• Expulsé, il s'immole par le feu.

    Être expulsé de son logement est sans doute la pire des choses qui puisse arriver aux personnes en difficulté. Comme expliqué dans ce communiqué, perdre son logement, c'est tout perdre. Au delà de la nécessite de se loger, le logement est devenu une source juteuse de revenus  et d'exploitation des plus pauvres, au profit d'une classe bourgeoise dénuée de toute pitié et à des années lumière de la réalité sociale. Les pouvoirs en place qui se succèdent ne font rien pour améliorer le sort des familles précaires. Dans ce monde ou le profit est roi, aucun argument ne peut justifier les mises à la rue de familles. Tout est mis en œuvre pour acculer à la misère. Les familles victimes de ces marchands de sommeil sont taxés de mauvais payeurs et de mauvaise foi, quand ils ne sont pas en plus victimes de racisme ou de xénophobie. Pendant ce temps, il est dépensé des sommes colossales pour l'entretien du patrimoine. Au fait, c'est sans doute aussi et largement pour préserver sans vergogne le patrimoine de la classe dirigeante. Vous savez, cette classe dont la plupart sont régulièrement accusés de détournements et de fraudes en tous genre.

    C'est vrai que la France est le pays des droits de l'homme ??

    Gaulois.

     

    Communiqué du DAL ( Droit Au Logement )

    Paris le 26 juin 2014

    Un père de famille s’immole devant la sous Préfecture après avoir reçu le courrier confirmant l’expulsion de sa famille. Arrêt immédiat des expulsions sans relogement ! Droit Au Logement apprend avec tristesse et émotion qu’un père de 2 enfants, vivant en HLM au Kremlin Bicêtre, s’est aspergé d’essence et s’est immolé devant la Sous-préfecture de l’Hay les Rose (Val de marne), car il venait de recevoir l’avis préfectoral autorisant le concours de la force publique, pour l’expulser avec sa famille de son logement HLM. Un jugement d’expulsion pour impayé de loyer avait été rendu à leur encontre semble-t-il depuis 2011. Une dette de quelques milliers d’euros s’était accumulée. Nous apportons notre soutien à sa femme et ses enfants, et espérons de tout cœur qu’il survivra. Ce drame révèle la terrible angoisse qui a saisit ce père, face à la perspective de se trouver à la rue, avec sa famille.  Cette angoisse, nous la connaissons, elle rôde et enfle à mesure que la procédure avance, aveugle, dictée par des priorités strictement et froidement financières, sans considération pour l’humain. L’expulsion sans relogement peut briser une vie; Cette honte  de n’avoir pu assurer un toit et une vie décente à ses enfants, nous la comprenons, d’autant plus que les loyers et les charges grimpent et que le trop souvent les revenus baissent. Deux mois d’impayé suffisent, la CAF est alors informé,  les APL sont coupées, faisant grimper la dette à toute vitesse. Le jugement d’expulsion “avec le concours de la force armée, si besoin est” est ordonné, la procédure “d’exécution” s’enclenche, puis le Préfet donne “le concours de la force publique”, le locataire est informé,il reste alors une à deux semaines, puis un petit matin,  l’huissier frappe à la porte avec la police. C’est l’expulsion.   Et lorsque l’on n’a pas les soutiens, c’est la rue car les dispositifs d’hébergement et d’accompagnement jusqu’au relogement ne fonctionnent plus, malgré la loi.  Cette loi qui proclame, dans son article L 345-2-2 et 3 du code de l’action social que chaque personne à la rue en situation de détresse, qui fait appel au 115, doit être accueillie en urgence et maintenue jusqu’à une orientation vers un hébergement stable ou un relogement. Cette loi que le 1er ministre n’a même pas évoqué dans son plan de relance pour le logement, car il est destiné au milieu de l’immobilier, non pas aux classes populaires. Il aurait pu annoncer un plan d’urgence et de réquisition des logements et locaux vacants, pour secourir les plus fragiles... Pas un mot. Là aussi la logique glacée des dépenses publiques fait son œuvre. Le 115 est saturé, il trouve au mieux un hébergement dans un département lointain, tandis que l’aide sociale à l’enfance propose fréquemment aujourd’hui de placer les enfants et de laisser les parents sur le trottoir.   La rue c’est la honte, c’est l’éclatement de la famille avec un risque sérieux de placement, c’est la perte  de son emploi si on en a encore un, c’est la disparition progressive des liens familiaux, des amis, c’est la maladie, et la mort lente. L’espérance de vie d’un sans abri est de 15 ans. Nous savons en partie pourquoi ce père de famille à commis ce geste de désespoir, et ce qui l’y a conduit : une dette de quelques milliers, d’euros, un dispositif lacunaire de prévention des expulsions en logement social, et l’inefficacité croissante et délibérée des pouvoirs publics pour aider les plus fragiles à obtenir et se maintenir dans un logement accessible et décent, et à être accueilli en cas de coup dur.   Nous attendons que le Préfet  du Val-de-Marne suspende cette expulsion, que le bailleur social signe un protocole afin de rétablir les APL  retro activement et apure la dette, ou qu’il reloge cette famille. Ce drame devrait rappeler au Gouvernement qu’il doit faire respecter le droit au logement et mettre en œuvre les moyens pour appliquer les lois favorables aux mal logés et aux sans toit. C’est sa compétence. Arrêt immédiat des expulsions sans relogement ! Un toit c’est un droit !


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  • Le bon sens et le nucléaire

    Rassurez-vous, il ne s'agit pas de prétendre que le nucléaire découle du bon sens. Ce texte en fait la démonstration.

    Merci à leurs auteurs pour cette  réflexion éclairée.

    Gaulois.

     

    QUELQUES DECRYPTAGES   DU NUCLEARISME  PAR UNE NON-SCIENTIFIQUE
    ou l'exercice du bon sens face aux « experts » pro-nucléaires

    « D'abord ils vous ignorent, puis ils rient de vous, puis ils vous combattent, puis vous gagnez » (Gandhi)

    Préface

         Bien souvent, les lobbyistes de l'atome profitent de leur statut de scientifiques pour écraser de leur savoir les opposants, et les réduire au silence. Or, « le  bon sens étant la chose du monde la mieux partagée » selon Descartes, il nous est possible d'exercer notre simple logique pour apercevoir dans leurs discours et leurs agissements un certain nombre de mensonges, d'absurdités ou d'anomalies accessibles aux simples mortels que nous sommes. N'hésitons donc pas à exercer à leur encontre nos facultés de raisonnement, et ne nous laissons pas intimider par l'autorité qu'ils s'arrogent au nom des  compétences qu'ils prétendent avoir.

    QUELQUES ABSURDITES LOGIQUES COMMISES PAR LES « EXPERTS »:

