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    Deux sujets à méditer

     

    Nous vivons une époque formidable.

     

    Nous disposons du portable, du smartphone, d’internet entre autres outils d’informations. De désinformation devrais-je dire. Nos dirigeants et les multinationales, grâce à leurs complices à la botte les médias, nous abreuvent de sujets d’actualité arrangés à la sauce qui leur convient. Les populations naïves qui courent au boulot ou à pole emploi, en passant par les hyper marchés acheter les gadgets inutiles ne se préoccupent guère des sujets criants. Sujets qu’il serait long d’énumérer et d’aborder ici.

    Le nucléaire est l’un d’eux, parmi les dangers que la folie humaine a développé.

    Gaulois

     

    1- L'histoire oubliée des «radium girls», dont la mort a sauvé la vie à des milliers d'ouvrières

    https://www.buzzfeed.com/authorkatemoore/lhistoire-oubliee-des-radium-girls-dont-la-mort-a-sauve-la?utm_term=.tbrAgq7RJ#.ys0e9Gq5V

    Pendant la Première Guerre mondiale, des centaines de jeunes femmes ont été employées dans des usines horlogères pour peindre au radium des cadrans phosphorescents. Ces ouvrières qui brillaient littéralement dans le noir allaient souffrir de très graves effets secondaires. Leur calvaire marque le début d'une course contre la montre judiciaire et leur mort changera à jamais la vie des travailleurs américains.

    Publié le 13 Mai, 2017 à 11:11 a.m.

     

    Kate Moore

     

     

     

     

    Andrea Hickey / BuzzFeed

    Le 10 avril 1917, Grace Fryer a 18 ans lorsqu'elle est embauchée par l'United States Radium Corporation (USRC). Les États-Unis sont entrés en guerre quatre jours plus tôt et avec deux frères soldats, Grace a bien l'intention de tout faire pour soutenir l'effort de guerre et aider son pays. Elle ne sait pas encore que son nouveau travail changera sa vie pour toujours –et, avec elle, les droits des ouvriers.

    Les filles fantômes

    Avec la déclaration de guerre, Grace rejoint des centaines d'ouvrières dans une usine horlogère située à Orange, dans le New Jersey. Leur tâche consiste à peindre des cadrans de montre au radium, le nouvel élément découvert à peine 20 ans plus tôt par Marie Curie. Un emploi considéré comme «un métier d'élite pour les pauvres ouvrières»: leur salaire dépasse de trois fois la moyenne en usine et les plus chanceuses peuvent espérer monter en grade et rejoindre ainsi les 5% de femmes les mieux payées du pays. Alors que les femmes gagnent en indépendance, les ouvrières goûtent à la liberté financière. Beaucoup sont adolescentes, et leurs petites mains parfaites pour la délicatesse de l'ouvrage. Elles se passent le mot entre amies ou au sein de leur famille et, dans l'atelier, il n'est pas rare de voir des rangées de sœurs travailler les unes à côté des autres.

    La phosphorescence du radium constitue une grande partie de son attrait. Rapidement, les peintres de cadrans gagnent un surnom, les «filles fantômes», parce que lorsqu'elles sortent de l'usine, le soir, elles brillent littéralement dans le noir. Pour encore plus d'effet, les jeunes femmes en viennent à porter leurs robes de bal au travail afin de rayonner sur la piste de danse le soir venu. Certaines recouvrent même leurs dents de radium: leur sourire étincelant faisait tomber raides leurs soupirants.

    Comme ses collègues, Grace suit à la lettre la technique qu'on lui a apprise pour peindre des cadrans dépassant à peine les 3 centimètres de diamètre. Pour un trait le plus fin possible, les filles doivent affiner la pointe du pinceau dans leur bouche –le procédé s'appelle le «marquage aux lèvres». À chaque geste, des centaines de fois par jour, les ouvrières avalent un peu de la luminescente

    peinture verte

     

     

    Chicago Daily Times / Sun-Times Media

    Charlotte Purcell montre la technique du marquage aux lèvres.

    Mensonges et vérité

    «La première chose qu'on leur a demandée», se rappelle Mae Cubberley, l'une des formatrices de Grace, «c'était est-ce que ce truc est nocif?» «Naturellement, si c'était mauvais, on n'allait pas le porter à notre bouche, mais M. Savoy [le contremaître] nous avait assuré que ce n'était pas dangereux, qu'il ne fallait pas avoir peur.»

