•  Impôt policier  ou l'automobile vache à lait.

    Combien sommes-nous à posséder une automobile, une moto ou autres engins motorisés à circuler sur les routes et plus généralement sur la voie publique. Ce sont chaque jour plusieurs dizaines de millions de ces engins qui circulent à travers le territoire pour se rendre au travail ou tout simplement se promener. Notre quotidien est organisé autour de ces moyens de déplacements toujours plus nombreux. Si au début du siècle dernier l'automobile était rare, l'essort qu'elle connaît aujourd'hui dépasse l'entendement. Si nous devions additionner les kilomètres de bouchons des grandes agglomérations et, du même coup, les tonnes de dioxyde d'azote, chaque jour, nous serions étonnés du résultat. Les mesures prises par les pouvoirs successifs sont loin d'être à la hauteur de cette problématique.

    Pourtant, s'il est des mesures efficaces, le business et la repression autour de la voiture vont bon train. Nous pouvons sans crainte parler d'impôt policier.

     

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    Il n'est pas question ici de nier le fait qu'il y ait des règles appliquables à la circulation routière. Le code de la route est indispensable, mais il a ses lacunes et ses abus.

    Il suffit de considérer la réglementation du stationnement et de la vitesse pour se rendre compte que nous sommes, au volant de notre véhicule, des vaches à lait. On nous gargarise que la vitesse tue.

     

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    En fait cette repression cache mal la politique du chiffre. Non ? Alors pourquoi les radars sont-ils installés sur les grands axes ? Pourquoi y a-t-il si peu de radars en agglomérations ? Là ou le danger est important pour les personnes vulnérables tels que les enfants et les personnes âgées ou tout simplement pour les piétons. Un automobiliste n'est-il pas plus dangereux à 80 km/heure en agglomération qu'à 100 km/heure sur route ? En fait, le réseau routier hors agglomération, et les automobiles sont adaptés pour aller à des vitesses raisonnables de 100 ou 110 km/heure sur route et jusqu'à 150 ou 160 km/heure sur autoroute. D'ailleurs, en septembre 2011, un Député argumente que la vitesse autorisée pourrait atteindre 150 km/heure. Les limitations, hors agglomérations à 90 et 130 km/heure n'ont qu'un seul but, faire du fric sur le dos des automobilistes. Les pouvoirs en place, quels qu'ils soient se moquent totalement de la sécurité des usagers.

    Il est bien connu que les radards ne sont pas placés aux endroits dangereux, contrairement aux affirmations officielles, mais de façon pernicieuse sur de grandes lignes droites, là ou l'on peut rouler plus vite sans réel danger. Les contraventions pleuvent et n'ont plus de but préventif mais lucratif. La grogne des automobilistes est compréhensive puisque les PV sont distribués de manière abusives et sans le moindre discernement : 40 millions en 2008 !

    Philippe Vénère, ex commissaire de police et officier du ministère public devant le tribunal de police de Paris a passé quatre ans à traiter chaque jour les réclamations des conducteurs entre 1992 et 1996.

     

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     Dans son livre publié en septembre 2009 et qu'il a intitulé « Manuel de résistance contre l'impôt policier : comment contester vos contraventions » décrit avec précision les abus. Il indique aussi les parades pour contester certains PV. Chaque année, l'Etat engrange au titre de sanctions des infractions au code de la route entre 4 et 5 milliards d'euros : un business juteux dont l'auteur veut dénoncer les abus. Ce que les citoyens ignorent, ajoute-t-il, c'est qu'ils peuvent très souvent contester leurs contraventions.

    Auto Plus s'est procuré un rapport « confidentiel » du ministère de l'Intérieur qui dénonce de multiples erreurs d'utilisation des radars, avec à la clé, des PV illégaux !!

    Concernant les voitures-flash : Le rapport démontre que la procédure d'utilisation réglementaire, seule garante de la justesse des relevés de vitesse, n'est pas respectée. Pour que sa mesure soit exacte, le radar doit scrupuleusement être positionné à 25° par rapport à l'axe de la route.

