• ONU suite

    Nous retrouvons ici le sommet de l'hypocrisie, à la fois de l'ONU et du nucléaire militaire.
    En effet, les 5 sont les membres permanents du conseil de sécurité et qui possèdent l'arme atomique, en violation totale du TNP ( Traité de Non Prolifération de l'armement nucléaire ). Ils se permettent de l'interdire à l'Iran, alors qu'ils sont très mal placés pour interdire ce qu'ils font eux-même. Il suffit de se rappeler les dates du 6 et 9 août 1945, lorsque les USA lâchaient les deux bombes sur Hiroshima et Nagasaki, provoquant plus de 200 000 morts et des milliers d'autres qui succomberont des suites de la radioactivité.
    Avant de s'opposer à l'Iran afin que ce pays ne détienne pas l'arme atomique, les 5 grands feraient bien de balayer à leur porte, avant de donner des leçons.  
    L'ONU sera crédible lorsque ses membres du conseil de sécurité, l'Iran, et tous les pays de la planète renonceront à l'arme atomique et, pour utopique que ce soit, ils renonceront à toutes les armes.
    Ce n'est pas parce qu'il y a des guerres qu'il y a des armes.
    C'est parce qu'il y a des armes qu'il y a des guerres.

    Gaulois.


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  • Détecteurs et arnaques

    Ou escroqueries autour d'un gadget inutile

    Les assureurs l'ont bien compris,  puisque dans le contrat habitation, ils n'exigent pas cet équipement farfelu.
    Tout est bon pour se faire du fric et plumer le citoyen moyen. Il en est qui sont prêts à vendre leur M....Du moment que ça rapporte.
    De plus, ces détecteurs seront à coup sûr responsables indirects d'incendies mortels. En effet, entre les appareils peu fiables et la confiance souvent aveugle accordée par des usagers naïfs, nous pourrons bientôt compter les victimes. Il suffit que nos décideurs claquent des doigts, en instaurant une nouvelle mesure gadget, pour que les usagers consommateurs se précipitent dans les magasins, quand ce ne sont pas des sociétés bidons qui vous proposent l'installation.

    Société de consommation oblige !
    Cocoricooooo !!!
    Gaulois.

     

     


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  • Député en marche

    Ou loin des clichés systématiquement négatifs sur les élus

    Ce n'est pas tous les jours qu'un député sillonne la France à pied, afin d'aller à la rencontre des gens, les entendre et les écouter. Il ne fait aucun doute que c'est de loin le moyen le plus démocratique,  plutôt que de recevoir les citoyens dans une permanence parlementaire, bien que ce ne soit pas incompatible.
    Ceux qui critiquent ses méthodes, en particulier la majorité des députés qui composent l’hémicycle feraient bien d'en prendre de la graine.
    Il faut dire qu'en France, dès qu'une initiative est prise et qui n'est pas conforme à la norme bien pensante d'un groupe ou d'une assemblée, est vivement critiquée. Que nous sachions, Jean Lassalle n'a pas dérogé au code de déontologie de l'assemblée. 

    http://www.assemblee-nationale.fr/qui/code_deontologie.asp

    Si ses éclats à l'assemblée, tels que chanter, ou tout simplement cette marche, sont atypiques et à défaut d'attirer l'attention médiatique, ils ont le mérite, il me semble, de mettre au pied du mur la suffisance de l'assemblée nationale. Jean Lassalle dérange en dénonçant ouvertement le mal-être de la France. La classe dirigeante préfère cacher les résultats de sa politique néfaste.
    Une affirmation ou une action peut se prévaloir d'un seul individu, surtout lorsqu'il s'agit du bien commun. Dans ce sens, la majorité des parlementaires est mal placée pour donner des leçons ou tenter de ridiculiser l'un de leur confrère. Il suffit de suivre le fil de l'actualité qui le démontre.
    Maintenant, celles et ceux qui pensent que Jean Lassalle est ridicule ou qu'il a cherché à se faire mousser ont des siècles de retard et devraient retourner vivre dans les cavernes.
    Gaulois.




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  • Le Sénat nucléaire

    Il est aisé de transposer cet encadré du Maine Libre.

    Par exemple ; le Sénat majoritairement à droite a accepté hier l'objectif de réduite à peau de chagrin la part des énergies renouvelables dans la production de l'électricité à l'horizon 2025 ( et plus ) qui figure dans le projet de loi de transition énergétique, et qui correspond à une des promesses de campagne de la girouette socialiste. 

    Gaulois.

    Plus loin :

    Le Sénat fait revenir en force le nucléaire dans la loi de transition énergétique

    Le Monde.fr | 09.02.2015

    Par Pierre Le Hir

    http://www.lemonde.fr/energies/article/2015/02/09/plan-le-senat-fait-revenir-en-force-le-nucleaire-dans-la-loi-de-transition-energetique_4572915_1653054.html

     Chassez le nucléaire, il revient au galop… Mis en veilleuse dans le « projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte » adopté en première lecture par les députés, en octobre 2014, l’atome fait un retour en force dans le texte que les sénateurs examinent à leur tour, du mardi 10 au jeudi 19 février, avant un vote solennel prévu le 3 mars. Cette « renucléarisation » ne constitue pas une surprise, l’opposition – majoritaire au Sénat – en ayant fait son principal axe de bataille. Mais elle vide très largement de sa substance le projet de loi, mettant à mal l’ambition de la ministre de l’écologie, Ségolène Royal, d’engager la France vers « un nouveau modèle énergétique ».
    Lire aussi : Que contient la loi sur la transition énergétique ?
    Le texte issu des travaux de l’Assemblée nationale gravait dans le marbre l’engagement de François Hollande de réduire de 75 % à 50 %, d’ici à 2025, la part de l’électricité d’origine nucléaire. Celui dont débat le Sénat est passé, lui, au moulinet des amendements de la commission du développement durable et de celle des affaires économiques, dont il est ressorti sérieusement amputé.
    Ainsi, il est toujours prévu de « réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité », mais « sous réserve de préserver l’indépendance énergétique de la France » et de « maintenir un prix de l’électricité compétitif ». Surtout, si l’objectif de 50 % de nucléaire est encore présent, l’échéance de 2025 a disparu, la nouvelle rédaction « visant à terme » cet objectif. A terme, c’est-à-dire, dans l’esprit des sénateurs, à un horizon le plus lointain possible, n’imposant donc aucune programmation de la baisse progressive du poids de l’atome.

    Accroître la production nucléaire
    Ce n’est pas tout. Le seul véritable levier d’action dont s’étaient dotés les députés était le plafonnement de la puissance du parc nucléaire français à son niveau actuel de 63,2 gigawatts (GW), là encore un engagement du chef de l’Etat. Ce qui aurait obligé, lors de la mise en service, prévue en 2017, de l’EPR de Flamanville (Manche), de 1 650 mégawatts (MW), à fermer deux réacteurs anciens de 900 MW. Par exemple ceux de Fessenheim (Haut-Rhin), dont M. Hollande a promis la mise à la retraite fin 2016. Le texte discuté au Sénat, lui, plafonne la puissance du parc à 64,85 GW. Le chiffre n’a pas été choisi au hasard : il permettrait, au watt près, d’ouvrir Flamanville sans arrêter aucun des 58 réacteurs actuels. Et donc, au final, d’accroître la production nucléaire au lieu de la diminuer.
    « Le nucléaire est un atout pour la France et, parce qu’il est une énergie totalement décarbonée, un allié objectif de la transition énergétique », justifie Ladislas Poniatowski, sénateur UMP de l’Eure et rapporteur de la commission des affaires économiques. A un « couperet », il préfère donc « une diversification progressive et maîtrisée de notre mix électrique ». C’est dans le même esprit que le texte du Sénat, sans remettre formellement en cause l’objectif d’une réduction de 50 % de la consommation énergétique à l’horizon 2050 – une autre clé de voûte du projet de loi –, indique seulement que ce but devra être « poursuivi », ce qui n’implique pas qu’il doive être atteint. Explication : « Il est irréaliste de décréter le niveau qu’atteindra cette consommation en 2050 ».
    En dépit de ces entorses au projet initial du gouvernement, le Sénat assure vouloir parvenir à un compromis. « Nous pensons qu’un accord est possible avec l’Assemblée nationale », affirme Jean-Claude Lenoir, sénateur UMP de l’Orne et président de la commission des affaires économiques. En gage de bonne volonté, un autre objectif-phare, celui de la rénovation thermique de 500 000 logements par an, est conservé, « même si je n’y crois guère » a lancé M. Poniatowski en commission.
    La transition verte de la France entre en tout cas dans une zone de turbulences politiques à haut risque. Il est plus que probable que sur le nucléaire, le Sénat votera le texte qui lui est proposé. Mais ensuite ? La divergence entre les deux chambres étant actée, une commission mixte paritaire (sept députés et sept sénateurs) sera réunie, probablement en mars. Les deux groupes de parlementaires étant de majorités opposées, elle devrait logiquement se conclure par un constat de désaccord, renvoyant le texte, en deuxième lecture, devant les députés puis les sénateurs. Ce qui repousserait de plusieurs mois le vote final.