         Probabilisme mal compris:
         Avant l'accident de Tchernobyl, les « experts » assuraient qu'il y avait une chance sur 2 millions qu'un tel accident se produise. (Le bulletin de l'AIEA de février 1983 présentait la filière RBMK - celle du réacteur de Tchernobyl - comme la plus sûre au monde).
         La conséquence implicitement (ou explicitement) tirée était : « un tel accident ne se produira jamais ».
         Erreur logique! En réalité, cela signifiait qu'un tel accident pouvait se produire... Ceux qui ont émis cette objection ont vu – à leur grand regret – les événements leur donner tragiquement raison!
         En fait, se lancer dans des calculs de probabilité sur l'éventualité d'un accident majeur est totalement dénué de sens. Les experts étaient satisfaits de pouvoir dire: la probabilité est infime. Mais ils avaient le tort de considérer (ou de laisser croire) que probabilité infime = 0 probabilité! Quelle probabilité infime y avait-il pour qu'un aigle tue Eschyle en laissant tomber une tortue sur sa tête? C'est pourtant ce qui s'est produit...
         Ce que l'on aurait dû  prendre en considération, c'est l'ampleur plus ou moins dramatique du risque (même infime) pris. Comme pour le pari pascalien, ce qui compte davantage que le calcul de probabilité, c'est la valeur de l'enjeu. En admettant le calcul (erroné) que l'on faisait, il y avait 1.999.999 chances que l'accident n'ait pas lieu. Mais l'unique risque qu'il se produise induisait la mort de centaines milliers de personnes, et de centaines de milliers d'autres êtres vivants, la contamination d'une partie de la planète pour des millénaires, la dégradation du capital génétique de générations successives... On peut raisonnablement estimer que cet « enjeu » n'était pas acceptable.
       *
          Conduite à risque:
         Après Fukushima, instruit par l'expérience, Jacques Repussart, Directeur de l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire, interviewé par Olivier Boulanger*, prône l'acceptation du risque – et notamment du risque nucléaire - en ces termes: « Le risque zéro n'existe pas. La vie de l'homme est pleine de risques (…) L'absence de risque, ce n'est même pas souhaitable sauf à ne plus rien faire ».
         Examen logique: Cette déclaration fait un amalgame de  tous les types de risques, comme s'ils étaient tous similaires. Elle assimile risques naturels et risques créés par l'homme, risques inévitables et risques évitables par une décision humaine.
        D'autre part, elle affirme une « logique » du tout ou rien: ou l'on refuse LE risque (tous les risques) et on ne fait plus rien, ou on accepte LE risque (n'importe lequel)  et on continue d'agir.
         Enfin, elle élude les questions de fond: qui accepte quel risque et pour qui?
    Et pourquoi?
    *Universcience .tv, video visible sur le site.
    *
        Causalité niée:
         On entend souvent cet argument: «Le lien entre contamination radioactive ( ou « faibles doses ») et augmentation du nombre des cancers (des leucémies, des malformations congénitales, des maladies cardiovasculaires, etc …) n'est pas prouvé scientifiquement».
        Admettons les prémisses (fausses) de ce raisonnement! Laissons de côté l'historique de cette absence affirmée de preuves scientifiques, et les diverses responsabilités dans cette absence prétendue.
         La conséquence abusivement tirée en est: « Il n'y a donc aucun lien entre cette contamination et les maladies (précitées) ».
         Erreur logique! Qu'un lien ne puisse pas être démontré scientifiquement ne signifie pas qu'il n'existe pas! Pour preuve, le lien entre tabagisme et cancer du poumon. Pendant des décennies, il a été nié par les marchands de cigarettes et leurs affidés, avec le même argument. Or, il existe bel et bien!
    *
         La charrue avant les boeufs:
         En avril 1974, à la fin d'une réunion officielle dans un cadre interministériel, consacrée à la question des déchets radioactifs, Yves Lenoir* demanda à Pierre Pellerin* pourquoi son service, à l'instar des études menées en grande Bretagne et aux Etats-Unis, ne lancerait pas une recherche épidémiologique sur la cohorte bien identifiée des professionnels exposés aux rayonnements ionisants dans l'industrie atomique nationale. Ce dernier lui répondit: « « Pourquoi chercher puisqu'on ne trouvera rien! »
        Aberration logique! Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette attitude est en totale contradiction avec ce que l'on considère comme une démarche scientifique: la conclusion ayant été posée avant même l'examen des faits, on s'est dispensé de cet examen...
     *1-Yves Lenoir: Président d'Enfants de Tchernobyl-Belarus, ingénieur à l'école des Mines de Paris, membre en 1974-1975 du groupe de Travail – options techniques pour les déchets radioactifs, sous-groupe du Groupe interministériel d'évaluation de l'environnement. Anecdote rapportée dans sa conférence:  Et si on parlait de radioprotection , lesproduitsdujardin Edit.  
    *2-Pr Pellerin, Directeur du Service de Protection contre les Rayonnements Ionisants.
    *
           La charrue avant les boeufs (bis):
           Le gouvernement japonais  a fait sienne cette attitude.
         Anand Grover, rapporteur spécial du haut Commissariat aux droits de l'homme des Nations Unies, lui recommande lors d'une conférence à Genève, le 27 mai 2013, de « ne pas limiter les contrôles sanitaires des enfants au seul examen de la thyroïde et de les étendre à l'ensemble des effets sanitaires potentiels, notamment à travers des examens urinaires et de sang ». Le gouvernement japonais répond, dans un contre-rapport rendu public lors de la même conférence: « Pourquoi les examens de sang et d'urine sont-ils requis? Sur la base de la possibilité de quel type de troubles sont-ils justifiés? (…) Les examens de dépistage (…) ne doivent pas être imposés aux habitants locaux car ils constituent un fardeau inutile. »[C'est moi qui souligne]
         Pourquoi chercher d'éventuelles pathologies radioinduites, puisqu'il est décidé qu'on ne trouvera rien? Le plus insupportable, c'est que cette stratégie du camouflage se revêt du manteau de la philanthropie: « L'idée est inacceptable parce que nous ne devons en aucun cas accabler les riverains en les contraignant à subir des examens médicaux injustifiés. »
    *
         Un bon scientifique est un scientifique qui laisse sa sensibilité au vestiaire!
         Le Dr Austin M. Brues* présenta, dans un article de 1955, les généticiens inquiets des effets de la contamination radioactive sur le capital génétique de l'humanité comme des êtres guidés par leurs émotions, et donc incapables d'une étude scientifique objective. Un bon chercheur doit  être dénué de « sentimentalisme »... « Inhumain » serait peut-être le terme approprié?

    *

         Archaïsme de la pensée:
         Ce même Dr Brues* écrit: « Beaucoup des victimes [suite à une contamination radioactive] étaient victimes parce qu'elles avaient besoin de l'être ». En d'autres termes,elles étaient victimes parce que c'était ce qu'elles voulaient inconsciemment! C'était de leur faute!
         Examen logique: on retrouve là un des schémas les plus archaïques de la pensée humaine. Si la peste frappe une population, c'est que les dieux punissent un criminel parmi elle (cf. Oedipe Roi de Sophocle) ou que Dieu la châtie de ses péchés (« … je crois/ que le ciel a permis pour nos péchés cette infortune », les Animaux malades de la peste de la Fontaine). Contre cette vision du malheur mérité s'élève le Livre de Job. Mais cette vision des plus primitives ressurgit dans le discours de ce scientifique qui se targue d'une objectivité éclairée: elle s'est simplement revêtue, pour passer inaperçue, des oripeaux d'une psychanalyse sauvage!...
    *Directeur  de recherche Biologique et Médicale  au laboratoire national Argonne, qui dépendait de l'AEC. Il publia cet article intitulé  The new Emotionalism in Research dans le Journal of Cancer Research, le 15 avril 1955
    *
         La « radiophobie », une invention bien commode:
         Les nucléocrates prétendent que l'augmentation des pathologies diverses chez les populations vivant en zones contaminées s'explique, non par la radioactivité à laquelle elles sont soumises, mais par la peur qu'elles en ont.
         Le non-scientifique s'interroge: comment les nucléaristes – si prompts à rejeter toute théorie prétendument dépourvue  de preuves scientifiques – ont-ils pu scientifiquement étayer cette théorie-là? Quels protocoles ont-ils suivi, quelles expérimentations, quelles simulations ont-ils pu faire pour démontrer l'existence de ce phénomène placebo à rebours? Le non-scientifique reste perplexe...
         Mais il ne s'attarde pas sur cette question, car il remarque immédiatement le caractère merveilleusement opportun de la théorie, très intéressante pour les lobbyistes de l'atome, et pour plus d'une raison. Tout d'abord, elle permet de les dédouaner de la responsabilité des maladies additionnelles en zones contaminées. Les vrais responsables, encore une fois, ce sont les victimes, qui ont tellement peur qu'elles s'en rendent malades! Mais un autre avantage s'ajoute à celui-ci: la théorie de la radiophobie permet de désigner ceux qui dénoncent la nocivité de la radioactivité comme les seuls coupables, puisqu'ils nourrissent la peur en avertissant du danger! D'où un troisième avantage: on peut légitimer la censure - voire la répression - à leur égard.
         Cette théorie comporte cependant un AVEU de taille: il y a bien augmentation des pathologies en zones contaminées, puisqu'on est obligé d'en chercher l'explication...
      *
         Atteinte au principe de non-contradiction:
         Une étrange distorsion de la pensée se fait jour, quand on examine les divers discours des nucléaristes: ils affirment en même temps un principe d'incertitude – « il y a controverse sur l'effet des faibles doses, on ne sait pas, rien n'est prouvé »... – et un dogmatisme péremptoire dès qu'il est question de l'avenir des populations contaminées – « il n'y aura pas de morts dues aux radiations, ou alors si peu que ce n'est pas la peine d'en parler »...
         Ces gens savent-ils encore ce que réfléchir veut dire?

    ANALYSE DE FORMULATIONS REVELATRICES:
      