    Sur le terrain, cela exige une mise en place très précise par les policiers et gendarmes, à l'aide d'un décamètre et d'un jalon point de repère. Ainsi apprend-on "avec un angle de 24°, la vitesse d'un automobiliste est surestimée de 4 à 5 %. Si l'angle de travail est de 22°, l'erreur atteint 10 à 13%" De quoi, par exemple, être verbalisé à 136 km/h en roulant à 121 km/h seulement !!!
    Concernant les cabines automatiques, " aucune attestation d'agent assermenté de l'Etat vise à prouver que l'angle de 25° prévu par le constructeur (…) est bien respecté".

    Du fait de ce manque de précision, lors de l'utilisation des radars, des milliers de conducteurs sont encore verbalisés à tort.

    Pour ce qui est du retrait des panneaux annonciateurs de radars fixes, le gouvernement avait pourtant juré par la voie de son ministre de l'intérieur et de la sécurité routière, Mr Hortefeux, qu'au grand jamais ces panneaux ne seraient enlevés. Et qu'apprend-t-on aujourd'hui, et juste quelques mois avant la présidentielle ? Que non seulement ces panneaux seront supprimés mais qu'en plus le gouvernement souhaite faire interdire l'utilisation par les automobilistes des avertisseurs de radars afin de lutter encore plus contre l'insécurité routière !!
    Non seulement ces mesures seront contre productives et dangereuses mais elles sont surtout hypocrites. En effet, avec le temps, les usagers connaissent l'emplacement des panneaux très visibles et du même coup des radars. Cela veut dire que les automobilistes sont vigilents et se font moins " Epingler ". Donc, les recettes diminuent et il fallait trouver la parade.
    Ces mesures seront contre productives et dangereuses car que se passera-t-il lorsque les automobilistes arriveront sur un radar dont il ne connaissait pas l'emplacement ? Leur réflexe sera de freiner, parfois brutalement, pouvant créer à ces endroits de véritables zones accidentogènes. L'inverse donc du but théoriquement recherché ! Le but du gouvernement est, quand à lui, la recherche du profit.
    De plus, ces mesures généreront de fait encore plus de délinquance routière car elles mettront sur la route encore plus de conducteurs qui, privés de leur permis, continueront à coup sur d'utiliser leur véhicule.
    Car aujourd'hui, sans permis il devient très difficile de continuer à pouvoir travailler surtout si vous habitez à la campagne et donc de subvenir aux besoins de la famille, donc...ceci expliquant cela.
    En cas d'accident avec ces personnes qu'arrivera-t-il ? Qui indemnisera en cas de grave accident ? L'état ?
    Les avertisseurs de radars ne sont pas des "outils pour aider les délinquants de la route à échapper à la verbalisation" mais surtout de vrais outils de préventions car certes, ils avertissent sur la position des radars, mais aussi :
    - Ils avertissent des zones dangereuses
    - Ils avertissent du dépassement de la limite de vitesse autorisé
    - Ils avertissent des zones écoles (sur certains modèles)
    Elle est aussi hypocrite car bien d'autres causes provoquent beaucoup plus de mort.
    Exemple : Le tabac qui à lui seul provoque plus de
    66 000 morts par an dans notre pays et pourtant l'état ne fait rien, ou presque rien pour diminuer cette mortalité. Pourquoi ?
    Alors que les maladies liées au tabagismes sont pourtant une source de dépense énorme ( Bien plus importante que les recettes...) pour la sécurité sociale et donc au final pour la collectivité.

    Le gouvernement annonce, à travers la sécurité routière que la vitesse tue ! Dans le même temps, il annonce à travers la vente du tabac, que le tabac tue ! De qui se moque-t-on ?

     

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    Le gouvernement réfléchit aussi à lutter contre l'alcoolémie au volant en diminuant la limite de 0,5 g d'alcool/l de sang à 0,2g/l de sang. Encore une fois cette mesure n'a pour but que de remplir les caisses de l'état !
    Si l'état veut lutter efficacement contre ce fléau, alors qu'il réduise à 0 le taux. Ainsi les choses seront claires et il n'y aura pas de demi-mesure !

