• ITER mythes et réalités.

       Voici une explication très pédagogique de Jean-Pierre Petit, avec ces cinq vidéos sur ITER.
    « ITER Mythes et réalités »

    https://www.youtube.com/user/JPPETITofficiel

    Une démonstration magistrale de l'énorme gabegie scientifique et financière de ce projet complètement fou. A savoir l'immaîtrisable fusion nucléaire.
    L'espèce humaine est masochiste ! En effet, aux catastrophes naturelles viennent progressivement s'ajouter celles provoquées par des scientifiques complètement déjantés de la cafetière, dans l'indifférence généralisée.
    Comme toujours, les scientifiques indépendants font l'objet de critiques nauséabondes de la part des scientifiques « Officiels », ayant des objectifs financiers peu louables et à la solde des  dirigeants ambitieux.
    Citoyens, dormez tranquilles, vous serez bientôt réveillés par la prochaine catastrophe nucléaire....
    Gaulois. 


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  • Terrorisme : ce qu’il se passe à Arlit

    Cet article trouvait aussi sa place dans les rubriques " Monde - Scandales " ou " Monde - Droits Humain ". Mais AREVA étant une spécificité bien française, l'un des tentacules de la FranAfrique, il a bien sa place ici.
    Les agissements immondes du néocolonialisme européen dont la France, laissent indifférents les peuples des pays riches, du moment que les voitures avancent grâce au pétrole et les réacteurs nucléaires fonctionnent grâce à l'uranium. Le confort des uns fait la misère des autres, ici les africains qui sont assimilés à des terroristes alors qu'ils défendent leur patrimoine. Pour faire bonne mesure et justifier ces pillages organisés par des chefs d'état dictateurs africain, mis en place par les pays riches.
    Gaulois.

    http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/terrorisme-ce-qu-il-se-passe-a-136347

    référence du livre de Jean Ziegler :  Destruction massive Ed.  seuil 2011 : http://www.seuil.com/livre-9782021060560.htm

       Jean Ziegler nous explique parfaitement dans son livre « Destruction massive » les agissements d'AREVA, notre champion national de l'atome, au Niger, lieu de l'extraction du minerai d'uranium.
    Ziegler se bat depuis quarante ans contre la faim dans le monde, il fut le rapporteur spécial pour le droit à l'alimentation (des populations) du Conseil des droits de l'homme de l’ONU de 2000 à mars 2008. Jean Ziegler est l'auteur de plusieurs livres sur la mondialisation et sur ce qu'il considère être des crimes commis au nom de la finance mondiale et du capitalisme, condamnant en particulier le rôle de la Suisse. C'est un opposant à la théorie libérale du ruissellement justifiant l'existence des milliardaires par leur rôle dans la redistribution des richesses. Il critique fortement l'action du FMI, qui conditionne ses aides financières à la privatisation des services publics, conduisant souvent, selon lui, à leur dégradation avec des conséquences tragiques pour la santé et l'alimentation pour les pays les plus pauvres
    Dans « destruction massive » il relate entre autres scandales, la façon dont Areva exploite le minerai d'uranium au Niger, (qui devrait être l'un des pays les plus prospères d'Afrique grâce à son sous-sol riche en uranium) à la barbe d'une population toujours plus misérable qui crève de malnutrition depuis des décennies à cause d'une sécheresse persistante. Cette famine entretenue est due au fait qu'Areva n'a jamais voulu faire bénéficier la population locale de son exploitation minière, en prenant en charge, ce qui serait le moins, l'irrigation des terres. Cet aménagement du fleuve Niger permettrait de gagner des milliers d'hectares de terres arables et ainsi d'éradiquer la faim, définitivement, dans ce pays de 12 millions d'habitants. Le coût estimé de cette irrigation capillaire du fleuve Niger est estimé à 650 millions d'euros, une goutte d'eau pour le principal industriel du pays, appartenant à notre beau pays, qui préfère nous expliquer à longueur de propagande que le coût de l'énergie nucléaire est modique. Qui préfère nous expliquer de la même manière notre indépendance énergétique qui n'est qu'une réalité voilée à base de corruption des autorités locales.
    Il ne leur suffisait pas de vivre dans les radiations et les poussières radioactives, de gagner un salaire de misère, de boire une eau souillée, de vivre dans un bidonville contaminé qui vous tue à petit feu, d'enrichir les pilleurs d'uranium, les porteurs de cancers. Non, tout cela c'était du gâteau, le pire pour les habitants d'Arlit, c'est la famine qui guète au coin du désert qui avance. Cette région du Sahel souffre depuis des années d'une sécheresse toujours plus prégnante, au Niger , 60% de la population soit 8 millions de personnes souffrent de la faim, dont 1,5 million d'enfants de moins de 5 ans.
    “380 000 d'entre eux sont en danger de mort”, explique Raymond Yoro, Secrétaire de Caritas Niger.
    Se souvient-on du reportage de la BBC en 1984 sur la famine en Ethiopie qui avait provoqué un élan de solidarité mondial ? (We are the world”) A distance de 29 ans , les mêmes causes provoquant les mêmes effets au Sahel, la situation ne rencontre qu'indifférence.
    On se soucie des otages d'AREVA dont le sort pourrait décider de la suite des relations commerciales entre la France et le Niger et de l'approvisionnement des centrales nucléaires. Savoir si l'on va pouvoir se chauffer cet hiver, ça, ça peut intéresser le bon peuple, encore que, il suffirait que Valérie, la nouvelle Carla nous souhaite les bons vœux pour que la mayonnaise présidentielle prenne une fois de plus.


    Plus sérieusement, de nombreuses familles du Sahel doivent vendre leur dernier bétail pour acheter à des prix exorbitants une nourriture rare ; pour survivre, de nombreux agriculteurs doivent vendre leurs terres à des multinationales agricoles. Des personnes sous-alimentées mangent le grain destiné à la volaille ou des plantes sauvages. D'autres creusent dans des fourmilières pour y piquer la nourriture des insectes, d'autres quittent définitivement leur maison pour fuir dans une direction quelconque.
    La moitié de la population du Sahel souffrant de la pénurie alimentaire, dont celle du Niger, vit avec moins de 1,25 dollars par jour, une succession de mauvaises récoltes ces dernières années a fait flamber le prix des denrées alimentaires de 30%.
    Les changements climatiques induisent désormais trois périodes de sécheresse tous les quatre ans ce qui fait reculer la production agricole et l'élevage.
    De plus la crise économique mondiale a provoqué une chute des aides alimentaires, le manque d'intérêt des médias pour la cause du Sahel a également abouti à une chute des dons. Des 85 000 tonnes d'aides alimentaires promises au Niger cette année, seules 45 000 tonnes sont effectivement arrivées.
    C'est dans ce cadre apocalyptique que vient AREVA se moquer du monde en essayant de faire pleurer dans les chaumières à propos des personnels en danger. AREVA, des milliards de chiffre d'affaire, un business planétaire, la haute technologie du futur, AREVA qui sème la mort nucléaire pour des centaines de milliers d'années sur un territoire grand comme plusieurs départements ; cet AREVA là, insensible au malheur alimentaire, imperturbablement, transgresse les règles de la décence, voir de la démence.
    Car enfin, est-il possible de proclamer haut et fort que l'activité nucléaire est un bienfait pour l'humanité alors que la réalité est plutôt d'accumuler des bénéfices et d’entasser des immondices sur le dos d'une population exploitée ? Où sont les hôpitaux, où sont les écoles, où sont les symptômes du développement durable dont il est question sur le site internet d'AREVA ?
    ELF puis TOTAL ont laissé un Gabon délabré en des décennies d' exploitation outrancière des puits de pétrole d'un pays qu'on appelle abusivement la Suisse d'Afrique, sans un regard pour une population à la richesse potentielle mais sans le moindre centime en poche. Le même scénario à l'allure d'un traquenard se reproduit au Niger par la faute de bandits endimanchés et cotés en bourse.
    L'histoire se répète d'une lancinante forme qui pourrait se résumer ainsi : la bourse ou la vie.
     
