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    Combat local

     Voici l'historique de notre combat « Local  » contre la marchandisation de l’eau

     Ouverture du contrat

    Nous sommes en octobre 1994, date de notre arrivée St Germain de la Coudre. La CISE ( La SAUR maintenant ) ouvre le contrat et remplace le compteur d'eau par un neuf . Dans les jours qui suivent, même s'il n'y a pas encore conflit, nous décelons une erreur sur notre première facture. Le dépôt de garantie nous a été facturé 495 francs ( 75 euros ). Nous ne sommes pas du tout d'accord sur le principe du dépôt. Nous sommes surpris du montant de la facture qui s'élève à 768 francs et qui ne comptabilisait pas encore d’eau consommée, mais uniquement les abonnements eau et assainissement, ainsi que le dépôt de garantie.

    Nous nous informons auprès de la saur qui nous répond que si le propriétaire signe un document en se portant garant, le dépôt nous sera remboursé. Sitôt dit, sitôt fait, le propriétaire ne rechigne pas et nous sommes effectivement remboursé. Nous obtiendrons aussi le remboursement de la somme de 100 francs pour frais de dossier qui ne figurait pas sur cette première facture, mais sur un reçu « à part ». Bien vu la Saur. 

    Début du conflit et première coupure d’eau

    Nous passons à l’offensive en août 1997, excédés par la quantité de calcaire obstruant le chauffe-eau ( 1 sceau ! dans une cuve de 75 litres !!) ) et le prix élevé de l’eau. Bien que notre démarche peut être considérée comme maladroite, nous sommes persuadés de la justesse de notre lutte. Dès lors, les échanges de courriers et menaces, entre la CISE et nous se succéderont.

    Nous exercerons des blocages partiels de factures. La CISE menace de fermeture du branchement en décembre 1997 et non suivi d’effet. Les mises en demeures et menaces ne nous ferons pas céder ! Nous décidons de bloquer en totalité les factures. Notre dernier règlement date du 19 février 1998.

    Après des démarches laborieuses avec les services sociaux, le Secours Catholique local apportera une aide de 1260 fr en janvier 1999. Mais la dette n’est pas pour autant comblée et la CISE coupe l’eau le 20 mai 1999. Nous alertons, sans succès ( !! ) les autorités et ce ne sera qu’une mauvaise publicité qui fera revenir l’eau, après une semaine de fermeture. La mairie et le syndicat d’eau, très gênés, n’hésiteront pas à nous proposer une « enveloppe » pour nous clouer le bec. Nous refusons d'emblée, peu désireux de tomber dans ce piège.

    Les menaces et échanges infructueux continuent entre la CISE et nous.

    Le secours Catholique apporte une nouvelle aide de 824 fr le 21 août 1999.

    Grâce à une ruse, nous avons obtenu la copie du contrat d’affermage en mairie. En fait la secrétaire de mairie en titre ( et secrétaire du Syndicat Intercommunal d’Adduction d'Eau Potable - SIAEP ) était en congé et la secrétaire remplaçante n’a pas vu d’obstruction à nous communiquer ce dossier. C’était le 5 avril 2000.

    Seconde Coupure d’eau

    Le 28 novembre 2000, la CISE / SAUR ne coupe pas l’eau, mais réduit le débit 18,5 litres à l’heure. Et c'est fluctuant, parfois c'est seulement 14 litres heure. Il est important de préciser que nous n’avons pas fait obstruction à l’employé qui procédait à l’opération. Le compteur étant placé sous notre évier, en cuisine.

    Il a dû placer un joint percé en amont du compteur. C’est la grosseur du trou pratiqué dans le joint qui détermine le débit. Heureusement que nous avons aidé l’employé, mal équipé pour ce genre d’opération !!! Nous nous sommes toujours demandé s'il avait réalisé que l'on se moquait ouvertement de lui en l'aidant à nous priver d'eau.

    Nous pouvons donc obtenir de l’eau, il faut être patient. La machine à laver et le chauffe-eau ne fonctionnent plus. Nous apprendrons alors à remplir la machine à laver avec de l’eau tirée du puits.

    Il faut préciser que si nous n'avons pas été coupé complètement, c'est uniquement parce que la Saur a appris que je suis diabétique.

    Dès lors, nous ferons une publicité pendant toute la durée de cette mesure inqualifiable.

    La maison et les fenêtres seront décorées ! Ni les autorités, ni la presse ne se manifesteront. Nous prenons conscience de vivre dans une localité quasi « féodale ». Quelques passants nous demanderons ce qui se passe chez nous, puis plus rien. Depuis la place qui fait face à la maison, les photographes amateurs se succèdent.

    Les fêtes de fin d'année approchent et nous montons notre contestation d'un cran en ciblant nos pancartes et banderolles.

     

    C'est le 4 janvier 2001, c’est-à-dire après plus de 5 semaines d’indifférence générale, que nous décidons de passer à l’action.

    A suivre....

    Gaulois.

     


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