• Linky menaçant

    Ou atteinte à votre santé, votre vie privée et votre porte-monnaie

    Les méthodes employées afin d'imposer ce compteur communiquant sont édifiants. L'association des maires de France « MAIREinfo se range d'emblée du mauvais côté, c'est-à-dire celui des fossoyeurs de l'énergie et par voie de conséquence l'absence de démocratie.

    Sur le site de MAIREinfo, nous pouvons lire par ailleurs que le déploiement de Linky est bien une obligation légale pour ERDF. Sans doute comme le nucléaire dangereux, imposé contre vents et marées.

    Pourquoi imposer le linky inquisiteur qui va, en plus de l'intrusion de votre vie privée, coûter à terme entre 5 et 7 milliard d'euros pour le consommateur ?

    La génération des derniers compteurs électronique fonctionne très bien ! Alors, pourquoi changer quelque chose qui marche ?

    A méditer !

    Gaulois.

     

    Communiqué de L'observatoire du nucléaire

    Des citoyens engagés contre les compteurs communicants ont lancé une pétition pour contester les méthodes agressives des poseurs de Linky (envoyés par ENEDIS) mais aussi celle de l'Association des maires de France (AMF), laquelle s'est fendue d'un communiqué de menaces spécifiquement dirigées...contre moi ( cf http://bit.ly/2d115G6 ) Sans croire qu'il s'agit d'un moyen "miraculeux", il est néanmoins assurément utile de signer cette pétition, en tout cas en voici le lien : http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=LINKYRE

    Continuons à nous battre pour protéger notre présent et l'avenir de nos enfants...
    Stéphane Lhomme
    http://refus.linky.gazpar.free.fr

     

     


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  • Le nucléaire et son coût


    Quelques vérités sur le coût abyssale de l'énergie nucléaire devrait éclairer les lanternes des plus septiques.

    Il va sans dire que cette technologie de mort n'a jamais été rentable, ni aujourd'hui, ni hier.

    Sans parler des risques d'accidents qui planent au dessus de nos têtes.

    Gaulois.


    Six questions sur le nucléaire, une bombe fiscale à retardement

    Grégory Lamotte / Fondateur et président de Comwatt

     

    Le 07/07/16

     

    http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-158645-nucleaire-francais-la-bombe-fiscale-des-10-prochaines-annees-2012936.php?f8aWSeY0lSx8667M.99#Xtor=AD-6000

    Le nucléaire est aujourd'hui moins compétitif que les énergies renouvelables. EDF et l'Etat sont contraints de prendre des risques que les contribuables devront assumer.

    La France a-t-elle eu raison de miser sur le nucléaire dans les années 1970 ?

    En 1970, le prix de l'électricité nucléaire était bien plus bas que le prix des renouvelables. À cette époque, beaucoup de pays ont choisi d'investir dans cette technologie, probablement à juste titre. Mais depuis cette date, les mauvaises nouvelles se sont accumulées et le nucléaire a perdu progressivement ses trois avantages que sont le prix, l'indépendance énergétique et l'emploi.

    Le nucléaire est-il toujours rentable en 2016 ?

    Depuis 1970, chaque nouvelle génération de centrale coûte plus cher que la précédente. Plus le temps passe, plus la technologie est complexe à mettre en oeuvre. Nous le constatons tous les jours avec les injonctions de l'Autorité de sûreté nucléaire qui mettent régulièrement en demeure EDF de respecter les critères de qualités. D'un autre côté, les chantiers étant de plus en plus complexes, ils mettent de plus en plus de temps à se réaliser. En 1970, il fallait en moyenne quatre ans, en 2014 la moyenne est de 10 ans, avec des records à plus de 16 ans. Le nucléaire est une des seules technologies au monde à avoir une courbe d'apprentissage négative, c'est-à-dire que plus nous avons d'expérience et plus le délai et le prix augmente. Une complexité plus importante et un temps de construction qui double, cela nous entraîne forcément vers une explosion des coûts.

    L'électricité produite par les centrales nucléaires est-elle la moins chère ?

    Depuis les années 2000, le prix du nucléaire a été multiplié par 5 et le prix du solaire divisé par 6. Le projet de réacteur nucléaire de type EPR qu’EDF souhaite construire en Angleterre va commercialiser de l'électricité à un prix de 0,12 €/kWh à partir de 2027 (les Anglais s'engagent à acheter à ce prix pendant 35 ans, ce prix est indiqué dans le contrat). En comparaison, en 2016 le solaire et l'éolien produisent de l'énergie en Europe (Royaume-Uni, Allemagne, France...) vendue à 0,07 €/kWh. En 2027, le solaire sera à moins de 0,04 €/kWh selon le rapport de BNE (Bloomberg New Energy). Le nucléaire est donc trois fois plus cher que les renouvelables sans subventions.