    Ce n'était pas vrai. Dès sa découverte, le radium était connu pour sa nocivité: Marie Curie elle-même s'était gravement brûlée en le manipulant. Des gens étaient morts empoisonnés au radium bien avant l'embauche de la première «fille fantôme» dans l'usine d'Orange. C'est pour ça que les hommes, dans les laboratoires utilisant du radium, portaient des tabliers de plomb et manipulaient leurs échantillons à l'aide de pinces aux extrémités en ivoire. Mais les jeunes filles qui peignaient les montres n'ont jamais eu le droit à ce genre de protection et personne n'a jamais estimé que ce soit nécessaire.

    Le fait est qu'à l'époque, de petites quantités de radium –comme celles auxquelles étaient exposées les ouvrières– étaient considérées comme bonnes pour la santé. On avalait de l'eau au radium pour se donner du peps et il était possible d'acheter des crèmes de beauté, du beurre, du lait ou du dentifrice boostés à l’élément magique. Dans les journaux, la réclame promettait des «années de vie supplémentaires» à leurs consommateurs.

    Sauf que cette croyance se fondait sur des recherches menées par les fabricants de ces mêmes produits, aux affaires plus que lucratives. Tous les signaux d'alarme ont été ignorés. Lorsque les ouvrières demandent si la peinture est sûre, les contremaîtres répondent qu'elle leur donnera bonne mine.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Daily Herald Archive / Getty Images

    Le premier décès

    En 1922, une des collègues de Grace, Mollie Maggia, tombe malade et doit quitter l'atelier. Personne ne sait ce qui cloche chez elle. Ses problèmes ont commencé par une rage de dent: son dentiste l'arrache, mais une autre dent commence à la tourmenter et doit être ôtée à son tour. À la place des dents manquantes, Mollie voit apparaître de douloureux ulcères, comme autant de fleurs noires, rouges et jaunes dégoulinant de sang et de pus. Elle souffre le martyre et sa bouche dégage une odeur pestilentielle. Ce sont ensuite ses jambes qui commencent à lui faire mal, elle n'arrive bientôt plus à marcher. Son médecin lui diagnostique des rhumatismes et la renvoie chez elle avec une ordonnance d'aspirine.

    En mai 1922, Mollie est désespérée. Elle n'a quasiment plus de dents et sa mystérieuse maladie n'a cessé de progresser: toute sa mâchoire inférieure, son palais et même une partie de ses oreilles ne sont plus qu'«un énorme abcès». Mais le pire est à venir. Un jour, lorsque son dentiste tâte délicatement son os maxillaire dans sa bouche, ce dernier se brise entre ses doigts. Le médecin est horrifié. Il retire la maxillaire «sans opération, en mettant simplement ses doigts dans la bouche de Mollie et en tirant vers lui». Quelques jours plus tard, de la même manière, on lui retire la partie basse de la mâchoire de la même manière.

    Mollie est littéralement en train de se décomposer. Et elle n'est pas la seule: Grace Fryer, aussi, commence à ressentir des douleurs dans sa mâchoire et dans ses pieds, tout comme les autres «radium girls».

    Elles rongeaient leurs os de leur vivant

     

    Le 12 septembre 1922, l'étrange infection qui accable Mollie Maggia depuis moins d'un an s'est propagée aux tissus de sa gorge. La maladie en vient à lentement ronger sa veine jugulaire. Vers 17h, sa bouche se remplit de sang et l'hémorragie est si violente qu'une infirmière est incapable de l'étancher. Mollie Maggia meurt à l'âge de 24 ans. Ses médecins, qui n'arrivent pas à se décider sur la cause de son décès, l'attribuent à tort à la syphilis. Un diagnostic que ses anciens patrons utiliseront contre elle.

    L'une après l'autre, comme les minutes égrenées par les aiguilles d'une montre, les collègues de Mollie la suivront dans la tombe.

    Une affaire à étouffer

    L'employeur des jeunes femmes, l'USRC, nie pendant quasiment deux ans toute responsabilité dans leur décès. En 1924, après un ralentissement d'activité qu'ils attribuent à des «ragots» impossibles à dissiper, les cadres de l'USRC se résignent à faire appel à un expert pour étudier les liens «présumés» entre l'activité professionnelle des «radium girls» et leur mort.

