• Pub pro-aéroport !

    Le pouvoir, aidé par les dirigeants médias à la botte, est prêt à tout pour faire avaler la pilule. L'Ayrauport, si justement baptisé, passera en force, comme dans toute dictature qui impose des grands projets inutiles.
    http://www.mouvements.info/Carte-des-grands-projets-inutiles.html
    http://www.reporterre.net/spip.php?article2135
    La dictature, c'est ferme ta gueule, la démocratie, c'est cause toujours. ( Coluche, Woody Allen, Frédéric Dard ) Une définition qui colle parfaitement avec les gouvernements successifs.
    Gaulois.


       Lundi, le syndicat mixte de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes lançait une campagne de communication pour le projet. Réaction immédiate : mardi, elle était détournée par les opposants.


    Les collectivités du Syndicat Mixte Aéroportuaire, partenaires de la réalisation du futur Aéroport du Grand Ouest, financent du 18 au 28 février 2013 une campagne de communication. Un slogan : l’aéroport du Grand Ouest « un vrai + pour nous tous ».

    Cette campagne de 300 000 euros doit toucher les habitants des Pays de La Loire et Bretagne. Le plan médias se décline dans les espaces publicitaires des gares de Nantes, Angers, Rennes, des centres commerciaux de Nantes (Atlantis et Beaulieu) et Rennes (Colombia) ainsi que dans la presse quotidienne régionale (Ouest-France, Presse Océan et Courrier de l’Ouest, 20 minutes Nantes et Rennes) et la presse hebdomadaire régionale (L’Hebdo de Sèvre et Maine, Le courrier du Pays de Retz, L’Echo de la Presqu’île et L’Eclaireur). Des spots radio sont également diffusés sur les antennes de FBLO, Chérie FM, NRJ, RTL2, Hit West et Virgin radio 85.

    Interpellez la direction de Radio France
    N'hésitez pas à interpeller Radio France et/ou votre radio locale pour demander la suspension de ces publicités sur le service public !
    N'hésitez pas non plus à utiliser les courriers des lecteurs de vos journaux.

    Communiqué de presse de la CGT de Radio France : Publicité pour l'aéroport de Notre-Dame-des Landes Radio France commet une faute !

    C'est un (très) mauvais coup porté à la crédibilité de l'antenne de France Bleu Loire Océan et, au-delà, à toutes celles de Radio France. Malgré les demandes des élus du personnel de cette station locale et de la CGT Radio France, la direction refuse de retirer une campagne de publicité achetée par le Syndicat Mixte Aéroportuaire, structure qui regroupe plusieurs collectivités du Grand Ouest porteuses du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

    Pendant une semaine, les 120.000 auditeurs quotidiens de France Bleu Loire Océan entendront donc un message vantant les mérites de cet aéroport. Cela signifie qu'un simple spot risque de mettre à mal des mois (des années !) de travail des journalistes de cette station pour respecter la neutralité
    indispensable au traitement de ce dossier qui déchaîne tant de passions et d'oppositions. Cela veut dire que la crédibilité de la radio et de ses personnels va être anéantie par un simple contrat signé par Radio France Publicité, sans même que le directeur de la station et l'équipe locale en ait été informés ! Comment dans ces conditions continuer à assurer notre mission de service public, comment aller sur le terrain demain, à Notre-Dame-des-Landes, et expliquer aux opposants à l'aéroport que non, Radio France ne prend aucun parti dans cette affaire ?

    La CGT dénonce une erreur de Radio France Publicité, qui devient une faute dès lors qu'elle est cautionnée par la direction générale et par la direction de France Bleu !

    La CGT demande une nouvelle fois au PDG de faire cesser cette campagne de publicité, même s'il faut pour cela ne pas honorer un contrat signé : l'exigence d'un service public indépendant et de qualité, tel que le défend notre organisation syndicale, est à ce prix !

