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    Le temps des cathédrales

     

    Ou la séparation de l’église et de l’état a fait long feu

    D’aucun diront qu’il ne faut pas confondre patrimoine et religion. Pourtant, à y regarder de plus près, philosophiquement s’entend, la cathédrale de Chartres bat les records en terme de religion. N’est-elle pas « baptisée » Notre dame des armées. Quelle horreur !

    http://notredamedesarmees.com/Pelerinage-de-Chartres

    Soit je n’ai rien compris, soit le catholicisme est une grande armée, au service de celui qu’ils appellent dieu. C’est sans doute vrai, car il suffit de remonter le temps pour constater les ravages de l’église par les envoyés des papes. Aujourd’hui, les choses n’ont guère changé, puisque la plupart des conflits actuels sont intimement liés à la religion.

    La lecture de cet article de l’Écho Républicain me donne la nausée ! Sous le seul prétexte de la présence de ce monument, symbole du pouvoir religieux, il n’est pas permis de construire sans observer des règles toutes plus absurdes les unes que les autres. Bientôt, les églises et les cathédrales devront être dégagées de toute construction à des lieux alentours. Comme par exemple les éoliennes.

    Le patrimoine a bon dos. N’en déplaise aux décideurs politiques, comme par exemple celui qui règne en maître absolu à Chartres et qui n’est pas l’envoyé du pape ! Ce ne sont pas les sauvegardes et protections des monuments qui nourrissent les populations, que ce soit sur le plan matériel ou philosophique. Avec la bénédiction des représentants de l’état et de l’UNESCO, imposer de telles règles, comme il est dit dans l’article, c’est comme imposer une religion, ici sans aucun doute la plus dangereuse.

    C’est pourtant bien connu, toute religion est l’opium des peuples, sournoisement entretenu par ceux qui gouvernent pour en tirer profit.

    Gaulois.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    Quand la police refuse l’accouchement à une femme… migrante

    Ou la police dans ses basses œuvres

    Lamentable ! La police de Vichy n'aurait pas fait pire, il y a bientôt 80 ans ! Ces douaniers sont des incapables, ou plutôt capables du pire. Ils traitent les migrants plus mal encore que des bêtes, au risque, ici de mettre en danger la vie de cette femme et de son bébé.

    Il faut le rappeler sans cesse, la France est le pays des droits de l'homme. Les douaniers s'en moquent éperdument. Honte à la France !  

    Gaulois.

     13 mars 2018 / Benoit Ducos 

     https://reporterre.net/Quand-la-police-refuse-l-accouchement-a-une-femme-migrante

     

     Dans les Alpes, les réfugiés arrivant d’Italie bravent le froid et la neige. L’auteur de cette tribune raconte sa maraude de la soirée de samedi dernier. Venant en aide à une famille de migrants, il a vu sa voiture immobilisée par les douanes alors que la mère était sur le point d’accoucher.

    Benoit Ducos se présente comme « un maraudeur en infraction ». Chaque soir depuis le début de l’hiver, des maraudes se déroulent aux cols de Montgenèvre et de l’Échelle (elles sont à l’arrêt pour ce dernier col, les conditions de passage étant trop dangereuses), à la frontière italienne. Elles sont effectuées par des bénévoles des associations Tous migrants et Refuges solidaires, à Briançon. Selon l’état de santé des migrants qu’ils croisent, les bénévoles les accompagnent à Briançon où ils sont hébergés quelques jours avant de reprendre leur voyage.

     


     

     Samedi 10 mars 2018, Montgenèvre (Hautes-Alpes), aux alentours de 21 h.

    Une maraude ordinaire comme il s’en passe tous les jours depuis le début de l’hiver. Au pied de l’obélisque Napoléon de Montgenèvre, une famille de réfugiés marche dans le froid. La mère est enceinte. Elle est accompagnée de son mari et de ses deux enfants (2 et 4 ans). Ils viennent tout juste de traverser la frontière, les valises dans une main, les enfants dans l’autre, à travers la tempête. Nous sommes deux maraudeurs à les trouver, à les trouver là, désemparés, frigorifiés. La mère est complètement sous le choc, épuisée, elle ne peut plus mettre un pied devant l’autre. Nos thermos de thé chaud et nos couvertures ne suffisent en rien à faire face à la situation de détresse dans laquelle ils se trouvent. En discutant, on apprend que la maman est enceinte de 8 mois et demi. C’est l’alarme, je décide de prendre notre véhicule pour l’emmener au plus vite à l’hôpital. Dans la voiture, tout se déclenche. À notre arrivée au niveau de la Vachette (à 4 km de Briançon), elle se tord dans tous les sens sur le siège avant. Les contractions sont bien là… c’est l’urgence. J’accélère à toute berzingue. C’est la panique à bord. Lancé à 90 km/h, j’arrive à l’entrée de Briançon… et là, barrage de douane.