     «M. Savoy nous avait assuré que ce n'était pas dangereux, qu'il ne fallait pas avoir peur.»

    Contrairement aux précédentes études sur les bienfaits du radium, cette analyse est indépendante. Lorsque l'expert présente ses conclusions –il y a bel et bien un lien entre la peinture et la maladie ayant emporté les ouvrières– au président de l'USRC, ce dernier sort de ses gonds. Au lieu d'accepter l'étude, il en commande d'autres pour qu'elles arrivent à des conclusions inverses. Il ment aussi au ministère américain du travail, qui avait commencé à enquêter sur l'affaire, en lui cachant les résultats du premier rapport. Publiquement, il accuse ses anciennes employées de vouloir «refourguer» leur maladie à leur entreprise et refuse toutes les demandes de dédommagement de leurs nombreux frais médicaux.

    La lumière qui ne ment pas

    Lorsque leur entreprise font taire le rapport, les ouvrières sont face à un défi d'envergure: prouver le lien de causalité entre leur mystérieuse maladie et les particules de radium ingérées au quotidien. Si elles sont persuadées que leur travail est fautif, elles doivent combattre le consensus de l'époque considérant l'élément comme bénéfique. En réalité, ce n'est qu'à la mort du premier employé masculin de l'usine que les spécialistes prendront les choses au sérieux. En 1925, Harrison Martland, un brillant médecin, met au point des tests prouvant une fois pour toutes que les ouvrières ont bien été intoxiquées au radium.

    Ce n'est qu'à la mort du premier employé masculin de l'usine que les spécialistes prendront les choses au sérieux.

     Le Dr Martland explique aussi ce qui s'est passé à l'intérieur de leur corps. Dès 1901, on savait qu'une exposition externe au radium pouvait être extrêmement nocive: Pierre Curie avait lui-même déclaré qu'il ne voulait pas entrer dans une pièce contenant un kilo de radium pur, tant il risquait de voir brûlée toute la peau de son corps, de perdre la vue et probablement la vie. Martland allait découvrir qu'une ingestion de radium, même à très faible dose, pouvait causer des dégâts mille fois plus graves.

    Une fois ingéré, le radium s'était installé dans le corps des femmes et émettait des radiations aussi constantes que destructrices. Elles rongeaient leurs os de leur vivant. Le radium s'en prenait à tout leur organisme: la colonne vertébrale de Grace Fryer fut «pulvérisée», ce qui l'obligea à porter un corset en métal. La mâchoire d'une autre jeune femme est totalement dévorée. Les jambes des ouvrières allaient aussi raccourcir et devenir aussi friables que des coquilles d’œufs.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Comme un sinistre présage, ces os allaient aussi se mettre à briller dans le noir. Cette lumière ne pouvait mentir. Parfois, une femme prenait conscience de son empoisonnement au radium en passant devant un miroir la nuit. Si une fille fantôme s'y reflétait, alors son macabre destin était scellé.

    Harrison Martland avait compris combien l'intoxication était mortelle. Une fois à l'intérieur du corps, il était impossible de se débarrasser du radium, les os des jeunes victimes étaient assiégés.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Vue de face et de profil d'une ouvrière atteinte d'un sarcome du menton causé par l'exposition au radium.

     

    Le combat

    Le zèle de l'industrie du radium pour discréditer les travaux pionniers de Harrison Martland allait être bien peu de chose face au courage et à la ténacité des «radium girls» qui s'organisent pour combattre l'injustice. Leur bataille relève aussi d'une motivation altruiste: des centaines de peintres de cadrans étaient employées aux quatre coins des États-Unis. «Ce n'est pas pour moi que je lutte, commenta Grace Fryer, je pense aux centaines de jeunes femmes auxquelles je pourrai servir d'exemple.»

    De fait, Grace est en première ligne de la bataille, déterminée à trouver un avocat malgré les innombrables portes closes. Les conseils peinent à croire les ouvrières, tremblent devant les puissants industriels ou ne sont pas prêts à se lancer dans un combat juridique qui exige la modification des législations en vigueur à l'époque. En ce temps-là, l'intoxication au radium n'était pas considérée comme une maladie professionnelle –elle n'avait d'ailleurs pas été découverte avant l'affaire des «radium girls»– et les ouvrières étaient bloquées par les délais de prescription exigeant qu'une plainte pour empoisonnement professionnel soit déposée dans les deux ans après l'exposition. Sauf qu'une irradiation prend son temps et la plupart des ouvrières, prisonnières d'un cercle judiciaire vicieux, étaient tombées malades au minimum cinq ans après leur embauche. Mais il en faudra plus pour que Grace, fille d'une syndicaliste, se résigne à lâcher l'affaire: ses patrons devaient admettre leurs responsabilités.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Grace Fryer