    Liens disponibles sur le site : http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/terrorisme-ce-qu-il-se-passe-a-136347

    Des Maliens aux malins...
    Santé et environnement en Afrique : Areva et ONG complices ?
    Areva au Niger, quelles conséquences ?
    Sarkozy, Kadhafi, l'uranium et le Niger
    Famine en Afrique : des idées contre la fatalité


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  • Terrorisme : ce qu’il se passe à Arlit

    Cet article pourrait tout aussi bien convenir dans les rubriques " Monde - Scandales " ou " Monde - droits humains ". Mais AREVA est une réalité bien française et l'un des tentacules de la FrancAfrique.

    Encore une fois, ce qui se passe en Afrique laisse indifférent le peuple français. Du moment que le pétrole permet de faire avancer les automobiles, l'uranium de faire fonctionner les réacteurs nucléaires. La perversité de ces états va jusqu'à accuser de terroristes les africains qui se révoltent contre ce néocolonialisme. Il faut bien " Justifier " ces pillages organisés avec la complicité des chefs d'état dictateurs africains mis en place justement par ce système colonialiste européen.

    Gaulois.

    http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/terrorisme-ce-qu-il-se-passe-a-136347

       Jean Ziegler nous explique parfaitement dans son livre « Destruction massive » les agissements d'AREVA, notre champion national de l'atome, au Niger, lieu de l'extraction du minerai d'uranium.
    Ziegler se bat depuis quarante ans contre la faim dans le monde, il fut le rapporteur spécial pour le droit à l'alimentation (des populations) du Conseil des droits de l'homme de l’ONU de 2000 à mars 2008. Jean Ziegler est l'auteur de plusieurs livres sur la mondialisation et sur ce qu'il considère être des crimes commis au nom de la finance mondiale et du capitalisme, condamnant en particulier le rôle de la Suisse. C'est un opposant à la théorie libérale du ruissellement justifiant l'existence des milliardaires par leur rôle dans la redistribution des richesses. Il critique fortement l'action du FMI, qui conditionne ses aides financières à la privatisation des services publics, conduisant souvent, selon lui, à leur dégradation avec des conséquences tragiques pour la santé et l'alimentation pour les pays les plus pauvres
    Dans « destruction massive » il relate entre autres scandales, la façon dont Areva exploite le minerai d'uranium au Niger, (qui devrait être l'un des pays les plus prospères d'Afrique grâce à son sous-sol riche en uranium) à la barbe d'une population toujours plus misérable qui crève de malnutrition depuis des décennies à cause d'une sécheresse persistante. Cette famine entretenue est due au fait qu'Areva n'a jamais voulu faire bénéficier la population locale de son exploitation minière, en prenant en charge, ce qui serait le moins, l'irrigation des terres. Cet aménagement du fleuve Niger permettrait de gagner des milliers d'hectares de terres arables et ainsi d'éradiquer la faim, définitivement, dans ce pays de 12 millions d'habitants. Le coût estimé de cette irrigation capillaire du fleuve Niger est estimé à 650 millions d'euros, une goutte d'eau pour le principal industriel du pays, appartenant à notre beau pays, qui préfère nous expliquer à longueur de propagande que le coût de l'énergie nucléaire est modique. Qui préfère nous expliquer de la même manière notre indépendance énergétique qui n'est qu'une réalité voilée à base de corruption des autorités locales.
    Il ne leur suffisait pas de vivre dans les radiations et les poussières radioactives, de gagner un salaire de misère, de boire une eau souillée, de vivre dans un bidonville contaminé qui vous tue à petit feu, d'enrichir les pilleurs d'uranium, les porteurs de cancers. Non, tout cela c'était du gâteau, le pire pour les habitants d'Arlit, c'est la famine qui guète au coin du désert qui avance. Cette région du Sahel souffre depuis des années d'une sécheresse toujours plus prégnante, au Niger , 60% de la population soit 8 millions de personnes souffrent de la faim, dont 1,5 million d'enfants de moins de 5 ans.
    “380 000 d'entre eux sont en danger de mort”, explique Raymond Yoro, Secrétaire de Caritas Niger.
    Se souvient-on du reportage de la BBC en 1984 sur la famine en Ethiopie qui avait provoqué un élan de solidarité mondial ? (We are the world”) A distance de 29 ans , les mêmes causes provoquant les mêmes effets au Sahel, la situation ne rencontre qu'indifférence.
    On se soucie des otages d'AREVA dont le sort pourrait décider de la suite des relations commerciales entre la France et le Niger et de l'approvisionnement des centrales nucléaires. Savoir si l'on va pouvoir se chauffer cet hiver, ça, ça peut intéresser le bon peuple, encore que, il suffirait que Valérie, la nouvelle Carla nous souhaite les bons vœux pour que la mayonnaise présidentielle prenne une fois de plus.


    Plus sérieusement, de nombreuses familles du Sahel doivent vendre leur dernier bétail pour acheter à des prix exorbitants une nourriture rare ; pour survivre, de nombreux agriculteurs doivent vendre leurs terres à des multinationales agricoles. Des personnes sous-alimentées mangent le grain destiné à la volaille ou des plantes sauvages. D'autres creusent dans des fourmilières pour y piquer la nourriture des insectes, d'autres quittent définitivement leur maison pour fuir dans une direction quelconque.
    La moitié de la population du Sahel souffrant de la pénurie alimentaire, dont celle du Niger, vit avec moins de 1,25 dollars par jour, une succession de mauvaises récoltes ces dernières années a fait flamber le prix des denrées alimentaires de 30%.
    Les changements climatiques induisent désormais trois périodes de sécheresse tous les quatre ans ce qui fait reculer la production agricole et l'élevage.
    De plus la crise économique mondiale a provoqué une chute des aides alimentaires, le manque d'intérêt des médias pour la cause du Sahel a également abouti à une chute des dons. Des 85 000 tonnes d'aides alimentaires promises au Niger cette année, seules 45 000 tonnes sont effectivement arrivées.
    C'est dans ce cadre apocalyptique que vient AREVA se moquer du monde en essayant de faire pleurer dans les chaumières à propos des personnels en danger. AREVA, des milliards de chiffre d'affaire, un business planétaire, la haute technologie du futur, AREVA qui sème la mort nucléaire pour des centaines de milliers d'années sur un territoire grand comme plusieurs départements ; cet AREVA là, insensible au malheur alimentaire, imperturbablement, transgresse les règles de la décence, voir de la démence.
    Car enfin, est-il possible de proclamer haut et fort que l'activité nucléaire est un bienfait pour l'humanité alors que la réalité est plutôt d'accumuler des bénéfices et d’entasser des immondices sur le dos d'une population exploitée ? Où sont les hôpitaux, où sont les écoles, où sont les symptômes du développement durable dont il est question sur le site internet d'AREVA ?
    ELF puis TOTAL ont laissé un Gabon délabré en des décennies d' exploitation outrancière des puits de pétrole d'un pays qu'on appelle abusivement la Suisse d'Afrique, sans un regard pour une population à la richesse potentielle mais sans le moindre centime en poche. Le même scénario à l'allure d'un traquenard se reproduit au Niger par la faute de bandits endimanchés et cotés en bourse.
    L'histoire se répète d'une lancinante forme qui pourrait se résumer ainsi : la bourse ou la vie.
     


    Des Maliens aux malins...
    Santé et environnement en Afrique : Areva et ONG complices ?
    Areva au Niger, quelles conséquences ?
    Sarkozy, Kadhafi, l'uranium et le Niger
    Famine en Afrique : des idées contre la fatalité


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  • Des Maliens aux malins...

