•  

    Pourquoi tous les gouvernements échouent à réduire la présence des pesticides

     Avec les pouvoirs exécutifs qui se succèdent au fil des décennies, rien n'avance en terme d’éthique environnementale. Politiquement, de gauche comme de droite l'écologie passe au second plan, après la politique économique. Qu'il s'agisse de l'imposture nucléaire, des énergies fossiles polluantes et dangereuses, de la pollution industrielle, automobile et des pesticides que l'on peut sans hésiter qualifier de pollution agricole, les écolo-politiques sont soit impuissants ou plus motivés par leurs intérêts personnels. Les changements positifs, n'en doutons pas, ne viendront pas de ceux-là ! 

     Des cris d'alarme sur l'état de la planète restent sans suite. C'est comme si l'espèce humaine allait délibérément vers un suicide généralisé. Pour cela, des justifications imbéciles sont avancées, comme par exemple les catastrophes naturelles contre lesquelles on ne peut pas lutter. Pourtant, il est raisonnable de croire que nous n'avons pas besoin d'en rajouter pour accélérer ces catastrophes dont personne n'est en mesure d'en prévoir l'ampleur. Quand je parle de suicide, c'est pratiquement le cas des agriculteurs qui sont les premières victimes de leurs poisons.

     Alors pour quand le réveil des consciences, avant qu'il soit trop tard.

     Gaulois.

     par Nolwenn Weiler 30 mars 2015

     http://www.bastamag.net/Pourquoi-la-consommation-de-pesticides-continue-a-augmenter

    Réduire de moitié l’usage des pesticides : telle est l’ambition affichée par les ministres de l’Agriculture depuis une décennie. Pourtant, le recours à ces produits toxiques et cancérogènes ne cesse d’augmenter. Malgré les discours sur « l’agriculture raisonnée », malgré la progression des cultures bio, malgré l’effort des consommateurs qui achètent de plus en plus de produits sans pesticides, malgré les résultats obtenus par plusieurs agriculteurs qui réduisent drastiquement le recours à la chimie… En cause : le poids de l’agro-business qui freine tout changement d’ampleur. Et l’absence de véritables sanctions contre les fraudeurs qui continuent d’utiliser des produits pourtant interdits. Enquête sur une aberratio

    En septembre 2008, le ministre de l’agriculture Michel Barnier présente au gouvernement le plan « Écophyto 2018 » [1]. Élaboré à la demande de Nicolas Sarkozy, dans la foulée du très consensuel Grenelle de l’environnement, le plan est ambitieux : outres la suppression des molécules les plus dangereuses (comme les néocotinoïdes), il prévoit de réduire de moitié l’usage des pesticides. Et Michel Barnier envisage « un nouveau modèle agricole » pour la France. Car le bilan de l’utilisation massive des pesticides commence à peser très lourd : pollutions généralisées des rivières, risque de cancers et de maladies neurologiques pour ceux qui les utilisent ou les ingurgitent, menace sur la biodiversité, les « produits phytosanitaires » sont la source de nombreux maux. Las, six ans et 361 millions d’euros plus tard – le budget du plan Ecophyto (formations d’agriculteurs, dispositif de surveillance...) –, rien n’a changé.

    Ou du moins, pas grand chose. L’un des seuls points positifs est la mise en place d’un indicateur, le nodu (pour NOmbres de Doses Unités), qui permet de quantifier la consommation de pesticides. Calculé à partir des données de vente des distributeurs de produits phytopharmaceutiques, le nodu a pour mission de « vérifier la diminution effective de l’utilisation des pesticides ». Mais ce qu’il a mis en évidence c’est… une augmentation de 5% par an de la consommation de produits phytosanitaires entre 2009 et 2013, avec un pic à 9,3% en 2013 ! Aujourd’hui comme hier, la France reste le premier consommateur de pesticides en Europe et le troisième au niveau mondial.

    Le poids du lobby agro-chimique

    Entièrement basé sur la bonne volonté, « le plan Écophyto a péché par idéalisme, en misant trop exclusivement sur une approche d’incitation au changement de pratiques », souligne le rapport du député PS de Meurthe et Moselle Dominique Potier, « Pesticides et agro-écologie, les champs du possible » [2]. Joël Labbé, sénateur EELV du Morbihan, est plus sévère : « L’objectif était de diminuer la consommation de phytos de 50%. Très bien. Et puis, au dernier moment, les lobbies agricoles ont fait ajouter un « si possible », qui a tout mis par terre [3] ». Pour Jean-Pierre Fonbaustier, agriculteur et membre de la Confédération paysanne, la raison principale de la faillite d’Écophyto est « toute simple » : « Les organismes économiques – coopératives et négoce – n’ont aucun intérêt à ce que le niveau de consommation de produits phytosanitaires se réduise. Il y a une très grosse responsabilité de la filière agricole. » 

