• Le système Carignon



    Voilà un personnage – un parmi tant d'autres - qui ne manque pas d'air. Après les scandales de corruption et abus de biens sociaux dont il fut l'auteur dans les années 80 – 90.
    C'est, comme je le soulignais dans un article précédent, du même acabit que Juppé avec Bordeaux. Est-il nécessaire de préciser que la grande majorité des hommes politiques sont véreux et que s'ils occupent des hautes fonctions, c'est d'abord et avant tout pour leurs propres intérêts.

    En 1995, Philippe Descamps et Raymond Avrillier dévoilent dans un ouvrage extrêmement documenté ce qu'ils nommeront « Le système Carignon ». Il est encore possible de se le procurer à moindre coût :
    http://www.priceminister.com/s/le+syst%E8me+carignon

    Raymond Avrillier essuiera et c'est logique, de nombreuses critiques, mais pour l'avoir rencontré et assisté à deux conférences sur la gestion de l'eau grenobloise, je puis vous affirmer qu'il est d'une crédibilité sans faille.
    Gaulois.
    Prendre l'engagement de ne pas faire de politique est une gageure. Surtout lorsque l'envie de dénoncer les grands scandales nous taraudent.
     
    Raymond Avrillier, chercheur à l'université Pierre Mendès France de Grenoble, est conseiller municipal de Grenoble depuis mars 1989 (groupe écologiste). Il a joué un rôle majeur dans le dévoilement public des mécanismes du système Carignon. Philippe Descamps, diplômé de l'Institut d'études politiques de Grenoble, est journaliste depuis 1988. Il est aujourd'hui membre de la rédaction de France 3 - Alpes et correspondant d'Infomatin à Grenoble.

    Pour la première fois sous la Ve République, un ministre est passé en trois mois du gouvernement à la prison. A l'automne 1994, la chute brutale d'Alain Carignon, maire de Grenoble, président du conseil général de l'Isère, ancien ministre de l'Environnement puis de la Communication, a sonné comme un avertissement supplémentaire pour une classe politique désespérément myope ; mais tout n'a pas été dit, loin s'en faut, sur la logique et les mécanismes qui expliquent cette ascension et cette chute exemplaire. D'où l'intérêt de cet ouvrage qui, grâce à une enquête approfondie nourrie aux meilleures sources, révèle les arcanes du " système Carignon ". Un système construit autour de la volonté et de l'ambition d'un homme, incarnation d'une nouvelle génération politique forgée par le marketing et qui a remplacé la confrontation d'idées par une stratégie de communication tous azimuts. Un système qui a su tirer sa force des faiblesses de la décentralisation, par laquelle l'Etat a relâché ses contrôles sans permettre l'affirmation de contrepouvoirs locaux. Grenoble-Paris, Paris-Grenoble : l'ascension d'un homme, la chute d'un système. C'est cette double histoire que retrace ce livre, rigoureux et renseigné, combinant anecdotes inédites et analyses en profondeur. Un livre qui vient à son heure pour mieux apprécier les faux-semblants et les enjeux réels des réformes sur la moralisation de la vie politique adoptées après les incarcérations pour corruption liées à cette affaire.


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  • Poubelles et faim dans le monde

     

     

     

    C'est tout simplement insoutenable. Surtout quand on sait que près de deux milliards de personnes sont des crève-la-faim, alors que la nourriture jetée pourrait en rassasier autant.
    Décidément quelque chose de grave ne tourne pas rond.

     Je m'insurge contre cette affirmation qui consiste à déclarer que nous sommes nés du bon côté de la planète, ce qui est un non-sens flagrant. Ceux qui sont à la 
    tête de la gouvernance mondiale veulent nous faire croire que la moitié de la planète ( les pays pauvres ) ne peut subvenir à ses besoins en nourriture. Les pays pauvres ? ça n'existe que dans l'imagination des capitalistes affameurs.
    En admettant qu'une contrée du globe soit difficilement cultivable, il y a le plus souvent des richesses qui peuvent s'échanger contre la nourriture en surabondance ailleurs. Vous direz que ça se pratique. Sans doute, mais dans quelles conditions. Les pays riches du nord préfèrent coloniser «  Économiquement » ceux en difficulté en pillant leurs richesses telles que le pétrole, l'uranium, etc... Ces mêmes pays riches provoquent des désordres et incitent ces peuples à se monter les uns contre les autres. Les uns étant du bon côté, généralement la dictature et les autres, ceux qui se révoltent ; les «  Terroristes ». Pour faire bonne mesure, les pays riches ont vendu des armes des deux côtés, sans le moindre scrupule. Pas question de leur vendre de la nourriture, plutôt la gaspiller. La boucle est bouclée, La moitié de la planète affame l'autre moitié. La gouvernance mondiale dans toute sa splendeur ( ONU, FAO...)
    Vous me direz que vient faire le comportement du citoyen consommateur dans tout ça ? En particulier face à la prolifération de la grande distribution qui ne demande qu'à vendre à tout prix. Tout est possible ; publicité à outrance, remises quantitatives. Le consommateur remplit son réfrigérateur pensant faire des économies, alors qu'il jette une partie de son stock, rattrapé par les dates de péremption. Il faut bien écouler la surproduction qui a permis de bourrer le portefeuille de quelques actionnaires avides de profit. Car pour eux, peu importe que les produits soient consommés ou jetés, les capitalistes ont vendu et engrangé les profits. 

