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Des générateurs de vapeur défectueux
dans les centrales nucléaires françaises :
délicieuse audience au Conseil d'Etat
Observatoire du nucléaire - http://www.observatoire-du-nucleaire.org
Publication du mardi 29 mai 2018
Lundi 14 mai 2018, saisi par l'Observatoire du nucléaire à propos des générateurs de vapeur défectueux en service dans le parc nucléaire français, situation aussi sidérante que dangereuse mais à laquelle personne (ou presque) ne semble porter attention, le Conseil d’État a organisé une "enquête à la barre".
Il s'agit d'une procédure fort ancienne et tombée depuis longtemps en désuétude, mais "qui vit une nouvelle jeunesse, le Conseil d’État y recourant de manière accrue depuis quelques années en particulier pour éclairer la résolution des contentieux économiques et financiers les plus complexes." (1)
Sans nourrir d'espoirs excessifs sur le résultat final de notre démarche, pourtant parfaitement justifiée, nous ne pouvons que nous féliciter de voir que le Conseil d'Etat a pris cette affaire avec le sérieux qu'elle mérite au vu de la gravité des conséquences possibles, à savoir tout simplement un Fukushima français, contrairement à l'ensemble des médias (*) qui n'avaient dépêché personne mais qui, il est vrai, avaient des affaires autrement plus importantes à traiter : succession de Johnny Halliday, mariage princier en Grande-Bretagne, etc.
Un ordre du jour soigneusement élaboré
Loin de bâcler l'affaire, le Conseil d’État a donc réuni une formation complète (un Président, deux Assesseurs, deux Maîtres des requêtes et d'autres Conseillers d’État), convoqué EDF et l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), invité bien sûr l'Observatoire du nucléaire, mais aussi soigneusement élaboré l'ordre du jour (voir fichier lié), remontant même chronologiquement jusqu'à la révélation publique, le 7 avril 2015, des défectuosités de la cuve du réacteur EPR en construction sans fin à Flamanville (Manche).
Rappel : une procédure en référé en janvier 2017Pour mémoire, l'Observatoire du nucléaire avait saisi le Conseil d’État en urgence fin 2016 pour tenter d'empêcher le redémarrage annoncé par EDF, avec la bénédiction de la gentille ASN, de trois réacteurs sur la vingtaine concernée, à savoir Tricastin 3, Gravelines 2 et Dampierre 3. Au final, tous les réacteurs dotés de générateurs de vapeur défectueux avaient pu très vite redémarrer grâce entre autre à un argument très "scientifique" avancé par EDF dans son mémoire en défense et réitéré sans honte oralement : "L'arrêt de réacteurs en période de froid hivernal poserait des problèmes pour l'approvisionnement énergétique". Avouez que, finalement, la métallurgie n'est pas une science très compliquée.
Pourquoi seulement ces trois réacteurs ?Comme expliqué ci-dessus, lorsque l'Observatoire du nucléaire a déposé son recours, n'était annoncé que le redémarrage des trois réacteurs suscités (2). Voilà pourquoi, un an et demi plus tard, seuls ces trois réacteurs sont visés par la procédure qui a perduré entre temps alors que, bien sûr, tous les réacteurs qui fonctionnent actuellement avec des générateurs de vapeur défectueux devraient être arrêtés.
Reprenons tout dans l'ordreLe 7 avril 2015, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) publiait une note (3) titrée "Anomalies de fabrication de la cuve de l’EPR de Flamanville" rendant publique une importante malfaçon reconnue par la société Areva sur la cuve du réacteur EPR en construction à Flamanville (Manche). Notez bien que, contrairement à ce qui est écrit ici ou là, ce n'est pas l'ASN qui est à l'origine de cette révélation explosive (4). A la suite de cette information, outre le suivi du dossier de la cuve elle-même, l’ASN demandait à Areva et EDF de faire des vérifications sur le parc nucléaire.
De surprise en surpriseIl est alors effectivement apparu que de nombreuses pièces, fabriquées soit par Creusot Forge soit par l’entreprise japonaise Japan Casting and Forging Corporation, étaient elles aussi défectueuses, ce qui avait totalement échappé à EDF et à l'ASN (dont on ose encore nous dire qu'elles sont "à la pointe de la sûreté nucléaire").
Ainsi, le 18 octobre 2016, l’ASN publiait une note (5) titrée "L’ASN prescrit la réalisation sous trois mois de contrôles sur les générateurs de vapeur de cinq réacteurs d’EDF dont l’acier présente une concentration élevée en carbone" qui précise que "Les analyses menées à la demande de l’ASN par EDF depuis 2015 concluent que certains fonds primaires de générateurs de vapeur, fabriqués par Areva Creusot Forge ou JCFC, présentent une zone de concentration importante en carbone pouvant conduire à des propriétés mécaniques plus faibles qu’attendu".