     Il est heureux que certains médias,  « Indépendants » de tout pouvoir, éclairent un peu notre horizon.
    Quoi que ! Pendant 2 semaines de vacances, Gaulois s'est entendu affirmer par ses amis et famille que la France avait raison d'envoyer ses troupes au Mali pour combattre le terrorisme ! Quand en plus Gaulois essaie d'expliquer les vrais raisons de la FrancAfrique, il passe carrément pour un con !!  Le plus triste, c'est que personne ne s'informe vraiment, en dehors de se scotcher devant le petit écran et boire comme du petit lait des informations provenant du terrorisme, le vrai, le terrorisme d'état.
    La FrancAfrique a encore de beaux jours devant elle, tant qu'il y aura de la richesse à piller en Afrique.
    Gaulois. 

    http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/des-maliens-aux-malins-129054

    Les liens morts de cet article sont actifs sur le site ci-dessus.


    Les médias en chœur reprennent le discours officiel du gouvernement français : l’intervention française au Mali s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
    Et si les raisons étaient ailleurs ?
    On se souvient qu’en septembre 2010, Aqmi (Al Qaida au Maghreb Islamique) avait enlevé 7 français, lesquels étaient des employés d’Areva, (ou du sous-traitant, Satom, filiale du groupe Vinci) travaillant dans une mine d’uranium au Niger.
    En janvier 2011, le gouvernement français de l’époque, sous le couvert de « l’engagement des forces nigériennes  », tentait de reprendre les otages, mais l’opération fut un échec, provoquant la mort de 2 otages français. lien
    Aujourd’hui, ils sont encore 4 otages à être détenus par Aqmi (auxquels s’ajoutent 2 géologues capturés au Mali) : Daniel Larribe, experts en technique minière d’Areva, Pierre Legrand, travaillant pour une filiale de Vinci, Marc Ferret, employé de la même entreprise, et Thierry Dole, employé d’un sous-traitant d’Areva. lien
    Les tentatives de négociations menées par un discret « ingénieur-Directeur » d’Air France, spécialiste « Afrique » pour cette compagnie, très renseigné sur la situation, et ayant de nombreux relais chez les preneurs d’otages, ont échoué.
    Au-delà de cette prise d’otage, on ne peut passer sous silence l’exploitation des mines d’Uranium d’Areva au Niger, responsables non seulement d’importantes pollutions pour les 80 000 habitants d’Arlit et d’Akokan mais aussi pour le partage discutable des revenus générés par cette exploitation.
    Des 2010, Greenpeace avait accusé Areva de mettre en danger la santé des riverains de ces mines, déclarant : « les habitants d’Arlit et d’Akokan continuent à vivre entourés d’air empoisonné, de terres contaminées et d’eau polluée  ».
    La Criirad, par la voix de Bruno Chareyron constatant des concentrations anormales d’uranium dans le sol et de radon, a déclaré « les études montrent que le manque de radioprotection conduit certains habitants à un dépassement de la dose annuelle admissible ». lien
    La totalité du rapport de la Criirad est sur ce lien
    Comment s’étonner des lors que les Touaregs habitants cette région aient pris le maquis des 2007, revendiquant un partage plus équitable des richesses de leur territoire, et demandant que les conditions d’exploitation du minerais d’uranium respectent leur mode de vie, leur santé et leur environnement.
    Cela fait 47 ans qu’Areva (ex Cogema) exploitent ces mines sans s’embarrasser de ces demandes, et plus d’1/3 de l’uranium utilisé dans les centrales nucléaires françaises proviennent du Niger. lien
    L’exploitation d’Areva pose différents problèmes : d’une part, les ferrailles radioactives, provenant du site atterrissent dans les bourgades environnantes, servant à tout, même à faire des casseroles.
    D’autre part, les résidus, boues radioactives, sont stockés sur place, et ce sont 20 millions de tonnes qui, au gré des vents, s’invitent dans les poumons des populations indigènes.
    Ce que conteste Yves Dufour, porte parole d’Areva, assurant que ces boues radioactives, lorsqu’elles sèchent, forment une croute qui empêcherait des poussières de menacer la santé des habitants de la région.
    Bruno Chareyron ajoute que les cancers ne se déclareront que dans quelques années, mais on sait déjà que les employés d’Areva sont aussi concernés, puisque Serge Venel, mort d’un cancer du poumon en juillet 2009, avait travaillé de 1978 à 1985, et qu’Areva a été condamné le 11 mai 2012 par le tribunal de Melun à verser 200 000 euros de dommages et intérêt à la veuve du défunt. lien
    Cette courte vidéo fait un constat accablant de la situation des petites villes voisines de la mine : nappe phréatique polluée, poussières radioactives, gaz toxiques : l’industrie nucléaire ne fait pas le bonheur de tous.
    Alors le MNJ (mouvement des nigériens pour la justice) et les rebelles Touaregs qui le composent n’ont pas trouvé d’autres moyens que d’entrer en résistance, multipliant les enlèvements, les attaques de garnison, bloquant parfois les axes routiers névralgiques.
    On peut découvrir sur ce lien, un reportage de 47’ en caméra caché, sous le titre « Niger, la bataille de l’uranium  » afin de mieux comprendre la situation.
    Dans ce document accablant, il faut écouter Moussa Ghali, l’un des combattants du MNJ, qui raconte les massacres perpétrés par l’armée nigérienne, faisant découvrir aux réalisateurs du film, les cadavres de 9 personnes dissimulés sous un monceau de pierres, et tués d’après lui, par l’armée régulière nigérienne.
    Comme le déclare Mohamed Aoutchiki, conseiller du président du MNJ, Aghali Alambo : « nous ne voulons pas d’uranium pour faire une bombe atomique, nous ne sommes contre personne, nous voulons simplement partager cette ressource (…) et nous sommes soucieux de la préservation de notre environnement ».
    Alambo ajoute : « depuis les 47 années d’exploitation de cette mine, nous n’avons pas reçu le moindre centime et nous avons demandé en vain à recevoir 50% des bénéfices dégagés  ».
    Ces forces résistantes seraient plus de 3000 guerriers, décidés à faire entendre raison au gouvernement nigérian et à l’entreprise nucléaire française.
    L’armée nigériane officielle protège les mines d’Areva, et la seule tactique possible de la petite armée Touareg reste le harcèlement.
     
