• La crème des militaires

    Lorsque je tombe sur de tels articles, je suis sidéré !

    Comment la presse peut-elle écrire de telles obscénités. Cet article n'est rien d'autre qu'une injure de plus au peuple algérien. Cet ancien « Soldat » justifie sa médaille militaire sur la mémoire d'un peuple colonisé par la France pendant plus d'un siècle et demi. Faut-il rappeler les horreurs qu'a fait subir la France à l'Algérie avant que cette dernière obtienne enfin son indépendance ?

    http://www.forum-algerie.com/actualite-internationale/67911-incroyable-horreur-et-barbarie-francaises-en-algerie.html

    http://gilles.pichavant.pagesperso-orange.fr/ihscgt76/num14/num14page3.htm

    http://blogs.mediapart.fr/blog/giulietta/270312/reportage-france2-les-horreurs-et-les-crimes-impunis-de-larmee-francaise-

    A en croire les termes de l'article, ce vieux soldat s'est fait la-bas de l'arabe au bout de son fusil. Peut-être a-t-il même participé aux tortures. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas le remord ni la honte qui le hante.

    http://www.curiosphere.tv/video-documentaire/0-toutes-les-videos/104792-reportage-torture-en-algerie-loubli-impossible

    Pour le moins, il devrait refuser cette médaille qui est la honte d'une des plus sales guerres de colonisation que la France ait livrée.

    Ce personnage et quelques autres sont bien peu fréquentables.

    Parfois, j'ai honte d'être français.

    Gaulois.

     

     


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  • Le sommet des peuples

    Depuis 1972, l'ONU organise des rencontres décennales plus communément appelés « sommet de la Terre », entre dirigeants mondiaux.

    En principe, le but est de définir les moyens de stimuler Le développement durable au niveau mondial.

    Le premier sommet a eu lieu à Stockholm (Suède) en 1972, le deuxième à Nairobi (Kenya) en 1982, le troisième à Rio de Janeiro (Brésil) en 1992, et le quatrième et dernier en date à Johannesburg (Afrique du Sud) en 2002. Le prochain sommet se déroulera de nouveau à Rio de Janeiro, en 2012.

    Selon les versions dites « Officielles », ces sommets sont la preuve du développement d'une culture mondiale de respect de l'environnement et présentent un enjeu symbolique important. Ils viseraient à démontrer la capacité collective à gérer les problèmes planétaires et affirment la nécessité d'une croissance écologique.

    Le sommet de 1972 a donné naissance au Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), tandis que le sommet de 1992 a lancé la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) dont les pays signataires se rencontrent annuellement depuis 1995.

    Il est permis de douter de ces bonnes intentions. Pour exemple ; souvenez-vous du sommet de Rio en 1992, au cours duquel une jeune fille de 13 ans, Severn Suzuki avait fait une déclaration fracassante. http://libre-infos.eklablog.com/ecologie-environnement-c1562133 ( Bas de page ) ou ici : http://www.youtube.com/watch?v=5JvVf1piHXg

    A défaut d'être entendue, Severn fut très écoutée … seulement le temps de son intervention. Les intervenants de ce sommet, au retour dans leur pays, avaient très probablement oublié ces paroles de sagesse.

    Un sommet plus tard, Jacques Chirac déclarait "la maison brûle et nous regardons ailleurs". Sur le fond, il avait raison, mais qu'a-t-il fait ? Rien ! Trop occupé à regarder ses propres intérêts.

    Vous me croirez sans doute si je vous dis que les gesticulations de ces sommets ne servent strictement qu'à engendrer des gouffres à fric qui seraient hautement plus utiles pour le bien être des peuples dont leurs représentants se moquent royalement en singeant leurs prétendues bonnes intentions au cours des sommets.

    L'ONU en tant que telle n'a aucune légitimité à décider du sort des populations et encore moins sur les questions de leur environnement.

    Je suis plus enclin à croire à l'auto-détermination des peuples.

    Le sommet des peuples ouvrira-t-il cette voie ?

    Gaulois.

     Déclaration politique du comité d'organisation du Sommet des peuples

    Rio de Janeiro, 12 mai 2012

    Pour l'unité et la mobilisation des peuples pour la vie et les biens communs, la justice sociale et environnementale contre la marchandisation de la nature et l'”économie verte”

    A un mois de la conférence des Nations Unies Rio+20, les peuples du monde ne constatent aucunes avancées positives dans le processus de négociation qui se déroule au sein de la conférence officielle. En effet, on ne parle ni du bilan des accords conclus à Rio 92, ni des moyens pour  agir sur les causes de la crise. Les discussions se focalisent sur un ensemble de propositions trompeuses appelé “économie verte” et l'instauration d'un nouveau système de  gouvernance environnementale international, qui faciliterait leur mise en place.

    La véritable cause structurelle des multiples crises du capitalisme, sous ses formes classiques et nouvelles de domination, qui concentre la richesse et produit les inégalités sociales, le chômage, la violence contre le peuple, la criminalisation de ceux qui le dénoncent. Le système de production et de consommation actuel – dont les grandes multinationales, les marchés financiers et les gouvernements sont les garants – produit et  accélère le réchauffement et la crise climatique internationale, la faim et la malnutrition, la disparition des forêts et de la diversité biologique et socioculturelle, la pollution chimique, l'épuisement de l'eau potable, la désertification croissante des sols, l'acidification des mers, l'accaparement des terres et la marchandisation de tous les domaines de la vie dans les villes et les campagnes.

    L'”économie verte”, contrairement à ce que son nom suggère, n'est qu'une autre étape d'accumulation capitaliste. Rien dans l'”économie verte” ne remet en question ou ne remplace l'économie basée sur l'extraction de combustibles fossiles,  ou ses  modèles de consommation et de production industrielle. Au contraire cette économie  ouvre de nouveaux territoires à l'économie qui exploite les personnes et l'environnement, alimentant ainsi le mythe que la croissance économique infinie est possible.

    Le modèle économique qui a échoué, que l'on déguise aujourd'hui en vert, cherche à soumettre tous les cycles vitaux de la nature aux règles du marché et à la domination de la technologie, de la privatisation et de la marchandisation de la nature et de ses fonctions, ainsi que les savoirs traditionnels, en renforçant les marchés financiers spéculatifs grâce aux marchés du carbone, aux services environnementaux, aux compensations pour la biodiversité et au mécanisme REDD+ (Réduction des émissions de CO2 provenant de la déforestation et de la dégradation forestière).

    Les transgéniques, les agro-toxiques, la technologie Terminator, les agro-combustibles, les nanotechnologies, la biologie synthétique, la vie artificielle, la géo-ingénieurie et l'énergie nucléaire, entre autres, sont présentés comme des “solutions technologiques” aux limites naturelles de la planète et aux multiples crises, alors qu'elles ne répondent pas aux véritables causes qui les provoquent.

    De plus, on promeut l'expansion du système alimentaire agro-industriel, l'une des causes les plus importantes des crises climatiques, environnementales, économiques et sociales, approfondissant la spéculation sur les aliments, et favorisant les intérêts des multinationales de l'agro-industrie, au détriment de la production locale, paysanne, familiale, des peuples indigènes et des populations autochtones,  affectant ainsi la santé de tous.

    La stratégie de négociation au sein de la Conférence Rio+20, consiste pour certains gouvernements des pays riches à proposer une régression par rapport aux principes décidés à  Rio 92, tels que le principe de responsabilité commune et différenciée, le principe de précaution, le droit à l'information et à la participation. Ils menacent des droits déjà acquis, tels que le droit des peuples indigènes, le droit des populations et nations autochtones et paysannes, le droit à l'eau, les droits des travailleurs et des travailleuses, les droits des migrants, le droit à l'alimentation, au logement, à la ville, les droits des jeunes et des femmes, le droit à la santé en matière de sexualité et de reproduction, à l'éducation et les droits culturels.

    On tente d'instaurer lesdits Objectifs de développement durable (ODS) qui seront utilisés pour promouvoir l'”économie verte”, fragilisant encore plus les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), déjà insuffisants.

    Le processus officiel propose d'établir des formes de gouvernance environnementale mondiale, qui auraient pour rôle d'administrer et faciliter cette “économie verte”, à travers la Banque Mondiale et d'autres institutions financières publiques ou privées, nationales et internationales, ce qui provoquerait un nouveau cycle d'endettement et d'ajustements structurels déguisés en vert. Il ne peut exister de gouvernance démocratique mondiale sans en finir avec la domination exercée par les multinationales sur les Nations Unies.

    Nous refusons ce processus et faisons appel à tous pour venir renforcer les manifestations et les constructions d'alternatives dans le monde entier.

    Nous luttons pour un changement radical du modèle actuel de production et de consommation, en renforçant notre droit à nous développer en s'appuyant sur les modèles alternatifs basés sur des réalités multiples vécues par les peuples,   réellement démocratiques, respectant les droits humains et collectifs, en harmonie avec la nature et la justice sociale et environnementale.

    Nous affirmons la construction collective de nouveaux paradigmes basés sur la souveraineté alimentaire, l'agroécologie et l'économie solidaire, sur la lutte pour la vie et les biens communs, sur l'affirmation de tous les droits menacés tels que le droit à la terre et au territoire, le droit à la ville, les droits de la nature et des générations futures, et sur l'élimination de toute forme de colonialisme et d'impérialisme.

    Nous faisons appel à tous les peuples du monde pour appuyer la lutte du peuple brésilien contre la destruction de l'un des plus importants cadres légaux de protection des forêts (Code Forestier), qui ouvre la porte à une déforestation accrue au profit des intérêts de l'agro-industrie et au renforcement de la monoculture ; appuyer également la lutte contre la mise en place du méga-projet hydraulique de Belo Monte, qui affecte la survie et la vie des peuples de la forêt ainsi que la biodiversité amazonienne.

    Nous renouvelons notre invitation à participer au Sommet des Peuples qui aura lieu du 15 au 23 Juin à Rio de Janeiro. C’est une étape importante des luttes mondiales pour la justice sociale et environnementale que nous construisons depuis Rio 92, notamment à partir de Seattle, du FSM, de Cochabamba, où se sont amplifiées les luttes contre l'OMC et l'ALCA, pour la justice climatique et contre le G20. Nous intégrons également les mobilisations de masse et luttes populaires comme Occupy, la lutte des étudiants chiliens, les indignés et le printemps arabe.

