• Oligarchie

    Non, je ne me lance pas dans la politique. D'abord parce que je suis loin d'être un spécialiste en la matière. Ensuite parce que c'est un domaine qui me fait penser à une éternelle pièce de théâtre avec comme acteurs principaux les « Politiciens boni-menteurs » et les citoyens moutons de Panurge comme spectateurs « Cobayes ».


    Là, je fais une exception car je trouve cette présentation du livre assez intéressante. Même si le qualificatif « Incapables » me dérange. En effet, les pouvoirs économiques, financiers, politiques et administratifs sont loin d'être des incapables puisqu'il s'agit de collusions oligarchiques au service de quelques privilégiés.

    Attention, je ne dis pas que la population est principalement composée d'idiots.

    Disons qu'elle est formatée et doit rester dans le moule imposé. Les principaux outils des oligarques réside dans l'éducation, la désinformation et...les médiasà la botte.

    Je me demande si la « Crise Grecque » n'est pas le reflet de cette oligarchie Européenne, voir internationale :

    http://www.presseurop.eu/fr/content/article/1152181-les-oligarques-l-affut

    Gaulois.


    "L'oligarchie des incapables"

    Sophie Coignard, Romain Guibert

    09 Janvier 2012 Par Jean-Paul Baquiast

    Albin Michel, janvier 2012

    coignardpicture.jpegPour en savoir plus
    plantri.gif Wikipedia http://fr.wikipedia.org/wiki/Sophie_Coignard
    plantri.gif Vidéo http://www.delire-des-livres.com/article-l-oligarchie-des-incapables-le-livre-a-lire-avant-les-elections-96079352.html

    Les révélations concernant le poids pris dorénavant par les oligarchies de pouvoir dans les vieilles démocraties politiques se font progressivement mieux entendre aujourd'hui. Elles restent cependant marginales et ne semblent pas influencer le débat politique. Le silence sur cette question est particulièrement anormal en France, où pourtant la collusion entre puissances économiques et financières, administrations d'Etat, entreprises médiatiques et pouvoir politique suprême conditionne étroitement le fonctionnement des institutions.
    Aux États-Unis, le phénomène a depuis longtemps été dénoncé sous le terme de complexe politico-militaro-industriel. Mais le terme plus récent de corporatocratie va plus loin, puisqu'il désigne les alliances entre le pouvoir économico-financier (corporate power) et le pouvoir politico-administratif. Ces alliances, dont l'essentiel demeure caché des citoyens, ont commencé à susciter des révoltes prenant la forme des mouvements dits « Occupy  » (Occupons). Il s'agit de refuser le « Système » dans son ensemble, y compris les candidats politiques qui prétendraient le réformer mais qui se borneront à le pérenniser sous d'autres formes. Mais rien n'indique que ces mouvements puissent obtenir des changements en profondeur.

    En France, les dénonciations du Système des oligarchies ne manquent pas. La plus cohérente, que nous avions signalé en son temps, est le livre de Hervé Kempf , « L'oligarchie, c'est fini, vive la démocratie » janvier 2011 Mais qui en parle encore, un an après sa parution, et à la veille d'échéances électorales importants ?

    coignardbook.jpegOn peut craindre que le même sort ne frappe le dernier livre de Sophie Coignard « L'oligarchie des incapables ». Celle-ci, avec les partenaires qui s'associent à ses enquêtes, est un des rares journalistes d'investigations existant en France. On pourrait la soupçonner, de par son appartenance au Point, de n'être pas totalement libre dans ses mises en cause. Mais rejetons ce soupçon pour le moment, et lisons ses livres.
    « L'oligarchie des incapables » fait actuellement un certain bruit médiatique, mais dans quelques semaines, qu'en sera-t-il? La chape de silence retombera sans doute sur lui, comme sur « Le pacte immoral », précédent rapport de Sophie Coignard, qui s'en prend au Système de l'Education nationale, ou les autres livres de la même auteure, « L' Omerta française » notammment.

    Nous avons beau tendre l'oreille, nous n'entendons pas François Hollande, par exemple, faire des propositions concrètes crédibles permettant d'établir en France une séparation durable et une compétition véritable entre les pouvoirs politiques, économiques, administrativo-judiciaires et médiatiques, sans lesquelles il n'y a pas de démocratie possible.