     « Je ne parlerai pas d’échec, tempère de son côté Eric Thirouin, président de la commission environnement de la fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA). Le fait que les produits les plus dangereux aient été retirés du marché est pour nous un vrai progrès. Nous souhaitons toujours rendre l’objectif de réduction des pesticides possible, mais nous pensons que le nodu ne doit pas être le seul indicateur. On ne peut réduire l’usage sans se soucier des impacts. Et en prenant des précautions, on peut réduire les impacts. » Quel genre de précautions ? Des bidons avec seringues standardisées pour qu’il n’y ait pas de contacts avec le produit au moment de l’application, des buses de précisions pour les pulvérisateurs, des applications électroniques pour mieux gérer les informations météo, etc. « Ces outils de précisions ne réduisent les usages qu’à la marge, et ils maintiennent notre agriculture dans un système très dépendant des pesticides », répond François Veillerette de Générations futures, une ONG engagée dans la lutte contre les pesticides.

    Le blé et le colza très gourmands en pesticides

    « Si le nodu ne diminue pas, c’est aussi à cause du marché, estime Dominique Potier. Le prix d’achat élevé des céréales et des oléagineux encourage le rendement à tout va. Il y a aussi une responsabilité de la PAC puisqu’on a un système d’aides publiques qui favorise davantage la production céréalière que les systèmes de polyculture et d’élevage. » Or, les grandes cultures, notamment le blé et le colza, consomment environ 70% du total des pesticides épandus en France. Arrive ensuite la viticulture, qui absorbe 20% du total. « Dans les grandes cultures, c’est la course perpétuelle aux nouveaux produits phytos », détaille Jean-Pierre Fonbaustier, lui même producteur céréalier.

    « Si on est en monoculture de blé, la pression des maladies est chaque année plus forte puisque les ravageurs s’habituent aux produits et développent des résistances. » Faire tourner les cultures sur une même parcelles, faire des rotations, permet d’éviter ce cercle infernale, en ayant un système agronomique plus robuste. « Mais pour le négoce et les coops, c’est plus simple d’avoir à gérer deux ou trois cultures plutôt que cinq ou six, estime Jean-Pierre le producteur. La taille des coopératives fait partie du problème. Elles ne sont pas dans une logique agronomique et paysanne. »

    Changer de modèle : une nécessité

     « Écophyto a échoué parce que notre agriculture est restée dans des pratiques et des logiques productivistes et agrochimiques », martèle Joël Labbé. La réduction de l’usage de pesticides n’ira pas sans une reconfiguration des systèmes agricoles. « Il faut sortir du modèle unique d’augmentation de la productivité à l’hectare », dit Jean-Pierre Fonbastier. « On n’est pas obligé de se fier au seul rendement, voire à la seule marge, pour évaluer la réussite de sa ferme, ajoute Bertrand Omon, ingénieur agronome et membre du réseau Écophyto. On peut aussi s’intéresser à sa santé ou à l’impact sur l’environnement. »  Des indicateurs qui ne sont pas pris en compte par le marché... Faire fi du rendement maximum, est-ce la solution ? Oui, si l’on en croit Eric Odienne, agriculteur dans l’Eure. Avec son épouse, Annick Bril, ils sont engagés depuis une dizaine d’années dans la réduction d’intrants sur leurs parcelles céréalières. Ils admettent produire 8 à 10 quintaux de blé en moins, chaque année, que leurs collègues. « Mais avec les économies réalisées en engrais et en pesticides, on retombe sur nos pieds côté revenu. »

    Pour arriver à de tels résultats, Eric et Annick ont progressivement modifié leur façon de travailler. Contrairement à ses collègues restés en « conventionnel raisonné », Eric arpente souvent ses champs à pieds, et sans pulvérisateur, pour observer ce qui se passe, et tâcher de comprendre. En ce début de printemps, il évalue le degré « d’invasion » des charançons. Ce petit coléoptère peut provoquer de sacrés dégâts au niveau des tiges. « On surveille les parcelles avec des cuvettes jaunes [une couleur qui attire les insectes, ndlr] placées au-dessus de la végétation à divers endroits. » Certains conseillers agricoles préconisent de traiter dès qu’on en aperçoit deux ou trois dans les cuvettes. Mais tant qu’il n’en trouve pas au moins une vingtaine, Eric Odienne n’intervient pas. « Je prends ce risque. Et la plupart du temps, il ne se passe rien. La difficulté, évidemment, c’est d’apprécier le risque. » C’est aussi tout l’intérêt du métier.