    Difficile compromis
    Mais une autre possibilité existe : que le gouvernement et la majorité fassent des concessions, pour permettre un accord en commission mixte paritaire. Auquel cas il suffirait que les deux chambres valident le texte en l’état pour qu’il soit adopté. La France, qui veut se montrer « exemplaire » en vue de la conférence mondiale sur le climat de Paris, en décembre 2015, pourrait ainsi se prévaloir, sans plus attendre, d’une loi consensuelle approuvée par les deux assemblées.
    Jusqu’où pourraient aller ces concessions ? Où se situe la ligne blanche à ne pas franchir ? Les écologistes ont déjà prévenu que, sur l’atome, ils ne transigeront pas. « S’il y a un recul sur la baisse du nucléaire à 50 % en 2025 et sur le plafonnement, nous ne soutiendrons pas le texte », avertit Denis Baupin, vice-président (EELV) de l’Assemblée nationale. Chef de file des sénateurs écologistes sur le dossier de la transition énergétique, Ronan Dantec (Loire-Atlantique) renchérit : « Nous serons fermes sur la non remise en cause des équilibres de la loi, notamment sur le nucléaire ».
    Le président de la commission du développement durable de l’Assemblée, Jean-Paul Chanteguet, député PS de l’Indre, annonce lui aussi qu’il voterait « contre un texte ne respectant pas les engagements du président de la République ». Il ne serait sans doute pas le seul député socialiste à choisir la fronde. Pour Mme Royal, qui dit rechercher « une loi d’équilibre », la voie du compromis est étroite et périlleuse.


     


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  • Fukushima 4 ans après - Suite

    Faut-il s'étonner de telles situations ? Tchernobyl, Fukushima. Peut-on rester indifférent, lorsque l'on actionne l'interrupteur de nos appareils électriques.....Nucléaires. 

    Les drames que vivent ces populations sont similaires à une situation de guerre. Dans cet article, il est dit :

    " Le gouvernement Japonnais entretient soigneusement l'idée d'un retour possible et tend à rouvrir progressivement les zones qui étaient interdites à l'habitation "

    C'est à rapprocher de la formule citée par l'OMS dans son rapport n° 151 de 1958 :

    http://whqlibdoc.who.int/trs/WHO_TRS_151_fre.pdf  
    Bas de page 50

     "Cependant, du point de vue de la santé mentale, la solution la plus satisfaisante pour l'avenir des utilisations pacifiques de l'énergie atomique serait de voir monter une nouvelle génération qui aurait appris à s'accommoder de l'ignorance et de l'incertitude et qui, pour citer Joseph Addison, le poète anglais du XVIIIe siècle, saurait “chevaucher l'ouragan et diriger la tempête”

    Ça fait peur ! Comme tout ce qui est lié au nucléaire...

    Gaulois.

    « À Fukushima, la population est dans une situation inextricable »

    11.03.2015, par
    Louise Lis

     https://lejournal.cnrs.fr/articles/a-fukushima-la-population-est-dans-une-situation-inextricable

     

    Logements provisoires pour personnes déplacées dans la municipalité de Minamisoma, dans la région de Fukushima.


    Quatre ans après l’explosion d’une centrale nucléaire à Fukushima, le sort des populations concernées est loin d’être réglé. La chercheuse Cécile Asanuma-Brice décrypte la politique qui vise à inciter ces personnes à réintégrer les zones encore contaminées.
    Résidente au Japon depuis près de quinze ans, Cécile Asanuma-Brice travaille au bureau du CNRS à Tokyo et est chercheuse associée au centre de recherche de la Maison franco-japonaise de Tokyo et au Laboratoire international associé « Protection humaine et réponse au désastre » (HPDR) créé par le CNRS et d’autres institutions françaises et japonaises, à la suite de la catastrophe de Fukushima. Le 11 mars 2011, un tremblement de terre suivi d’un tsunami avait provoqué l’explosion, le lendemain, d’une centrale nucléaire dans cette région.
     
    Combien de personnes restent déplacées ? Dans quelles conditions vivent-elles ?
    Cécile Asanuma-Brice : Le gouvernement japonais fait état de 118 812 personnes déplacées1, dont 73 077 à l’intérieur du département de Fukushima et 45 735 à l’extérieur, ce qui représente une baisse puisque les mêmes statistiques officielles affichaient 160 000 personnes déplacées en 2011, quelques mois après la catastrophe. En réalité, le nombre de personnes déplacées est bien plus élevé que cela. Car le système d’enregistrement mis en place par l’Administration est extrêmement contraignant et une partie non négligeable des habitants n’a pas voulu s’y plier. J’ai personnellement interviewé plusieurs familles regroupées au sein d’associations qui ont refusé cet enregistrement, car cela aboutissait à leur faire perdre des droits, notamment quant à la gratuité de leur suivi médical.
    Dans un premier temps, le gouvernement japonais a ouvert à la gratuité le parc des logements publics vacants sur l’ensemble du territoire aux personnes qui souhaitaient s’installer ailleurs. Cette mesure était positive, même si elle ne s’est pas accompagnée de politiques d’aide à l’emploi qui auraient permis une intégration durable des nouveaux migrants dans les territoires d’accueil. En outre, cette directive a pris fin en décembre 2012. Simultanément, des logements provisoires ont été construits mais en partie sur des zones contaminées selon la carte de répartition de la contamination produite par le ministère de la Recherche du gouvernement japonais.
    Dans la loi, la vie dans ces logements est limitée à deux ans en raison de l’inconfort des lieux. Mais le provisoire est en train de durer. Les réfugiés qui vivent sur ces terrains vacants aux marges des villes ont à leur charge la consommation d’électricité, de gaz et d’eau, et sont également contraints d’acheter les aliments qu’ils produisaient autrefois, la plupart d’entre eux étant fermiers. Le revenu de compensation de 100 000 yens (environ 750 euros, NDLR) par mois qui leur est versé par Tepco, l’entreprise de gestion de la centrale, est insuffisant pour couvrir ces frais. Enfin, des logiques de discrimination commencent à apparaître, pointant les réfugiés comme des « assistés », ce qui est extrêmement mal considéré dans un pays qui place très haut la valeur du travail.

     

    Le 9 novembre 2013, M. Ônuma et son épouse sont venus déposer les os de leur défunt au temple de Futaba, leur ville d’origine aujourd’hui inhabitable à cause de la radioactivité. Sur le portique derrière eux, on peut lire : «Le nucléaire, l’énergie pour un futur radieux.»