    Nous faisons appel à tous pour les mobilisations mondiales du 5 juin (Journée internationale de l'environnement), du 18 juin contre le G20 (qui cette fois sera axé sur la “croissance verte”) et du 20 juin pour la marche du Sommet des peuples à Rio de Janeiro et dans le monde entier, pour la justice sociale et environnementale, contre l'”économie verte”, la marchandisation de la vie et de la nature et pour les biens communs et les droits des peuples.

    Le Groupe d'articulation international du Sommet des peuples pour la justice sociale et environnementale

     


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  • Christine Lagarde, les Grecs et les impôts


    Le saviez-vous ? Les fonctionnaires internationaux ne paient pas d'impôts sur le revenu. ça ne vous choque pas ? Moi si, et pas qu'un peu.

    Rien qu'à Genève, ils sont 16 500. Sans parler de nombreux avantages qui leurs sont accordés :

    La patronne du FMI, non seulement n'en paie pas, mais dans ce sens ose donner des leçons aux Grecs.

    Madame Lagarde, je le dis tout net, vous inspirez le dégoût. Vous devriez aller vous faire voir chez les Grecs !

    Permettez-moi de douter sérieusement de l'utilité des fonctionnaires internationaux,  qui sont d'abord et avant tout des pompes à fric sur le dos des contribuables qui suent sang et eau pour payer leurs impôts.

    Après tout, ces personnages peu scupuleux auraient tors de se priver de tels privilèges. Les peuples vont-ils encore supporter cela longtemps, avant de réellement se révolter.

    Le fric pourrit tout, même et surtout les consciences.

    Gaulois.







     

     

     

    Voilà qui ne devrait pas arranger les affaires de Christine Lagarde. Quelques jours après qu'elle a provoqué un véritable tollé en conseillant aux Grecs, dans un entretien au quotidien britannique The Guardian, vendredi 25 mai, de "s'entraider mutuellement" en "payant tous leurs impôts" - l'obligeant à s'expliquer sur sa page Facebook -, plusieurs internautes ont rappelé, lundi 28 mai, que la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) ne paie elle-même pas d'impôt sur le revenu, malgré un salaire annuel de 380 939 euros. 

    Comme l'indiquait le site Tout sur les impôts en juillet 2011, la directrice générale du FMI bénéficie en effet d'un statut fiscal spécifique en qualité de fonctionnaire internationale. Tous ses revenus et traitements issus du Fonds ne sont pas imposables.

    Cette situation est définie par les articles 34 et 38 de la convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques (voir le traité en PDF), qui affirment que "l'agent diplomatique est exempt de tous impôts et taxes, personnels ou réels nationaux, régionaux ou communaux".

    Il est toutefois redevable de certains impôts sur "les biens immeubles privés situés sur le territoire de l'Etat accréditaire" ou encore sur les "services particuliers" (la liste complète est disponible sur le site de France diplomatie).

    Lire aussi : Anticipant une sortie de l'euro, les Grecs rechignent à

    "Pas de leçon à recevoir"

    Exemple avec Despina Panagiotopoulou, qui explique qu'il y a "une crise humanitaire en Grèce, très coûteuse, au cas où vous ne le sauriez pas". "C'est vraiment une honte !", écrit-elle à Christine Lagarde sur Facebook dimanche. "Une part importante de cet effort est que tout le monde devrait porter équitablement sa part du fardeau, en particulier les plus privilégiés et en particulier en payant leurs taxes", conclut-elle.
      
    "Merci pour votre amour et votre soutien et sachez que les Grecs ne sont pas stupides. Nous connaissons votre jeu et nous n'allons plus l'autoriser !!!!", avertit Elena Papoutsi. "Le 17 juin (date des prochaines élections législatives, NDLR) les Grecs vont répondre aux usuriers du monde entier qui exploitent notre pays", prévient de son côté Eleftheria.
      
    La classe politique grecque a également réagi. Le chef du parti socialiste Pasok, Evangélos Vénizélos, après avoir estimé que les propos de Christine Lagarde avaient "humilié" et "insulté" les Grecs, s'est réjoui qu'elle ait rectifié le tir, car "cela signifie qu'elle a pris en compte une nation fière".

    Alexis Tsipras, chef du parti de la gauche radicale Syriza propulsé en 2ème position lors des législatives du 6 mai, a lancé à la patronne du FMI que les Grecs ne cherchaient pas sa "sympathie" et que "les travailleurs grecs paient leurs impôts" qui sont très lourds et même "insupportables". Le parti, donné selon les derniers sondages en seconde position derrière les conservateurs de Nouvelle-Démocratie (ND) le 17 juin, prône l'annulation des mesures de rigueur prévues par le plan de redressement imposé par l'UE et le FMI en échange des prêts accordés à Athènes jusqu'en 2014.
     
    Pour sa part, le gouvernement français, dont beaucoup de Grecs attendent qu'il fasse fléchir la politique de rigueur allemande, a critiqué la vision "un peu caricaturale et schématique" de Mme Lagarde, estimant qu'"il n'y a pas de leçon à donner" à la Grèce. Auparavant, le tribun de la gauche radicale française, Jean-Luc Mélenchon, avait dénoncé des propos "indignes", appelant les armateurs et l'Eglise orthodoxe à payer leurs impôts.
      
    Les législatives du 17 juin en Grèce sont attendues avec fébrilité à l'international. car la question du maintien du pays dans la zone euro continue à se poser, en toile de fond.


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  • L'OMS publie un rapport

    Suite de l'article précédent.

    Par Yves Lenoir.

    J'ai poursuivi l'analyse du panel de rédacteurs de ce rapport, dont Mikhail Balonov apparaît comme le leader, sans doute le stratège, compte tenu de son expérience et de son influence dans toutes les institutions internationales intéressées : UNSCEAR, ICRP, IAEA, WHO etc.

    Je vais donc reprendre toute cette matière pour tenter un papier structuré. En voilà la motivation.

    A mes yeux ce rapport est une étape préliminaire très médiatisée d'un processus de négation des effets écologiques et sanitaires de Fukushima, à l'instar de celui un peu désordonné (tant certains détriments étaient "inattendus" du fait de l'auto-intoxication du milieu par le modèle ICRP) qui s'est déroulé après 1988, où l'OMS a joué un rôle analogue, celui d'un haut-parleur "inattaquable et parfaitement crédible" de la secte.

    Ces gens-là travaillent dans la durée car le temps joue pour eux (la demie-vie du Pu239 est de 24 800 ans !).

    On doit se souvenir en effet que les questions de santé mentale posées par les usages de l'énergie atomique ont fait l'objet d'un rapport très travaillé, littérairement très léché (avec le concours d'un écrivain anglais), dès 1958, le rapport 151 de l'OMS, très facilement téléchargeable sur le net… ce qui n'est pas le cas du rapport que des généticiens "soucieux" ont réussi à faire publier par la même OMS en 1957, l'année de la mise en place de l'IAEA pour superviser l'application de l'initiative "Atoms for Peace" lancée en décembre 1953 par Eisenhower devant l'AG des Nations-Unies. Ce rapport n'est pas référencé (il n'est d'ailleurs pas numéroté) sur le site de l'OMS (j'en ai l'été dernier numérisé une photocopie papier et on peut maintenant le télécharger à partir de notre site). La psychiatrisation des troubles somatiques affectant les populations vivant dans les régions contaminées par Tchernobyl est l'application directe à partir de la fin 1988, 30 ans plus tard, de la théorie forgée en 1958 par les radiobiologistes, radiothérapeutes, psychiatres et bureaucrates signataires du rapport 1951 (dont le fameux cancérologue mondain, Maurice Tubiana).

    Petite digression : durant le mandat d'Eisenhower, en moyenne, on a construit 8 bombes atomiques et/ou à Hydrogène par jour, augmentant ainsi la puissance de l'arsenal US de 10 Mégatonnes de TNT par jour, soit 1000 fois Hiroshima par jour ! Et, miracle de la communication-perroquet, Eisenhower passe pour l'homme de "Atoms for Peace"… 

    La bonne gouvernance exige que l'on n'attende plus trois ans, comme dans l'ex-URSS de Tchernobyl, pour publier une carte des contaminations et le "pronostic" officiel sur les effets sanitaires, ou plutôt leur absence, à en attendre. Ce ne serait plus accepté. Le rapport OMS, où l'institution n'a aucune part, hors sa publication, trouve ici sa place. Son habillage très technique le met à l'abri de tout examen contradictoire : la Science a parlé par la voix de son Oracle !

    Les adeptes, foi de charbonnier, de la secte répandent joyeusement la bonne parole dans les media, d'autant plus  suivistes qu'ils sont respectables selon la règle que la respectabilité de l'OMS, quand ils la respectent, nourrit celle qu'ils s'arrogent.

    Le passif est abyssal. L'avenir des populations japonaises vivant (maintenues) dans les régions contaminées ne s'annonce pas meilleur que ce que vivent depuis un quart de siècle les populations touchées par Tchernobyl. Ce ne sera pas le fruit du hasard et de la fatalité, mais l'externalité d'une stratégie de préservation de l'image et des intérêts de l'industrie atomique et des bénéficiaires de l'usage inflationniste des rayonnements ionisants et des radio-isotopes.

    On imagine qu'il n'est pas facile d'intégrer tous ces éléments de contexte dans l'exégèse de ce petit événement, un rapport diffusé urbi et orbi par l'une des puissances technocratiques de l'ONU.




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  • Guerre secrète du tabac - French connection

    Pas question de jouer les moralistes quand à savoir si fumer est toxique pour la santé. C'est un autre débat. Chacun décide de sa santé.

    Cependant, certains fumeurs accros pourraient bien y regarder à deux fois après la lecture de ce document. En effet, il suffit de contater les procédés génériques mis en œuvre pour abuser l'opinion et les décideurs. Vous ne trouvez pas que les parallèles avec l'énergie atomiques sautent aux yeux ?