    On dira que le même problème se pose dans les autres Etats européens et au niveau des institutions européennes - sans mentionner les autres puissances mondiales, où le concept de séparation des pouvoirs n'est même pas imaginable. Mais nous sommes en France. Fonctionnaires et magistrats y ont été élevés, pour les plus anciens d'entre eux tout au moins, depuis les formations à l'Ecole nationale d'administration ou à l'Ecole nationale de la magistrature jusqu'à l'organisation des carrières, dans l'idéal de l'impartialité de l'Etat. Qu'en reste-t-il? Pas grand chose. Les rapports de forces et les valeurs ont changé. Avec la prise en mains très récente des institutions par l'actuel président de la République et les oligarchies qui le soutiennent, les choses se sont aggravées. Répétons-le, rien n'indique qu'un changement de majorité aurait un effet autre que cosmétique sur ce lamentable état de choses.

    Pour citer Jacques Julliard à propos des élites françaises, le Système français est particulièrement étouffant et solide. « Quiconque a vécu aux Etats-Unis sait qu'y coexistent des lieux de pouvoir autonomes, au sein de la politique, de la finance, des médias, de l'université. Certes, ces milieux ne s'ignorent pas entre eux. Mais ils ne fusionnent pas non plus. Il en va différemment en France. Le Tout-Paris, expression vieillie pour une réalité toujours vivante, désigne un firmament de la célébrité où la politique, la banque, l'aristocratie, la spiritualité, l'art, la littérature, les affaires, la chanson, les médias, le grand banditisme, l'université, le sport se rencontrent, échangent des impressions, des politesses, des idées, des adresses, des services, des femmes, des informations, des positions sociales. (...) Ainsi se constitue un réseau continu de connivences, reliant entre eux les sommets des pyramides contiguës de hiérarchies professionnelles distinctes. » Les enfants héritent bien entendu des inégalités dont bénéficient les parents.

    Il n'y a qu'un petit point sur lequel nous nous différencierons de Sophie Coignard, celui selon lequel l'oligarchie française actuelle organiserait, en plus d'autres vices, la promotion des Incapables. Disons qu'elle n'est pas seule à le faire. Quand on voit comment les responsables américains de la guerre en Irak ont provoqué, sans être vraiment sanctionnés, le début de collapse de la super-puissance, on ne peut que se rassurer.
    Pour en revenir à la question du poids grandissant des oligarchies de pouvoir, ceux qui étudient l'évolution des institutions sous l'effet de la compétition entre ce que nous nommons ici les systèmes anthropotechniques ne s'en étonneront pas. Les déterminismes sont trop forts. Il faudrait une catastrophe pour que les rapports de forces s'inversent, et encore...Faut-il pour autant en France s'y résigner ? On peut craindre que la réponse soit déjà donnée par des citoyens convaincus de leur impuissance.

    Source Médiapart :

     http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-paul-baquiast/090112/propos-de-loligarchie-des-incapables-sophie-coignard-romain-guib



     


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  • NUCLEAIRE : François Hollande s'assoit sur l'accord PS/Verts et rassure les salariés d'AREVA

    Mercredi 07 décembre 2011

    J'aurais pu classer cet article dans des rubriques du style : Nucléaire et politique, kaka, politique et magouille, syndicats et Politiciens véreux. Les définitions ne manquent pas pour qualifier le comportement de ce politicien et des syndicats.

    François Hollande, c'est " Je ne suis pas pour le nucléaire, mais je ne suis pas contre " . Ca s'appelle la politique " Girouette "

    Si Hollande passe aux prochaines élections, promis, je m'exile à l'autre bout de la galaxie...

    Gaulois.

    La CGT et la CFDT ont affiché leur satisfaction après leur rencontre avec François Hollande.