    Il est 22 h. « Bon sang, c’est pas possible, merde, les flics ! » Herse au milieu de la route, ils sont une dizaine à nous arrêter. Commence alors un long contrôle de police. « Qu’est ce que vous faites là ? Qui sont les gens dans la voiture ? Présentez-nous vos papiers ? Où est-ce que vous avez trouvé ces migrants ? Vous savez qu’ils sont en situation irrégulière !? Vous êtes en infraction !!! »… Un truc devenu habituel dans le Briançonnais. Je les presse de me laisser l’emmener à l’hôpital dans l’urgence la plus totale. Refus ! Une douanière me lance tout d’abord : « Comment vous savez qu’elle est enceinte de 8 mois et demi ? » Puis, elle me stipule que je n’ai jamais accouché, et que par conséquent je suis incapable de juger de l’urgence ou non de la situation. Cela m’exaspère, je lui rétorque que je suis pisteur secouriste et que je suis à même d’évaluer une situation d’urgence. Rien à faire, la voiture ne redécollera pas. Ils finissent par appeler les pompiers. Ces derniers mettent plus d’une heure à arriver. On est à 500 mètres de l’hôpital. La maman continue de se tordre sur le siège passager, les enfants pleurent sur la banquette arrière. J’en peux plus. Une situation absurde de plus.

    Dans la nuit, la famille est à nouveau réunie

    Il est 23 h passés, les pompiers sont là… ils emmènent après plus d’une heure de supplice la maman à l’hosto. Les enfants, le père et moi-même sommes conduits au poste de police de Briançon à quelques centaines de mètres de là. Fouille du véhicule, de mes affaires personnelles, contrôle de mon identité, questions diverses et variées, on me remet une convocation pour mercredi prochain à la Police aux frontières (PAF) de Montgenèvre. C’est à ce moment qu’on m’explique que les douaniers étaient là pour arrêter des passeurs. Le père et les deux petits sont quant à eux expulsés vers l’Italie [1]. Pendant ce temps-là, le premier bébé des maraudes vient de naître à Briançon. C’est un petit garçon, né par césarienne. Il est séparé de son père et de ses frères ; l’hôpital somme la PAF de les faire revenir pour être aux côtés de la maman. Les flics finissent par obtempérer. Dans la nuit, la famille est à nouveau réunie.

    La capacité des douaniers à évaluer une situation de détresse nous laisse perplexes et confirme l’incapacité de l’État à comprendre le drame qui se trame à nos maudites frontières. Quant à nous, cela nous renforce dans la légitimité et la nécessité de continuer à marauder… toutes les nuits.

    Le col de l’Échelle mi-décembre 2017.

     

    Rendez-vous est donné mercredi 14 mars, à 9 h, devant les locaux de la Police aux frontières de Montgenèvre pour soutenir Benoit Ducos lors de sa convocation.

     


     

    COMPLÉMENT D’INFO

     La « cordée solidaire », mi-décembre 2017.

    Écouter le reportage radio de Pierre Isnard-Dupuy « À Névache, “cordée solidaire” avec les migrants ». Organisée mi-décembre 2017, cette « cordée solidaire » avait pour objectif d’alerter sur les risques que prennent les migrants en franchissant la frontière alpine.

     

     

     

     

     


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    La saison des docteurs Folamour du nucléaire est ouverte

     Un document intéressant, d'un point de vue du laxisme de l'après catastrophe. Fukushima, c'est du pareil au même que Tchernobyl. On ne fait rien, sinon ce serait reconnaître la dangerosité du nucléaire. L'industrie passe avant les populations sacrifiées. Pire, il est conseillé aux populations de revenir vivre dans leurs régions contaminées. Les acteurs de ces horribles mascarades sont des criminels patentés. 

    Bonne lecture.

    Gaulois.