    Gaulois.

    LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 25.05.2012

    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2012/05/24/guerre-secrete-du-tabac-la-french-connection_1707058_1650684.html

    Par Stéphane Foucart et David Leloup

    Le 19 juin 1989, Keith Teel, avocat au cabinet Covington & Burling, écrit un mémo confidentiel à plusieurs hauts cadres de Philip Morris. "Depuis un certain temps, écrit-il, nous travaillons à recruter des scientifiques français qui pourraient nous aider sur le problème de l'ETS environmental tobacco smoke, littéralement "fumée ambiante du tabac". La semaine dernière, en France, chez John Faccini, les membres de notre groupe britannique ont rencontré quatre scientifiques français qui, espérons-le, formeront [en France] le noyau dur d'un groupe de sept à neuf consultants sur la question de la qualité de l'air intérieur et de l'ETS." La rencontre qu'il y détaille a lieu chez un consultant d'origine britannique installé en France, ancien du groupe Pfizer devenu directeur de l'Institut français de toxicologie, une société privée installée à Lyon. Elle donne le coup d'envoi de la participation occulte d'un petit groupe de chercheurs français à une vaste campagne de propagande scientifique pour dédouaner le tabagisme passif de ses méfaits. Une plongée dans les documents internes que les cigarettiers américains ont depuis été contraints, par décision de justice, de rendre publics, offre un aperçu fascinant et inédit des "French connections" de cette conjuration.

    Mais pour comprendre le "problème de l'ETS" qu'évoque l'avocat dans son mémo, il faut d'abord revenir en 1981. Cette année-là, le 17 janvier, le British Medical Journal publie les résultats d'une grande enquête épidémiologique montrant, sans ambiguïté, le lien entre tabagisme passif et cancer du poumon. L'étude menée par Takeshi Hirayama (Institut national de recherche sur le cancer, Tokyo) est solide. Plus de 91 000 femmes, non fumeuses et âgées de plus de 40 ans, recrutées sur l'ensemble du territoire nippon ont été suivies pendant près de quinze années : celles qui partagent la vie d'un fumeur montrent un risque de cancer pulmonaire accru, proportionnel à la quantité de cigarettes quotidiennement consommées par leur compagnon... Dans les années suivantes, une abondante littérature confirmera et renforcera ce constat.

    Pour les cigarettiers, le risque se concrétise vite. Dès le milieu des années 1980, une trentaine d'Etats américains considèrent que les preuves scientifiques apportées suffisent à bannir la cigarette des lieux publics. D'où une baisse de la consommation. La réaction ne se fait pas attendre. Pour éviter la contagion, les industriels mettent sur pied un réseau mondial de ceux qu'ils nomment dans leurs documents internes les "blouses blanches" : des scientifiques secrètement rémunérés par eux comme consultants. "Le but de ce programme était d'identifier, de former et de promouvoir des scientifiques, médecins ou ingénieurs qui ne seraient pas assimilés à l'industrie par le public", expliquent Joaquin Barnoya et Stanton Glantz (université de Californie à San Francisco), deux des meilleurs connaisseurs des stratégies de l'industrie cigarettière, dans une analyse publiée en 2005 dans l'European Journal of Public Health. De fait, pour n'avoir aucun contact direct avec les cigarettiers, c'est le cabinet d'avocats Covington & Burling, mandaté par Philip Morris, qui s'occupe de recruter les "blouses blanches", de les payer, de les défrayer et de rendre compte de leurs activités.

    Un mémo interne de Philip Morris, daté d'avril 1988, décrit en termes simples l'objectif du projet : "Il permettra de continuer d'utiliser l'argument selon lequel il n'y a pas de preuve scientifique convaincante que l'ETS représente un risque pour les non-fumeurs." Une autre note interne, datée de février de la même année, explique qu'il devra "disperser les suspicions de risques" - en mettant systématiquement en avant d'autres polluants de l'air intérieur.

    Qui sont les "quatre scientifiques français" mentionnés par Covington & Burling dans le mémo de juin 1989 ?

    Le message de l'avocat ne précise pas le nom de ces "consultants" français. Quelques mois plus tard, Philip Morris fait organiser à Montréal (Canada) un "symposium international sur l'ETS". La conférence semble d'abord un événement scientifique "normal" : elle se tient dans les murs d'une prestigieuse institution - l'université McGill - et est financée par une organisation au nom rassurant - l'Institute for International Health and Development (IIHD). La "conférence de McGill" est aujourd'hui citée comme un modèle de manipulation de la science et d'"industrie du doute".

    Car non seulement l'IIHD était une organisation-écran de l'industrie du tabac, non seulement les portes de l'université McGill avaient été ouvertes par le toxicologue Donald Ecobichon, un professeur de l'institution financée par les cigarettiers, mais la totalité des quelque 80 participants étaient invités, et payés ou défrayés, par Covington & Burling. Les "tobacco documents" mentionnent parmi eux quatre Français : André Fave, présenté comme un vétérinaire sans affiliation académique, Roland Fritsch et Guy Crépat, professeurs de biologie à l'université de Bourgogne, et Alain Viala, professeur à la faculté de pharmacie de Marseille...

    Comment évaluer leur rôle ? D'abord, leur seule présence sur la liste des participants contribue à donner un caractère international à l'événement, gage de crédibilité. Dans un rapport d'activité adressé à ses commanditaires, Covington & Burling se félicite ainsi que "quelque 30 scientifiques européens de sept pays différents" aient participé à l'événement. Ensuite, il s'agissait pour les quatre Français de se "former" à la rhétorique de l'industrie. De fait, dans le mémo de juin 1989, Covington & Burling déplore que les scientifiques français approchés, bien que désireux de s'investir, soient désarmés sur le terrain du tabagisme passif. Dès lors, écrivent les avocats de Covington & Burling, "nous avons pensé qu'il serait utile qu'ils échangent avec plusieurs de nos scientifiques britanniques plus avertis". Lesquels sont présents en masse à Montréal.

    Quant à l'utilité de la conférence, elle ne fait aucun doute : Covington & Burling précise que le compte rendu, édité sous forme de livre, a été distribué en Europe à "des journalistes et des parlementaires". Quelque 400 copies ont été ainsi écoulées. Or les conclusions du conclave sont, bien sûr, que le tabagisme passif est "un sujet controversé", en raison "du peu de confiance dans les publications", de "l'impossibilité à conclure" du fait des "biais introduits dans les travaux sur l'ETS"... Bref, qu'il n'y a encore nulle raison d'exclure la cigarette des lieux publics. Dans les documents internes du Tobacco Institute - un think tank financé par les majors du tabac -, on trouve ainsi une lettre type exposant les conclusions de la "conférence de McGill" adressée à plusieurs dizaines de journalistes américains de la presse nationale et régionale identifiés comme "équilibrés" ou "favorables"...

    Les quatre Français présents à Montréal en novembre 1989 ont continué, dans les années suivantes, à percevoir de l'argent de Covington & Burling. Et dès 1990 d'autres Français les rejoignent sur les listes de consultants dressées par le cabinet d'avocats. On y trouve Dominique Bienfait (chef du service aérolique et climatisation du Centre scientifique et technique du bâtiment), André Rico (toxicologue à l'Ecole nationale vétérinaire de Toulouse, légion d'honneur 1998), Georges Tymen (spécialiste des particules en suspension dans l'atmosphère à l'université de Brest), John Faccini (alors président de la Fédération internationale des sociétés de toxicologues-pathologistes) ou encore Jacques Descotes (aujourd'hui directeur du Centre antipoison - Centre de pharmacovigilance du CHU de Lyon)...

    Seule une part des émoluments des "blouses blanches" françaises figure dans les "tobacco documents", les archives de l'industrie n'étant encore pas intégralement numérisées. Le bilan 1991 de Covington & Burling indique par exemple que les sommes offertes à chacun varient considérablement, des modiques 2 279 francs suisses (2 580 euros courants) de M. Descotes, qui n'a semble-t-il joué qu'un rôle mineur dans le dispositif, aux 46 445 francs suisses (52 584 euros courants) de M. Faccini, discrètement versés sur un compte en Suisse. La moyenne se situe sur 1991 autour d'une dizaine de milliers de francs suisses par consultant. Ces rémunérations sont toutefois très inférieures à celles des consultants britanniques dont certains sont payés jusqu'à dix fois plus.

    Ces sommes ne sont pas des crédits de recherche. A quels services correspondent-elles ? Souvent, les documents ne l'explicitent pas. "J'ai été contacté, au début des années 1990, par un toxicologue britannique du nom de George Leslie qui m'a proposé de faire partie d'un groupe de scientifiques intéressés par l'étude de la pollution de l'air intérieur, raconte Jacques Descotes, seul "consultant" que nous ayons réussi à joindre et à faire réagir à sa présence dans les "tobacco documents". J'ai accepté, mais mon seul contact a toujours été George Leslie et je n'ai jamais eu de liens avec Philip Morris ou Covington & Burling. Je n'ai jamais été payé. Les 2 279 francs suisses dont il est question dans les documents sont vraisemblablement les frais liés aux coûts de mes participations à des conférences."

    Un courrier d'avril 1992, envoyé par George Leslie à Covington & Burling, indique toutefois que M. Descotes a facturé des honoraires pour sa présence à une conférence à Athènes (Grèce) en 1992, sans toutefois en préciser le montant. Pour ce même événement, André Rico et Alain Viala ont réclamé 4 000 francs français (830 euros courants) par jour, comme le montrent les factures qu'ils ont établies à l'intention de George Leslie... Toutes ces réunions scientifiques sur la qualité de l'air intérieur sont co-organisées par l'association Indoor Air International (IAI), dont George Leslie est le coordinateur. Les "tobacco documents" l'indiquent sans ambiguïté : tout est financé par l'argent du tabac et mis en musique par George Leslie, sous la supervision de ses maîtres. Ces conférences sont l'un des éléments-clés de la stratégie des cigarettiers pour relativiser les risques liés au tabagisme passif.