    Les populations expriment-elles le souhait de rentrer chez elles ? Quel est l’état d’esprit dominant ?
    C. A.-B. : Beaucoup de familles sont installées loin de leur village d’origine tandis que les pères continuent de travailler dans le département où elles vivaient. Une majorité d’entre elles sont propriétaires de leur maison ou appartement ; elles ont emprunté pour cela et il leur est par conséquent très difficile de tout abandonner sans l’application d’un droit au refuge, soit l’assurance d’une compensation financière et d’une aide à la recherche d’emploi dans la région d’accueil. Cela serait envisageable si l’on considère les sommes faramineuses consacrées à la décontamination inefficace des territoires. Ces habitants sont mis dans une situation inextricable et cela se traduit par un taux de divorce élevé, de même que celui des suicides et des dépressions nerveuses…
    Néanmoins, le gouvernement entretient soigneusement l’idée d’un retour possible et tend à rouvrir progressivement les zones qui étaient interdites à l’habitation. Ainsi, la zone de réglementation spéciale qui recouvrait les neuf collectivités locales autour de la centrale a été totalement supprimée, ce qui recouvre une population de 76 420 personnes. Un peu moins de deux tiers d’entre elles – 51 360 personnes exactement – se trouvent dans la zone de « préparation à l’annulation de la directive d’évacuation » – dont le taux de contamination est en deça de 20 millisieverts (mSv) –, ce qui signifie qu’elles peuvent se déplacer librement dans cette zone durant la journée afin d’entretenir leur habitat ou d’y travailler. L’annulation de la directive a été effective en partie en 2014. Dans la zone de restriction de résidence, qui concerne 25 % des habitants (19 230 personnes), il est permis d’entrer et de sortir librement pendant la journée mais pas de travailler.

     

    En février 2012, des citoyens se sont rendus au parlement afin de demander le vote du droit au refuge. La loi de protection des victimes du désastre sera votée en juin de la même année mais restera vide de toute prérogative...

    Vous dénoncez l’abus du concept de résilience, utilisé pour, dites-vous, « assigner la population à demeure ».
    C. A.-B. : Pour convaincre les gens de revenir, les pouvoirs publics s’appuient sur le concept de résilience qui fait, en l’espèce, l’objet d’un abus épistémologique : des approches concernant la résilience psychologique, écologique et urbaine sont mélangées afin de suggérer l’abandon de la fuite à ceux qui obéiraient encore à leur instinct primaire d’angoisse face aux dangers ! La communication sur le risque joue un rôle important pour faire passer ce concept de résilience. Il faut faire admettre que nous vivons désormais dans « la société du risque » pour reprendre le titre d’un ouvrage d’Ulrich Beck qui a théorisé cette idée. La société du risque, selon lui, c’est une société où l’état d’exception menace d’y devenir un état normal. Dans le cas présent, les normes de protection sont bouleversées pour limiter la surface de la zone d’évacuation et permettre l’illusion d’un retour à la normal.

    Ainsi, le taux de radioactivité dans l’air comme au sol excède par endroits dix à vingt fois le taux de contamination internationalement admis comme acceptable pour la population civile, soit 1 mSv/an. Dès avril 2011, les autorités ont relevé cette norme à 20 mSv/an dans la région la plus polluée, et il est actuellement question de la relever à 100 mSv/an ! Même chose dans l’alimentation, où le taux d’acceptabilité maximal de la radioactivité a varié. Cette stratégie de communication a disposé en 2014 d’un budget de plus 2 millions d’euros qui ont permis, si j’ose dire, « d’éduquer » aux risques sanitaires pour mieux rassurer, par le biais, par exemple, de l’organisation d’ateliers sur la radioactivité et le cancer destinés aux écoliers de classes primaires de la région de Fukushima, de la distribution de manuels scolaires apprenant à gérer la vie dans un environnement contaminé, ou encore de campagnes télévisuelles pour des produits frais en provenance de la zone contaminée vantant l’efficacité de la décontamination, qui n’a toujours pas été prouvée.

    Publicité pour la vente de fruits et légumes en provenance de la région de Fukushima. En haut et en orange, il est écrit : «Soutenons les agriculteurs de Fukushima !»

    Cette stratégie repose sur un programme déjà appliqué à Tchernobyl.
    C. A.-B. : Les acteurs impliqués dans la gestion du désastre japonais sont en partie les mêmes que ceux qui ont « géré » la crise nucléaire de Tchernobyl. C’est le cas notamment de Jacques Lochard, directeur du CEPN (Centre d’étude sur l’évaluation de la protection dans le domaine nucléaire), ainsi que du docteur Yamashita Shunichi, membre de la commission d’enquête sanitaire, l’un des premiers à avoir prôné le relèvement de la norme de sécurité à 100 mSv/an, ou encore du professeur Niwa de l’université médicale de Fukushima. Ce psychiatre argumente en faveur d’un retour des habitants en réponse aux taux de dépression et de suicide croissants liés à la douleur de l’éloignement de leur pays natal. De fait, les réfugiés sont privés de liberté de décision sur leur propre sort puisqu’on ne leur donne ni les moyens de pouvoir partir ni ceux de se réintégrer totalement. Autrement dit, on les contraint à devoir gérer leur quotidien dans un environnement contaminé. C’est justement l’objet du programme Ethos Fukushima, qui fait suite au programme Ethos Tchernobyl, l’un comme l’autre dirigés par Jacques Lochard et dans lesquels les docteurs Yamashita et Niwa jouent un rôle fondamental. Ce programme est basé sur le calcul du coût/bénéfice en matière de radioprotection et vise à apprendre aux habitants à gérer leur quotidien dans un environnement contaminé, la migration étant jugée trop coûteuse.

    La ville de Tomioka, à quelques kilomètres de la centrale, a été rouverte à la résidence.

    Ce programme a également pour but de relancer l’économie dans les régions touchées par la catastrophe, en incitant à la consommation de produits alimentaires issus des zones contaminées. Des accords sont ainsi passés avec des chaînes de supermarchés présentes sur l’ensemble du territoire et qui orientent leur distribution vers la vente d’articles quasi exclusivement en provenance des territoires touchés.
    Comment réagissent les populations concernées ?
    C. A.-B. : Ce lavage de cerveau fonctionne en partie, même si la résistance est de taille compte tenu de l’enjeu sanitaire. Il est vrai que cette politique de communication va très loin dans la manipulation des esprits. C’est ainsi que sont organisés des ateliers qui consistent à faire redécouvrir aux enfants qui sont partis la culture du terroir de leur origine. Du personnel administratif de la préfecture de Fukushima, entre autres des psychologues, prend donc contact avec des familles sur leur lieu de refuge, leur expliquant qu’ils souhaitent organiser des rencontres entre les enfants du même âge des anciennes classes dissolues de la région afin qu’ils ne perdent pas contact. Là, ils les font cuisiner ensemble en leur expliquant, notamment, la provenance de chaque ingrédient (par exemple le terroir des grands-parents). Ainsi, on crée la nostalgie chez l’enfant que l’on culpabilise d’avoir abandonné ses amis et son pays natal. Tout cela est créé de toutes pièces mais fonctionne malheureusement. L’enfant, alors qu’il commençait enfin à recréer de nouveaux repères dans sa ville d’accueil, rentre dans sa famille en demandant la date à laquelle ils retourneront chez eux, à Fukushima… Certaines familles ne sont pas dupes et luttent pour l’organisation de réseaux d’accueil des réfugiés qui visent à les aider à mieux s’insérer et organisent des séances durant lesquelles on explique les pièges dans lesquels il ne faut pas tomber.
    Notes
    1. Résultats de l’enquête de la préfecture de Fukushima au 30 janvier 2015.

     

     


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  • Apologie du terrorisme

    Jamais la France n'est tombée aussi bas, sauf sans doute il y a 70 ans, sous Vichy

    Comment peut-on prendre au sérieux les paroles d'un gosse de 8 ans ?

    Comment peut-on obliger un enfant à observer une minute de silence ?

    L'impérialisme et une certaine doctrine nationaliste peut faire craindre le pire.

    Bientôt, même vos rêves seront considérés comme l'apologie du terrorisme.

    Vous n'avez pas envie de vomir ? Moi si !

    Gaulois.

     


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  • Sécurité - Liberté - Religion

    Ces deux entrefilets de presse ont de quoi faire peur. En tout cas pour ceux épris de liberté.

    Pour les autres, soit il s'agit de manipulation émanant du pouvoir et des médias, soit il s'agit du reflet de la mentalité galopante de la société française. Sûrement un amalgame des deux.

    Il fait bon vivre ? En France ?

    Cocoricooooo .....