La tactique du gendarme (du nucléaire)Or, le 5 décembre 2016, l’ASN (qui se fait appeler sans rire le "gendarme du nucléaire") publiait une nouvelle note (6) titrée "Situation des générateurs de vapeur dont l’acier présente une concentration élevée en carbone : l’ASN considère que le redémarrage des réacteurs concernés peut être envisagé". Une position plus que surprenante de la part de l’ASN qui, dans cette même note, reconnaissait pourtant que la concentration excessive en carbone "peut conduire à des propriétés mécaniques de l’acier plus faibles qu’attendu, et remettre en cause la sûreté des réacteurs, qui repose sur l’exclusion de la rupture de ces composants".
Exclusion de ruptureIl faut absolument retenir que "l’exclusion de la rupture" de la cuve ou d’un générateur de vapeur ne signifie pas qu'elle ne peut pas se produire mais que cette rupture ne doit en aucun cas se produire : on se trouverait alors en situation d’accident nucléaire majeur pouvant être comparable à ceux de Tchernobyl ou Fukushima. Faire fonctionner des réacteurs nucléaires avec des pièces conformes est déjà une terrifiante prise de risque car, selon la formule consacrée, le risque zéro n’existe pas, mais il est encore plus irresponsable et injustifiable de faire fonctionner des réacteurs avec des cuves ou des générateurs de vapeur non conformes.
Contrôle techniquePour obtenir l'autorisation de redémarrer les réacteurs comportant des pièces non conformes, EDF a indiqué à l'ASN qu'elle allait prendre des "mesures compensatoires" : c'est comparable à un automobiliste dont la voiture a été recalée au contrôle technique mais qui veut quand même rouler… en s'engageant à conduire prudemment et, surtout, à accélérer et freiner avec modération. Sauf que là, la voiture est une centrale nucléaire.
Ces curieuses demandes ont été explicitées lors d’une conférence de presse commune tenue par l’ASN et l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) le 5 décembre 2016, dont on peut voir la vidéo sur le site web de l’ASN. On apprend ainsi que "par exemple, la température d'un réacteur décroît ou croît normalement de 28°C par heure lors des phases d'arrêt et de redémarrage. Les réacteurs visés par cette décision devront limiter les variations de températures à 14°C par heure lors de ces phases transitoires". (7 et 8)
Mesures compensatoires et dispositions complémentairesCes "mesures compensatoires", supposées éviter un choc thermique qui causerait la rupture de la pièce et donc l’accident nucléaire grave, ne sont toutefois pas évidentes à mettre en œuvre en toute circonstance. En effet, dans son courrier (9) du 5 décembre 2016 adressé à EDF, le directeur général de l’ASN demande à EDF de prendre des "dispositions complémentaires" pour essayer de limiter autant que faire se peut les situations dans lesquelles la baisse de température du réacteur serait trop rapide.
Interdire les évènements imprévus...Par exemple : "Je vous demande de mettre en oeuvre des dispositions complémentaires permettant de limiter la probabilité d’occurrence d’un choc froid sur un fond primaire de générateur de vapeur ; vous examinerez notamment la possibilité d’un renforcement de la surveillance exercée par l’équipe de conduite et la mise en place de dispositions destinées à empêcher le redémarrage d’une pompe primaire à la suite d’une ouverture intempestive de la vanne régulant le débit dans les échangeurs du circuit de refroidissement du réacteur à l’arrêt". (9 à nouveau)
Pour reprendre l'image de la voiture délabrée mais autorisée quand même à rouler, il s'agit en quelque sorte de passer avant elle en suppliant les automobilistes de ne pas occasionner un embouteillage ou avoir un accident car, derrière, arrive une voiture qui ne doit sous aucun prétexte freiner brusquement. La "sûreté" nucléaire française tourne à la farce.
Les "règles de l'art"Mais ce n'est pas tout : dans son avis technique (10) du 30 novembre 2016, l’IRSN estime acceptable le fonctionnement des réacteurs avec les dites "mesures compensatoires", toutefois sous réserve de l’exactitude des chiffres donnés… par EDF : "Sous réserve que les mesures [de teneur en carbone] aient été réalisées dans les règles de l’art et en conformité avec les précautions annoncées par EDF à l’égard de la décarburation, l’IRSN considère que l’hypothèse d’une teneur en carbone au plus égale à 0,39 % en face externe est recevable pour la suite de la démonstration".
Nous avons questionné en séance les représentants de l'ASN sur la vérification du respect de ces fameuses "règles de l'art" et leurs réponses embarrassées ont bigrement intéressé les conseillers d'Etat : finalement, c'est seulement EDF qui assure avoir bien agi... Mais ce n'est pas tout : nous avons pu montrer, ce qui a aussi suscité un réel intérêt chez les Conseillers d'Etat, que c'est à la centrale nucléaire du Bugey (Ain) que l'ASN avait fait une inspection consacrée aux tests de concentration carbone opérés par EDF.