    "Au début, j'avoue ne pas m'être trop posé la question de la provenance de tout cet argent qui servait à organiser ces conférences, toujours tenues dans des cadres agréables. Je n'ai appris qu'incidemment, par un autre membre du groupe, que l'argent provenait de Philip Morris, poursuit M. Descotes. Au départ j'ai imaginé que l'objectif était de constituer un réseau de taupes dans la communauté scientifique et médicale, des sortes d'agents dormants qui pourraient être "réveillés". Comme je n'avais pas l'intention d'être jamais "réveillé", cela ne me posait pas de problème. Aujourd'hui encore, je ne comprends pas l'intérêt qu'ils pouvaient avoir dans l'organisation de ces conférences sur l'air intérieur puisque aucun de nous n'était spécialiste du tabac et qu'il n'était presque jamais question de tabagisme passif..."

    L'explication est simple. On la trouve notamment dans un mémo de 1990 de Covington & Burling adressé à Philip Morris, présentant une conférence à venir à Lisbonne (Portugal) : "Le centre d'intérêt ne sera pas le tabac, ce sera plutôt de montrer l'insignifiance de la fumée ambiante de la cigarette, en mettant en avant les vrais problèmes de qualité de l'air", écrit Covington & Burling. Après Montréal et Lisbonne, le cabinet se félicite, dans la même note interne, de voir venir d'autres conclaves sur le sujet, organisés ou noyautés par ses "blouses blanches" : Budapest, Hanovre, Milan, Visby, Windsor, Oslo...

    Et en France ? En 1995, 1998 puis 2001, Guy Crépat et Roland Frisch (université de Bourgogne) organisent au sein de leur institution de telles conférences sur l'air intérieur. Aux côtés d'Indoor Air International (IAI) apparaissent comme co-organisateurs deux associations scientifiques sans lien avec le tabac : la Société française de toxicologie (SFT) et l'Association pour la prévention de la pollution atmosphérique (APPA).

    Mais l'organisation est sous influence. En 1995, près de la moitié des 18 membres du comité technique de la conférence sont des consultants payés ou confortablement défrayés par l'argent du tabac. En 1998, ils sont cinq sur six ; en 2001, ils sont quatre sur quatre.

    Résultat ? Là encore, les scientifiques qui y participent parlent de tout ce qui peut polluer l'air intérieur - "allergènes animaux", "champignons et moisissures", "émanations des moteurs Diesel ", "virus et bactéries", "radon ", etc. - sauf du tabagisme passif.

    Au contraire du faux colloque de McGill, ces conférences voient la participation d'une majorité de scientifiques sans lien avec le tabac, venant simplement présenter leurs travaux. Mais en excluant ou en marginalisant le tabagisme passif, les "blouses blanches" de l'IAI - qui deviendra plus tard l'International Society of the Built Environment (ISBE) - parviennent à diluer, voire à faire disparaître les risques liés à la fumée de cigarette... Dans un mémo adressé à Philip Morris en 1990, Covington & Burling l'explique sans fard : "Nos consultants ont créé la seule société scientifique au monde qui traite des questions de qualité de l'air intérieur."

    D'où le rôle des cigarettiers dans la construction de l'ensemble d'un domaine de recherche et sa perception par le public, les décideurs... et les médecins eux-mêmes ! "Jusqu'en 2005, de nombreux collègues de l'Académie de médecine, tout à fait honnêtes, me demandaient si j'étais sûr que le tabagisme passif relevait bien de la santé publique et pas plutôt de la politesse", confie le professeur Gérard Dubois (CHU d'Amiens), pionnier français de la lutte contre le tabac.

    La société savante en question - l'ISBE, donc - fonde même une revue scientifique, Indoor and Built Environment. Mais là encore, les dés sont pipés. Une étude dirigée par David Garne (université de Sydney, Australie) parue en 2005 dans The Lancet a montré qu'Indoor and Built Environment publiait une large part de travaux menés par des consultants du tabac aux conclusions favorables à l'industrie. La revue valorise aussi les "blouses blanches" qui ne parviennent pas à publier dans d'autres revues scientifiques. Selon la base de données Scopus, Guy Crépat a publié cinq articles dans toute sa carrière, dont quatre dans Indoor and Built Environment. Son compère Roland Fritsch en a un total de quatre à son actif, dont trois dans la fameuse revue...

    Contrôle sur le contenu de conférences, contrôle sur une revue savante : l'industrie du tabac a donc eu entre ses mains d'utiles ficelles. Mais ce n'est pas tout. En juin 1990, la panique s'empare des cigarettiers : l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) vient de conclure que la fumée de cigarette est un cancérogène avéré et que 3 800 Américains meurent chaque année du tabagisme passif. Ces conclusions - provisoires - sont ouvertes aux commentaires. L'industrie active ses troupes. Comme d'autres, Guy Crépat et John Faccini se muent en lobbyistes internationaux et, sans déclarer leurs liens financiers avec les cigarettiers, soumettent chacun un commentaire très critique envers la méthodologie de l'EPA. Dans sa contribution, Guy Crépat critique les statistiques utilisées par l'agence américaine, bien que n'ayant lui-même jamais publié de travaux de biostatistiques... A l'appui de son argumentaire, il cite également, en annexe, une publication d'Alain Viala, autre "blouse blanche" française de l'industrie... De son côté, John Faccini adresse en guise de commentaire à l'EPA la version anglophone de l'un de ses articles, écrit à la demande des industriels.

    Après le lobbying transatlantique, place à l'entrisme local. Certains consultants s'immiscent dans l'APPA - qui, elle, n'a aucun lien avec les cigarettiers. Cette association de médecins et de scientifiques est un interlocuteur-clé des pouvoirs publics sur les questions de qualité de l'air. Au début des années 1990, Alain Viala devient président de son comité régional PACA-Marseille. Choquée, l'actuelle direction de l'APPA dit n'avoir jamais été informée d'un tel conflit d'intérêts, mais précise que l'association s'est séparée de M. Viala voilà plusieurs années, à la suite de la découverte d'autres malversations qui se sont soldées devant la justice...

    Son implication dans l'APPA et son titre de professeur donnent à M. Viala toute légitimité à s'exprimer dans la presse. Le Parisien le cite le 18 octobre 1991 : il y déclare que "les risques de cancer [dû au tabagisme passif] ne sont pas certains". A l'Agence France Presse (AFP), il assure à la même époque qu'il n'y a pas de "démonstration convaincante que l'exposition à la fumée ambiante du tabac augmente les risques de cancer chez les non-fumeurs". Le professeur de médecine Stanton Glantz, spécialiste des stratégies des majors de la cigarette, y voit "la rhétorique classique de l'industrie" et note que les termes employés par M. Viala, "fumée ambiante du tabac", sont une expression inventée par les cigarettiers.

    En France, fumer dans les lieux publics a été interdit en 2007, vingt et un ans après que les autorités sanitaires fédérales américaines ont reconnu le lien entre plusieurs maladies et le tabagisme passif. Quel est le bilan de celui-ci, en France, lors de ces deux décennies? Dans un récent Bulletin épidémiologique hebdomadaire, l'épidémiologiste Catherine Hill (Institut Gustave-Roussy) estime qu'en 2002 environ 1 100 non-fumeurs en sont morts. C'est l'une des estimations les plus basses, d'autres donnent le triple. Supposons - hypothèse basse - que l'exposition hors domicile soit responsable de la moitié du bilan : entre 1986 et 2007, le doute savamment entretenu par l'industrie serait alors responsable de quelque 10 000 morts. Et sans doute bien plus.

    Le 2e et dernier épisode de ce dossier sera à lire dans "Science & techno" du 2 juin.

    Stéphane Foucart et David Leloup

    Plongée dans les "tobacco documents"

    Pour la Journée mondiale contre le tabac, jeudi 31 mai, Le Monde s'est plongé dans les "tobacco documents", à la recherche des liens entretenus par certains chercheurs français avec l'industrie américaine du tabac. Ces documents secrets ont été versés dans le domaine public à partir de 1998, après les poursuites de 46 Etats américains contre les majors de la cigarette. Quelque 13 millions de documents, soit plus de 79 millions de pages, ont, depuis, été numérisés et sont accessibles sur un site hébergé par l'université de Californie à San Francisco, grâce à des fonds de l'American Legacy Foundation - laquelle bénéficie, par décision de justice, d'une dotation des cigarettiers pour maintenir et enrichir la Legacy Tobacco Documents Library.

    http ://legacy.library.ucsf.edu

     


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  • L'OMS publie un rapport.

    Ce rapport n'est pas disponible en français.

    http://www.who.int/ionizing_radiation/pub_meet/fukushima_dose_assessment/en/index.html

    Il est important de préciser que l'OMS n'a pas de spécialistes concernant la question du nucléaire et de ses conséquences. Il ne fait donc aucun doute que ce rapport est dicté par la sphère pronucléaire sous l'égide de l'AIEA et c'est bien là tout le problème.

    Voici ce qu'en pense, à juste titre, Yves Lenoir, président de l'association «  Enfants de Tchernobyl Belarus ». Réflexion très éclairante.

    Gaulois.