    60% de pesticides en moins !

    Cinq à six fois par an, Eric et Annick échangent avec un groupe d’agriculteurs engagés dans une même démarche. Il s’agit d’un groupe « Déphy ». Mis en place en 2009, dans le cadre d’Ecophyto, « Déphy » est un réseau de fermes dont la mission est de démontrer qu’il est possible de réduire sa consommation de pesticides sans que les fermes ne sombrent. Rotation des cultures, décalage des dates de semis, réduction des labours... Les 187 groupes qui se sont constitués à travers la France ont expérimenté diverses techniques et méthodes de travail, avec des résultats souvent excellents. Dans le groupe dont Eric Odienne et Annick Bril font partie, les agriculteurs utilisent entre 40 et 60 % de phytos en moins que leurs voisins !

    La plupart d’entre eux en sont très contents, et continuent à chercher des solutions pour réduire encore leurs consommations d’intrants. « Ils sont par contre très déçus de constater que le changement ne se fait que chez eux, que cela n’inspire pas le modèle dominant », relève l’ingénieur agronome Bertrand Omon. « Michel Barnier en son temps avait parlé de changement de paradigme. Et bien ce changement n’a pas eu lieu. Il y a des questions qu’on ne se pose jamais. La France exportatrice, par exemple, c’est un postulat. C’est une question qui ne fait pas débat. C’est dommage. Pourquoi ne peut-on pas envisager de produire un peu moins ? »

    Le bio, un gisement d’économie de chimie

    « Notre obsession, ce n’est pas de produire au maximum, nous recherchons un équilibre sur nos fermes », décrit Stéphanie Pageot, agricultrice et présidente de la Fédération nationale de l’agriculture biologique (Fnab). En 2008, les discours post-Grenelle promettaient 20 % de la surface agricole utile (SAU) en bio pour 2020. Soit une multiplication par dix du nombre d’hectares cultivés avec zéro pesticide. A cinq ans de l’échéance, on en est très loin. « En sept ans, la SAU bio n’a même pas doublé, soupire Stéphanie Pageot. Nous sommes passés de 2,5 à 4%. » Défauts de formation, manque de structuration des filières, difficultés d’accès au foncier pour les jeunes non issus du milieu agricole, manque de soutiens publics … : diverses raisons sont invoquées pour expliquer cet échec. Pourtant, une partie des consommateurs joue le jeu : en dix ans le chiffre d’affaires du marché des produits bio a été multiplié par trois, dépassant les 4,5 milliards d’euros.

    « Il faut absolument que des surfaces de grandes cultures se convertissent au bio, insiste-t-elle. La multitude de petits projets qui émergent, bien que nécessaire, ne suffira pas ! » Avec seulement 1,7% des surfaces engagées dans la bio, il est vrai que le potentiel de progression est important. « Nous avons aussi besoin que les crédits alloués à la recherche augmentent. » Plutôt que d’étudier le génome, l’Inra (Institut national de recherche agronomique) pourrait se mettre à l’agronomie, suggère-t-on dans les campagnes... Selon Stéphanie Pageot, la solution au financement de cette politique est toute trouvée : « Il suffit de taxer les phytos ! »

    Taxer davantage les pesticides ?

    Il existe actuellement une taxation spécifique sur les phytosanitaires : la redevance pour pollutions diffuses. Prélevée sur l’achat de certains produits, elle rapporte environ 100 millions d’euros par an. Son poids dans l’équilibre économique des exploitations est faible. Elle pèse pour environ 3, 5% des dépenses de phytosanitaires et représente environ 0,18% du chiffre d’affaire [4]. Pour 2015, la taxe a été légèrement augmentée. Elle fera rentrer 30 millions d’euros de plus dans les caisses de l’État.

    « Il faut arrêter d’ajouter des taxes », proteste Eric Thirouin, de la FNSEA. Côté distribution, on s’indigne aussi de la proposition de l’actuel ministre de l’Agriculture Stéphane le Foll d’imposer des sanctions financières en cas de non atteinte des objectifs de réduction. « Les distributeurs n’acceptent pas d’être seuls à supporter la responsabilité financière de l’atteinte d’un objectif disproportionné dont ils sont loin de détenir toutes les clés », proteste un communiqué commun de Coop de France et de la fédération nationale du négoce agricole (FNA).