    Cela ne va pas forcément faire beaucoup plaisir du côté d'Europe Ecologie Les Verts et Eva Joly ne devrait pas mettre longtemps à réagir, mais c'est ainsi. Mercredi soir, à l'occasion d'une rencontre avec une bonne dizaine de délégués syndicaux CGT et CFDT d'AREVA, François Hollande a pris ses distances avec l'accord signé entre le PS et le parti de Cécile Duflot.
    En langage diplomatique, François Hollande s'est placé au-dessus de l'accord. En langage beaucoup moins diplomatique, il s'assoit dessus !
    Contrairement à ce que ses représentants locaux avaient affirmé, la CGT n'a pas raté le rendez-vous avec le candidat du Parti Socialiste. Un rendez-vous qui a eu lieu dans un salon du Novotel. Un rendez-vous enlevé du programme officiel. Un rendez-vous organisé à l'instigation d'Arnaud Montebourg qui tenait à ce que le candidat du PS à la Présidentielle vienne tenir un discours de vérité, avec les salariés d'AREVA, dans un département de Saône-et-Loire qui est le berceau du nucléaire civil, avec ses établissements au Creusot, à Saint-Marcel et à Chalon-sur-Saône.
    Le staff de François Hollande n'avait pas vraiment envie que ce rendez-vous sur la question du nucléaire soit hyper-médiatisé. Il a donc été programmé à un moment où les journalistes des médias nationaux étaient sur le chemin de la gare TGV.
    La discussion entre le candidat Hollande et les représentants de la CGT et de la CFDT a été longue. Une heure de dialogue et d'échanges. A la sortie, François Hollande, attendu pour un rendez-vous de fission avec les militants socialistes de Saône-et-Loire, n'a fait aucune déclaration.
    Mais tant du côté de la CGT que du côté de la CFDT, on ne s'est pas fait prier pour relayer les propos du candidat socialiste. «Il nous a bien précisé qu'il comptait garder à un niveau de 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité, tout en prenant bien soin de nous dire que cela ne se fera pas du jour au lendemain», a ainsi déclaré Bernard Bacca, délégué CFDT d'AREVA.
    Jean-Pierre Bachmann, délégué CFDT central AREVA, tout comme Jacques Masdebail, délégué syndical central CGT d'AREVA NP, ont tenu des propos identiques pour relayer la parole de François Hollande. «Nous avons demandé des garanties sur l'EPR, sur le Mox et sur le traitement. Cela en lui disant bien que l'annonce de l'accord entre le PS et les Verts avaient fortement inquiété les salariés».
    Et les deux élus syndicaux de poursuivre : «François Hollande nous a clairement dit qu'il se place au-dessus de l'accord signé entre le PS et les Verts. Il nous a annoncé que s'il est élu Président de la République il fermera la centrale de Fessenheim, mais qu'il poursuivra aussi l'EPR de Flamanville, ce qui est une bonne nouvelle. Il nous a dit aussi qu'il conservera le combustible Mox, ainsi que le retraitement. De même, François Hollande nous a dit qu'il n'est pas pour fermer 24 réacteurs tout de suite».
    La CGT indique par ailleurs qu'il a été demandé au candidat PS de «demander à l'autorité de sûreté du nucléaire de déterminer les réacteurs à fermer en priorité».
    Pour Jacques Masdebail, «les annonces de François Hollande sont rassurantes». Et la CGT d'approuver l'annonce d'un débat national sur l'énergie et la place du nucléaire, plutôt qu'un référendum.
    Bref, à l'heure de voir le candidat PS partir en direction de Montchanin, les délégués syndicaux CGT et CFDT d'AREVA affichaient une vraie satisfaction. Celle de voir le candidat Hollande se démarquer de principes un peu trop tranchés et difficilement acceptables en Saône-et-Loire dans les ateliers d'AREVA.

    Alain BOLLERY


     


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  • Chasse aux fraudeurs et voleurs

    Oui, très bien, mais lesquels ?

    Gaulois.

    Ainsi va la vie...
           Gardien de la Paix : 1 600 euros pour risquer sa vie
       Pompier professionnel : 1 800 euros pour sauver une vie
           Instituteur : 1 600 euros pour préparer à la vie
        Médecin : 5 000 euros pour nous maintenir en vie
                 Sénateur : 19 000 euros pour profiter de la vie
              Ministre : 30 000 euros pour nous pourrir la vie ! ! !

    Une réflexion s'impose :
    - Etats-Unis : 300 millions d'habitants / 100 sénateurs / 435 représentants
    - France : 60 millions d'habitants / 343 sénateurs / 577 députés

    Au vu de ces chiffres, un gouvernement attentif à l'intérêt de la France ne devrait-il ramener le nombre de nos sénateurs et députés au moins à celui des Etats Unis, voire à cinq fois moins ?