    L'article ci-dessous laisse perplexe. Réduire de moitié le gâchis tout en augmentant la production d'un tiers est un non-sens flagrant puisque selon ce raisonnement, la moitié de cette surproduction irait à la poubelle. Contrairement à ce que sous-entend la FAO, la famine gagnera du terrain justement à cause de ces trois raisons évidentes ; augmentation de la population mondiale, diminution des terres cultivables et gaspillage. Ces trois facteurs allant à contrario.
    Enfin, se soucier hypocritement de la subsistance de la population mondiale qui croît démesurément devrait aller de paire avec cette démographique galopante.  Albert Jacquard, parmi d'autres spécialistes, assurait que la planète peut nourrir 15 milliards d'humains, à condition que les ressources soient assurées de façon éthique et équitablement réparties. Nous en sommes loin, très loin.
    Gaulois.


        

     
       


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  • Des SDF japonais embauchés pour nettoyer Fukushima

    Dans l'immonde, difficile de faire pire. Et en France, qui ira nettoyer la région ayant subi une catastrophe " Inéluctable " de cette ampleur ?

    Gaulois.

     

     

     

    http://www.france24.com/fr/20131230-autorites-japonaises-embauchent-sans-domicile-fixe-nettoyer-fukushima/

    Alors que les travaux de décontamination autour de la centrale nucléaire de Fukushima ont pris beaucoup de retard, des entreprises privées, payées par les autorités, n'hésitent pas à recruter des SDF pour assurer ce travail.
    Presque trois ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima, les autorités japonaises ont toujours d’énormes difficultés à décontaminer la région touchée par les fuites radioactives. Manque de main d'œuvre, étendue de la zone, risques de radiation... autant d'obstacles qui ralentissent les différents chantiers. Pour faire face à ce retard, des sans-abri ont été embauchés directement par des entreprises sous-traitantes de l’État pour effectuer des travaux de nettoyage, comme vider des maisons abandonnées, balayer autour des sites, arracher l’herbe ou encore racler la terre

    "Nous sommes une cible facile pour les recruteurs. Nous sommes tous réunis ici avec nos sacs dans cette gare et nous sommes faciles à localiser. Ils n’ont qu’à nous dire : "vous cherchez du travail ? Est-ce que vous avez faim", raconte à l'agence Reuters, Shizuya Nishiyama, un SDF, rencontré à Sendai, situé à 60 km de Fukushima, dans le nord-est du Japon.

    Les yakuzas font des affaires

    Le reportage : http://www.france24.com/fr/20131230-autorites-japonaises-embauchent-sans-domicile-fixe-nettoyer-fukushima/
    Les journalistes ont en outre constaté sur place que l’emploi de ces "ouvriers du nucléaire" fait l’objet d’un florissant business, loin d'être légal. Alors que les autorités ont signé des contrats avec plusieurs centaines d’entreprises [733 selon le décompte de Reuters] pour s’occuper de cette décontamination pour un budget total de 35 milliards de dollars, la mafia japonaise s’est aussi immiscée dans le marché.En sous-main, "un réseau de criminels et de courtiers illégaux, qui recrutent des SDF, sont devenus très actifs à Fukushima", explique Reuters. "Les contrats du ministère de l’Environnement dans la zone la plus radioactive de la préfecture de Fukushima sont particulièrement lucratifs car le gouvernement paye 100 dollars de plus par journée pour chaque travailleur en raison des risques".
    "Il y a beaucoup d’entités inconnues qui sont impliquées dans les projets de décontamination", confirme le professeur Takayoshi Igarashi de l’Université de Hosei, ancien conseiller de l’ex-Premier ministre Naoto Kan. "Il faut vraiment qu’il y ait un contrôle plus sévère sur les entreprises, sur ce qu’elles font et quand.”
    L’emprise de la pègre dans ce secteur
    Courant 2013, plusieurs membres de la mafia des yakuzas ont pourtant été arrêtés. Ils sont accusés d’avoir infiltré l’entreprise de travaux publics Obayashi, l’une des cinq plus grandes du pays, en y faisant travailler illégalement des ouvriers chargés de la décontamination. Les dirigeants d’Obayashi n’ont pas été mis en cause directement, mais cette affaire a montré l’emprise de la pègre dans ce secteur.
    D’autres scandales pourraient d’ailleurs sortir dans les prochains mois. Les travaux de nettoyage ont en effet pris des retards très importants. Le ministère de l’Environnement a ainsi annoncé le 26 décembre que la décontamination des sites pourrait prendre deux à trois ans de plus que la première échéance prévue en mars 2014. Les quelque 60 000 personnes qui ont quitté leur domicile à la suite de la catastrophe nucléaire devront encore patienter de très longs mois.
    Avec Reuters


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  • Occupants illégaux

    Pour les lecteurs de cet article, il n'y a aucun doute, ce sont des voyous. Certes, ce mot n'est pas cité dans l'article, mais comme toujours il suffit de lire entre les lignes pour cerner l'aspect xénophobe envers une communauté pourtant bien française. Il faut remarquer que le mot individu a ici toute sa signification dans l'amalgame.
    Bien sûr que ce sont des occupants illégaux, puisque où qu'ils aillent, quoi qu'ils fassent, ils sont considérés comme tels et n'ont pas droit de cité.
    A Rambouillet, si l'incident revêt un caractère violent, il est remarquable de constater que, face à l'arsenal discriminatoire dont elle est victime au quotidien, la communauté des gens du voyage fait preuve d'un sang froid exemplaire. Les quelques débordements ici ou là sont la conséquence d'une politique gouvernementale détestable. Le comportement tout aussi discriminatoire des populations sédentaires n'est pas en reste.
    Gaulois.
     


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