    Février 2018 / Libération / les blogs 

     Cécile Asanuma-Brice

    http://japosphere.blogs.liberation.fr/2018/02/20/fukushima-quand-communication-et-populisme-prennent-le-dessus-sur-la-prevention-des-risques/

     

     

     Personnage aux allures de mascotte installée dans la gare de Fukushima après la catastrophe, nommé Kibitan, en référence au Kibitaki, oiseau Ficedula narcissina, espèce commune dans la région du Tohoku. Ici en tenue Saint-Valentin... Photo 

     

    Alors que démagogie et nationalisme prennent le pas sur la prévention des risques, c'est autour du 11 mars que chaque année, depuis l'accident nucléaire de 2011, une série de conférences destinées à prôner un retour à la vie normale en zone contaminée sont organisées. A défaut de sauver les populations qui en sont victimes, sauver l'industrie nucléaire est désormais le combat de quelques uns, dont le rôle est de faire porter la responsabilité de la gestion des conséquences des aléas de l'atome sur les populations qui les subissent. Un jeu de rôle pas comme les autres.

     
    11 mars 2011, un séisme de magnitude 9 survient au large des côtes du Tohoku, région nord est du Japon, entraînant la formation d’un tsunami de plusieurs dizaines de mètres et l’explosion de la centrale nucléaire de Fukushima dai 1. Ce désastre naturel à l’origine du désastre humain, pourtant annoncé depuis des décennies, n’avait pas empêché de construire deux centrales nucléaires sur une faille sismique que l’on savait active : la plaque du Pacifique avance chaque année sous la plaque Eurasienne sur laquelle se trouve l’île du Honshu, île principale de l’archipel nippon. Au regard des dégâts engendrés, non par le seul Tsunami, mais également par l’explosion de la centrale, on aurait pu s’attendre à quelques états d’âme de la part des autorités nucléaires internationales. La remise en cause d’une telle industrie aurait été amplement justifiée. Mais sagesse et raison n’étant pas au nombre des fleurons du monde industriel il n’en a rien été, bien au contraire. C’est ainsi que depuis sept années, les autorités nationales et internationales de gestion du nucléaire développent une propagande active multipliant les conférences auprès des Japonais. Celle-ci vise à les convaincre d’abandonner leur peur et d’accepter enfin d’apprendre à gérer leur vie dans un environnement contaminé.

    Les acteurs de l’endormissement

    Le 29 janvier dernier, en fin d’après-midi, au siège du journal
    Mainichi [1] <http://japosphere.blogs.liberation.fr/2018/02/20/fukushima-quand-communication-et-populisme-prennent-le-dessus-sur-la-prevention-des-risques/#_ftn1> , s’est déroulée l’une de ces conférences, la première d’une longue série dont le pic se situe de fin janvier à fin avril. Y sont invitées des personnalités connues pour leur position engagée dans la poursuite du nucléaire, comme le professeur Hayano Ryugo, nationaliste assumé, spécialisé en physique expérimentale à l’université de Tôkyô [2] <http://japosphere.blogs.liberation.fr/2018/02/20/fukushima-quand-communication-et-populisme-prennent-le-dessus-sur-la-prevention-des-risques/#_ftn2> ou Kainuma Hiroshi, sociologue à l’université de Ritsumeikan (Kyôto). L’un et l’autre sont acteurs du programme ETHOS [3] <http://japosphere.blogs.liberation.fr/2018/02/20/fukushima-quand-communication-et-populisme-prennent-le-dessus-sur-la-prevention-des-risques/#_ftn3> , initiative visant à apprendre aux habitants à gérer leur vie dans les territoires contaminés. Ce programme est soutenu par la Commission Internationale de Protection Radiologique (CIPR), l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), l’Université médicale de Fukushima et la Fondation d’extrême droite Sasakawa. Hayano Ryugo et Kainuma Hiroshi proposent diverses activités au cours de l’année, dont la visite de la centrale nucléaire de Fukushima par des lycéens de la région [4] <http://japosphere.blogs.liberation.fr/2018/02/20/fukushima-quand-communication-et-populisme-prennent-le-dessus-sur-la-prevention-des-risques/#_ftn4> . Ils les emmènent en bus sur les lieux hautement contaminés afin de leur prouver qu’ils sont bel et bien en vie à leur retour, partant du postulat que la populace mal éduquée prétendrait à une mort subite au passage dans les zones radioactives. Ils confient le rôle d’ « éducateur » à ces jeunes recrues, désormais en charge de s’ouvrir auprès de leurs semblables et de témoigner de ce qu’ils ont vu. Ces jeunes âmes enrôlées malgré elles, auront pour rôle de calmer les tensions autour d’elles et ainsi permettre l’encouragement au retour des habitants à vivre dans l’ancienne zone d’évacuation.