    Alors ils mènent des actions limitées, faisant des prisonniers au sein de l’armée nigériane, s’accaparant armes et véhicules.
    Depuis quelques mois, ces rebelles ont trouvé des alliés : ils ont été rejoints depuis le début 2012 par d’anciens mercenaires Touaregs au service de Kadhafi, très bien armés, lesquels avaient quitté la Libye dès la chute du dictateur. lien
    Selon une source touareg, ils auraient été  1500 nigériens Touaregs à avoir combattu pour Kadhafi, avec comme promesse 5000 euros, dont ils n’ont jamais vu la couleur, comme en témoigne Silimane Albaka, habitant d’Agadez.
    Il avait été recruté par Agaly Alambo, le chef Touareg, lequel vivait à ce moment à Tripoli. lien
    On sait moins que les USA s’étaient largement implantés au Mali : le Pentagone y a dépensé  1 demi milliard de dollars pour le plus grand profit de l’armée Malienne.
    Cet investissement destiné à améliorer l’efficacité de cette armée s’est retourné contre les USA, puisque c’est ce programme « le programme anti-terroriste le plus ambitieux jamais mené dans la région » dixit le New York Times, (lien) qui a permis au capitaine Sanogo, bien entraîné par les américains, de renverser le 22 mars 2012, le président Touré. lien
    Du coté du gouvernement nigérien, il n’y a pas de discussion, ni de débat envisageable, et comme le déclare Mohamed Ben Omar, ministre nigérien de la communication : «  on ne négocie pas, on ne discute pas, l’arme à la tempe : ce sont des bandits, des individus comme vous et moi, qui ont dit non à la loi, qui ont pris des armes contre la république…  »
    Mais d’autres ennuis menacent Areva, accusée de corruption par une ONG, « l’Observatoire du nucléaire  », animée par Stéphane Lhomme, lequel a mis en ligne un compte rendu confidentiel montrant « comment Areva dicte (…) sa loi aux dirigeants du Niger ». lien
    Sur ce lien, le document en question.
    Il y a mieux : les intérêts d’Areva ne se limitent pas au Niger : il y a justement un projet d’exploitation d’uranium au Mali, à 350 km de Bamako, du coté de Faléa, avec la promesse de récolter 5000 tonnes du précieux minerais. lien
    Les pourparlers sont bien avancés, puisque Christian Rouyer, l’ambassadeur de la France, est persuadé que « Areva sera le futur exploitant de la mine d’uranium à Faléa ». lien
    Il est étonnant que les médias traditionnels mobilisés par la situation actuelle au Mali, ne fassent jamais, ou rarement, le rapprochement entre ces prises d’otages, et Areva, préférant évoquer d’un coté une population menacée et des terroristes de l’autre coté.
    Pourtant tout est lié : les 4 otages français détenus au Mali sont bien des employés d’Areva  : Ils ont bien été capturés par les résistants Touaregs au Niger et il parait difficile d’écarter la piste nucléaire et les intérêts français. lien
    Rappelons que les 2 otages supplémentaires enlevés en novembre 2011 à Hombori étaient des géologues, prospectant au Mali. lien
    C’est d’ailleurs une opinion que quelques uns partagent, avec de convaincantes justifications, affirmant de plus qu’Hollande aurait engagé illégalement la France dans cette guerre. lien
    En tout cas, il parait difficile de passer sous silence la piste de l’uranium, et on peut légitimement penser qu’il est pour une bonne partie responsable du conflit actuel.
    On peut s’interroger sur ce que serait la situation aujourd’hui si Areva avait un peu mieux écouté les exigences légitimes des populations nigériennes mises en danger par l’exploitation de l’uranium ? Aurait-on pu éviter la prise d’otage…la guerre en cours ? Peut-être.
    Comme dit mon vieil ami africain : « les puissants flattent l’éléphant et écrasent les fourmis ».
    L’image illustrant l’article provient de « info-afrique.com »
    Merci aux internautes pour leur précieuse collaboration
    Olivier Cabanel
    Articles anciens
    Morts pour Areva ?
    A découvrir cet article et celui-ci. lien
    Un autre ici


    Morts pour AREVA ?
    Areva au Niger, quelles conséquences ?
    Sarkozy, Kadhafi, l'uranium et le Niger
    Paris a-t-il sacrifié ses otages du désert ?
    Terrorisme : ce qu'il se passe à Arlit


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  • Voici une nouvelle rubrique sur les méfaits du colonialisme français toujours bien présent en Afrique.

    Tout d'abord cet article que je déplace ici.

    D'autres articles très prochainement ....

    Gaulois.

    Le Mali et la Françafrique

     Alors que l'on agite la bannière du terrorisme au Mali pour déployer des forces anglo-françaises sur son sol....Méthode pratique et ignoble du colonialisme moderne afin de piller les pays d'Afrique.
     http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/01/13/londres-va-soutenir-l-intervention-francaise-au-mali_1816286_3212.html#xtor=EPR-32280229-[NL_Titresdujour]-20130113-[titres]

    Ne faudrait-il pas voir du côté des ressources minières du Mali où les multinationales doivent fortement s'inquiéter  :

    http://www.ouestaf.com/RESSOURCES-MINIERES-AU-MALI-1ere-partie-Un-potentiel-non-negligeable_a2156.html

    mais encore :
    http://www.rfi.fr/afrique/20121115-paris-niamey-une-intervention-rapide-mali-hollande-issoufou
     
     Et cet article qui en dit long :   http://www.letemps.ch/Facet/print/Uuid/390924be-a43a-11e1-8393-1fc615131f93/Mine_duranium_ce_scandale_que_lon_refuse_de_voir 
    Le lien ne fonctionne pas si vous n'êtes pas abonné au " Temps ", l'article :

    Mine d’uranium, ce scandale que l’on refuse de voir
    23 mai 2012

    Par Isabelle Chevalley*
    Mine d’uranium, ce scandale que l’on refuse de voir On peut aussi se demander pourquoi des compagnies australiennes se rendent en Afrique alors que leur continent contient encore de grandes réserves d’uranium
    * Conseillère nationale verte libérale
    Je reviens du Mali où j’ai assisté à un colloque de trois jours sur les risques pour la santé de l’exploitation des mines d’uranium. Ce colloque était organisé dans le cadre du partenariat entre l’IPPNW (Association internationale des médecins contre les armes nucléaires) et une association malienne de villageois de la zone de Faléa, région destinée à accueillir une future mine d’uranium, l’ARACF (Association des ressortissants et amis de la commune de Faléa). J’ai pu constater l’importance de donner une information sérieuse et scientifique aux populations locales. De plus, de nombreux représentants de collectivités vivants dans les zones de mines d’uranium, comme à Arlit au Niger ou en Afrique du Sud, sont venus témoigner de leur quotidien.
    Faléa se situe à l’ouest de Bamako. L’entreprise canadienne Rockgate est venue faire des sondages exploratoires en vue d’exploiter une mine d’uranium. Pour ce faire, ils ont déjà foré plus de 400 trous d’une profondeur variant entre 100 et 300 m. Au total, ils ont sorti plus de 100 km de carottages. Les problèmes sont nombreux. Tant que l’uranium reste à ces profondeurs, la radioactivité au niveau du sol est pratiquement normale, mais dès que l’on fait des trous, cela permet au radon de remonter et de contaminer toute la région. D’autre part, les forages ont permis la remontée d’eau contaminée qui a pollué plusieurs endroits, dont un puits approvisionnant plus d’un millier de personnes. A ce jour, la compagnie minière n’a toujours pas refait un puits pour la population, qui doit maintenant parcourir plusieurs kilomètres pour aller chercher de l’eau. L’eau contaminée est aussi bue par le bétail et, à ce jour, plusieurs vaches en sont mortes. Tous ces trous ont également modifié l’écoulement souterrain de l’eau et aucune étude d’impact n’a été réalisée. Est-ce que certains puits vont s’assécher, par exemple? La question reste ouverte.
    Une partie des carottages remontés sont analysés par la compagnie, mais une grande partie est laissée sur place, déposée simplement dans la nature. Qu’adviendra-t-il des contaminations qu’ils vont générer ?
    Le représentant du ministre des Mines a dit que l’uranium était le confort des habitants de Faléa. Mais ces derniers n’y croient pas une seule seconde. Une représentante du Niger a relevé qu’on avait fait les mêmes promesses à son pays et aujourd’hui, après plus de 40 ans d’exploitation de l’uranium, le Niger est classé, dans l’indice de développement humain du Programme des Nations unies pour le développement de mars 2012, 186e sur 187 Etats.
    A l’époque où cette femme allait à l’école, les bâtiments étaient en construction dure; aujourd’hui, elle enseigne sous des paillotes. Ce n’est que récemment que le gouvernement a obtenu un prix de 106 euros le kilogramme d’uranate alors que, durant des décennies, Areva n’a payé que 32 euros.
    Aujourd’hui, la région nigérienne d’Arlit est une zone complètement contaminée par les poussières radioactives. L’eau est également contaminée et elle ne va pas tarder à manquer puisqu’Areva va la chercher dans les nappes fossiles, nappes qui mettent plus de 500 ans à se régénérer, mais qu’importe: visiblement, la devise de la société française est «après moi, le déluge».
    Les mineurs qui travaillent dans ces mines n’ont aucune idée de ce qu’est l’uranium et encore moins de sa dangerosité. C’est seulement après l’accident de Tchernobyl que les dirigeants de la mine ont demandé aux mineurs de se laver les mains avant de manger et de prendre certaines dispositions minimales de sécurité. C’est aussi depuis peu qu’ils ont pris des précautions pour transporter les concentrés uranifères. Auparavant, ils étaient déposés simplement à l’air libre sur le pont des camions pour être transportés jusqu’à la capitale. Il arrivait fréquemment que le chauffeur, voulant rendre service à ses amis, souvent chargés de sacs de nourriture, les embarque sur son camion.
    Les dirigeants de la mine avaient aussi pour habitude d’offrir les vieilles ferrailles de la mine à leurs ouvriers. Ces derniers les revendaient aux ferrailleurs de la ville d’Arlit. Puis la transformation de ces vieilles ferrailles pouvait commencer, notamment en casseroles, cadres de fenêtres, plafonds pour les maisons, etc. Un rapport de la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD) a montré que ces objets et ustensiles étaient contaminés et avaient été vendus dans tout le pays. Cela implique des conséquences sanitaires graves pour toutes les populations locales. Les filiales nigériennes d’AREVA annoncent qu’en 30 ans d’exploitation, ils n’ont relevé aucun cas de maladie liée au travail. C’est oublier un peu vite tous ces travailleurs morts de cancers. Mais ils sont malins et, afin de masquer les cancers, les hôpitaux des mineurs se sont très vite muni d’un laboratoire pour détecter le virus du sida. Lorsque les familles demandent de quoi souffre le patient, les médecins répondent qu’il est «malade», sans autre précision. Voilà ce qui attend le Mali s’il se lance dans l’exploitation de l’uranium.
    Le représentant du ministre des Mines du Mali a dit aux citoyens de Faléa: «Dieu nous a donné l’uranium, nous devons l’exploiter.» Une représentante de la société civile nigérienne lui a répondu: «Dieu nous a donné aussi le feu, mais il ne nous a pas dit de marcher dessus.»
    En quoi cette histoire de mines d’uranium nous concerne-t-elle, nous, Suisses? Vous êtes-vous déjà posé la question de savoir d’où provenait l’uranium qui était utilisé par nos centrales? Vous êtes-vous demandé si nous étions peut-être complices sans le savoir de ce qui se passe en Afrique et ailleurs? Il n’est pas simple de trouver cette réponse mais, ce qui est certain, c’est qu’une partie des barres de combustibles sont achetées à Areva.
    On peut aussi se demander pourquoi des compagnies australiennes se rendent en Afrique alors que leur continent contient encore de grandes réserves d’uranium. C’est le directeur de l’entreprise minière australienne Paladin qui y répond, en affirmant: «Les Australiens et les Canadiens sont devenus trop conscients des problèmes liés à l’exploitation de l’uranium, il faut aller maintenant en Afrique.» Ça a au moins le mérite d’être clair.
    Acceptons d’ouvrir les yeux et exigeons la transparence sur la provenance de l’uranium de nos centrales!
     