La "justification" de l'ASN est que "les contrôles réalisés sont du même type sur chacun des réacteurs concernés". Donc, on nous demande croire sur parole que, si EDF a correctement réalisé les tests au Bugey (mais toujours sous réserve qu'ils aient été faits "dans les règles de l'art"), cela a alors forcément été aussi le cas dans les autres centrales. Qui peut être convaincu par ces affirmations parfaitement gratuites ?
ConclusionNous avons finalement demandé au Conseil d'Etat de contraindre EDF et l'ASN à tout simplement appliquer leurs propres exigences, à savoir que la concentration en carbone des générateurs de vapeur doit être conforme et que, de fait, les réacteurs qui ne respectent pas cette règle ne doivent pas être autorisés à fonctionner, même avec ces curieuses "mesures compensatoires" et "dispositions complémentaires". Résultat dans quelques semaines (date non connue à ce jour).
Stéphane Lhomme
Directeur de l'Observatoire du nucléaire
(*) On notera que l'Agence France Presse (AFP) n'a pas commis la même "erreur" que lors de l'audience en référé où elle avait (par mégarde ?) envoyé une journaliste dont il a fallu ensuite censurer la dépêche, de peur de déclencher en France un "inutile" débat de société sur le thème "Est-ce bien raisonnable de faire fonctionner des réacteurs nucléaires avec des pièces cruciales défectueuses ?". En n'envoyant personne, la direction de l'AFP n'a donc pas eu besoin cette fois de censurer.
(1) http://www.conseil-etat.fr/Actualites/Discours-Interventions/Enjeux-et-defis-du-Conseil-d-Etat-de-France
(2) http://www.romandie.com/news/Nucleaire-trois-reacteurs-doivent-redemarrer-le-20-decembre_RP/760903.rom
(3) https://www.asn.fr/Informer/Actualites/EPR-de-Flamanville-anomalies-de-fabrication-de-la-cuve
(4) http://www.observatoire-du-nucleaire.org/spip.php?article336
(5) https://www.asn.fr/Informer/Actualites/Controles-complementaires-sur-les-generateurs-de-vapeur-de-cinq-reacteurs-d-EDF
(6) https://www.asn.fr/Presse/Actualites-ASN/Situation-des-generateurs-de-vapeur-dont-l-acier-presente-une-concentration-elevee-en-carbone
(7) http://www.actu-environnement.com/ae/news/generateurs-vapeur-defectueux-ASN-autorise-redemarrage-reacteurs-nucleaires-28021.php4
(8) http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/12/05/l-asn-autorise-le-redemarrage-de-8-reacteurs-nucleaires_5043705_3244.html
(9) https://www.asn.fr/Media/Files/Aptitude-au-service-des-fonds-primaires-de-generateur-de-vapeur-fabriques-par-JCFC
(10) http://www.irsn.fr/FR/expertise/avis/2016/Documents/novembre/Avis-IRSN-2016-00369.pdf
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Avec le saccage, bavures et mensonges
Ou N.D. des Landes laboratoire de la répression !
De nombreuses personnes avancent sans discernement que les zadistes ont ce qu'ils méritent. Patience, leur tour viendra bientôt.
Gaulois
Communiqué du groupe presse de la zad (en pdf en pièce jointe) ----- Les mensonges de la gendarmerie sur les circonstances du tir de grenade qui a mutilé Maxime.
Alors que l'opération de gendarmerie en cours sur la zad venait de commettre une faute aussi dramatique que prévisible, le premier réflexe du parquet comme du ministère de l'intérieur a été de dégainer au plus vite dans les médias le récit adéquat dans le but de couvrir les faits, se justifier de la mutilation de maxime et tenter de neutraliser les réactions. M. Collomb ou le procureur général s'y sont employés immédiatement de la manière la plus affirmative possible, sans la moidre décence ni le moindre regret. C'est l'usage.
Au-delà des considérations générales sur la brutalité de l'opération policière en cours, de la dangerosité avérée des grenades explosives et de leur usage immodéré sur la zad ces dernières semaines, nous avons souhaité pour notre part attendre d'avoir pu croiser différents témoignages avant d'être aussi affirmatif sur les faits. Il nous apparaît aujourd'hui que la version gouvernementale selon laquelle les gendarmes auraient lancé des grenades pour se dégager en urgence d'un groupe d'une cinquantaine de manifestant.e.s les attaquants avec des cocktails molotovs est une fiction. Les communiquant.e.s de la gendarmerie pouvaient aisément le vérifier : chacune des interventions des gendarmes sur la zone a été filmée par leurs services.
