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    « Le nucléaire est un pari perdant »

    Stéphane Hessel est l’auteur de l’essai Indignez-vous !

    Stéphane Hessel, diplomate, ambassadeur et ancien résistant français, exprime ici sa position, peu connue, sur le nucléaire.

    « Enfin ! Enfin le sujet est mis sur la table. Enfin il est sorti de sa cache, tiré de son tabou, porté à la lumière. « Il » ? Le nucléaire. Pourquoi est-il si important que le nucléaire soit une thématique débattue, un enjeu clairement compris ? Parce qu’il ne s’agit pas d’une énergie anodine.

    Une menace pour nous tous

    Il représente bien au contraire une menace pour nous tous, citoyens, citoyennes, qui vivons – sans en avoir le choix – au contact de ces installations potentiellement mortifères. Parce que le nucléaire est aussi un pari perdant sur l’enjeu majeur de notre siècle : les changements climatiques. S’abriter derrière la fausse idée que l’atome a la capacité d’entraver la course folle vers les bouleversements climatiques, c’est vivre dans une dangereuse illusion.

    En faisant le choix du nucléaire, nos dirigeants nationaux ont engagé notre avenir pour des décennies entières – sans nous consulter. Ils ont réquisitionné une thématique cruciale et se permettent de prendre les décisions seuls.

    Chers amis, aujourd’hui, reprenons notre voix ! N’abandonnons plus cette question capitale entre les mains de quelques dizaines de représentants de l’État ou décideurs privés. Il faut se réapproprier cette question et, au-delà du simple débat, exiger de nos dirigeants, élus pour nous représenter, qu’ils nous représentent effectivement.

    L’insurrection démocratique est un devoir inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen, et affirmé dans notre Constitution. Aujourd’hui, insurgeons-nous, mobilisons-nous, exigeons ensemble et publiquement la sortie du nucléaire, cette énergie qui nous condamne. Réclamons à notre prochain président de nous mener vers la voie de demain : celle de la transition énergétique. Pour que chacun d’entre nous ait accès à l’énergie, et pour que cette énergie soit respectueuse de l’Homme comme de l’environnement dans lequel il vit. »

     


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    Activité solaire et nucléaire : la catastrophe programmée. 

    Non, il ne s'agit pas de la présentation d'un film catastrophe, ni d'une déclaration farfelue « d'illuminés » apparentés à une secte.

    Le scénario que décrit Rachel Langlet est tout-à-fait plausible.

    C'est en tout cas le dernier des soucis des fous criminels de la secte nucléocrate.

    Gaulois.



    Rachel LANGLET

    Thèse de physique en 2004

    Actuellement contractuelle dans l’administration, Éducation Nationale,

    Université de Franche-Comté, UFR ST, Besançon (25), France



    Chers citoyens de la Terre,

    Je souhaite vous alerter sur une terrible catastrophe qui pourrait survenir avec une probabilité intolérable et remettre en cause la survie de l’humanité, mais aussi l’existence même de la vie complexe sur Terre.

    A la fin de l’été 1859, une série d’éruptions solaire de très grandes intensités a provoqué l’une des plus fortes tempêtes magnétiques sur Terre. Les postes de télégraphie, seul réseau de communication de l’époque, ont littéralement explosé à cause de la surcharge électrique. Des aurores boréales étaient observables sur presque toute la surface de la planète [1]. Selon la NASA, des éruptions solaires hors normes ont une plus grande probabilité de survenir pendant les minima solaires les plus bas, comme ce fut le cas en 1859. A l’échelle des temps géologiques ce n’est pas un phénomène exceptionnel. Des éruptions solaires de même intensité, voire plus intenses, ont déjà frappé la Terre sans conséquences dramatiques pour les êtres vivants qui la peuplent. Cependant, la civilisation humaine a changé ce risque. La NASA et la NOAA prévoient qu’un tel minimum solaire, comparable à la situation de 1859, sera de nouveau atteint début 2013, et craignent la survenue d’éruptions solaires d’intensité comparable [2]. Dans un rapport récent [3], le laboratoire ORNL (Oak Ridge National Laboratory, travaillant pour le département de l’énergie aux USA) a calculé que pendant les 40 ans de durée théorique d’exploitation des centrales nucléaires, la probabilité de survenue d’une panne de courant durable, provoquée par une activité solaire intense, s ‘élève à 33% !

    Aujourd’hui, une tempête magnétique aussi intense pourrait avoir un impact économique évalué à 20 fois celui de l’ouragan Katrina [4]. Les surtensions colossales engendrées par les courants électriques dans les sols seraient susceptibles de détruire en série les transformateurs électriques. Du fait du haut degré d’intrication des différents réseaux électriques, des pannes en cascade pourraient créer les conditions d’un black out mondial et durable. La destruction de nombreux transformateurs rendrait impossible le rétablissement rapide du courant, et leur remplacement prendrait des années, en supposant l’alimentation électrique des industries. Un tel événement conduirait rapidement au chaos du fait de la rupture de nombreux réseaux vitaux, dépendant directement de l’alimentation électrique : eau potable, alimentation, santé, télécommunications, sûreté des états, mais n’avons-nous pas oublié quelque chose ?

    Une centrale nucléaire ne s’arrête pas comme on éteint une lampe, les réacteurs nucléaires devront continuer d’être refroidi sans interruption même longtemps après leur arrêt, ainsi que les piscines de désactivation (pensez aux graves incidents de la piscine de stockage du réacteur 4 de Fukushima, malgré qu’elle contenait essentiellement du combustible usagé refroidi depuis plusieurs mois déjà). En Suisse, bien que l’IFSN (Inspection Fédérale de la Sécurité Nucléaire) nous assure que les centrales nucléaires de la confédération sont protégées contre les effets électromagnétiques des tempêtes solaires [5], elle admet cependant qu’une panne de courant durable compromettrait gravement la sécurité des sites nucléaires suisses, et préfère juger ce risque hautement improbable.        

    La sécurité d’une centrale nucléaire est basée sur l’hypothèse implicite que le réseau électrique ne peut rester hors service plus longtemps que la durée de fonctionnement maximale des générateurs de secours (moins d’une semaine), mais cette hypothèse est-elle toujours valable ?

    Dans les conditions d’un black out mondial durable et d’un chaos social sans précédent, comment pourrions-nous assurer la continuité du refroidissement des 450 réacteurs nucléaires civils et des quelques 250 réacteurs militaires (et de toutes les piscines de désactivation qui les accompagnent) au-delà de quelques jours seulement, durées de fonctionnement des générateurs de secours, alors qu’il faudrait des mois voire des années pour les refroidir et stabiliser les combustibles usagés ? N’oublions pas qu’il faut de l’électricité dans les raffineries pour produire du diesel, et qu’il faut également de l’électricité pour le récupérer depuis les stations de pompage… Et comment amener ce carburant aux centrales nucléaires au milieu d’une société en déroute, où pillages et violence risqueraient très vite de devenir la norme… Comment garantir, dans ces conditions, que les centaines de réacteurs que compte la Terre n’entreront pas en fusion suite aux multiples défauts de refroidissement, et n’exploseront pas les uns après les autres ? Et comment dans ces conditions les hommes pourront-ils tenter de circonscrire les multiples catastrophes ? Les hommes, dépassés par les évènements, laisseraient des catastrophes se poursuivre sans plus aucun contrôle. Les centrales laissées à l’abandon continueront de rejeter leurs effluves radioactifs dans l’atmosphère. Pour chaque réacteur, le résultat serait probablement bien plus grave que le bilan de Tchernobyl, où l’intervention humaine avait réussi à réduire les pires craintes des spécialistes. Un tel cataclysme rendrait une grande partie de la surface terrestre inhabitable, du fait du rejet massif de radioéléments dans l’atmosphère, et ferait probablement définitivement basculer l’histoire humaine dans le néant de l’oubli [6].

    La tâche est déjà ardue quand il ne s’agit que d’une seule centrale, comme ce fut le cas l’an dernier à Fukushima, tout en sachant que le Japon n’avait pas été dévasté sur toute sa superficie, et disposait donc encore de ressources et d’infrastructures pour circonscrire au mieux la catastrophe. Imaginons la gestion multiple de plusieurs centaines de catastrophes nucléaires dans un contexte de famine et de chaos global, et avec un effondrement total du réseau électrique ?

    Demandez-vous pourquoi un tel scénario n’est-il presque jamais envisagé officiellement par les spécialistes, ni au cours des débats, ou dans les films ? Pourtant, une telle catastrophe ferait un très bon scénario de film de fin du monde ? Pourquoi une telle omerta concernant le risque d’une panne de courant globale, qui conduirait à court terme à l’explosion de la plupart des réacteurs ? S’il existait une solution, il y a bien longtemps que le saurions ! Les scientifiques savent qu’une éruption solaire aussi intense que celle de 1859 n’est pas de la science fiction et peut survenir à nouveau, que ce soit en 2013 ou plus tard. Plus nous attendons, plus nous risquons de transformer ce risque en certitude. Poursuivre l’exploitation de l’énergie nucléaire, c’est comme jouer à la roulette russe. Le cycle solaire actuel semble d’ailleurs augmenter grandement la probabilité d’un tel évènement. Ce silence des médias et des autorités ne signifie qu’une chose : le lobby nucléaire ne se relèverait probablement jamais de la médiatisation d’un tel risque, car aucune solution concrète n’a été prévue pour les centaines de réacteurs déjà existants, et si le peuple savait, il demanderait immanquablement leur fermeture immédiate !

    Nous sommes peut-être en train de jouer la survie de la planète et de l’humanité tout entière sur un simple coup de dés…

     - Posez la question aux spécialistes du nucléaire aux industries qui gèrent les centrales nucléaires.