    aussi cet article ci-dessous fort intéressant puisqu'on y apprend qu'une association citoyenne s'est montée l' ARACF : http://www.falea21.org/
     http://www.slateafrique.com/1429/mali-haro-sur-exploitation-uranium  : 

    passage :
    "De l'avis de la Direction Nationale de la Géologie et des Mines, les activités de prospection de l’uranium ne présentent pas de risque pour l’environnement, ni pour la santé des populations. Les inquiétudes des habitants de Faléa ont pourtant été confirmées par une étude de Greenpeace et la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (Criirad) sur l’impact environnemental de l’extraction d’uranium par Areva dans une mine du Niger voisin. Selon les conclusions de cette étude, les matières radioactives qui résultent de l'exploitation contaminent les sols, l'eau et l'air.

    Afin de défendre au mieux leur cause, les habitants se sont regroupés au sein de l’Association des Ressortissants et Amis de la Commune de Falea (ARACF). Leur combat a ému l'eurodéputée d'Europe Ecologie (EELV) Eva Joly, qui s'était également penchée en 2010 sur les activités minières d'Areva en Afrique. Elle s'est rendue au Mali à la fin du mois de mars 2011, accompagnée de Michèle Rivasi, une autre eurodéputée EELV spécialiste du nucléaire, ainsi que de membres de la Criirad pour y rencontrer les ministres concernés et le président Amadou Toumani Touré. Elle mène depuis une campagne médiatique pour dénoncer les zones d'ombre et l'opacité de l‘exploitation de l‘uranium à Faléa. Pour Eva Joly, l’exploitation de l’uranium ne profite pas aux autorités maliennes et c’est le Fonds monétaire international (FMI) qui maintient sous pression le pays «pour développer l'activité minière afin d'avoir des revenus à l'export»."

    La Commune Rurale de Faléa et le Cercle de Kéniéba (MALI) appellent les municipalités et les villes à un PARTENARIAT INTERNATIONAL TEMPORAIRE pour garantir le respect de la démocratie et des Droits de l’Homme face à l’exploitation minière : http://www.falea21.org/spip.php?article37
    La françafrique était déjà chère à Sarkozy, comme les Présidents précédents et donc elle l'est tout autant pour Hollandréou .... Il est beau notre occident qui continue de se déliter...


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  • Témoignage 22/05/2013 à 12h49
    Fukushima : « Notre vie, désormais, c’est de creuser notre tombe »
    http://www.rue89.com/rue89-planete/2013/05/22/fukushima-vie-desormais-cest-creuser-tombe-242483

    A Tchernobyl, la catastrophe continue !  A Fukushima, elle commence à peine !
    Et pour aller plus loin,
     
    Sur Rue89
    « Récits de Fukushima » : huit petits films, témoignages poignants
    Sur Rue89
    A Fukushima, une contamination « à durée indéterminée »
    Sur Rue89
    Après Fukushima, vers « la fin du développement nucléaire »
    Sur nouvelobs.com
    Fukushima: réouverture de la zone interdite
    Gaulois.

    Les autorités vont rouvrir discrètement la zone interdite entourant la centrale nucléaire. Les réfugiés pourront retrouver leur domicile, à leurs risques et périls.

                        Madamr Kowata devant son logement provisoire à Aizu Wakamatsu (Thierry Ribault)

    Au lendemain de l’accident de Fukushima, le 12 mars 2011, les 11 500 habitants d’Okuma sont évacués. Comme les 65 000 habitants des huit autres communes situées à moins de vingt kilomètres de la centrale.
    Accueillis en premier lieu dans des gymnases et des abris de fortune – ces réfugiés ayant été, pour nombre d’entre eux, contaminés –, ils sont ensuite relogés dans des lotissements publics de logements dits « provisoires  ».
    Et puis le provisoire est devenu permanent. Aujourd’hui, après leur avoir versé une indemnité forfaitaire, les autorités départementales exigent des réfugiés qu’ils remboursent les sommes versées, afin de les redistribuer sous forme d’allocations mensuelles pour une période non définie.
    Et parce qu’il faut bien susciter la reprise économique de la région, les autorités ont aussi décidé de rouvrir intégralement la zone de vingt kilomètres évacuée après l’accident.
    Selon le nouveau découpage, en place dès le 28 mai, il n’y aura donc plus :
    la zone interdite : celle qui regroupe les villages situés à moins de dix kilomètres de la centrale où on ne se rend que de temps en temps avec combinaisons et masques ;
    et le reste de la zone évacuée.
    Mais plutôt :
    la « zone de retour indéterminé » dans laquelle les allers-retours en journée sont autorisés sur des durées courtes et contrôlées, sans date prévue d’accès libre. La contamination y est supérieure à 50 millisieverts par an et il n’y a aucun espoir d’ici cinq ans de retrouver le seuil de radioactivité de 20 millisieverts par an – seuil autorisant le « retour à la vie normale » et malgré tout vingt fois supérieur au seuil d’inadmissibilité recommandé par la CIPR (Commission internationale de protection radiologique) ;
    et la « zone de préparation à l’annulation de la directive d’évacuation » où un « retour à la normale dans les deux ans est prévu ». Les réfugiés pourront y vaquer à leurs activités professionnelles et y effectuer librement des allers-retours. Puis, lorsque le taux de radioactivité situé entre 20 et 50 millisieverts par an sera ramené à moins de 20 millisieverts par an, y résider sans contrainte.
    Repeupler pour relancer l’économie
    A priori, peu de différence entre l’ancien et le nouveau découpage du territoire. A ceci près que dans le nouveau, la zone interdite et dangereuse est beaucoup plus petite que dans l’ancien. Une façon comme une autre de donner un sentiment d’apaisement et de liberté de mouvement retrouvée, tout en repeuplant les alentours de la centrale de Fukushima Daïchi, employeur prometteur.
    Quand les autorités ont annoncé à monsieur et madame Kowata et aux autres réfugiés d’Okuma qu’ils pourraient bientôt aller et venir comme avant, ils se sont tournés vers la justice.
    Ils ont intenté un procès au maire d’Okuma, située à cinq kilomètres de la centrale : inhabitable au vu des taux de contamination constatés, leur quartier, comme la ville, doit faire partie de la « zone de retour indéterminé », et pas de celle où chacun peut vaquer à ses occupations comme si de rien n’était.
    Le petit groupe de réfugiés a eu gain de cause, et faute d’autre chose, vit toujours dans un des lotissements « provisoires ». Il se situe à Aizu Wakamatsu, à une centaine de kilomètres de la centrale nucléaire.
    En compagnie d’autres personnes, âgées pour la plupart de plus de 70 ans, ils évoquent leurs conditions de vie.
    « Nous n’y arrivons pas »
    « Cela fait deux ans que nous vivons ici. Chaque jour, nous nous demandons comment nous allons faire. Nous avions des projets pour nous en sortir, mais rien n’a pu aboutir. »