    Conférence du 29 janvier 2018, au siège du journal « Mainichi », à l’occasion de la sortie de l’ouvrage : « 
    Repenser « la discrimination à Fukushima » pour être heureux. Photo : ©CécileBrice -

    Mais où est donc passé notre bonheur ?

    Accompagné de quelques témoins invités à évoquer le réconfort dans l’inconfort, et à prononcer des discours relevant plus de la méthode Coué que de la démarche scientifique, le binôme Hayano-Kainuma s’affiche, animant conférence sur conférence au programme des deux mois à venir. Dans ces séminaires, le principal procédé utilisé pour expliquer au public qu’il est responsable de la perte de son bonheur et innocenter les responsables de l’accident nucléaire, consiste en un retournement sémantique audacieux. Celui-ci a pour but d’imputer la responsabilité tant des maladies engendrées par la radioactivité et le désarroi lié à l’évacuation, non à l’explosion de la centrale, mais aux victimes elles-mêmes. Ainsi seraient coupables de la détresse régnante tous ceux qui, par leurs « angoisses exacerbées », répandraient un sentiment d’instabilité autour d’eux, voir dégageraient un climat à l’origine de leur propre stigmatisation puisque s’avouant contaminés...
    Nous partageons avec vous quelques « perles » parmi les divers messages diffusés :
    - la question des masques et autres signes extérieurs de protection pouvant engendrer la peur ou l’inquiétude des personnes avoisinantes qui, elles, ne porteraient pas de vêtements de protection, seraient à éviter.

    - Les voyages dans d’autres départements organisés par certaines associations pour la réhabilitation sanitaire des enfants afin de leur permettre des promenades libres en montagne ou en forêt, ce qui est impossible dans les régions touchées par la contamination à Fukushima, eux aussi, seraient à conjurer car présupposant un environnement initial contaminé.

    - le fait qu’il faudrait cesser les enquêtes sanitaires concernant le dépistage des cancers de la thyroïde trop coûteuses. Faisant fi des études épidémiologiques sur la question, les intervenants s’aventurent à dénoncer la terminologie de « cancer », cette maladie n’étant, selon eux, pas si mortelle. Cette appellation de « cancer » génèrerait inutilement la crainte des habitants, augmentant d’autant leur stress.

    Il s’agit donc de brandir la menace de ce qui pourrait advenir avec des « si » (si l’on fait une erreur en opérant d’un cancer de la thyroïde, vous pourriez avoir les cordes vocales coupées), contre une peur, dans les faits justifiée, de ce qui est déjà présent : la contamination.
    Afin d’éviter toute discussion avec l’assemblée des auditeurs présents (une soixantaine), les deux heures de présentation se terminent sans échange de questions-réponses avec la salle. L’affaire est donc close et les accusateurs accusés..


    Conférence du 29 janvier 2018 intitulée :
    « Pour dépasser les divergences et stigmatisations engendrées par l’accident nucléaire ». Traduction du texte affiché : « On ne connaît pas la mortalité (du cancer de la thyroïde). On opère ceux que l’on trouve. Mais il arrive qu’en faisant l’opération on touche les cordes vocales et que la voix ne sorte plus, ou encore que l’on blesse la thyroïde et que les hormones ne soient plus diffusées. » Transcription des paroles de Kodama Kazuya (professeur en biologie moléculaire). Photo©CécileBrice -

    La solution promulguée afin de résister à ce qu’ils désignent comme « rumeurs malsaines » véhiculées par les personnes pensant que la vie dans les territoires contaminées ne pourrait être saine (une drôle d’idée !), est un retour à la normale dans les villes contaminées. Les communes principalement visées sont celles de l’ancienne zone d’évacuation qui rouvrent une à une à l’habitat, malgré des taux de contamination encore très élevés.[5] <http://japosphere.blogs.liberation.fr/2018/02/20/fukushima-quand-communication-et-populisme-prennent-le-dessus-sur-la-prevention-des-risques/#_ftn5> Cette réouverture de la zone se fait de façon autoritaire puisque la sortie des communes de la zone d’évacuation engendre la coupure systématique des aides financières aux anciens résidents aujourd’hui réfugiés.