    Gaulois.

     

     


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  • Gavage en procès

     


    Si vous êtes encore capable de consommer du foie gras, après avoir vu ces images, vous n'êtes pas un humain, mais un monstre.
    Après des procès en bonne et due forme, ceux qui pratiquent de telles méthodes de gavage mériteraient d'être condamnés à être gavés à leur tour dans les mêmes conditions que ces volatiles.

    https://www.google.fr/search?q=proc%C3%A8s+foie+gras&biw=1143&bih=711&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ei=RocGVYDUPNWxaeKvguAJ&sqi=2&ved=0CDoQsAQ&dpr=0.9

    http://www.amazoncruelty.com/

    Gaulois.

     


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  • Améliorations de mes énergies

     Afin de ne pas surcharger le blog, le dossier PDF est supprimé de cet article et remis au goût du jour en date du 09 novembre 2015. 

    En août 2013, j'avais apporté quelques petites améliorations de mon installation solaire.

    Aujourd'hui, je suis passé un cran au dessus, notamment au niveau de la régulationn et de la gestion de commande du convertisseur. Non pas que l'ensemble ne me donnait pas satisfaction sur le principe. Mais quelques pannes à répétition, principalement avec les transistors de puissance de mauvaise qualité m'ont incité à revoir l'ensemble.

    Le dossier ressemble fort au précédent, mais les spécialistes y trouveront facilement les modifications apportées.

    Comme toujours, Je suis à l'écoute des critiques et observations, conseils et échanges d'idées en la matière.

    Gaulois. 

     

     


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  • Fukushima, 4 ans après

    Nous pourrions écrire des encyclopédies sur la catastrophe de Fukushima, comme celle de Tchernobyl il y aura bientôt 30 ans. Rien ne remplacera jamais la prise de conscience de ces drames humains qui se jouent autour de ces accidents provoqués directement par la main inconsciente de l'homme. 
    Combien faudra-t-il encore d'accidents majeurs, avant que ces fous dangereux soient encore responsables de millions de nouvelles victimes.
    Le nucléaire est sur le point de s'écrouler, tel un château de carte, mais l'entêtement des responsables de la secte persistent, envers et contre tout. Il faut croire que cette technologie pourtant de plus en plus remise en cause à juste titre, tant sur le plan sécuritaire qu'économique profite aux décideurs.
    Comme toujours, il faut bien lire entre les lignes le fil de l'actualité distillée par des médias rarement objectifs.
    La naïveté, la passivité des populations, en particulier celles qui n'ont pas encore subi ces catastrophes peut faire peur. Pourtant, chaque citoyen de la planète est concerné. D'abord par la radioactivité qui s'amplifie lentement mais sûrement avec le temps. Ensuite sur le plan économique et social. La France, à travers AREVA, n'y échappe pas et les usagers de EDF vont bientôt réaliser pourquoi l'électricité-nucléaire est de plus en plus chère.

    L'actualité, à méditer.
    Gaulois.

    Fukushima: le témoignage posthume du directeur de la centrale

    Par Sébastien Pommier publié le 11/03/2015 à  09:21, mis à jour à  10:45

    http://news.lexpress.fr/fukushima-le-temoignage-posthume-du-directeur-de-la-centrale-5286

    Quatre ans jour pour jour après le tsunami et la catastrophe nucléaire de Fukushima, L'Express publie le témoignage du directeur de la centrale Tepco, Masao Yoshida, aujourd'hui décédé. Extraits.

    Quatre ans jour pour jour après le tsunami et la catastrophe nucléaire de Fukushima, L'Express publie le témoignage du directeur de la centrale Tepco, Masao Yoshida, aujourd'hui décédé. Extraits.
    [Inédit] C'était il y a quatre ans, le 11 mars 2011, à 14h46 heures locales, un séisme de magnitude 9 frappait au large des côtes japonaises, provoquant en cascade le pire désastre subi par le Japon depuis la Seconde Guerre mondiale. Au sein de la centrale de Fukushima Daiichi les coeurs de trois des six réacteurs entrent en fusion. Une première explosion saccage toute une partie du site, provocant la fuite d'une grande partie du personnel.
    Au coeur de la centrale opérée par Tepco, le directeur de l'époque, Masao Yoshida, tente de colmater les brèches et de refroidir coûte que coûte les réacteurs. Interrogé par une commission d'enquête gouvernementale, Masao Yoshida, décédé le 9 juillet 2013 d'un cancer de l'oesophage, témoigne, de l'attente de la vague jusqu'à l'arrivée des autorités sur le site.
    Un récit inédit qui s'appuie sur la publication en septembre dernier par le gouvernement japonais des 400 pages d'audition du directeur de la centrale. Des notes rendues publiques sous la pression de l'opinion. "Ces pages dévoilent une autre histoire: celle d'une équipe de travailleurs confrontés à un désastre annoncé. Une histoire qui, du reste, peut se lire comme un grand roman technique", note Franck Guarnieri, directeur de recherche à Mine Paris Tech qui édite le premier volume la traduction française de ce rapport d'enquête. Extraits.
    Juste après le séisme
    [Audition du 22/07, p. 98] À ce moment-là, j'étais surtout occupé à recevoir les rapports. Voyez-vous, l'ambiance, ce sont des rapports qui se succèdent sans discontinuer, quid du personnel? (et) des questions qui venaient du siège social, de la maison mère. L'ambiance de la salle à ce moment-là, c'est la confusion. (...) Tout le monde était bouleversé par le séisme, alors je me rappelle bien leur avoir dit de reprendre leur sang-froid. Ça, je le leur ai dit. Qu'il fallait qu'ils retrouvent leur sang-froid, qu'il ne fallait pas qu'ils s'affolent, qu'il fallait qu'ils procèdent aux vérifications posément. Je leur ai aussi dit qu'il allait y avoir des répliques, qu'il fallait prendre les mesures qui s'imposaient
    Après la vague
    [Audition du 22/07, p. 111] Là, pour être tout à fait franc, j'étais anéanti. Moi-même, je veux dire. Je me disais que nous étions face à une situation terrible. À l'évidence, nous allions vers un accident majeur et il fallait s'y préparer.
    [Audition du 22/07, p. 125] Nous sommes tous tellement terrassés que nous sommes sans voix. Nous nous attelons à des tâches administratives, comme la déclaration de la perte de tout courant alternatif, le fameux article 10. Mais, comme je vous l'ai dit tout à l'heure, tout en accomplissant ces tâches administratives, émotionnellement, nous sommes anéantis. Non, nous ne crions pas.
    Après la fusion des trois réacteurs
    [Audition du 29/07, p. 187] Pour refroidir, la seule source dont nous pouvons disposer sans limite, c'est la mer. L'eau douce, comme on l'a dit tout à l'heure, est limitée. À un moment ou un autre, forcément, elle va s'épuiser. Alors, il n'y avait pas d'autre solution que d'envoyer de l'eau de mer. Il fallait refroidir à tout prix (...), trouver un moyen d'abaisser la pression de l'enceinte de confinement. Ensuite, injecter, injecter, injecter de l'eau dans le réacteur. Pour dompter cette chose qui était en train de se déchaîner, il n'y avait que ça, l'eau de mer.
    "Bande de tarés"
    [Audition du 29/07, p. 207] Disons que les choses n'allaient pas bien. C'est à ce moment-là qu'une nouvelle fois, on reçoit des pressions du siège. Arrête de discutailler, fais-ci, fais-ça. On entendait les anciens de la boîte vociférer derrière. Je n'avais qu'une envie, qu'ils me foutent la paix. L'éventage ? Mais bien sûr qu'on s'en occupait, bande de tarés!
    [Audition du 29/07, p. 270-271] Sur le terrain, on essaie de faire le maximum pour que les choses se déroulent au mieux plus tard et pour cela, il y a des étapes préliminaires. Mais ils n'arrivaient pas à le comprendre. Pour moi, que le nuage radioactif atteigne l'hélico du Premier ministre, ça m'est complètement égal. Je ne pensais qu'à faire baisser la pression au plus vite, qu'à injecter l'eau au plus vite, je n'avais que ça en tête