    Le nucléaire garantit-il notre souveraineté économique ?

    Depuis que la dernière mine d'uranium a fermé en France, nous avons tiré un trait sur l'indépendance énergétique. 100 % de l'uranium est donc importé, ce qui rend la France vulnérable en cas de conflits, comme nous l'avons observé lors de conflits proches du Niger.

    Le nucléaire est-il bon pour générer des emplois locaux ?

    Selon une étude de l'OCDE, à quantité d'énergie produite équivalente, les renouvelables créent 6 fois plus d'emplois que les énergies nucléaires. D'autant plus que les renouvelables étant installés sur nos toitures et dans nos champs de France vont créer des emplois locaux, non délocalisables. Ainsi avec l'énergie solaire et éolienne, nous faisons d’une pierre deux coups, nous réduisons notre facture et sans subventions nous créons de l'emploi local pour que l'argent reste à la maison.

    Qui va payer le déficit de compétitivité du nucléaire français ?

    En 2016, le nucléaire est devenu si peu compétitif que sans le soutien public, la plupart des constructeurs de centrales (comme Areva) auraient déposé le bilan. Les banques ne croient plus au nucléaire, c'est pour cette raison qu’EDF (via nos impôts) va devoir supporter seule le risque financier de son projet d'EPR anglais de Hinkley point qui est de 22 milliards d'euros (plus que la capitalisation d’EDF qui est de 19 milliards d'euros). L'État va devoir injecter 5 milliards d'euros pour recapitaliser Areva et éviter ainsi le dépôt de bilan, mais comme la situation économique d'Areva ne se redresse pas, il va falloir réaliser cette opération tous les deux ans.

    Lire aussi :
    EDF affiche un bénéfice net en chute alors que le projet Hinkley Point reste sur le fil du rasoir

    En plus de sous-estimer le démantèlement avec les estimations les plus basses du monde, EDF vient d'annoncer vouloir retarder de 50 ans le démantèlement des anciennes centrales nucléaires. La raison invoquée : un virage technologique à 180° avec un démantèlement sous air et non plus sous eau. Mais derrière ce rapport, se cache un signal clair : « après moi le déluge ! ». Qui va payer dans 50 ans des économies que nous aurons réalisées en 2016 ? C'est une dette aux générations futures qui est inexcusable. Nous ne pouvons plus nous permettre pour des raisons électorales de fixer le niveau des tarifs réglementés de vente de l’électricité en dessous des coûts d’EDF. Il faut cesser de faire payer par l'impôt les pertes abyssales du nucléaire et enfin proposer une énergie post nucléaire !

    Grégory Lamotte est président fondateur de Comwatt









     

     


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  • Tauromachie


    Ou la barbarie dénoncée

    Rien, absolument rien ne peut justifier de tels actes et il est grand temps d'abolir cette barbarie. Si l'homme persiste à exprimer sa virilité dans la torture des taureaux, c'est qu'il est le plus barbare des animaux !

    D'ailleurs, le plus grand prédateur de la planète est l'homme.

    Gaulois.

     Plus loin :

     http://flac-anticorrida.org/wp-content/uploads/2013/07/isabelle_nail-Artaficio.pdf

     http://chansonfrancaise.blogs.sudouest.fr/archive/2015/08/05/lutte-anti-corrida-on-connait-pas-trop-la-chanson-1039745.html

     

    Espagne: grande manifestation pour l'abolition de la tauromachie

     

    Par LEXPRESS.fr 11-09-16

    http://news.lexpress.fr/espagne-grande-manifestation-pour-l-abolition-de-la-tauromachie-29729

     

    Espagne: grande manifestation pour l'abolition de la tauromachie 

     Des milliers d'Espagnols anti-corridas ont envahi ce samedi les rues de Madrid pour réclamer "l'abolition de la tauromachie", forts d'avoir déjà obtenu l'interdiction d'une célèbre fête qui s'achevait par la mort en public d'un taureau attaqué à coups de lance. 

     

    "Corrida, honte nationale." Tel était le genre de messages que l'on pouvait lire ce samedi sur les pancartes des milliers d'Espagnols anti-corridas qui ont envahi les rues de Madrid pour réclamer "l'abolition de la tauromachie".

