• Pas de vote pour les étrangers

    Ou le racisme ordinaire

    Il faut le dire et le répéter, afin que cela fracasse les consciences.
    La France des droits de l'homme est raciste.

    Si 6 français sur 10 sont opposés au droit de vote pour les étrangers, il y a gros à parier qu'ils sont à 100 % d'accord pour qu'ils viennent en France afin de  travailler dans la mesure du possible pour faire le sale boulot. Le travail que les bons français bien comme il faut refusent de faire. Cela date de bien avant les sondages.
    Imaginons un petit questionnaire :
    Doivent-ils travailler ?                    Oui.
    Doivent-il payer des impôts ?         Oui.
    Les étrangers peuvent-ils voter ?    Non.
    Etc...
    Cherchez l'erreur.

    Gaulois.


            


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  • La cantine, le porc et la religion

    Ou le racisme à la française, sous couvert de laïcité

    Certains, les élus en particulier, mélangent avec subtilité religion, inégalité et  laïcité. Bien commode pour  satisfaire un courant raciste ambiant et soigner son électorat .
    Si le maire de cette commune de l'agglomération du Mans voulait faire parler de lui, il a réussi, mais pas sûr qu'il ait utilisé le meilleur moyen. Pour lui, la cantine scolaire doit être le reflet exclusif des chrétiens, vous savez, ceux qui mangent du poisson le vendredi, entre autres coutumes catholiques.
    Je vous rassure, même si Gaulois n'est pas endoctriné par quelque religion que ce soit, il pense avoir assez d'ouverture d'esprit quand aux diversités de religion.
    L'élu de Sargé ne peut même pas argumenter l'aspect économique ou le souhait du prestataire en refusant des repas exempts de porc, destinés aux enfants d'origine musulmane.
    C'est incroyable de constater ce que propose l'adjoint au maire, en proposant des repas avec les restes de la veille. Nul doute que pour lui, il y a des enfants de sous-conditions. Pourtant, à n'en pas douter, leurs parents paient la cantine, des impôts et sont, comme c'est la mode de le dire en France « intégrés ! ». Le maire lui pense plutôt à les « dé-intégrer »        

    Il ne fait aucun doute que ce professeur de droit ménage la chèvre et le choux. C'est-à-dire entre la constitution française et la Cour Européenne des droits de l'Homme. C'est bien de politique et de droit à la liberté de religion qu'il s'agit.

    C'est à partir de ce genre de comportement, pas si anodin que cela, que subsistent aujourd'hui plus que jamais, des conflits inter-racial et religieux à travers le monde.

    Vous avez dit tolérance ?

    Gaulois.

     

     


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  • La grève des médecins ...

    La grève des médecins est quelque chose d'insupportable, exerçant un chantage odieux, en particulier dans le contexte actuel. Ils affichent sans vergogne leur volonté de s'orienter vers une médecine de riches, laissant sur le bord de la route les plus défavorisés, de surcroît ceux qui ont généralement le plus besoin de soins. Après leur refus ( 40 % ) de consulter ceux qui sont sous le régime de la CMU ( Couverture Maladie Universelle ), voilà qu'ils s'opposent au tiers payant généralisé, sous le seul prétexte qu'ils seront réglés par la sécurité sociale avec plusieurs semaines de retard. Ont-ils seulement pensé que bon nombre de travailleurs indépendants sont réglés avec plus de deux mois de retard, souvent après 90 jours. Sans parler de ceux qui  ne le sont jamais. Alors que les médecins seront toujours payés.
    Voilà une corporation des mieux nantis, qui aspire majoritairement à résider au soleil pour soigner les plus riches. Alors que leurs compétences sont de plus en plus douteuses, se contentant le plus souvent de vous orienter vers les spécialistes, car incapables de diagnostiquer les problèmes de santé de leurs patients. Non décidément, rien ne va plus en France.
    Vous n'êtes pas malades ? Alors surtout ne changez rien !
    Gaulois.        
     
    27-12-14

     

    http://www.lemonde.fr/sante/article/2014/12/27/la-greve-des-medecins-se-poursuit-et-pourrait-se-prolonger_4546539_1651302.html


    En grève depuis le 23 décembre pour protester notamment contre le projet de loi santé, les médecins libéraux n'entendent pas reprendre le travail rapidement.
    « Cette grève normalement s'arrête le 31 décembre. Mais on sait que ça va durer, on sait que ça va être obligé de durer. On est en face d'un ministère qui est particulièrement sourd », a déclaré  le président de la Fédération des médecins de France (FMF) Jean-Paul Hamon sur RTL.
    L'Union française pour une médecine libre (UFML) a aussi appelé dans un communiqué à la poursuite du mouvement « devant la fermeté hostile et méprisante du ministère ». Marisol Touraine a jusque-là exclu de répondre aux médecins avant la rentrée et la relance des discussions sur la réécriture du texte, dont l'examen a été reporté à avril.
    Lire : Les principales dispositions du projet de loi santé
    « EXASPÉRATION »
    Selon la CSMF, le principal syndicat de médecins généralistes, le mouvement de grève serait « particulièrement suivi » avec plus de « 80 % de cabinets médicaux fermés ». L'ampleur de cette mobilisation démontre, selon le syndicat, « l'exaspération et la détermination de la profession » contre le projet du gouvernement. Un texte « qui va détruire l'organisation des soins libéraux de proximité auxquels les Français sont attachés pour en faire une usine à gaz aux mains de l'administration où tout sera plus compliqué et plus long ».
    Lire les témoignages : Grève des médecins libéraux : « Ce gouvernement veut vendre notre profession à la découpe »

    Les médecins ont également des revendications tarifaires : les généralistes demandent une consultation à 25 euros, les spécialistes la revalorisation des actes.
    Lire : Urgentistes, généralistes, cliniques : qui fait grève et pour quoi ?
    LA PRISE EN CHARGE DES PATIENTS ASSURÉE
    Malgré l'intensité du mouvement, le ministère de la santé a assuré, vendredi, que « la continuité et la permanence des soins sont assurées en cette période de fêtes ».
    « A ce jour, aucune difficulté particulière dans la prise en charge des malades n'a été signalée sur l'ensemble du territoire. Les taux de fréquentation des services d'accueil des urgences sont stables par rapport à ce qui a été observé pendant la même période les précédentes années. »
    Selon Jean-Paul Hamon, la ministre de la santé « a un peu de chance et les patients aussi », « il y a effectivement moins de patients en ce moment, il n'y a pas d'épidémie, il y a très peu de pathologies », a-t-il relevé.


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  • ONU  Suite

    L'AIEA fait la promotion du nucléaire civil. Mais peu de citoyens ignorent que le nucléaire fut d'abord militaire et que le nucléaire civil servait et sert à n'en pas douter toujours aujourd'hui la technologie du nucléaire militaire. Il n'est pas nécessaire d'avoir fréquenté les grandes écoles, comme par exemple le corps des mines en France qui a une grande responsabilité dans l'élaboration de cette technologie monstrueuse, notamment sous le régime Gaulien :

    https://books.google.fr/books?id=i4kXmpiFEnYC&pg=PA50&lpg=PA50&dq=Le+corps+des+mines+et+le+nucl%C3%A9aire&source=bl&ots=_pHA3MvOJt&sig=jINNGS8nEX32ztaLoJkoRgZVNGw&hl=fr&sa=X&ei=3r-WVKKFGsq9adSggcgP&ved=0CDQQ6AEwAzgK#v=onepage&q=Le%20corps%20des%20mines%20et%20le%20nucl%C3%A9aire&f=false

    Sous couvert de la plus grande hypocrisie, le conseil de sécurité de l'ONU, par l'entremise de l'AIEA, prétend lutter à la non prolifération de l'arme atomique en utilisant le très controversé TNP ( Traité de Non Prolifération )  http://www.keskiscpass.com/wordpress/?p=3325