    Un rapide petit calcul sur l'économie réalisée par la suppression de 250 sénateurs et 142 députés donne le résultat suivant :  12000 euros x 392 = 4 714 000 euros par mois et donc 56 568 000 euros d'économie par an, sans toucher à la TVA ni aux retraites !

    Le Sénat c'est 1260 fonctionnaires et collaborateurs payés entre 2 300 et 20 000 euros /mois + prime systématique de nuit pour 32 heures/semaine, soit 4 mois de vacances annuelle. Chaque sénateur reçoit 11 540 euros défiscalisés à 50%, alors que seulement 90 d'entre eux sur 343 viennent effectivement à plein temps et 120 viennent à temps partiel. Chacun des sénateurs bénéficie d'un droit à une retraite de 1.869 euros avec seulement 6 années de cotisation modique. A cela s'ajoute les avantages :  emprunts à des conditions privilégiées, gratuité d'Air France et des autres transports, prime informatique mensuelle de 1 000 euros, etc.

    Le Sénat planque une cagnotte de 1 milliard d'euros. Cette cagnotte ne devrait-elle pas revenir dans les caisses de l'Etat en cette période de crise ?

    Et pour conjurer la rétrogradation de la note de la France un gouvernement attentif à l'intérêt de la France ne devrait-il pas,  diminuer en urgence le revenu de nos 577 députes, 343 sénateurs, 30 ministres et secrétaires d'état ?
    Une baisse de 2 000 euros permettrait une économie de 1 900 000 euros chaque mois.
    Donc 22 800 000 d'euros d'économie par an, sans toucher à la TVA ni aux retraites !

    Au vu de ces réflexions, ne serait-il pas sage pour le citoyen de ne voter que pour celui des candidats politiques qui aurait le courage d'engager ces indispensables réformes de nos structures gouvernementales ?

    A FAIRE CIRCULER AUTOUR DE VOUS ET AUPRÈS DE VOS ÉLUS ! ! !  

                         Collectif Justice Pour Tous


     



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  •  

    Le pouvoir et l'argent

    Députés et Sénateurs

     Coluche disait : « Je ne suis pas pour dire du mal de la politique....Hein ! Si quand-même un peu ! »

     Le sénat est la chambre haute du parlement. Vous me direz à juste titre que ce n'est pas un scoop.

     Mais si je vous dis que le sénat est aussi le refuge de certains députés. Prenons l'exemple du très estimé des Percherons ( ! ), le député-maire UMP Jean-Claude Lenoir, de la 2ème circonscription de l'Orne, à Mortagne au Perche. Faut-il le souligner, député depuis 1993, soit 18 ans.

     Le député craint que les proches présidentielles passent à gauche et, du même coup, la dissolution de l'assemblée nationale. N'étant pas certain de garder son poste de député, il a pris les devants en se présentant aux sénatoriales. Ainsi, après son élection de septembre 2011 assurée par les grands électeurs locaux, ses amis, il est assuré de garder ce mandat pour six années supplémentaires. En effet, le sénat ne peut être dissout. Si le mandat de sénateur de Jean-Claude Lenoir est remis en question dans six ans, il aura 73 ans. Il bénéficiera donc de la retraite de député et sénateur. Sans oublier celle de cadre supérieur à EDF et de professeur d'histoire.

     Puisqu'on vous dit que les retraités sont pauvres !

     Au fait, combien gagne un sénateur ?

     Deux journalistes, Robert Colonna d'Istria et Yvan Stefanovitch publient : Le Sénat : Enquête sur les super-privilégiés de la République, aux éditions du Rocher. Les auteurs font un constat : l'Assemblée nationale a toujours le dernier mot sur les décisions législatives tandis que le Sénat se contente de les accepter... Pourtant, si son rôle est minime, selon les journalistes, les sénateurs ainsi que leurs collaborateurs, jouissent de nombreux privilèges.