    Pesticides interdits : les fraudeurs impunis

    Taper aux portefeuilles serait la solution selon l’écologiste François Veillerette : « Si on veut que les comportements changent enfin, il faut soumettre ceux qui ne jouent pas le jeu à des redevances importantes. » Il préconise de fixer auparavant « des objectifs de réduction par culture ». Qu’en pense le ministère ? Difficile de savoir. Malgré diverses sollicitations, Basta ! n’a pu avoir personne en ligne. Et le discours officiel manque un peu de clarté. Quel est le lien logique entre la promotion de l’agro-écologie et les facilitations administratives offertes sur un plateau aux éleveurs de cochons souhaitant agrandir leurs exploitations ? Sans parler des menaces de diminution des aides publiques à la bio, annulées in extrémis à la mi-mars.

    Ceux qui enfreignent la loi en matière de vente et de consommation de pesticides, sont-ils sanctionnés ? Les contrôles effectués en 2012 et 2013 chez les distributeurs ont révélé un taux de non conformité de 60%. La première cause de non conformité est la détention ou la vente de produits interdits. D’autres tests sont effectués sur des produits agricoles en post-récolte pour vérifier le respect des limites maximale de résidus (LMR) et d’éventuelles substances bannies par la loi. 80% des anomalies repérées lors de ces contrôles concernent des substances interdites. Mais seulement 20% de ces « anomalies » sont sanctionnées par un PV, comptabilise le rapport parlementaire. « Les Procureurs considèrent souvent que d’autres priorités s’imposent à eux et ils classent de nombreux dossiers ou utilisent souvent un simple rappel à la loi », remarque la récente mission parlementaire. Bref : les coupables ne sont quasiment jamais sanctionnés, voire à peine inquiétés, même quand ils sont pris en flagrant délit.

    Poisons en liberté

    N’oublions pas, termine François Veillerette, que les produits dont nous parlons sont mis en cause pour leurs graves effets sanitaires par de nombreuses études scientifiques. Plusieurs d’entre eux sont des perturbateurs endocriniens [5] » Un bilan de ces études réalisé en 2013 par le très officiel Inserm, à la demande du ministère de la Santé, a reconnu les conséquences désastreuses pour la santé de la chimie agricole : cancers, maladies neurologiques et troubles de la reproduction. Les agriculteurs et leurs familles en sont les premières victimes. Une association des agriculteurs victimes de pesticides, Phyto-victimes, s’est constituée il y a quelques années. Mais ils ont de grandes difficultés à être entendus.

    Il y a quelques jours, plusieurs pesticides ont été classés cancérogènes « probables » ou « possibles » par le Centre international de recherches sur le cancer (Circ). Parmi eux, le célèbre round up, désherbant le plus utilisé en France (lire notre article). Ce classement est « un signal qui doit nous alerter », assure la ministre de la Santé, Marisol Touraine. A propos du round up, elle évoque la « vigilance » du gouvernement avant de renvoyer vers « une évaluation européenne chargée d’évaluer la toxicité du produit ». Précisons qu’une équipe de scientifiques français avait mis en évidence le caractère cancérigène du produit dès 2002 ! La « vigilance » des politiques prend son temps. En attendant, les ventes de pesticides prospèrent. En 2013, le chiffre d’affaire du secteur s’élève à 2,1 milliards d’euros [6].

     Nolwenn Weiler

     Photo : CC gonzales2010

     Notes

     

    [1] Pour consulter le plan (à télécharger).

     

     

    [3] A propos du lobby des pesticides, lire cette analyse du journaliste Fabrice Nicolino, publiée dans la revue Silence.

     

    [4] Source : rapport CGAAER-CGEDD-IGF de juillet 2013 sur la fiscalité des produits phytosanitaires.

     

    [5] Au sujet des perturbateurs endocriniens, lire le dernier ouvrage de Marine Jobert et François Veillerette « Perturbateurs endocriniens, la menace invisible ».

     

    [6] Source : Union des industries de protection des plantes (UIPP), publication Protéger les plantes, c’est protéger l’avenir.