    C'est bien la politique du « Faites ce que je dis et ne dites pas ce que je fais ! "
    Pour ne donner qu'un seul exemple. Parmi les organisations Onusiennes du conseil économique et social, nous avons l'OMS  ( Organisation Mondiale de la Santé ) en Anglais WHO. En principe, cette organisation a pour but d'amener tous les peuples au niveau de santé le plus élevé possible.

    http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/dico/d/medecine-oms-4321/

    C'est sans doute vrai dans les faits, mais dès qu'il s'agit de venir en aide aux pays victimes de catastrophes nucléaires telles que Tchernobyl et Fukushima, l'OMS est inféodée à l'AIEA. Cette dernière reste seule à décider des mesures à prendre ou ne pas prendre. Cela se traduit par des expéditions et divers programmes sur les lieux des catastrophes. Programmes destinés davantage à considérer les victimes de ces catastrophes comme des cobayes, plutôt que de leur venir en aide.
    La stratégie est simple. L'OMS, du conseil économique est social est de fait, subordonnée à l'AIEA, du conseil de sécurité. Pour cela, un accord est passé en mai 1959 entre les deux organisations.

    http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/135345/1/WHA12_AFL-5_fre.pdf?ua=1

     


    Bien que l'OMS se défend de rester indépendante vis-à-vis de l'AIEA. Ce qui est faux. Il suffit d'analyser les termes de cet accord, ainsi que la réponse de l'OMS en 2001 sur les questionnements de journalistes et de personnes.

    Plus récemment, depuis 2007, une organisation indépendante  interroge à son tour l'OMS.

    http://independentwho.org/fr/

    Aucune réponse satisfaisante de l'OMS à ce jour.  

    A suivre.

    Gaulois.    



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  • La mécanique de la chaise vide

    Ou quand les loups égorgent les moutons

    Ça n'arrange pas le sort des victimes de telles pratiques, ni celui des usagers ! Quoi que, pas si sûr !

    Gaulois.

    LE MONDE | 12.12.2014 à 12h43 • Mis à jour le 12.12.2014 à 12h53 | Par Emeline Cazi
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/12/12/france-telecom-la-mecanique-de-la-chaise-vide_4539636_3224.html