     - Posez la question aux biologistes, aux biophysiciens, concernant les effets d’une centaine d’explosions comme « Tchernobyl » sur Terre, voire plus.

     - Posez la question aux astronomes, aux physiciens spécialistes de l’activité solaire.

     - Relayez cette question au reste du monde, aux médias.

     - Interpellez les élus, les politiques, ils doivent savoir ce que nous risquons !

    Et surtout, le peuple doit savoir, car l’avenir de la Terre et les dangers qu’elle court à cause de l’industrie nucléaire nous concernent tous. Quand ce scénario catastrophe se réalisera, AUCUN ÊTRE HUMAIN sur Terre ne sera épargné par la contamination radioactive !

    Et n’oubliez pas que :

     - Ce scénario n’est pas improbable, à 150 ans près, on aurait déjà pu le connaître. La question n’est pas « si une éruption hors norme peut générer un black out durable » mais bien « quand cette prochaine éruption aura lieu ».

     - Si cela arrivait maintenant, le désastre serait irréparable, et ne nous laisserait AUCUNE CHANCE de reconstruire quoi que ce soit, la vie sur Terre serait d’ailleurs gravement compromise à l’échelle de continents entiers.

     - D’autres solutions que le nucléaire existent, la multiplicité des sources (éolien, géothermie, hydraulique, solaire, etc.), et de très nombreuses économies d’énergie peuvent être planifiées. Beaucoup de pays se passent totalement de l’énergie nucléaire dans le monde et en Europe. Il s’agit avant tout d’une décision politique, et de toute façon, nous n’avons pas le choix devant un TEL RISQUE.

     - Ce risque dépasse les frontières, et peut anéantir en quelques jours tous les autres combats environnementaux que nous menons, tous nos idéaux et nos espoirs, et cette planète vivante que nous aimons tant ! Il dépasse nos métiers, nos croyances, nos pays, il s’agit de préserver la continuité de la vie sur Terre !

     

    Il se pourrait qu’un jour, votre région, votre ville, votre village soit mortellement et irrémédiablement contaminé par la radioactivité, même si vous vivez très loin de toute centrale nucléaire, à cause de l’imprévoyance des hommes face à la nature. Je ne peux l’accepter…



    Le peuple doit savoir.

    [1] http://science.nasa.gov/science-news/science-at-nasa/2008/06may_carringtonflare

    [2] prédictions de la NASA et de la NOAA sur l’activité solaire :

    http://www.noaa.gov/features/03_protecting/whenthesunactsup.html

    [3] http://uk.ibtimes.com/articles/193517/20110806/solar-storm-catastrophic-nuclear-threat-united-states-satellite-communications-nuclear-regulatory-co.htm

    [4] http://www.guardian.co.uk/science/2011/feb/21/solar-storms-global-katrina

    http://www.independent.co.uk/news/science/solar-storm-could-cause-more-damage-than-hurricane-katrina-2221706.html

    [5] http://www.ensi.ch/fr/installations-nucleaires/installations-nucleaires-en-suisse/

    [6] www.naturalnews.com/033564_solar_flares_nuclear_power_plants.html

     

    Mes motivations : je ne tiens absolument pas à faire du catastrophisme gratuitement, ni à apporter du grain à moudre à tous les adeptes du calendrier Maya ou autre croyance spirituelle. J’ai une formation scientifique, j’ai connaissance scientifiquement des risques et dangers liés à l’industrie nucléaire, même si je ne suis pas professionnelle dans le domaine. Après la catastrophe de Fukushima, j’ai pris conscience du cataclysme nucléaire que nous pourrions subir, que la planète Terre dans son ensemble pourrait subir, si une éruption solaire de même intensité que celle de 1859 survenait dés aujourd’hui, et provoquait une panne de courant mondiale et durable. Je ne tiens absolument pas à « spammer » votre boîte aux lettres, ce courriel sera le seul. Il a été envoyé à plusieurs centaines d’adresses : des associations environnementales, nationales ou internationales, les mairies des communes françaises les plus proches des centrales et sites nucléaires, des journalistes, des personnalités individuelles. Ces adresses ont été laborieusement collectées à la main pendant plusieurs semaines. Je vous en supplie, transmettez ce savoir autour de vous. Nous devons à tout prix agir, avant que l’irréparable ne survienne !

    En connaissant ce risque, comment pourrions-nous ne rien faire ?

     Rachel LANGLET.


















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    La polémique – AREVA

    ( Voir aussi les articles précédents )

    Pour qui ne l'aurait pas encore compris et au delà de la polémique, il est aisé de se rendre compte que la France n'a aucune indépendance énergétique en matière de nucléaire. Pourtant les dirigeants de la secte pro-nucléaire prétendent le contraire.

    Si la France avait encore de l'uranium comme par exemple en Limousin, il est très probable que cette polémique n'aurait pas eue lieu.

     

    Il paraît évident que Anne Atomic, Pardon, Lauvergeon, s'est faite rouler dans la farine par cette société Canadienne. De surcroît, il devient plus difficile de coloniser et de piller l'Afrique et c'est tant mieux.

     

    L'Empereur Sarko qui s'acharne à redorer le blason « puant » du nucléaire l'a bien compris. Il n'a donc logiquement pas hésité à lourder Anne Lauvergeon. Cette dernière n'ayant semble-t-il pas cerné certains paramètres politico-économiques de la religion nucléaire française.

    De telles erreurs, ajoutées aux difficultés de construction des EPR ( Flamanville et en Finlande ), ne sont pas de nature à consolider la pieuvre AREVA. Qui s'en plaindra, en dehors des nucléocrates.

    Gaulois.

     Interview assez stupéfiante de Anne Lauvergeon :

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/02/09/j-ai-derange-des-interets-et-des-reseaux_1640808_3234.html

     

     

     


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    Hiver : la propagande mensongère et scandaleuse d'EDF

    Cette propagande n'est pas nouvelle à EDF, qui est un état dans l'état.

    Mais est-il encore nécessaire de le dire et le redire encore et toujours.

    Gaulois.

      Par admin le jeudi 9 février 2012, 13:13 - National - Lien permanent

    Depuis le mercredi 8 février 2012, par rapport aux conditions météo actuelles et à la surconsommation d'électricité, EDF développe dans les médias une campagne publicitaire opportuniste sur l'apologie du nucléaire qui "sauverait actuellement" les Français. Une campagne grotesque contredite par la réalité.

    Cette campagne publicitaire est proprement scandaleuse et grotesque lorsque l'on sait que c'est EDF qui est directement responsable de cette surconsommation électrique. EDF qui a pris en otage les français en ayant orchestré pendant plus de deux décennies la promotion du chauffage tout électrique... avec des aides publiques payées par les contribuables. La France est un cas unique en Europe au niveau de la dépendance électrique envers le chauffage.

    Le paradoxe de cette propagande au vue des chiffres officiels, est que ce n'est pas EDF et le nucléaire qui "sauve les français" mais l'Allemagne qui tout en fermant ses centrales nucléaires nous fournit l'électricité qui nous manque malgré des conditions météorologiques nettement plus drastiques chez elle que chez nous. La France importe du courant électrique depuis l'Allemagne.

    A titre de comparaison, la pointe de consommation électrique est, en France,  de 96 GW alors qu'elle n'est que de 80 GW en Allemagne pour une population pourtant de 17 millions d'habitants en plus. Economiquement, cette situation a pour conséquence l'obligation de développer des capacités de pointe et un réseau  électrique totalement surdimensionné et ne fonctionnant que quelques jours  par an. Le risque de  coupure n'est donc que la conséquence de choix énergétiques irrationnels faisant la part belle au nucléaire et au chauffage électrique censé écouler  le surplus d'électricité produite.

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     Dans ce registre de désinformation et manipulation de l'opinion publique par le lobby nucléaire aux aboies, notons que si tous les milliards investis dans le nucléaire l'étaient dans les énergies renouvelables, il n'y aurait pas de problème de fourniture énergétique en France, notamment dans les régions à l'extrémité d'un réseau, voulu hyper centralisé, de Bretagne et de la vallée du Rhône. Un déploiement massif d'hydroliennes auraient un excédent énergétique.

    Notons que cette hyper-centralisation nucléaire du réseau électrique français vient de générer virtuellement une perte financière de 16,5 millions d'euros en 6 heures compte-tenu du volume des pertes en ligne précisées par RTE (uniquement sur son réseau Tht) et  du prix du MWh durant la période allant de 7h00 à 13 heures ce jeudi 09 février,

    Les extériorisations actuelles médiatico-publicitaires d'EDF sont à l'image peu reluisante des frasques du Président de son Conseil d'Administration, Henri Proglio (celui de la bande du Fouquet's), décrit avec précision dans le livre "L'oligarchie des incapables".

    Les chiffres qui contredisent la propagande du lobby nucléaire

    Selon les données de RTE (Réseau de Transport d'Électricité) pour les prévisions de production électrique, par exemple pour le jeudi 9 février 2012, (voir tableau) on peu noter que l’équivalent de production d’électricité de 28 réacteurs nucléaires sera possible demain grâce à nos 49 centrales thermiques (20 au charbon, 11 à gaz et 18 au fioul) équivalent 14 réacteurs nucléaires et avec les énergies renouvelables inclus comme l'hydraulique (équivalents 14 réacteurs nucléaires).

    Un tiers de notre production d’électricité est donc fourni par du non-nucléaire en cette période de pique hivernale : ce qui prouve bien qu’en période normale, le non-nucléaire pourrait fournir bien plus que 33% de nos besoins en électricité, contre 22% en moyenne par an actuellement.