    A Fukushima, l’interminable décontamination

    LE MONDE
    10.03.2015 
    Pierre Le Hir

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/03/10/a-fukushima-l-interminable-decontamination_4590677_3244.html

     

    « Le Japon a fait des progrès significatifs. La situation sur le site s’est améliorée. Mais elle reste très compliquée. » Tel est le constat des experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui, mi-février, ont effectué une nouvelle mission d’inspection de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima.
    Une analyse partagée par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire français (IRSN) : « Un travail considérable a été réalisé avec d’énormes moyens. Mais le chantier est colossal et le plus gros reste à faire », estime Thierry Charles, directeur général adjoint chargé de la sûreté nucléaire.
    Quatre ans après le séisme et le tsunami du 11 mars 2011, qui ont ravagé la région de Tohoku, dans le nord-est de l’île de Honshu, et dévasté le complexe atomique de Fukushima-Daiichi, la bataille de la décontamination ne fait que commencer. La radioactivité demeure partout présente, dans les réacteurs éventrés comme dans les sous-sols gorgés d’eau qui continuent de souiller le Pacifique.
    Plus de 6 000 ouvriers se relaient en permanence – les niveaux de radiation obligeant à faire tourner les équipes – pour une gigantesque entreprise de démantèlement qui ne sera pas achevée avant trente ou quarante ans.
    Véritable passoire
    A court terme, la gestion des eaux contaminées reste le principal défi pour l’opérateur du site, la société Tepco. Car la centrale est une véritable passoire. Chaque jour, 350 m³ d'eau douce sont injectés, pour les maintenir à une température comprise entre 20 et 50 °C, dans les trois des six réacteurs qui étaient en fonctionnement lors de la catastrophe (les unités 1, 2 et 3) et dont les cuves sont percées.

    Cette masse liquide, qui, au contact du combustible nucléaire dégradé, se charge en radioéléments solubles (césium, strontium, antimoine, tritium…), s’écoule dans les sous-sols des bâtiments, où s’infiltrent aussi des eaux souterraines, à raison de 300 m³ par jour.
    Ce sont donc, quotidiennement, 650 tonnes d’eau radioactive qui doivent être pompées et traitées, avant d’être, pour une part, réintroduites dans le circuit de refroidissement et, pour le reste, entreposées sur le site, dans près d’un millier de réservoirs alignés à perte de vue ou enterrés. Plus le temps passe et plus le stock augmente : il se monte actuellement à 600 000 tonnes, et Tepco a d’ores et déjà prévu une capacité de stockage de près de 800 000 tonnes.
    Pour stopper cette boucle infernale, plusieurs systèmes de décontamination ont été mis en place. Après avoir subi une série de pannes, ils peuvent aujourd’hui traiter jusqu’à 2 000 m³ d’eau par jour, pour en éliminer l’ensemble des radionucléides, à l’exception du tritium, pour lequel il n’existe pas de procédé d’extraction.
    En janvier, ces dispositifs ne fonctionnaient pas encore à plein rendement, mais permettaient déjà d’épurer 1 300 m³par jour. Si bien que Tepco espère avoir bientôt dépollué toute l’eau entreposée sur le site : au début de l’année, l’entreprise a annoncé que cet objectif ne serait pas atteint fin mars comme prévu, mais, « si le rythme actuel est maintenu, courant mai ».
    Batterie de parades
    Reste que des fuites à répétition continuent de se produire. Fin février, des capteurs placés sur une conduite d’évacuation des eaux pluviales et souterraines vers la mer ont ainsi mesuré des taux de radioactivité 70 fois supérieurs aux valeurs habituellement enregistrées sur le site.
    L’Autorité japonaise de régulation nucléaire a sévèrement rappelé à l’ordre Tepco, en lui reprochant de n’avoir fermé la conduite qu’au bout d’une heure et demie, malgré le déclenchement d’une alarme sonore. Quelques jours plus tard, c’est une nappe d’eau de vingt mètres de long qui a été découverte dans le bâtiment des turbines d’un réacteur.
    Pour limiter les rejets dans le Pacifique, une batterie de parades a été déployée. D’abord, une barrière d’étanchéité de 900 mètres de long en bordure d’océan, dont les travaux sont presque terminés. Ensuite, un pompage dans la nappe phréatique en amont de la centrale, pour faire baisser son niveau et éviter sa contamination. Enfin, un « mur de glace » souterrain destiné à faire écran entre la nappe et les bâtiments nucléaires, grâce à l’injection d’un liquide gélifiant dans un réseau de 1 500 tuyaux enterrés. Les essais de glaciation du terrain devraient débuter cet été.
    A terme, toute l’eau accumulée devra pourtant, une fois traitée, être rejetée dans l’océan. C’est la solution que préconise l’AIEA, mais les pêcheurs locaux et les associations écologistes s’y opposent farouchement. D’autant que la pollution du milieu marin, si elle a beaucoup décru, n’a pas disparu.
    « Les rejets en mer continuent depuis le site de la centrale nucléaire, à un niveau difficile à quantifier, et l’ensemble du Pacifique nord est maintenant marqué par le césium 137- à un niveau comparable à celui mesuré dans les années 1960 à la suite des essais nucléaires atmosphériques, jusqu’à environ 500 mètres de profondeur », indique Jean-Christophe Gariel, directeur de l’environnement à l’IRSN.
    Poissons contaminés
    Dans un rayon de 20 km autour de la centrale, on trouve des « points chauds » où la radioactivité des sédiments marins atteint 5 000 becquerels par kilo (Bq/kg). Et des niveaux de contamination très supérieurs à la limite tolérée, qui est de 100 Bq/kg, sont encore observés chez certains poissons, notamment parmi les espèces vivant au fond de l’océan (poissons plats, congres, grondins, raies…).
    En août 2014, sur vingt échantillons de poissons prélevés par Tepco dans le port de Fukushima, dix présentaient des concentrations en césium dépassant les normes, l’un d’eux atteignant 32 500 Bq/kg. Ce qui explique que la pêche demeure interdite dans la préfecture japonaise.
    Mais les eaux ne sont pas seules à empoisonner le site nucléaire. Il faut aussi vider les piscines de refroidissement qui contenaient, au total, plus de 3 000 assemblages de combustible. L’opération a été achevée avec succès, fin décembre, pour la piscine du réacteur 4, la plus importante et la plus endommagée. L’extraction des barres de combustible des réacteurs 3, 2 et 1 doit s’échelonner de 2015 à 2019.
    Le plus difficile reste à venir : l’évacuation des cœurs des trois réacteurs, qui ont fondu juste après l’accident en formant un magma extrêmement radioactif (du corium), lequel a perforé les cuves et s’est répandu au fond des bâtiments.
    Tepco ne prévoit pas de s’y attaquer avant 2020 ou 2025. Une intervention humaine directe est impossible. Il faudra localiser le corium avec des caméras, concevoir des robots commandés à distance avec des outils de découpe et d’extraction spéciaux, fabriquer des conditionnements adaptés… Une intervention que l’AIEA qualifie d’« énorme défi à long terme » et qui n’a encore été réalisée nulle part ailleurs.
    Lire aussi : Malgré l’hostilité de l’opinion japonaise, la relance du nucléaire est acquise

    Fukushima: l'industrie nucléaire rend l'âme, faisons lui rendre les armes

    10 mars 2015 |  Par Les invités de Mediapart

    http://blogs.mediapart.fr/edition/article/100315/fukushima-lindustrie-nucleaire-rend-lame-faisons-lui-rendre-les-armes

    Alors que se profile la conférence internationale sur le climat en décembre 2015 à Paris, le quatrième anniversaire de Fukushima permet de rappeler une chose : "la lutte contre le changement climatique implique une refonte totale du système énergétique". Michèle Rivasi, députée européenne, vice-présidente du groupe des Verts/Alliance libre européenne, nous livre son point de vue sur la situation.