    Didier Lombard n'est pas réputé pour la diplomatie de ses discours. Ce vendredi 20 octobre 2006, le patron de France Télécom réunit deux cents cadres à la Maison de la chimie, à Paris. Dans cet amphithéâtre Art déco du très chic 7e arrondissement, ils sont en famille. Inutile de prendre des gants pour insister sur la nécessité d'une « transformation profonde » de l'entreprise et son corollaire, une réduction massive des effectifs. « Si l'on n'y arrive pas, on n'échappera pas au plan social. Il faut qu'on sorte de la position "mère poule". Olivier Barberot – le DRH – va vous parler de ce qu'on a en tête. Ce sera un peu plus dirigiste que par le passé. C'est notre seule chance de faire les 22 000 [départs] », explique le PDG au micro. « En 2007, prévient-il, je les ferai d'une façon ou d'une autre, par la fenêtre ou par la porte. »
    Ce soir-là, Didier Lombard expose son plan à trois ans : 22 000 départs, 14 000 mutations, et 6 000 embauches en compensation. Sur les 110 000 salariés que compte l'entreprise, une personne sur cinq doit partir. Assise dans un coin de la salle, Marie-Claude Marguerite, la secrétaire de l'Association des cadres dirigeants et supérieurs (l'Acsed), laisse tourner son magnétophone pour retranscrire le plus fidèlement possible les interventions. Les propos sont d'une telle violence que, dix jours plus tard, on lui demande de tout détruire. « Il ne doit rester aucune trace audio de cette convention », lui explique t-on.
    Après ce topo sans détour, tout a commencé à se dérégler à France Télécom. Les arrêts maladie se sont multipliés. Certains salariés sont partis d'eux-
    mêmes. D'autres ont résisté à la pression. D'autres, enfin, n'en ont pas eu la force. Un soir, un matin, ils ont pris un stylo, rédigé une dernière lettre à leur compagnon, à leur femme et à leurs enfants, à leur chef de service parfois, avant de mettre fin à leurs jours. Soixante personnes se sont suicidées en trois ans. Elles ont été trente-cinq pour les seules années 2008 et 2009. Les syndicats ont déposé une plainte, un juge d'instruction a été nommé.
    Cynisme
    En juillet 2012, France Télécom et ses trois principaux dirigeants – Didier Lombard, son numéro deux, Louis-Pierre Wenes, et le DRH Olivier Barberot, « le bon, la brute et le truand » comme ils se sont eux-mêmes surnommés – sont mis en examen pour « harcèlement moral ». En cette fin d'année 2014, sur le point de clore leur enquête, les juges ont convoqué quatre cadres supérieurs pour les interroger sur le calvaire subi par les salariés. Deux d'entre eux, Nathalie Boulanger et Jacques Moulin, ont déjà été mis en examen pour « complicité de harcèlement moral ». Deux autres étaient convoqués devant les juges les 11 et 12 décembre pour répondre de faits similaires. Coincés entre les ordres de la direction et la peur de perdre leur emploi, leur position était difficilement tenable. Mais certains n'ont-ils pas fait du zèle et contribué à accroître la pression exercée sur les équipes ?
    Lire aussi : Harcèlement chez France Télécom : après la direction, de nouveaux
    cadres mis en examen
    Le plus frappant à la lecture de l'épais dossier judiciaire dont Le Monde a pris connaissance est certainement le cynisme avec lequel l'éviction de 22 000 salariés a été pensée et planifiée. Des salariés craqueraient et resteraient sur le bord du chemin, c'était écrit ; assumé même. Par centaines, des cadres, des ingénieurs, des responsables en ressources humaines, ont été formés à pousser leurs collègues à bout. Pendant trois ans, ils ont travaillé avec cette unique obsession : faire partir les salariés de la grande maison. Les bons, les faibles, les fragiles, les anciens, les derniers arrivés, qu'importe – du moment que, à la fin du mois, une, deux ou trois chaises supplémentaires soient libérées. Durant ces années, entre 2006 et 2009, la réduction d'effectifs prime sur tout le reste.
    Chaque semaine, en « codir », le comité de direction, deux heures de réunion sont consacrées au sujet. On compte, on recompte, on bâtonne. On abuse de cette « novlangue » composée de néologismes, d'anglicismes et d'euphémismes, on insiste sur la nécessaire « mise en instabilité » des équipes, nouveau credo. Les « départs potentiels, prévus ou à faire, région par région, ou par direction » sont inscrits sur de grands tableaux. On rappelle les cibles prioritaires : les plus de 55 ans, qui, jusqu'en 2006, bénéficient d'un congé de fin de carrière, mais aussi les mères de trois enfants, auxquelles on offre un départ anticipé après quinze ans de maison. Les autres sont classés. Des logiciels comparent la production et la performance de chacun. Les moins bien notés, les « low managers », sont les prochains sur la liste.
    « Nous sommes toujours en ligne avec l'objectif, mais il ne faut pas relâcher la pression à quelques semaines de la fin de l'année (…). 676 aboutis, soit 67 % de l'objectif annuel à deuxmois de la fin de l'année. (…) Les 1 000 sont atteignables avec un "bon coup de collier". » Des mails comme celui-ci, envoyé parCorinne (des salariés travaillant toujours chez ex-France Télécom, leur anonymat a été préservé), il s'en échange par centaines chaque semaine. La direction impose sa « cadence », définit ses « process », fixe les objectifs de départ, le plus souvent irréalistes. Chantal, responsable business en Languedoc-Roussillon, ne les réalise presque jamais. Une fois, elle est « félicitée de [les] avoir tenu[s] » : si elle a réussi, explique-t-elle, « c'était d'une part parce que je partais et d'autre part parce qu'un membre de mon équipe venait de mourir d'un cancer ».
    « On faisait des jeux de rôle pour se mettre en situation de convaincre quelqu'un qui ne voulait pas partir. »
    Le plan est ambitieux, il faut s'en donner les moyens. En 2005, France Télécom ouvre une « école du management », à Cachan (Val-de-Marne), entièrement consacrée au projet. Elle devient l'une des pièces maîtresses de cette réduction massive d'effectifs. Chaque année, 4 000 « managers de managers » (les cadres supérieurs) y sont formés. Le cursus « Next », acronyme de « nouvelle expérience des télécoms », dure dix jours. « Le sujet, c'était : comment accompagner les gens pour quitter l'entreprise », se rappelle Chantal devant les policiers de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP). « On faisait des jeux de rôle pour se mettre en situation de convaincre quelqu'un qui ne voulait pas partir. C'est ainsi qu'une "courbe de deuil" nous a
    été présentée. »
    La psychiatre et psychologue américaine Elisabeth Kübler-Ross a théorisé les différentes étapes par lesquelles passe une personne en fin de vie et les a reportées sur une courbe. Ses travaux sont récupérés, détournés, puis appliqués au monde de l'entreprise pour expliquer la résistance des salariés au changement. La mort, ici, c'est la perte d'emploi. Une personne à qui l'on annonce sa mutation brutale ou son départ passe nécessairement par une phase de déni, de renoncement et de colère, puis d'acceptation, enseigne-t-on aux chefs d'équipe. En clair, si un salarié déprime, rien de plus normal, cela fait partie du « process ». Certains, en revanche, ne remonteront jamais la pente. Mais l'entreprise ne peut plus rien pour eux. L'époque où France Télécom recasait tout le monde est révolue, a expliqué Didier Lombard sur la scène de la Maison de la chimie.
    Lire la tribune de Didier Lombard : « France Télécom n'a pas agi contre ses salariés »
    La génération entrée aux PTT dans les années 1980 a du mal à admettre cette nouvelle culture. Recrutés sur concours, ces hommes et ces femmes sont venus faire carrière aux Télécoms. Les deux mots « service public » avaient du sens pour eux. Le Minitel fut leur fierté, l'arrivée d'Internet, un nouveau défi. France Télécom, c'est aussi le berceau du syndicalisme moderne. En 2004, la maison est privatisée. Les mots d'ordre s'adaptent à cette transformation : il faut désormais vendre, faire du chiffre, avant de rendre service.
    Il n'y pas d'état d'âme à avoir, insiste Thierry Lasselin, le directeur de l'école de Cachan, peu sensible au « management bienveillant » qui émerge aux Etats-Unis. « Il faut au total réduire l'effectif de 16 000 personnes, donc une
    baisse de 15 % sur trois ans (…). Il reste 12 000 départs à faire, donc 6 000 par an, calcule-t-il. Si l'on considère qu'il y aura des départs naturels en retraite à hauteur de 1 500 par an, ça nous donne 4 500 départs externes à organiser chaque année. Or, en 2006, on en a réalisé 1 700… Il y a un véritable enjeu ! Cette démarche exige des managers de plus en plus mobilisés… »
    Thierry Lasselin est un homme énergique et direct. Pour convaincre ceux qui ne veulent pas changer de poste car ils s'y trouvent bien, rien de plus simple : il faut « les brusquer un peu pour provoquer une réflexion ». Certaines personnes « ne sont pas assez "proactives" » ?  « Supprimer le poste pour faire bouger », « retirer la chaise ». Il prodigue ses conseils pour conduire les entretiens individuels : « Parlez avec des  "si" » ; « si on fermait » ;« si tu devais bouger »… Quant à celui qui ne voudrait « ni changer de métier ni changer de région, il n'y a pas de solution pour lui au sein du groupe ».
    Les « oubliés » du déménagement
    Chantal se souvient de ces journées de formation où l'on s'échange « trucs » et « astuces » pour pousser ses collègues à bout. Sylvie accorde 0 % de part variable à ceux qui refusent de partir. Jean-Jacques, DRH dans l'est de la France, suggère d'interdire tout « codir » aux plus de 55 ans éligibles au congé de fin de carrière et de les déchoir de tout « poste important ». Un autre suggère de fixer des objectifs irréalisables aux commerciaux. L'application sur le terrain est immédiate. C'est ainsi que Michel se voit retirer sa voiture de fonction après avoir refusé de partir à la retraite. Dans le même esprit, Sandrine n'a plus ni badge ni bureau à son retour de vacances.
    Cela s'appelle du harcèlement. « Là où le licenciement n'est pratiquement pas possible », ce comportement « est érigé en méthode », note le
    psychosociologue Jean-René Loubat, dans la revue Liaisons sociales, au début des années 2000. En 2006, France Télécom compte encore 75 % de fonctionnaires. Le risque d'agir aux franges de la légalité plutôt que de licencier est assumé par la direction juridique qui, compte tenu des instructions, avoue n'avoir « d'autre choix que de tenter des licenciements pour motif perso » et de proposer des « transactions en croisant les doigts ».
    Contrairement aux idées reçues, le père de famille est un être facilement démobilisable. Proposez-lui du jour au lendemain un poste à 200 km de chez lui, il se découragera très vite. Les enfants, « passé un certain âge », « ne constituent plus un critère », rappelle Thierry Lasselin, depuis ses locaux de Cachan. Yves, directeur adjoint, fait les frais de cette nouvelle politique. « Quand on m'a proposé un poste à 250 km de chez moi, la DRH (…) m'a dit que c'était à prendre ou à laisser, car ce serait pire la fois suivante. » Et, de fait, quelques semaines plus tard, on lui parle d'une place de chef de projet à Paris, alors qu'il vient de s'installer à Montpellier. « Il était évident pour tout le monde que je ne souhaitais pas déménager », explique-t-il aux enquêteurs de la BRDP. Yves a refusé la troisième offre, celle de la Martinique. Il ne lui restait plus qu'à se présenter à « l'espace développement », voie de garage des salariés sans emploi, les « ED ».