    Les motivations de la propagande au retour

    Cette volonté de revenir à une vie normale en zone contaminée est motivée par le coût jugé exorbitant de l’évacuation des populations dans le calcul des risques et des assurances couvrant les aléas des centrales nucléaires [6] <http://japosphere.blogs.liberation.fr/2018/02/20/fukushima-quand-communication-et-populisme-prennent-le-dessus-sur-la-prevention-des-risques/#_ftn6> . Avec pour conséquence une augmentation du coût de l’exploitation des centrales. Il faudrait donc limiter l’évacuation des populations en cas d’accident, leurs apprendre à assurer la décontamination elle-même, ainsi qu’ à vivre en territoire contaminé. En somme, l’élaboration d’une telle stratégie a pour but de rassurer les habitants afin de les former à la gestion des dégâts inhérents à l’exploitation des centrales nucléaires. A plus grande échelle, cette politique des entreprises du nucléaire vise à permettre la continuité de leur activité malgré une image catastrophique fondée sur des réalités qui ne le sont pas moins.
    C’est la raison pour laquelle, dans un même élan, AREVA, entreprise française désormais célèbre pour la mauvaise gestion de son activité mais également pour avoir vendu et pour continuer à exporter le combustible se trouvant à l’intérieur des centrales nucléaires japonaises (le MOX), vient d’être rebaptisée ORANO, affichant ainsi sa renaissance. D’un coup d’un seul, alors qu’Areva s’invente une nouvelle vie, Trump annonce une relance de l’activité du nucléaire aux Etats-Unis au moment où le Japon continue sa politique sur la communication du risque. Le but ultime est d’inculquer l’acceptation d’un nouvel atome pour la paix, tout en brandissant l’imminence d’un affrontement atomique avec la Corée du Nord.
    Ainsi, s’il importe d’agiter le drapeau de la menace militaire pour justifier la détention de l’arme toute puissante, il convient simultanément de faire taire la peur du danger sanitaire de l’atome, qui n’est pourtant plus un doute scientifique, de façon à engendrer son acceptation. Cette propagande active pour le consentement au nucléaire avait été mise en place après la seconde guerre mondiale, générant la construction de centrales nucléaires dans un Japon qui venait pourtant de subir l’explosion des bombes américaines de Hiroshima et Nagasaki. Faut-il que l’être ait la mémoire courte pour s’apprêter à entrer de nouveau dans l’ère nucléaire.

     


     

     

     

    [1] <http://japosphere.blogs.liberation.fr/2018/02/20/fukushima-quand-communication-et-populisme-prennent-le-dessus-sur-la-prevention-des-risques/#_ftnref1> Mainichi shinbun est l’un des principaux journaux japonais. Ce quotidien national est connu pour ses positions pro nucléaires.

    [2] <http://japosphere.blogs.liberation.fr/2018/02/20/fukushima-quand-communication-et-populisme-prennent-le-dessus-sur-la-prevention-des-risques/#_ftnref2> Indiqué sur le programme mais absent le jour même

    [3] <http://japosphere.blogs.liberation.fr/2018/02/20/fukushima-quand-communication-et-populisme-prennent-le-dessus-sur-la-prevention-des-risques/#_ftnref3> Voir à ce sujet notre article dans le Journal du CNRS : https://lejournal.cnrs.fr/articles/a-fukushima-la-... <https://lejournal.cnrs.fr/articles/a-fukushima-la-population-est-dans-une-situation-inextricable>

    « 
    Les acteurs impliqués dans la gestion du désastre japonais sont en partie les mêmes que ceux qui ont « géré » la crise nucléaire de Tchernobyl. C’est le cas notamment de Jacques Lochard, directeur du CEPN (Centre d’étude sur l’évaluation de la protection dans le domaine nucléaire), ainsi que du docteur Yamashita Shunichi, membre de la commission d’enquête sanitaire, l’un des premiers à avoir prôné le relèvement de la norme de sécurité à 100 mSv/an, ou encore du professeur Niwa de l’université médicale de Fukushima. Ce psychiatre argumente en faveur d’un retour des habitants en réponse aux taux de dépression et de suicide croissants liés à la douleur de l’éloignement de leur pays natal. De fait, les réfugiés sont privés de liberté de décision sur leur propre sort puisqu’on ne leur donne ni les moyens de pouvoir partir ni ceux de se réintégrer totalement. Autrement dit, on les contraint à devoir gérer leur quotidien dans un environnement contaminé. C’est justement l’objet du programme Ethos Fukushima, qui fait suite au programme Ethos Tchernobyl, l’un comme l’autre dirigés par Jacques Lochard et dans lesquels les docteurs Yamashita et Niwa jouent un rôle fondamental. Ce programme est basé sur le calcul du coût/bénéfice en matière de radioprotection et vise à apprendre aux habitants à gérer leur quotidien dans un environnement contaminé, la migration étant jugée trop coûteuse.”