     Rien de nouveau sous le Soleil ! mais en pire…

     En 2005, l'OMS a co-organisé avec l'AIEA le Chernobyl Forum dont le rapport résume les conséquences de Tchernobyl à 51 morts par irradiation aigüe et 4000 cancers de la thyroïde "aisément curables". Aujourd'hui, elle prend les devants, se dispensant d'attendre le temps que les  contaminations radioactives exercent leurs effets en niant ces derniers par anticipation.    Ce qui est un peu nouveau tient en deux remarques :
     1. d'après un journaliste japonais, Kolin Kobayashi, qui suit de près ce qui se passe là-bas, l'OMS aurait ignoré les contestations du Gouvernement japonais sur certains points du rapport. C'est surprenant. En effet, la procédure statutaire fait de l'OMS le réceptacle des rapports nationaux, ses publications se devant d'en faire la synthèse. Avec le recul historique — accord OMS-AIEA de 1959 et Convention d'Assistance d'octobre 1986 qui confie à l'AIEA toute la gestion des crises radiologiques — il apparaît que le lobby des amoureux de l'énergie atomique fait ainsi plus que jamais la loi à l'OMS. 
     2. on doit se souvenir qu'une intense controverse avait agité, fin 1988-début 1989, les régions contaminées de l'ex-URSS quand le gouvernement soviétique avait voulu imposer la limite externe de dose de rayonnement pour l'évacuation à 350 msV/vie, soit 5 mSv/an (la limite recommandée par la CIPR était et est restée de 1 mSv/an pour le public).   L'OMS avait alors dépêché une mission de trois experts directement affiliés à la CIPR (Commission internationale de protection radiologique) — dont elle suit les recommandations — et à l'AIEA, à savoir Pellerin, Waight et Beninson. Ces trois experts avaient fait le forcing pour défendre la position soviétique, allant  jusqu'à déclarer qu'à leur avis on aurait dû fixer cette limite externe de dose de rayonnement à 1Sv/vie, 15 mSv/an, soit trois fois plus.   Après leur départ, 92 médecins radiobiologistes, radiologues et radiothérapeutes parmi les plus prestigieux et influents de l'Union ont très courageusement pris leurs responsabilités et signé une lettre à Gorbatchov le priant instamment de ne pas céder aux demandes des habitants affolés par la dégradation de l'état de santé des leurs enfants, mais aussi d'eux même, et de maintenir la limite externe de dose de rayonnement des 350 mSv/vie.
     Une quinzaine d'années plus tard le Chernobyl Forum leur a très logiquement donné raison : ses travaux et discussions menés sous l'égide de l'OMS et de l'AIEA par des radiobiologistes, des radiothérapeutes, des radiologues et des bureaucrates de l'UNSCEAR, de la CIPR, de l'AIEA, d'Euratom et de leurs homologues nationaux etc ne pouvant que confirmer la politique de "radioprotection" adoptée avec leur appui militant. Si l'on résume à la hache : aucune séquelle génétique, aucune malformation, aucune fausse-couche, aucune leucémie, aucun cancer autre que thyroïdien, aucun trouble endocrinien, aucune cataracte précoce, aucun diabète de type 1 chez les enfants et les nouveaux-nés, aucune cardiopathie, aucun déficit immunitaire… rien, rien, absolument rien, donc zéro effet.
     Zéro effet avec 5 mSv/an. La préconisation de tolérer trois fois plus avait du sens, selon la règle de proportionnalité entre dose et effet du "modèle" CIPR : 3 fois 0 = 0 ! Pourquoi pas quatre fois alors ? D'où la norme de 20 mSv/an adoptée pour maintenir les enfants dans les régions contaminées de Fukushima : 4 fois 0 = 0 !   Toute la littérature scientifique accumulée depuis les études indépendantes des années 50 aux USA, puis en Grande-Bretagne, au Canada, en Suède etc, les milliers de travaux sur les énormes détriments subis par les liquidateurs de Tchernobyl et les populations maintenues dans les zones contaminées, les variations des courbes de mortalité et de morbidité dans les pays touchés par le nuage de Tchernobyl, tout cela ne vaut rien. C'est du fantasme. L'énergie atomique est exclusivement bienfaisante. Le Directeur adjoint de l'AIEA, le Dr Rosen, avait raison quand il déclarait en 1986 que l'industrie atomique mondiale pouvait accepter un Tchernobyl tous les ans ! Zéro fois quoi que ce soit fait toujours zéro.
     Alors, pourquoi priver les enfants japonais des bienfaits de l'atome ? Il faut impérativement relancer la production atomique du pays, tout comme il fallait impérativement que le réacteur N° 3 de Tchernobyl (celui jouxtant le N°4 détruit) fût remis en service au plus vite. La crédibilité de l'industrie en dépend aujourd'hui tout comme elle en dépendait il y a 26 ans, et celle des usages inflationnistes des rayonnements et des radio-isotopes aussi.
     Comme l'écrivait la grande cancérologue Rosalie Bertell en 1985, en titre d'un de ses plus importants ouvrages :  No Immediate Danger : Prognosis for a Radioactive Earth.  La méthode à appliquer en découle : bâtir une communication qui nie les effets "désagréables" en publiant à intervalle régulier des rapports technocratiques sans considération des études scientifiques publiées pas à pas par les revues à comité de lecture. On peut aujourd'hui le faire avec trois ans d'avance : là se trouve l'essentiel du retour d'expérience de Tchernobyl.  La veulerie des politiques et la paresse des media en général assure très durablement le succès de cette stratégie.  La secte atomique n'a pas grand chose à craindre pour son influence dans tous les secteurs de la société et des gouvernements.
     L'Histoire se répète jusqu'à la caricature. 
     Yves Lenoir  président "Enfants de Tchernobyl Belarus"  http://enfants-tchernobyl-belarus.org

    " 
    Si les gens ne savaient pas, leur organisme s'adapterait…"
    Dimitri Konstantinovitch Popov, adjoint du Pellerin soviétique,
    à Novozhybkov, oblast de Briansk, le 18 avril 1989.
    radioactivité ambiante : 0,3 à 0,7 mRem/h
    “Continuer à s'intéresser à Tchernobyl, 
    est-ce regarder dans le rétroviseur ? Non,
    c'est considérer l'avenir de Fukushima.”


    PS : Deux remarques concernant la guerre atomique. 
     1. les émissions et retombées radioactives de Tchernobyl et Fukushima représentent en gros chacune celles d'un bon échange de quelques centaines d'armes atomiques de théâtre. Soit des dizaines de fois les capacités militaires dont pourraient se doter dans les années à venir la Corée du Nord et l'Iran. Pourquoi diable craindre cette éventualité ? Il y a là quelque chose d'incohérent.
     2. après plus de quinze ans de lutte, les association des hibakushas ont réussi en 1971 à faire reconnaître par l'ONU les 80 000 victimes décédées des retombées radioactives des bombes d'Hiroshima et Nagasaki, celles qui n'avaient pas été à portée des flash de rayonnement gamma et de neutrons mais avaient ensuite subi les effets des pluies noires.  Ainsi le "modèle CIPR" de proportionnalité entre dose et effet ne fonctionne pas à rebours (il a été élaboré dans les années 70). Ce n'est donc pas un modèle scientifique. Mais plutôt une règle juridique qui permet d'invoquer un précédent postérieur à l'instauration de la règle pour justifier son application à des situations ultérieures. N'importe quel imbécile débarqué de Sirius pourrait conclure ainsi. Mais nos faiseurs d'opinion ne sont pas nés sur Sirius et ne sont pas des imbéciles.


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  • Les bouffeurs d'hectares à l'oeuvre

     Encore quelques décennies et la planète n'aura plus de terre cultivable. Le si peu qui restera sera envahi par les OGM et les agrocarburants, pendant que 10 ou 15 milliards d'individus se feront des guerres féroces pour tenter de survivre.

    L'article du Canard Enchaîné est révélateur du peu de scrupules des multinationales capitalistes et des élus sans foi ni loi.

    J'ai bien peur que le citoyen « Consommateur » n'ai aucune conscience du phénomène et implicitement contribue à l'accélération du phénomène dévastateur.

    La terre se gratte de l'homme.

    Gaulois.


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  • Battues aux corbeaux

    ou

    Les chasseurs dans leurs basses œuvres immondes du massacre de la faune.

    Rien ne les arrête, du moment qu'ils se défoulent avec leur fusil.

    Ils auraient tort de s'en priver, puisqu'ils ont l'aval des préfets, ces technocrates de premier plan qui d'ailleurs participent à certaines chasses tout aussi barbares.

    La liste des animaux classés « Nuisibles », variable dans chaque département est de leur ressort et il s'appuie sur les textes officiels afin d'en appliquer les modalités. C'est un véritable appel aux massacres de la faune sans discernement.

    Liste officielle depuis décembre 2008 en France :

    Belette

    Chien viverrin

    Fouine

    Martre

    Putois

    Rat musqué

    Ragondin

    Raton laveur

    Renard

    Sanglier

    Lapin de garenne

    Vison d'Amérique

    Corbeau freux

    Corneille noire

    Etourneau sansonnet

    Geai des chênes

    Pie bavarde

    Pigeon ramier ou Palombe

    Cette liste « officielle » varie aussi en fonction de la politique du moment, mais aussi sous la pression des organisation de défense des animaux et écologistes.

    Il est remarquable de constater que l'on parle seulement du côté nuisible de ces animaux. Il n'est jamais question d'équilibre naturelle dans laquelle chaque animal a sa place. Ces animaux, selon les paysans barbares, portent atteinte à leurs cultures. Mais de quelle culture s'agit-il ? Celle bourrée de pesticides et autres produits tous aussi nauséabonds empoisonneurs, voir d'OGM ?

    Pour ma part, je ne vois qu'une espèce réellement nuisible : L'homme ! Cette espèce-là n'a nul besoin d'être inscrite sur la liste des nuisibles à exterminer car elle s’autodétruit d'elle-même lentement et sûrement.

    Gaulois.

     


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  • Soleil et énergies

     Quelques photos de notre installation d'énergies.

    Juillet 2011 :

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

                                            Avec une lentille


    Prises ce matin entre 7 et 8 h :

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Dommage que EDF tranche sur le décors !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Il manque deux panneaux. Normal, ils sont sur le versant est, donc invisibles.

    Gaulois.


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  • La machine à voter

    Il paraît que voter est un devoir et l'expression de la démocratie. Franchement, c'est difficile à croire car si tel était le cas, ça se saurait et nous n'en serions pas là !

    Il pourrait s'écrire des pages, que dis-je, des livres sur les droits et les devoirs des « Citoyens » en matière de vote.

    Depuis quelques années, un nouvel outils « Potentiel » de fraude électorale arrive dans les bureaux de vote, la machine électronique à voter.

    Le texte officiel du 27 novembre 2007 :

    L'agrément du 12 avril 2007 :

    La fraude électorale existe avec le vote traditionnel sur papier. Il a malgré tout le mérite de pouvoir être « Supervisé » par les citoyens qui ont la possibilité d'assister, voir de participer au dépouillement le soir du vote.