D'après les témoignages que nous avons recueilli, le drame est au contraire intervenu dans un moment décrit comme calme ou quelques dizaines de personnes faisaient face de manière statique depuis environs 45 minutes aux gendarmes mobiles. Ceci alors que le déblaiement d'habitat de la chateigne était en cours derrière la ligne policière. Les gendarmes étaient alors très nombreux face à un groupe réduit de manifestant.e.s. Un effectif de gendarmes mobiles, en embuscade est alors sorti à l'improviste de la forêt. Ils ont chargé les manifestant.e.s pour les dégager du champs et susciter un mouvement de panique.
Cette charge subite a effectivement causé une fuite immédiate des personnes présentes, en direction de l’unique et étroit passage de sortie au bout du champs. C'est à ce moment là qu'une série de grenades a été lancée sur quelques personnes à la queue du groupe tentant d'échapper à la charge. Après l'explosion, plusieurs personnes se sont retournées et ont vu la victime, debout, dos aux gendarme, se tenant le poignet droit avec la main gauche. Celle-ci a ensuite été plaquée au sol et tirée plusieurs mètres plus loin.
Les témoins disent avoir vu les gendarmes "nettoyer" autour de la victime, enlever les morceaux de chair et mettre de la terre sur les traces de sang. Ce qui ressort de l'ensemble des témoignages est clair : contrairement à ce qu'ils affirment, les gendarmes ne sont pas intervenus avec des grenades explosives pour se dégager d'un groupe d'assaillant.e.s et se sortir d'une situation de danger grave, mais bien pour disperser des manifestant.e.s alors statiques et en sous-nombre d'un champs.
Ceci n'a d'ailleurs malheureusement rien d'inhabituel dans cette opération policière. Au cours des dernières semaines, chacun peut témoigner que les grenades explosives GLI-F4, entre autres armes mutilantes, ont été utilisées à de multiples reprises comme simple outil de dispersion et de terreur et non pour faire face à des attaques réelles d'opposants.
Soulignons en passant que du côté même des gendarmes, les seules blessures graves dans leur rangs - à l'automne 2012 comme lors de cette nouvelle vague d'expulsion - ont été causées par un mauvais usage et l'explosion de leurs propres grenades. ---
Nous appelons à réagir partout pour dénoncer les mutilations causées par les armes de la police et la brutalité de l'opération toujours en cours sur la zad. --
Liste de communication de la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes. 06.95.06.81.49 zadcontactpresse@riseup.net Zone A defendre - http://zad.nadir.org/ --
Pour Maxime, mutilé sur la zad le 22 mai 2018 - lettre de Robin, mutilé à Bure le 15 août 2017.
Robin est un jeune père de famille blessé grièvement à Bure en Août dernier par une grenade explosive GLI-F4. Il nous a fait parvenir une lettre qu'il a transmis à Maxime, dont la main a été arrachée par une grenade explosive GLI-F4 hier sur la zad. "Il est tombé près de 4000 grenades explosives sur la ZAD depuis le début de son invasion par les gendarmes mobile". Elles avaient déjà fait plusieurs centaines de blessés depuis le début de l'opération. La lettre est disponible en pdf en pièce jointe. ///
LETTRE DE ROBIN, MUTILÉ À BURE LE 15 AOÛT 2017.
Mettre des mots sur l'horreur. Ne pas céder à la résignation. Au terrorisme d'État. Malgré le stylo qui tremble, écrire. Témoigner. Ne pas se laisser écraser par le concert d'opérations sémantiques, de propagande préventive et de censure qui cherche à nous couper de notre empathie et de la révolte qu'elle devrait spontanément engendrer. Maxime vient de perdre sa main. Sa main droite. Pour toujours. Il rejoint bien plus gravement encore, l'enfer que j'ai vécu durant 9 mois.
Le 15 août 2017, à Bure, l'explosion d'une grenade GLI-F4 tirée par les gendarmes mobiles creusait mon pied gauche sur un diamètre de 13cm et jusqu'à 3cm de profondeur arrachant peau, veines, nerfs, muscles et pulvérisant les os. C'était pendant une manifestation contre le projet Cigéo d'enfouissement de déchets radioactifs à 500m de profondeur. Il y a eu 30 blessés dont 4 graves. Contrairement à ce que leur nom indique, les grenades GLI-F4 contiennent de la TNT et explosent ! Leurs déflagrations font 1m de diamètre et peuvent tuer si elles touchent une partie vitale. Les appellations de « lacrymogènes » ou d'« assourdissantes » que la préfecture et les ministres leur donnent dans les médias servent à masquer la vérité à leur sujet : CE SONT DES ARMES DE GUERRE !