                                Une artère du lotissement provisoire d’Aizu Wakamatsu (Thierry Ribault)

    « Nous ne pouvons pas reconstruire. Il faudrait que nos enfants nous accueillent chez eux. Tout ceci est difficile à vivre.
    Ceux d’entre nous qui pouvaient encore travailler n’ont plus de travail. Avant, nous cultivions nos propres légumes. Nous cultivions nos champs et nous mangions notre riz. Désormais, nous devons tout acheter. Notre vie est devenue beaucoup plus onéreuse. Si le problème de l’indemnisation n’est pas réglé rapidement, comment allons-nous nous sortir de cette situation ?
    Sans argent, comment faire avec les jeunes enfants, pour ceux qui en ont ? Avec 100 000 yens [750 euros] par mois et par personne nous arrivons tout juste à manger. Pourtant on nous insulte parce que nous percevons ces 100 000 yens, alors qu’avec cette somme il nous faut payer l’électricité, l’eau et le reste. Nous n’y arrivons pas.
    Nous sommes des “ victimes ”, perçues en tant que “ réfugiés ” et, par conséquent, rejetés. Afin de ne pas subir de discriminations, nous sommes obligés de faire changer les numéros sur les plaques d’immatriculation de nos véhicules. »
    « Même les corbeaux sont partis »
    « Quand nous revenons chez nous, à Okuma, nous retrouvons une réalité qui nous semble de plus en plus éloignée de nous. Bien que ce soit notre maison, nous avons l’impression de rentrer chez quelqu’un d’autre.
    Les voleurs pénètrent dans les maisons. A l’intérieur, ils mangent, sortent les futons et dorment. Ils sont chez eux. Ils renversent les autels des défunts. Sans doute cherchent-ils de l’argent. On retrouve leurs traces de pas au sol. »

    Monsieur et madame Kowata, nettoient leur maison à Okuma, avec masques et combinaisons (Thierry Ribault)

    « L’autre jour, un groupe de quatre ou cinq personnes vidaient l’essence des véhicules. Ils cassent les voitures et tout ce qu’il y a dedans. Ils volent les télévisions. C’est insensé de penser que nous avons fui et que, derrière nous, les voleurs sont entrés pour tout prendre !
    Nos maisons sont envahies par les mauvaises herbes. Les rats et les souris courent partout. Les civettes dévorent tout. Il y a des sangliers. Les hirondelles, les moineaux et les corbeaux ont disparu, parce que les poubelles des habitants ne les nourrissent plus. Les saumons, dans les rivières, ont le ventre en l’air. »
    « Les chiens savent »
    « Si l’administration n’avance pas plus rapidement dans la reconstruction de logements, nous ne pourrons jamais sortir de là où nous sommes. C’est comme avec la décontamination.
    Le département devrait nous demander ce que nous souhaitons, sinon ils feront n’importe quoi. Ils veulent nous confiner dans des logements collectifs de cinq étages ! »

                          Scène de vie dans un lotissement de logements « provisoires » (Thierry Ribault)

    « C’était le même problème après le tremblement de terre de Kobe. Les gens ont été relogés dans des cages à lapins de cinq ou six étages. Ils se sont sentis tellement seuls que beaucoup en sont morts. Nous sommes allés visiter des logements publics dans lesquels il est interdit d’avoir des animaux domestiques. Au moins dans les logements provisoires, nous pouvons avoir des chiens et des chats. Nous ne pouvons pas ne pas les emmener !
    J’ai laissé, pour ma part, nos deux chiens chez nous, à Okuma. L’un d’entre eux est mort. Il ne restait plus que sa tête. Lorsque j’y suis retournée récemment, j’ai emmené mon chien qui était encore en vie pour une promenade, et soudain, il s’est arrêté et a poussé un long soupir. J’ai songé que, depuis que je suis née, c’était la première fois que j’entendais un chien soupirer.
    Les chiens savent. Ce sont eux qui savent le plus. Quand on en est réduit à les abandonner, c’est un comble. Le mien, quand je le mets dans la voiture, il est heureux. Il est jeune, mais il est malade. Il perd du sang. Le vétérinaire nous a dit qu’il avait été très contaminé. »
    « Notre génération ne retournera pas à Okuma »
    « Nous nous sommes réunis pour demander aux autorités de pouvoir accéder à la zone interdite, car nous voulions pouvoir entretenir et nettoyer nos maisons. Mais, en réalité, nous ne pouvons pas rentrer chez nous. La radioactivité est tellement élevée que personne ne peut y vivre. »

                                                                    Mme Kowata (Thierry Ribault)

    « Là où j’habite, elle s’est fortement accrue en deux ans. Autour des fenêtres, en quelques mois, le taux est passé de 100 à 200 microsieverts par heure, pour atteindre 300 microsieverts en mars dernier. Devant la maison, le taux a chuté à 7 microsieverts et, derrière, il est remonté à 20 microsieverts. Quant à la montagne, elle est toujours très contaminée.
    Notre génération ne retournera pas à Okuma. Nos petits-enfants, qui ont été dispersés, ne se souviennent de rien : ils ont oublié leur maison.
    Quand les responsables prendront-ils enfin des décisions utiles ? Sans compter qu’ils vont relâcher les eaux contaminées dans les sous-sols. Nous ne pouvons pas retourner dans un endroit pareil, c’est impossible. On nous dit que l’on pourra rentrer, mais même dans 50 ans, personne ne le pourra.
    C’est bien pire qu’à Tchernobyl. Et si on nous laissait là, sans jamais nous apporter de solution ? Comment allons-nous finir ? Notre vie, désormais, c’est de creuser notre tombe. »


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  • Policière et lacrymo

    Une policière de 21 ans a été « sérieusement brûlée » au visage et aux yeux lors d’une intervention ce vendredi soir à Montigny-le-Bretonneux dans les Yvelines. La jeune femme a été victime de projections de gaz lacrymogène très concentré alors qu’elle se trouvait au milieu d’une altercation entre une quarantaine de jeunes.

    http://www.ladepeche.fr/article/2013/03/09/1578551-yvelines-une-policiere-de-21-ans-brulee-au-visage-par-du-gaz-lacrymogene.html

    Cette adjointe de sécurité intervenait dans un centre commercial où des jeunes gens « fichaient le bazar » explique une source policière. « Les jeunes ont commencé à vouloir se battre avec les policiers » et l’un d’eux a donné un coup de poing à une gazeuse lacrymogène de grand format qui a explosé au visage de la jeune femme.
    Celle-ci a été hospitalisée aux Quinze-Vingt à Paris. Si la policière souffre de brûlures jugées « sérieuses », « le pronostic des médecins est optimiste » confie la source concernant de possibles séquelles. La jeune femme a regagné son domicile ce samedi.
    Les jeunes fauteurs de trouble ont pu prendre la fuite. Seul l’un d’eux a été interpellé et placé en garde à vue.