         Saut dans l'inconnu:
         En 2011, Jacques Repussart, , directeur de radioprotection et de sûreté nucléaire, intervient* lors de l'audition parlementaire ouvrant le séminaire du CODIRPA* sur la gestion des accidents nucléaires: « Il faut accepter de se préparer à des situations complètement inimaginables », déclare-t-il.
    *1-cf. le Figaro.fr du 06/05/2011
    *2-CODIRPA: Comité Directeur pour la gestion de la phase Post-Accidentelle d'un accident nucléaire ou d'une urgence radiologique. Mise en place depuis 2005 par l'ASN.
         Examen logique:Comment diantre se préparer à ce qu'on ne peut pas imaginer? Comment se protéger de ce qui dépasse nos capacités de prévision? Que signifie, dans cette optique, « se préparer »? Eh bien, sans doute se préparer psychologiquement, toute autre préparation apparaissant comme une gageure impossible à remplir! *Et se préparer psychologiquement, ce ne peut être que se résigner à subir ce que l'on ne peut même pas anticiper.
         Le non-scientifique s'étonne! Les « experts » qui se targuent d'être les plus savants et les plus rationnels des hommes semblent incapables d'entrevoir le simple « imaginable », et d'envisager la plus logique des protections: refuser cet inimaginable qui se profile en abandonnant l'énergie qui le suspend sur nos têtes.
    *Cette conclusion à laquelle mène le simple bon sens est confirmée par l'examen des textes  qui suivent...
    * Pour plus d'information, voir la Note 1.
    *
         Créer un homme nouveau, « l'homo atomicus »:
         A la même époque que le Dr Brues, le Dr John Bugher * récuse les craintes d'un généticien en ces termes: « ...notre problème d'ajuster l'homme à un monde dans lequel l'énergie nucléaire est largement utilisée est suffisamment sérieux pour qu'on se dispense d'exagérer la portée de petites probabilités évanescentes ».
         Examen logique:  ce médecin considère que sa tâche fondamentale, autrement plus « sérieuse » que celle de s'inquiéter du patrimoine génétique de l'humanité, consiste à « ajuster l'homme » au monde que lui préparent ses pairs! Il ne s'agit donc pas de construire un monde pour l'homme,  mais d'adapter l'homme au monde qu'on lui construit.
         Admirons les termes choisis pour déconsidérer les inquiétudes exprimées: « petites probabilités évanescentes ». « Ah, qu'en termes galants ces choses-là sont dites! »(Le Misanthrope de Molière)
    *Directeur de la division biologie et médecine de l'AEC. Cette réponse est citée dans la conférence d'Yves Lenoir, Et si on parlait de radioprotection.
    *
         Créer un homme nouveau, « l'homo ignarus»...:
         Après Fukushima, le physicien sud-coréen Jaiki Lee* appelle de ses voeux « une réforme de la perception du public qui doit apprendre à vivre avec le nucléaire », considérant que « la curiosité tue » bien davantage que les radiations!
         Il faut avouer qu'il y a une cohérence parfaite et une impressionnante continuité des discours, à travers les décennies. Faut-il parler de formatage?
    *Nippon Foundation International Expert Symposium, colloque Radiation and health Risks, 11 et 12 septembre 2011 à Fukushima.
    * Pour plus d'information, voir la Note 2.
    *
            Créer un homme nouveau, « l'homo docilis ...»:
         La psychiatre Evelyn Bromet*, intervenant dans le projet psychiatrique mis en place à Fukushima, considère « la méfiance envers les autorités comme un facteur de risque pour la santé mentale ».
        Examen logique:  la dissidence assimilée à un problème psychiatrique, cela rappelle quelque chose...Que fera-t-on de ceux qui s'obstineront  à se méfier?
    * colloque déjà mentionné Radiation and health Risks.
    *
        ...ou « l'homo patiens»:
        Toujours très soucieux de la santé mentale des personnes soumises à une contamination radioactive, les psychiatres envisagent maintenant de travailler en amont de la catastrophe. Craig Katz, psychiatre à l'Icahn School de New York*, constatant que les victimes d'affections psychopathologiques consécutives à une catastrophe présentent souvent des prédispositions aux troubles mentaux et des traumatismes antérieurs à celle-ci, recommande de « rendre la population mentalement plus saine avant la catastrophe, de manière à ce qu'elle soit mieux préparée lorsque survient cette dernière. »
    *FMU-IAEA International Academic Conference, Radiation, Health and Society, 21-24 novembre 2013, Fukushima
    *
          Les cavaliers de l'apocalypse:
         Le rapport N° 151  dans la base TRS de l'OMS, en date de 1958, se termine par ces considérations édifiantes à propos des rapports entre dirigeants et savants: «Enfin, si l'on considère la position des dirigeants et des autorités, il y a peu d'espoir qu'une forme quelconque d'action et d'éducation sur le plan de la santé mentale amène une modification générale de leurs attitudes.
    (...) Cependant, du point de vue de la santé mentale, la solution la plus satisfaisante pour l'avenir des utilisations pacifiques de l'énergie atomique serait de voir monter une nouvelle génération qui aurait appris à s'accommoder de l'ignorance et de l'incertitude et qui, pour citer Joseph Addison, le poète anglais du XVIII° siècle, saurait 'chevaucher [dans]l'ouragan et diriger la tempête'. »
         Deux remarques:     
         Si l'on traduit cette belle déclaration, elle signifie que l'énergie atomique civile a besoin, pour prospérer, que les citoyens – et surtout les dirigeants - ne cherchent pas à savoir... et qu'ils s'en remettent à ceux qui savent (ou qui prétendent savoir)!
         On est obligé de conclure que la démocratie n'a pas à s'exercer en ce qui concerne l'énergie nucléaire: les élus ne savent pas, doivent accepter leur ignorance et se contenter d'appliquer les décisions d'experts non-élus.
    *
         Les chiffres qui effacent l'homme:
         Le Chernobyl Forum (2003-2005) formule ainsi ses prédictions concernant l'état de santé des « personnes ayant été plus spécifiquement exposées »: « la hausse possible de la mortalité par cancer provoquée par cette exposition aux radiations ne pourrait pas dépasser quelques petits pour-cents. Cela pourrait finalement représenter jusqu'à 4000 cancers mortels... »
         Examen logique: laissons de côté le caractère scandaleusement faux de cette évaluation. Même si elle était vraie, elle devrait susciter l'indignation! La vie humaine est réduite à des chiffres, ce qui lui ôte tout caractère individualisé, et réduit le crime à un simple calcul. Des « petits pour-cents », ce n'est rien! (Ainsi les déportés étaient-ils réduits à des nombres inscrits sur leur chair avant d'être exterminés). Mais la traduction qui suit – 4000 morts – devrait faire réfléchir. C'est plus que le nombre de morts du World Trade Center, l'attentat terroriste  meurtrier qui a traumatisé le monde occidental... D'où vient l'indifférence à l'égard de ce chiffre?
         Entrer dans le débat sur les chiffres est certes une nécessité. Mais c'est accepter une vision purement  comptable dont la conséquence perverse est de faire oublier de quoi – de qui – on parle. Voilà pourquoi le regard d'un non-scientifique peut être irremplaçable dans certains cas. Les controverses spécialisées ne sont pas de son ressort, et ne le détournent pas de l'essentiel: la réalité humaine dissimulée par les chiffres. Ce que voit le non-scientifique, c'est que pour les nucléocrates, il y a un certain nombre de morts qu'ils considèrent comme dérisoire et sans importance: 4000, peut-être plus?... On devrait leur demander où ils situent leur plafond d'acceptabilité...
    *
         « Tout ce qui ne tue pas rend plus fort »!
         Gerry Thomas, directrice de la Chernobyl Tissue Bank à Londres, analyse* ainsi l'accroissement des cancers de la thyroïde provoqué par la contamination radioactive, seule conséquence que n'ont pu nier les nucléocrates: « Finalement, le cancer de la thyroïde est facilement soigné (…) De nos jours, avoir un cancer ne signifie plus mourir ».Ouf! Tout va bien!
         Examen logique: Être opéré, subir radiothérapie et chimiothérapie, vivre sous traitement permanent pour remplacer l'organe qui a dû être enlevé, c'est sans importance, du moment que l'on n'en meurt pas! Oui à la maltraitance, du moment  qu'elle ne tue pas!
     *Libération, 12 mars 2012
      
    EXAMEN DE FAITS SIGNIFICATIFS:

      « Ne laissez pas les intellectuels jouer avec les allumettes » (Prévert):
         On s'est lancé dans le développement d'une activité humaine créatrice de déchets hautement toxiques – et ce, pour des millions d'années en ce qui concerne certains de ces déchets - avant de savoir si on pourrait éliminer leur toxicité.
         Qu'en déduire? Qu'on est en présence de fous dangereux et irresponsables.
         Dire, comme n'ont cessé de le faire les  adorateurs du nucléaire, « la science trouvera », relève de la pensée magique, non de la rationalité dont ils se réclament.
         Qu'a donc trouvé « la science »? Enfouir ces déchets.
         Traduction: On met la poussière sous le tapis.
    *
         « Ne laissez pas les intellectuels... » (bis):
         Le non-scientifique, réfléchissant à la question des déchets, s'aperçoit qu'il faut y inclure les centrales nucléaires arrivées au terme de leur utilisation. Or leur démantèlement pose des problèmes considérables, que les promoteurs du nucléaire ne savent pas gérer. En d'autres termes, on a construit des usines d'un type nouveau, posant un problème nouveau – la contamination radioactive irréversible et massive des matériaux les constituant– avant d'avoir déterminé comment on pourrait répondre à ce problème nouveau.
        Suggestion malveillante: C'est peut-être une des raisons pour lesquelles ils retardent obstinément le moment de fermer les centrales nucléaires existantes? Cacher le plus longtemps possible leur imprévoyance et leur incurie?
         Examen logique des deux derniers points: une génération de décideurs a créé un problème dont elle n'avait pas la solution et a laissé aux générations qui la suivraient le soin de le résoudre. N'y a-t-il pas là une perversion, voire un renversement,  du lien transgénérationnel? Aux enfants de réparer les dégâts causés par leurs parents immatures...
    *
        Dormez tranquilles, braves gens! :
         Jacques Lochard, un des grands pontes du projet ETHOS*, membre de la CIPR, s'insurge contre l'évacuation prétendument abusive des populations en ces termes:  « On ne va pas évacuer contre leur gré des centaines de milliers de personnes pour les protéger d'un risque minime. »
         Encore une fois, le camouflage prend l'apparence de la philanthropie: il s'agit de respecter la liberté des gens qui ne veulent pas partir de chez eux! Pourquoi ne veulent-ils pas partir? Sont-ils tous volontaires pour rester? Qu'est-ce que le « risque minime » dont parle Lochard? Qui a décrété que ce risque était minime? Ne soyons pas trop curieux... C'est plus dangereux que d'être irradié!
    *Ethos in Fukushima, programme sous l'égide de la CIPR.
    *
        Pas de panique!
         Après l'accident de Tchernobyl, le bulletin d'avril 1987 de l'AIEA précise, à propos de l'évacuation des populations hors des zones contaminées: « la sélection des niveaux de danger impliquant l'introduction de telle ou telle mesure de protection ne doit pas être seulement basée sur des considérations quant au risque biologique d'une exposition aux radiations, mais aussi sur l'effet psychologique négatif et la nocivité pour la santé publique qui pourraient résulter de la mise en oeuvre d'une mesure donnée ».
        Traduction: il vaut mieux laisser les gens vivre dans des zones dangereuses pour leur santé que de leur faire peur en les évacuant.
         Un avantage de cette option, c'est qu'elle dissimule l'ampleur du désastre. Moins on évacue, plus les conséquences de l'accident paraissent minimes!
    « Sur les noires couleurs d'un si triste tableau
    Il faut passer l'éponge et tirer le rideau » (Rodogune de Corneille)*
            Soulignons cependant que cette explication donnée par l'AIEA constitue en même temps un AVEU: on a laissé sciemment des populations vivre dans des zones où existe un « risque biologique » dû à « une exposition aux radiations ».
    *C'est aussi l'application du Principe d'Optimisation de la CIPR, examiné ci-après.
    *
         « Le veau d'or est toujours debout! » (Faust de Gounod):
         Le Principe d'Optimisation, ardemment défendu par le Dr Henri Jammet*, conditionne les mesures de protection radiologique à leur coût, comparé à celui des dommages sanitaires qu'elles éviteraient, quand rester dans les limites des doses légales n'est plus tenable.
         Traduction: on ne protège pas quand cela coûterait plus cher que de gérer ensuite les dommages sanitaires.
    *1° chef du Service de Protection Radiologique du CEA en 1951, représentant de la France à l'UNSCEAR (United Nations Scientific Committee on the Effects of Atomic Radiations), vice-président de la CIPR (Commission Internatio-
    nale de protection Radiologique).
    *
         « Circulez, il n'y a rien à voir! » (Coluche):
         Le Japon a adopté une loi « de protection du secret spécial d'Etat » le 6 décembre 2013. Selon cette loi, tout élément relatif à la sûreté des centrales nucléaires et aux conséquences d'un accident sur les populations relève désormais de la diplomatie étrangère, de l'anti-espionnage et de la lutte anti-terroriste. Ainsi, quiconque voudra dévoiler, voire même simplement étudier, les effets de la catastrophe de Fukushima se verra passible de 5 à 10 ans de prison!
    *
         Assurons-nos arrières:
         L'AIEA a proposé  un accord qualifié de Practical Arrangements à la Préfecture de Fukushima, au Ministère japonais des AE et à l'Université médicale de Fukushima. Dans les clauses de cet accord figurent – parmi d'autres- celles-ci:
    (8)- chaque partie assure la confidentialité de toute information classée confidentielle par l'autre; (10)- le gouvernement japonais accepte l'accord sur les privilèges et l'immunité de l'AIEA.
         Examen logique: La confidentialité n'étonne pas. Elle est dans la droite ligne de l'attitude déjà rencontrée sur ce sujet... Mais soulignons cette « immunité » que se garantit l'AIEA: pour quels crimes?  
          