    Malgré tout, les dérives de toutes sortes sont possibles. Avec la machine électronique, quels sont les les contrôles possibles ? Rien n'empêche, en dehors des textes officiels illusoires, de trafiquer la machine informatique. Au niveau de sa conception et de sa maintenance, il est tout-à-fait possible de la « Doper » en fonction de la politique du moment. Je n'affirme pas que cela se pratique, mais la tentation doit être grande.

    Parmi les divers arguments des pour et des contre, il en est un qui prédomine. L'économie de papier et la simplicité de la logistique. Pour le papier, soit. Mais si ce système était un peu encadré, l'économie serait de taille en pratiquant différemment. Les électeurs reçoivent à domicile la profession de foi de chacun des candidats, accompagné du bulletin de vote correspondant. Au bureau de vote, des piles de ces même bulletins sont alignées sur les tables. Pourquoi ne pas se contenter des bulletins adressés au domicile des électeurs qui utiliseraient celui de leur choix. Il serait même possible de glisser le bulletin dans l'enveloppe qui serait aussi adressée à domicile. Au bureau de vote, plus besoin d'isoloir puisque l'enveloppe serait préparée à l'avance et directement glissée dans l'urne.

    Certains vont avancer que l'enveloppe ajoutée à l'envoi à domicile alourdit la lettre, Mais elle serait largement compensée par la suppression des masses de bulletins au bureau de vote.

    La logistique soit disant allégée par la machine électronique, de surcroît très coûteuse, ne tient pas, face aux arguments ci-dessus.

    La machine électronique reste incontrôlable par les citoyens à juste titre soupçonneux des fraudes possibles. De plus en plus de voix s'élèvent et des électeurs refusent, à raison, de voter avec la machine.

    Gaulois.

    Un article ( 2007 ) intéressant du Canard Enchaîné :


    Le Mans et les machines :

     


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  • Quelques livres sur Fukushima

      Pour ne jamais oublier Fukushima et que les évènements tragiques de 2011 ne se perdent pas dans les limbes de l’Internet, pour laisser une trace indélébile avant que les faussaires de l’Histoire ne tentent de changer le fil des évènements, pour le grand livre de la mémoire des hommes, des auteurs ont pris leur plume pour essayer de révéler l’indicible de cette catastrophe sans précédent.

    Voici la présentation de ces livres tous aussi intéressants les uns que les autres. Ouvrages à lire pour une fois dans le monde réel, sans écran, avec la douceur du papier et l’odeur de l’encre.

     

    arton4022.jpgOublier Fukushima

    Arkadi Filine

    Les Editions du bout de la ville

    La catastrophe nucléaire au Japon serait résolue. Catastropher, liquider, évacuer, réhabiliter, banaliser : autant d’épisodes d’un feuilleton destiné à nous faire oublier Fukushima. Autant de chapitres de ce livre pour défaire les mensonges des États nucléarisés. « Je ne veux plus y retourner. Là-bas, la vie a été effacée », explique une grand-mère japonaise qui a fui la zone contaminée. La catastrophe dans laquelle se débattent les Japonais n’est pas seulement un aperçu de ce qui nous attend partout ailleurs, c’est aussi le miroir grossissant de notre condition présente, celle de prisonniers d’un monde clos. Chaque foutue aspiration à la liberté se cogne aux murs des installations nucléaires, se perd dans le temps infini de la contamination. Quelle existence reste-t-il à mener avec un dosimètre autour du cou ?

    De Tchernobyl à Fukushima, du Japon à la France, des textes, des récits, des documents. Pour contribuer à l’histoire immédiate du désastre nucléaire. Pour nourrir quelques esprits qui refusent de se résigner.

    Ni héros, ni martyr, Arkadi Filine est l’un des 800 000 liquidateurs de Tchernobyl. Svetlana Alexievitch lui donne la parole dans son livre La Supplication. Pour ce livre, trois personnes de la génération Tchernobyl ont choisi d’emprunter son nom. Elles se reconnaissent dans son sens de la dérision, au bord du gouffre, son attitude désespérée mais pas résignée.

    arton5045-87dc3.jpg Après Fukushima

     coordonné et préfacé par Laurent Mabesoone

    Editions Golias

    Comment parler de la vie et de l’avenir quand on a vécu une catastrophe nucléaire ? « Après Fukushima » est un recueil collectif de haïkus, ces poèmes japonais extrêmement brefs, dans lesquels les auteurs expriment leur ressenti, leurs peurs, leurs espoirs. L’ouvrage est coordonné et préfacé par Seegan Mabesoone ‒ nom de plume de Laurent Mabesoone ‒ qui assure également la traduction des textes en japonais.

    Né en 1968, Laurent Mabesoone est poète de haïku mais aussi romancier, essayiste et comparatiste français s’exprimant en langue japonaise. Il enseigne actuellement la littérature comparée à l’Université Jûmonji de Tokyo et l’Université Shinshu. Il a créé en 2004 le cercle de poètes de haïku Seegan kukaï, qui se réunit régulièrement à Nagano et à Nagareyama (Chiba). Il est aussi un des initiateurs du mouvement du "ruban jaune anti-nucléaire" au Japon.

    Les droits d’auteurs seront versés intégralement à l’Association pour la protection de la vie et de l’environnement face à l’accident nucléaire (président M. Takao Odome, à Minami Soma).

    01071601366.jpgFukushima, récit d'un désastre

    Michaël Ferrier

    Editions Gallimard

    Vendredi 11 mars 2011, en début d'après-midi, la vibration des fenêtres. Quelque chose s'ouvre, grogne, frémit, demande à sortir. » Michaël Ferrier, auteur de « Tokyo. Petits portraits de l'aube et de Sympathie pour le fantôme », raconte depuis le Japon où il vit le désastre de Fukushima. Au pire de la tourmente, il tire du chaos un récit saisissant et d'une grande beauté. Au-delà de l'énoncé des faits, Michaël Ferrier engage une réflexion humaine sur le nucléaire et sur la vie dans les zones contaminées, « la demi-vie », cette « entreprise de domestication comme on en a rarement vu depuis l'avènement de l'humanité ».

    « On peut très bien vivre dans des zones contaminées : c'est ce que nous assurent les partisans du nucléaire. Pas tout à fait comme avant, certes. Mais quand même. La demi-vie. Une certaine fraction des élites dirigeantes – avec la complicité ou l'indifférence des autres – est en train d'imposer, de manière si évidente qu'elle en devient aveuglante, une entreprise de domestication comme on en a rarement vu depuis l'avènement de l'humanité.

    tunasrienvuTu n’as rien vu à Fukushima

    Daniel de Roulet 

    Editions Buchet-Chastel

    C’est une lettre personnelle à une amie japonaise, en souvenir d’une soirée passée à Tokyo il y a un an, jour pour jour, avant le tsunami et la catastrophe nucléaire de Fukushima. Cette lettre évoque aussi d’autres malheurs qui ont secoué le Japon et le souvenir heureux d’un séjour sur les plages de Sendai – fascination extrême pour l’élégance inquiète de cette culture raffinée.
    Il est aussi question du rapport entre les nucléocrates et la littérature, des difficultés de se comprendre entre l’Europe et le Japon. L’auteur, qui a lui-même travaillé dans une centrale nucléaire, écrit ces pages d’une lucidité bienfaisante comme un écho à Hiroshima, mon amour - dans lequel l’héroïne s’entendait reprocher : Tu n’as rien vu à Hiroshima. 

    9782907681957.jpgFukushima. Dans la zone interdite

    William Tanner Vollmann

    Editions Tristram

    L'Américain William Vollmann, au lendemain du séisme, s'est équipé de protections sommaires pour se rendre sur les lieux. Il raconte son périple dans la "zone interdite" et note tout ce qu'il a vu - habitants en fuite, villes fantômes, destructions apocalyptiques. Pendant ce "voyage à travers l'enfer", il a aussi écouté les rescapés et, en reporter scrupuleux, il rapporte ce qu'il a entendu : des témoignages où se mêlent le fatalisme et la colère, l'ignorance et l'inconscience, l'incompréhension et le désespoir de ceux qui "ont fait l'expérience de tout perdre".  (source du commentaire)

    journaldesjourstremblants.jpgJournal des jours tremblants

    Yoko Tawada

    Editions Verdier

    Journal d'une Japonaise qui vit en Allemagne, Yoko Tawada. Elle dénonce la langue de bois des autorités nipponnes, qui ont longtemps dissimulé les menaces, minimisé les risques, manipulé les médias et étouffé les inquiétudes d'un peuple naturellement passéiste, tout en censurant les voix des antinucléaires. Et Yoko Tawada ajoute : "Tokyo est une ville qui continue de rire joyeusement, la nuit, avec l'électricité que Fukushima produit au péril de la vie de ses riverains." (source du commentaire)

    51EiU5kSgXL__SL500_AA300_-copie-1.jpgL'Archipel des séismes
    sous la direction de Corinne Quentin et Cécile Sakai
    Editions Philippe Picquier

    Romanciers, poètes, essayistes et artistes japonais, livrent leurs témoignages, réactions à vif, méditations et visions sur la triple catastrophe ‒ séisme, tsunami, accident nucléaire ‒ qui a frappé la région du nord-est du Japon le 11 mars 2011.
    Ces textes déclinent le courage, le deuil et la révolte, mais aussi l'ironie, voire l'humour noir, signes d'une force et d'une lucidité critique largement partagées. C'est en ce sens un document essentiel pour comprendre la société japonaise aujourd'hui, pour partager ses doutes et ses espoirs d'une reconstruction sur des fondations qui pourraient être nouvelles. 

    On remarquera entre autres « La centrale nucléaire de Fukushima. Histoire d’un « renoncement à la sécurité » Que sont indépendance, démocratie, transparence devenues ? » de Shioya Yoshio, « Nous, peuple de Fukushima – Agitation nécessaire pour vivre dans l’après-11 mars » de Ikeda Yûichi, « Le temps sinistré : un seul traitement, sortir du nucléaire » de Saitô Tamaki, « Adieu au nucléaire ! » de Ôe Kenzaburô et « Le goût de Fukushima » de Sekiguchi Ryôko.