    [4] <http://japosphere.blogs.liberation.fr/2018/02/20/fukushima-quand-communication-et-populisme-prennent-le-dessus-sur-la-prevention-des-risques/#_ftnref4> Par deux fois en 2016 et 2017. Voir notre article à ce sujet pour Sciences et Avenir,
    Fukushima, une catastrophe sans fin : https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environneme... <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/nucleaire/tribune-fukushima-une-catastrophe-sans-fin_111224>

    [5] <http://japosphere.blogs.liberation.fr/2018/02/20/fukushima-quand-communication-et-populisme-prennent-le-dessus-sur-la-prevention-des-risques/#_ftnref5> Voir à ce sujet notre article dans la revue de l’ENS, Géoconfluences,
    Les migrants du nucléaire : http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-sci... <http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-regionaux/japon/un-autre-regard/migrants-du-nucleaire>

    [6] <http://japosphere.blogs.liberation.fr/2018/02/20/fukushima-quand-communication-et-populisme-prennent-le-dessus-sur-la-prevention-des-risques/#_ftnref6> Voir à ce sujet notre article dans Libération
    , La légende Fukushima :

    http://www.liberation.fr/terre/2014/09/23/la-legen... <http://www.liberation..fr/terre/2014/09/23/la-legende-fukushima_1106968>
     
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    Cécile Asanuma-Brice, est chercheuse en sociologie Urbaine. Docteur de l’EHESS (école des hautes études en Sciences Sociales), ses recherches sont axées sur l’analyse des motivations à l’origine de la production de l’urbain au Japon. En 2000, Cécile Asanuma-Brice intègre l’école d’ingénierie de l’université de Chiba au Japon, ses recherches sont alors financées par le Ministère de la recherche Japonais.

    En 2005, elle participe à la création d’un bureau mêlant architecture et sociologie urbaine autour de l’architecte Maruyama Kinya, avec pour but la sensibilisation à un autre urbain possible, via des constructions participatives dans diverses régions du Japon et d’Indonésie.

    Résidente permanente au Japon, Cécile Asanuma-Brice étudie parallèlement les processus de transformation des paysages urbains par les politiques de logement, leur place et conséquences au sein de la société de sur-consommation japonaise. Ses analyses ont permis la mise en évidence des logiques sous-jacentes de la production des villes dans les pays « capitalisés ». Cela l’amène en 2011, à déchiffrer la protection de la population à Fukushima via de nombreux articles, documentaires et interviews sur le sujet.

    Ecrivain et photographe, elle est également auteur de compositions photographiques exposées notamment à Tôkyô, Yokohama et Fukushima : https://www.lalogec.com
     <https://www.lalogec.com>

     

     

     

     


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  • Gendarme sans pitié

    Ou les pitbull de la république dans leurs basses œuvres.

      

    Il s'agit là encore d'une bavure policière caractérisée. Ici la gendarme est sans conteste dénuée de toute pitié, la loi, c'est la loi. D'ailleurs la loi ils s'en servent à outrance, d'autant que nous sommes dans un état policier. La gifle que cette femme a donnée à la fliquette n'est en rien comparable à la peine qu'elle devait avoir. 

    Alors un bon conseil, demandez à vos parents de ne pas décéder, car en plus de votre chagrin, vous avez de fortes chances d'écoper d'une forte amende.

    Gaulois.

     

     


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    Porte-avions et pauvreté

    Cherchez l'erreur  

    La presse fait parfois bien les choses !

    Gaulois.


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  • Bure, la lutte continue

    la violence étatique à la manœuvre !

    La secte nucléaire, bien que moribonde, tente de passer en force. Que ce soit la construction du nouveaux réacteur type EPR qui n'en fini pas de prendre du retard avec les surcoûts que cela entraîne. Le démantèlement des réacteurs d'une complexité et d'un coût abisale et à Bure le projet dément de l'enfouissement. A Bure, l'Andra use de procédés hors du commun s'apparentant à une véritable dictature.