    UNE MISE EN CAUSE DU DOGME DE  L'IMMACULEE SCIENCE

         Renversons les idoles.
         La science bénéficie d'une image de marque d'humanisme, de philanthropie, de désintéressement qui fait que l'on ne peut soupçonner ses pratiquants de mensonges ou de crimes délibérés. Or la naïveté n'est plus acceptable après ce que nous a montré le XX° siècle. Il est bien connu, par exemple, que des médecins ayant prêté le serment d'Hippocrate ont fait des expériences atroces sur les cobayes humains des camps de concentration. On sait aussi que des expériences ont été faites sur des citoyens américains pour tester l'effet de la radioactivité sur leur organisme, et ceci sans leur demander leur avis ni même les prévenir. Ces exemples, parmi beaucoup d'autres, interdisent dorénavant de considérer les scientifiques comme intrinsèquement bons et honnêtes, à moins de préférer mettre la tête dans le sable!
    *
         Science et « total-nucléarisme »*:
         N'oublions pas que la pratique de la science et le statut qui en découle pour ses pratiquants leur donnent un pouvoir. Comme tout pouvoir, il entraîne des dérives et des abus qui peuvent aller jusqu'au totalitarisme. Le totalitarisme est un système d'oppression et de massacre  fondé sur l'adoration d'une loi ou d'une valeur considérées comme supérieures à la vie humaine: la vérité unique et exclusive détenue par  l'Eglise catholique (Torquemada et l'Inquisition), la suprématie de la race aryenne (Hitler et le nazisme), la dictature du prolétariat (Staline), le message absolu et univoque du Coran (l'islamisme). Pour les nucléaristes, l'énergie nucléaire est une activité sacrée au culte de laquelle la vie humaine peut être sacrifiée. Celle des autres, bien entendu, car on n'a jamais vu – sauf dans le cas extraordinaire de Vassili Nesterenko - les défenseurs du nucléaire aller travailler avec les liquidateurs sur les sites d'accidents, alors même qu'ils acceptent l'éventualité de ces accidents d'un coeur léger.
    *Thierry Ribault, chercheur au CNRS, parle de « national-nucléarisme ».

    PROPOSITION DE LOI:

          Décret n°1:Tous les décideurs qui préconisent l'énergie nucléaire et travaillent à sa propagation sur la planète sont obligés de signer un texte où ils s'engagent à aller sur les sites des accidents majeurs qui se produiront pour y accomplir la tâche des « liquidateurs ».

       Décret n°2: Une commission internationale est créée pour vérifier qu'ils respectent leur engagement quand adviennent les circonstances qui l'exigent, et pour les y contraindre s'ils s'y refusent.

         Cette loi applique la règle suivante: « les conseilleurs sont les payeurs »!


    Postface
        
         Cette analyse de quelques textes et commandements des nucléaristes reste ouverte. Elle n'épuise pas la matière abondante fournie par ces derniers. Le but que j'ai poursuivi en l'écrivant est de donner à chacun l'envie de poursuivre ce travail (jouissif) de démystification. Usez de votre esprit critique, ne nourrissez aucun complexe face aux grands prêtres du nucléaire à tout prix, et ne leur accordez surtout pas  un crédit  qu'ils ne méritent pas.
         Bien entendu, il ne s'agit pas de se satisfaire de l'ignorance et de se contenter d'un bon sens dénué d'informations précises et de connaissances de base. C'est pourquoi ce texte a été écrit avec la participation active d'Yves Lenoir, un scientifique. Ne nous reposons pas sur la conviction erronée qu'un non-scientifique ne peut pas comprendre le minimum nécessaire à une appréhension basique du problème! Il faut s'instruire autant qu'on le peut et ne pas laisser à d'autres le monopole de la réflexion, surtout quand on voit clairement quel mauvais usage ils en font!
    *
    Les citations que j'analyse sont extraites en grande partie d'une conférence d'Yves LENOIR: Et si on parlait de radioprotection?, d'un texte de Thierry RIBAULT: Le désastre de Fukushima et les sept principes du national-nucléarisme, et de la thèse de Christophe JOLLY: Thresholds of Uncertainty: Radiation and Responsibility in the Fallout Controversy.
    *

        NOTES POUR INFORMATIONS SUPPLEMENTAIRES

    1- On a commencé à s'interroger sur la préparation d'une population à une catastrophe majeure dans la période la plus intense de la course aux armements dans les années 50. Voici une réflexion très lucide d'Eisenhower, que l'on trouve dans ses cahiers, écrite vers la fin de son second mandat. Extraits des archives de D. Eisenhower à propos de la guerre thermonucléaire, dans les années 56-58 :
    “Plans are worthless but planning is absolutely invaluable.
    “For a general thermonuclear war, however, neither plans nor planning has great value.
    “The heavy casualties would undermine public support for the government and might result in the disintegration of the national government. This scenario might be avoided if the pu­blic is prepared emotionaly and psychologically…
    “I was searching desperately to find the best thing for us to do at the present time in order to minimize the terrible results of a nuclear attack…
    “The first priority of the government would be to protect the remaining population from the residual radiation. Given the depleted state of health care, the destruction of food sources, and the severe disruptions to  monetary, communication, trans­portation, and power systems, this would be difficult.
    “The economy would suffer from complete paralysis, and government control, especially at the federal level, would be severely compromised.
    “… there could be no possibility of our exercising a repre­sentative free government for two decades at the minimum.
    “I emphasize again the vital need for an effective disarma­ment program.”

    Transposition dans le cas d'un accident atomique ma­jeur (un réacteur contient autant de radioactivité qu'en produisent 1 000 explosions atomiques)
    “Dans le cas de la destruction totale d'une centrale, aucun plan, ni aucune planification ne servent à grand-chose.
    “La population pourrait perdre toute confiance dans le gou­vernement au point de provoquer la désintégration de ce der­nier. Ce scénario pourrait être évité en préparant le public sur les plans émotionnel et psychologique.
    “Je cherche désespérément la meilleure chose à faire aujour­d'hui pour minimiser les terribles conséquences d'un ac­cident atomique maximal…
    “Le gouvernement devrait prioritairement protéger le reste de la population de la radioactivité répandue partout. A cause de la désorganisation de l'ensemble des services de santé, des systèmes de transport, de fourniture de nourriture et d'électri­cité, ce serait difficile.
    “L'économie pourrait endurer une paralysie complète et le contrôle gouvernemental, surtout au niveau central, serait sévè­rement compromis.
    “… nous perdrions durant deux décennies au moins la pos­sibilité d'un exercice démocratique du pouvoir.
    “J'insiste de nouveau sur le besoin vital d'un programme d'arrêt de l'exploitation de l'énergie atomique.”