    La catastrophe nucléaire de Fukushima célèbre tristement son quatrième anniversaire. Alors que la situation sur place reste hors de contrôle, l'ensemble de la filière nucléaire est aujourd'hui remise en cause, non seulement pour des motifs éthiques mais aussi pour des raisons économiques. L'occasion de faire un état des lieux des conséquences de Fukushima.
    Que ce soit de l’eau souterraine qui remonte et se mélange à celle fortement contaminée ayant servi à refroidir les réacteurs, ou - chemin inverse - de l’eau contaminée passant dans les sous-sols pour rejoindre l’océan, Tepco ne sait pas réagir : chaque jour, ce sont 400 nouveaux m3 qui doivent être pompés et stockés, et 300m3 qui partent vers la mer.
    À ce jour, 370.000 tonnes d'eau hautement contaminées sont stockées dans milliers de citernes dont l'étanchéité s'avère peu fiable comme en attestent des fuites classées au niveau 3 de l'échelle internationale des événements nucléaires (INES, le niveau 3 correspondant à un incident grave) en août 2013.
    Décontaminer ? Les stations de traitement cumulent les dysfonctionnements: le système de décontamination prévu par Areva (ALPS, Advanced Liquid Processing System) a été abandonné faute d'efficacité.
    Geler les eaux-souterraines ? C'est prévu en mai, mais les tests réalisés jusque-là sur une galerie ne sont pas concluants ; la solution de dernier recours a été de cimenter le tout, sans aucune garantie d’étanchéité.
    Depuis décembre 2014, l’augmentation de la quantité de césium 134, 137, tritium dans les forages de dérivation, couronnées par une fuite d’eau vers l’océan 70 fois plus radioactive que sur le site-même de la catastrophe, montrent que la situation n’est vraiment pas sous contrôle.
    Une seule bonne nouvelle: Tepco a réussi à retirer le combustible de la piscine du réacteur 4, qui faisait peser le risque d’une contamination encore plus grave que celle du 11 mars 2011. En cas de perte de refroidissement, c’est jusqu’à 250 km de la centrale qu’il aurait fallu évacuer…
    Au niveau social, le gouvernement japonais essaye de minimiser l’ampleur de la catastrophe et prône un retour à la normale. Le nombre d’évacués, de "réfugiés du nucléaire", s’élève encore à 120 000 personnes.
    Certains ont été contraints de revenir sur des terres contaminées, d’autres d’y rester puisque l'évacuation forcée n'a eu lieu que dans un périmètre de 20 kilomètres entourant la centrale de Fukushima (dont la préfecture comptait 2 millions de personnes).
    Pendant ce temps, ce sont plus de 6000 ouvriers qui tentent de réguler la catastrophe au péril de leur vie, dans un site extrêmement accidenté et soumis à des doses de radiations quotidiennes inédites.
    Les coûts de la catastrophe ont été estimés à plus de 257 milliards de dollars par le gouvernement japonais en 2011, supportés par les contribuables japonais depuis la nationalisation de Tepco en 2012. Et encore, c'est sans compter les retombées négatives de la radioactivité sur le tourisme, l'agriculture ou même la crise énergétique qui s'en est suivie...et jugulée grâce à d'intenses efforts en matière d'économies d'énergie.
    On le sait, cette catastrophe a provoqué un changement de discours des autorités de sûreté européennes, mais aussi de certaines personnalités politiques et a même renforcé la volonté de certains pays européens de sortir du nucléaire (Allemagne, Suisse) ou de ne pas s'y engager (Italie, avec un nouveau référendum en 2011).
    L’accident est devenu probable et l’emploi du futur de l’indicatif est une nouveauté: que se passerait-il donc en Europe en cas de rejets massifs de radioactivité ? C’est ce qui intéresse de plus en plus d’organisations de la société civile comme le réseau européen Nuclear Transparency Watch qui publiera dans les prochaines semaines un rapport sur les mesures post-accidentelles dans différents pays européens.
    Les conclusions sont simples : un accident nucléaire n’est pas gérable, encore moins lorsqu’il implique des populations parlant des langues différentes, avec des mesures de protection différentes et des systèmes d’alertes différents.
    De quoi semer la panique pour la gestion d'un accident frontalier comme cela pourrait être le cas à la centrale de Fessenheim (Allemagne et Suisse directement concernées) ou Cattenom (la quasi-totalité du Luxembourg pourrait être évacuée), pour n'en citer que deux.
    Si peu de choses ont bougé depuis ces 4 ans passés à essayer de lutter contre des dégâts irréversibles, pourquoi marquer encore cette date ? Parce qu’elle touche notre futur.
    4, c’est le nombre de réacteurs nucléaires dont le redémarrage est envisagé d’ici fin 2015 alors que le Japon se passe depuis 18 mois de l’électricité nucléaire. Une sortie physiquement possible, donc.
    4 (voire 5) milliards d’euros c’est l’endettement d’Areva, membre de « l’équipe de France du nucléaire », ce qui met à mal l’idée d’une industrie florissante et présage d’une débâcle économique de plus grande ampleur.
    Mais surtout, 4, c’est le facteur de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 (par rapport à 1990) visé par de nombreux pays développés, dont la France.
    Alors que se prépare la conférence internationale sur le climat en décembre 2015 à Paris, la commémoration de Fukushima permet de rappeler une chose : la lutte contre le changement climatique implique une refonte totale du système énergétique avec une place centrale pour les économies d’énergie.
    Le nucléaire, avec des constructions s’étalant sur 10 ans, des coûts initiaux exorbitants et une production centralisée et non flexible, bloque ce changement de paradigme.
    Si la sortie du nucléaire est un impératif moral à bien des points de vue, il semble que l'argument économique soit le seul capable de fissurer les dogmes qui empoisonnent l'avenir énergétique de la France, et du monde entier. Et si les gouvernements n'entendent pas nos voix, une solution simple s'impose: changer d'opérateur pour sa fourniture d'électricité et participer au financement d'un mix électrique 100% renouvelables.
    fukushima
    Michèle Rivasi

         
    Des données officielles de l'IRSN ( Institut de Radio protection et de Sûreté Nucléaire )

     

    http://www.irsn.fr/FR/connaissances/Installations_nucleaires/Les-accidents-nucleaires/accident-fukushima-2011/fukushima-2015/Pages/3-consequences-sante-accident-nucleaire-Fukushima-2015.aspx?dId=35dae64a-182a-4349-ba27-211b58261fed&dwId=cd295740-164d-4b78-a4aa-70e35c65d06e#.VQEC5o69vCM


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  • AREVA s'en va

    La pieuvre nucléaire est sur le point de perdre l'un de ses tentacules et pas le moindre.
    Nous n'allons pas pleurer, mais attention, nous les contribuables risquons de payer chère le naufrage d'AREVA. En effet, l'état étant majoritaire à plus de 85 %, les manœuvres en cours pour tenter de sauver cette entreprise aux méthodes douteuses, comme tout ce qui touche le nucléaire, risquent de nous réserver des surprises de très mauvais goût.

    Gaulois.

    Le point de vue de l'observatoire du nucléaire, très édifiant en page d'accueil :

    http://observ.nucleaire.free.fr/

    Un court extrait du face-à-face en 2004 entre Stéphane Lhomme, de l'observatoire du nucléaire et Anne Lauvergeon, ex-dirigeante de AREVA, remerciée en 2011.

    La vidéo lien direct :

    https://www.youtube.com/watch?v=ZG9ObED5wMs&feature=youtu.be

     

    Anne Lauvergeon :

    http://tempsreel.nouvelobs.com/l-enquete-de-l-obs/20120208.OBS0874/anne-lauvergeon-la-femme-a-abattre.html

    Un autre point de vue tout aussi éclairant de Michel Guériite, militant anti-nucléaire :
     
    Ville-sur-Terre
    5 mars 2015

    1 – SORTIE IMMINENTE (1) DU NUCLEAIRE

    Non pas parce que le nucléaire est dangereux (risque d’explosion, d’irradiation, de contamination par les rejets des sites nucléaires), mais parce que le nucléaire n’est pas rentable.

    La preuve : la situation financière d’AREVA. Une rapide revue de Presse sur le fleuron de lindustrie nucléaire française conduit à cette évidence : l’ère nucléaire est derrière nous.