    Les contributions des auteurs et des traducteurs sont bénévoles.
    Tous les bénéfices de la vente de cet ouvrage seront reversés aux sinistrés du Tôhoku.

    51SCpkFymaL SL500 AA300 -copie-1Journal d'Apocalypse

    Philippe Nibelle

    Editions du Rocher

    11 mars 2011 : le plus grand tremblement de terre (8.9 sur l’échelle de Richter) ravage le Japon. Des milliers de morts ! Autant de disparus !

    Parmi les survivants du séisme, un Français : Philippe Nibelle, professeur d’université. Il est le lien qui permettra, de télévision en télévision, de nous faire partager, jour après jour, les affres de la population.

    41-KMKZCppL__SL500_AA300_.jpgLes Sanctuaires de l'abîme : Chronique du désastre de Fukushima

    Nadine Ribault et Thierry Ribault

    Editions Encyclopédie des nuisances

    Comme chacun s’en souvient, un tremblement de terre, un raz-de-marée et un accident nucléaire ont frappé la région de Fukushima, au Japon, en mars 2011. En suivant les initiatives de Wataru Iwata, fondateur d’une association appelée "Projet 47", visant à faire en sorte "que les gens accèdent à l’information juste et exacte et prennent conscience de ce qui est véritablement en train de se passer", les auteurs retracent la chronique des événements qui ont suivi le déclenchement de l’accident à la centrale de Fukushima – tergiversations du gouvernement et de l’entreprise responsable de la centrale, désinformation de la population, à qui l’on ne cesse de répéter qu’il n’y a aucun danger –, et rappellent la manière dont l’industrie du nucléaire "pacifique" a été promue par le gouvernement japonais depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, en collaboration avec les États-Unis, afin de rendre non seulement acceptable mais désirable une technologie que les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki avaient marquée du sceau de l’infamie.
    L’ouvrage met en lumière le rôle joué par des organisations mafieuses ou semi-mafieuses telles que la Fondation Sasakawa dans la négation des conséquences des catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima sur la santé des populations, ainsi que le rôle joué par les yakuza dans l’assistance aux populations immédiatement après la catastrophe, se substituant à des "pouvoirs publics" étatiques et locaux totalement dépassés par les événements. Sont également remis en question un certain nombre de clichés concernant ce qu’il est convenu d’appeler la culture japonaise, qui rendrait la population particulièrement apte à se résigner à une sorte de fatalité. La réalité est fort différente, comme l’attestent notamment les pillages constatés après la catastrophe, ainsi que les sentiments de désespoir et de panique qui animent de larges couches de la population.

    Autres livres en langue anglaise :

    Se rendre sur la page spéciale du blog Fukushima-is-still-news

    http://fukushima-is-still-news.over-blog.com/article-books-on-fukushima-105457772.html.

     D’autres livres ont sans doute été édités ou paraîtront dans le futur sur la catastrophe de Fukushima. Je les ajouterai à cette liste au fur et à mesure que j’en prendrai connaissance.

    Bibliographie - Filmothèque proposées par le collectif " IndependentWHO "

    www.independentwho.org

     

     

     

     

     

     

     


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  • Rhododendron

    Nous ne sommes pas du style à dépenser des fortunes dans les fleurs. De plus, nous privilégions les vivaces qui demandent peu d'entretien.

    Notre rhododendron, fleurit cette année pour la seconde fois.

    Admirez..

    Gaulois.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  •  Aider les sans papiers est un crime !

     Dans bien des domaines, les élus, de gauche ou de droite ont des points communs et pas des plus honorables. L'exemple du maire d'Abbeville en est l'expression lamentable.

    Il est à souhaiter que Nourhada Spicher se batte pour une vrai justice sociale. Pour la justice tout simplement.

    Monsieur le maire d'Abbeville, vous n'inspirez pas le respect, mais plutôt le dégoût. Si aider un sans-papier est un crime, alors soyons des criminels.

    Gaulois.

     http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/Je-prouverai-mon-innocence

     15 mai 2012

    ABBEVILLE « Je prouverai mon innocence »

    L'adjointe d'Abbeville, Nourhada Spicher, mise en examen pour aide au séjour d'une personne sans papiers vendredi, assure n'avoir rien à se reprocher.

    L'élue est choquée, mais combative. Nourhada Spicher, adjointe à la Jeunesse et vie des quartiers à Abbeville, assure «n'avoir rien à se reprocher », dit qu'elle «a confiance en la justice » et qu'elle «prouvera son innocence ».

     

    Nourhada Spicher dans le bureau de son avocat, Me Stéphane Diboundje, hier : «Je vais me battre»


    Les gendarmes ont débarqué à son domicile mercredi à 6 heures du matin. «J'ai eu peur, je pensais qu'ils venaient me prévenir d'un accident ou quelque chose comme ça. Puis ils m'ont dit que j'étais placée en garde à vue. J'étais choquée, affolée ». L'élue passera 48 heures à la brigade de gendarmerie. «Cela a été vraiment pénible. Je pensais à mon mari, mes enfants, toute ma famille ».

    La justice soupçonne l'élue d'avoir aidé une personne sans titre de séjour à résider en France. Elle lui a fourni un certificat d'hébergement dont l'homme ne s'est pas servi. «C'est un ami de 30 ans. La seule chose que l'on peut me reprocher, c'est d'avoir offert un repas, donné des vêtements, de l'avoir hébergé une ou deux nuits. (...) Est-ce un délit ? Je ne pensais pas que cela en était un », explique-t-elle.

    Selon son avocat Me Stéphane Diboundje, cette personne sans papiers est devenue «par la suite en situation irrégulière », et l'élue (PS) dit qu'elle «l'ignorait ».

    La mairie lui retire ses délégations

    Nourhada Spicher dit avoir été choquée par l'article paru dans le Courrier picard samedi. Parce que nous relations que son interpellation a eu lieu en même temps que celle de huit autres personnes dans le cadre d'une enquête sur des faits de trafic de drogue et de travail dissimulé.

    Elle dit craindre que certains fassent l'amalgame. Alors elle le répète : «Je n'ai strictement rien à voir avec ces affaires de stupéfiants et autres. Lors de ma garde à vue, j'ignorais même qu'il y avait d'autres personnes interrogées en même temps que moi. Je ne comprends pas pourquoi on m'a cité dans un dossier avec ces autres affaires ».

    «Même si en tant qu'élue et donc personnage public, ma cliente est exposée, elle doit bénéficier de la présomption d'innocence. Une garde à vue et une mise en examen ne veulent pas dire que l'on est coupable », insiste Me Stéphane Diboundje.

    La question de sa démission dans ses fonctions municipales a été abordée en mairie d'Abbeville. «La question m'a été posée. Mais je n'ai pas à démissionner. Je n'ai rien fait, et je vais me battre », rapporte l'adjointe.

    Hier soir, la ville d'Abbeville envoyait un communiqué : « Attaché à la présomption d'innocence, mais aussi à l'exemplarité des élus, (...) j'ai décidé, en accord avec l'ensemble des maires adjoints, de lui retirer ses délégations et ce, à compter de ce jour », écrit le maire (PS) Nicolas Dumont.

    GAUTIER LECARDONNEL

     


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  • Actualité Fukushima

    Surtout ne pas oublier Fukushima, Tchernobyl et toutes les inconséquences dramatiques liées à cette énergie mortifère.

    Gaulois.

    Un conseil municipal veut redémarrer deux réacteurs au Japon

    TOKYO (Reuters) – Le conseil municipal de la ville japonaise d’Ohi, qui abrite une centrale nucléaire, a estimé nécessaire lundi de redémarrer les deux réacteurs mis à l’arrêt comme tous les autres du pays depuis la catastrophe de Fukushima. A l’approche du pic de consommation estival, la préfecture de Fukui, où se trouve Ohi, et le Kansai voisin, qui abrite la mégalopole d’Osaka, pourraient connaître des pénuries d’électricité. Face à cette menace, l’assemblée d’Ohi a décidé de reconnecter au réseau les réacteurs n°3 et 4 de la centrale nucléaire d’Ohi exploitée par Kansai Electric Power. …

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    Une première ville japonaise accepte de rallumer ses réacteurs nucléaires

    Le gouvernement japonais qui tente d'organiser la relance de ses 50 réacteurs pour éviter de graves pénuries de courant a obtenu une première victoire. Les autorités locales d'une petite bourgade de l'ouest du pays ont donné leur accord. Mais d'autres approbations sont encore nécessaires.

    La bourse de Tokyo n'a pas attendu de confirmation. Juste avant la clôture, ce lundi, le titre de l'électricien Kansai Electric Power Company (Kepco) a bondi de 5,6% lorsque les investisseurs ont découvert les premières dépêches annonçant que la municipalité d'Ohi, dans la préfecture de Fukui, à l'ouest du pays, s'était prononcée en faveur du redémarrage de deux réacteurs nucléaires du groupe, situés sur sa commune.

    Choquée par la catastrophe de Fukushima-Daiichi, la mairie avait jusqu'ici empêché le rallumage des tranches n°3 et n°4, éteintes il y a quelques mois, pour des inspections de routine. Immédiatement, les courtiers se sont pris à espérer une relance progressive de la plupart des 50 réacteurs du pays, dont l'arrêt fait craindre de lourdes pénuries de courant. Dans la région desservie par Kepco, le gouvernement a prévu de demander aux habitants et aux entreprises de réduire leur consommation d'électricité d'au moins 15% cet été, lorsque la demande sera traditionnellement à son maximum, pour éviter des coupures de réseau.

    Les autorités et Kepco avaient progressivement accentué leur lobbying sur les élus et les habitants d'Ohi, qui redoutent d'avoir, un jour, à subir le drame des populations proches de la centrale détruite par le tsunami. Hier, les représentants de l'assemblée de la ville ont indiqué que leurs peurs d'un accident n'avaient pas été toutes dissipées par les tests de résistance, organisés par le gouvernement central, mais ils ont expliqué qu'ils s'inquiétaient plus encore pour la santé économique de leur petite communauté.