    2- Une partie des « élites » de la radioprotection est persuadée que l'Homme et la Nature ont une capacité d'adaptation aux radiations. Voilà ce que rapporte Yves Lenoir, qui participait avec l'agronome Patrice Miran  à une réunion de travail le 18 avril 1988 dans le local du chef-lieu du raïon de Novozybkov (oblast de Briansk), près de la frontière Biélorusse. Parmi les participants : Eduard P. Shiker, médecin chef de l'hôpital du raïon et l'adjoint au maire chargé de l'agriculture, Valeri Nikolaïev). Novozybkov est l'une des villes les plus contaminées de Russie. Sa population n'a pas été évacuée.
     Vers la fin de cette  conférence de travail, le radiobiologiste D. Popov, adjoint du Directeur de l'Institute of Radiation Hygiene de Léningrad et membre de la CIPR, V. Ramzaev, a déclaré: « Les gens s'adaptent parce qu'ils ne font pas attention, qu'ils vivent comme avant. Les gens qui ne font pas systématiquement le lien entre maladies et radiations s'adaptent. Ce n'est pas une théorie : c'est une observation ! On pourrait ne pas mesurer [la radioactivité], mais il le faut pour leur prouver que leur peur n'est pas justifiée. »

    Comme le constate Alain Bouc:
    "Il est très difficile d'enlever des cerveaux les approximations, les clichés et le prêt-à-penser. Il me semble que tout travail authentique de recherche met en lumière des réalités qui étonnent et qui heurtent et qui, de ce fait même, n'ébranleront  pas beaucoup les certitudes du lecteur moyen. Après un instant d'interrogation, il en revient à ses convictions antérieures."
    Essayons, nous,  de ne pas être ce « lecteur moyen »...
      

    Catherine LIEBER
    Membre du Comité Antinucléaire de Paris de 1972 à 1976
    Secrétaire de campagne de René Dumont sur les questions nucléaires
    Membre du Bureau d'Enfants de Tchernobyl-Belarus

    Yves LENOIR
    Ingénieur de l'Ecole des Mines de Paris
    Membre en 1974-1975 du groupe de Travail – options techniques pour les déchets radioactifs,
    sous-groupe du groupe interministériel d'évaluation de l'environnement
    Président d'Enfants de Tchernobyl-Belarus
                                                  


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  • Le « Salon mondial du nucléaire » se tiendra en octobre près de Paris

    Nous y voilà, la secte nucléocrate dans toute sa splendeur !Bien entendu et comme toujours, c'est dans un cercle fermé et secret que se déroulera ce salon de la honte, entre privilégiés du business nucléaire. Ceux-là même – ces criminels patentés - qui, en filigrane sont et seront responsables de catastrophes majeures, telles que Tchernobyl et Fukushima.
    Qu'on le veuille ou non, ce salon s'inscrit dans la pire des branches tentaculaires de la gouvernance mondiale.

    Barnabé Binctin (Reporterre) - 10 juin 2014

    http://www.reporterre.net/spip.php?article5981

    La semaine dernière se tenait à Paris puis à Saclay une journée de promotion de l’énergie nucléaire. Avec en point d’orgue, la présentation du prochain salon du Bourget du nucléaire, la « World Nuclear Exhibition ».

    Reporterre raconte.
     Paris et Saclay (Essonne), reportage
    Une véritable démonstration de force. Jeudi dernier, quand la présentation de la loi sur la transition énergétique était encore à l’agenda de cette semaine et que l’annonce de son énième report n’était pas tombée, l’industrie nucléaire avait donné rendez-vous à la presse. De la présentation du prochain « Bourget du nucléaire » jusqu’à la visite d’installations sur le site du CEA (Commissariat à l’énergie atomique) à Saclay, l’objectif était clair : réaffirmer le potentiel de l’énergie nucléaire, à l’heure où l’engagement de François Hollande de réduire sa part à 50 % dans le mix électrique français revient sur la scène politique.
    Un salon d’affaires international du nucléaire
    La conférence de presse a d’abord présenté la « World Nuclear Exhibition » (WNE), ou Salon mondial du nucléaire en français, qui se tiendra du 14 au 16 octobre au Bourget (Seine-Saint-Denis). Première édition d’un événement appelé à devenir biennal, ce « Bourget du nucléaire » se veut un grand salon d’affaire pour industriels et prestataires de la filière nucléaire. Pour Laurence Gaborieau, responsable pour Reed Expositions de l’organisation du salon, « les table-rondes et les débats seront en nombre limité, car il s’agit d’abord d’un salon orienté business avec un visitorat professionnel, international et hautement qualifié ».
    Le président du WNE, Gérard Kottmann, par ailleurs président de l’AIFEN (Association des industriels français exportateurs du nucléaire), justifie la tenue d’un tel salon : « Il y a deux légitimités à organiser ce genre d’événement. Il faut un marché, d’abord. Or, avec 434 centrales en fonctionnement dans le monde et 287 nouvelles tranches d’ici 2030, le nucléaire correspond au challenge énergétique du XXIe siècle, d’autant plus qu’un milliard d’êtres humains dans le monde n’a aujourd’hui aucun accès à l’énergie. Il faut ensuite que le pays-hôte justifie d’une industrie nationale compétente et experte. La France a cette légitimité, puisqu’elle est un cas unique au monde de maîtrise de l’ensemble de la chaîne de valeur, de la matière première jusqu’au traitement des déchets, avec une réputation reconnue en matière de gestion des centrales grâce à l’ASN [Autorité de Sûreté Nucléaire, ndlr] dont l’indépendance est célébrée partout dans le monde ».

    Les deux organisateurs se relaient à la tribune pour vanter l’enthousiasme suscité par ce Salon, « premier du genre ». Avec ses 17 800 m2 d’espace disponible, ses 460 exposants – issus de 31 pays différents - déjà confirmés et ses 7 000 visiteurs attendus, Laurence Gaborieau parle de « l’itinéraire d’un succès annoncé ». Gérard Kottmann insiste de son côté sur la « richesse française » que représentent les conseillers économiques des ambassades et le réseau des conseillers nucléaires à l’étranger, « des puits de sciences qui ont fait le relais et aidé à l’organisation de partenariats en Grande-Bretagne, en Chine, au Japon, etc. ».
    Le Bourget, quel Bourget ?
    Ce « Bourget du nucléaire » s’inspire du succès de son homonyme aéronautique : « La comparaison est inévitable. Mais il est illusoire de croire qu’il y aura autant de contrats signés. On ne vend pas un réacteur comme on vend un avion. Il s’agira plutôt de multiplier les contrats pour les petites et moyennes entreprises » explique Gérard Kottmann.
    Mais Le Bourget est aussi le lieu qui accueillera la prochaine conférence du climat en décembre 2015. Reporterre interroge les responsables à ce sujet : « Comment vous positionnez-vous par rapport à cette COP 21 qui se tiendra, un an plus tard, au même endroit ? ». Malaise à la tribune, les protagonistes se regardent. « La quoi ? » nous fait-on répéter. « Ah, le truc sur l’environnement » comprend l’un des organisateurs, qui finira par répondre que le nucléaire, « en tant qu’énergie décarbonnée », s’intéresse de près aux enjeux climatiques.

    Dans les sièges confortables d’une salle de conférence de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique), les questions des journalistes s’enchaînent. On demande à l’institution internationale pourquoi elle s’associe à un tel événement en accueillant sa conférence de presse : « Ce n’est pas pour faire la promotion de l’usage du nucléaire, mais pour promouvoir la coopération internationale entre les pays souhaitant l’utiliser, afin que ceux-ci le fassent dans des conditions sûres », répond Thierry Dujardin, directeur général adjoint de l’AEN (Agence de l’énergie nucléaire), qui est affiliée à l’OCDE.
    Transparence policière, mais pas financière
    Mais toutes les questions ne trouveront pas réponse. Il en est ainsi du budget et du financement du Salon. « C’est privé. Mais pour notre première édition, nous préférons garder notre modèle économique secret » répond l’un des organisateurs, qui admettent qu’ils n’ont pas, seuls, la capacité d’assumer financièrement le risque de l’organisation d’un tel événement.
    Y a-t-il un financement public ? « Non, ce sont uniquement des fonds privés » répondra celui qui, plus tôt dans la conférence de presse, affirmait « avoir bénéficié dès le début du grand soutien des ministres du Redressement productif et du Commerce extérieur, rejoints plus tard par le ministre des affaires étrangères ».
    Tandis que dehors se tient une petite manifestation orchestrée par Edouard de Fission dit « Eddie », un personnage fictif et satirique visant à dénoncer les mécanismes de capture du pouvoir par les lobbies énergétiques et industriels, un journaliste interroge sur le risque de manifestation. Cette fois, la réponse est plus explicite : « Nous travaillons avec la DCRI et la Préfecture de police afin que ce salon permette de travailler tranquillement ».
    L’impossible dénucléarisation de la France ?
    La journée se poursuit par la visite de deux installations de haute-technologie sur le site du CEA de Saclay. Le mur d’images 3D, qui permet des simulations numériques, et le programme LECI, destiné à l’étude des matériaux et combustibles nucléaires, témoignent des réussites de la politique R&D (recherche et développement) menée aujourd’hui dans la filière nucléaire.