    AREVA, “une saga a plusieurs milliards d’euros qui risque de tourner à l’affaire d’Etat.” (2)

    Après URAMIN, “de gigantesques opérations de corruption sur quatre continents et des mensonges publics sur les comptes de la société sont soupçonnés” (2) - “ArevaShima : fiasco industriel et magouilles en tous genres.” (Q)

    “Les placards d’Areva sont pleins de cadavres. Ils ont pour nom : Uramin, East Asia Minerals, Forte-Energy, Sumnit Resources, West Australian Metals…” (2)

    AREVA, détenue à 87% par l’État, “est dans le rouge depuis quatre années consécutives” (3) et présente aujourd’hui des comptes qui la placent en situation de quasi-faillite : en 2013, les pertes du groupe étaient de 500 millions. Mais en 2014 le gouffre s’est approfondi de 880%, d'un facteur 10 (E) : “une perte colossale de 4,834 milliards d'euros (P) au titre de l'exercice 2014, pour un chiffre d'affaires en recul de 8% (8,3 milliards).” (4) - "La dette d'Areva sur un an, c'est le prix d'un EPR. C'est surréaliste !" (N)

    Ceci “en raison de lourdes dépréciations d'actifs, de pertes additionnelles sur la fin de certains chantiers (comme le démantèlement d'installations nucléaires) et d'importantes provisions.” (4) - “Le chantier de l'EPR finlandais, qui connaît d'importants retards et surcoûts depuis son lancement en 2005, coûte encore 720 millions supplémentaires.” (4) “L'endettement (5,8 milliards d'euros), qui a augmenté de plus de 1,3 milliard l'an dernier, s'alourdira encore en 2015 et 2016. Le groupe ne retrouvera pas une trésorerie disponible avant 2018.” (4)

    La Presse se déchaîne : “Areva est incapable, depuis des années, de financer ses activités. (4) - Le titre Areva a chuté de plus de 50% en bourse depuis 1 an. (E) - Une Berezina financière ! (H) - “Un business model nucléaire en chute libre” (J) - “C’est la chute finale !” (K) - “C'était un fleuron, c'est devenu un boulet.” (S)

    Les journalistes se lâchent : “AREVA est aux abois.” (R) - C’est l’Etat d’urgence pour AREVA (D) - C’est “Un Fukushima industriel : Areva est aujourd’hui comme une centrale nucléaire dont le cœur est en fusion et l’enceinte de confinement prête à céder” (E) - “ L’avenir d’Areva est en jeu, et Areva frôle le précipice, c'est l'avenir de l'ensemble du pôle nucléaire Français qui se joue.” (E) - On est au chevet d’AREVA. (B) - "Areva peut mourir" déclare la CFDT. (Q) -  “D’une certaine façon, Areva est mort.” (T)  

    Pour Michèle Rivasi, députée européenne EELV : "La déconfiture d'Areva cache un vrai scandale." (5) - “La maintenance des vieilles centrales, qui va coûter de plus en plus cher, est d'ailleurs une autre explication aux déboires d'Areva : maintenant que l'on sait le vrai prix du nucléaire, on s'aperçoit qu'il n'est plus compétitif. Non seulement vis-à-vis des énergies fossiles, mais aussi vis-à-vis des renouvelables.” (5)

    “A Chalon - Saint-Marcel l’attente des salariés est amère.” (6) - “Une réduction des effectifs (45 341 salariés) est à l’ordre du jour. La nomination de François Nogué au poste de directeur des ressources humaines n’augure rien de bon en la matière. En 15 ans passés à la même fonction à la SNCF, il a supprimé 25 000 postes.” (H)

    La ministre de l'Energie, Ségolène Royal, a dit vouloir mettre en place une stratégie de convergence entre les entreprises du nucléaire, Areva, EDF et le CEA. (3)

    Et si AREVA entraînait EDF dans sa chute ? (J) - EDF qui ne se porte pas si bien : parcours boursier en dents de scie, impossibilité de financer ses investissements sur ses fond propres, manque de trésorerie, endettement financier... (L) - “Le 4 mars, EDF chute de 3% après les propos du ministre de l'Economie, Emmanuel Macron.” (M) -

    Bref, “L’Etat devra mettre la main à la poche.” (C)

    L’observatoire du nucléaire propose de démanteler AREVA ! (F)  - “La faillite d'Areva est la bonne opportunité pour mettre définitivement à l'arrêt cette industrie malfaisante qui laisse derrière elles des centaines de réacteurs à démanteler et des déchets radioactifs qui vont rester dangereux pendant des millénaires…”

    2 – MAIS IL RESTE LES DECHETS

    L’ère nucléaire est derrière nous.
    Mais il reste les déchets.
    Notamment les déchets Haute Activité et les Moyenne Activité à Vie Longue, que des “irresponsables” veulent enfouir à 500 m sous terre à BURE en Champagne. C’est le projet CIGéo. (A)
    Le directeur général de l’ANDRA vient de déclarer :

    “Le territoire doit s’approprier CIGéO”



    Pierre-Marie ABADIE des conneries !


    Il ne répond pas aux questions d’un journaliste, il récite des phrases toutes faites, extraites des communiqués officiels de l’ANDRA.

    Interview réalisée par Sébastien GEORGE de L’Est-Républicain (V) :

    Pierre-Marie Abadie, quel regard portez-vous sur l’Andra après quatre mois ?

    Au conseil d’administration depuis six ans, je connais bien l’Andra. Ses missions réunissent celles que j’ai exercées dans ma carrière : gestion environnementale à la Drire Lorraine, économie au sein de la direction du Trésor, conduite de projets en tant que conseiller aux affaires industrielles du ministre de la défense, et énergie depuis 2007 à la direction de l’énergie. Mon état d’esprit est de travailler dans la continuité selon le cadre législatif, le contrat d’objectif et la feuille de route du gouvernement et de m’appuyer sur les acquis de l’Andra : qualité de la recherche scientifique, rigueur, choix de 2005, indépendance de l’agence, rigueur de la communication et sens du dialogue, capacité à s’adapter et à évoluer.

    Qu’allez-vous impulser ?

    Nous devons nous inscrire dans cette dynamique pour mener les grands projets, notamment Cigéo, le stockage des déchets FAVL (Faible activité à vie longue) et le développement international. Que l’on aime ou pas le nucléaire, les déchets radioactifs sont là. La loi sur la transition énergétique confirme la place du nucléaire dans le mixte énergétique français. Pour Cigéo, il n’est pas question de décider à la place des générations futures mais il n’est pas question non plus de ne pas leur donner des solutions de sécurité, de leur laisser ces déchets en héritage. Elles auront toujours la possibilité de faire évoluer le projet. L’agence joue son rôle en s’appuyant sur ses trois fonctions : la recherche et développement, l’exploitation industrielle et la maîtrise d’ouvrage pour les stockages. Mon ambition est d’améliorer le fonctionnement et la gouvernance pour plus de performance.

    Quelle place aura le centre de stockage géologique des déchets radioactifs Cigéo ?

    Avec les producteurs de déchets, les relations sont désormais apaisées et le travail doit être collectif. La légitimité de l’Andra n’est plus contestée. Nous créerons une direction dédiée à Cigéo avec tous les acteurs du dossier. Un pilier essentiel sera les relations avec le territoire. Nous devons passer d’un projet dans un territoire à un projet de territoire. La population et les élus doivent s’approprier Cigéo. Nous devons communiquer un maximum d’information et de données. C’est essentiel si nous voulons devancer les critiques de type zadistes. En 2015, nous terminerons l’avant-projet sommaire puis nous préparerons la demande d’autorisation de création de 2017. L’Andra travaillera en concertation et dans la cohérence avec tous les acteurs locaux, collectivités, services de l’État, préfectures. Il faut penser à l’aménagement du territoire et au développement économique.

    Que pensez-vous de l’opposition à Cigéo ?

    Il y aura toujours des opposants. Nous ne sommes pas dans la même configuration que dans d’autres territoires comme Sivens ou Notre-Dame-des-Landes. Pour éviter la création d’une ZAD, nous devrons être capables de répondre sur tous les registres : sciences, sûreté, réversibilité, etc. Cigéo est un projet de territoire car on va créer de la richesse et pas en détruire.