     

    Des porte-parole du Parti contre la maltraitance animale (Pacma) ont appelé par haut-parleur à "en finir avec tous les spectacles taurins et festivités sanglantes". Pacma, fondé il y a treize ans, mobilise de plus en plus de militants et manifestants. Ce parti était parvenu à rassembler plus de 284 000 voix aux élections législatives de juin.

     

    Une première victoire en Castille-et-Léon

     

    Il milite pour la prohibition de la corrida mais dénonce aussi "la cruauté" de certaines traditions, tel le placement de "boules" de feu sur les cornes de taureaux lors de fêtes. Les défenseurs des animaux s'enorgueillissent d'avoir remporté une victoire, au printemps, quand la région de Castille-et-Léon, dans le nord du pays, avait annoncé, au printemps, "l'interdiction de la mise à mort de taureaux en public lors de fêtes taurines populaires et traditionnelles".

     

    Cela signifiait la prohibition de la très ancienne fête du Toro de la Vega, célébrée en septembre dans la ville médiévale de Tordesillas, où un taureau était traditionnellement pourchassé, blessé à coups de lance, avant de mourir devant la foule.

     

    Des mesures d'interdiction adoptées dans plusieurs régions

     

    "Le taureau sent, souffre, c'est un mammifère supérieur comme nous", protestait samedi Chelo Martin Pozo, professeure de 39 ans, venue de Séville pour ce rassemblement madrilène. "La corrida est une honte nationale et si elle me représente, alors je ne suis pas espagnole", assurait-elle, dans un pays qui a magnifié l'art d'affronter le taureau.

     

    Cependant, au passage des manifestants qui dénonçaient la corrida comme "une torture", des passants leur répondaient "mensonge", illustrant une vive polémique dans le pays. La région de Catalogne, dans le nord-ouest, a interdit la corrida en 2012. Et plusieurs mairies et régions ont adopté des mesures pour ne plus subventionner la tauromachie, voire pour l'interdire.

     

     

     


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  • Une guerre mondiale a commencé

    Bien que controversé, John Pilger, journaliste et réalisateur affirme haut et fort ce que la majorité des médias à la botte donc muselés, taisent ou transforment.

    La crédibilité de ce texte ne fait aucun doute. Il est facile de vérifier toutes ses affirmations, malgré les secrets de polichinelle. Comme l'ignoble mensonge sur les soi disant armes de destruction massive en Irak que les grands médias relayaient sans la moindre objectivité. Ce qui a conduit à une guerre meurtrière ayant provoqué la mort de centaines de milliers de personnes. Les dirigeants des USA et du Royaume Unis devraient être jugés comme des criminels de guerre.
    Nous sommes bien face à une énorme désinformation. La guerre en Irak n'était qu'un triste prétexte pour déclarer une guerre sans merci au monde Arabe.

    Il faut le dire et le redire, le terrorisme d'état engendre un autre terrorisme.

    Gaulois.

    Une guerre mondiale a commencé. Briser le silence.

    Par John Pilger

    http://www.informationclearinghouse.info/article44496.htm


    Avril 17, 2016 "Information Clearing House" – J’ai filmé dans les Iles Marshall qui se trouvent au nord de l’Australie, au milieu de l’Océan Pacifique. Chaque fois que je raconte aux gens où j’ai été, ils demandent, « Où est-ce ? » Quand j’offre un indice en me référant à « Bikini », ils disent « Vous vouliez dire le maillot de bain. »

    Peu semblent conscients que le maillot de bain bikini a été nommé pour célébrer les explosions nucléaires qui ont détruit l’Ile de Bikini. 66 engins nucléaires ont été explosés par les Etats-Unis dans les Iles Marshall entre 1946 et 1958 – l’équivalent de 1,6 bombes Hiroshima chaque jour pendant 12 ans.

    Bikini est silencieux aujourd’hui, muté et contaminé. Des palmiers poussent en une formation quadrillée étrange. Rien ne bouge. Il n’y a pas d’oiseaux. Les pierres tombale dan le vieux cimetière sont vivantes de radiations. Mes souliers ont enregistrés « dangereux » avec un compteur Geiger. Etant sur la plage, j’ai observé le vert émeraude du Pacifique qui tombait dans un grand trou noir. C’était le cratère laissé par une bombe à hydrogène appelée « Bravo ». L’explosion a empoisonné des gens et leur environnement sur des centaines de miles, peut-être pour toujours.