    Quand des dizaines, voir des centaines de manifestants se font « Gazer » au lacrymo, personne n'en parle. Pourtant, il en est qui gardent des séquelles graves et durables. 

    Il n'est pas question de soutenir ces jeunes qui l'on « Gazée », mais après tout, cette policière sait maintenant ce que le lacrymo peut faire comme dégâts.

    http://www.danger-sante.org/effets-gaz-lacrymogene/
    http://sante-guerir.notrefamille.com/v2/services-sante/article-sante.asp?id_guerir=362

    Que le gaz lacrymogène soit utilisé par des jeunes ou par les forces de l'ordre ou si vous préférez du désordre, il reste l'une des arme dangereuses des lâches.
    Gaulois.

    Équipée sauvage … Avec des enfants

     Il n'est pas question de féliciter cette jeune femme.
    Pas plus d'ailleurs que le média qui relate cette affaire sans le moindre discernement et encore moins la gendarmerie. En effet, durant une équipée de 15 mn, les gendarmes ne pouvaient pas ne pas avoir constaté la présence des enfants dans la voiture folle. Une course poursuite dans de telles conditions est un crime. Ne valait-il pas mieux abandonner la poursuite et se contenter de relever le numéro, plutôt que de provoquer un accident qui pouvait coûter la vie à cette femme et aux enfants. Heureusement, dans certains cas similaires, la police préfère abandonner la poursuite.
    Non ! La gendarmerie, dans sa superbe arrogance, ayant pour seul prétexte que la force reste à la loi, fait le pire des choix en engageant une course poursuite qui pouvait se terminer de façon dramatique. Dans cette affaire, les gendarmes devraient être condamnés pour poursuite dangereuse pouvant entraîner une issue fatale. 
    Quand au média, il ne fait aucun doute qu'il se range d’emblée du côté de l'ordre établi et se délecte avec ce qu'il lui souffle.
    Gaulois.


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  • Aire d'accueil mal vue

    C'est fou ce que les entrefilets journalistiques sont édifiants !
    Là, il s'agit de « l'impact négatif d'une aire d'accueil » pour les gens du voyage.
    Soit le journaliste est partial et se range délibérément du côté des racistes et xénophobes.
    Soit il n'a pas réalisé la portée ignoble de cette définition, qui s'accorde si bien avec les mentalités du côté du bois de Vincennes.

    Gaulois.

     


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  • Le courant coupé par erreur pour un homme en fin de vie

    Finalement, EDF a pris en parfaite connaissance de cause le risque d'accélérer la fin de vie de cet homme. En effet, croire que le logement était vide sans s'en assurer est dans ce cas un acte lâche et criminel. D'autant plus en exigeant un certificat médical pour rétablir le courant et priver le malade de son respirateur électrique durant quatre jours. A se demander si EDF n'a pas volontairement refusé le retour du courant, sachant que quatre jours, c'est assez pour mourir sans respirateur.

    Je dénonce régulièrement les méfaits criminels de EDF en matière de nucléaire, mais il faut savoir qu'ils ne s'arrêtent pas là. EDF prive d'électricité un grand nombre de personnes vulnérables. Certaines d'entre elles, sans courant, s'éclairent à la bougie et / ou se chauffent avec un réchaud à gaz. Il arrive que par maladresse, elles mettent le feu à leur logement et périssent dans l'incendie.
    http://www.rtl.fr/actualites/article/sans-electricite-il-meurt-dans-l-incendie-cause-par-une-bougie-7739711098

    Dans ma région du Perche sud, il y a quelques années, un vieil homme avait accidentellement mis le feu à son logement avec une bougie. Des rumeurs couraient qu'il était privé d'électricité. Il avait péri dans l'incendie. J'avais à l'époque tenté d'avoir des renseignements, mais une chape de plomb régnait et l'affaire n'a jamais été tirée au clair.

    Combien faudra-t-il de victimes d'EDF avant que des enquêtes sérieuses dénoncent ces coupures illégales, inhumaines et mortelles.  

    Lecture conseillée : « EDF un scandale français »
    De Laurence de Charette et Marie-Christine Tabet, journalistes au Figaro.
    Editions Robert Laffont septembre 2004

    Depuis quelques mois la justice enquête sur les étranges pratiques financières du comité d’entreprise le plus riche de France. Qui a sponsorisé la Fête de l’Humanité sans le savoir? La sonorisation de la dernière campagne électorale présidentielle de Robert Hue? Les repas des intermittents du spectacle en grève? Nous, les clients d’EDF… Depuis la fin de la guerre, l’argent d’EDF entretient la CGT et le Parti communiste avec la bénédiction des gouvernements de droite comme de gauche. La paix sociale n’a pas de prix!
    Les syndicats, les politiques, les dirigeants mais aussi les fonctionnaires de Bercy qui devaient contrôler la bonne utilisation de l’argent public sont aujourd’hui directement mis en cause. «EDF, un scandale français» raconte, preuves à l’appui, comment, au fil des ans, le comité d’entreprise d’EDF est devenu la caisse noire du Parti et démonte les rouages de cette machine de guerre financière. Mais il montre aussi que ce système a fait son lit sur un terrain bien particulier: celui du service public à la française, sa grandeur mais aussi ses réseaux, ses privilèges et son opacité où le politique prime sur l’économique. Un rapport confidentiel de la Cour des comptes montre que les dirigeants, eux aussi, s’accordent des largesses: prêts sans intérêts, électricité gratuite, contrats à des sociétés amies…
    Un document explosif qui paraît au moment où EDF affronte une période clef de son histoire…

    Gaulois.


    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/02/26/01016-20130226ARTFIG00485-un-homme-sous-assistance-respiratoire-prive-de-courant.php

    Un septuagénaire en soins palliatifs à domicile s'est vu couper l'électricité pendant quatre jours. EDF affirme n'avoir jamais eu connaissance du dossier médical du retraité et pensait que le logement était vide.
    Deux retraités résidant dans l'Eure, à Val-de-Reuil, ont échappé de peu à la catastrophe: EDF leur a coupé le courant pendant quatre jours, et ce, alors que le mari, en soins palliatifs, vit grâce à un respirateur électrique. Au départ, le couple a cru à une coupure intempestive avant de se rendre compte de la faute de l'entreprise en les appelant.
    Pendant quatre jours, le couple de retraités s'est débrouillé sans aucune électricité pourtant vitale pour l'époux, en fin de vie. Sa femme explique qu'il a survécu malgré l'absence d'appareil respiratoire alors qu'il éprouve des difficultés à respirer la nuit. Ils se sont organisés «sans pouvoir toucher au lit médicalisé, sans pouvoir se servir de son lève-personne car tout est électrique, et sans pouvoir lui faire à manger». «C'est inadmissible, ce n'est pas normal de vivre dans des conditions pareilles», déclare-t-elle, en colère, au micro de RTL. L'incompréhension est d'autant plus grande que les deux époux affirment avoir payé toutes leurs factures d'électricité depuis leur arrivée.
    160 euros d'indemnisation
    L'entreprise a expliqué aux retraités avoir coupé l'électricité pensant que leur logement était vide. Selon Alain Laruelle, directeur commercial EDF Haute-Normandie, aucune démarche administrative n'a été faite par le couple pour prévenir EDF de leur situation. L'électricien n'a jamais eu leur contrat d'abandonnement (qui précise leur adresse ainsi que l'indexe de démarrage du compteur), c'est pour cela qu'ils ont cru que leur logement était inoccupé.
    EDF ignorait également que le retraité était en soins palliatifs. La règle générale, explique Alain Laruelle, veut que «le certificat prouvant les conditions de vie d'une personne soit transmis à la préfecture pour que les services (hôpitaux, pompiers, police...) puissent être au courant de la situation, mais cela n'a pas été fait».
    Pour l'épouse, le bailleur social et EDF savaient très bien qu'elle et son mari étaient présents dans les lieux puisque «le bailleur lui a fait un bail […], mais personne n'a réagi que j'étais là, c'est impensable, mais c'est comme ça», assure-t-elle sur RTL. L'électricité a finalement été rétablie lundi matin. L'entreprise a présenté ses excuses et pour dédommager les retraités, elle leur a offert 160 euros d'indemnisation, puis a pris à sa charge la réouverture du compteur. Alain Laruelle précise qu'EDF se chargera d'accompagner cette famille pour faire les démarches administratives nécessaires afin de régulariser sa situation.