     

     

     


    votre commentaire
  • Job Dating

    Ou si vous préférez entretien d'embauche

    Déjà, l'expression en anglais fait sourire. Pas une phrase de la langue française ne peut se passer de l'anglais. Au risque de décevoir les inconditionnels de cette langue, je ne vois pas l'intérêt de la mettre en exergue. A moins que nous soyons les serviteurs du Royaume Uni et des États-Unis !
    N'en doutons pas, les français s'exprimeront très bientôt mieux en anglais, c'est-à-dire la langue impérialiste, qu'en français.
    A la lecture de cet article, nous pouvons nous interroger à plus d'un titre. Costume cravate et tailleur de rigueur. C'est à gerber ! Quand est-ce que le bon peuple prendra conscience que ces attributs sont des accessoires superficiels. Faudra-t-il que les maçons se présentent aussi en cravate ? Les filles ont-elles encore l'obligation de porter jupe, robe ou tailleur ? C'est quoi cette société guindée ? Quand la femme va-t-elle se réveiller, avant qu'elle aille bosser en mini-jupe obligatoire !
    Avant, il y avait l'entretient d'embauche, avec à la clé l'embauche en CDI qui suivait la période d'essai. Maintenant, il y a le « job dating », pardon, l'entretien d'embauche mais qui est en fait un préalable au vrai entretien qui suivra avec l'employeur. Entretien qui débouche le plus souvent sur un stage, parfois non rémunéré, tout bénéfice pour le patron exploiteur avec la complicité bienveillante des associations d'insertion, les boîtes d'intérim et pole emploi bien sûr. Il est à remarquer que c'est toujours le travailleur qui est à la disposition du patron, et non l'inverse. Autrement dit, ces derniers vous proposent un emploi illusoire pour exercer des boulots de M.... 

    Gaulois.


    votre commentaire
  • Politique migratoire

    L'Europe est la pire des institutions gouvernementales. Une dictature imposée, déguisée en démocratie par quelques technocrates avides de pouvoir.
    Il serait plus aisé de parler de forteresse européenne. Il y eut la muraille de chine et très bientôt, il y aura la muraille de l'Europe, en totale violation de 
    l'espace Schengen qui, quoi que l'on en pense, est une avancée, même imparfaite, sur la libre circulation. 

    La dictature Europe refuse de traiter les problèmes migratoires en amont. Ou plutôt elle les traite de la pire des façons dont on connaît les drames qui touchent celles et ceux qui, dans l'espoir d'une vie meilleure, meurent noyés en méditerranée. Pour les autres, les rescapés, leur quotidien n'est guère enviable. Ils sont traités comme des animaux, victimes de la double peine, voir de la triple peine. Ils fuient leur pays où le plus souvent ils risquent leur vie et vivent dans des conditions indignes. Au lieu de leur faciliter les choses, les grandes puissances les ghettoïsent dans des camps de rétention, tels des animaux de zoos.
    La France, les pays d'Europe et la politique européenne sont incapables de résoudre ces flux migratoires. Mais le veulent-ils vraiment ? Cela les arrange bien pour faire pression sur les autres, ceux qui se croient à l'abri de ces phénomènes de migration. N'oublions pas que les dirigeants ne sont pas disposés à partager un gâteau pourtant conséquent. Il suffit pour s'en convaincre de suivre le fil de l'actualité. Des millions d'êtres humains sont condamnés à l'exile, pendant que quelques milliers s'empiffrent des millions d'euros.

    L'ONU, théoriquement garant de la paix, ne fait que constater avec hypocrisie que la méditerranée devient un vaste cimetière. Que fait-elle auprès des pays responsables de cette immigration généralisée ?
    Il ne faut pas se tromper,  prétendre que cela fait le jeu des extrémistes est une forfaiture immonde, car les pouvoirs en place, ceux qui théoriquement devraient venir en aide et tout faire pour éviter ces drames, sont ceux-là même qui provoquent, directement ou indirectement cette misère humaine. Entre le social et le système capitaliste, ils ont choisi ! Le terrorisme est issu de ces composantes.

    Plus proche de nous :

    Dans la même logique, en région de Rambouillet il ne fait pas bon être gens du voyage. Mr Marc Robert, nouveau maire de Rambouillet devrait, dans la ligne conductrice de son prédécesseur G. Larcher, boucler la communauté d'agglomération avec un octroi réservé exclusivement aux locaux.

    Gaulois.


    votre commentaire
  • Tchernobyl : Conséquences de la catastrophe sur la population et l’environnement

    Après l'ouvrage de Wladimir TchertkoFf « Le crime de Tchernobyl » qui est un témoignage sans pareil sur la catastrophe de Tchernobyl,  je vous conseille vivement de lire cet autre ouvrage puissant
    « Conséquences de la catastrophe sur la population et l’environnement »., il s'agit du recueil de preuves sur les conséquences sanitaires de Tchernobyl, de loin le plus important qui ait été publié.
     Bien qu'il  soit un peu plus technique, il reste cependant accessible à la compréhension du grand public. Censuré par l'académie des sciences de Moscou ( et pour cause ! ), il sera finalement publié par l'académie des sciences de New-York.

    Gaulois.