    A mon retour de voyage, j’ai stoppé à l’aéroport d’Honolulu et j’ai remarqué un magazine américain appelé Women's Health (Santé des femmes). Sur la couverture, il y avait une femme souriante en bikini, et le titre : « Vous aussi, pouvez avoir un corps bikini. » Quelques jours plus tôt, dans les Iles Marshall, j’avais interviewé des femmes ayant des « corps bikini » très différents ; chacune avait souffert d’un cancer de la thyroïde et d’autres cancers menaçant la vie. Contrairement à la femme souriante du magazine, elles étaient toutes appauvries : les victimes et les cobayes d’une superpuissance rapace qui est aujourd’hui plus dangereuse que jamais.

    Je relate cette expérience comme un avertissement et pour interrompre une confusion qui a consommé tant d’entre nous. Le fondateur de la propagande moderne, Edward Bernays, a décrit ce phénomène comme “la manipulation consciente et intelligente des habitudes et des opinions” de sociétés démocratiques. Il l’a appelé un « gouvernement invisible ».

    Combien de gens sont-ils conscients qu’une guerre mondiale a commencé ? Pour le moment, c’est une guerre de propagande, de mensonges et de confusions, mais ceci peut changer instantanément avec le premier ordre erroné, le premier missile. 

    En 2009, le Président Obama se trouvait devant une foule en adoration dans le centre de Prague,  au centre de l’Europe. Il s’engageait à « libérer le monde d’armes nucléaires ». Les gens l’acclamaient et certains pleuraient. Un torrent de platitudes s’est écoulé dans les médias. Obama a, par la suite, été récompensé du Prix Nobel pour la paix.

    C’était un faux. Il mentait.

    L’Administration Obama a construit plus d’armes nucléaires, plus d’ogives nucléaires, plus de systèmes nucléaires de livraison, plus d’usines nucléaires. La dépense en ogives nucléaires seulement, a plus augmenté sous Obama plus que sous n’importe quel autre président américain. Le coût en 30 ans dépasse $ 1 trillion.

    On envisage une mini-bombe nucléaire. On la connaît comme le B61 Model 12. Il n’y a jamais rien eu de pareil. Le Général James Cartwright, un ancien Vice-président de l’état-major des chefs réunis a dit, « « La rendre plus petite (rend l’utilisation de cette arme nucléaire) plus pensable. »

    Dans les derniers 18 mois, la plus grande construction de forces militaires depuis la Seconde guerre mondiale – dirigée par les Etats-Unis – a lieu le long de la frontière occidentale de la Russie. Depuis l’invasion de l’Union soviétique par Hitler, des troupes étrangères n’ont présenté une telle menace démontrable pour la Russie.

    L’Ukraine – autrefois une partie de l’Union soviétique -  est devenue un parc à thèmes pour la CIA. Ayant orchestré un coup d’état à Kiev, Washington contrôle effectivement un régime qui est voisin de la Russie et lui est hostile : un régime pourri de Nazis, littéralement. Des personnages parlementaires importants en Ukraine sont des descendants politiques des fascistes fameux de l’OUN et de l’UPA. Ils ont ouvertement loué Hitler et ont appelé à la persécution et l’expulsion de la minorité parlant le russe.

    Ceci est rarement une information en Occident, ou est inversé pour supprimer la vérité.

    En Lettonie, en Lituanie et en Estonie -  à côté de la Russie – l’armée US déploie des troupes de combat, des tanks, des armes lourdes. Cette provocation extrême contre la seconde puissance nucléaire du monde est passée sous silence en Occident.

    Ce qui rend la perspective d’une guerre nucléaire même plus dangereuse est une campagne parallèle contre la Chine. Rarement un jour ne passe sans que la Chine ne soit élevée au statut de « menace ». D’après l’Amiral Harry Harris, le commandant US du Pacifique, la Chine est “en train de construire un grand mur de sable dans la Mer de Chine méridionale ». Il se réfère à la construction par la Chine de pistes d’atterrissage dans les îles Spratly, qui sont l’objet d’un différent avec les Philippins – une dispute sans priorité jusqu’à ce que Washington fasse pression et soudoie le gouvernement de Manille et que le Pentagone lance une campagne de propagande appelée « liberté de navigation ».

    Qu’est-ce que cela signifie vraiment ? Cela signifie la liberté pour des bateaux de guerre américains de patrouiller et de dominer les eaux côtières de la Chine. Essayez d’imaginer la réaction américaine si des bateaux de guerre chinois faisaient la même chose au large des côtes de la Californie.