    Arrêter le nucléaire c'est possible et indispensable

    L’importance propagandiste accordée aux gaz à effets de serre par rapport à l'arrêt indispensable du nucléaire est tout simplement suicidaire et irrationnel lorsque l'on sait que ces gaz à effets de serre proviennent à 84% d’énergie non-électrique (notamment des transports y compris ceux de la filière nucléaire), l’électricité ne représentant que seulement 12% de la consommation d’énergie totale de la France génératrice de GES et CO2.

    Sans prendre en compte un hypothétique changement de comportement de nos concitoyens il suffit donc, pour un coût nettement inférieur au délire des investissements "sécuritaires" et projets pharaoniques scientistes dans le nucléaire, de faire tourner les centrales thermiques mise en sommeil par EDF, d'en construire rapidement de nouvelles (gaz naturel, co-génération, fuel,...), d'augmenter la production des barrages hydro-électriques actuels, de favoriser le développement décentralisé des énergies renouvelables (géothermie, solaire, biomasse, éolien) et les économies d’énergie.

    Tout autre attitude dogmatique surannée pro-nucléaire, tout "scénario" technocratique d'un prolongement du nucléaire (sous couvert de la manipulation sémantique de "sortie") sur 20ans-30ans, ou plus, tout accompagnement de type "greenwashing" relève du crime contre l'humanité. Chaque jour, chaque heure le fonctionnement de la moindre centrale nucléaire rejette dans l'atmosphère et dans les fleuves des contaminants radioactifs de plusieurs milliers de becquerels qui portent atteinte à la santé et à la vie, provoquent cancers et leucémies, génèrent souffrances et douleurs, assassinent des innocents.

    Arrêter immédiatement le nucléaire, recourir temporairement aux énergies fossiles et augmenter la production hydraulique actuelle pour la production d'électricité, est la seule voie rationnelle, techniquement cohérente, socialement acceptable et de survie du vivant sur notre petite planète.

     



     


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  • Pourquoi il faut fermer Fessenheim

    De mon humble avis, ce sont toutes les centrales qu'il faut fermer et le plus vite possible.  Fessenheim est certe la plus ancienne, mais d'autres facteurs de risques sont à considérer pour chacun des 58 réacteurs de France.

    Il faut le marteler sans cesse, les fous criminels de la nucléocrature jouent aux apprentis sorciers avec cette technologie de mort. Il faut tout mettre en oeuvre pour les arrêter, avant une troisième catastrophe.

    Gaulois.

    Jeudi 9 février 2012

    Par Thierry de Larochelambert
    Chaire Supérieure de Physique-Chimie
    Docteur et chercheur universitaire en Énergétique
    Membre fondateur et ancien président du Projet Alter Alsace
    Vice-président d'Alter Alsace Énergies
    Permalien vers cet article

    Alors que Nicolas Sarkozy vient de déclarer qu’il n’est pas question de fermer la centrale nucléaire de Fessenheim, nous vous proposons cet article de Thierry de Larochelambert. Nous souhaitons, avec cette première contribution, lancer un débat dans nos colonnes sur les différentes politiques énergétiques possibles. Bonne lecture, la rédaction.  http://www.gaucherepublicaine.org/debats/pourquoi-il-faut-fermer-fessenheim/4161

    La centrale de Fessenheim


    Les deux conditions imposées à EDF par l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) pour le redémarrage du réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Fessenheim – renforcer le radier d’ici le 30 juin 2013 ; installer des refroidissements de secours avant le 31 décembre 2012 –, si elles représentent un coût et des contraintes importants pour l’exploitant, ne sont pas suffisantes et ne doivent pas cacher les risques que présenterait la remise en service pour dix années supplémentaires d’un vieux réacteur qui a divergé il y a près de 34 ans, ainsi que celle du second réacteur de la centrale.

    Alors que les réacteurs de Fukushima montés sur un radier en béton armé épais de 8m n’ont pas résisté au séisme majeur du 12 mars 2011, quelle garantie de résistance à un tel séisme offrirait un simple rehaussement du radier des réacteurs de Fessenheim qui présente actuellement une épaisseur de 1,5 m, la plus faible de tous les réacteurs PWR construits en France ? Aucune : les magmas radioactifs (corium) des cœurs nucléaires fondus à plus de 2500°C des réacteurs 1, 2 et 3 de Fukushima, après avoir percé leurs cuves en acier ont réussi à percer les enceintes fissurées en béton et peut-être aussi les radiers eux-mêmes malgré leur épaisseur car le béton fond à 800°C, incapable de tenir au flux de chaleur incroyable dégagé par la radioactivité et les réactions nucléaires en chaîne qui se poursuivent dans le corium non refroidi, laissant se répandre les produits de fission hautement radioactifs et dangereux à l’extérieur de la centrale.
    Il est évident que les mêmes causes produiraient les mêmes effets à Fessenheim, avec le risque supplémentaire de contaminer pour des siècles la nappe phréatique exceptionnelle qui affleure sous les réacteurs.
    Comme aucun renforcement des parois latérales des enceintes de confinement en béton de Fessenheim n’est exigée par l’ASN, il est évident que le problème de leur percement par les coriums à très haute température et leur fissuration sous l’effet d’une explosion d’hydrogène dégagé par le contact entre l’eau et le corium ne peut pas être résolu.
    Quant au dispositif supplémentaire de refroidissement de secours à installer en cas de défaillance des circuits principaux, il risque tout simplement d’être immédiatement détruit ou bloqué par la violence du séisme, comme cela s’est passé dans tous les réacteurs de Fukushima, car c’est toute la conception anti-sismique des centrales nucléaires qui est en question, au regard des ruptures de canalisations, de la destruction interne des pompes, du blocage des soupapes et des grappes de commande des barres de contrôle, etc. !
    De plus, dans son rapport du 4 juillet 2011, l’ASN ne demande aucun renforcement des protections de la centrale nucléaire de Fessenheim face à une rupture possible de la digue du grand canal d’Alsace dont le niveau d’eau est pourtant situé 9 m au-dessus. Or le récent rapport hydrogéologique de G. Walter prend en compte la possibilité d’une telle rupture consécutive à un séisme majeur en Alsace, même si EDF la considère négligeable. Mais la catastrophe de Fukushima nous a appris l’inanité des prévisions probabilistes en matière d’accidents nucléaires majeurs. Il est certain qu’un renforcement des digues du canal sur des dizaines de kilomètres serait tellement coûteux qu’il n’est tout simplement pas envisagé, comme il est certain que la prudence aurait demandé de ne pas construire ces réacteurs à cet endroit.

    Ne nous cachons pas la vérité : quand on sait qu’un réacteur nucléaire de 900 MW contient environ 900 fois la quantité de produits de fission radioactifs (tels que le césium 137) répandus par la bombe d’Hiroshima, et que c’est cette quantité terrifiante de radioéléments que l’explosion de Tchernobyl a dispersée sur l’Europe, autoriser l’exploitation de Fessenheim pour dix années de plus dans une région aussi sismique pourrait exposer tout le pays des Trois Frontières et bien au-delà à des risques de catastrophe de type nucléaire incommensurables et irréversibles.

    Au moment où la France devrait investir annuellement plusieurs dizaines de milliards d’euros dans l’efficacité énergétique, les économies d’énergie, les énergies renouvelables, les réseaux électriques décentralisés intelligents (smartgrids), il n’apparaît pas raisonnable d’engloutir des centaines de millions d’euros dans un rafistolage de fortune des vieux réacteurs fissurés de Fessenheim dont les générateurs de vapeur en bout de course doivent en outre finir d’être remplacés pour plusieurs dizaines de millions d’euros supplémentaires !

    L’enjeu autour de la fermeture ou du redémarrage de Fessenheim n’est cependant pas seulement celui de la sécurité des populations environnantes et de la protection de l’environnement. Il porte sur des aspects cruciaux de notre société, de sa démocratie et de son avenir énergétique :

        * les élus locaux (conseillers municipaux, départementaux et régionaux, sénateurs et députés) français, allemands et suisses sont-ils consultés sur le redémarrage de Fessenheim ? Les populations locales d’Alsace, du Baden-Württemberg, du canton de Bâle se sont-ils prononcés par référendum sur le prolongement de Fessenheim ? Non, à aucun moment et cela n’est même pas envisagé ;
        * quand le secret d’État est systématiquement opposé à toute information publique sur les conditions de travail dans les centrales nucléaires, sur les transports des matières radioactives, sur les activités des organismes nucléaires, sur les contaminations radioactives usuelles ou accidentelles générées par les industries nucléaires ; quand les lois sur la communication au public des actes et documents administratifs et sur la qualité de l’eau sont  rendues inapplicables à tout le domaine nucléaire depuis une loi de juin 2006 ;  quand les grands organismes de santé mondiale comme l’OMS sont tenus au silence sur tout ce qui touche au nucléaire par l’accord du 28 mai 1959 qui l’oblige à se soumettre à l’AEIA (agence internationale de l’énergie atomique) ; quand c’est par un décret de 1963 que la construction des 58 réacteurs nucléaires, de l’usine de retraitement de la Hague, du surgénérateur Superphénix a été autorisée, mettant le Parlement français devant le fait accompli ;
        * quand les responsabilités des services de protection et de sûreté nucléaire français dans l’absence de mesures de protection de la population française contre les retombées radioactives dans les semaines qui ont suivi l’explosion du réacteur n°4 de Tchernobyl en 1986 sont systématiquement rejetées par les tribunaux du fait de l’absence d’étude épidémiologie, de suivi sanitaire, de registres des cancers pouvant servir de preuves objectives ;

    la conclusion s’impose d’elle-même, brutale et sans appel : il n’y a pas de démocratie en nucléocratie !