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  • Chère électricité

    Pour qui nous prend-on ?

    Les usagers de EDF sont les otages du lobbie nucléaire.
    Nucléaire qui, depuis plus d'un demi-siècle, est imposé sans la moindre concertation populaire. Les pseudos débats publics qui ont été organisés étaient « Pipés » d'avance.  
    D'abord il nous est imposée une technologie soi-disant rentable et sans danger, alors qu'il n'en existe pas d'aussi coûteuse et dangereuse, contrairement aux affirmations de la secte nucléaire.
    Le coût du démantèlement d'un réacteur nucléaire est gigantesque, contrairement à ce qui est avancé ici : http://www.sfen.org/Demantelement-des-centrales-et
    Là, c'est un peu plus objectif :  http://nucleaire-nonmerci.net/nongratuit.html
    D'ailleurs, il suffit de constater que les réacteurs, prévus initialement pour une durée de vie de 30 ans, sont prolongés de 10 ans, voir plus. Comme celui de Fessenheim :
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/04/29/fessenheim-edf-devra-renforcer-le-reacteur-n-2_3168334_3244.html
    Il est bien sûr moins coûteux de rafistoler un réacteur que de l'arrêter, le démanteler et le remplacer par un neuf !! Tout est question de fric et de rentabilité, loin devant la sécurité. A ce propos, personne n'est en mesure de chiffrer objectivement le coût d'une catastrophe nucléaire telle que celle de Tchernobyl ou Fukushima. Tout simplement pour la simple et évidente raison que les conséquences de ces catastrophes dureront des siècles.
    Prolonger les réacteurs vieillissants s'impose donc dans l'esprit des nucléocrates devant l'échec de l'EPR à Flamanville et en Finlande. Faut-il le rappeler, ces nouveaux réacteurs devaient coûter 3 milliards d'euros. Celui de Flamanville en est à 8,5 milliars : http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/12/03/le-cout-de-l-epr-de-flamanville-encore-revu-a-la-hausse_1799417_3244.html
    Celui en construction en Finlande :
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/02/12/le-demarrage-de-l-epr-finlandais-encore-retarde_1830777_3234.html
    Les deux EPR en construction en Chine devraient démarrer cette année ou en 2014. La Chine est peut-être moins regardante sur la sécurité, ce qui expliquerait leur avance sur les précédents.

    Ne pas prendre les vessies pour des lanternes.

    Les investissements avancés par Proglio et la cour des comptes sont pure fantaisie et ne vont au final que palier aux déboires d'une technologie en déroute. Tout ceci avec l'argent de l'usager.


    Plus d'infos ici : http://observ.nucleaire.free.fr/

    Et là : http://fabrice-nicolino.com/index.php/?p=1236

    Gaulois. 

    EDF prévoit d'investir entre 100 et 120 milliards d'euros en France sur dix ans
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/20130419trib000760500/edf-prevoit-d-investir-entre-100-et-120-milliards-d-euros-en-france-sur-dix-ans.html

    Henri Proglio s'est rangé à l'estimation de la cour des comptes sur le coût de la modernisation des centrales nucléaires estimé à 55 milliards d'euros. L'investissement pour le déploiement de Linky a également été revu à la hausse.

    Henri Proglio a estimé jeudi soir qu'EDF investira "peu ou prou" entre 100 et 120 milliards d'euros dans les dix prochaines années en France. Le PDG du groupe électrique a détaillé devant le Conseil national du débat "sur la transition énergétique", ses besoins en investissement.
    «On a peu ou prou sur les dix ans qui viennent sur le territoire national 100 à 120 milliards (d’euros) d’investissements à réaliser, entre les réseaux, la production, l’optimisation, les infrastructures, évidemment les investissements de maintenance, pas seulement réservés au nucléaire», a-t-il déclaré.
    Pour la modernisation du parc nucléaire français, EDF devrait consacrer 55 milliards d'euros d'ici 2025. Henri Proglio a ainsi confirmé l'estimation de la Cour des comptes. En 2010, il avait pourtant tablé sur un budget de 35 milliards d'euros. Il s'est justifié en estimant que les exigences de modernisation avaient flambé depuis la catastrophe de Fukushima. Il a ajouté avoir pour objectif d'atteindre un taux de disponibilité de ses centrales nucléaires de 82 ou 83% cette année, contre 80% cet hiver.
    Henri Proglio a également réévalué le coût de déploiement de Linky, ce système de compteur électrique à distance. L'installation de près de 35 millions de ces compteurs devrait coûter à EDF entre 5 et 7 milliards d'euros, contre 4,5 milliards d'euros évoqués jusque-là.

    EDF va devoir investir 100 à 120 milliards d'euros en France en dix ans
    http://www.romandie.com/news/n/_EDF_va_devoir_investir_100_a_120_milliards_d_euros_en_France_en_dix_ans55180420131829.asp

    PARIS - EDF va devoir investir 100 à 120 milliards d'euros en France dans les dix ans à venir, a estimé vendredi son PDG Henri Proglio, confirmant également un coût de 55 milliards d'euros pour le grand carénage de ses centrales nucléaires dans l'Hexagone.

    On a peu ou prou sur les dix ans qui viennent sur le territoire national 100 à 120 milliards (d'euros) d'investissements à réaliser, entre les réseaux, la production, l'optimisation, les infrastructures, évidemment les investissements de maintenance, pas seulement réservés au nucléaire, a-t-il déclaré.

    M. Proglio était auditionné jeudi par le Conseil national du débat sur la transition énergétique, organisé par le gouvernement, qui comprend notamment des ONG et des élus écologistes qui l'ont longuement interrogé sur le parc nucléaire français.

    Le patron d'EDF a également confirmé l'enveloppe de 55 milliards d'euros d'ici 2025, évoquée l'an dernier dans un rapport de la Cour des Comptes, nécessaire pour moderniser les 19 centrales et 58 réacteurs nucléaires français.

    Ces investissements, qui visent à atteindre l'objectif d'EDF de poursuivre l'exploitation de ses centrales jusqu'à leur 60e anniversaire, ont considérablement augmenté à la suite de la catastrophe de Fukushima, qui a entraîné de nouvelles exigences de l'Autorité de Sûreté nucléaire (ASN) vis-à-vis d'EDF.

    En 2010, avant l'accident de la centrale japonaise, Henri Proglio avait estimé à 35 milliards d'euros le coût de la rénovation des centrales d'EDF.

    Le parc nucléaire français est un atout dont nous pouvons collectivement nous féliciter et qui est maintenu dans des conditions extrêmement satisfaisantes de sûreté, a fait valoir M. Proglio, soulignant un record de disponibilité nucléaire atteint cet hiver.

    Le patron d'EDF était interrogé sur la légère baisse du taux de disponibilité des centrales en 2012, légèrement sous les 80%. EDF s'est fixé un objectif de 82 à 83%, il sera atteint, a assuré M. Proglio.

    Parmi les autres grands investissements évoqués par le patron de l'opérateur historique, celui du compteur intelligent Linky, qui coûtera entre 5 et 7 milliards d'euros à EDF, soit là aussi plus que les 4,5 milliards d'euros évoqués jusque-là.

    En 2012, EDF a investi 12 milliards d'euros, mais ce chiffre comprend la France et l'étranger.



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