    J’ai fait un film appelé The War You Don't See, (La guerre que vous ne voyez pas) dans lequel j’ai interviewé des journalistes distingués en Amérique et en Grande Bretagne : des journalistes comme Dan Rather de CBS, Rageh Omar de la BBC, David Rose de l’Observer.

    The War You Don't See de John Pilger sur Vimeo.

    Ils disent tous que si les journalistes et les personnalités de la radio et de la télévision avaient fait leur boulot et avaient interrogé la propagande que Saddam Hussein possédaient des armes de destruction massives; n’avaient pas amplifié les mensonges de George W. Bush et Tony Blair et que les journalistes n’y avaient pas fait écho, l’invasion de l’Irak en 2003 aurait pu ne pas se passer et des centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants seraient en vie aujourd’hui.

    La propagande pour préparer le terrain d’une guerre contre la Russie et/ou la Chine n’est pas différente en principe. A ma connaissance, aucun journaliste dans la « dominance » occidentale – disons un équivalent de Dan Rather  – ne demande pourquoi la Chine construit des pistes d’atterrissage dans la Mer de Chine méridionale. La réponse devrait crever les yeux. Les Etats-Unis encerclent la Chine avec un réseau de bases, avec des missiles balistiques, des groupes de combat, des bombardiers armés de nucléaire. Cet arc mortel s’étend de l’Australie aux îles du Pacifique, les îles Marianne et les Marshall et Guam, jusqu’aux Philippines, la Thaïlande, Okinawa, la Corée et dans l’Eurasie jusqu’en l’Afghanistan et l’Inde. L’Amérique a pendu un nœud coulant autour du cou de la Chine. Ce n’est pas une nouvelle. Silence dans les médias ; la guerre par les médias.

    En  2015, dans le plus grand secret, les US et l’Australie ont organisé le plus grand exercice unique air-mer militaire dans l’histoire récente, connu comme le Sabre talisman. Il vise à répéter un Plan de bataille air-mer, bloquant des couloirs de navigation, comme le détroit de Malacca et le détroit de Lombok qui coupent l’accès de la Chine au pétrole, au gaz et à d’autres matériaux bruts vitaux du Moyen-Orient et d’Afrique.

    Dans le cirque connu comme la campagne présidentielle américaine, Donald Trump est présenté comme un lunatique, un fasciste. Il est certainement odieux ; mais il est aussi une figure de haine médiatique. Rien que cela devrait soulever notre scepticisme.

    Les visions de Trump sur la migration sont grotesques, mais pas plus grotesques que celles de David Cameron. Ce n’est pas Trump qui est le Grand Expulseur des Etats-Unis, mais le Prix Nobel pour la paix, Barack Obama. D’après un des commentateurs libéraux prodigieux, Trump « déchaîne les forces sombres de la violence » aux Etats-Unis. Les déchaînant ?

    Ceci est le pays où des tout-petits tirent sur leur mère et où la police mène une guerre meurtrière contre des Américains noirs. Ceci est le pays qui a attaqué et a cherché à renverser plus de 50 gouvernements, dont beaucoup des démocraties, et ont bombardé de l’Asie au Moyen-Orient, causant la mort et la dépossession de millions de gens.

    Aucun pays ne peut égaliser ce record systémique de violence  La plupart des guerres américaines (presque toutes contre des pays sans défense) ont été lancées, non pas par des Présidents républicains mais par des présidents libéraux Démocrates : Truman, Kennedy, Johnson, Carter, Clinton, Obama.

    En 1947, une série de directives du Conseil national de sécurité décrivait l’objectif premier de la politique étrangère américaine comme « un monde substantiellement transformé à la propre image (de l’Amérique) ». L’idéologie était de l’américanisme messianique. Nous étions tous Américains. Ou sinon. Des hérétiques pouvaient être convertis, subvertis, soudoyés, salis ou écrasés.

    Danald Trump en est un symbole, mais il est aussi un non-conformiste. Il dit que l’invasion de l’Irak était un crime ; il ne veut pas partir en guerre contre la Russie et la Chine. Le danger pour le reste d’entre nous n’est pas Trump, mais Hillary Clinton. Elle n’est pas indépendante. Elle intègre l’élasticité et la violence d’un système dont « l’exceptionnalisme » vanté est totalitaire avec occasionnellement un visage libéral.