L'État utilise des armes de guerre pour terrasser le peuple. Dans le cas présent, les conséquences sont bien pires qu'un tir à balle réelle. Déjà, à l'époque, j'avais alerté sur les dangers des grenades explosives en organisant une manifestation pour exiger leur interdiction mais les grandes chaînes ont cantonné l'information à la région Lorraine. La majorité des français ignore encore la vérité sur ce sujet. Il est tombé près de 4000 grenades explosives sur la ZAD depuis le début de son invasion par les gendarmes mobiles. Provoquant des centaines et des centaines de blessés notamment à cause des éclats de métal qu'elles projettent.
Où est la violence ? Maxime est actuellement à l'hôpital. Outre les intenses douleurs et le fort traumatisme qui le suivront nuit et jour, il devra désormais supporter ce handicap inimaginable : vivre avec une seule main. Cette main, que l'explosion lui a arraché sur le coup, l'État lui a volé pour prix de son combat, pour prix de notre combat. Dans les dernières décennies, la militarisation du maintien de l'ordre a fait couler trop de sang. Combien d'éborgnés ? Combien de mutilés ? Combien de vies déchirées par l'utilisation criminelle des flashballs et des grenades explosives ? La violence de l'État pour mater toute résistance est extrême. Elle cherche à nous terroriser, à nous acculer à la résignation.
Face à cela, la solidarité est notre arme et jamais la peur ne doit nous arrêter. Proches, moins proches et tous ceux qui croiseront la route de Maxime, prenez soin de lui ! Tenez bon ! Il y a mille et une manières de lui apporter ce qui lui permettra de vivre. Écoutez-le, cherchez, trouvez ! La vie continue, le combat pour elle aussi. Maxime tiens bon !
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Saccage aveugle de Notre Dame des Landes
Ou L’arbitraire en marche
A Notre Dame des Landes, tout est détruit, la faune, la flore, les habitations, si précaires soient-elles, quand ce ne sont pas les habitants. On se croirait en pleine guerre, sur un champ de bataille.
Les bien pensants argumentent que la force s’exerce des deux côtés. Bien entendu ils ne voient que celle venant de ceux qui eux ont le mérite de protéger la nature.
Le retour à l’état de droit dont il est question par le gouvernement ne vaut même pas une rustine sur une jambe de bois. Plus rien n’arrête le pouvoir français. L’adage, pris à contre sens, n’a jamais été aussi vrai : « Quand la force des arguments ne suffit plus, on utilise les arguments de la force » La force bestiale et cruelle !
Souvent je le dis et le répète, la France est le pays des droits de l’homme ! Mais de quels droits s’agit-il ?
Gaulois.
L’intervention militaire sur la Zad de Notre-Dame-des-Landes saccage la nature
17 mai 2018 / Lorène Lavocat (Reporterre)
L’opération militaire lancée contre la Zad de Notre-Dame-des-Landes le 9 avril a saccagé l’environnement. Sols écrasés, arbres abattus, nature polluée par les gaz et les résidus de plastique, animaux perturbés en pleine saison de reproduction… les Naturalistes en lutte listent les dommages faits à cet écosystème exceptionnel.
Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), reportage
À quelques pas de la « route des chicanes », le chemin de la Noue bruisse d’un chant printanier. Sur une branche de chêne bourgeonnante, un rossignol tonitruant tente d’attirer sa belle. « Cette opération militaire brutale au printemps, en pleine période de reproduction pour de nombreuses espèces, c’est un crime ! » s’indigne Jean-Marie. Botaniste amoureux du bocage, cet habitant de la Zad s’inquiète des dégradations irréversibles causées par l’intervention des gendarmes sur l’écosystème sensible et unique de Notre-Dame-des-Landes.
Une alerte relayée par plusieurs Naturalistes en lutte. « Comme chacun le sait, ou devrait le savoir, (mais cela ne semble pas être le cas pour quiconque dans ce gouvernement), avril est un mois décisif pour la plus grande partie des populations d’espèces animales et végétales, écrivent-ils sur leur site. Décisif, car c’est à cette époque de l’année que les végétaux déploient leur feuillage et se couvrent de fleurs accueillantes pour les butineurs. Décisif car, pour la faune, c’est le temps des amours et de la naissance des jeunes, qui assureront le maintien et la survie de l’espèce pour les années futures. »
Jean-Marie, botaniste, habitant de la Zad et Naturaliste en lutte.