    Pourquoi aucun chiffre sur le coût du projet n’est public ?

    L’Andra sait combien le projet va coûter à construire et nous avons rendu en octobre un rapport d’évaluation aux ministères de tutelle. Il y a une nécessité de prudence et de professionnalisme puisque cette question impacte les provisions des producteurs de déchets qui sont des entreprises cotées, en premier lieu EDF. C’est au ministère de communiquer en prenant en compte l’ensemble des paramètres, sachant que la cour des comptes a estimé que les modalités de financement du projet par les consommateurs sont correctes.

    Monsieur ABADIE :
    - NON, la population et les élus ne vont pas s’approprier Cigéo.
    - NON, vous n’empêcherez pas les critiques de type ZADISTES.
    - NON, vous n’empêcherez pas la création d’une ZAD.
    - NON, vous ne nous ferez pas croire qu’un caveau nucléaire éternel est une richesse.

    Et qui va payer les 35 milliards d’euros de la facture de CIGéo, quand on voit qu’ AREVA et EDF sont en quasi faillite aujourd’hui ?

    3 – PREMIERE ETAPE DE LA SORTIE DU NUCLEAIRE : LA FERMETURE DE FESSENHEM (V)

    Les deux réacteurs de Fessenheim sont aujourd’hui à l’arrêt.
    Et si on ne les rallumait pas  ! (W)

    Rappel :

    APPEL A MANIFESTER
    SAMEDI 7 MARS
    A STRASBOURG

    Le programme (X)

    Convergence pour fermer Fessenheim (Y)

    “Areva chute, Fessenheim ferme : notre système nucléaire est un boulet. Tournons la page.” (U)

    Michel GUERITTE

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    (1) - en opposition à SORTIE IMMEDIATE, slogan que je considère difficilement assimilable par le cerveau d’un citoyen non familiarisé avec les dossiers nucléaires.

    (2) - http://www.hexagones.fr/#!/article/2015/03/03/areva-le-scandale-d-etat-va-commencer

    (3) - http://www.romandie.com/news/Areva-en-perte-record-en-2014-devoile-son-plan-de-redressement_RP/571001.rom

    (4) - http://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2015/03/04/areva-annonce-un-plan-d-un-milliard-d-euros-d-economies-a-l-horizon-2017_4586899_3234.html

    (5) - http://www.laprovence.com/article/papier/3292619/le-modele-nucleaire-francais-nest-plus-ce-quil-etait-le-secteur-est-a-la-peine.html

    (6) - http://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/0204198674981-a-saint-marcel-lattente-amere-des-salaries-dareva-1098470.php

    (A) - http://www.andra.fr/andra-meusehautemarne/pages/fr/menu18/le-projet-cigeo-6875.html

    (B) - http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/03/02/philippe-knoche-un-veteran-du-nucleaire-au-chevet-d-areva_4585720_3234.html

    (C) - http://www.lefigaro.fr/societes/2015/02/20/20005-20150220ARTFIG00004-perte-record-en-vue-chez-areva.php

    (D) - http://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/0204177501687-areva-affiche-une-perte-proche-de-5-milliards-en-2014-1095877.php

    (E) - http://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/technologies-de-l-energie-thematique_89428/le-fukushima-d-areva-article_292592/

    (F) - http://observ.nucleaire.free.fr/demanteler-areva.htm

    (H) - http://www.humanite.fr/lart-de-la-direction-pour-plomber-areva-566924

    (J) - http://blogs.mediapart.fr/edition/transition-energetique/article/280215/evitons-qu-areva-entraine-edf-dans-sa-chute

    (K) - http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2015/02/28/Areva-%3A-4%2C9-milliards-d’euros-de-pertes-en-2014.-C-est-le-naufrage-financier-et-social.

    (L) - http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-125523-plaidoyer-pour-edf-1098310.php

    (M) - http://www.boursier.com/actions/actualites/news/edf-les-projets-du-gouvernement-avec-areva-passent-mal-618803.html

    (N) - http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20150304.OBS3863/la-dette-d-areva-sur-un-an-c-est-le-prix-d-un-epr.html

    (P) - http://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/0204199243646-areva-confirme-ses-pertes-et-prepare-un-plan-de-financement-1098685.php

    (Q) - http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2015/03/05/97002-20150305FILWWW00069-areva-peut-mourir-cfdt.php

    (R) - http://www.franceinter.fr/emission-ledito-eco-areva-aux-abois-a-qui-la-faute

    (S) - http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2015/03/05/nucleaire-changer-des-maintenant,1236901.php

    (T) - http://www.mediapart.fr/journal/france/050315/areva-l-addition-hors-de-prix-des-errements-des-nucleocrates

    (U) - http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1334805-areva-chute-fessenheim-ferme-notre-systeme-nucleaire-est-un-boulet-tournons-la-page.html

    (V) - http://www.estrepublicain.fr/actualite/2015/01/24/le-territoire-doit-s-approprier-cigeo

    (W) - http://www.terraeco.net/Fessenheim-a-l-arret-et-si-on-ne,58861.html

    (X) - http://www.20minutes.fr/strasbourg/1553079-20150304-fessenheim-antinucleaires-usent-energie-renouvelable-mobiliser-contre-centrale

    (Y) - http://www.reporterre.net/Convergence-pour-fermer-Fessenheim

























     




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  • Parler du terrorisme à l'école

    La question posée par Le Maine Libre est mal formulée à plus d'un titre.

    Parler du terrorisme à l'école ? Pourquoi pas, mais en aucun cas par les élus. Ce devrait être formellement interdit. Ceux-là saisissent l'opportunité de redorer leur étiquette politique, souvent contestée. Les fondamentaux de l'éducation nationale sont bafoués, car où sont passés les instituteurs ? N'est-ce pas à eux, dans le cadre de l'éducation civique, comme cela se passait il y a quelques décennies, d'aborder le sujet, oh combien délicat. Les instituteurs d'autrefois avaient assez de pédagogie pour cela. Aujourd'hui, ils sont remplacés par les élus, les gendarmes, les promoteurs du nucléaire par EDF, Le patronat, etc...
    Ces élus sans scrupule s'attaquent directement aux enfants du primaire, justement les plus vulnérables psychologiquement. C'est exactement comme la religion à travers le catéchisme et bientôt, nous verrons les curés rentrer eux aussi dans l'école.

    Bien sûr, pour faire bonne mesure, les sujets les plus sordides sont abordés, afin de bien traumatiser les gamins. Est-il besoin de les obliger à scander « Je suis Charlie ». Assurément, ce n'est pas autre chose qu'une pratique sectaire. 

    Comment les parents et les enseignants peuvent-ils accepter de telles pratiques de manipulation et de formatage ? Leur abandon de l'éducation, la vraie, est terrifiant et à bien y réfléchir, ce n'est pas ainsi que le terrorisme disparaîtra. Sans oublier le terrorisme d'état, tout aussi dangereux et insidieux.
    Non décidément, la France a perdu tous ses repères.
    Cocoricooooo !
    Gaulois.


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  • Ce que coûte Sarkozy à l'état

    Mais l'état, c'est nous

    C'est normal, puisque c'est en France. Çà ne veut pas dire que dans certains pays, ce soit très différent.
    Ce qui suit n'est qu'un minuscule exemple de la part prélevée sur vos impôts pour " Engraisser " des profiteurs du système dénués de tout scrupule.
    C'est sans doute pour ça que le système fait une chasse impitoyable aux pauvres qui auraient eu la maladresse de tromper les institutins qui leur verse une aumône. Les Sarko et compagnie risqueraint de devenir pauvres à leur tour !
    Est-il besoin de le préciser, le système en question applique à la lettre " Selon que vous serez riche ou misérables..."  Aussi bien en justice qu'en économie, ce qui va de paire.
    J'espère que vous ne les croyez pas, ces tristes personnages qui prétendent agir pour le bien du peuple, dans l'intérêt général.
    Cocoricoooo....

    Gaulois.




     


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