    Les gouvernements qui se succèdent, toutes étiquettes politiques confondues sont sûrs de leur bon droit à soutenir l'insoutenable. Tout ce qui concerne le nucléaire est décidé arbitrairement, hors de toute démocratie.

    A Bure et le bassin Parisien, dans quelques centaines d'années, nos descendants consommeront de l'eau contaminée. Mais qu'importe, puisque ceux qui décident aujourd'hui auront disparus et ne pourront donc pas être mis en cause.

    Ce qui se passe actuellement à Bure est le reflet de cette violence d'état, disons-le tout net, du terrorisme d'état.

    Gaulois.

    M. Lecornu, n’est pas un démineur, mais un incendiaire !   

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    Le secrétaire d’Etat fait le service après-vente de l’opération militaire d’envergure menée sur le site de Bure la semaine dernière. Mais pourquoi chercher à se justifier ainsi ? M. Lecornu parle-t-il au nom du ministère de la Transition écologique ou du ministère de l’Intérieur ?   

       

    Il agite aujourd’hui des épouvantails. Il affirme avoir "expulsé des délinquants", ou des représentants de "l’ultra-gauche" qui n’auraient rien à voir avec des "opposants légaux" ou des «écologistes». Son langage «guerrier» contraste avec sa mission  et  ne fait guère honneur à un ministère censé veiller à la sauvegarde de l’environnement., à la préservation de la terre, à l’attachement aux territoires ruraux, à la solidarité intergénérationnelle...  

       

    Arpenter le Bois Lejuc accompagné de 500 gardes mobiles suréquipés militairement, pour déloger la quinzaine de hiboux de Bure vivant à la cime des arbres, est d’une incroyable lâcheté.  

    Faire semblant de ramener l’ordre dans une forêt en passe d’être massacrée par l’Andra (forêt dont la propriété est toujours contestée par voie juridique), est grotesque.  

    Y jouer les gros bras, détruire avec une sauvagerie incroyable de nombreux lieux de vie, sans songer un seul instant à interroger les véritables raisons de l’occupation sylvestre est injustifiable.  

       

    En consacrant leur vie à l’occupation de ce bois été comme hiver dans le rude climat lorrain, les Hiboux de Bure envoient des signaux d’urgence avec un courage qu’il faut saluer, honorer et écouter.  

    La méthode brutale déployée la semaine dernière a démontré de façon détestable le peu de considération pour l’environnement, mais plus grave encore, pour la jeunesse de ce pays, et un inqualifiable mépris envers la population de ce territoire  

       

    Et pourtant à qui appartient, fondamentalement, l’avenir ? Qui est légitime au final dans ce dossier ?  

    Les défenseurs obtus d’un "vieux monde" monde" qui n'en finit pas d'agoniser quoi qu’en dise le gouvernement actuel, ou celles et ceux qui veulent en finir véritablement avec un Etat nucléaire mortifère et la société policière qui va avec ?  

       

    M. Lecornu annonce que rendez-vous est pris avec «les opposants légaux» et qu’ils seront reçus « dans les semaines qui viennent au Ministère. Il ment.  

       

    L’ensemble des associations locales opposées à la méga-poubelle atomique tient à remettre les pendules à l’heure :  

       

    • Aucune association d’opposition locale n’a été invitée à le rencontrer depuis le jeudi 22 février, alors stop à l’intox sur les plateaux des médias ! 
    • Nous ne sommes pas engagés par les rendez-vous potentiels pris avec des associations d’envergure nationale et nous ne considérerons pas les échanges tenus comme un dialogue avec le mouvement local d’opposition au projet. Nous appelons d’ailleurs les associations invitées à refuser ce rendez-vous par solidarité avec le mouvement local et ce tant que les conditions d’apaisement nécessaires à la concertation ne sont pas réunies. 
    • L’expulsion sans dialogue préalable du Bois Lejuc a définitivement aggravé la fracture et ne témoigne pas d’une envie de faire avancer ce dossier dans la concertation. Aujourd’hui, chacun-e sait que le dialogue depuis 20 ans se résume à coups de débats publics bidons, de corruption institutionnelle envers des élus en mal de reconnaissance et qui ne représentent qu’eux-mêmes, et de plus en plus à coup de flashball et de grenades ou de procès de militant-es menés à charge mais dont les dossiers sont cruellement vides.  