    Mais la loi sur la transition énergétique ne doit-elle pas programmer la réduction de la part du nucléaire en France ? Bernard Bigot, l’administrateur général du CEA, se montre sceptique quant à l’opportunité de cet objectif : « Je ne crois pas qu’il soit possible, à moins de mettre ce pays en grande difficulté, de remplacer [le nucléaire manquant] uniquement par les énergies renouvelables » déclare-t-il. « Je ne contredis pas le président de la République. Le volontarisme politique est une chose, moi, je suis un expert technique ».
    Alors que s’ouvre une semaine décisive pour les choix de politique énergétique en France – avec aujourd’hui la publication à l’Assemblée nationale d’un rapport sur les coûts de la filière nucléaire et demain une conférence de presse, durant laquelle Ségolène Royal doit faire le point sur l’état de la loi de transition énergétique – le lobby nucléaire fait entendre sa voix.

    Source et photos : Barnabé Binctin pour Reporterre
    Consulter aussi le Dossier : Peut-on sortir du nucléaire ?

    Mini-nuclear reactors

    Comme si ça ne suffisait pas, Bill Gates, l'homme le plus riche du monde – donc un autre tentacule de la gouvernance mondiale - se propose de construire des mini-réacteurs nucléaires.
    Il ne fait aucun doute que, lorsqu'il fait un gros chèque en direction de l'OMS ( Organisation Mondiale de la Santé ) il achète son silence et son indépendance sur les conséquences des catastrophes nucléaires, renforçant ainsi l'accord  incestueux OMS / AIEA de 1959 ( WHA 12-40 )
    En Anglais : http://www.albertaoilmagazine.com/2014/05/mini-nuclear-reactors/

    Gaulois.


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  • Ils chassent les chasseurs

    Ou la chasse à la barbarie

    Cet article complète le précédent....

    Encore une fois, la violence n'est pas du côté supposé. Celle-ci est d'un autre âge, immonde, lâche, inutile et gratuite, juste pour satisfaire les bas instincts sadiques de personnages peu recommandables. C'est un peu comme dans les arènes de la Rome antique. Il y a les bourgeois, qui se placent au dessus de tout et méprisent le peuple. Quand aux suiveurs de ces chasses à courre, leur naïveté  n'a d'égal que leur grande bêtise.
    Nous sommes en région de Rambouillet, sans doute la plus « cotée » question bourgeoisie, fric et cruauté. Faut-il le souligner, le sénateur maire de Rambouillet n'était autre que le président du Sénat à l'époque des faits. Ce serait donc mal vu par cette bourgeoisie que les défenseurs des animaux ne soient pas condamnés. Ce n'est pas dû au hasard si une loi est passée en 2010, afin de « Criminaliser les opposants à la barbarie ! »
    Imaginons un seul instant que l'un de ces gueux soit pris à braconner dans cette même et « Prestigieuse ? » forêt et il serait sévèrement condamné. Donc démonstration est faite une fois de plus : « Selon que vous serez puissants ou misérables, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir »
    Plus fort encore, la chasse à courre - si vous préférez la barbarie - est un droit.
    Finalement comme la tauromachie, le gavage des oies et canards pour le foie gras.
    Cocoricooooo.
    Gaulois.  

     

     

     


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  • Qui sont les vrais terroristes ?

    Sur quelle planète vivons-nous, pour que des pays comme Israël se permettent de telles exactions ? Oui, qui sont les vrais terroristes et les assassins ?
    Israël entretient l’apartheid, comme en Afrique du sud et ne vit que par la guerre.
    La communauté internationale, l'ONU sont les complices de ces crimes contre la Palestine.
    Sans répondre par la haine contre Israël, il faut boycotter les produits venant de ce pays.
    Gaulois.  

    Palestine : il y avait plein d’arbres, il ne reste qu’un terrain vague

    http://www.plateforme-palestine.org/spip.php?article3992


    témoignage publié sur Rue 89 le lundi 2 juin 2014
    Rue 89 publie le témoignage d’un bénévole présent sur le site de "Tent of Nations" au sud de Bethléem en Palestine occupée, lors de la destruction des arbres fruitiers par les bulldozers de l’armée israélienne lundi 19 mai 2014. Les destructions de bâtiments et infrastructures palestiniennes par l’armée israélienne sont récurrentes tant en Palestine qu’en Israël, pour en savoir plus, consultez les chiffres-clefs 2014.
    L’auteur de ce témoignage, qui ne souhaite pas donner son nom pour éviter d’être retenu un jour à la frontière israélienne, est volontaire pour l’association Tent of Nations en Palestine. Il travaille actuellement dans une ferme pédagogique sur des terres situées en zone C et entourées de colonies israéliennes. La famille avait constamment peur d’une éventuelle confiscation. Il nous a écrit le lendemain des faits, dont nous avons vérifié l’authenticité. Rue89

     Les terre de la famille Nassar avant (DR)

    Il était aux environs de 7 heures du matin quand ils sont arrivés, à peine 9 heures quand ils sont repartis, selon des témoignages des bergers de Nahalin, un village de Palestine situé au sud de Bethléem.
    « Ils », ce sont des soldats de l’armée israélienne au volant de plusieurs bulldozers qui ont détruit lundi 19 mai près de 1 500 arbres fruitiers dans une vallée appartenant à la famille Nassar.
    Ce matin-là, on s’est levés comme chaque jour aux alentours de 7 heures. Comme chaque jour, on est ensuite partis ramasser du blé dans un champ, avec les autres volontaires de la ferme.
    Puis Daher Nassar, l’un des propriétaires, est arrivé comme chaque matin, nous a salués, avant de descendre dans la vallée : quelqu’un l’avait appelé et il était inquiet, des soldats israéliens avaient été vus dans ses champs.
    Quelques minutes plus tard, il est revenu au pas de course. Ça n’est pas dans les habitudes de Daher de marcher au pas de course. La soixantaine, le pas traînant, il a le sourire permanent même s’il lui manque quelques dents. Il a observé avec désarroi ces dix dernières années son horizon changer avec l’installation de cinq colonies israéliennes autour de Nahalin. Pourtant, chaque jour, sans relâche, il arpente une partie de ses 40 hectares de terres, seul ou accompagné d’un groupe de touristes auxquels il conte avec enthousiasme l’histoire de la ferme familiale.
    « Qui sont les terroristes, là, à votre avis ? »
    Alors ce matin-là, quand Daher est arrivé en trombe en criant : « Ils ont tout coupé, ils ont tout coupé », on a compris que quelque chose d’important était arrivé. Nos appareils photo à l’épaule, on est descendus en van dans la vallée, avec une autre volontaire et la mère de Daher, Melada. Il y avait déjà du monde sur le chemin de terre que le van peinait à emprunter.
    Puis on est arrivés dans son champ et on a vu. On a compris. Ils avaient tout coupé. Là où se trouvaient auparavant des centaines d’arbres déjà remplis de fruits mûrissant lentement, il n’y avait plus qu’un immense terrain vague de terre et de cailloux, sillonné de traces de pneus. Ils avaient fait d’immenses trous dans le sol, dans lesquels ils ont enfoui une partie des arbres déracinés. Après quoi les trous ont été rebouchés pour ne pas laisser de traces. En guise de vestiges, il y avait des troncs, quelques branches qui trainaient, des petites pommes écrasées tombées au sol.

    Les terres de la famille Nassar après le passage des soldats israéliens (DR)

    Daher et Melada se tenaient là, désemparés. Des hommes du village sont arrivés, des médias locaux, des associations. On se tenait tous là, silencieux. Un des hommes nous a lancé, en anglais :
    « On dit de nous que nous sommes terroristes ! Mais qui sont les terroristes, là, à votre avis ? »
    « Deux heures. Il leur a fallu deux heures pour ruiner des années de travail », a lancé l’avocat de la famille Nassar, déjà présent sur les lieux :
    « Et quand nous, on demande quelque chose à l’Etat israélien, il faut parfois un an pour qu’on l’obtienne ! »
    « Ces arbres, je les ai vus grandir »
    On leur a demandé pourquoi, pourquoi on leur avait fait ça. Ils ne savaient pas. Personne ne savait. On ne sait jamais vraiment, ici. Ces choses-là arrivent, sans prévenir, sans que personne ne comprenne. Sans que personne ne puisse rien faire, que regarder Melada, une branche d’amandier entre les mains et les larmes aux yeux, lancer du haut de ses 80 ans face à la caméra d’une chaine de télévision locale :
    « Mais c’est notre terre, ce sont nos arbres ! Pourquoi, pourquoi ont-ils fait ça ? »
    Plus tard, Daher m’explique :
    « On était là avant eux ! Israël est ici depuis 1967. Ma famille, elle, cultive ces terres depuis l’époque de mes grands-parents, en 1916. »
    Treize ans de travail acharné dans cette vallée fertile qui permettait à la famille de récolter chaque année des raisins, des amandes, des olives, de produire de l’huile, de faire des confitures puis de vendre tout ça et d’en dégager un petit profit. « Il n’y aura pas de récolte cette année , » m’a dit Daher quelques jours plus tard, en secouant la tête :
    « Pas de confitures, pas d’huile d’olive, rien ! Ces arbres, ils nous ont donné du travail, je les ai vus grandir. C’est ça qui me fait mal. S’ils veulent prendre la terre, qu’ils la prennent. Mais abattre des arbres comme ça… Ce qu’ils ont fait, c’est contraire à toutes les religions. »
    En une semaine, l’équilibre de la petite ferme a été rompu, les journées tranquilles sont ponctuées de visites de journalistes et d’amis de la famille venus constater l’ampleur des dégâts et apporter leur soutien. Les téléphones sonnent en permanence, Daher est constamment sollicité, mais il faut continuer, continuer de s’occuper de la ferme et des arbres plantés récemment, qui remplaceront d’ici une dizaine d’années ceux perdus.
    Les journées sont longues pour tout le monde, désormais. Parce que même si cette ferme n’est pas la nôtre, on ne peut pas baisser les bras, on ne peut pas les laisser comme ça.
    Derrière la détermination, du dépit
    Tout récemment, les autorités militaires israéliennes ont décrété qu’une partie des terres de la famille Nassar, auparavant en zone C (sous contrôle israélien), devenait une zone d’Etat et que par conséquent, la famille Nassar l’exploitait illégalement. La famille a déposé un recours de cette décision devant le tribunal le 12 mai dernier, et ce recours aurait dû empêcher toute action d’être engagée sur ses terres par les autorités israéliennes avant que la question ne soit tranchée. S’engage donc une bataille judiciaire qui permettra peut-être un dédommagement financier, mais qui n’atténuera pas la perte matérielle et le choc moral que cet acte a provoqué.
    La ferme Nassar est aussi le siège de l’association qu’elle a créée, Tent of Nations. Elle vise à rapprocher les peuples et son slogan est « We refuse to be enemies » (nous refusons d’être ennemis). Chaque année, des volontaires et des centaines de groupes de touristes du monde entier sont accueillis à la ferme, curieux de comprendre la situation palestinienne. Parce que tout ce que veulent les Nassar, c’est qu’on les laisse en paix cultiver cette terre qui leur appartient.
    De tels évènements sont fréquents ici. Selon l’association Breaking the silence, créée par d’anciens soldats israéliens, trois tonnes de blé récoltées à la main ont été brûlées chez un Palestinien vivant au sud d’Hébron, il y a quelques jours. C’est une semaine entière de travail acharné qui est partie en fumée.
    Ici, même si la famille clame qu’elle ne baissera pas les bras et que les arbres seront replantés, on sent derrière la détermination un peu de dépit. Parce qu’il faut maintenant tout recommencer. Parce qu’il faudra attendre à nouveau treize ans pour que les arbres ne ressemblent à ce qu’ils étaient la semaine dernière encore. Si rien ne vient les interrompre d’ici-là.
    Source :