    Toutes les infos ici :

    http://independentwho.org/fr/2015/04/17/livre-tchernobyl-consequences/

    17 - avril - 2015
    Le volume 1181 des Annales de l’Académie des Sciences de New-York, intitulé «Tchernobyl : Conséquences de la catastrophe sur la population et l’environnement», des professeurs Nesterenko, Yablokov et du Dr Nesterenko, vient d’être publié en français.
    Pourquoi devrait-on lire ce livre ?

    Six décennies de dissimulation institutionnelle, internationale et à un niveau élevé, a privé le monde entier d’une information médicale et scientifique particulièrement importante sur les conséquences sanitaires des activités nucléaires industrielles et militaires.
    Ce livre rend disponibles d’énormes quantités de preuves issues d’études indépendantes entreprises dans le monde entier et dans les pays les plus touchés, des données uniques et fiables qui ont été ignorées et continuent de l’être par l’organisation mondiale de la santé. Il  fournit une vision exhaustive des dimensions réelles de la catastrophe de Tchernobyl sur la santé et l’environnement.
    Avec les preuves qui se sont accumulées au Japon après le désastre de Fukushima, de plus en plus de citoyens soupçonnent les autorités, au niveau national ou international, de ne pas avoir dit toute la vérité. Les citoyens ont raison d’être méfiants, et ce d’autant plus que les experts de santé publique ont été plus ou moins exclus, depuis le début de l’ère nucléaire, de la tache vitale d’évaluation des effets de l’énergie nucléaire sur la santé et de l’établissement de normes et de critères.
    Au niveau international, l’Organisation Mondiale de la Santé a abdiqué son rôle dans le domaine critique du rayonnement et de la santé et elle est subordonnée à l’Agence Internationale de l’Energie Atomique, dont le mandat est de promouvoir l’utilisation de l’atome. En dépit de ce conflit d’intérêt évident, l’AIEA dicte sa politique à l’OMS dans le domaine du rayonnement et de la santé. Les conseils et les directives (recommandations) sur les effets sanitaires des activités nucléaires émanent de l’institution nucléaire, qui n’a ni mandat, ni compétence dans la santé publique et qui est dominée par des physiciens et des ingénieurs du nucléaire et des radiologues médicaux – en d’autres termes, par ceux qui utilisent cette technologie.
    Le livre sur Tchernobyl, publié par l’Académie des Sciences de New-York, est un antidote puissant à la pseudoscience de l’institution nucléaire et sa lecture est essentielle pour n’importe quelle personne à la recherche de preuves fiables issues de sources indépendantes sur les effets de l’énergie nucléaire sur la santé et l’environnement.

    “Lire ou télécharger gratuitement la version pdf de ce livre”

    Il est également possible d’acheter une version papier de ce livre. Le livre est imprimé à l’unité par Lulu.com au prix de 12,75 € + 1,50 € de taxe sur la valeur ajoutée et 3,99 € de frais d’envoi pour un envoi en courrier postal, soit un total de 18,24 € . Pour l’envoi en courrier postal, livraison sous 4 à 7 jours ouvrés une fois l’impression terminée.

    “Acheter la version papier”

     


    votre commentaire
  • Classé sans suite

    Dans le sens large du terme, tout ce qui est migratoire en France est la cible de l'exécutif, mais aussi il faut bien le dire, des français bien pensants ! Gens du voyage, Roms et toutes les ethnies s'en rapprochant sont leurs cibles privilégiées. Même mort, un enfant Rom ne fait l'objet d'aucune considération. Pas même la dignité ni le droit d'être inhumé dans certaines communes.  Sa famille a juste le droit d'être traitée comme des sous-humains.
    L'affaire est – honteusement - classée sans suite par le parquet d'Evry :   

    http://www.valeursactuelles.com/societe/refus-dinhumer-un-bebe-rom-laffaire-classee-sans-suite-50898

     

     


    Un exemple caractérisé du regard porté envers les gens du voyage. La commune sarthoise de Vibraye, située entre Vendôme et la Ferté-Bernard, ne fait pas dans la dentelle en invoquant des arguments des plus diffamatoires ( distances, stationnement, durée, etc.. ) L'article, bien lu entre les lignes, est éloquent ! Il est remarquable de constater que la distance de 300 mètres, finalement réservée aux chiens enragés est une honte. Les commerçants, qui ne rechignent pourtant pas à prendre leur argent, les relègue également en seconde zone.
    Sous peu, les gens du voyage devront stationner dans des enclos, comparables à ceux des animaux ou, mieux encore, dans des zoos humains !      

    Je n'hésite pas à le dire et à le redire, la France recule. Elle arrive presque à une époque dont nos aînés se souviennent.