    En 1927, un jeune et brillant avocat, Raymond Berry, accepte de défendre Grace et quatre de ses collègues, qui se retrouvent alors au cœur d'un débat judiciaire à l'écho international. Sauf que le temps était désormais compté pour les ouvrières: selon les médecins, elles n'ont que quatre mois à vivre et l'entreprise semble bien décidée à faire durer la procédure. Avec ses amies, Grace est obligée d'accepter un accord à l'amiable. Mais, comme Grace l'avait voulu, le monde prend conscience des dangers du radium.

    L'affaire des «radium girls» du New Jersey fait les gros titres des journaux locaux, et l'affaire crée une onde de choc qui se propage à toute l'Amérique. À Ottawa, dans l'Illinois, une autre peintre de cadran, Catherine Wolfe, fut horrifiée par ces articles. «Dans notre usine, les réunions ont quasiment tourné à l'émeute, se souvient-elle. Nous tremblions tellement de peur qu'il nous était presque impossible de travailler.»

    Sauf que son entreprise, Radium Dial, imite l'USRC et nie toute responsabilité. Les examens médicaux prouvent que les ouvrières montrent des signes évidents d'irradiation, mais les résultats sont camouflés. Radium Dial va jusqu'à acheter des pleines pages dans la presse locale où l'on pouvait lire: «Si nous avions eu la moindre raison de croire que nos conditions de travail étaient dommageables à la santé de nos employées, nous aurions immédiatement fermé nos ateliers.» Lorsque les premières ouvrières commencent à mourir, les cadres de Radium Dial pillent leur tombe pour qu'aucun médecin légiste n'analyse leurs os irradiés.

     

    Un rendez-vous avec l'Histoire

    Si l'irradiation ne se manifestait pas chez toutes les femmes par des problèmes à la mâchoire comme Mollie Maggia, toutes allaient un jour ou l'autre développer des sarcomes –d'énormes tumeurs cancéreuses susceptibles de toucher n'importe quel endroit du corps. Une peintre de cadran, Irene La Porte, meurt ainsi d'une tumeur pelvienne «plus grosse que deux ballons de foot».

    Lorsque les premières ouvrières commencent à mourir, les cadres de Radium Dial pillent leur tombe pour qu'aucun médecin légiste n'analyse leurs os irradiés.

     En 1938, Catherine Wolfe (épouse Donohue) développe une tumeur à la hanche de la taille d'un pamplemousse. Comme Mollie Maggia avant elle, elle avait perdu ses dents et des bouts des os de sa mâchoire tombaient de sa bouche, devant laquelle elle devait constamment tenir un mouchoir souillé de pus. Elle avait aussi vu certaines de ses amies mourir, ce qui l'avait dotée d'une volonté de fer.

    Lorsque Catherine commence à batailler au milieu des années 1930, les États-Unis traversent la Grande Dépression. Avec ses collègues, Catherine est conspuée: elle osait s'en prendre à l'une des rares entreprises encore debout. Son dossier est jugé en 1938, alors qu'elle n'a plus que quelques jours à vivre. Elle ignore les conseils de ses médecins et témoigne sur son lit de mort. C'est ainsi qu'avec l'aide de son avocat (bénévole) Leonard Grossman, elle obtient finalement justice. Non seulement pour elle, mais pour tous les travailleurs américains.

     

    L'audience au chevet de Catherine Donohue, chez elle.

    L'héritage

    L'affaire des «radium girls» est l'une des premières dans laquelle un employeur a été déclaré responsable de la santé de ses employés aux États-Unis. Elle mène à de nouvelles législations cruciales pour les ouvriers et, en fin de compte, à la création de l'Occupational Safety and Health Administration, l'agence fédérale de protection des travailleurs américains. Avant l'OSHA, 14.000 personnes mouraient chaque année au travail. Aujourd’hui, on dépasse à peine les 4500. En outre, ces ouvrières offrirent à la science un legs «inestimable».