    Quant à l’avenir énergétique et industriel de notre pays, comment ne pas voir que le prolongement coûteux d’installations nucléaires obsolètes et dangereuses s’apparente à de l’acharnement thérapeutique pour maintenir en survie une industrie nucléaire sous perfusion permanente, financée par le budget de la Nation depuis le début jusqu’à aujourd’hui, et dont le démantèlement dispendieux (les études internationales aboutissent à des coûts de démantèlement des centrales au moins égaux aux coûts de leur construction) et la gestion des déchets nucléaires devront être supportés par les contribuables français pendant des décennies pour les premiers et des siècles pour les seconds ?

    Comment ne pas voir que le nucléaire est une énergie à l’image du XXème siècle, centralisée, technocratique, militarisée, capitalistiquement lourde et dépendante des Etats qui la soutiennent à bout de bras ?

    Comment ne pas voir que la dépendance nucléaire de notre production électrique rend le réseau électrique national incapable d’absorber les énergies renouvelables décentralisées et intermittentes, car la puissance des centrales nucléaires n’est pas facilement modulable (si ce n’est au prix d’injection coûteuse et polluante de bore ou de variation de flux neutronique inhomogène et dommageable dans les barres de combustible par enfoncement des barres de contrôle, avec production d’effluents radioactifs supplémentaires) et parce que l’injection massive des énergies renouvelables éolienne et photovoltaïque nécessite la mise en place de réseaux décentralisés intelligents avec stockages (piles à combustibles, stations de pompage, batteries chimiques) et de cogénérateurs décentralisés renouvelables ?

    Comment ne pas voir que les investissements mondiaux des Etats et des industriels vont dans les énergies renouvelables, les économies d’énergie et de matériaux, l’efficacité énergétique, les transports collectifs souples et efficaces, quand les lobbies nucléaires français s’entêtent à enfoncer la France davantage dans le gouffre financier et écologiquement risqué de l’EPR, d’ITER, des pseudo-réacteurs de IVème génération qui ne sont que des avatars des surgénérateurs sodium-plutonium déjà condamnés par le passé ?

    Sait-on que le combustible MOX utilisé partiellement dans une partie des réacteurs PWR et en totalité dans les réacteurs EPR en construction est un combustible de 7% à 11% de plutonium hautement dangereux et réactif, pouvant donner lieu à des processus neutroniques de réaction en chaîne instables de type explosif car le plutonium 239 produit plus de neutrons que l’uranium 235 et moins de neutrons retardés qui permettent de régler les réactions en chaîne dans les réacteurs, conduisant à des temps de réaction trois fois plus courts que dans les réacteurs PWR ordinaires ?

    Sait-on que le nucléaire n’est pas une industrie décarbonée comme veut nous le faire croire la propagande habituelle ? La plupart des publications internationales scientifiques qui établissent les analyses de cycle de vie complètes du cycle nucléaire aboutissent à des émissions moyennes de gaz à effet de serre de 65 gCO2 équivalent par kWh ?

    Sait-on qu’il faut entre 5 et 10 ans de production électrique pour qu’un réacteur nucléaire rembourse la dépense énergétique de sa construction, de son fonctionnement et de son démantèlement, alors qu’une éolienne de 2 à 5 MW le fait en 6 mois en moyenne ?

    Comment ne pas voir que les investissements dans le prolongement des vieilles centrales nucléaires, dans la construction de nouveaux réacteurs nucléaires empêcheront de faire les investissements massifs indispensables dans le nouveau système énergétique renouvelable et efficace qu’il faut engager dès maintenant ?

    Comment ne pas voir que le nucléaire ne sera jamais une énergie sûre et non dangereuse, et qu’elle n’arrivera pas à temps pour faire face aux défis climatiques immenses et imminents ? Les réserves d’uranium connues et exploitables à prix raisonnable sont limitées et seront épuisées d’ici moins de 50 ans ; il faut 8 ans pour construire un EPR (mais fonctionne-t-il?), alors que c’est maintenant qu’il faut abaisser drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre :  le nucléaire ne sauvera pas le climat !

    Sait-on que tout l’uranium consommé par les 58 réacteurs nucléaires en France est importé comme le pétrole et le gaz, de sorte que le taux d’indépendance énergétique réel de notre pays est de l’ordre de 11%, loin des 50% revendiqués officiellement ! Maintenir ou accroître la production nucléaire ne ferait qu’aggraver notre dépendance. De plus, encourager le gaspillage électrique (chauffage électrique, climatisation, pompes à chaleur, éclairage public, affichages publicitaires lumineux, généralisation des écrans, veilles des appareils électroniques, etc.) et augmenter la surcapacité nucléaire ne fait qu’augmenter les importations d’électricité de la France pendant les mois de fortes pointes : le nucléaire n’assurera pas non plus notre indépendance énergétique !

    Le temps du choix est venu, et non pas des choix : celui de la continuation du nucléaire, au détriment de toutes les solutions énergétiques et écologiques alternatives, qui conduira inévitablement à l’impasse, à l’inertie, à l’inadaptation et conduira très rapidement notre pays à l’obsolescence et l’inefficacité ; ou celui de la réorientation complète de notre société productiviste de consommation insensée vers l’efficacité et la sobriété énergétiques, équilibrées, renouvelables, durables, démocratiques, qui nécessite de sortir du nucléaire rapidement et intelligemment.

    Ce choix d’un développement soutenable sans énergie nucléaire ni fossiles, qu’un pays aussi moderne que le Danemark a engagé dès 1985 en renonçant au nucléaire et qu’il poursuit sans faiblir en visant 62% de production électrique renouvelable en 2020 (dont 45% d’énergie éolienne) et une couverture 100% renouvelable de ses besoins énergétiques en 2050, un grand pays comme la France est capable de le faire en y mettant tous ses atouts scientifiques et industriels.

    Pour engager sans tarder cette transformation, il faut fermer Fessenheim.

    Du même auteur :

     


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    L'ASN épingle EDF

    sur des fuites à la centrale nucléaire de Civaux.

    Dormez tranquilles braves gens. Tout va bien ! Le nucléaire français est le plus sûr. Pas si sûr que ça finalement. Les risques d'une catastrophe " Majeur " n'ont jamais été aussi probables. Mais à quoi bon se faire du souci. Car finalement il ne se passe rien dans la région de Tchernobyl, pas plus qu'à Fukushima !! Quand les autorités françaises arrêteront-elles de nous prendre pour des idiots ?

    25.01.12 | 14:57 | LEMONDE.FR avec Reuters

    L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a envoyé un rapport accablant à la direction de la centrale de Civaux (Vienne) après la découverte de fuites de tritium dans la nappe phréatique. Ce rapport, daté du 23 janvier et mis en ligne mercredi 25 janvier sur le site de l'ASN, a été rédigé après l'inspection que l'organisme a diligentée sur place la semaine dernière.
    Il met en évidence "une attention insuffisante aux risques de contamination par le tritium, tant en ce qui concerne l'état de la capacité de rétention, les programmes de surveillance du génie civil, le choix des méthodes de mesures employées par le service de prévention des risques et la formation des agents".
    FISSURES
    L'ASN indique également qu'"à l'intérieur de la capacité de rétention, des fissures sont présentes dans le béton, dont certaines ont manifestement fait l'objet d'une réparation d'étanchéité à l'aide de mastics ou de gels de silicone". Les inspecteurs ont également relevé que le revêtement armé n'était pas intègre, présentant notamment des cloques dont certaines sont percées, "révélant la présence de liquide entre le revêtement et le béton qu'il est censé protéger".
    L'Autorité de sûreté nucléaire demande que des travaux soient effectués dans les plus brefs délais et que les procédures de contrôle, d'information et d'alerte, ainsi que la formation des agents soient révisées.
    EDF avait annoncé que les mesures effectuées dans un puits de contrôle des eaux souterraines situées sous la centrale avaient révélé une concentration de tritium 67 fois supérieure à la valeur attendue pour ce type d'analyse. L'opérateur précisait toutefois que "l'eau de cette nappe phréatique ne fait l'objet d'aucun usage direct, ni pour l'eau potable ni pour les besoins agricoles".
    Francoise Coutant  

    Rejet de tritium à la centrale nucléaire de Civaux (Vienne) : l’ASN met en demeure EDF de restaurer l’étanchéité de la capacité de rétention des réservoirs d’entreposage des effluents issus de l’îlot nucléaire.

    ASN : http://www.asn.fr/index.php/S-informer/Actualites/2012/Civaux-l-ASN-met-en-demeure-EDF-de-restaurer-l-etancheite-des-reservoirs


    Paris, le 25 Janvier 2012
    Note d'information

     

    A la suite d’un rejet non maîtrisé de tritiumdans l’environnement sur le site de Civaux, l’ASN a mis en demeure EDF de respecter la réglementation relative aux fluides radioactifs.

    Le 4 janvier 2012, un prélèvement dans les eaux souterraines de la centrale a été réalisé par EDF. Les résultats d’analyse de ce prélèvement, reçus le 13 janvier 2012, ont révélé une activité volumique en tritium de 540 Bq1/l. Les mesures attendues au niveau de ces eaux souterraines sont normalement inférieures à 8 Bq/l.

    Le fonctionnement d’une centrale nucléaire produit des effluents contenant des éléments radioactifs. Parmi ces éléments, le tritium (3H) est un isotope radioactif de l’hydrogène. A la centrale de Civaux, ces effluents sont traités, conditionnés dans des réservoirs appelés « KER » puis rejetés dans la Vienne suivant les modalités et les limites fixées par les prescriptions de rejet. Conformément à la réglementation, une capacité de rétention est associée à ces réservoirs « KER » pour collecter leurs fuites éventuelles. Cette rétention doit être étanche aux produits qu’elle pourrait contenir.

    L’ASN a mené une inspection le 17 janvier 2012. A cette occasion, les inspecteurs ont examiné l’ensemble des résultats d’analyse, les actions d’investigations et les mesures correctives mises en œuvre par l’exploitant de la centrale.