Pour comprendre ce qui se trame dans le bocage, Jean-Marie nous emmène à travers les prairies humides, sur les traces des lieux de vie détruits par les pelleteuses. Du jardin permacole de la « Noue non plus » ne subsistent que quelques topinambours accrochés à leur butte. « Ils ont transformé le potager et la cabane en terre paille en bourbier, se désole le botaniste. Si c’est comme ça qu’ils pensent préserver la vocation agricole de la Zad… »
« Un risque fort de destruction direct de la faune et de la flore »
Des Cent noms au Far West, ce sont partout les mêmes images de terre retournée en grosses mottes asséchées par le soleil, d’arbres à moitié arrachés et d’objets divers — bidon en plastique, livre, selle de vélo — enfouis dans le sol. « Les personnes qui habitaient ici étaient très respectueuses de l’écosystème, très conscientes écologiquement, précise Jean-Marie. C’est très choquant de voir leur lieu de vie saccagé. »
L’emplacement de la Noue non plus.
Si les naturalistes craignent « un risque fort de destruction direct de la faune et de la flore », les impacts de l’opération lancée le 9 avril sont difficiles à quantifier. Zones inaccessibles car bouclées par les gendarmes, disparition rapide des cadavres emportés par des charognards (corbeaux ou renards), complexité de la mise en place d’un protocole… et manque de temps. « Tout a été tellement vite, soupire notre guide, qui habitait aux Cent noms au moment de l’expulsion. Je découvre tous les jours de nouvelles dégradations. »
Les plus directement visibles sont ces ornières profondes qui traversent prairies et talus, là où les pelleteuses sont passées. « Le sol a été tellement tassé par des engins de plusieurs dizaines de tonnes, décrit le botaniste en saisissant ce qui s’apparente à une brique compacte. Or ces sols ont une structure particulière, leur endommagement compromet le bon fonctionnement de l’écosystème : comment voulez-vous que la zone humide continue de stocker et de filtrer l’eau si elle est tassée et retournée ? »
Autre caractéristique du bocage, certains talus et certaines prairies sont constitués de terres rares que l’on appelle « oligotrophes », car elles sont très pauvres en nutriments. Ces terres héritées des landes du XIXe siècle (ça ne s’appelle pas Notre-Dame-des-Landes pour rien !), avant la création des haies bocagères, forment donc des milieux très particuliers, où se retrouvent des végétaux singuliers comme le chêne tauzin avec ses pousses rosées, le carum verticillé aux petites fleurs blanches ou la scorzonère naine. « Les milieux riches en nutriment, “eutrophes”, sont aujourd’hui très répandus du fait notamment de l’usage d’engrais, souligne Jean-Marie. À l’inverse, les milieux oligotrophes sont rares, et hébergent donc une biodiversité très riche. »
Sur la Zad, le 15 mai 2018.
Au-delà de ces bouleversements édaphiques, l’intervention des gendarmes a occasionné un grand dérangement. D’après les Naturalistes en lutte, les passages d’engins et de militaires, notamment de nuit, ont pu écraser et tuer nombre de batraciens et de micromammifères (campagnols, hérissons, musaraignes). Les armes chimiques utilisées se révèlent ainsi des composés extrêmement toxiques pour des organismes de faible masse corporelle « qui peuvent être contaminés, soit par inhalation, soit par ingestion d’aliments contaminés soit, comme pour les amphibiens, par contact avec la peau ». Sur leur site, ils précisent : « Une grenade lacrymogène peut recouvrir une surface de 800 m² d’un nuage irritant déployé sur une hauteur de 3 à 5 m. Bien que leur composition chimique ne soit pas parfaitement connue, nous savons que les gaz contiennent du 2-chlorobenzylidene malononitrile (CS) de faible toxicité pour les êtres humains (…) Mais le poids d’un insecte, d’un oiseau, d’un amphibien, d’une chauve-souris ou d’une musaraigne n’est pas celui d’un homme ! »
L’onde de choc des grenades de désencerclement, qui génèrent un impact sonore dépassant les 150 dB, est susceptible d’affecter les chauves-souris. Sans compter les quelque 48.000 capsules en plastique de gaz et les dizaines de milliers de fragments de plastique de grenades disséminés un peu partout pour des centaines d’années.
La menace pour le bocage de l’agriculture intensive
De retour sur le chemin de la Noue, Jean-Marie guette au milieu de la symphonie des oiseaux le sifflement presque tropical du loriot d’Europe, au plumage jaune flamboyant. « Les populations d’oiseaux diminuent en même temps que les insectes sont tués par les pesticides, rappelle-t-il. Mais à Notre-Dame-des-Landes, comme il n’y a pas eu d’industrialisation de l’agriculture — en partie parce que les terres sont pauvres et en partie parce que le projet d’aéroport puis l’occupation zadiste ont empêché le développement de grandes exploitations intensives — les insectes et les oiseaux sont encore très nombreux ! »
Sauf que « les détonations multiples, qui parfois se suivent pendant plusieurs dizaines de minutes, à différentes périodes de la journée, le bruit du déplacement des véhicules et les cris, lors des affrontements, perturbent indubitablement les oiseaux chanteurs présents dans les haies », s’alarment les Naturalistes en lutte. Les mâles peinent ainsi à défendre leur territoire et à attirer les femelles, ce qui épuise les individus et affaiblit le succès de la formation de couples. « Il est avéré qu’un nid de chouette hulotte était établi dans une des cabanes qui ont été détruites. Elle était pour cette raison précise délaissée par son habitante humaine ! » Chacun redoute donc la prochaine opération militaire, qui provoquerait à coups sûrs de nouveaux saccages.