    Mais vous ne verrez pas souvent leurs noms cités dans les livres d'Histoire, car, individuellement, les «radium girls» ont été globalement oubliées. Construit autour de leurs propres mots, issus de leurs journaux intimes, de leur correspondance ou de leurs témoignages devant les tribunaux, mon nouveau livre, The Radium Girls, essaye de rééquilibrer la balance. Parce qu'il ne faut pas oublier que c'est grâce à leur force, leurs souffrances et leur sacrifice que des droits des travailleurs ont été obtenus. Nous bénéficions tous de leur courage.

    Grace Fryer et Catherine Donohue –pour n'en nommer que deux– sont des femmes qu'il nous faut saluer. Leur mémoire mérite d'être honorée. Leurs vies écourtées étincellent dans notre Histoire. Et elles brillent aussi au sens strict: avec une demi-vie de 1600 ans, le radium est toujours ancré dans leurs os. Dans leur tombe, les «filles fantômes» rayonneront encore longtemps.

    Ce post a été traduit de l'anglais par Peggy Sastre.

    I am the author of The Radium Girls, the incredible true story of the American women who stood up and fought for justice and in so doing changed the world.

    Contact Kate Moore at .

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    2 - En marche vers le crime nucléaire

     
    http://www.acdn.net/spip/spip.php?article1095&lang=fr

    Publié le 19 octobre 2017

    Dans leur longue marche vers la mise en service de l’EPR de Flamanville, EDF et le gouvernement viennent de franchir une étape décisive, avec la bénédiction du Conseil d’Etat en date du 16 octobre.

    Chacun sait aujourd’hui que l’EPR n’est pas seulement un gouffre financier, un modèle de gabegie, d’incurie, de tromperies, de dissimulations et de détournements, mais encore une aberration technologique, un condensé de malfaçons, et la plus belle promesse de catastrophe nucléaire civile, dont Fukushima n’a pas suffi à détourner la folie des dirigeants français. Un seul homme semble encore l’ignorer, mais à lui seul il va sauver l’EPR du néant. C’est le chef de l’Etat, le chef de chez les chefs. Il est en marche, il arrive, et le Conseil d’Etat vient de lui dégager la voie. Voici pourquoi et comment.

    Le 12 décembre 2005, un arrêté gouvernemental établit des exigences de tenue mécanique, de qualité de conception et de fabrication, que les équipements nucléaires sous pression (cuves de réacteurs, générateurs de vapeur…) devront sans faute respecter. La moindre défaillance de ces pièces pourrait conduire à un accident majeur.

    Dix ans passent, pendant lesquels l’EPR de Flamanville accumule les retards, les surcoûts, les déboires, les malfaçons et les malversations, à l’instar de son prédécesseur vendu « clés en main » aux Finlandais… et toujours pas entré en service.

    Début 2015, Areva finit par « signaler » à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) les anomalies, que l’une et l’autre connaissent déjà depuis longtemps, dans la cuve du réacteur de l’EPR fabriquée par Creusot Forges, en matière de tenue mécanique et de qualité : l’acier du couvercle et du fond de la cuve ne respecte pas les normes de résilience. En cas de choc thermique ou autre, il peut se fissurer ou se disloquer. Logiquement, la cuve doit être refusée. Trop tard. L’ASN l’a laissée mettre en place et elle est quasiment inamovible.

    Heureusement, le 30 décembre 2015, à l’heure où les Français préparent le réveillon, un arrêté du ministre de l’Ecologie prévoit une procédure dérogatoire pour la mise en service d’équipements de ce type, même s’ils ne satisfont pas à toutes les normes de sûreté. La sécurité de la population passe après les intérêts d’EDF, d’Areva et de la balance commerciale. Et surtout après le prestige de la France et de son « savoir-faire nucléaire ».

    Indignées, plusieurs associations (France Nature Environnement, Réseau “Sortir du nucléaire“, Greenpeace, Notre Affaire à Tous et le CRILAN) déposent auprès du Conseil d’Etat deux requêtes en excès de pouvoir. Ce sont ces recours que le Conseil d’Etat vient de rejeter le 16 octobre, faisant sauter l’ultime obstacle sur la voie qui permettra au gouvernement de décréter la mise en service du réacteur de Flamanville, la dérogation n’étant plus qu’une formalité.