    Ils ont inspecté la capacité de rétention des réservoirs d’effluents KER. Les inspecteurs ont constaté que le revêtement de cette capacité était dégradé en de nombreux endroits et n’assurait plus sa fonction d’étanchéité. Du fait d’une fuite sur un circuit relié à un des réservoirs KER, de l’eau contenant du tritium s’est accumulée dans cette capacité de rétention non étanche, ce qui a conduit à un rejet non maîtrisé de tritium dans l’environnement.

    Par ailleurs, il ressort des vérifications effectuées lors de l’inspection que les eaux souterraines concernées n’alimentent pas de réseau d’eau potable. De plus, l’activité volumique en tritium mesurée dans ces eaux souterraines ne présente pas de risque sanitaire au regard des normes internationales2. Les analyses complémentaires effectuées par EDF sur les eaux souterraines n’indiquent la présence d’aucun autre radioélément artificiel. Les mesures de l’activité volumique en tritium effectuées dans l’eau de la Vienne sont conformes aux limites fixées par les autorisations de rejet.

    En outre, l’ASN s’assure depuis le 13 janvier 2012 que l’exploitant met en œuvre les actions permettant d’éviter la poursuite des rejets dans la nappe : des pompages visent à assurer l’absence d’eau dans cette capacité de rétention et la réparation de la fuite du circuit KER sont en cours. Par ailleurs, des analyses quotidiennes sont menées au niveau des piézomètres situés à proximité de cette rétention.

    Même si ce rejet de tritium non maîtrisé a un impact très faible sur l’environnement, l’ASN considère que cet événement révèle, chez l’exploitant de la centrale de Civaux, une attention insuffisante à l'égard des risques de contamination par le tritium, notamment s'agissant de l’état de la capacité de rétention et des programmes de surveillance du génie civil.

    Par décision n°2012-DC-0258 en date du 24 janvier 2012, l’ASN a donc mis en demeure EDF de :

    • restaurer l’étanchéité de la capacité de rétention des réservoirs KER sous 10 jours ;

    • procéder à la réparation pérenne de cet ouvrage avant le 31 août 2012.

    L’ASN contrôlera la bonne exécution de cette décision de mise en demeure.

    Du fait de l’activité volumique en tritium mesurée dans la nappe phréatique, cet événement n’a pas eu d’impact significatif sur l’environnement et la population riveraine. Cependant, en raison de la défaillance de plusieurs barrières (circuits, capacité de rétention) destinées à protéger l’environnement de la radioactivité, il a été classé au niveau 1 de l'échelle des événements nucléaires INES, qui compte 7 niveaux.

    Pour en savoir plus :


    1. Le becquerel, dont l’abréviation est « Bq », est l’unité de mesure de l’activité d’une substance radioactive. 1 Bq correspond à une désintégration radioactive par seconde. Une activité volumique (Bq/l) mesure le nombre de désintégrations par seconde dans un litre du liquide considéré

    2. La valeur guide fixée par l’OMS pour la qualité des eaux potables est de 10 000 Bq/l. *

    * A préciser que l'OMS ne fixe rien, puisque c'est l'AIEA qui le fait pour elle, en vertu de l'accord " Contre nature " de 1959. De l'aveu même de la directrice générale de l'OMS, Madame Margaret Chan, l'OMS n'a ni scientifique ni département concernant les conséquences du nucléaire, quelles qu'elles soient .  Comme toujours, c'est la politique du secret et du mensonge qui prime.

    Gaulois.

     

     


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  • AREVA rêva !

    Rien ne va plus dans le nucléaire Français ? Il y a sans doute de quoi se réjouir. Sauf peut-être pour les fous dangereux nucléocrates.

    Ceci dit, ne nous réjouissons pas trop vite car ce début de déroute du nucléaire français ne présage rien de bon quand à une catastrophe à venir.

    AREVA prépare une cure d'austérité « Post Fukushima », réelle, sans aucun doute, mais pas seulement. En effet, l'article de presse parle du déficit de l'EPR finlandais, mais oublie les gros problèmes de l'EPR de Flamanville, pourtant bien réels. A ce niveau de la gestion technique et financière de AREVA, les citoyens français, qu'ils soient pro-nucléaires ou opposés au nucléaire, sont sur un même pied d'égalité. Ils payent ces déficits à travers leurs impôts, l'état français étant actionnaire de AREVA à plus de 80 %.

    Quand au gouffre de la gestion de l'uranium africain, AREVA est confronté à une révolte de ces pays d’Afrique qui n'ont plus envie de se laisser coloniser par AREVA et veulent une part du gâteau. Il faut y voir une sérieuse remise en cause de l'indépendance énergétique française qui paie de plus en plus chère l'uranium. Le temps du pillage africain est fini.

    Si le contexte post Fukushima favorise la déroute de AREVA, c'est tant mieux, à condition de programmer une sortie du nucléaire.

    Ce n'est pas le sujet actuel de la France

    Gaulois.

     

     


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  •  

    Les centrales sont-elles sûres ?

    A la question de savoir si les centrales nucléaires sont sûres, «  Grennpeace » répondait dernièrement d'une façon magistrale.

     

     L'organisation réussissait à pénétrer sur le site de Nogent-sur-Seine et, après quelques hésitations, EDF avouait que des militants s'étaient également introduits dans la centrale de Cruas.

    Certes, si d'autres tentatives des écologistes ont échoué, le fait de réussir à s'introduire sur deux sites est révélateur. On ne peut s'empêcher d'imaginer le pire si des terroristes, des vrais ! S'introduisaient aussi facilement à l'intérieur des centrales.

    Nous pouvons légitimement douter de la sécurité « Technique » qui, si elle est à la hauteur de la sécurisation défaillante des sites, n'est pas pour nous rassurer.

    Surtout quand on sait que les autorités ont des moyens énormes face à ceux quasi nuls de simples citoyens. Pourtant les centrales Françaises ne sont-elles pas les plus sûres du monde ? Là encore, le doute est permis.














    La cerise sur le gâteau, c'est de savoir que les militants de Greenpeace, après ces actions, sont poursuivis pour violation de locaux professionnels et dégradation, destruction de « bien d'utilité publique » en réunion. Le moins que l'on puisse dire, c'est que la secte nucléaire n'a pas peur du ridicule.

    Gaulois.

     


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  • EPR : En Pleurer de Rage ou En Pouffer de Rire ?…

    Un article qui ne devrait pas décevoir même les plus septiques. Bonne lecture.

    Gaulois.

    Par  Georges  Stanechy

    EPR : En Pleurer de Rage ou En Pouffer de Rire ?… - A Contre-Courant...

    En ce mois de novembre, en France, chasse haletante à “La Baleine Blanche”…

    Dénommée : “l’EPR”. Abréviation d’un type de réacteur nucléaire modernisé, par rapport aux précédentes centrales, aux évolutions sémantiques illustrant les errements conceptuels du projet, passant d’European Pressurized Reactor à Evolutionary Power Reactor pour séduire le marché américain. Impossible de résister au délice d’en étendre la déclinaison dans le titre de ce billet…

    Battage médiatique dissimulant action implacable des plus puissants lobbies du pays, le “débat” sur la centrale atomique EPR de Flamanville (1) en cours de construction (une autre, de même type, est en projet à Penly près de Dieppe), aux multiples retards et dépassements de budgets, fut l’occasion pour tous les politiciens de se donner le beau rôle. A en croire leur ego en béton armé : des héros du sens des responsabilités, des visionnaires infaillibles du futur de nos collectivités…

    Tout en multipliant, sans aucune gêne, publiquement, cyniquement, les “arrangements électoraux”. Sur la place médiatique, s’échangeant des morceaux de gras taillés dans la bête à peine harponnée… Jusqu’aux partis “écologistes” aux états-majors négociant, avec d’autres partis, octroi et partage de circonscriptions électorales pour les prochaines élections législatives qui suivront les présidentielles de 2012. (2)

    Quelle virtuosité dans l’anticipation !... Pendant que les militants de base luttaient, au même moment, sous les coups de matraque et dans les gaz lacrymogènes de la violence policière, contre le convoyage par train de « déchets radioactifs » traversant la France vers l’Allemagne.

    Ces mêmes partis, brandissant bannière de la “Moralisation de la Vie Politique”...

    En fait, spectacle de la pire régression vers des mœurs d’Ancien Régime. Se faire accorder des circonscriptions électorales comme des fiefs par son suzerain, en contrepartie d’une vassalité assumée… Désigné par l’euphémisme de “parachutage”, qui n’est qu’une modernisation de pratiques féodales. A l’exemple des Boss de la Mafia se répartissant les quartiers d’une ville.

    Quel parti politique inscrira à son programme une suppression définitive de ces comportements indignes d’une démocratie ?...

    Réforme exigeant pour se présenter à un suffrage républicain, quel qu’en soit la finalité, une résidence effective de cinq années minimum, dans cette même circonscription, comme condition préalable. Et, comme condition suspensive, l’obligation d’y résider pendant toute la durée du mandat obtenu. Assortie, évidemment, du renforcement du non cumul des mandats électifs, limités non seulement en nombre mais aussi dans le temps.

    Je vous parie un grille-pain à manivelle “100% écolo” : aucun.

    Confirmant la décrépitude de nos systèmes électifs et représentatifs, politiciens et médias pratiquant une totale désinformation. Chacun évitant soigneusement d’aborder, avec une amorce de sérieux, les points essentiels de l’interrogation citoyenne sur une politique énergétique qui engage l’avenir de notre société pour plusieurs décennies : « Sortir du nucléaire ou pas ? ». 