- Une prairie saccagée.
Mais le pire pourrait encore être à venir. Car certaines parcelles du bocage ne sont pas inscrites sur un formulaire individuel et pourraient être récupérées par d’autres agriculteurs, installés dans des systèmes intensifs. D’autres sont bien « fichées », mais revendiquées par leurs anciens propriétaires. « Si certaines prairies se retrouvent exploitées à grand renfort d’engrais et de pesticides, cela perturberait l’ensemble de l’écosystème unique que constitue la Zad, craint Jean-Marie. On aurait des sortes de barrières chimiques qui empêcheraient les circulations et les équilibres de se faire : ce morcellement provoquerait une perte de biodiversité ». Le bocage de Notre-Dame-des-Landes, avec ses nombreux talus et ses prairies humides, est unique en son genre en France, de par son étendue et sa densité de haies.
C’est pourquoi les Naturalistes en lutte demandent l’inscription et le respect de clauses environnementales en amont de toute acquisition ou location de terres dans le bocage. « On ne se bat pas que pour 40 projets et 300 ha de terres, insiste Jean-Marie. On défend un écosystème global et des modes de vie respectueux et harmonieux avec la nature »
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Macron et la chasse
Venant de l’individu, ce n’est pas une surprise. Et dire que les français ont voté pour lui. Là, nous pouvons l’associer à un autre président, vous savez celui qui adore les armes. Sans oublier le dirigeant espagnol qui tuait les éléphants.
Il paraît que la majorité des français est hostile à la chasse. Nous pouvons en douter.
Ça me rappelle ce jour ou j’ai dû chasser les chasseurs chassant à moins de 50 mètres de notre habitation. Vivre à la campagne est parfois dangereux !
Avec l’appui du président pour les chasseurs, nous risquons le pire.
Gaulois.
Emmanuel Macron couvre les chasseurs de cadeaux
5 mai 2018 / Maxime Louis
https://reporterre.net/Emmanuel-Macron-couvre-les-chasseurs-de-cadeaux
Le chef de l’État choye les chasseurs et satisfait leurs demandes. Cela menace la sécurité des campagnes et dégrade la biodiversité, estime l’auteur de cette tribune
Maxime Louis est juriste, ancien candidat du Parti animaliste aux élections législatives 2017 à Metz, adhérent du Parti animaliste et de l’Association de protection des animaux sauvages (Aspas). Il gère la page Facebook « Animaliste Moselle » et s’investit localement pour défendre la cause animale.
Ces derniers mois, le monde de la chasse s’est abreuvé des faveurs du gouvernement. Son excellente relation avec l’exécutif s’en est trouvée confortée.
D’abord, par un arrêté du 2 janvier 2018, les chasseurs sont désormais autorisés à utiliser « un modérateur de son », ou silencieux, pour leurs armes à feu. Cette mesure scandaleuse va accroître le sentiment d’insécurité des Français (71 % des personnes interrogées, selon un sondage Ifop de 2017), fondé sur de réels dangers. Rappelons que 150 accidents ont été comptabilisés pendant la saison 2017-2018, dont douze mortels parmi lesquels deux mineurs et trois non-chasseurs.
Par ailleurs, le site web Chasse passion a qualifié d’« immense victoire pour la chasse française » la rencontre du 15 février 2018 entre la Fédération nationale des chasseurs (FNC), représentée par Willy Schraen, et Emmanuel Macron. Le président de la République a annoncé la division par deux en juin 2018 du prix du permis national de chasse — soit désormais 200 euros —, la réouverture des chasses présidentielles, la possibilité de chasser sur tout le territoire national et une dérogation qui autorise la chasse aux oies cendrées jusqu’au 28 février 2019 (au lieu du 1er février, comme l’impose la réglementation européenne).
Des Français dans leur immense majorité hostiles à la chasse
Ces pistes de réforme inspirées par les chasseurs dans leur intérêt exclusif ne sont en aucun cas soutenues par les Français. En effet, selon un sondage Ifop de 2016, 91 % des personnes interrogées désirent ardemment une réforme de la chasse. D’après un autre sondage Ifop de 2017, 81 % d’entre eux souhaitent l’interdiction de la chasse le dimanche et 79 % la réduction des périodes de chasse.