    Lire : France Télécom : « Mon chef m'a dit... »
    Plus vicieuse, mais très efficace : la technique des « oubliés » du déménagement. Etienne Annic et Vincent Talaouit l'expérimentent à leurs dépens. Un matin, ils se retrouvent seuls au deuxième étage d'un immeuble de Montrouge (Hauts-de-Seine), sans chaise ni bureau, en compagnie d'armoires vides, alors que leurs collègues viennent d'emménager à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). La direction a admis une « idiotie », un « loupé », mais une aventure similaire est arrivée à Guy, responsable de 600 personnes à Villeneuve-d'Ascq (Nord). A force de traverser tous les matins la grande salle vide qu'il occupait quelques jours auparavant avec ses équipes, d'être tenu à l'écart des décisions, il a fini par accepter la fusion de son service avec celui d'une collègue, qui a pris sa place.
    Les DRH suivent leur propre cursus de formation. « On nous apprenait à calculer les primes de départ, il y avait des ateliers pour apprendre à démontrer les bienfaits de la retraite », décrit Eric aux enquêteurs.
    « Repostuler sur son ancien emploi », une humiliation
    La déstabilisation est générale. Même les services épargnés par la mobilité sont touchés. A la direction de la communication du Sud-Ouest, chacun a dû « repostuler sur son ancien emploi », alors que, théoriquement, rien ne changeait. Tous l'ont vécu comme une « humiliation ». D'autant qu'il y a toujours un perdant au jeu des « chaises musicales ». Cette fois, c'est tombé sur Gérard.Un matin, son chef occupait son poste. A Annecy-le-Vieux (Haute-Savoie), Claude a cru qu'il serait récompensé pour avoir recasé ses équipes et
    fermé proprement son agence. Il n'en fut rien. Lui aussi s'est retrouvé sur un plateau, un casque sur les oreilles, à traiter les appels de la clientèle, toujours susceptibles d'être écoutés en même temps par sa hiérarchie.
    Au quotidien, tout rappelle le « time to move ». Les cadres doivent changer de poste tous les trois ans. Au mur, dans chaque service, un tableau recense les départs. Les entretiens d'évaluation ne sont plus annuels mais mensuels. Chaque semaine, les chefs de département demandent à leur « n + 1 » et « n + 2 » le point sur leurs « objectifs de déflation ». Les plus dévoués des cadres recensent les réussites et les retards de chacun et les envoient à la direction.
    Et puis il y a ce mail du vendredi, veille de week-end. Sur les plateaux, c'est devenu un jeu, un exutoire. « Le voilà ! », annonce à l'assemblée le premier qui le voit arriver. Le message établit la liste des emplois disponibles dans la fonction publique territoriale des alentours, ou rappelle que le temps est sans doute venu de passer le concours des impôts, ou bien encore de créer sa propre affaire. « Le message était clair, la porte de l'entreprise était grande ouverte », décrypte Régis, spécialiste de l'installation de standards téléphoniques. Puis le courriel du vendredi est devenu bihebdomadaire. La dernière année, il en arrivait trois par semaine.
    Les cadres de France Télécom étaient classés en trois catégories : « les exécutants », « les protecteurs » et « les exécuteurs »
    France Télécom a beau penser à tout, jusqu'à recruter des « outplaceurs » – des sortes de « coachs » – pour accompagner les cadres qui doivent annoncer les départs et motiver ceux qui restent, Dominique, responsable de 170 personnes en Rhône-Alpes, n'a pas supporté cette situation. Il a pris du poids, n'a plus dormi et a fini par partir en disponibilité. En réunion, « j'entendais des
    termes, un langage guerrier, qui me choquaient et qui n'existaient pas avant. (…) Cette façon de parler des gens, (…), je ne m'y retrouvais pas, ça me minait (…). Le week-end, j'appréhendais la reprise du lundi », confie un autre chef de service au cabinet Technologia. Ce spécialiste du stress en entreprise a rédigé un épais rapport sur les conditions de travail chez France Télécom pendant les années Next. « En tant que manager, on nous demandait d'identifier des fautes professionnelles ou de les construire », confie Jean-Paul. En formation, il a appris à être « plus strict sur le contrôle de présence, des horaires, des comportements », dans le seul but de « monter un dossier correct qui permette ensuite de lancer des actions ».
    Les experts de Technologia ont classé les cadres de France Télécom en trois catégories : « les exécutants », « les protecteurs » et « les exécuteurs ». Ces derniers ont « exécuté les directives » sans « état d'âme ». « Cela doit vous paraître amoral, mais j'ai une famille », s'est justifié l'un d'eux. La frontière entre les exécutants et les exécuteurs est parfois ténue. Elle est fonction du zèle déployé à obéir aux ordres. Les résistants ont fait ce qu'ils ont pu. Christian, responsable d'une équipe de techniciens en Alsace, a cessé de donner les deux noms exigés chaque mois de personnes susceptibles d'aller travailler à
    l'extérieur, lorsqu'une de ses collègues a fondu en larmes à la vue du sien sur le tableau.
    Les « sans-poste », des infréquentables
    « Ce qui est pervers, c'est qu'une partie de notre rémunération est assise sur l'atteinte des objectifs, explique aux enquêteurs un cadre en ressources humaines. C'est la nature humaine : des personnes pouvaient être tentées de lesatteindre à tout prix. » La moitié de la part variable du salaire est fonction de l'entrain mis à pousser des hommes et des femmes hors de l'entreprise. Les moins diligents « perdaient leur poste et leur rémunération variable (…) sans explication et sans entretien », quand les « bons » gestionnaires étaient promus.
    Les suppressions de poste sont annoncées par courrier. Les salariés désignés ont trois mois pour trouver un point de chute, sinon, c'est la plate-forme de vente – « métier prioritaire » – ou l'« espace de développement » (ED), refuge des « sans-chaise ». Se retrouver en « ED » devient la hantise de tous. Sur le papier, les employés doivent y trouver une aide à la rédaction des CV, des conseils « pour élaborer leur projet professionnel ». Dans les faits, « on laisse pourrir la situation jusqu'à ce qu'ils partent d'eux-mêmes », explique un dirigeant aux enquêteurs. Certains restent, « quatre, cinq mois », à ne rien faire. Seul
    dans un bureau, à ruminer, à se demander pourquoi eux.
    La mise au placard est une maladie contagieuse chez France Télécom. A peine ciblés, les « sans-poste » deviennent infréquentables. Plus personne ne leur adresse la parole. Si on leur dit bonjour, c'est de loin, après s'être assuré qu'il n'y a personne d'autre dans le couloir. Une personne craque et fond en larmes ? Son voisin se lève, prend son PC et part s'installer ailleurs. Quelques-uns culpabilisent. « Ils sont là, ils nous voient bosser comme des abeilles, alors on prend un quart d'heure pour discuter mais on n'en fait pas assez pour les défendre. »
    La machine ne s'est pas enrayée au premier suicide. Il en a fallu une longue série pour que les « abeilles » commencent à lever la tête. Dans certains cas, le lien avec la dégradation des conditions de travail ne fait pas de doute. Le 9 septembre 2009, Yonnel, technicien à Troyes, apprend au cours d'une réunion sa mutation. Aussitôt, il se lève et se plante un couteau dans le ventre. « Mon chef n'est bien sûr pas prévenu, mais je serai la 23e salariée à me suicider, écrit Stéphanie à son père, à la veille de se donner la mort. Je n'accepte pas la nouvelle réorganisation du service. Je change de chef et pour avoir ce que je vais avoir je préfère encore mourir. » Le lendemain, la jeune femme, 32 ans,
    gestionnaire grand compte, se jette du cinquième étage de l'immeuble où elle travaillait, dans le 17e arrondissement à Paris. « Ça fera toujours un de moins », écrit quant à lui Jean-Michel, 53 ans. Un soir, vers 19h, il coupe court à sa conversation téléphonique avec une syndicaliste qui tente de le rassurer sur son avenir : « Voilà le train. » Et il se jette sur les rails.
    Silence assourdissant
    « Avec le recul, qu'aurait-il fallu faire ? », demande un brigadier de police à Marie-José Ruaudel, directrice de la formation en 2008. « Peut-être mieux écouter les personnes et leur ressenti », répond-elle. Les messages des syndicats, des médecins du travail, des chefs de service ont tous été délibérément ignorés. Le premier droit d'alerte des syndicats « sur la mise en danger de la santé des salariés au sein de France Télécom » date de juillet 2007. Un second est rédigé un an plus tard après cinq suicides. Même silence assourdissant. Dès 2007, les médecins du travail signalent des « décompensations » « liées à des suppressions de poste ». En 2008, l'équipe du Nord-Ouest-Centre insiste sur les « risques psychosociaux » au sein des agences. Les arrêts de travail longue durée se multiplient. Le docteur Korba, un des médecins de France Télécom,demande l'aide de psychologues, son
    confrère le docteur Koechlin s'étonne du grand nombre de salariés « traités par des anxiolytiques, des antidépresseurs et/ou des somnifères ».« Contrairement aux machines, l'être humain est souple et adaptable », lui répond un responsable parisien. L'histoire ne dit pas si ce dernier a suivi la formation de Cachan, mais la référence à la courbe de deuil d'Elisabeth Kübler-Ross et son parcours du déni vers l'acceptation ne semble pas loin.
    Les médecins de la zone Est ont tenté de faire bloc pour interpeller ces dirigeants qui refusaient de voir. Fin 2009, ils déplorent par écrit que la direction n'ait toujours rien mis en place alors qu'« un climat de violence persiste à ce jour (…) et a des effets délétères sur la santé mentale et physique des salariés ». A Tours, comme dans l'Est, certains médecins ont fini par démissionner.
    Les premiers articles paraissent en 2009. Lors d'une conférence de presse, Didier Lombard évoque « une modedes suicides ». Il quittera France Télécom en mars 2011, mais le sursaut dans l'entreprise s'amorce dès l'été 2009. En 2013, l'entreprise change de nom et devient Orange. Les organisations bien huilées ont ceci de fascinant qu'elles passent d'un extrême à l'autre avec une facilité déconcertante. Fini le décompte des départs et les mobilités forcées. On n'entend plus parler des formations sur l'art et la manière de démobiliser. Le cycle de conférences sur la guerre avec ses intervenants « tout à fait
    exceptionnels » – parmi lesquels le spécialiste mondial de la gestion de crise – devient subitement hors sujet. Place aux séminaires de « prévention des risques psychosociaux », d'où les cadresressortent « très choqués » après avoir pris conscience de leurs actes. On leur avait expliqué, « guerre économique » oblige, qu'il en allait de la survie de l'entreprise. Ils avaient obéi aux ordres. Ils avaient cru bien faire.