    Mythes, clichés, argumentaires de propagande électorale, mixés aux manipulations des lobbies, en occultant la dimension économique et géopolitique. Florilège :

     

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    Energie “indépendante”  

    Le nucléaire assure « l’indépendance » énergétique de la France, clament les partisans du nucléaire ! Rassurante incantation. Qui ne correspond, évidemment, à aucune réalité, aucune logique : l’électronucléaire étant fondé sur une matière première extraite de “mines”, de “gisements” d’uranium, que la France se procure dans des pays étrangers.

    Affirmation d’autant plus bizarre qu’au niveau du “process” de production électronucléaire, la France paye des royalties aux USA en rémunération de brevets et licences sur le fonctionnement de 54 de ses 58 réacteurs nucléaires. Ces réacteurs n’étant qu’une adaptation du réacteur américain à eau sous pression Westinghouse.

    En ce cas, où se situe « l’indépendance » ?... Comment en arrive-t-on à formuler, dans le contentement de soi, une telle contrevérité ?...

    De plus, les réserves mondiales d’uranium, approximativement inventoriées dans le monde, ont une durée d’extraction évaluée entre 80 et 150 ans. Du simple au double, dans l’incertitude des divagations des « experts » sur cette ressource fossile.

    Les seules énergies dont dispose la France actuellement sur son territoire, en mesure de contribuer à son « indépendance », à l’exclusion des gaz de schistes, sont de quatre ordres : éolienne, géothermique, hydraulique (y compris les énergies marines : marées, vagues, courants marins, osmotiques, etc.), solaire. Seule leur exploitation exclusive permettrait d’affirmer une velléité « d’indépendance », mais sans l'assurer intégralement. Sauf à intégrer dans une politique énergétique, clairement définie, une action déterminée dans la réduction des consommations d’énergie dites « fixes » : modernisation du parc immobilier, urbanisme à autonomie énergétique, amélioration des rendements énergétiques du parc industriel, etc.

    Ces énergies disponibles en France ne sont, en effet, ni extensibles à l’infini dans leur exploitation, ni sans effets collatéraux en termes de nuisances écologiques. Car, tout choix énergétique induit des impacts environnementaux, économiques et sanitaires (ondes, radiations, etc.) qu’il convient de gérer dans la concertation avec les parties concernées. Et, non pas dans le seul intérêt d’une caste d’actionnaires de grandes entreprises imposant la priorité de ses mirobolants profits comme critères d’investissement, transformant la république en ploutocratie.

    En Inde, par exemple, la multiplication anarchique des barrages hydroélectriques, imposée par les “rois du BTP”, est dénoncée pour leur coût humain et leur effet d'appauvrissement des populations des campagnes provoquant un exode rural massif vers les grandes villes. Parcelles agricoles et villages, par dizaines de milliers, se retrouvant noyés sous les eaux. Arundhati Roy milite dans la défense des intérêts des centaines de milliers d'agriculteurs chassés de leur terres ancestrales, sans indemnités ni perspectives économiques viables. Déracinés, exclus. (3)

    En France, dans un registre de pays développé et à une échelle plus réduite, c’est l’exploitation éolienne qui rencontre une opposition grandissante. Certains parlent d’un “danger éolien”. (4)

    L’argument « d’indépendance » cache, en fait, “l’exploitation” des pays du Sahel par la France, notamment le Niger. Riches en uranium, à défaut de pétrole ou de gaz. Dimension géopolitique systématiquement dissimulée. Véritable pillage de pays, dont on suppose qu’il durera éternellement. A l’abri des clichés forgés par le marteau-pilon de la propagande les décrivant en “pays les plus pauvres de la planète”.

    Pays, si leurs ressources naturelles étaient payées à leur “juste prix” et valorisées en partie sur place, qui devraient connaître aujourd’hui le niveau de vie des pays Scandinaves. Mais soumis, en permanence, à des pressions sous forme de guerre civile, quand ils ne sont pas occupés militairement via une dictature complice, pour mieux en extraire les richesses quasi gratuites, sans possibilité de remettre en cause le modèle d’asservissement. Pour le moment…

    Le pire et récent exemple : les pays occidentaux n’ont pas hésité à diviser le Soudan en provoquant la sécession du Darfour, après y avoir créé, entretenu, une guerre civile pendant de nombreuses années, sous les gaz anesthésiants de notre industrie de la désinformation. Le Darfour, hébergeant les plus riches gisements d’uranium de la planète. L’avez-vous remarqué ? Depuis la colonisation directe par l’Occident de l’ex sud-Soudan, le Darfour a subitement disparu de son tam-tam médiatique.

     " Energie “propre” 

    Politiciens et médias ne cessent de nous le marteler : le nucléaire est une « énergie propre » !... Curieux, comme affirmation. C’est, de la part des « nucléaristes », faire abstraction d’un problème colossal, insoluble, en l’état actuel des connaissances et du niveau technique de notre industrie atomique : celui de l’élimination ou du recyclage des « déchets radioactifs », extrêmement dangereux pour la santé humaine, animale et végétale.

    En France, les 58 réacteurs nucléaires en activité, de différentes capacités, sont implantés sur 19 sites. Certes, ils produisent de l’électricité, mais aussi plus de soixante mille tonnes de « déchets radioactifs » par an. Ce qui représente annuellement, environ : un kilo de « déchets radioactifs » par habitant.

    L’électronucléaire « énergie propre » n’est donc qu’une vue de l’esprit, un slogan de lobby, un cliché politicien leur servant de relais. S’endormir dans ce doux rêve : pourquoi pas ? Néanmoins, le problème demeure : que faire de ces « déchets radioactifs » ?... Leur traitement et stockage constituent un impératif de sécurité permanent. S’agissant d’un sous-produit industriel mortifère, impossible à recycler en totalité.

    Les américains ont une méthode expéditive : ils les enterrent à grande profondeur, en l’état. Méthode suivie par Suède, Finlande et Canada. Actuellement, les déchets radioactifs américains sont stockés sur 131 sites provisoires dans 39 États, en attendant leur hypothétique regroupement dans le Nevada. C’est le pharaonique projet Yucca Mountain, au budget “initial” (des rallonges sont déjà prévues) de 60 milliards de dollars, qui rencontre l’opposition de beaucoup de responsables locaux. Tout particulièrement, celle des amérindiens Shoshone qui ne souhaitent pas voir leur « Réserve » semi-désertique, généreusement offerte après leur quasi-génocide par les colons venus d’Europe, devenir la plus grande poubelle nucléaire de la planète…   

    En France, au territoire limité, on opte pour le « retraitement » du combustible. Après une utilisation moyenne de trois ans, le combustible est refroidi pendant environ la même durée, voire jusqu’à huit ou dix ans selon ses caractéristiques. Comme disent nos grands chefs cuisiniers, en parlant d’un plat entre deux traitements, il est « réservé ». Après cette période de refroidissement, le combustible est « retraité » pour en séparer le plutonium des autres éléments radioactifs. Le plutonium étant réutilisé comme combustible nucléaire en le renforçant, ou le régénérant, d’uranium enrichi.

    Mélange donnant, en partie car tout n’est pas réutilisable, le fameux MOX (Mixed Oxydes) destiné à certaines centrales, dont les futures EPR. Ce qui est, “reculer pour mieux sauter” : le MOX se révélant pour le moment inapte à un retraitement ultérieur, encore plus radiotoxique que l’uranium habituellement employé comme combustible, et ses propres « déchets » : sept fois plus nocifs… Expliquant pourquoi la centrale de type EPR proposée pour le marché US n’ait pas encore reçu son homologation des autorités du fait de sa dangerosité. La décision finale, positive ou négative, n’interviendra pas avant juin 2013

    La plus grande partie des déchets de nos centrales sont « traités » à La Hague, ainsi que ceux de l’Allemagne ou de l’Italie via des convoyages épiques, ou encore de Belgique, d’Espagne, des Pays-Bas, de Suisse, et même d’Australie ou du Japon. D’où l’appellation « usine de retraitement ».

    Le reste de nos déchets, non réutilisables, matières radioactives hautement dangereuses, étant « enfoui » dans des souterrains. En attendant des jours meilleurs. Bombes à retardement sanitaires, produites par une énergie prétendue « propre », auxquelles les générations à venir seront inévitablement confrontées. Sachant que le plutonium a une durée de vie estimée à 24 000 ans, l’uranium 235 à 704 millions d’années, l’uranium 238 à 4,47 milliards d’années…

    Mais, en amont des déchets, l’exploitation elle-même des centrales nucléaires n’est pas immunisée au quotidien contre les fuites radioactives, sans tremblement de terre, ni attentat terroriste, ni tsunami.

    Récemment, en juillet 2008, une importante fuite radioactive avait été détectée sur un des plus importants sites nucléaires de France, et réputés les plus sûrs, celui du Tricastin, entre Valence et Avignon, regroupant à la fois des installations de traitement du combustible et 4 réacteurs électronucléaires en fonction. Gravissime évènement, étouffé dans un hermétique silence médiatique, nos brillants journalistes d’investigation étant mobilisés par la chasse à leur scoop préféré : le pédophile récidiviste…

    Après des mois de procédures, la Cour d’appel de Nîmes a finalement rendu son jugement le 30 septembre 2011 : la société AREVA-SOCATRI a été reconnue coupable du délit de pollution des eaux (plus de 74 kg d’uranium avaient été « accidentellement » rejetés dans les cours d’eau avoisinants, et 30 m3 d’effluents chargés d’uranium avaient contaminé les eaux superficielles), en plus de sa condamnation pour retard dans la déclaration d’incident à l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN)… (5)

    Sans oublier “l’aval” ou la fin de cycle : le démantèlement des centrales et autres installations (centres de recherche, de préparation des combustibles, ateliers support, etc.), au terme d’une exploitation moyenne de 40 ans, avec tous leurs bâtiments et  matériels radioactifs… A enfouir, aussi ?... (6) Passons rapidement sur les 104 unités de la Défense détenant : « … un ou plusieurs des 28 types de déchets nucléaires recensés… ». (7) Les volumes prévisionnels des déchets radioactifs augmentent, rien qu’en France, de 50% par décennie : de 1,2 million de m3 en 2010 à plus de 1,8 million de m3 pour 2020. (8)

    Il y aurait, en France, 16 décharges ou sites de stockage répartis dans 11 départements. Non compris les déchets nucléaires immergés à "grande profondeur", au cours de deux campagnes d’immersion en 1967 et 1969 : environ 50 000 fûts. Les autres pays européens reconnaissent avoir immergé 150 000 tonnes de déchets radioactifs sur une quinzaine de sites… (9) Opérations et emplacements soigneusement dissimulés aux yeux de l’opinion publique, évidemment. De quoi nourrir quelques inquiétudes en allant chez son poissonnier… (10)

    Prétendre que le nucléaire est une “énergie propre”, c’est affirmer et l’assumer, dans l’imbécilité et l’irresponsabilité absolues : « Après nous, le déluge ! ».

