• Le Japon sans nucléaire

    En France les promoteurs fous du nucléaire ne manqueront pas d'argumenter qu'il n'y a pas de tremblements de terre, que le nucléaire est sûr et l'accident majeur impossible...

     Gaulois.

     www.dissident-media.org/infonucleaire/

    Edito : Le Japon est sorti (au moins provisoirement) du nucléaire sans revenir à la bougie ni attendre la "transition énergétique" !
    Jour historique pour le Japon, message d'espoir pour le monde. Ca y est, ce jour tant attendu par les Japonais est enfin arrivé, le 5 mai 2012, tous les réacteurs nucléaires sont arrêtés ! Pour la première fois depuis 1970. Beaucoup célèbrent cette nuit au Japon.
    Avant le 11 mars 2011, 54 réacteurs étaient en service, 14 mois plus tard, ils sont tous à l'arrêt. Certains parce qu'ils ont subi des avaries sérieuses dues au tremblement de terre, d'autres parce qu'ils arrivent dans une phase normale de maintenance, d'autres enfin parce que la population s'y oppose. Le traumatisme de la catastrophe de Fukushima est tellement grand que le peuple japonais fait désormais pression sur les autorités locales pour ne jamais revivre ce cauchemar. Maintenir la pression est encore nécessaire pour que ce jour ne soit pas qu'un mirage. Car le gouvernement entend bien continuer à produire de l'électricité nucléaire. Il a d'ores et déjà donné son accord pour la reprise d'exploitation de plusieurs réacteurs. Un bras de fer va donc s'engager entre la population et l'industrie atomique. Pourtant, le combat antinucléaire a déjà gagné. Cette journée est historique car le Japon vient de démontrer clairement qu'il était possible de se passer de cette énergie destructrice. Le monde entier est maintenant au courant : il n'est pas besoin de revenir à la bougie quand on arrête le nucléaire ! Les pays qui persistent à vouloir utiliser cette énergie ou qui se lancent aveuglément dans le nucléaire devront-ils attendre d'avoir leur propre catastrophe pour comprendre ?   [fukushima.over-blog.fr]
    Devant l'indigence des propositions des partis politiques de tous bords ou des ONG « écologistes », le temps est venu de rappeler que depuis des années, existe en France un point de vue antinucléaire dissident pour un arrêt immédiat du nucléaire.
    Nous ne pouvons nous satisfaire d'une proposition d'accompagnement de la sortie du nucléaire sur 10 ans, 22 ans, 30 ans ou plus, ni des négociations de certains partis politiques visant à des compromis électoralistes qui au final, ne tiennent aucun compte de la dangerosité inacceptable de cette industrie.
    Qui pense encore que la catastrophe nucléaire est impossible en France alors que les autorités s'y préparent, que des scénarios de gestion existent depuis quelques années pour la « phase d'urgence », et maintenant pour une stratégie de gestion post-accidentelle à long terme (le CODIRPA) pour les territoires français dont le sol serait durablement contaminé après la fin des rejets ?
    Faut-il attendre un nouveau désastre avec ses dramatiques conséquences sanitaires, sociales, économiques, pour sortir de cette impasse nucléaire ? Combien de morts, de territoires contaminés, de centaines de milliers de tonnes de déchets radioactifs légués aux générations futures avant que le cauchemar ne prenne fin ?
    L'arrêt immédiat du nucléaire ne relève pas d'un délire irrationnel, ni d'une utopie. L'arrêt immédiat du nucléaire, c'est du concret, c'est applicable, c'est possible maintenant ! Nous n'avons pas à attendre un développement hypothétique des énergies renouvelables en courant tous les jours le risque d'une catastrophe.
    Des solutions existent : arrêt de la production d'électricité pour l'export, de l'auto-consommation de la filière nucléaire, utilisation maximum des capacités hydroélectriques et des centrales thermiques classiques existantes (charbon, fioul, gaz). Nous savons que de nouvelles centrales thermiques au gaz ou charbon peuvent être construites très rapidement, et que le remplacement des centrales nucléaires par du thermique classique n'influera que très marginalement sur les émissions globales de gaz à effet de serre.
    Mettre fin au danger des centrales nucléaires n'est pas un problème technique, mais un problème politique qui dépend de l'exigence de la population vis-à-vis de ses représentants. L'incontournable urgence n'est malheureusement pas d'attendre un changement de société ou de modèle économique pour un monde meilleur. L'urgence est de sauver nos vies !   [Coordination STOP-NUCLEAIRE]

    Nucléaire civil et militaire, c'était il y a 26 ans et 50 ans,
    mais les victimes survivantes continuent d'être malades ou de mourir :

    - 26 ans après Tchernobyl, la catastrophe continue ! -
    Pour les «liquidateurs» c'est déjà plus de 100 000 morts et plus de 200 000 invalides, et pour les populations exposées à la contamination le bilan dépassera le million morts à travers le monde.
    En janvier 2010, l'Académie des sciences de New York (NYAS) a publié le recueil (sous la direction d'Alexei Yablokov) le plus complet de données scientifiques concernant la nature et l'étendue des dommages infligés aux êtres humains et à l'environnement à la suite de l'accident de Tchernobyl «Chernobyl: Consequences of the catastrophe for people and the environment». Cet ouvrage (dont on peut lire une version réduite et traduite par Wladimir Tchertkoff en Word (.doc), ou en PDF,) met à la disposition du lecteur une grande quantité d'études collectées dans les pays les plus touchés: la Biélorussie, la Russie et l'Ukraine. Les auteurs estiment que les émissions radioactives du réacteur en feu ont atteint dix milliards de curies, soit deux cents fois les retombées des bombes atomiques lancées sur Hiroshima et Nagasaki, que sur les 830 000 «liquidateurs» intervenus sur le site après les faits, 112 000 à 125 000 sont morts, et que le nombre de décès à travers le monde attribuables aux retombées de l'accident, entre 1986 et 2004, est de 985 000, un chiffre qui a encore augmenté depuis cette date.

    - Il y a 50 ans, l'essai nucléaire raté du 1er mai 1962 au Sahara -
    Le tir nucléaire Béryl à In Eker dans le Hoggar saharien, était censé expérimenter la première bombe pour les Mirage IV de la dissuasion nucléaire, Yves Rocard décrit l'accident : "A l'instant du tir quelque chose s'est trouvé inadéquat, les portes se sont brisées et le tube de mesure a craché un affreux nuage de fumée noirâtre qui portait les débris radioactifs de la cavité..." sous les yeux effarés de plusieurs centaines de militaires et civils dont les deux ministres français Pierre Messmer et Gaston Palewski, une panique incroyable suivit ce fiasco des experts du CEA chargés de la mise au point des bombes. Le jour même, 900 militaires et civils durent être "décontaminés" et, comme ces mesures avaient été inefficaces, il fallut encore en décontaminer 775 dans les 8 jours qui suivirent, sans compter les militaires les plus contaminés qui furent expédiés dans le plus grand secret à l'hôpital militaire Percy.

    Agenda/action :
    11/12/13 mai 2012 à Genève: Forum scientifique et citoyen sur la Radioprotection - De Tchernobyl à Fukushima
    Action permanente à durée indéterminée devant l'OMS à Genève
    Mobilisation contre l'ajout de substances radioactives dans les biens de consommation et les materiaux de construction

     


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