    En savoir plus sur :

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/12/12/france-telecom-la-mecanique-de-la-chaise-vide_4539636_3224.html#Ye8THvxcZLsIEVMu.99

     




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  • Il n'y avait pas de mouvement écologique

    Ou la vengeance des vieux !

    Vous pensez que c'est fort ? Pas du tout car très réaliste.

    Gaulois.

    Trouvé sur Médiapart : http://blogs.mediapart.fr/blog/jjmu/130712/du-temps-ou-il-ny-avait-pas-decologie

    Seuls les + de 50 ans peuvent comprendre... ! et encore ....mais si cela pouvait faire réfléchir les jeunes !!!

    A la caisse d'un supermarché, une vieille dame choisit un sac en plastique pour ranger ses achats. La caissière lui reproche de ne pas se mettre à l'écologie et lui dit: 

     - Votre génération ne comprend tout simplement pas le mouvement écologique. Seuls les jeunes vont payer pour la vieille génération qui a gaspillé toutes les ressources !
    La vieille femme s'excuse auprès de la caissière et explique :

     - Je suis désolée, il n’y avait pas de mouvement écologiste de mon temps. 

    Alors qu'elle quitte la caisse, la mine déconfite, la caissière ajoute :

    - Ce sont des gens comme vous qui ont ruiné toutes les ressources à nos dépens. C'est vrai, vous ne considériez absolument pas la protection de l'environnement dans votre temps !
    Alors, un peu énervée, la vieille dame fait observer qu'à l'époque on retournait les bouteilles de verre consignées au magasin. Le magasin les renvoyait à l'usine pour être lavées, stérilisées et remplies à nouveau : Les bouteilles étaient recyclées, mais on ne connaissait pas le mouvement écologique.
    Elle ajoute :
    - De mon temps, on montait l'escalier à pied: on n'avait pas d'escaliers roulants et peu d’ascenseurs. On ne prenait pas sa voiture à chaque fois qu'il fallait se  déplacer de deux rues : On marchait jusqu'à l'épicerie du coin.
     - Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.
     - On ne connaissait pas les couches jetables : On lavait les couches des bébés. On faisait sécher les vêtements dehors sur une corde à linge, pas dans un machine de 3 000 watts. On utilisait l'énergie éolienne et solaire pour sécher les vêtements. On ravaudait systématiquement les vêtements qui passaient d'un frère ou d'une sœur à l'autre.
     - Mais, vous avez raison, on ne connaissait pas le mouvement écologiste. 

     - On n'avait qu'une TV (quand on en avait…) ou une radio dans la maison ; pas une dans chaque chambre. Et la télévision avait un petit écran de la taille d'une boîte de pizza, pas un écran de la taille de l'État du Texas. On avait un réveil qu’on remontait le soir. Dans la cuisine, on s'activait pour préparer les repas ; on ne disposait pas de tous ces gadgets électriques spécialisés pour tout préparer sans efforts et qui bouffent des watts autant qu'EDF en produit. Quand on emballait des éléments fragiles à envoyer par la poste, on utilisait comme rembourrage du papier journal ou de la ouate, dans des boîtes ayant déjà servi, pas des bulles en mousse de polystyrène ou en plastique. On n'avait pas de tondeuses à essence autopropulsées ou autoportées : On utilisait l'huile de coude pour tondre le gazon. On travaillait physiquement; on n'avait pas  besoin d'aller dans un club de gym pour courir sur des tapis roulants qui fonctionnent à l'électricité.

    - Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.
    On buvait de l'eau à la fontaine quand on avait soif. On n'utilisait pas de tasses ou de bouteilles en plastique à jeter. On remplissait les stylos dans une bouteille d'encre au lieu d'acheter un nouveau stylo. On remplaçait les lames de rasoir au lieu de jeter le rasoir entier après quelques utilisations.

    - Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste. 

    - Les gens prenaient le bus, le métro, le train et les enfants se rendaient à l'école à vélo ou à pied au lieu d'utiliser la voiture familiale et maman comme un service de taxi 24 heures sur 24. Les enfants gardaient le même cartable durant plusieurs années, les cahiers continuaient d'une année sur l'autre, les crayons de couleurs, gommes, taille- crayon et autres accessoires duraient tant qu'ils pouvaient, pas un cartable tous les ans et des cahiers jetés fin juin, de nouveaux crayons et gommes avec un nouveau slogan à chaque rentrée.

    - Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste. On n’avait qu’une prise de courant par pièce, et pas de bande multiprises pour alimenter toute la panoplie des accessoires électriques indispensables aux jeunes d'aujourd'hui.

    ALORS VIENS PAS ME FAIRE CHIER AVEC TON MOUVEMENT ÉCOLOGISTE !

    Tout ce qu’on regrette, c’est de ne pas avoir eu assez tôt la pilule, pour éviter d’engendrer la génération des jeunes cons comme vous, qui s’imaginent avoir tout inventé, à commencer par le travail. Qui ne savent pas écrire 10 lignes sans faire 20 fautes d’orthographe, qui n’ont jamais ouvert un bouquin autre que des bandes dessinées, qui ne savent pas qui a écrit le Boléro de Ravel... ( pensent même que c’est un grand couturier ). Qui ne savent pas mieux où passe le Danube quand on leur propose Vienne ou Athènes, etc. Mais qui croient tout de même pouvoir donner des leçons aux autres, du haut de leur ignorance crasse !

    MERDE à la fin !

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  • La politique du renoncement

    L'un des grands paradoxes de la France, pays des droits de l'homme, c'est l'impunité policière. Faut-il s'en étonner ? Un état policier qui se transforme en donneur de leçons et prompt à dénoncer des dictatures pas toujours avérées.
    La France c'est « Faites ce que je dis, mais ne dites surtout pas ce que je fais ! »
    Et bien si justement. De plus en plus de voix s'élèvent contre le laxisme et, même si ce n'est pas dit comme ça ; le terrorisme d'état.
    Les bavures policières sont de plus en plus nombreuses, conduisant souvent à la mort. Les plus septiques et optimistes diront qu'il y a toujours eu des bavures venant de ceux qui se prennent pour la loi, alors qu'ils n'en sont que les représentants. C'est sûrement vrai, mais les moyens de communications aidant, la plupart de ces bavures sont dénoncées au grand jour. Cependant, ne comptez pas sur les médias classiques, à la botte des gouvernants et multinationales de la désinformation pour dénoncer ces états de faits. Les informations, il faut les chercher car elles existent et surtout les faire circuler, comme cet appel. 
    L'exemple des États-Unis est, volontairement ou non, pris en exemple. C'est-à-dire que la France a la fâcheuse tendance à copier le modèle, le rêve américain, qu'il soit bon ou mauvais. Il n'est pas nécessaire de sortir des grandes écoles pour différencier les bons et mauvais exemples.
    Gaulois.  

    Face à l’impunité policière en France
    par Trente signataires
    5 décembre 2014

    http://lmsi.net/La-politique-du-renoncement

    Après l’agitation médiatique et politique sur l’impunité policière outre-Atlantique, des élus, des universitaires et des acteurs associatifs rappellent qu’on « recense en moyenne un mort par mois des suites d’un contrôle d’identité ou d’une interpellation policière » en France. « Aujourd’hui plus qu’hier, nous nous demandons si ceux qui ont partagé notre colère et notre détermination deviennent sourds, muets et immobiles lorsqu’ils atteignent les plus hauts sommets du pouvoir. »

    L’impunité policière aux Etats-Unis a ému. Elle a ému la France entière, ses représentants politiques, ses médias. Tous ont dénoncé des « crimes racistes » scandaleux, à l’image de la fracture raciale du pays ; tous ont condamné cette « justice à deux vitesses », signe d’un pays qui va mal et dont la société est la triste et passive héritière de l’ère esclavagiste, puis ségrégationniste.
    Nous aurions aimé nous prévaloir de la couverture médiatique pour une fois explicite sur le sujet, pouvoir être fiers de nos représentants de tant s’indigner. De tant avoir à dire. Nous aurions aimé pouvoir nous indigner avec eux, et faire corps face à une injustice si flagrante, si violente, si destructrice.
    Seulement voilà, l’agitation médiatique et politique sur l’impunité policière outre-Atlantique n’a d’égal que le silence entourant l’impunité policière en France. On l’oublierait presque ces temps-ci, tant la mort d’un jeune botaniste blanc et engagé a créé des remous, mais il est rare, très rare, que les décès liés à des interventions policières génèrent de l’intérêt médiatique, politique et/ou judiciaire. Ce sont des morts silencieuses, des morts muselées sous peine de donner à voir les penchants racistes de nos institutions pour lesquelles le non-blanc est toujours présumé coupable... parfois même de sa propre mort.
    Rien d’étonnant donc à ce que nos concitoyens ignorent que, depuis des décennies, on recense en moyenne un mort par mois des suites d’un contrôle d’identité ou d’une interpellation policière. Année particulièrement meurtrière, depuis le mois d’août 2014, ils sont déjà 9 à avoir péri sous les coups de poings, de balles ou de Taser des forces de l’ordre.
    Et cette réalité-là fait mal.
    Elle fait mal aux victimes de violences policières et à leurs familles, à toutes celles et ceux qui ont perdu des proches et qui entendent le ministre de l’Intérieur rabâcher que les policiers et les gendarmes sont « de grands républicains », qu’ils sont exemplaires.
    Elle fait mal aux membres de la société civile, acteurs associatifs et chercheurs, qui ont espéré le changement promis et qui ont voulu, en célébrant notamment l’arrivée d’une grande militante au ministère de la Justice, croire qu’il y aurait, au moins sur ces questions, un travail de fond, une avancée.
    Elle fait mal aux Français qui se demandent si leur vie, à eux, vaut une vie américaine.
    A la veille de l’anniversaire de la mort de Malik Oussékine, tabassé par des policiers alors qu’il rentrait d’un club de jazz le 6 décembre 1986, le constat est amer. Aujourd’hui comme hier, en France comme aux Etats-Unis, la police tue, en toute impunité, des noirs, des Arabes, des Rroms, des jeunes et moins jeunes, militants comme simple passants, habitants de quartiers populaires, dans l’hexagone comme dans les DOM-TOM. Aujourd’hui comme hier, ici comme là-bas, nous sommes en colère, nous sommes en deuil.
    Mais aujourd’hui plus qu’hier, nous nous demandons si ceux qui ont partagé nos larmes et notre douleur, notre colère et notre détermination, deviennent sourds, muets et immobiles lorsqu’ils atteignent les plus hauts sommets du pouvoir ; si ceux qui appelaient au combat pour empêcher la France de ruser avec ses valeurs se mettent eux-mêmes à ruser ; si ceux dont le courage politique ne recule face à aucune résistance considèrent que nos morts, nos blessés et nos mutilés ne méritent pas même l’esquisse d’un combat... Qui espèrent-ils trouver, demain, lorsqu’ils appelleront à s’unir pour combattre un ennemi commun ?
    Nous avons soumis nos réflexions et notre expertise, produit de nos recherches comme de nos expériences de terrain. Nous avons fait maintes propositions de rencontres, de réajustements, de réformes. Nous avons laissé passer du temps, beaucoup de temps. Et nous vous avons vu abandonner promesse après promesse, résolution après résolution.
    L’heure du bilan arrivé, il faudra que chacun assume la responsabilité de ses choix et de ses renoncements ; que chacun assume la responsabilité de cette indifférence qui nous a heurtés et qu’aucun d’entre nous ne saurait oublier.
    P.-S.
    Cet appel est paru, ce vendredi 5 décembre, sur le site Mediapart.
    Signataires
    Sihame Assbague, consultante, collectif Stop le contrôle au faciès
    Amal Bentounsi, co-auteure de Permis de tuer (Editions Syllepse, 2014), fondatrice du collectif Urgence notre police assassine
    Youssef Bouzidi, collectifs Aclefeu & Stop le contrôle au faciès
    Medy Bigaderne, adjoint au maire de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis)
    Sarah Carmona, historienne, chercheur, association Regards de Femmes Tsiganes
    Rachid Chatri, La Balle au Centre & collectif Stop le contrôle au faciès
    Pierre Chopinaud et Saimir Mile, association La Voix des Rroms
    Kamel Djellal, Collectif Citoyens & Stop le contrôle au faciès
    Rokhaya Diallo, journaliste, activiste
    François Durpaire, historien, écrivain
    Farid El Yamni, co-auteur de Permis de tuer, collectif Vérité et Justice pour Wissam
    Éric Fassin, enseignant-chercheur, sociologue
    Nacira Guénif, professeure, Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis
    Abdellali Hajjat, sociologue, Université Paris Ouest Nanterre
    Amadou Ka, Les Indivisibles & collectif Stop le contrôle au faciès
    Nadir Kahia, Banlieue + & collectif Stop le contrôle au faciès
    Hanane Karimi, sociologue spécialisée en éthique
    Thomas Kirszbaum, chercheur associé à l’ISP/ENS Cachan
    Nassim Lachelache, adjoint au maire de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne)
    Franco Lollia, collectifs Brigade anti-négrophobie & Stop le contrôle au faciès
    Ahcen Meharga, conseiller municipal de Gennevilliers (Hauts-de-Seine)
    Pap Ndiaye, historien, spécialiste de l’Amérique du Nord et de la condition noire
    Elsa Ray, Collectif contre l’islamophobie en France & Stop le contrôle au faciès
    Maboula Soumahoro, civilisationniste, maître de conférence
    Sihem Souid, auteure de Omerta dans la Police (Ed. Le Cherche Midi, 2010)
    Pierre Tevanian, professeur de philosophie, collectif Les mots sont importants
    Louis-Georges Tin, porte-parole du Conseil représentatif des associations noires (Cran)
    Sylvie Tissot, sociologue, collectif Les mots sont importants
    Françoise Vergès, politologue, chercheur
    Youssouf, collectifs Ferguson in Paris & Stop le contrôle au faciès



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  • Sus au gaspillage d'énergie

    Ou restriction d'énergie pour les pauvres.

    Encore un amalgame entre les riches et les pauvres. Les premiers se soucient guère des économies d'énergies et sont prêts à vous rétorquer qu'ils paient, donc.... Alors que les seconds doivent faire des économies drastiques d'énergie, des fois qu'ils ne paient pas leurs factures. Mettre en exergue par voie de presse cette catégorie de personnes est une insulte pour elles, en plus d'être appauvries et dépouillées. Rien de tel pour les rendre honteuses de leurs conditions et victimes de la vindicte populaire. 

    La pauvreté gagne du terrain

    Il y a de quoi bondir à lire " La capacité des gouvernements à réduire la pauvreté des enfants s'est affaiblie ". Ces gouvernements-là étant justement les plus riches. C'est bien connu, plus une nation compte de riche, plus il y a de pauvres. Simplement le gâteau n'est pas partagé de la même manière.

    Pour ce qui est d'un possible ralentissement de la croissance démographique, Je ne suis pas persuadé que l'agence Onusienne ait une vision objective de la situation planétaire. D'autant que un peu de cette décroissance démographique causée ou non par la pauvreté, ferait le plus grand bien à ce monde qui se sur-peuple de façon dramatique. Il y a à tirer des réflexions objectives entre surpopulation et pauvreté, ainsi que entre partage des richesses.

    La pauvreté, le MEDEF et la CGT

    Pendant que les braves gens se font plumer, d'autres s'enrichissent et profitent de largesses insoutenables. Ancien militant de base cgtiste, j'ai tourné le dos à ce syndicat peu scrupuleux et dont les responsables se soucient plus de leur enrichissement personnel plutôt que l'appauvrissement de ceux qui paient leur cotisation syndicale. Si vous voulez avoir une approche assez précise de la CGT, lisez donc le livre " EDF un scandale français " dans lequel les deux acteurs principaux sont EDF et la CGT. Il date un peu, mais reste d'actualité et se trouve encore :

    http://www.laffont.fr/site/edf_un_scandale_francais_&100&9782221102190.html

     https://www.google.fr/search?q=edf+un+scandale+fran%C3%A7ais&biw=1024&bih=639&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ei=F6CKVJGFHcb6UsqWgPgN&ved=0CEoQsAQ

    Pour ce qui est du MEDEF, qui ne connaît pas l'idéologie de ce mouvement      


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  • Requiem pour les dauphins

    Le 23octobre 2011 dans cette rubrique, j'abordais cette barbarie qui continue aux îles Féroé. Malgré les efforts d'organisations sensibilisées par ces massacres barbares et gratuits.

    Des arguments insoutenables ; elle n'est plus nécessaire, mais reste une tradition culturelle !
    C'est en quelque sorte comme la tauromachie, pas nécessaire, mais une tradition.
    Ecoeurant !
    Gaulois.

    http://www.notre-planete.info/actualites/actu_3600_massacre_dauphins_iles_feroe_Danemark.php






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  • Le blaireau et l'alcool

    La presse nous habitue à des banalités plus que douteuses, simplement pour remplir ses colonnes.
    Pensez donc ! A lire cet entrefilet, il n'est pas précisé si le blaireau avait de l'alcool dans le sang.
    Posons le problème à plat, la question est de savoir qui est responsable du blaireau ou du scootériste ? Si ce dernier n'a pas d'alcool dans le sang, ou en dessous de la limite fatidique, c'est le blaireau qui sera poursuivi pour n'avoir pas respecté le code de la route...En revanche, si le scootériste est dans le rouge, il sera automatiquement responsable de l'accident.
    Très sérieusement, dans un grand nombre d'accidents entre automobilistes, la responsabilité incombe quasi automatiquement à celui qui par malheur dépasse, même de très peu le taux d'alcool admissible, quand bien même il n'est en rien responsable de l'accident. Alors qu'en absence d'alcoolémie, sa responsabilité réelle peut être écartée. Bref, c'est celui qui a bu qui trinque !
    Cocoricooooooooo
    Gaulois.


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  • Quand les adultes polluent, les enfants nettoient !

    Vous pouvez polluer tant que vous voulez, puisque vous êtes assurés que les enfants feront le nettoyage de votre m.... derrière vous.
    Il n'est pas acceptable, sous couvert de responsabilisation des enfants, que ces derniers soient mis à contribution pour débarrasser la nature des déchets polluants. Avec la complicité des élus locaux, les enfants sont affublés de chasubles aux couleurs des super-marchés Leclerc qui se font une publicité gratuite nauséabonde et inacceptable en totale contradiction avec les produits souvent douteux qu'ils vendent.
    Il serait plus judicieux, lors de sorties nature des scolaires, de seulement leur montrer les tableaux affligeants qui défigurent nos forêts et notre
    environnement. Les élus et services des forêts ayant un peu de conscience à la place du petit pois qui leur sert de cerveau, pourraient prendre des photos et les placarder en porte de mairie et pourquoi pas dans les classes d'écoles. Les instituteurs pourraient alors, en cours d' instruction civique, sensibiliser leurs élèves. Le nettoyage des forêts devrait être assuré exclusivement par des personnes habilitées et rémunérées par les collectivités locales, puis les coûts  répercutés sur les impôts locaux. Vous trouvez que l'on paie déjà trop d'impôts ? Soit, mais il faut savoir ce que l'on veut.

    Gaulois.         


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  • Permis de tuer et répression se banalisent

    Ce sont des intellectuels qui dénoncent. Quelles que soient vos convictions, c'est à lire.

    Gaulois

    De Ferguson à Toulouse : quand le permis de tuer et la répression se banalisent

    Le Monde.fr | 02.12.2014

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/12/02/de-ferguson-a-toulouse-quand-le-permis-de-tuer-et-la-repression-se-banalisent_4532849_3232.html

    Alors qu’un jeune garçon, noir, de 12 ans vient d’être abattu par la police de Cleveland, Darren Wilson, le policier qui a tué l’adolescent Michael Brown, déclenchant la première révolte de Ferguson en août dernier, a vu il y a peu les charges portées contre lui abandonnées par le grand jury. « J’ai fait mon travail dans les règles », « J’ai la conscience tranquille » a ainsi pu déclarer Wilson.
    Au sortir de ce verdict, des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour condamner son caractère ouvertement raciste. La répression policière et militaire lancée contre les manifestations témoigne de l’effondrement des illusions de la « démocratie post-raciale ».
    Mais la France n’est pas l’Amérique, la profondeur historique de son sens de la démocratie, dit-on, est sans égale : tout cela est certes fort regrettable, mais bien loin de nous. Et pourtant, après l’assassinat du jeune étudiant écologiste Rémi Fraisse le 25 octobre à Sivens dans le Tarn, le gouvernement français et tous ses relais n’ont cessé d’accumuler les déclarations pour se dédouaner de toute responsabilité dans sa mort.
    La classe politique a bien tiqué un peu, mais sans non plus en faire un casus belli. Qui donc, aujourd’hui, a réagi aux déclarations larmoyantes de l’avocat de celui qui a lancé la grenade assassine, selon lesquelles dans cette affaire le gendarme « est dans le même état d’esprit qu’un conducteur qui s’est parfaitement conformé au Code de la route, mais dont le véhicule a heurté mortellement un autre usager qui n’aurait pas respecté une interdiction. Ce qui s’est passé est un accident. Il n’est ni coupable ni responsable, mais il était présent, et c’est sa grenade qui a tué Rémi Fraisse. Il apprend à vivre avec ce drame malgré la pression émotionnelle importante. ».
     
    Pauvre appareil répressif
    Les rhétoriques varient, mais le fond est le même : le coupable, c’est la victime. Cette psychologisation n’est que le complément, de la tête du gouvernement à ses préfets et ses magistrats, de la dénégation du fait même des violences policières, respect de « l’ordre républicain » et de « l’Etat de droit » en renfort. Pauvre appareil répressif : va-t-on sérieusement s’arrêter à cela ?
    Qu’est donc cette prétendue démocratie à la française qui absout la répression ? Et surtout, qui aujourd’hui ose se lever et défier cette banalisation de fait du permis de tuer ceux qui se révoltent, qui contestent ? Qui pour dénoncer la banalisation de l’interdiction de manifester sa colère, comme à Toulouse, où depuis le meurtre de Sivens quatre manifestations contre les violences policières ont été interdites en novembre, trois d’entre elles violemment atomisées, avec une ribambelle d’interpellations arbitraires puis de condamnations ? Certaines sont même susceptibles d’aller jusqu’à la prison ferme, des peines qui pourraient tomber à la lecture des jugements à Toulouse ce jeudi 4 décembre. Un rassemblement de soutien est d’ailleurs prévu à cette occasion devant le Palais de Justice de Toulouse.
    De leur côté, les étudiants mobilisés de l’université du Mirailn’ont pas encore pris le contrôle de leur université, mais leur révolte est profonde et profondément politique. Ils ont compris que la survie exige de défier l’arbitraire sanglant, surtout s’il se pare des atours de la démocratie. Pour l’instant ils se sentent seuls. Même s’ils commencent à occuper leur université et reprennent régulièrement la rue. Faut-il attendre, comme dans le poème de Niemöller souvent attribué à Brecht, que tous se fassent prendre et que l’on néglige de se sentir concerné, et de s’étonner qu’au bout du compte on y passe aussi ?
     
    La lumière dans un océan de défaitisme
    A-t-on besoin d’un nouveau Charonne 1962, d’un Ferguson à la française, pour rappeler que lorsqu’un pouvoir prend goût à interdire les manifestations, à justifier l’injustifiable, et à se lancer dans des procès politiques, on touche du doigt cet « Etat d’exception » où tout devient permis ? Avons-nous oublié qu’en 2005, deux jeunes adolescents, innocents mais poursuivis par la police, avaient trouvé la mort électrocutés, point de départ de la grande révolte des banlieues que la gauche dans son ensemble s’était bien gardée de regarder de trop près ?
    En 1964, Herbert Marcuse, symbole de l’intellectuel américain tentant de penser à la hauteur de son temps, écrivait dans L’homme unidimensionnel – dont le cinquantenaire est tristement négligé par chez nous – que l’un des espoirs de révolution qui résistait, à côté d’un mouvement ouvrier américain en crise, était les étudiants en révolte. Leur « Grand refus » restait la lumière dans un océan de défaitisme et de repli défensif non seulement des réformistes, mais également de l’extrême-gauche. Mai 68, en France, avait également commencé contre la répression policière, par une révolte étudiante avec laquelle s’était par la suite solidarisé le mouvement ouvrier, ouvrant ainsi la voie à la grève générale la plus importante des luttes de classes en Europe occidentale.
    Bien sûr les conditions historiques ne sont pas les mêmes et une telle comparaison n’est pas d’actualité. Mais la défense des libertés démocratiques, le droit de s’exprimer et de manifester, et la condamnation des violences policières ne sont pas négociables. Il est intolérable qu’un manifestant puisse être arrêté et condamné seulement parce qu’il manifeste, mais il est encore plus intolérable que cela se produise sans soulever une indignation massive.
    Nous qui signons cette tribune sommes des « intellectuels » selon la formule consacrée. Mais comme Sartre, au temps de la guerre d’Algérie, l’avait rappelé, il n’y a pas les intellectuels, et les masses, il y a des gens qui veulent des choses et se battent pour elles, et ils sont tous égaux. Aujourd’hui l’heure est grave, les droits démocratiques les plus élémentaires sont en péril, et la révolte gronde en toute légitimité. Hier, « tous des juifs allemands », aujourd’hui, « tous participant-e-s à des manifestations interdites ». Justice d’exception, prototype d’Etat d’exception, une nouvelle fois la démocratie du capital entre dans une phase haineuse et tombe le masque. Quiconque ne le regardera pas dans les yeux et ne s’insurgera pas avant qu’il ne soit trop tard, sera nécessairement, à un titre ou un autre, complice.
     
    Les signataires de ce texte sont Etienne Balibar (philosophe, professeur émérite à l’université Paris-Ouest), Emmanuel Barot (philosophe, université du Mirail), Sebastien Budgen (éditeur), Judith Butler (philosophe, université de Berkeley, Californie), Vincent Charbonnier (philosophe, IFE-ENS Lyon), Mladen Dolar (philosophe, université de Ljubljana, Slovénie), Bernard Friot (sociologue et économiste, université Paris Ouest-Nanterre), Isabelle Garo (philosophe, enseignante), Eric Hazan (éditeur), Stathis Kouvélakis (philosophe, King’s College, Londres), Frédéric Lordon (économiste, CNRS), Michael Löwy (philosophe, CNRS), István Mészáros (philosophe, université du Sussex, Angleterre), Beatriz Preciado (philosophe, Musée d’art contemporain de Barcelone), Guillaume Sibertin-Blanc (philosophe, université du Mirail), Joan W. Scott (historienne, Institute for Advanced Study, Princeton, New Jersey) et Slavoj Žižek (philosophe, université de Ljubljana, Slovénie).


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  • Détenu privé des obsèques de son fils

    Ou la gendarmerie fait sa propre loi !

    Quelles que soient les raisons de l'emprisonnement de ce détenu, lui refuser d'assister aux obsèques de son fils est inqualifiable et peut être qualifié de double peine.
    Devant de tels agissements, il faut se demander si les gendarmes ont encore un peu d'humanité. Les arguments qu'ils avancent sont lamentables et sans fondement. Si encore des membres de la famille montraient de l’hostilité menaçante envers le détenu, nous pourrions comprendre, mais ce n'est pas un argument avancé par la gendarmerie de Châteaudun. Lorsqu'elle prétend qu'en si peu de temps il est impossible de mettre en place une escorte relève de l'hypocrisie. A Châteaudun ou ailleurs, ils sont bien plus rapides lorsqu'il s'agit de mettre en place un dispositif répressif routier.
    De plus, depuis quand les gendarmes font leur propre loi ? Ont-ils le pouvoir de prendre une telle décision, ce qui les placeraient au dessus des lois, comme ici au dessus du juge d'application des peines ?
    Il y a de quoi être inquiet car il s'agit là d'une bavure policière, une de plus.
    Le tribunal administratif a fait preuve de bon sens mais les 1500 € ne répareront jamais le préjudice moral et l'injure faite au défunt.
    Gaulois.
     

      


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  • ONU  Suite

    A mon sens, l'AIEA n'a aucune légitimité d'existence. Comment expliquer que l'ONU œuvre, en théorie en tout cas, pour la paix et la sécurité, alors que l'une de ses principales agences, l'AIEA, fait la promotion d'une technologie mortifère, le nucléaire civil

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Agence_internationale_de_l%27%C3%A9nergie_atomique

     

    L'article rappelle que l'AIEA  se voyait décerner le prix Nobel de la paix en 2005. Le summum de la provocation.

    https://listi.jpberlin.de//pipermail/fessenheim-tn/Week-of-Mon-20051017/000111.html

     

    Toujours en théorie, elle veille à la non prolifération des armes atomiques. Alors que les grandes puissances membres de l'AIEA possèdent un arsenal mondial de la bombe atomique capable de détruire des dizaines de fois la planète. La France, à travers le CEA ( Commissariat à l’Énergie Atomique ) 

    http://www.delegfrance-onu-vienne.org/spip.php?article896

     

    détient le pompon en matière de réacteurs nucléaires dits civiles proportionnellement au nombre d'habitants.

    http://www.letelegramme.fr/ig/generales/fait-du-jour/la-france-pays-le-plus-nuclearise-au-monde-31-05-2011-1319854.php

     

    Comme par hasard, ce sont les 5 membres permanents du conseil de sécurité qui se sont doté les premiers de l'arme nucléaire et que l'on retrouve au sein de l'AIEA.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%89tats_dot%C3%A9s_de_l%27arme_nucl%C3%A9aire

     

    Ils sont en violation permanente du TNP ( Traité de Non Prolifération ) de l'armement atomique.
    Les grandes puissances, membres du conseil de sécurité sont les maîtres du monde, en dehors des prérogatives de l'ONU. Ils interdisent par exemple à l'Iran  de se doter de l'arme nucléaire, alors qu'eux-même détiennent cet instrument de destruction massive. Il paraît que les pays qui ont l'arme atomique favorisent le maintient de la paix en entretenant la menace de s'en servir. Ce qu'il appellent la dissuasion nucléaire, sans doute comme sur le Japon en 1945 ?
    Plus loin :

    http://perspectivesinternationales.files.wordpress.com/2011/10/grande-puissance-c3a9mergente-et-dissuasion-nuclc3a9aire-pi2.pdf

    A suivre...
    Gaulois.









     



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