    ---

    Un article, bien qu'assez incomplet, donne une idée de la mentalité ambiante à l'encontre des réfugiés, pour qui la double peine est leur quotidien. Celle de n'avoir aucun statut social et celle d'être persécutés et violentés.

    Réfugiés, Roms, violences policières... Amnesty International critique la France

    LE MONDE | 25.02.2015

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/02/25/refugies-roms-violences-policieres-le-rapport-annuel-d-amnesty-international-epingle-la-france_4582671_3224.html

     

    Réfugiés syriens dans une école près de Damas, le 23 février

    2014 a été une « année terrible ». C’est en ces termes que Salil Shetty, le secrétaire général d’Amnesty International ouvre le rapport 2014 que l’ONG rend public mercredi 25 février. Pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale, le monde compte plus de 50 millions de personnes déplacées. Or, quel que soit le continent et le pays, « les dirigeants politiques se sont montrés incapables de protéger les personnes qui en ont le plus besoin », épingle le rapport.
    Parmi ces réfugiés, quelque 4 millions de Syriens ont été chassés de leur pays par une guerre qui a fait plus de 200 000 morts. Seuls 150 000 d’entre eux ont pu se réinstaller dans l’UE. « Soit approximativement le nombre de personnes arrivées en Turquie en une semaine lorsque l’Etat islamique (EI) a assiégé Kobané », précise le rapport. Aujourd’hui, les pays voisins ont accueilli 95 % des exilés. Parfois dans une précarité extrême. Alors que le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) avait établi une liste de 380 000 personnes fragiles, qu’il était urgent d’accueillir, l’UE ne s’est engagée que pour 36 300. « Sur deux ans, l’Allemagne a accepté d’en recevoir 20 000. Nous en avons pris 500 en 2014 et autant en 2015 », déplore M. Dubost, responsable du programme personnes déracinées à Amnesty International France.
    En paroles, la France est un pays ouvert aux réfugiés. Dans les actes, l’accueil s’y fait pourtant au compte-gouttes, selon le rapport. « La situation est paradoxale. D’un côté les responsables politiques tiennent des discours d’accueil ; de l’autre, rien n’est facilité », regrette Jean-François Dubost, responsable des réfugiés à la section française de l’ONG. « La politique restrictive des visas limite le nombre de Syriens qui peuvent déposer une demande d’asile, puisqu’il faut être en France pour le faire. Notre rapport relève aussi que le 27 mars 2014, cinq d’entre eux ont été interpellés par la police à leur arrivée gare de Lyon et priés de quitter le territoire, alors qu’ils voulaient déposer une demande d’asile » regrette-t-il. Ce qui explique que seuls 2 071 Syriens aient obtenu le statut de réfugié en France en 2014 -en parallèle aux 500 sélectionnés par le HCR.

    Violences policières
    En France, les étrangers et Roms sont les premières victimes des manquements aux droits de l’homme que relève Amnesty International. Le rapport s’inquiète notamment des violences policières, et plus encore de la suite qui leur sont données. « L’impartialité et l’exhaustivité des enquêtes menées par les autorités judiciaires sur ces allégations restent source de préoccupation », estime l’organisation.
    L’ONG se pose des questions sur plusieurs cas précis et notamment celui d’Ali Ziri, un Algérien mort en garde à vue en 2009. Une ordonnance de non-lieu a été rendue dans l’enquête sur son décès. L’ONG s’interroge aussi « sur l’impartialité et l’exhaustivité de l’enquête » menée après la mort de Rémi Fraisse dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014, lors d’une manifestation contre le barrage de Sivens. À propos de la liberté d’expression, l’organisation s’interroge sur l’opportunité d’avoir interdit les manifestations de soutien aux Palestiniens des 19 et 26 juillet 2014. Elle rappelle aussi, tout en notant l’avancée du mariage pour tous, que des discriminations sont toujours subies par les transgenres.
    Lire aussi :

    Un rapport du Conseil de l’Europe s'inquiète « du recul de la tolérance » en France

     




    votre commentaire
  • Les éoliennes en question

    Ou tout est bon pour s'y opposer

    C'est inéluctable, que l'on soit pour ou contre, les énergies renouvelables sont celles de demain. 

    C'est sans doute un refrain souvent répété, mais les énergies fossiles - Polluantes - ne sont pas inépuisables Le nucléaire en fait partie, malgré les dénégations des politiques véreux à la solde des lobbies. Ne jamais oublier que les réacteurs nucléaire - Extrêmement dangereux - fonctionnent grâce à l'uranium, qui est aussi un fossile épuisable. Sans parler des conditions d'extraction par la Françafrique. 