La sécurité des citoyens devrait être la priorité de l’action publique. L’État a en effet un devoir constitutionnel d’assurer la sécurité de ses ressortissants. L’article 2 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 est sans appel : « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression. » L’article L111-1 du Code de la sécurité intérieure dispose en ces termes que « la sécurité est un droit fondamental et l’une des conditions de l’exercice des libertés individuelles et collectives. L’État a le devoir d’assurer la sécurité en veillant, sur l’ensemble du territoire de la République, (…) à la protection des personnes et des biens ». Enfin, l’article 5 de la Convention européenne des droits de l’homme souligne que « toute personne a droit à la liberté et à la sûreté ». Mais où se trouvent la sécurité et l’intérêt général lorsque les aspirations des Français sont bafouées pour la satisfaction d’une minorité ?
Si l’on en croit les mots du chef de l’État, les chasseurs sont les garants de la biodiversité terrestre. La classe politique ne tarit pas d’éloges à leur sujet et valorise leur rôle par les textes juridiques. L’article L420-1 du Code de l’environnement en dit long sur cet état d’esprit : « Par leurs actions de gestion et de régulation des espèces dont la chasse est autorisée ainsi que par leurs réalisations en faveur des biotopes, les chasseurs contribuent à la gestion équilibrée des écosystèmes. »
Gestion de la biodiversité ? Un tiers des animaux chassés sont issus d’élevage…
Mais en quoi les chasseurs seraient-ils « les garants de la biodiversité » sachant qu’un tiers des animaux chassés proviennent d’élevage ? Comme l’a rappelé le naturaliste Pierre Rigaux, il existe en France des milliers d’enclos privés (régis par le très léger article L424-3 du Code de l’environnement) qui permettent aux chasseurs de venir tuer toute l’année les animaux de leur choix contre rémunération, sans aucun contrôle externe. Il est difficile de comprendre en quoi tuer des animaux derrière des enclos contribue à « la gestion équilibrée des écosystèmes ».
De plus, le chef de l’État a renouvelé son soutien aux chasses traditionnelles que sont, parmi d’autres, la vénerie sous terre (40.000 pratiquants selon l’Association pour la protection des animaux sauvages — Aspas) et la chasse à courre (10.000 pratiquants selon l’Aspas) dont le nombre d’équipages ne cesse d’augmenter. Pourtant, selon un sondage Ifop de 2017, 84 % des personnes interrogées demandent l’interdiction de la chasse à courre, interdiction déjà en vigueur dans de nombreux pays (Allemagne, Belgique, Écosse…) en raison de sa cruauté. Le député Bastien Lachaud a déposé en janvier 2018 une proposition de loi visant à l’interdire ; elle semble avoir peu de chance d’être retenue.
Rajoutons à cela le droit de détruire des millions d’animaux qualifiés de « nuisibles » (renards, belettes, martres…) dont la liste est établie selon l’article R427-6 du Code de l’environnement, par le ministre compétent, après l’avis du très partial Conseil national de la chasse et de la faune sauvage dirigé par… les chasseurs ! Lorsque la saison de chasse est terminée, ils peuvent donc s’adonner au massacre des « nuisibles ».
Des chasseurs qui veulent « écarter les dérives animalistes et antispécistes »
Mais cela n’est jamais assez pour les chasseurs. Dans leur cahier de doléances qui regroupe trente propositions, ils exigent de pouvoir chasser les espèces protégées, d’éradiquer le loup et d’« écarter les dérives animalistes et antispécistes ».
Le chasseur se présente comme le régulateur d’une faune sauvage qui doit être domptée par le feu des armes et les pièges. Tout opposant à la chasse est discrédité et qualifié de dangereux extrémiste. Pourtant, n’est-ce pas le chasseur qui, selon le philosophe et auteur de L’Utopie (1516), Thomas More, « cherche dans le sang et le meurtre une stérile jouissance. Les Utopiens pensent en outre que cet amour de la mort, même de la mort des bêtes, est le penchant d’une âme féroce, qui ne tardera pas à le devenir, à force de se repaître de ce plaisir barbare » ?
Le but des chasseurs demeure sans appel : tuer toujours plus d’animaux, plus longtemps, plus facilement. Renforcés par la bénédiction du président, forts d’un groupe parlementaire de 106 députés et de 67 sénateurs, protégés par la loi et ménagés par la justice, ils continueront à massacrer chaque année, par amour pour la nature, 31 millions d’animaux sauvages.
Willy Schraen affirmait que « retirer la chasse, c’est faire mourir à petit feu la nature ». Erreur, Monsieur Schraen, c’est le feu de vos armes qui tue la nature. Sachez que si Emmanuel Macron était cohérent avec ses propos tenus lors de l’assemblée générale de la FNC en 2017 — « Défendons notre biodiversité, la biodiversité européenne et mondiale avec des règles adaptées et beaucoup plus de pragmatisme » —, il commencerait par faire interdire la chasse.
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