    Alors que l’élection présidentielle se rapproche, Clinton sera saluée comme la première femme présidente, sans se soucier de ses crimes et de ses mensonges – comme Barack Obama a été loué comme le premier président noir et les libéraux ont avalé ses sottises sur  « l’espoir ». Et l’extase continue.

    Décrit par l’éditorialiste du Guardian, Owen Jones comme « drôle, charmant, avec un sang-froid qui exclut pratiquement tout autre politicien », Obama, l’autre jour, a envoyé des drones pour massacrer 150 personnes en Somalie. Il tue généralement des gens le mardi, d’après le New York Times, quand on lui soumet une liste de candidats pour la mort par drone. Si calme.

    Dans la campane présidentielle de 2008, Hillary Clinton avait menacé de « totalement effacer » l’Iran avec des armes nucléaires. Comme Secrétaire d’Etat sous Obama, elle a participé au renversement du gouvernement démocratique du Honduras. Sa contribution à la destruction de la Libye en 2011 était presque radieuse. Quand le dirigeant libyen, le Colonel Kadhafi  a été publiquement sodomisé avec un couteau – un meurtre rendu possible par la logistique américaine – Clinton jubilait au sujet de sa mort : « Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort. »

    Une des alliées la plus proche de Clinton est Madeleine Albright, l’ancienne Secrétaire d’Etat, qui a attaqué une jeune femme pour ne pas soutenir « Hillary ». C’est la même Madeleine Albright qui a notoirement célébré à la TV la mort d’un demi million d’enfants irakiens comme « en ayant valu la peine ».

    Parmi les plus grands partisans de Clinton il y a le lobby d’Israël et les compagnies d’armes qui alimentent la violence au Moyen-Orient. Elle et son mari ont reçu une fortune de Wall Street. Et pourtant, elle est à peu près décrétée  la candidate des femmes, pour repousser le danger Trump, le démon officiel. Ses supporters incluent des féministes distinguées : des gens comme  Gloria Steinem aux US et Anne Summers en Australie.

    Il y a une génération, un culte post moderne connu maintenant comme « la politique d’identité » a stoppé beaucoup de gens intelligents de tendance libérale examinant les causes et les individus qu’ils soutenaient – comme le charlatanisme d’Obama et de Clinton ; comme des mouvements progressistes bidons comme Syriza en Grèce, qui a trahi le peuple de ce pays et s’est allié à ses ennemis. Une auto-absorption, une sorte de « moi-isme », est devenu le nouvel état d’esprit dans les sociétés privilégiées occidentales et indiquait la disparition de grands mouvements collectifs contre la guerre, l’injustice sociale, l’inégalité, le racisme et le sexisme.

    Aujourd’hui, le long sommeil peut être passé. Les jeunes remuent de nouveau. Graduellement. Les milliers en Grande Bretagne qui ont soutenu Jeremy Corbyn comme dirigeant du Labour font partie de ce réveil – comme ceux qui se sont ralliés au Sénateur Bernie Sanders.

    En Grande Bretagne, la semaine dernière, l’allié le plus proche de Jeremy Corbyn, son trésorier  dans l’ombre, John McDonnell, s’est engagé à ce qu’un gouvernement Labour paierait les dettes de banques pirates et, en effet, continue la dites austérité.

    Aux US, Bernie Sanders a promis de soutenir Clinton si où quand elle est nominée. Lui aussi  a voté pour l’usage de la violence de l’Amérique contre des pays quand il pensait que c’était « juste ». Il dit qu’Obama a réalisé un « bon travail ».

    En Australie, il y a une sorte de politique mortuaire, dans laquelle des jeux parlementaires fastidieux sont repris par les médias tandis que les réfugiés et les populations indigènes sont persécutés avec une inégalité qui grandit, en même temps que le danger de guerre. Le gouvernement de Malcolm Turnbull vient juste d’annoncer un prétendu budget de défense de $ 195 milliards qui est une conduite à la guerre. Il n’y a pas eu de débat. Le silence.

    Qu’est-il arrivé à la grande tradition populaire d’action directe, sans entraves des partis ? Où est le courage, l’imagination et l’engagement nécessaires pour commencer le long voyage pour un monde meilleur, juste et pacifique ? Où sont les dissidents en art, en films, en théâtre, en littérature ?

    Où sont ceux qui briserons le silence ? Où attendons-nous jusqu’à ce que le premier missile nucléaire soit tiré ?

    Ceci est une version éditée d’un discours par John Pilger à l’Université de Sydney, intitulé Une guerre mondiale a commencé.

    Suivez John Pilger su Twitter @johnpilger r

     

     


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