    Sur la route, moins de 4000 morts par an. L’excès de sel dans les aliments préparés: 25000, les accidents dits domestiques autant. Voici 50000 morts dont l'Etat se soucie fort peu. Parce qu'il n'y a pas d’argent à prendre !

    La route engrange des milliards d'euros pour l’état. C’est d’abord avec le permis de conduire, qui coûte entre 750 et 1.500 €. A cela il faut ajouter 179 € lors de la délivrance du permis probatoire de trois ans.

    Vient ensuite l’achat de la voiture, dans lequel est inclus la taxe carbone. S’ajoute à l’acquisition du véhicule la taxe de carte grise, les plaques d’immatriculation et l’assurance. L’Etat encaisse des recettes à chaque kilomètre. Il suffit de constater le prix des carburants très fluctuant et les taxes qui s’y rapportent. Sans oublier le contrôle technique tous les deux ans et le plus souvent fantaisiste ( contrôle pollution tous les ans pour les utilitaires ). L'automobiliste est sans doute le plus taxé en France. Quand le prix du baril grimpe, le prix à la pompe, monte très vite. Et quand ça descend, l'Etat met du temps à ajuster les prix. C'est congénital.

    A chaque kilomètre roulé, en métropole, il y a le TIPP (Taxe intérieure sur les produits pétroliers), à La Réunion, il y a le FIRT (Fonds d'investissement routier et transport), environ 200 millions d'€uros pour les collectivités locales.

    L'obligation du gilet jaune fluo, sous prétexte de sécurité a sans doute rapporté gros aux fabriquants et à l'état bien sûr grâce à la TVA générée. Sa généralisation fait qu'il devient banal et finit par passer innaperçu. En effet tout le monde met un gilet jaune, les écoliers, les randonneurs, les automobilistes. Bientôt, ce sera au tour des piétons en ville, dès que vous sortirez de chez vous, vous devrez porter le gilet.

    Quand au stationnement, il est possible d'écrire des pages sur le sujet. C'est vrai que le nombre de voitures augmente considérablement alors que celui des places de stationnement reste stationnaire. Il ne faut donc pas s'étonner des nombreux stationnements dit " Gênants ". La politique du chiffre en matière de repression ne va pas dans le sens de l'amélioration du stationnement. D'ailleurs, que vous soyez bien ou non "Garé " fait de vous de toute façon un contrevenant potentiel. Mal garé, c'est l'amende et la fourrière. Bien garé, c'est l'amende si vous dépassez le temps. Les chiffres sont astronomiques en ce qui concerne les produits des contraventions. En 2008, c'est près de 1,5 milliards d'euros. Il paraît qu'une grande partie est reversée aux collectivités, en particulier celles qui ont effectué des travaux de voierie. Ce qui reste à démontrer.

    Toujours à propos du stationnement dans les grandes villes, il arrive que deux entreprises d'enlèvement à la fourrière, agréés par la préfecture se disputent l'enlèvement du véhicule en stationnement gênant. Il faut croire que c'est rentable.Certaines communes n'ont pas pris d'arrêté pour le stationnement payant, ce qui est illégal et rend nul la contravention pour défaut de paiement du parc. Vous pouvez exiger, lorsque vous avez pris une prune au radar fixe, la date du dernier contrôle d'agrément. S'il ne vous est pas transmis dans le délais règlementaire, vous pouvez exiger l'annulation de la prune.

    Si vous pouvez vous procurer le livre de Philippe Vénère, vous y trouverez une foule d'astuces qui vous éviteront bien des désagréments. Consultez aussi le code de la route, il est téléchargeable sur le site officiel : http://www.legifrance.gouv.fr/telecharger_pdf.do?cidTexte=LEGITEXT000006074228

    Pour terminer, il ne s'agit pas de se transformer en criminels de la route, mais simplement de dénoncer et si possible tempérer les ardeurs d'un pouvoir qui pense d'abord au profit, au détriment de la sécurité.

    Gaulois.

     

     


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