    http://rue89.nouvelobs.com/2014/06/02/palestine-y-avait-plein-darbres-reste-quun-terrain-vague-252498

    Témoignage de Sandrine sur ce nouveau crime des colons israéliens :

    Hier matin, les Israéliens ont détruit près de 800 arbres fruitiers de la terre de la famille chrétienne Nassar. Il ne reste plus rien. Les bulldozers ont fait en sorte que plus une seule plante ne soit debout. Ils ont creusé un grand trou, ont mis la majeur partie des arbres et ont tout recouvert. Ce qui n’a pu être enterré, a été emmené. Ne rien laisser pour que la famille ne puisse pas prouver que les parcelles étaient cultivées. Et surtout faire en sorte des les décourager de replanter.  Pour tout recommencer, il leur faudra des machines pour remettre le sol en état, de nombreuses personnes pour les aider, beaucoup d’argent et surtout du courage. S’ils ne replantent pas rapidement, cette terre déclarée « terre d’état » leur sera confisquée car non utilisée. 

     

    Au fond de la vallée, sous la colonie de Neve Daniel, c’est un des rares endroits abrité du vent pour la culture des arbres fruitiers. Ils allaient commencer la récolte des abricots et des amandes. Leur prochaine inquiétude, la citerne située à proximité, à quand la destruction ? 

     

    La famille avait reçu un ordre de démolition pour cette partie de leur colline, trouvé dans un arbre comme tant d’autres ces nombreuses années…ils avaient fait opposition et obtenu de la haute cour de justice israélienne que rien ne serait entrepris. Parions qu’ une erreur administrative sera mise en avant, que l’armée n’a pas été prévenue, une banale bavure. 

     

    Entourés de 4 colonies israéliennes où tous les jours les travaux de construction couvrent la vallée de bruits de machine (pour des constructions illégales, cela va de soi), ils n’ont rien vu, ni rien entendu ; il était trop tard quand ils ont été prévenus. 

     

    Je ne peux reprendre tout le long historique qui dure depuis 20 ans, en procédures juridiques, en résistance pacifique, en souffrance et espoir…vous pouvez trouver les infos sur www.tenofnations.org . Certains d’entre vous connaissent la famille et la situation, peut-être que vous avez rencontré Amal la physiothérapeute de Nouria. 

     

    A quelques jours de la visite du Pape à Bethléem, je suis bien heureuse de m’enfuir ce week-end dans le nord, je ne pourrais supporter tout ces simagrées ! 

     

      

     

    Sandrine 

     

     

     

     


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  • Eurosatory

    Ou les assassins font leur marché !

    Voilà des individus marchands d'armes – de mort – qui font tout naturellement leur marché comme comme si c'était le marché aux légumes du coin.
    Ils n'ont absolument aucun scrupule, vous pouvez les insulter en les traitant d'assassins lorsqu'ils entrent ou sortent de ce marché de la mort, ils restent droits dans leurs souliers vernis.
    Leur profond mépris s'adresse aussi bien aux militants qui les interpellent qu'à ceux qui vont tomber sous les armes qu'ils achètent.
    La France est devenue l'une des principales vitrines mondiales des marchés de la mort. L’exhibition qu'en fait cette feuille de chou qu'est la Nouvelle République est immonde, indigne d'une démocratie et du pays des droits de l'homme. 
    Cocoricooooo !!
    Gaulois.

    La région Centre présente à Eurosatory
    La Nouvelle République – Loir et Cher

    http://www.lanouvellerepublique.fr/Loir-et-Cher/Actualite/Economie-social/n/Contenus/Articles/2014/06/19/Le-Centre-present-a-Eurosatory-1952797


    19/06/2014 05:35

    L'établissement MBDA de Selles-Saint-Denis est le premier industriel de l'armement en Loir-et-Cher avec une importante production de missiles destinés à toutes les armées du monde.

    Cette semaine se tient, comme tous les deux ans, le salon Eurosatory, au parc des expositions de Paris Villepinte. C'est le 1er salon mondial de l'armement terrestre et aéroterrestre :1.500 exposants (dont 450 Français) de 50 pays. Tandis que les plus grandes entreprises (MBDA, Thalès, Nexter etc.) auront leurs propres vitrines, 7 PME de la région Centre, dont Ecofit et Huard Adam (*) seront sur un stand régional, proposé par Centréco, l'agence de développement et de promotion économique de la région Centre.
    Avec près de 360 établissements et plus de 20.000 salariés, la région Centre dispose d'une industrie aéronautique-défense de pointe qui compte plusieurs leaders européens et mondiaux sur son territoire.
    La région Centre compte également sur son territoire l'un des 4 clusters régionaux en France dédiés aux activités de défense, sécurité et sûreté. Avec pour vocation de mutualiser les compétences des entreprises régionales pour développer des offres globales et accompagner le développement de ses adhérents à l'export.
    Basé à Bourges, Eden Centre, cluster régional regroupe 9 entreprises qui emploient 412 salariés. Eden Centre participe à la réflexion sur la thématique cyber défense, en partenariat avec Eden Bretagne.
    En dehors de cette structure, les activités de défense fournissent du travail à nombre d'entreprises sous-traitantes , en particulier dans le secteur de la mécanique de précision, bien représenté en Loir-et-Cher.

    www.eurosatory.com/

    (*) La société Huard Adam, à Nazelles-Négron (Indre-et-Loire), réalise des produits mixtes d'emballages industriels, conteneurs toute dimension, pièces aéronautiques 100 % composite, prestations logistiques associées, études et ingénierie industrielle. La société Ecofit, à Vendôme, conçoit et commercialise des ventilateurs et des moteurs électriques de petite puissance pour systèmes de ventilation.

     


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  • La vidéosurveillance a la cote

    Ou le marché juteux de l'atteinte aux libertés

    Il faut croire que l'efficacité des caméras n'est pas si efficace que certains veulent bien le faire croire. Les cambriolages sont passés de 174 à 143 à Rambouillet. Il faut certainement chercher ailleurs cette baisse si peu significative. Mais personne ne s'y engage et pour cause, il faut bien justifier la présence de ces caméras qui n'en doutons pas, font les choux gras de certains élus....et que les contribuables paient. 
    Promis, comme l'ancien président du Sénat Gérard Larcher l'affirme, pas d'atteinte à la vie privée. Nous prendrait-il pour des imbéciles séniles ?

    Gaulois.

     

     

     

     

     

     


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  • Gabegie

    Cette réflexion trouvée sur Marianne colle assez bien avec l'article précédent.

    Cocoricoooo !

    Gaulois.

     

     

     


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  • Qui a intérêt à voter pour les élections européennes ?

    Cet article ne manque pas d'intérêt, sauf bien sûr celles et ceux qui trouvent un intérêt illusoire de se rendre aux urnes pour y déposer des noms de candidats qu'ils ne connaîtrons jamais et qui construisent une Europe sur des sables mouvants. Un colosse dont les 28 pays sont autant de pieds d'argile.
    La grande idée étant de construire une fédération des état-unis d'Europe.
    Pas sûr que ce soit pour l'intérêt général, mais plutôt celui des 750 députés européens.
    Gaulois.

    http://www.observatoiredeleurope.com/Les-USA-peuvent-ils-etre-modele-institutionnel-pour-des-Etats-Unis-d-Europe_a2159.html


    20-05-2014 

    http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article25924

    Par Patrick Mignard
    Il y a plusieurs catégories qui n’ont pas forcément les mêmes intérêts et les mêmes objectifs. Même s’il y a des recoupements, il y a des différences.