    La ville de 8.800 habitants recevait avant la catastrophe de Fukushima jusqu'à 24 millions d'euros de subventions annuelles en échange de son acceptation de la centrale et une large part de l'emploi des habitants était assurée par l'électricien ou ses fournisseurs. « A court terme, l'arrêt des centrales n'a pas détruit d'emplois ou endommagé les économies locales », s'est offusqué, hier soir, Greenpeace au Japon, qui tentait de démontrer depuis des semaines aux habitants d'Ohi que le démantèlement éventuel de la centrale et la mise en place d'énergie renouvelable auraient pu créer localement une croissance plus durable.

    Si l'accord des autorités locales, dont le feu vert est nécessaire après tout arrêt temporaire de réacteurs dans le pays, est une victoire clé pour le gouvernement nippon, les autorités doivent encore obtenir l'aval du gouverneur de la préfecture, qui attend les conclusions d'un panel d'experts sur la sécurité du site, mais surtout jauger la réaction de l'opinion publique et des élus dans les villes avoisinantes. Ces habitants n'ont légalement pas les moyens de bloquer un redémarrage mais ils pourraient activer des réseaux politiques afin de contraindre le gouvernement à ne pas « précipiter » sa décision.

    YANN ROUSSEAU

    ____________________________________________

    Jeudi 17 mai 2012

    fukushima.over-blog.fr

     Pour ne pas oublier Fukushima, pour que les évènements tragiques de 2011 ne se perdent pas dans les limbes de l’Internet, pour laisser une trace indélébile avant que les faussaires de l’Histoire ne tentent de changer le fil des évènements, pour le grand livre de la mémoire des hommes, des auteurs ont pris leur plume pour essayer de révéler l’indicible de cette catastrophe sans précédent.

     Voici la présentation de ces livres tous aussi intéressants les uns que les autres. Ouvrages à lire pour une fois dans le monde réel, sans écran, avec la douceur du papier et l’odeur de l’encre

    arton4022.jpgOublier Fukushima

    Arkadi Filine

    Les Editions du bout de la ville

     « La catastrophe nucléaire au Japon serait résolue. Catastropher, liquider, évacuer, réhabiliter, banaliser : autant d’épisodes d’un feuilleton destiné à nous faire oublier Fukushima. Autant de chapitres de ce livre pour défaire les mensonges des États nucléarisés. « Je ne veux plus y retourner. Là-bas, la vie a été effacée », explique une grand-mère japonaise qui a fui la zone contaminée. La catastrophe dans laquelle se débattent les Japonais n’est pas seulement un aperçu de ce qui nous attend partout ailleurs, c’est aussi le miroir grossissant de notre condition présente, celle de prisonniers d’un monde clos. Chaque foutue aspiration à la liberté se cogne aux murs des installations nucléaires, se perd dans le temps infini de la contamination. Quelle existence reste-t-il à mener avec un dosimètre autour du cou ?

    De Tchernobyl à Fukushima, du Japon à la France, des textes, des récits, des documents. Pour contribuer à l’histoire immédiate du désastre nucléaire. Pour nourrir quelques esprits qui refusent de se résigner.

    Ni héros, ni martyr, Arkadi Filine est l’un des 800 000 liquidateurs de Tchernobyl. Svetlana Alexievitch lui donne la parole dans son livre La Supplication. Pour ce livre, trois personnes de la génération Tchernobyl ont choisi d’emprunter son nom. Elles se reconnaissent dans son sens de la dérision, au bord du gouffre, son attitude désespérée mais pas résignée. » 

    arton5045-87dc3.jpgAprès Fukushima

    Laurent Mabesoone

    Editions Golias

      Comment parler de la vie et de l’avenir quand on a vécu une catastrophe nucléaire ? « Après Fukushima » est un recueil collectif de haïkus, ces poèmes japonais extrêmement brefs, dans lesquels les auteurs expriment leur ressenti, leurs peurs, leurs espoirs. L’ouvrage est coordonné et préfacé par Seegan Mabesoone ‒ nom de plume de Laurent Mabesoone ‒ qui assure également la traduction des textes en japonais.

    Né en 1968, Laurent Mabesoone est poète de haïku mais aussi romancier, essayiste et comparatiste français s’exprimant en langue japonaise. Il enseigne actuellement la littérature comparée à l’Université Jûmonji de Tokyo et l’Université Shinshu. Il a créé en 2004 le cercle de poètes de haïku Seegan kukaï, qui se réunit régulièrement à Nagano et à Nagareyama (Chiba). Il est aussi un des initiateurs du mouvement du "ruban jaune anti-nucléaire" au Japon. » 

    01071601366.jpgFukushima, récit d'un désastre

    Michaël Ferrier

    Editions Gallimard

     « Vendredi 11 mars 2011, en début d'après-midi, la vibration des fenêtres. Quelque chose s'ouvre, grogne, frémit, demande à sortir. » Michaël Ferrier, auteur de « Tokyo. Petits portraits de l'aube et de Sympathie pour le fantôme », raconte depuis le Japon où il vit le désastre de Fukushima. Au pire de la tourmente, il tire du chaos un récit saisissant et d'une grande beauté. Au-delà de l'énoncé des faits, Michaël Ferrier engage une réflexion humaine sur le nucléaire et sur la vie dans les zones contaminées, « la demi-vie », cette « entreprise de domestication comme on en a rarement vu depuis l'avènement de l'humanité ».

    « On peut très bien vivre dans des zones contaminées : c'est ce que nous assurent les partisans du nucléaire. Pas tout à fait comme avant, certes. Mais quand même. La demi-vie. Une certaine fraction des élites dirigeantes – avec la complicité ou l'indifférence des autres – est en train d'imposer, de manière si évidente qu'elle en devient aveuglante, une entreprise de domestication comme on en a rarement vu depuis l'avènement de l'humanité. » 

    tunasrienvuTu n’as rien vu à Fukushima

    Daniel de Roulet 

    Editions Buchet-Chastel

    "  C’est une lettre personnelle à une amie japonaise, en souvenir d’une soirée passée à Tokyo il y a un an, jour pour jour, avant le tsunami et la catastrophe nucléaire de Fukushima. Cette lettre évoque aussi d’autres malheurs qui ont secoué le Japon et le souvenir heureux d’un séjour sur les plages de Sendai – fascination extrême pour l’élégance inquiète de cette culture raffinée.
    Il est aussi question du rapport entre les nucléocrates et la littérature, des difficultés de se comprendre entre l’Europe et le Japon. L’auteur, qui a lui-même travaillé dans une centrale nucléaire, écrit ces pages d’une lucidité bienfaisante comme un écho à Hiroshima, mon amour - dans lequel l’héroïne s’entendait reprocher : Tu n’as rien vu à Hiroshima. »
     

    9782907681957.jpgFukushima. Dans la zone interdite

    William Tanner Vollmann

    Editions Tristram

     « L'Américain William Vollmann, au lendemain du séisme, s'est équipé de protections sommaires pour se rendre sur les lieux. Il raconte son périple dans la "zone interdite" et note tout ce qu'il a vu - habitants en fuite, villes fantômes, destructions apocalyptiques. Pendant ce "voyage à travers l'enfer", il a aussi écouté les rescapés et, en reporter scrupuleux, il rapporte ce qu'il a entendu : des témoignages où se mêlent le fatalisme et la colère, l'ignorance et l'inconscience, l'incompréhension et le désespoir de ceux qui "ont fait l'expérience de tout perdre". » (source du commentaire) 

    journaldesjourstremblants.jpgJournal des jours tremblants

    Yoko Tawada

    Editions Verdier

     « Journal d'une Japonaise qui vit en Allemagne, Yoko Tawada. Elle dénonce la langue de bois des autorités nipponnes, qui ont longtemps dissimulé les menaces, minimisé les risques, manipulé les médias et étouffé les inquiétudes d'un peuple naturellement passéiste, tout en censurant les voix des antinucléaires. Et Yoko Tawada ajoute : "Tokyo est une ville qui continue de rire joyeusement, la nuit, avec l'électricité que Fukushima produit au péril de la vie de ses riverains." » (source du commentaire)

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     D’autres livres ont sans doute été édités ou paraîtront dans le futur sur la catastrophe de Fukushima. Je les ajouterai à cette liste au fur et à mesure que j’en prendrai connaissance.


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  • Uranium appauvri

     

    Mercredi 16 mai à 23H15 sera diffusé sur France 3, dans le cadre de l’émission « Pièces à Conviction » un documentaire sur les armes à l’uranium appauvri. Il comportera des séquen

    Pour info voir ci-dessous le lien vers site France 3 : http://programmes.france3.fr/pieces-a-conviction/
     

    Dans les poubelles des marchands d’armes

      Des agneaux à deux têtes en Sardaigne, des leucémies inquiétantes près de Bourges en France, les riverains des champs de tirs militaires seraient les autres victimes indirectes des guerres en préparation.

    Chaque année des milliers d’armes de guerre sont testées sur des zones militaires en Europe. Près de Bourges dans le Cher, l’armée française a ainsi fait exploser des milliers d’obus à l’uranium appauvri. En Sardaigne, des dizaines de milliers de missiles ont été lancés, à l’air libre, par les armées de l’Otan et les industriels de l’armement.

    Si en France l’armée reste la grande muette et refuse d’informer les populations, en Italie, le scandale est en train d’éclater. Un procureur de Sardaigne a ouvert deux enquêtes pour comprendre le taux anormal de cancers chez les bergers et élucider le mystère d’un grand nombre de malformations chez les animaux mais aussi chez les habitants de la région.
    Dans le collimateur du juge, les composants des armements comme l’uranium appauvri, le thorium contenu dans le missile franco-allemand Milan et les microparticules, diffusées dans la nature.

    Et si les armes dites "conventionnelles" étaient avant tout des armes sales, des bombes à retardement pour les civils résidant à proximité des champs de tir militaires ?

    Une enquête exclusive de Sophie Le Gall, Pascale Pascariello et Linda Bendali

    Une production Ligne de Mire

    Pour mémoire, je vous rappelle l'article précédent : " Un holocauste nucléaire mondial nous menace ", à lire et à relire, afin que ça rentre bien dans nos neurones....

    Gaulois



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