    Entre-temps en effet, M. Macron régnant, l’ASN a déblayé le terrain. En juillet 2017, elle formule un « projet d’avis » admettant que l’acier de la cuve prévue pour 60 ans n’est pas aux normes, mais qu’il pourra (et devra) tenir pendant 6 ans avant le remplacement du couvercle.... Encore hésitante, l’ASN lance une consultation publique pendant l’été et réserve son avis définitif pour la fin de l’année. 13 000 citoyens répondant à l’appel réfutent et rejettent dans leur quasi-totalité son avis "provisoire", rejoignant l’avis d’experts reconnus en sûreté nucléaire. Vont-ils être entendus ? Que nenni ! Comme si de rien n’était, le 11 octobre, l’ASN confirme mot pour mot son avis de juillet. Entériné cinq jours plus tard par le Conseil d’Etat.

    Qu’on se le dise : un crime contre la population française, européenne et mondiale se prépare. Les criminels fourbissent leurs armes, le Lobby est à l’affût. Nous sommes le gibier.

    ACDN
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    +33 6 73 50 76 61

     

     


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  • Devant son garage !

    Rien n'arrête la répression financière envers les automobilistes, pardon, les vaches à lait.

    L'article est claire, même devant votre garage, interdiction de stationner ! Bientôt, nous serons verbalisés par anticipation :

    - Stationnement gênant alors que votre véhicule sera dans votre garage.

    - Et pourquoi pas, dès l'achat du véhicule, verbalisé au moment de la remise des clés.

    Nous vivons dans une société formidable non ? La France est en passe d'obtenir le Nobel de la répression.

    Gaulois.

      


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    Accouchements à domicile

     

    Le conseil de l’ordre est à côté de la plaque ou touchez pas au  business .... 

    L’accouchement à domicile était courant par le passé. Si incontestablement des précautions doivent être prises, ce n’est pas l’objectif premier du conseil de l’ordre. Comme dans tous les domaines sociaux-économiques de la société, il s’agit bien là d’un problème de fric ! Les maternités des petites villes sont fermés les unes après les autres depuis des décennies, sous le seul prétexte officiel de sécurité. En fait, il s'agit de rentabilité et il n'est pas loin le temps des usines à bébé.

    Dans ce contexte, de plus en plus de femmes  accouchent sur le bord des routes. Mais çà, le conseil de l'ordre s'en tape.

    Pensez donc, une femme qui accouche chez elle ne mobilise qu’une sage-femme, donc échappe aux marchands de santé et ne fait pas marcher la machine hospitalo-financière. Surtout à l’ère des accouchements par césarienne, de plus en plus répandus, Normal ? C’est un acte chirurgical, contrairement à l’accouchement classique et donc ça rapporte beaucoup plus. Si une étude sérieuse et indépendante se mettait en place, ces abus n’auraient pas lieu.

    Gaulois.

     


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    Faites l’amour, pas la guerre !

     

     Quand il n’y aura plus d’armée, il n’y aura plus de guerre.

     Quand il n’y aura plus de guerre, il n’y aura plus de misère.

     Comme la quasi totalité des citoyens, cette femme est naïve. Les soldats ont des salaires de misère ? S’il ne tenait qu’à moi, ils n’auraient aucun salaire puisqu’en l’occurrence il s’agit du prix de la guerre et de la mort. Pas question d’approuver de Villiers car le budget militaire de la France en 2016 était de 40 milliards d’Euros et dépassera très bientôt celui de l‘éducation.

    Faut-il le rappeler, le budget militaire mondial représente en 2016, 1600 milliards de dollars. Aussi utopique que cela puisse paraître, largement de quoi satisfaire les 7 milliards de terriens dans leurs besoins vitaux.

    Cette femme, au-delà de son coup de gueule, a tout faux car elle oublie que l’armée Française n’a rien à faire à l’étranger, si ce n’est qu’accentuer les troubles ou les provoquer dans le but de satisfaire de sombres intérêts de puissance tel que c’est encore le cas en Afrique dévastée par la colonisation.

    Le prosélytisme galopant n’a jamais été aussi outrancier. Au nom de la folle culture de la guerre pour la construction illusoire de la paix, les commémorations des grandes guerres tous azimuts ne servent que des intérêts privés et surtout, des détournements financiers qui seraient hautement plus utiles à la nation.

    Non madame Solange, vos arguments ne tiennent pas la route, en particulier le fait que votre fils gagne plus en campagne à l’étranger, il gagne le prix du sang.

    Gaulois. Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage. Jean Jaurès.

     


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