    Le candidat - On connaît son discours par cœur : il se sacrifie- toujours- pour le bien collectif et son amour - sans bornes - de l’Europe (Refrain connu !). Il est à peu près de toutes les élections locales, nationales, européennes.... Pour la plupart, il cumule les fonctions, les postes, les honneurs, les indemnités, les privilèges, les passages dans les médias. Parfaitement interchangeable sur les postes et les fonctions, il occupe le terrain de la politique et en verrouille les accès. C’est l’intérêt, le sien, qui le fait voter et fait voter celles et ceux qui l’écoutent et le croient.
    Le militant – Il suit aveuglément son leader, son chef, comme le dévot, son prêtre, ou autrefois, le troufion, le père du régiment… C’est d’ailleurs la seule chose qu’on lui demande. Il ne réfléchit pas, il est seulement fidèle et, plus grave, fier de l’être. C’est la fidélité qui le fait voter.
    Le citoyen sincère – Il croit que l’Europe qui se construit c’est bien… ça apportera bonheur et stabilité. Il ne comprend pas tout, mais fait confiance à « celles et ceux qui savent ». C’est son optimisme, et sa naïveté, qui le font voter.
    Le citoyen craintif – Il peut être une variante du précédent mais avec un plus : il a peur. Il connaît son Histoire et est hanté par les deux guerres mondiales qui ont dévasté l’Europe. Il croit voir dans cette Europe une garantie de stabilité et donc de paix. C’est la trouille qui le fait voter.
    Le « citoyen réflexe » - Il vote par réflexe comme il mange du poisson le vendredi, et va à la mer pendant les vacances. Ses parents l’ont toujours fait, on lui a dit qu’il fallait le faire, il le fait. Quand il voit une urne, il s’exécute. C’est le réflexe pavlovien qui le fait voter.
    Tous sont cependant animés par un même mouvement : le sens du devoir. Ce sens du devoir, d’une extraordinaire ambiguïté, ce sens qui, au siècle dernier, a fait obéir les soldats envoyés au massacre, qui a amené certains à collaborer avec l’ennemi, ce sens qui permet de ne pas réfléchir à la finalité de ce que l’on fait et qui finit par assurer la domination de celui qui a le pouvoir. Le pouvoir dans cette Europe que l’on nous propose, il est évident que ce n’est pas le citoyen qui l’a, même si on lui donne l’illusion que c’est le cas. Le pouvoir - réel - dans cette Europe est entre les mains des banques, des financiers, des lobbys qui font le siège des institutions européennes et qui agissent – en achetant les élus le cas échéant – pour que leurs intérêts financiers soient protégés.
    Tout le monde sait – regardons les faits - que les exigences de Bruxelles sont parfaitement contradictoires avec l’intérêt des peuples… Toutes les mesures qui sont prises sont, sans exception, sources de rigueur, de liquidation des acquis sociaux et d’inégalités. Cette situation va nous mener au pire. L’idée abstraite de l’Europe est une idée, a priori, creuse… L’important est de savoir ce que l’on y met dedans. Nous avons eu la Grande Europe de Hitler, à laquelle une partie des Français (n’en déplaisent aux gaullistes) – sans parler des Allemands - a adhéré, ou du moins accepté passivement au travers de Pétain. Nous avons aujourd’hui une Europe des financiers et des banquiers qui nous promet grandeur et abondance et dont il suffit de voir ce qu’elle nous apporte : régression et rigueur.
    Qui peut aujourd’hui croire que cette Europe libérale va apporter une amélioration à ses peuples ? Qui peut sérieusement croire que celles et ceux, pour la plupart les mêmes depuis des années, qui sollicitent nos suffrages, vont apporter une quelconque solution à nos problèmes ? Bien sûr l’abstention ne donne pas la solution au problème posé, par contre, est pire, la participation au scrutin qui donne un signal négatif aux politiciens, celui que nous nous soumettons et que nous sommes incapables d’envisager les choses autrement que de la manière qui est la leur… et dont on sait ce qu’elle vaut. Participer au scrutin c’est non seulement ne rien régler, mais encore leur assurer une légitimité pour qu’ils prennent des décisions que nous paierons cher dans le futur. Sans notre petite lâcheté, ils ne sont rien ! Utiliser le scrutin pour régler ses comptes avec les politiciens qui nous trompent depuis des années en votant pour pire qu’eux, les néo fascistes et/ou néo nazis - est totalement irresponsable… De telles pratiques se sont payées très cher au siècle dernier.
    Au fond de nous-même, nous savons que ce scrutin n’apportera rien… C’est donc bien, soit par discipline, soit par peur, soit par réflexe que l’on va voter… Ce n’est en aucun cas une attitude de responsabilité citoyenne, c’est même l’inverse. Seul, actuellement, le refus de participer à ces élections est un acte citoyen responsable.
    Patrick Mignard
    19 mai 2014


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  • Virage Royal sur les déchets nucléaires

    Le Canard Enchaîné du 4 juin 2014

    C'est bien connu, les socialistes, en tout cas les politiciens qui nous gouvernent sont des girouettes. Ségolène ne dément pas la tradition.
    Cela s'appelle s'adapter à la situation du moment, celle qui les arrange le mieux, même si c'est la pire, écologiquement parlant.
    Il ne faut rien attendre de positif tant qu'il y aura de tels personnages à la tête des états.
    Gaulois.

     

     


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  • La techno en anglais

    Ou l'anglais dominateur

    Voilà un moyen par excellence pour ruiner la recherche française.
    A la naïveté des étudiants bien compréhensible et excusable, s'oppose l'irresponsabilité des décideurs technocrates. 
    C'est bien connu, en tout cas par celles et ceux qui ont pris conscience du danger, la quasi totalité du savoir français est passé entre les mains du royaume unis ou des états-unis, par le truchement de la traduction « in english »

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Voir aussi mon article du 5 décembre 2011 :

    http://libre-infos.eklablog.com/-a25528744

    Un article de presse du 23 mai 2013 :

     

     

     

     

     

     

     


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  • Zéro pesticide

    Un article qui vient compléter celui posté précédemment ! Et qu'il faut lire entre les lignes.
    Seuls, les usagers seraient responsables des méfaits sur la santé par les herbicides et autres produits similaires. Mais pas les céréaliers qui pourtant,  utilisent des quantités « industrielles » de produits plus nocifs les uns que les autres. Pour s'en convaincre, il suffit de constater la pollution généralisée des nappes phréatiques de l'Eure-et-Loir.

    http://www.tribune-orleans.fr/news/eau-9-000-personnes-du-departement-boivent-trop-de-nitrates

     

    http://www.lechorepublicain.fr/eure-et-loir/actualite/2013/08/30/eau-d-alimentation-nitrates-et-pesticides-sous-surveillance-en-eure-et-loir_1670718.html

    Comme toujours, il y a deux poids deux mesures.
    Les premiers comme les seconds utilisent ces poisons et c'est bien vers la zéro  utilisation qu'il faut aller, pour tout utilisateur.
    Gaulois.


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  • Épandage de nuit

    Voilà encore une mesure qui, si elle est appliquée, relève de la débilité digne de la technocratie française.
    Que les céréaliers traitent de jour ou de nuit, le résultat est sensiblement le même. En effet, « le poison » déposé de nuit est toujours présent le matin et cela ne fera guère de différence pour les abeilles.
    Il faut souligner que ce qui est dangereux, voir mortel pour les abeilles, ne présenterait pas de danger pour les habitants. De qui se moque-t-on ?
    De plus, le traitement de nuit risque fort de réveiller au sens propre du terme, l'ire des riverains. Il serait judicieux d'inviter ces décideurs sans scrupules près des parcelles traitées afin qu'ils savourent le doux ronronnement des tracteurs, amplifié par l'atmosphère nocturne.
    Décidément, nous sommes gouvernés par des politiques qui se situent à des années-lumière de l'écologie.
    Cocoricoooo !... 
    Gaulois.


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  • Paraplégique poursuivie en justice

    Ou la lâcheté dans toute sa splendeur

    Difficile de faire mieux – ou pire – en terme de lâcheté dont sont capables certains individus.
    Tout est permis pour faire du fric. A en croire ces requins, ils reprocheraient presque à cette femme d'être tombée malade volontairement, comme ça ! juste pour annuler l'achat de la maison. Le comportement de ces monstres serait sans nul doute différent s'ils subissaient une paraplégie. Mais nous ne sommes pas aussi cruels qu'eux pour souhaiter cela.
    Espérons quand-même qu'ils s'étoufferont avec le produit de la vente de la maison et que la justice - la vraie – passera dans le bon sens. D'ailleurs, ce sont ces tristes personnages qui devraient être poursuivis et condamnés pour harcèlement d'une personne gravement handicapée.

    Gaulois.

     

     

     

     


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  • Chasse à courre sabotée


        Encore un fait de chasse qu'il faut dénoncer haut et fort.
    S'il est ici question de violence, elle n'est pas dans le camp des opposants, mais bien dans celui des bourgeois aux pratiques sanguinaires et sadiques d'un autre âge.
    Le tribunal n'a pas peur du ridicule en argumentant une action « Concertée et organisée » et qui ne tient pas compte de l'action barbare des organisateurs autrement mieux « Organisée ». 

    C'est bien connu, la justice - ou plutôt l'injustice  de classe est tenace 
    L'espèce humaine est décidément bien décevante.

    Gaulois.

     

     


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