     Source : Colonna d'Istria et Yvan Stefanovitch, Le Sénat : Enquête sur les super-privilégiés de la République, Editions du Rocher, 2008

     Pour commencer, un sénateur coûte près d'un million d'euros aux contribuables (un député, 950 000 euros...) ce qui revient à 330 millions d'euros par an pour le budget du Sénat ! Si les sénateurs ne touchent que 5 400 euros net par mois, ils ont droit à de nombreuses indemnités et privilèges de tout ordre. Ainsi, ils perçoivent une « indemnité de résidence » de 160 euros, une « indemnité représentative de frais de mandat » de 610 euros qui leur permettent de payer des collaborateurs notamment.
    Mais ce n'est pas tout. Les sénateurs peuvent bénéficier encore de nombreux privilèges : ils ont droit d'emprunter gratuitement les taxis dans Paris et sa périphérie, ils peuvent dépenser jusqu'à 4,8 millions d'euros par an de « frais postaux et communications », ils ont un accès gratuit au réseau SNCF, en première classe. Enfin, ils ont droit à des prêts au logement tout à fait exceptionnels s'élevant à 2% pour un montant de 75 000 euros, remboursables sur 18 ans.
    Le véritable problème de ces « super-privilégiés » qui peuvent circuler à travers la France gratuitement, c'est que précisément, ils n'en profitent pas. En effet, 90 seulement d'entre eux assistent chaque semaine aux débats du Sénat, un tiers vient de temps à autre et le dernier tiers n'y met jamais les pieds. Des sanctions pour pénaliser l'absentéisme sont prévues : trois absences consécutives en commission entraîne 700 euros d'amende, mais elles ne sont jamais appliquées. Ainsi, les sénateurs font à leur guise et continuent de bénéficier de « super-privilèges ».

     Revenons à notre cher député-sénateur Jean-Claude Lenoir. Chaque samedi matin, ou presque, il fait le tour du marché de Mortagne au Perche. Un sourire par-ci, une poignée de main par-là, il est passé maître dans l'art de soigner son électorat. Lors des campagnes électorales, il organise des meetings dans les communes de sa circonscription auxquels il a pris soins d'inviter son électorat.

    Pour se déplacer dans sa circonscription de l'Aigle – Mortagne au Perche ou à Paris, Jean Claude Lenoir bénéficiait, en tout cas pendant son mandat de député, d'un véhicule mis à sa disposition par EDF. Voici l'article du Canard Enchaîné datant du 6 avril 2005 :

    « Le Canard enchaîné » - Mercredi 6 avril 2005

    Un député qui roule à l’EDF

    S’appuyant sur un dossier transmis par le juge Courroye, le parquet de Paris vient d’ouvrir une enquête préliminaire dont la vedette est un député UMP de l’Orne, Jean-Claude Lenoir.  Ancien cadre d’EDF chargé du lobbying auprès des parlementaires, celui-ci est devenu député et, en juin 2004, rapporteur du projet de loi gouvernemental sur l’électricité et le gaz. Il reste très branché sur l’entreprise publique, ce qui lui a valu d’être étiqueté «  député EDF » par certains de ses collègues et n’est d’ailleurs pas le seul élu dans ce sous-groupe parlementaire. Selon les premiers éléments recueillis par la brigade financière, EDF met gracieusement à sa disposition une Peugeot 607 et en assure les frais d’entretien et d’essence.

    Avec cette voiture de luxe, le député Lenoir effectue chaque semaine l’aller-retour entre Paris et Mortagne-au-Perche ( Orne ), la capitale du boudin, dont il est le maire. Et il l’utilise pour tous ses déplacements dans sa circonscription. Du coup, quelques mauvaises langues se demandent s’il a bien l’esprit libre pour assurer en toute objectivité le contrôle parlementaire d’EDF.

    Interrogé par le « Canard », Jean-Claude Lenoir affirme que cette puissante berline, immatriculée dans l’Orne et qu’il déclare comme avantage en nature, lui est attribuée au titre du Conseil supérieur de l’électricité et du gaz, qu’il préside. Une institution qui donne son avis sur les projets de loi relatifs à la politique énergétique. Autant dire que ses membres ne s’épuisent pas à la tâche et que la  fonction ne nécessite pas forcément l’utilisation d’une puissante voiture.

    Le journal local « Le Perche » reprenait et complétait cet article dans son édition du 27 avril 2005. Très édifiant.

    27-04-05_1.jpg

    Le personnage n'était pas seulement le député EDF, mais aussi le Monsieur nucléaire qui, de par sa fonction de membre et président du conseil supérieur de l'électricité et du gaz, était chargé de relations entre le parlement et le gouvernement sur les questions liées au nucléaire, qu'il affectionne. D'ailleurs, c'est en grande partie à cause de lui si le Perche ne voit aucun projet d'installations d'éoliennes aboutir.

