrir », s’inquiète le professeur.

     

    Les seuils d’exposition « acceptable » à la radioactivité ont été relevés

     

    Quant à celles et ceux qui choisiront, contraints et forcés, de regagner leur commune d’origine, ils devront vivre avec la menace sourde de radiations potentiellement mortelles. Pour gérer la crise, le gouvernement a fortement augmenté le seuil de radioactivité acceptable : entre 20 et 100 millisieverts par an. Or, « ce seuil correspond aux doses recommandées par la Commission internationale de protection radiologique (CIPR) en cas d’urgence, dans une situation post-accidentelle, souligne M. Kimura. Aujourd’hui, six années après, la situation ne relève plus d’un cas d’urgence ! » Les niveaux d’exposition maximum préconisés par le CIPR pour la vie courante en zone contaminée sont plus faibles : entre 1 et 20 millisieverts par an.

     

    La mairie d’Iitate, en 2008.

     

    Les niveaux de contamination dans les communes concernées par les retours restent importants. À Iitaté, M. Kimura a mesuré le rayonnement à 0,66 microsievert par heure, contre 0,04 microsievert avant l’accident. Là où le dosimètre installé par le gouvernement, planté dans du béton et de la terre décontaminée, n’affiche « que » 0,53 microsievert…

     

    Que risquent les habitants exposés, jour après jour, à de tels niveaux de radiation ? Le professeur se montre prudent : « Il faut dix à vingt ans pour mesurer les conséquences d’une telle exposition, mais on assistera sans doute à une augmentation du nombre de cancers », sachant que « plus de soixante ans après l’explosion des bombes de Hiroshima et Nagasaki, on découvre encore de nouvelles maladies ». Pour l’heure, le gouvernement japonais a lancé un suivi médical du cancer de la thyroïde chez les moins de 18 ans résidant dans le département de Fukushima. Selon les chiffres publiés le 27 décembre 2016, 144 cas ont été officiellement confirmés depuis la catastrophe.

     

    Des territoires désertés, une agriculture détruite

     

    Outre la radioactivité, d’autres difficultés attendent les revenants. Les hôpitaux sont vides — le magnifique établissement à 9 millions d’euros construit à Iitaté pour encourager les candidats au retour ne compte qu’un seul médecin. L’agriculture locale a particulièrement souffert. À Shidamyo, « le territoire a été façonné par la culture traditionnelle du satoyama, des rizières entourées de montagnes et de forêts. L’herbe des pâturages nourrit le bétail, qui fertilise les rizières dont la paille nourrit les animaux l’hiver. Mais tout ce cycle a été détruit par la radioactivité », se désole M. Kimura. En effet, si l’agriculture est autorisée, sauf dans les zones classées inhabitables, les paysans peinent à vendre leur production contaminée. « À Kawauchi, un jeune agriculteur ambitieux a travaillé très dur pour améliorer ses rendements, mais il n’a pu vendre son riz ni en 2013 ni en 2014, à cause de la contamination, raconte le professeur. Il a mis fin à ses jours en 2015. Il avait 35 ans. » Son cas est loin d’être isolé : depuis la catastrophe, le nombre de suicides a explosé chez les habitants et les réfugiés de Fukushima.

     

     

    Pourtant, le gouvernement japonais s’entête à vouloir sauver les apparences. « Son objectif est de généraliser sa politique de retour à l’ensemble des communes, y compris celles qui sont encore très contaminées, d’ici à 2021, explique Shinzô Kimura. L’idée, c’est qu’il faut absolument éviter l’image de Tchernobyl à Fukushima. » Mais pour le scientifique, qui arpente depuis six ans les terres dévastées de Fukushima, c’est clair : « Le retour à une vie normale est illusoire. »

     



     




     


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