    Comme on le voit dans ces articles, tous les prétextes sont bons pour s'opposer aux éoliennes. Quand ce ne sont pas les monuments historiques, avec les ébouriffés religieux, au nom du patrimoine ( !! ), c'est l'armée des va-t-en-guerre, qui bientôt considérera les éoliennes comme l’œuvre de terroristes !

    Je le dit et le répète sans cesse, il n'est certes pas question de faire n'importe quoi n'importe où. ni de laisser les escrocs agir en toute impunité. De telles oppositions fomentées par les Don Quichotte d'aujourd'hui, à la solde des politiques technocrates et des multinationales sans foi ni loi,  sont autant de freins à l'évolution du modèle énergétique du futur.

    Attention, demain, ce seront eux qui maîtriseront ces énergies renouvelables qu'ils nous feront payer au prix fort, bien qu'à la base, le soleil, le vent sont gratuits....

    Gaulois.

     


    votre commentaire
  • Dormir avec un moustique

    Une réflexion pleine de bon sens et que j'aime bien. Qu'elle soit du Dalaï Lama ou de toute autre personne.

    Gaulois.


    votre commentaire
  • Tabassage

    Ou la lâcheté Ordinaire

    4 garçons contre une jeune femme, c'est la lâcheté à l'état pure. De plus pour un hypothétique joint !
    Mais cette lâcheté est dépassée par la passivité des voyageurs, témoins de la scène. Pour des raisons parfaitement injustifiables, les citoyens moutons préfèrent laisser mettre en danger une personne, plutôt qu'intervenir. Dans ce cas, il a fallu que ce soit une femme retraité qui tente de s'interposer. Pour les autres voyageurs, il n'y a pas de nom pour qualifier une telle conduite. Les voyous peuvent agir en toute tranquillité et en toute impunité.

    Gaulois.
     

     


    votre commentaire
  • AREVA

    Ou les promesses intenables du nucléaire français

     http://www.lemonde.fr/economie-francaise/article/2015/03/11/areva-ou-les-promesses-intenables-du-nucleaire-francais_4591695_1656968.html

     
    Un document intéressant à plus d'un titre. Que l'on soit pour ou contre la technologie du nucléaire et dans les deux cas ça n'exclut pas les risques de cette énergie, nous la devons à De Gaulle avec évidemment la complicité du corps des mines. 
    Les promesses, on le sait maintenant, à moins d'être aveugle, sont à terme impossibles à tenir. Le coût commence à surgir, à travers la facture EDF et bien sûr l'impôt.
    En fait le nucléaire est en train de s'effondrer.
    N'en déplaise aux défenseurs de ce gros caca, ce qui est à craindre, c'est l'entêtement des sectaires de la pieuvre qui, malgré les déboires que l'on connaît ( Tchernobyl, Fukushima, EPR impossible à construire, rafistolage des vieux réacteurs, scandales de l'uranium en Françafrique, démantèlement et gestion des déchets impossible, assurances dérisoires en cas d'accident majeur, etc...) risquent de nous entraîner dans une spirale infernale de catastrophes apocalyptiques.
    Le nucléaire français est comparable à un coq qui chante sur un tas de fumier.
    Gaulois.


    votre commentaire
  • Les éoliennes bientôt sur Mars

    Ou leurs constructions bientôt impossible.

    L'auteur de cet amendement est un hypocrite et un menteur. Si les premières éoliennes étaient bruyantes, celles qui sont construites actuellement sont beaucoup plus discrètes. A 100 mètres du mât, nous pouvons entendre un vague bruit de machine à laver et à 500 mètres, c'est inaudible. Cet amendement est juste destiné à ruiner les projets éoliens. Nous devrions d'ailleurs conseiller aux sénateurs de passer une loi obligeant à installer ces monstres d'acier ( formule utilisée par le sénateur de ma circonscription ) sur la planète Mars. 
    Ceci dit, rien d’étonnant venant des réactionnaires du Sénat. Ceux-ci nous ont habitué à d'autres inepties, comme par exemple celle-ci :
    Dans un rapport du sénat de 2012 concernant l’épandage des pesticides par un céréalier, il est conseillé aux riverains de s'équiper d'une combinaison, de lunettes, de gants et de bottes afin de se protéger. C'est tout ce qu'il y a de plus sérieux ! Alors ne nous étonnons pas de cet amendement du projet de loi de transition énergétique.
    Quand nous savons ce que touche mensuellement un sénateur pour pondre de telles âneries !
    Cocoricoooo... !

    Gaulois.

     

     


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires