• L'effroyable mer de plastique

    Le sujet n'est certes pas nouveau, d'ailleurs j'avais abordé le sujet dans cette même rubrique :

    http://libre-infos.eklablog.com/-a46370308

    Et pour rappel, relatif au festival de Cannes, à lire ou à relire et diffuser sans modération :

    http://libre-infos.eklablog.com/-a47025571

     http://www.rtl.fr/actualites/culture-loisirs/cinema/article/a-cannes-l-autre-festival-de-dechets-dans-les-fonds-marins-7748306629

    Gaulois.

    Communiqué de l'IPSN :

    L’effroyable mer de plastique

    L’effroyable mer de plastique

    Vous le savez sûrement, il existe dans le Pacifique Nord, entre Hawaï et la Californie, un « septième continent », un immense espace de 3,5 millions de km2 de déchets en plastique [1]. C’est 6 fois la surface de la France et plus de 100 fois celle de la Belgique ! Et ce continent, observé pour la première fois en 1997, ne cesse de croître. Des experts ont même considéré que le traitement d’une telle masse de déchets est quasi impossible (trop cher et trop risqué). Il faudrait donc attendre que les plastiques se désagrègent, ce qui prendra entre 500 et 1000 ans minimum. Même si de nouvelles découvertes viennent bouleverser les médecines naturelles et nous permettent de vivre plus vieux, je n’en verrai pas la fin. Et vous non plus, ni vos enfants ou vos petits-enfants.

    Si vous habitez loin du Pacifique et que ce problème vous semble étranger, sachez que les autres mers ne sont pas en reste. En méditerranée, on compterait près de 250 milliards de micro-plastiques tandis que, selon Greenpeace, à l’échelle de la Terre, environ 1 million d’oiseaux et 100 000 mammifères marins meurent chaque année de l’ingestion de plastiques. Irrémédiablement, ces plastiques se retrouvent dans nos assiettes : ingurgités par les petits poissons qui les prennent pour du plancton, ils finissent dans le ventre des gros que nous pêchons avant de les mettre dans nos assiettes.

    Une piste ingénieuse

    Contre ce désastre, des ingénieurs américains ont développé une piste intéressante. Ils ont trouvé un moyen de transformer des sacs plastique en carburant, notamment en « biodiesels » ou en gaz naturel. L’étude a été menée par le Centre de Technologie Durable de l’Illinois (Illinois Sustainable Technology Center). Selon les chercheurs, l’opération produit bien plus d’énergie qu’elle n’en coûte et permet de recycler 80 % des produits concernés, qu’il s’agisse de sacs plastique, d’emballages ou d’autres plastiques domestiques.

    Rien qu’aux Etats-Unis, selon l’agence de protection de l’environnement, 100 milliards de sacs plastique sont jetés tous les ans et 13 % seulement sont recyclés. Le reste est jeté dans des décharges ou dans la nature et ils finissent dans les lacs et les rivières. L’étude menée par le ISTC est donc une excellente nouvelle puisque, si elle est suivie d’effet, on recyclera tous les ans des milliards de sacs plastique pour en tirer de l’énergie. Tant mieux ! Cela permettra peut-être de limiter la croissance de l’effroyable 7e continent.

    Bien à vous,

    Augustin de Livois

    PS : L’IPSN organise le 5 mai à Lyon, à 19 heures, une conférence sur le thème : logique  émotionnelle et santé naturelle « accueillir et décoder ses émotions, les messages du corps » donnée par Didier Bouckaert, psycho-praticien et formateur en logique émotionnelle.
    Vous pouvez vous inscrire en lui écrivant à: didier.bouckaert@sfr.fr

    Lieu : salle Coquelicot, 47 rue Royale, Lyon 4e (Ecole Lyonnaise des Plantes). Attention le nombre de place est très limité. Prix de l’entrée : 15 €. La priorité est donnée aux personnes inscrites par mail.

     

    Source

    [1] www.notre-planete.info

     


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  • Tchernobyl Forever

    Plutôt que de vous faire un laïus, en ce triste anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl,   je vous invite à lire ce document :

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/tchernobyl-forever-151158

     

    Tchernobyl, un immense cri de désespoir

     Gaulois.

    Tchernobyl est une ombre lugubre de l'humanité.

     

     


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  • Ce mal étrange

    tp://independentwho.org/fr/2014/04/23/anciens-dalbion/

    Ou les effets du nucléaire niés

    S'il fallait mettre au grand jour les études sérieuses sur les conséquences de l'utilisation du nucléaire, tant civil que nucléaire, nous aurions assurément de grosses surprises.
    Quelques scientifiques indépendants tentent bien de le faire, mais tout est mis en œuvre afin de taire leurs études, quand ce n'est pas les faire taire eux-même.
    Combien de temps encore agira en toute impunité la puissante secte nucléaire ? Quand les populations, au lieu d'accuser les opposants de zozos, prendront-elle conscience de ce mal invisible qui les conduit lentement vers un holocauste ? Quand les écolo-politiques prendront-ils ce grave problème à bras le corps, au lieu de faire de la politique politicienne et se faire rouler dans la farine par les gouvernants pronucléaires ?
    Gaulois. 


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  • Verbalisé pour port d'écouteurs

    Ou la SNCF dans ses basses œuvres.

    Tout les usagers ou presque sont les victimes des pratiques des plus douteuses de la SNCF. Retards des trains systématiques, incidents à répétition, billetterie aléatoire, répression féroce envers les « Fraudeurs » qui ne sont pas forcément *
    La cerise sur le gâteau ! Il est prohibé de porter des écouteurs, fini la musique même si ça ne perturbe pas les usagers.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Il semble que la SNCF a la nostalgie des années peu glorieuses, vous savez, quand elle était complice bienveillante des déportations en masse. Puisque dans le cas présent, elle s'appuie sur un décret datant de cette époque. Il serait bon de rappeler à cette société de transport que la guerre de 39-45 est fini ainsi que la collaboration avec l'ennemi. En terme d'ennemis, ils sont bel et bien en train de changer de camp !
    Cocorico !!

    Plus : 

    http://www.lunion.presse.fr/region/radio-verbalise-en-gare-pour-port-d-ecouteurs-le-ia3b24n322920#comment-124274


    Gaulois.  


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  • Naissance de l'univers

    Ou naissance d'un univers ?

     

    Ces américains ! Ils sont forts quand-même ! En terme de récupération, ils sont sans aucun doute les meilleurs.

     

     

     

    Finalement, à défaut d'avoir inventé l'eau chaude, ils ne font que confirmer une théorie déjà bien connue ; celle du big bang et la naissance de notre univers. N'en déplaise aux naïfs, il s'agit d'une théorie, rien de plus. Je vous rassure tout de suite, je ne suis pas astrophysicien, loin s'en faut. J'essaie seulement de rester lucide. Ce qui ne signifie pas que je mets en doute toutes les recherches en astronomie. Il faut juste avoir à l'esprit que plus les recherches s'orientent vers la naissance de nos origines, plus elles deviennent imprécises, aléatoires et basées sur des suppositions. Notre système solaire, passe encore, notre galaxie, c'est déjà pas mal de flou et dès que l'on sort de cet espace, les incertitudes sont proportionnelles aux distances.
    « Comment a commencé l'univers » est une formule tout simplement impropre pour tous les scientifiques dignes de bonne foi. L'arrogance de l'espèce humaine prétendrait qu'il n'y a qu'un univers ? Il faudrait déjà requalifier cette notion d'univers. Si le big bang a eu lieu et a donné naissance à des millions, voir des milliards de galaxies, il n'est pas du tout inconcevable que d'autres big bangs aient eu lieu ailleurs, dans un infini incommensurable. Tous ces big bangs seraient alors des créations d'autres univers. Il n'est pas ridicule de penser que d'autres big bangs ont lieu en ce moment et que d'autres encore auront lieu dans un futur de milliards d'années.
    L'univers réel serait alors cette multitude de big bangs parmi lesquels celui très approximatif qui aurait eu lieu il y a 14 milliards d'années. Il serait plus juste alors de dire « Notre univers »
    La grande question subsiste, l'univers réel est-il fini, ou infini. En supposant qu'il soit fini, sa taille est pratiquement impossible à quantifier et dépasserait les milliers, voir les millions de milliards d'années lumière.

    Il y a deux jours, il était question de la découverte d'une autre exoplanète Kepler-186f dans la constellation du Cygne, située à 100 années-lumière. 

    http://autourduciel.blog.lemonde.fr/2014/04/17/une-planete-de-taille-terrestre-dans-la-zone-habitable-dune-etoile-naine/

    A titre de comparaison, si un vaisseau se déplaçait dans l'espace à la vitesse de 28 000 km /h, il faudrait environ 4 millions d'années pour atteindre cette planète. Dans le cas improbable que le vaisseau atteigne la vitesse de la lumière, il faudrait un siècle.
    En astronomie, la compréhension des mécanismes de l'univers qui nous entoure n'a même pas commencé. le rêve prédomine sur la recherche... et c'est très bien ainsi.
    Gaulois.
             


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  • Obscurantisme à Blaye

    La nucléocrature, c'est l'obscurantisme. Nous avons affaire aux méfaits d'une secte...Sans doute la plus dangereuse au monde puisqu'elle parvient à convaincre les politiques décideurs.
    La nucléocrature, on l'élimine ou on en crève !

    Voici un communiqué de l'observatoire du nucléaire qui en dit long sur les agissements de certains élus sans scrupules

    Gaulois.

    Obscurantisme à Blaye (Gironde) près de la centrale nucléaire : censure d'un tableau géant représentant Fukushima

     http://observ.nucleaire.free.fr/blaye-censure-jofo.htm

    - L'Observatoire du nucléaire écrit ce jour à la Ministre de la Culture
    - Cette affaire illustre l'obscurantisme des défenseurs du nucléaire

    L'Observatoire du nucléaire dénonce avec la plus grande fermeté l'insupportable censure opérée par le maire de Blaye et les commerçants de la ville qui, démontrant leur assujettissement absolu à la centrale nucléaire toute proche, ont fait retirer un tableau géant du peintre Jofo représentant la catastrophe nucléaire de Fukushima.
     
    Cette oeuvre remarquable avait été installée en ville dans le cadre de l'opération artistique "Blaye ville galerie" (1). avant que le lobby de l'atome ne se réveille et exige le retrait du tableau.
     
    Cette affaire illustre parfaitement l'obscurantisme dans lequel l'industrie nucléaire plonge les régions dans lesquelles elle s'est installée et sur lesquelles elle règne sans partage. D'ailleurs, l'oeuvre de Jofo a été remplacée par une autre représentant un cheval, rappelant que l'annuel Jumping de Blaye est largement financé. par la centrale nucléaire.
     
    Par ailleurs, le maire de Blaye est lui-même un ancien salarié de la centrale nucléaire, et il ne lui a pas fallu longtemps pour "céder" aux prétendues réclamations d'habitants. Présent à l'inauguration du tableau "de remplacement" (2), il ne convaincra personne en se défaussant sur les commerçants de la responsabilité de cet acte dérisoire et désolant, d'autant que la Ville de Blaye a subventionné l'opération "Ville galerie", cf Conseil municipal du 2 juillet 2013 (3).
     
    L'Observatoire du nucléaire rappelle que la catastrophe de Fukushima ne fait hélas que commencer, que plus de 130 000 Japonais ont dû quitter leurs maisons, et que d'innombrables cancers et leucémies vont se déclarer pendant des décennies comme c'est d'ailleurs toujours le cas autour de Tchernobyl, 28 ans après le début de la catastrophe.
     
    La censure opérée à Blaye relève incontestablement du négationnisme, tant concernant le drame en cours au Japon que par rapport à la catastrophe qui peut se produire à chaque instant dans n'importe quelle centrale nucléaire. à commencer par celle du Blayais, laquelle a d'ailleurs déjà frôlé le pire lors de l'inondation du 27 décembre 1999 (cf http://tchernoblaye.free.fr ).
     
    C'est de toute évidence pour éviter que les Blayais ne prennent réellement conscience de ce risque permanent que l'opération de censure a été décidée par les promoteurs de l'atome. Le libre arbitre et la liberté de penser des habitants de Blaye sont ainsi méprisés et même niés.
     
    L'Observatoire du nucléaire écrit ce jour à la Ministre de la Culture, Mme Aurélie Filippetti, pour qu'elle dénonce à son tour cette insupportable censure et étudie tous les moyens de faire réinstaller l'oeuvre de Jofo à Blaye.

     
    (1)
    http://www.blaye.fr/mairie/les-projets/208-blaye-ville-galerie.html
    (2)
    http://www.sudouest.fr/2014/04/15/l-etalon-rouge-un-symbole-de-la-ville-1525977-3227.php

    (3) http://www.blaye.fr/media/cpt_rendu__du__2_juillet1__001362300_1728_09072013.p 
     










     





     


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  • Energies et escrocs

    Le monde est ainsi, des escrocs, il y en a partout et dans tous les domaines.
    Les énergies renouvelables sont d'une opportunité remarquable pour ces gens sans scupules.
    Personnellement, il ne passe pas un jour sans que je sois sollicité par téléphone par des sociétés bidons qui vous promettent monts et merveilles en particulier avec le photovoltaïque.
    Les « Clients potentiels » sont d'autant plus vulnérables qu'ils ne connaissent pas ces énergies ou sont très mal informés. On ne compte plus ceux qui sont déçus par des installations qui ne fonctionnent pas ou très mal. La rentabilité est en général nulle, voir négatif.
    N'oublions pas que même avec une installation de panneaux photovoltaïques bien conçue, la rentabilité est faible. Certes, il ne s'agit pas de décrier cette source d'énergie. D'ailleurs je possède un parc de 2 kw dont je n'espère pas un amortissement à court ou moyen terme.
    Alors me direz-vous, pourquoi s'orienter sur cette source d'énergie peu rentable ? Je me considère comme un petit pionnier dans ce domaine et je reste convaincu que les énergies renouvelables deviendront, les progrès techniques aidant, celles de demain. 
    En attendant, il faut se méfier des propositions alléchantes dont souvent on ne connaît pas les origines. Il y a mille façons de vérifier l'honnêteté de ces démarcheurs. Dans le cas contraire, les énergies renouvelables étant décriées par les lobbies des énergies fossiles et du nucléaires, n'auront plus aucune crédibilité après de trop nombreuses arnaques dont seront victimes ceux qui veulent faire avancer les énergies nouvelles.
    Gaulois.


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  • Photos de l'OMS, à destination d'une organisation

     

     

     

     


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  • Condamné

    Voir aussi mon article du 2 mars, dans cette même rubrique

    Faut-il s'étonner de cette condamnation ? La justice étant ce qu'elle est, c'est-à-dire à la botte du pouvoir et sous l'influance des lobbies.

    Au moment où je publie cet article, le plus gros céréalier du coin pollue consciencieusement son champ de plus de 10 ha, mitoyen de notre " Mouchoir de poche ". La colère gronde....

    Gaulois.

    Le 7 avril, le tribunal correctionnel de Dijon s’est prononcé dans l’affaire Emmanuel Giboulot. Celui-ci a été déclaré coupable et condamné à verser une amende de 1 000 euros, dont 500 avec sursis.

    Voilà Emmanuel jugé comme un délinquant pour avoir voulu préserver la santé des consommateurs. On marche sur la tête !

    Naturellement, il fait appel de cette décision invraisemblable.

    Le principe de précaution est inscrit dans la Constitution, la magistrate aurait donc pu et dû le relaxer. Et ce d’autant plus que l’urgence de la situation n’était pas caractérisée puisque l’épidémie de flavescence dorée était contenue en Saône-et-Loire.

    Un immense décalage avec le public
    En fait, la position du tribunal – qui protège le préfet – montre surtout l’immense décalage qui existe entre les autorités et le grand public. Alors qu’en quelques jours la pétition lancée par l’IPSN, que vous pouvez encore signer ici, a rassemblé plus d’un demi-million de signatures et que les médias se sont emparés de l’affaire, les institutions locales restent frileuses.

    La raison en est simple : les autorités tentent de ménager la chèvre et le chou et restent du côté de la logique économique ; les consommateurs, eux, savent qu’il en va de leur santé. L’urgence et la gravité ne sont pas du côté de la flavescence dorée ou de la cicadelle (l’insecte qui répand la maladie), mais de la dégradation de la santé de notre environnement qui nous menace directement.

    Et la vigne est un exemple symptomatique de la situation :

    Les dangers des pesticides pour les vignerons sont bien connus : outre la maladie de Parkinson développée par de nombreux travailleurs de la vigne, on parle de plus en plus de « la maladie du vigneron », ou dit plus crûment des cancers de la vessie, provoqués par les pesticides. La mort de Frédéric Ferrand dans le Bordelais et le combat engagé par son père contre les pesticides ont suscité l’émoi du public mais pas des autorités qui considèrent que nous manquons encore de données sur le sujet… [1] Combien de morts faut-il pour lancer des études ?

    Mais il n’y a pas qu’eux. De plus en plus, les habitants des régions viticoles se méfient des épandages. Certains soutiens d’Emmanuel Giboulot racontent que, dans le Mâconnais, les traitements contre la flavescence dorée étaient insupportables et qu’en période de traite, tout le monde restait chez soi pour ne pas être intoxiqué. On comprend mieux pourquoi en période vacances scolaires, alors que de nombreux enfants visitaient la région, Emmanuel Giboulot ne souhaitait pas traiter. Mais la justice le déclare quand même coupable !

    Quant aux amateurs de vin qui s’inquiètent, on leur dit depuis des années que les résidus encore présents sur les peaux au moment des vendanges sont évacués dès la fermentation. Vraiment ? Et quid des molécules entrées dans la terre l’année précédente et dont la vigne et les raisins se sont abreuvés ?

    Pour protéger notre santé, préservons la nature…
    Les pesticides nuisent à la santé de ceux qui travaillent la vigne et détruisent notre environnement qui en est saturé. Ils fragilisent l’écosystème dans lequel poussent les vignes dont, à terme, ils menacent la survie. Et il en va des vignes comme pour le reste de l’agriculture et de l’exploitation des ressources naturelles.

    Préserver notre santé passe par le développement d’une agriculture biologique au service de l’homme et de la nature et non plus de quelques groupes industriels qui se sont donné le droit – avec le blanc-seing de l’administration et de la justice – de nourrir et d’empoisonner les Terriens ! À dire vrai, on sait aujourd’hui qu’il faut aller beaucoup plus loin. Le combat continue.

    Avec tout mon dévouement,

    Augustin de Livois

    PS : Deux citations qui me paraissent particulièrement à propos :

    « Malgré la crise majeure des années 2007-2009, la sphère de l’économie n’a toujours rien appris et continue de fonctionner selon de vieux postulats érigés au rang de dogme. Il a fallu attendre l’émergence de l’écologie, fortement dopée par cette crise, pour que les hommes prennent conscience du caractère limité des ressources de la nature – d’où cette question posée et reposée : “Comment assurer une croissance illimitée de la production des biens et des services alors que celle-ci est assise sur des ressources limitées ?” – celles précisément que la planète met à notre disposition. (…) Or partout dans le monde les écosystèmes, c'est-à-dire les milieux naturels, se dégradent. » (Jean-Marie Pelt) [2]

    « Comment pouvons-nous parler de progrès alors que nous détruisons encore autour de nous les plus belles manifestations de la vie ? Nos artistes, nos architectes, nos savants, nos penseurs suent sang et eau pour rendre la vie plus belle et en même temps nous nous enfonçons dans nos dernières forêts, la main sur la détente d’une arme automatique. (…) Il faut lutter contre cette dégradation de la dernière authenticité de la Terre et de l’idée que l’homme se fait des lieux où il vit. Est-ce que nous ne sommes vraiment plus capables de respecter la nature, la liberté vivante, sans aucun rendement, sans utilité, sans autre objet que de se laisser entrevoir de temps en temps ? La liberté elle-même serait alors anachronique. (…) Il faut absolument que les hommes parviennent à préserver autre chose que ce qui leur sert à faire des semelles, ou des machines à coudre, qu’ils laissent de la marge, une réserve, où il leur serait possible de se réfugier de temps en temps. C’est alors seulement que l’on pourra parler de civilisation. » (Romain Gary dans Les racines du ciel)

    Sources :

    [1] Cancers dans le monde agricole : « on sous-estime l'impact des pesticides »

    [2] Les dons précieux de la nature, Fayard 2010


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  • L’accaparement de terres

    et la concentration foncière menacent-ils l’agriculture et les campagnes françaises ?

    par Sophie Chapelle 7 avril 2014

    http://www.bastamag.net/L-accaparement-de-terre-et-la

    La course aux hectares agricoles gagne la France. Si l’arrivée de capitaux étrangers, russes dans le vin ou chinois pour le lait, a été médiatisée, d’autres phénomènes inquiètent. L’étalement urbain et la concentration sans précédent des terres cultivables aux mains de grosses exploitations participent à la disparition des paysans. Alors que l’opacité règne sur les transactions foncières, la logique financière se répand. Des holdings contrôleront-elles demain les campagnes françaises ? La loi d’avenir agricole examinée à partir du 8 avril au Sénat devrait permettre une plus grande régulation du marché foncier. Enquête.
    Des capitaux russes intéressés par des vignobles réputés, des fonds de pension belges attirés par les grandes cultures céréalières, des investisseurs chinois dans le lait... Une « course aux hectares agricoles » semble avoir démarré. Alors que les terres cultivables risquent de se faire rares, « il va y avoir une concurrence importante sur la production agricole », pronostique Robert Lesvesque de la Fédération nationale des Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural, qui regroupe les 26 Safer qui couvrent le territoire, des structures d’intérêt général en charge de l’aménagement de l’espace rural [1]. « Ces fonds cherchent à maitriser les exploitations qui produisent les biens agricoles. »
    50% des terres cultivées aux mains de 10% des exploitants
    Certaines acquisitions de vignobles ont été très médiatisées, comme le domaine de Gevrey-Chambertin en Bourgogne vendu 8 millions d’euros à un homme d’affaires chinois en août 2012. Suivi trois mois plus tard par la vente du Château Meunier Saint-Louis en Languedoc-Roussillon. Une transaction réalisée « avec l’apport de capitaux russes », indique Jean-Jacques Mathieu de la Confédération paysanne de l’Aude. La France échappera-t-elle aux phénomènes d’accaparement de terres qui se multiplient en Afrique, en Amérique latine ou en Europe de l’Est ?


    Le phénomène demeure pour l’heure anecdotique, du moins en apparence. Le marché foncier rural attire encore peu les investisseurs étrangers, impliqués dans moins de 1 % des transactions en 2011, soit 6 000 hectares environ, selon une étude d’Agrifrance [2]. Mais ces nouveaux acteurs financiers convoitant un « capital foncier » arrivent alors que la concentration des terres en France est déjà bien avancée. La moitié de la surface agricole utile est aujourd’hui exploitée... par 10 % des plus grandes exploitations, indique le dernier recensement agricole [3]. Soit à peine 50 000 exploitations. Ce sont ces exploitations et les sociétés qui les gèrent qui intéressent aujourd’hui de nouveaux investisseurs, exclusivement financiers ou venant de l’agro-industrie.
    Du lait contre des emplois : le deal chinois
    Emblématique de l’arrivée de capitaux étrangers dans l’agriculture française, l’entreprise chinoise Synutra, deuxième groupe dans le secteur de la nutrition infantile du pays, a posé début janvier la première pierre de sa future usine de fabrication de poudre de lait à Carhaix (Finistère). L’enjeu ? « Sécuriser ses approvisionnements et garantir la qualité de ses produits », explique le PDG de Synutra France. Suite à plusieurs scandales en Chine où du lait en poudre pour bébé a été coupé à la mélamine [4], cette implantation en France permet à Synutra de redorer son image de marque, d’assurer la traçabilité de son lait et la production de volumes importants. 280 millions de litres de lait par an devront être fournis par 700 éleveurs bretons adhérents de la coopérative Sodiaal. À terme, la création de 260 emplois sont annoncés dans l’usine de transformation.
    Ce projet arrive à point nommé pour Carhaix. La société Entremont, rachetée par Sodiaal en 2010, possède dans cette commune une tour de séchage construite pour faire face aux surplus laitiers des années 1970. Obsolète, elle doit fermer en 2015. Synutra s’est engagé à reprendre les 90 salariés. Moyennant un investissement de 100 millions d’euros porté à 90 % par l’agro-industriel Synutra et à 10 % par Sodiaal, l’usine pourrait être opérationnelle en 2015, l’année où seront abolis les quotas laitiers européens. « Nous sommes plutôt favorable au projet car c’est un investissement pour valoriser notre lait. Cela permettra d’être plus efficace face aux aléas des prix du marché », réagit Pascal Prigent du syndicat agricole FDSEA, interrogé par Transrural Initiatives.
    Le riz de Camargue attire des financiers
    Malgré la promesse d’un prix d’achat du lait intéressant, les éleveurs n’ont aucune idée de la nature du contrat signé entre Sodiaal et Synutra. « Nous aurions préféré une consultation de la filière locale en amont du projet afin de garder la maîtrise de l’outil de transformation », admet Pascal Prigent. Ces stratégies d’approvisionnements en France par la Chine mettent en exergue des faiblesses dans l’organisation économique des filières. Pour la Confédération paysanne, ce type de projets encourage un modèle de production laitière aux visées exportatrices, qui favorise encore plus la concentration des exploitations et des systèmes d’élevage très dépendants du maïs et du soja importés. Bien loin d’un système autonome avec un maximum de valeur ajoutée créée sur le territoire.
    Bien plus au Sud, en Camargue, la filière rizicole est touchée par un autre phénomène : la présence d’ « exploitations agricoles de firme », selon les termes du sociologue François Purseigle [5]. Ces exploitations, qui peuvent avoisiner le millier d’hectares, « sont caractérisées par une gouvernance de type actionnarial, une logique strictement financière et une délégation totale de la gestion ». « Les gens qui investissent misent sur le fait que le foncier ne cessera d’augmenter : c’est du gagnant-gagnant à long terme », confie un régisseur de domaine. « C’est un modèle proche des modèles financiers de l’industrie, avec tous les risques que cela peut comporter », prévient Emmanuel Hyest, président de la Fédération nationale des Safer. « Aujourd’hui cela les intéresse, mais demain ? Quid de l’avenir de l’agriculture dans ces exploitations ? Ça rapporte, on investit, ça rapporte moins, on se désengage. » Le riz de Camargue en pâtira-t-il lorsque ces investissements iront chercher une plus grande rentabilité ailleurs ?
    Spéculation sur une future urbanisation
    La « course aux hectares » provoque-t-elle une spéculation sur les prix des terres ? « Elle existe oui, mais dans des zones particulières comme les vignobles de qualité et dans le développement résidentiel », observe Michel Merlet de l’association Agter. De plus en plus de propriétaires terriens ne veulent plus mettre leurs terres en location pour qu’un jeune agriculteur puisse les cultiver. Motif ? « Ils attendent un changement de plan local d’urbanisme et ont l’espoir, voir même le fantasme, que leurs parcelles deviennent constructibles », souligne Gérard Leras, élu régional Europe Écologie - Les Verts, conseiller spécial à la politique foncière en Rhône-Alpes. Résultat, les agriculteurs en quête de terrains doivent se contenter de baux oraux qui ne sécurisent absolument pas leur activité.
    A l’échelle nationale, le prix du foncier agricole a augmenté de 1 % par rapport à 2012 et s’établit en moyenne autour de 5345 euros par hectare en 2013 [6]. Pour autant, durant les dix dernières années, le foncier agricole français a progressé de 5,1 % par an. « La rentabilité est faible et sur du long terme » assure une source du ministère de l’Agriculture. Qui ne croit pas au risque d’une spéculation sur les terres agricoles françaises dans la mesure où « les placements fonciers ne rapportent pas ». Une position loin d’être partagée par le mouvement Terres de Liens (lire à ce sujet : Épargne solidaire contre spéculation foncière).
    Discrets transferts de terres
    Autre caractéristique forte du marché foncier agricole, son opacité. « Aujourd’hui, il suffit de monter une société agricole pour échapper à tout contrôle », critique la Confédération paysanne. En ligne de mire, le projet de ferme-usine des Milles Vaches en Picardie, porté par un entrepreneur du BTP, Michel Ramery (voir ici). Moyennant finances, ce dernier s’est associé avec des exploitants des alentours, rappelle le site Reporterre. Des Sociétés civiles d’exploitation agricole ont été constituées dans lesquelles les quotas laitiers détenus par plusieurs exploitants ont pu être transférés. Résultat, la ferme-usine des Milles Vaches dispose de droits à produire jusqu’à... 8,5 millions de litres par an selon Mediapart.

    L’objectif de ce discret jeu d’associations et de transferts de quotas de production : rassembler, autour de l’usine à vaches, 3 000 hectares pour épandre le lisier. Sans porter de jugement sur le modèle industriel des Milles Vaches, Emmanuel Hyest de la Fédération nationale Safer, également membre de la FNSEA, critique toutefois l’absence de contrôle. « Un investisseur a pu regrouper rapidement des terres sans qu’il n’y ait eu de possibilités d’interventions. En tant que Safer, nous avons notre mot à dire ».
    Un marché foncier plus opaque que la Bourse
    Peu connues du grand public, les Safer (sociétés pour l’aménagement foncier et rural), bien que sous statut de sociétés anonymes, sont investies d’une mission d’intérêt général. Créées dans les années 1960, elles doivent être informées de toute cession et peuvent éventuellement exercer un droit de préemption : elles sont prioritaires dans l’acquisition et la revente de terres à des agriculteurs. Leur but étant d’assurer un équilibre entre les exploitants qui souhaitent s’agrandir et les nouveaux venus en quête de terre à cultiver. Une mission délicate, qui leur attire d’ailleurs moultes critiques, à l’instar d’un récent rapport de la Cour des comptes épinglant leurs pratiques.
    Depuis la loi d’orientation de 2006, « il n’y a pas de contrôle sur les échanges de parts sociales au sein des sociétés d’exploitation agricole, et c’est ce qui pose le plus gros problème » renchérit Robert Lesvesque. En clair, les Safer sont impuissantes face à ce phénomène puisqu’elles ne peuvent pas exercer de droit de préemption sur les cessions de parts sociales. Sur cet aspect, le marché foncier se révèle donc plus opaque que le marché boursier. Dans le système actionnarial classique, un actionnaire qui possède plus de 5 % d’une société cotée est obligé de se faire connaître. Dans le cadre des sociétés agricoles, il est possible d’acquérir 99 % de ce qu’elle possède sans que personne ne le sache, sauf ceux qui ont vendu leurs parts... Une absence de contrôle dont profitent sensiblement les sociétés agricoles pour s’agrandir en toute discrétion.
    Des exploitations qui ne cessent de grossir
    Or, ces sociétés agricoles se multiplient, au détriment des entreprises agricoles individuelles [7]. Pour comprendre les conséquences de ce phénomène, un rapide rappel de leur fonctionnement s’impose. Pour répondre aux impératifs de production, les exploitations ont augmenté en capital foncier (nombre d’hectares) et en capital d’exploitation (bâtiments, animaux, matériel...), rendant l’installation de plus en plus compliquée. La question du financement du foncier a en partie été résolue avec le statut du fermage, un bail rural dans lequel un propriétaire (le bailleur) confie à un agriculteur (le locataire) le soin de cultiver une terre pendant une période longue – de 9 à 30 ans – en échange d’un loyer annuel fixe.
    S’il n’est donc pas obligé de devenir propriétaire de la terre qu’il cultive, l’agriculteur a besoin de davantage de fonds propres pour pouvoir financer son capital d’exploitation. Aujourd’hui, ce capital d’exploitation – auparavant détenu par des exploitants individuels empruntant auprès du Crédit agricole par exemple – est de plus en plus détenu par des sociétés d’exploitations. « Ces sociétés d’exploitations s’agrandissent en proportion plus vite que les autres », observe Robert Lesvesque. Sans que l’on sache vraiment ce qui pourrait se cacher derrière ces projets d’agrandissement, comme dans le cas de l’usine des « mille vaches ».
    Que reste-t-il aux jeunes agriculteurs pour s’installer ?
    La captation de l’outil de production aux mains de quelques-uns freine l’installation des jeunes agriculteurs. « Ceux qui s’accaparent le foncier sont d’abord à l’intérieur de la sphère agricole » souligne l’élu vert Gérard Leras. « Les grandes exploitations s’agrandissent et marginalisent les autres », confirme Robert Lesvesque [8]. Si le nombre d’exploitations a été divisé par 4 ces cinquante dernières années, leur taille moyenne a quasiment quadruplé, passant de 15 à 55 hectares. Un agrandissement motivé par une course aux primes favorisée par la Politique agricole commune (PAC). Un « accaparement de la rente » dénoncé par Michel Merlet de l’association Agter, et étayé par le collectif « Pour une autre PAC ».
    Nombreux sont ceux dans le monde agricole qui demandent une plus grande régulation et transparence sur les transactions foncières. Or, la question foncière est justement au centre de la Loi d’avenir agricole examinée en deuxième lecture au Sénat à partir du 8 avril. « L’un des principaux enjeux de la Loi sera bien de renforcer les règles sur les sociétés agricoles, sortes de bateaux ivres depuis la loi d’orientation de 2006 » note la Confédération paysanne. Le texte discuté impose ainsi d’informer les Safer de toute transaction, y compris lorsqu’elle implique un transfert de parts sociales.
    Dans l’état actuel du texte, le projet de la ferme-usine des Milles Vaches ne pourrait pas voir le jour. Ou presque. « Le seuil de déclenchement du contrôle manque cruellement de précision, et pourrait rendre caduques les avancées apparentes » analyse-t-on à la Confédération paysanne. Les Safer ne pourraient en effet exercer leur droit de préemption que si 100 % des parts sociales sont transférées. Autant dire qu’il sera très facile de les contourner ! « On souhaite pouvoir intervenir à partir du moment où la majorité des parts sont vendues », précise Emmanuel Hyest, de la FNSEA. Quant au regroupements de patrimoines fonciers familiaux, exempté d’autorisation administrative depuis 2006, il devrait continuer à échapper au contrôle des Safer.
    Une urbanisation incontrôlée consommatrice d’espaces
    « Tous les phénomènes liés à l’urbanisation contribuent à l’accaparement des terres agricoles », ajoutent Gérard Leras. Qui rappelle que si l’agriculture contribue à l’emploi local et à l’alimentation des populations, elle joue aussi un rôle en matière de cohésion sociale, d’entretien des paysages, de préservation de la biodiversité et a donc un « intérêt stratégique dans l’aménagement du territoire ». Outre le développement problématique des zones pavillonnaires, l’accaparement par les zones commerciales prend des proportions inquiétantes.
    « Tous les ans, la surface commerciale augmente de plus de 3% alors que la consommation évolue à moins de 1% », constate l’Assemblée des communautés de France, qui fédère les élus d’intercommunalités (voir notre enquête). Gérard Leras dénonce également « ces dizaines d’hectares de friches neuves destinées à la logistique routière dans le secteur de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) et pour lesquelles les promoteurs n’ont pas trouvé d’acquéreurs ». Une situation assimilable d’après l’élu à de l’accaparement ne donnant pas lieu à de la production agricole (voir également notre dossier sur les projets inutiles, sources d’artificialisation des terres).


    Le mouvement Terres de Liens se joint à un appel de Filières paysannes demandant au gouvernement de « prendre des mesures rapides et efficaces pour stopper l’artificialisation des terres ». Ces organisations préconisent l’établissement d’outils d’analyse pour suivre aux niveaux national et local l’évolution des documents d’urbanisme en matière de sols rendus constructibles. « La préservation du foncier agricole passe d’abord par les documents d’urbanisme » confirme Gérard Leras. Depuis juin 2012, l’élu a rendu avec l’appui de son équipe environ 150 avis sur des plans locaux d’urbanisme au titre de la région, « dont un certain nombre ont été défavorables ».
    La campagne, bientôt gérée par des holdings ?
    « Le risque, faire de l’agriculture sans paysan », résume Michel Merlet, alors que les logiques financières et de sous-traitance se répandent aussi dans le secteur agricole. « Des fonds d’investissement, des multinationales, des grandes familles d’entrepreneurs apparaissent dans le monde de la production agricole, investissent dans des sites de production notamment en élevage », observe le sociologue François Purseigle [9]. Des entreprises de prestation se voient désormais confiées la gestion technique et administrative d’unités de production. « Il y a aujourd’hui des exploitations qui n’ont plus d’agriculteurs, confirme Emmanuel Hyest. Le gérant est une holding qui va détenir des parts majoritaires dans plusieurs exploitations. Ce modèle n’est privilégié ni par les élus, ni en termes de développement local. ».
    « Nous demandons que tout soit mis en œuvre pour que les opérations d’agrandissement soient clairement encadrées, ajoute la Confédération paysanne. C’est le préalable indispensable pour maintenir des fermes viables et transmissibles (...) et des territoires ruraux vivants et attractifs. » 127 000 exploitations ont disparu entre 2000 et 2010, soit 26 % des outils de production. En dix ans, la part de la population active agricole a été divisée par 10, et représente désormais moins de 3 % de la population active totale. La France saura t-elle garder ses paysans ? Ou ne misera t-elle que sur le développement des filières agroalimentaires, comme l’indique l’intitulé du ministère de Stéphane Le Foll ?
    Sophie Chapelle
    @Sophie_Chapelle sur twitter
    Photo :
     Une : CC/FlickR
     CC Harald Hoyer
     Journée d’action contre la ferme des 1000 vaches de la Confédération paysanne (12/09/13) / © Mathieu Eisinger
    Notes
    [1] Une Safer est une société anonyme, sans but lucratif (sans distribution de bénéfices), avec des missions d’intérêt général, sous tutelle des ministères de l’Agriculture et des Finances. Elle dispose d’un droit de préemption lors de la vente des terrains agricoles pour ensuite les répartir aux agriculteurs candidats à la reprise
    [2] En 2011, les investissements étrangers ont représenté 1 600 transactions sur 218 000.
    [3] Lire à ce sujet l’analyse de Christian Boisgontier, de la Confédération paysanne.
    [4] Les laits pour bébés vendus au cours des dernières années en Chine ont fait l’objet de plusieurs scandales car ils étaient frelatés : le remplacement de protéines par la mélamine, un additif, a provoqué en 2008 la mort de six enfants et des problèmes de santé chez près de 300 000 autres.
    [5] Lire à ce sujet : « Les exploitations agricoles à l’épreuve de la firme. L’exemple de la Camargue », par François Purseigle et Geneviève Nguyen, in Les agricultures de firme - Organisations et financiarisation, Editions de l’EHESS, décembre 2012.
    [6] « Les terres céréalières sont toujours les plus demandées et cotent à des niveaux supérieurs : 6380 €/ha, alors que les prairies demeurent toujours en retrait à 4310 €/ha en moyenne. On rencontre les prix les plus élevés (plus de 10 000 €/ha) dans les principales régions céréalières de production : Nord Pas de Calais, Santerre, Bassin Parisien, Champagne, Landes, mais aussi, dans le sud : Crau, Var où la pression foncière entretient des prix élevés parfois supérieurs à 20 000 €/ha ! À l’inverse, les régions où les prix sont les plus faibles (moins de 4000 €/ha) sont principalement vouées à l’élevage : Auvergne, Bourgogne, Franche Comté, Pays de Loire. » Source : Agrifrance : Note de conjoncture 2014
    [7] Selon l’Insee, le nombre d’entreprises individuelles agricoles a diminué de 64% entre 1988 et 2010 alors que celui des sociétés a augmenté de 124%.
    [8] Évolution des surfaces exploitées par des petites, moyennes et grandes exploitations entre 1988 et 2010 :
     les petites exploitations qui exploitaient 4,3 millions d’hectares (ha) en 1988 n’en exploitent plus que 1,9 ;
     les moyennes exploitations : de 14,4 millions à 8 millions d’ha ;
     les grandes exploitations : de 9,8 millions à plus de 17 millions d’ha.
    Source (p19)
    [9] Hervieu Bertrand et Purseigle François, « Des agricultures avec des agriculteurs, une nécessité pour l’Europe », Projet, 2011/2 n° 321, p. 60-69.


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  • Le riche laboureur

     

     

    Vous êtes sensibilisés par la problématique des déchets nucléaires ? Alors ne manquez pas d'aller à Flers, dans l'orne. Ce film documentaire ne peut que vous informer positivement.

    Gaulois.

    Fidèle à sa mission d'information, le Collectif Citoyen Normand va accueillir Thiebault Matthaus à Flers 
    le  VENDREDI 11 AVRIL à 20h15 (au Cinéma les 4 Vikings à FLERS)

    à  l'occasion de la diffusion de son documentaire 'LE RICHE LABOUREUR'.

    Tourné aux deux extrémités de la Lorraine, ce film revient sur les mouvements d'opposition à deux projets d’enfouissement de déchets radioactifs en Lorraine.

    A travers ces projets, c’est aux modes d'implantation et aux protocoles décisionnels mis en place par l'État que s’intéresse ce film, ainsi qu'aux caractéristiques des zones visées et aux contreparties proposées à l'accueil de ces déchets.

    Emerge également la question du droit à contester les décisions de l'État ainsi qu’un supposé « intérêt public » : engagement associatif, politique, chrétien, ou simple exercice de citoyenneté ?

    Comment résister localement ? Qu’est-ce que les habitants des zones rurales ont à faire valoir concernant le choix de leur cadre de vie et la revitalisation de leur territoire? C'est ce que présente le film de Thiebault Matthäus, qui a mené son enquête, de Bure1 dans la Meuse à Avricourt2 en Moselle .

    *1 A Bure, se profile la construction du 1er centre de stockage à 500 mètres sous terre censé abriter pour des centaines de milliers d’années les déchets radioactifs parmi les plus dangereux

    *2 Avricourt a été sollicitée en 2008 pour accueillir un centre de stockage pour les déchets de faible activité mais a réussi à repousser le projet

    Projection suivie d’un débat en présence du réalisateur


    ENTREE LIBRE

    Nous vous espérons nombreux VENDREDI 11 AVRIL  20H15   CINEMA LES 4 VIKINGS     61100  FLERS
    N'hésitez pas à transférer ce message autour de vous. Merci.


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  • Poison quotidien

    La confédération paysanne n'aura aucun pouvoir tant que la population restera passive et c'est bien regrettable. D'autant que tout le monde subit cette pollution.
    La multiplication des cancers et autres maladies n'a jamais été aussi importante.  Mais pour ne pas déplaire aux lobbies agricoles, on préfère développer des techniques de soins aux victimes souvent en grande souffrance, plutôt que de travailler en amont et prévenir afin de s'orienter vers une agriculture raisonnée.
    Il est faux de prétendre que les pouvoirs publics sont passifs. Il serait plus juste de dire qu'ils sont les complices sans vergogne des multinationales qui leur dictent les directives gouvernementales à adopter, encore et toujours, au nom du fric. 
    Gaulois.

    http://www.lepoint.fr/environnement/des-syndicalistes-denoncent-l-importation-facile-de-pesticides-interdits-27-03-2014-1806316_1927.php

    Des militants de la Confédération paysanne ont dénoncé jeudi à Toulouse "la passivité des pouvoirs publics" face à l'importance du trafic de pesticides interdits en France mais très facilement importés d'Espagne. "Voici un produit fongicide pour les céréales interdit en France mais qu'on se procure très facilement dans la région de Figueras (Espagne) : le Maypon Flow, de la carbendazime, qui est un toxique dangereux pour l'environnement et qui peut provoquer des altérations génétiques héréditaires, altérer la fertilité etc.", a expliqué à l'AFP Jean Sabench, ancien apiculteur de 70 ans, présentant une facture à titre d'exemple.
    Dans un communiqué distribué jeudi devant la préfecture de Toulouse, la Confédération paysanne s'alarme d'une "recrudescence" de l'utilisation des pesticides illégaux et exhorte les pouvoirs publics "à prendre enfin au sérieux ce scandale sanitaire et écologique". En 2010, des vendeurs de pesticides toxiques opérant dans le sud-ouest avaient été condamnés à de simples amendes de 500 à 5 000 euros, en appel, à Toulouse, a rappelé M. Sabench, chargé du dossier pesticide à la Confédération paysanne.
    Les contradictions des pouvoirs publics dénoncées
    Le syndicat montre du doigt la contradiction des pouvoirs publics qui communiquent continuellement sur l'urgence à réduire l'usage des pesticides mais tolèrent, selon lui, le trafic de substances interdites et refusent de considérer les méthodes alternatives aux traitements
    chimiques obligatoires. Si les agriculteurs continuent d'utiliser massivement les pesticides, c'est "pour maintenir les rendements, dans une fuite en avant", alors que les prix de vente des aliments sont "compressés", a déclaré Emmanuel Auze, arboriculteur du Lot-et-Garonne.
    Le Dr Pierre-Michel Perinaud, médecin généraliste à Limoges, était venu à Toulouse pour participer à cette dénonciation. Il est l'initiateur d'un appel de médecins pour une diminution des pesticides qui a recueilli, selon lui, 1 300 signatures. "Cela nous paraît inconcevable de laisser les agriculteurs seuls face au dilemme : Je gagne ma croûte ou je risque ma santé", a-t-il dit. Selon ce médecin, il faut non seulement dénoncer l'utilisation des produits interdits, mais également durcir les règles actuelles, car "la réglementation toxicologique en vigueur ne protège pas, sinon il n'y aurait pas autant de cas de maladies de Parkinson, de lymphomes, de cancers de la prostate ou de myélomes" chez les agriculteurs. "Les agriculteurs sont plus victimes que coupables", a commenté un producteur de raisins de Moissac (Tarn-et-Garonne), Alain Moles, 63 ans, ex-arboriculteur, "toujours en activité mais handicapé par la maladie de Parkinson".

    Plus loin :

    http://meteopolitique.com/Fiches/produit_toxique_maladie/02/poison_aliments_contamination_cancer_index.htm

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