• Qui a intérêt à voter pour les élections européennes ?

    Cet article ne manque pas d'intérêt, sauf bien sûr celles et ceux qui trouvent un intérêt illusoire de se rendre aux urnes pour y déposer des noms de candidats qu'ils ne connaîtrons jamais et qui construisent une Europe sur des sables mouvants. Un colosse dont les 28 pays sont autant de pieds d'argile.
    La grande idée étant de construire une fédération des état-unis d'Europe.
    Pas sûr que ce soit pour l'intérêt général, mais plutôt celui des 750 députés européens.
    Gaulois.

    http://www.observatoiredeleurope.com/Les-USA-peuvent-ils-etre-modele-institutionnel-pour-des-Etats-Unis-d-Europe_a2159.html


    20-05-2014 

    http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article25924

    Par Patrick Mignard
    Il y a plusieurs catégories qui n’ont pas forcément les mêmes intérêts et les mêmes objectifs. Même s’il y a des recoupements, il y a des différences.

    Le candidat - On connaît son discours par cœur : il se sacrifie- toujours- pour le bien collectif et son amour - sans bornes - de l’Europe (Refrain connu !). Il est à peu près de toutes les élections locales, nationales, européennes.... Pour la plupart, il cumule les fonctions, les postes, les honneurs, les indemnités, les privilèges, les passages dans les médias. Parfaitement interchangeable sur les postes et les fonctions, il occupe le terrain de la politique et en verrouille les accès. C’est l’intérêt, le sien, qui le fait voter et fait voter celles et ceux qui l’écoutent et le croient.
    Le militant – Il suit aveuglément son leader, son chef, comme le dévot, son prêtre, ou autrefois, le troufion, le père du régiment… C’est d’ailleurs la seule chose qu’on lui demande. Il ne réfléchit pas, il est seulement fidèle et, plus grave, fier de l’être. C’est la fidélité qui le fait voter.
    Le citoyen sincère – Il croit que l’Europe qui se construit c’est bien… ça apportera bonheur et stabilité. Il ne comprend pas tout, mais fait confiance à « celles et ceux qui savent ». C’est son optimisme, et sa naïveté, qui le font voter.
    Le citoyen craintif – Il peut être une variante du précédent mais avec un plus : il a peur. Il connaît son Histoire et est hanté par les deux guerres mondiales qui ont dévasté l’Europe. Il croit voir dans cette Europe une garantie de stabilité et donc de paix. C’est la trouille qui le fait voter.
    Le « citoyen réflexe » - Il vote par réflexe comme il mange du poisson le vendredi, et va à la mer pendant les vacances. Ses parents l’ont toujours fait, on lui a dit qu’il fallait le faire, il le fait. Quand il voit une urne, il s’exécute. C’est le réflexe pavlovien qui le fait voter.
    Tous sont cependant animés par un même mouvement : le sens du devoir. Ce sens du devoir, d’une extraordinaire ambiguïté, ce sens qui, au siècle dernier, a fait obéir les soldats envoyés au massacre, qui a amené certains à collaborer avec l’ennemi, ce sens qui permet de ne pas réfléchir à la finalité de ce que l’on fait et qui finit par assurer la domination de celui qui a le pouvoir. Le pouvoir dans cette Europe que l’on nous propose, il est évident que ce n’est pas le citoyen qui l’a, même si on lui donne l’illusion que c’est le cas. Le pouvoir - réel - dans cette Europe est entre les mains des banques, des financiers, des lobbys qui font le siège des institutions européennes et qui agissent – en achetant les élus le cas échéant – pour que leurs intérêts financiers soient protégés.
    Tout le monde sait – regardons les faits - que les exigences de Bruxelles sont parfaitement contradictoires avec l’intérêt des peuples… Toutes les mesures qui sont prises sont, sans exception, sources de rigueur, de liquidation des acquis sociaux et d’inégalités. Cette situation va nous mener au pire. L’idée abstraite de l’Europe est une idée, a priori, creuse… L’important est de savoir ce que l’on y met dedans. Nous avons eu la Grande Europe de Hitler, à laquelle une partie des Français (n’en déplaisent aux gaullistes) – sans parler des Allemands - a adhéré, ou du moins accepté passivement au travers de Pétain. Nous avons aujourd’hui une Europe des financiers et des banquiers qui nous promet grandeur et abondance et dont il suffit de voir ce qu’elle nous apporte : régression et rigueur.
    Qui peut aujourd’hui croire que cette Europe libérale va apporter une amélioration à ses peuples ? Qui peut sérieusement croire que celles et ceux, pour la plupart les mêmes depuis des années, qui sollicitent nos suffrages, vont apporter une quelconque solution à nos problèmes ? Bien sûr l’abstention ne donne pas la solution au problème posé, par contre, est pire, la participation au scrutin qui donne un signal négatif aux politiciens, celui que nous nous soumettons et que nous sommes incapables d’envisager les choses autrement que de la manière qui est la leur… et dont on sait ce qu’elle vaut. Participer au scrutin c’est non seulement ne rien régler, mais encore leur assurer une légitimité pour qu’ils prennent des décisions que nous paierons cher dans le futur. Sans notre petite lâcheté, ils ne sont rien ! Utiliser le scrutin pour régler ses comptes avec les politiciens qui nous trompent depuis des années en votant pour pire qu’eux, les néo fascistes et/ou néo nazis - est totalement irresponsable… De telles pratiques se sont payées très cher au siècle dernier.
    Au fond de nous-même, nous savons que ce scrutin n’apportera rien… C’est donc bien, soit par discipline, soit par peur, soit par réflexe que l’on va voter… Ce n’est en aucun cas une attitude de responsabilité citoyenne, c’est même l’inverse. Seul, actuellement, le refus de participer à ces élections est un acte citoyen responsable.
    Patrick Mignard
    19 mai 2014


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