       

    Par la brutalité de son action, le gouvernement a brisé le dialogue avec les différents opposants, et a cimenté les liens de notre opposition. Monsieur Lecornu n’est pas un démineur, mais un incendiaire ! Le gouvernement a soufflé sur les braises de la contestation partout en France. Il est à l’origine des 70 rassemblements spontanés qui se sont organisés en réaction à une expulsion injustifiable, voire illégale. Il a participé à la construction de nouveaux comités de lutte contre Cigéo. Il a permis à des personnes de se rencontrer, d’échanger leurs émotions, leur colère. Il a soudé un peu plus encore les liens indéfectibles qui nous unissent.  

       

    Le gouvernement a perdu le dialogue avec nous.  

    Il a renforcé celui de celles et ceux qui veulent lutter avec nous.  

       

    Les 3 et 4 mars était prévue une rencontre inter-comités de soutien et de lutte. Malgré la situation inédite, nous maintenons ces temps et ces espaces d’échange à venir. 

       

    Ce ne seront pas les arrêtés d’interdiction de circulation qui structureront notre lutte, qui aménageront notre territoire. Nous n’obéirons pas au calendrier fixé par le gouvernement, nous n’organiserons pas les temps à venir en fonction de ses velléités.  

       

    Chacun-e connait désormais un peu mieux les méthodes qu’il utilise pour étouffer le mouvement et les raisons qui poussent certain-es militant-es à se battre depuis plus de 20 ans avec une détermination infaillible et des convictions fédératrices. Le réseau anti-Cigéo continue de s’organiser avec une ampleur inédite. Ce week-end du 3 et 4 mars, nous continuerons à exprimer et à partager nos fragilités pour nous rendre plus forts, nous prendrons le temps de nous écouter, de réfléchir, de construire ensemble. Car si nous n’attendons rien du gouvernement, nous pouvons désormais compter sur un réseau de militant-es à travers le pays. En cherchant à museler la contestation locale, le gouvernement a bel et bien permis à de nouvelles voix de crier leur indignation et leur révolte à l’égard de ses très mauvais choix, et contre un projet dont elles ne veulent pas.  

       

    Le rendez-vous qui est pris prochainement avec certitude n’est pas avec le gouvernement, mais ces 3 et 4 mars avec celles et ceux qui veulent poursuivre ou rejoindre ce combat. 

       

    NON à l'enfouissement des déchets radioactifs à BURE ou ailleurs, OUI à l'étude des alternatives à l'enfouissement ! 

       

       

    Communiqué commun,   

    Les associations d’opposant.es citoyen.nes et élu.es : Asodedra, Burestop55, Bure Zone Libre, Cedra52, Eodra, Habitants vigilants de Gondrecourt-le-Château, MNE, Mirabel LNE,
    et des Hiboux de Bure

     

        


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  • Formatage des enfants

    En France, les enfants sont mis à toutes les sauces. Ou si vous préférez, ils sont utilisés, formatés, le plus souvent avec l’assentiment bienveillant des parents naïfs.

    Ils sont les enfants poubelles, pour nettoyer la nature souillée de détritus laissés par leurs aînés. Dès la maternelle, on leur impose la langue impérialiste qu’est l’anglais.

    Là, il s’agit de leur faire avaler une énorme couleuvre sur l’invasion de l’armée française dans les pays étrangers, principalement en Afrique. Il leur est expliqué que les soldats agissent là-bas pour défendre les intérêts de la France ! Ben voyons, comme exemple parmi d’autres au Niger pour s’approprier l’exploitation des mines d’uranium dans les conditions lamentables que l’on sait. Mais bien sûr, ces détails ne sont pas étalés aux enfants. Ils sont d’abord informés de la présence française à l’étranger. Plus tard, ils accepteront mieux la finalité des missions militaires, qui n’est rien d’autre que le colonialisme moderne.

    Le pouvoir, avec la complicité des multinationales et des médias ne recule devant rien pour arriver à ses fins.

    Manipuler des enfants est immonde.

    Voir aussi : 

     

    https://lesbrindherbes.org/2015/09/12/vous-devez-savoir-comment-lecole-va-formater-lesprit-de-vos-enfants/

     

    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/nos-enfants-sont-fiches-des-leur-70998

     

    http://la-haut.e-monsite.com/blog/le-formatage-de-l-ecole.html

     

    Etc....

    Gaulois.

     

     


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