    " Energie “créatrice d’emplois”

     L’énergie nucléaire serait “un des principaux créateurs d’emplois en France”. Certainement, l'argument le plus mensonger d’une propagande qui ne s’embarrasse d’aucune nuance. Plus c’est gros…

    Des chiffres astronomiques ont été véhiculés par les lobbies « nucléaristes » via leurs médias. Avec une inflation exponentielle de zéros. Jusqu’à un, puis deux millions d’emplois !… Bouygues, par exemple, étant le principal bénéficiaire des énormes contrats de génie civil de ces centrales, son groupe de médias TF1 a particulièrement brillé dans cet exercice de communication. Décuplant reportages de créations d’emplois, chiffres, images, déclarations, aussi fantaisistes les uns que les autres.

    En fait, lors de sa future exploitation, l’EPR de Flamanville emploiera 200 personnes.

    Si on multiplie ce chiffre par la soixantaine de réacteurs nucléaires en France, on arrive à un bassin d’emplois de 12.000 personnes relevant de la production électronucléaire. Arrondissons le chiffre à 20.000 emplois, pour faire plaisir aux "journalistes d’investigation-décrypteurs de l'info" de TF1. Evidemment, il n’est pas à négliger.

    En comparaison, les « auto-entrepreneurs », écrasés d’impôt et de taxes, ne bénéficiant ni de subventions ni de crédits à taux préférentiels, ne connaissant ni faveurs ni délais de leurs créanciers bancaires et fiscaux, ont créé plus d’un million d’emplois en France ces dernières années.

    Inutile de poursuivre l’analyse…

    " Energie “bon marché "

    Autre argument massue, tout aussi délirant que les précédents : grâce au nucléaire, nous serions bénéficiaires, nous assurent les « nucléaristes » la main sur le cœur, d’une énergie “40% moins cher” que dans les autres pays d’Europe. Autrement dit, le nucléaire serait une énergie « bon marché ».

    Tout d’abord, c’est faux : l’électricité vendue en France se situe à un niveau comparable de celui de nos voisins européens. Ensuite, sur un plan de méthodologie d’élaboration des coûts, se prétendre “meilleur marché” c’est affirmer une maîtrise précise de l’ensemble des coûts d’une production, d’un service, ou d’un mix des deux, par rapport à une offre concurrente.

    Une telle prétention est souvent  la confusion, ou la manipulation, entre “prix de vente” et “coût de revient”, surtout quand interviennent des fonds publics, sous forme de subventions, financements, etc. Ce qui est spécifiquement illusoire, ou tout aussi trompeur, pour la filière électronucléaire qui se situe encore loin, très loin, de la maturité industrielle pour identifier ses coûts présents et futurs, encadrés par des systèmes de contrôle ou d’audit au niveau requis.

    Entrer dans le dédale comptable, budgétaire, financier, de la filière électronucléaire, engloutissant des financements publics faramineux depuis des décennies, c’est déambuler dans ces labyrinthes en miroir de la Foire du Trône qui nous font tant rire par leurs effets grossissant, amaigrissant. Nous rendant, par simple effet d’optique, filiforme ou hippopotamesque, suivant l’effet recherché.

    Se lancer dans une fastidieuse mais passionnante déconstruction des coûts de la filière électronucléaire, parcimonieusement affichés, est impossible dans le cadre de la brièveté obligée de ce billet. Retenons, toutefois, quelques balises pour ne pas se perdre entre fausses informations, slogans publicitaires, actions marketing, lobbying et propagande.

    Balises sous forme d’un questionnement.

    Schématiquement, l’électronucléaire comprend trois volets : la construction d’une centrale, la production électronucléaire et, tout aussi important, les charges nucléaires futures (11). Puisqu’en fin de cycle, après 30 ou 40 ans de production, il est nécessaire de détruire une centrale nucléaire par sécurité. Opération désignée pudiquement sous le terme de « démantèlement » regroupant activités de démontage, décontamination, traitement des matériels radioactifs et stockage par enfouissement de ceux considérés comme irrémédiablement dangereux.

     => Construction d’une centrale nucléaire

    A ce jour, personne (en France, comme à l’étranger) ne maîtrise en temps et en coût la construction d’une centrale nucléaire. Ce sont des dépassements qui se mesurent en années pour les délais initialement fixés, et en milliards d’euros ou de dollars pour les budgets prévisionnels. Sans parler des marges des entreprises, notamment de BTP et de chaudronnerie, toutes très friandes de dépassements de travaux, qui ne sont jamais sérieusement contrôlées dès lors que seuls sont en jeu des fonds publics.

    Quitte, une fois les travaux achevés et la production lancée, à ce que ces installations soient privatisées au meilleur prix. Les pertes pour la collectivité, sous forme de gaspillages, gabegies, passe-droits et autres faveurs à l’égard des fournisseurs participant à la construction, sont immenses. Au détriment des budgets prioritaires de l’éducation, de la santé, des retraites et des services publics. Mais, les politiciens se garderont d’évoquer, quant à cette filière, la nécessaire “chasse aux fraudeurs”…

    Que dire des constructions de centrales, qui ont dû être arrêtées, avant leur mise effective en production ?... Telle Superphénix, en France. Se révélant, par son utopie technique, impossible à faire fonctionner. Un des plus grands gouffres et gaspillages financiers du secteur. Hors coût de construction, l’évaluation à fin 2003 de son seul démantèlement dépassait les 2 milliards d’euros. Un des multiples « trous » de l’électronucléaire dont on n’entend jamais parler.

      => Production électronucléaire

     Plusieurs variables ne sont pas prises en compte, sont majorées ou font l’objet de distorsions, dans l’élaboration des coûts, tout particulièrement :

     i)  La matière première. L’intrant le plus important : l’uranium. Minoré en termes de coût d’achat puisqu’extrait, pour l’essentiel, du pillage néocolonial de pays comme le Niger. Dès qu’un gouvernement souhaite réévaluer la ressource de son pays, il est renversé par un coup d’Etat ou au moyen d’une guerre civile… Manière musclée de pratiquer la libre concurrence.

    Qu’importent les effets collatéraux de cette spoliation en termes de morts, de destructions, de souffrances et de misères dans ces pays ? Coûts cachés, “hidden costs” comme disent les anglophones… L’important n’est-il pas que les « nucléaristes » s’autocongratulent angéliquement sur le fait qu’en France le nucléaire ait provoqué moins de morts et de scolioses que l’extraction du charbon ?...

    ii)  Les fonds publics, sous forme de subventions et de prêts insuffisamment ou non rémunérés, voire non remboursés, de frais de recherche et autres supports à la charge d’autres institutions publiques ou collectivités non imputés, facturés ou récupérés. Négligemment, ou habilement, noyés dans le gigantisme de ces projets.

     =>  Charges nucléaires futures

    A ce niveau intervient la variable “temps” importante au niveau de l’identification du coût réel de l’énergie produite par l’électronucléaire, portant essentiellement sur deux contraintes industrielles majeures : gestion des déchets radioactifs et démantèlement des centrales nucléaires.

    A ce niveau l’amateurisme se révèle encore plus ravageur. La Cour des Comptes, sous la prudente formulation de son rapport, Le démantèlement des installations nucléaires et la gestion des déchets radioactifs (12), a sensibilisé les responsables politiques sur la joyeuse pagaille régnant, à la fois, dans la gestion industrielle et technique, et sa représentation dans les prévisions et les comptabilisations.

    i) Gestion des déchets radioactifs

    Aucune maîtrise quant à ses deux volets complémentaires : traitement des déchets radioactifs et construction des sites de stockage, l’estimation des coûts de stockage variant de 15 milliards à 58 milliards d’euros, suivant les hypothèses.

    « L’enjeu financier global résulte d’une comparaison entre, d’une part, le coût du stockage profond direct des combustibles usés et, d’autre part, le coût du retraitement et de l’évacuation des déchets issus du retraitement, puisqu’en cas de stockage direct il n’y aurait pas de retraitement. » p. 65

    « Ce chiffrage présentait toutefois, dès l’origine et de l'aveu même de l'ANDRA (13), plusieurs faiblesses : il ne prenait en compte qu'à titre indicatif et sans études détaillées les coûts liés à l'exploitation … la structure des installations souterraines de stockage était assez grossièrement définie. En outre, ce chiffrage ne prenait pas en compte l'éventuel stockage de combustibles usés. »  p.140

     ii) Gestion du démantèlement des centrales nucléaires

    Le démantèlement d’une centrale nucléaire exige une période d’attente de 10 à 15 ans, après l’arrêt du réacteur, pour commencer les travaux effectifs. Ils peuvent durer plusieurs décennies pour une même installation. Les sommes sont considérables et doivent être prises en compte dans des « dotations aux provisions pour le démantèlement ». Interviennent, toutefois, deux distorsions : les montants de ces travaux ne sont pas estimés avec réalisme, en conséquence ces provisions sont exagérément sous-estimées.