    Le personnage ne s'est probablement jamais vanté d'un autre scandale qui m'a été glissé à l'oreille par quelques élus des environs de Mortagne. Ce devait être, sauf erreur, à la suite de sa réélection de député de 2002. Pour fêter l'évènement il avait invité les élus de la communauté de commune à un repas dans un restaurant chic parisien. Les premiers élus arrivés sur place s'entendaient dire qu'il n'y avait pas de salle réservée au Nom de Jean Claude Lenoir. Mais l'un d'eux un peu plus fûté demandait si une salle était réservée au nom d'EDF. Ce qui était effectivement le cas. En fait, le restaurant chic était sans nul doute payé par EDF. Cela s'appelle du détournement d'argent public.

    Bien entendu, il faut être prudent car je n'ai aucune preuve de ce scandale.

    Un autre scandale plutôt cocasse. Depuis quelques années, nous pouvons contourner la ville avec l'aménagement d'une rocade. Ce qui est plutôt positif. Bien entendu, cette rocade est équipée de rond-points facilitant l'accès aux diverses entrées de la ville. Au milieu de ces rond-points étaient disposés des bustes grandeur nature de chevaux qui n'avaient rien de « Percherons » mais plutôt d'étalons de couleur noir. Personnellement, je trouvais cela ni beau ni moche. Et puis quelques semaines plus tard, plus de chevaux ! Je me suis dit qu'ils avaient été retirés après quelques protestations. Pas du tout, selon la rumeur qui semble bien fondée, le propriétaire de ces bustes les a tout simplement récupérés, faute d'être payé par la collectivité. Nos élus ne sont pas à cela près avec l'argent des contribuables.

    Vous pensez que je suis mauvaise langue ? Si vous habitez la région de Mortagne au Perche, n'hésitez pas à apporter des précisions sur la politique locale de ce pays du Perche féodal.

     

    Petits déplacements du président

    Le 9 novembre 2010, Nicolas Sarkozy « Le bien aimé », se déplace à Colombey-les-Deux-Eglises pour le 40ème anniversaire de la mort du général De Gaulle.

    Ce déplacement de quelques heures a coûté 284 614 euros, révèle la cour des comptes qui s’en étonne.

    Sans doute sommes-nous mauvaise lange et la cour des comptes s’est probablement trompée. Car enfin, comment croire que le roi ne fait pas attention à nos sous. Et puis quoi, 284 614 euros, c’est vraiment négligeable. Tout juste 20 ans de notre petite retraite.

    De quoi nous plaignons-nous.

    Pour en savoir plus sur les déplacements du roi :

    2010/07/la-cour-des-comptes-epingle-les-couts-de-deplacement-de-lelysee.html">http://www.leblogfinance.com/2010/07/la-cour-des-comptes-epingle-les-couts-de-deplacement-de-lelysee.html

    La reine et les médias

     Le couple présidentiel peut-il encore nous étonner ?

     Certes non, le président, digne descendant du roi soleil, nous a habitué à ses frasques publiques.

    La première dame de France n’est pas en reste, puisqu’à l’occasion elle manifeste son mécontentement. Contrariée par la publication de photos d’elle enceinte dans GALA, elle demande un dédommagement au magazine people qui de son côté reste serein et sûr de son bon droit. Les clichés, qui ont été pris au fort de Brégançon ou elle avait reçu dix épouses de marins embarqués au large de la Libye, ont été reproduits dans GALA sans aucune autorisation. Il paraît que l’épouse du roi ne porte pas plainte.

    Admettons que la publication de ces photos soit litigieuse, il est à retenir plusieurs hypothèses :

    Si la « Reine » ne porte pas plainte, mais demande un dédommagement, cela ne s’apparente-il pas à un chantage, à défaut d’arrangement avec le magazine ? A moins que, à quelques mois des présidentielles, une plainte officielle n’arrangerait sans doute pas les affaires du roi.

    Il est possible aussi que ce soit encore une bonne occasion de faire du blé, car enfin ce couple étant proche du seuil de pauvreté, il faut bien qu’il arrondisse ses fins de mois difficiles.

    Une autre hypothèse possible : un arrangement entre le couple royal et la presse afin de médiatiser la grossesse de la reine et faire gagner des voix au roi en 2012.

     



     



     


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