    Exemple : le coût des opérations concernant la déconstruction et le traitement du combustible de Superphénix était évalué à 2,081 milliards d’euros à la fin de l’année 2003. (p. 121). Celui de l’usine de retraitement de Marcoule jusqu’en 2030-2040 (sur une durée de 45 ans…) était évalué en 2005 à 6 milliards d’euros (valeur 2003). Tous ces montants sont, évidemment, à actualiser et revoir à la hausse.

    C’est une génération de centrales nucléaires qui arrivent, en France, en fin de cycle, pratiquement au même moment. Les coûts de ces travaux, et donc les marchés correspondants, sont évalués entre 30 et 60 milliards d’euros. Bien entendu, se trouvent à l’affût les mêmes entreprises qui les ont construites…

    La Cour des Comptes le rappelle :

    « Or, l’importance des sommes en jeu et la multiplicité des projets nécessitent un suivi qui ne semble pas encore suffisamment rigoureux. »  p.93

    « L’examen des dotations et reprises sur provisions montre que les dotations aux provisions pour le démantèlement de la centrale de Brennilis ont été dans un premier temps largement sous-estimées. »  p. 118

    Encore plus révélateur :

    « Les principes d’évaluation retenus pour les 58 réacteurs REP actuels, présentant un effet de série, ne pouvaient, à l’évidence, être étendus à des centrales anciennes, pour certaines prototypes, d’autant plus qu’à puissance installée équivalente, les équipements anciens étaient comparativement beaucoup plus volumineux. On ajoutera que si le montant de l’investissement brut initial, qui servait à calculer la provision, est parfaitement connu pour les centrales actuelles, il ne l’est pas vraiment pour les centrales anciennes. » pp. 121-122

    Incroyable : l’investissement brut initial des centrales anciennes n’est “pas connu” ! Une valse à milliards…

    Qu’importe l’amateurisme, le “n’importe quoi” ? Les fonds publics en milliards d’euros, inépuisables pour cette filière aux puissantes connexions et ramifications, sont instantanément à disposition, sans contrôles ni remises en cause, sur un simple claquement de doigt. Jouer à l’apprenti sorcier ne pose aucun problème à ceux qui s’en mettent plein les poches. Nous ne sommes pas dans l’énergie « bon marché », mais dans l’énergie « juteux marché »…

     Energie “citoyenne”

    Pour conclure : l’électronucléaire est-il une “énergie citoyenne” ?

    Existerait-il un consensus national, à part quelques écolos radicaux-grincheux et analphabètes des intérêts du pays, s’étant mis d’accord pour accorder carte blanche à une “élite”, à la science infuse, chargée de décider de choix, d’options, engageant l’ensemble des citoyens, pour plusieurs décennies ?

    Doit-il être conçu comme la “chasse gardée” d’une poignée de groupes industriels, tenant les politiciens par la barbichette ?

    Ou, convient-il d’organiser un minimum de transparence sur enjeux et risques de cette filière, afin d’entamer un débat démocratique fondé sur une information complète et partagée ?…

    Une décision sur le « Sortir du nucléaire ou pas ? » doit être collective, "engager" chacun des citoyens, à la suite d’un débat national, afin qu'elle soit légitime et irréversible, car non contestable. Ce qui nécessite, au minimum deux mesures indispensables :

      => La diffusion d’une information complète, dans un cadre éthique, en lieu et place des mécanismes de propagande et de lobbying actuels. Les obligations déontologiques, les incompatibilités, sont à définir sur le plan législatif.

    Ainsi, les groupes industriels, bénéficiant de contrats avec l’Etat, à la fois dans la construction des centrales, des lieux de stockage et de leur entretien ou démantèlement, doivent renoncer à leurs participations dans toutes les entreprises de médias : presse et audiovisuel. La position dominante du groupe Bouygues, par exemple, tant dans le nucléaire que dans les médias (trustant plus de 50% du marché publicitaire TV), représente un abus, une infraction, contraires aux règles démocratiques élémentaires.

    => Le débat démocratique doit être conclu par un “référendum national”, afin de franchir le barrage des lobbies ou de leurs représentants, surmonter la paralysie de notre système parlementaire incapable de résister à leurs pressions ou tentations. (14) Du fait de son mode de financement, du gigantisme des fonds publics octroyés sans contrôles effectifs, des incommensurables risques sanitaires, environnementaux et économiques, qu’il impose à notre collectivité, la politique de l’électronucléaire doit être impérativement soumise au vote des citoyens.

    Sachant que la caste politicienne fera tout pour en torpiller l’idée ou la mise en œuvre, dans l’arrogance et le mépris à l’égard de l’expression de la volonté populaire. A l’exemple de l’ancien ministre socialiste Claude Allègre à qui fut posée la question :

    « Etes-vous partisan sur un tel sujet d’un référendum pour que, le jour venu, tous les citoyens aient voix au chapitre ? »

    Réponse du distingué scientifique-ex-ministre-socialiste, « nucléariste » convaincu :

    « Pas plus que je ne suis partisan de faire voter les gens sur la véracité d’un théorème de mathématiques !... La démocratie n’a jamais remplacé la connaissance et le savoir. » (15)

     (1)  La France a vendu une centrale EPR à la Finlande, sur le site d’Olkiluoto, qui se révèle un véritable gouffre financier. Avec d’énormes indemnités de retard à payer, du fait de son incapacité à maîtriser sa construction selon les délais et les niveaux de qualité contractuels (acier et béton tout particulièrement) : on parle de 3 milliards d’euros… Deux autres centrales EPR ont été vendues à la Chine…

    (2)  « Mais aux termes de l’accord finalement conclu, le PS concède à Mme Duflot une circonscription parisienne. « Paris vaut bien un EPR », est-ce la morale de l’histoire ? »,

    http://groupes.sortirdunucleaire.org/Accord-PS-EELV-un-renoncement-sous

    (3)  Au péril de sa vie (les mafias sont très actives en Inde), Arundhati Roy s’est attaquée notamment au projet du gigantesque barrage Narmada qui doit entraîner le déplacement d’un million de personnes. Un film a été réalisé sur ce magnifique combat : Dam/Age (jeu de mots anglais sur damage – dégâts – et dam : barrage – le mot composé pouvant être lu aussi comme “L’ère des barrages”…), http://icarusfilms.com/new2003/dam.html.

    Voir aussi : http://www.umich.edu/~snre492/Jones/narmada.html

    (4)  J.L. Butré, L’imposture. Pourquoi l’éolien est un danger pour la France, éditions du Toucan, 2008.

    (5)  Vendredi 30 septembre, la Cour d’appel de Nîmes a condamné AREVA-SOCATRI pour pollution des eaux, http://groupes.sortirdunucleaire.org/Fuite-d-uranium-au-Tricastin-AREVA

    (6)  Cf. Rapport de la Cour des Comptes, Le démantèlement des installations nucléaires et la gestion des déchets radioactifs, janvier 2005, 292 pages, téléchargeable : http://www.ccomptes.fr/fr/CC/documents/RPT/RapportRadioactifsnucleaire.pdf

    (7)  Cour des Comptes, Op. Cit., p. 48.

    (8)  Cour des Comptes, Op. Cit., p. 55.

    (9)  Cour des Comptes, Op. Cit., p. 50.

    (10)  L’immersion des déchets radioactifs a été définitivement interdite, à partir de février 1994, par la Convention de Londres. 

    (11)  Production électronucléaire et charges nucléaires futures, Cour des Comptes, Op. Cit., p. 178.

    (12)  Op. Cit.

    (13)  ANDRA : Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs

    (14)  A titre de lamentable exemple, voir le blocage par le Sénat à majorité socialiste de la micro-taxe sur les sodas : Les lobbies des sodas reprennent confiance, La Tribune, 22 novembre 2011, http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/agroalimentaire-biens-de-consommation-luxe/20111122trib000665942/les-lobbies-des-sodas-reprennent-confiance-face-a-la-taxe-gouvernementale.html

    (15)  Claude Allègre, avec Dominique de Montvalon, Faut-il avoir peur du nucléaire ?, Editions Plon, 2011, p. 24.

     

     


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  • Un pro nucléaire à votre réveillon ? Pas de panique...

    Energie / Climat | le 22 décembre 2011

    Souce Greenpeace

    On apprenait mardi dans un article publié par Mediapart qu’EDF demande à ses cadres de présenter, avant le 31 décembre, à tous les agents, pendant une heure, une note sous la forme d’un PowerPoint sur “quel débat sur le nucléaire après Fukushima?”. Mediapart raconte : un représentant de la direction et une personne du service de communication viennent devant chaque équipe “pour expliquer ce que nous devons dire à l’extérieur et dans nos familles“, raconte un agent, selon qui “on sert d’ambassadeurs du nucléaire. Ils attendent qu’on en fasse l’apologie“.

    Alors si, pendant le repas de Noël, vous êtes assis à côté de l’un de ces ambassadeurs, pas de panique. Greenpeace vous propose un guide de survie à un dîner avec des pro-nucléaires.

    Ce guide, pratique, recense les idées reçues et les clichés préférés du nucléaire.. Petit florilège : Garantie d’emploi, d’une électricité moins chère, d’une indépendance du pays, énergie décarbonnée… les vertus du nucléaire sont démystifiées dans ce petit livret, au format poche, conçu pour être transporté dans les dîners !

    Couvrira-t-on la France d’éolienne ? Reviendra-t-on à la bougie ? Tous ces questions mystérieuses seront levées !

    Guide de survie à un dîner avec des pro-nucléaires


     


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