    La CGT Radio France

    Lire aussi la lettre ouverte des journalistes de France Bleu Loire Océan à leur PDG :

    http://club-presse-nantes.com/2013/02/22/lettre-ouverte-des-journalistes-de-france-bleu-loire-ocean-a-notre-pdg/

    Notre-Dame-des-Landes : des journalistes protestent contre une pub pro-aéroport

    23 février 2013 à 17:49
    http://www.liberation.fr/societe/2013/02/23/notre-dame-des-landes-des-journalistes-protestent-contre-une-pub-pro-aeroport_884084


    Des opposants au projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, manifestent le 29 décembre 2012. (Photo Frank Perry. AFP)

    Les journalistes de France Bleu Loire Océan ont adressé jeudi une lettre ouverte au président de Radio France, Jean-Luc Hees. Qui n'a pas donné suite.
    Par AFP
    Les journalistes de France Bleu Loire Océan ont adressé jeudi une lettre ouverte au président de Radio France, Jean-Luc Hees, pour protester contre une campagne de publicité sur leur antenne en faveur du projet d’aéroport controversé de Notre-Dame-des-Landes.
    «Nous estimons qu’il (le spot publicitaire, ndlr) porte atteinte à notre travail et à notre crédibilité. Nous craignons d’en subir les conséquences sur le terrain», écrivent les journalistes qui ont obtenu le soutien de plusieurs syndicats nationaux de Radio France ainsi que des élus du CE Radio France Grand Ouest.
    «Sur ce sujet polémique (...) nous ne cessons de respecter une stricte neutralité, en lien avec les valeurs du service public de l’audiovisuel», poursuivent les journalistes. «Nous ne comprenons pas comment (...) la direction de Radio France peut cautionner la diffusion de cette campagne promotionnelle, sauf à considérer qu’elle vaut plus que notre travail», écrivent-ils encore.
    Hees oppose une fin de non-recevoir
    Dans sa réponse faite jeudi soir, et dont l’AFP a obtenu une copie, le président de Radio France invoque des «règles très strictes concernant notamment la notion de "refus de vente"».
    Tout en comprenant, dit-il, «les difficultés, et c’est un euphémisme, que ce message pourrait entraîner dans votre travail quotidien», Jean-Luc Hees écrit que «le cahier des missions et des charges de Radio France est sur ce plan explicite et notre régie (publicitaire) n’est habilitée à refuser l’ouverture de ses antennes à un client que dans des circonstances très précises».
    Evoquant «une question de principe, voire de déontologie», le président du groupe Radio France s’interroge : «Les journalistes sont-ils légitimes à refuser ou accepter un message publicitaire sur leur antenne, sauf bien entendu à ce que le contenu dudit message soit expressément mensonger, tendancieux, insultant envers un individu (...) ?»
    Cette campagne de publicité a été lancée jusqu'à fin février par le syndicat mixte aéroportuaire pour convaincre le grand public de la pertinence de ce projet d’aéroport contesté.


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  • Ethylotests et licenciements 

     

    Doit-on se réjouir lorsqu'une entreprise licencie ? Évidemment non.
    Pourtant, le gouvernement a fait faux bond à cette entreprise « collaboratrice » pour la fabrication des éthylotests. D'un autre côté, c'est très bien pour les automobilistes qui, au pire, ont un sursis pour s'équiper de ce machin inutile.  
    C'est sans aucun doute préjudiciable pour les salariés, qui, en ces temps de disette, vont se retrouver sur le carreau. Tant pis pour eux, ils peuvent très bien faire autre chose. Vous me trouvez sévère ? Et bien non ! Seulement réaliste.
    Car enfin, c'est comme s'il était annoncé qu'une usine de fabrication d'armement  licencie. C'est le travail sans conscience.
    Faut-il défendre l'emploi à tout prix ? N'y-a-t-il pas moyen de travailler utilement, pour le bien être de tous, plutôt que de fabriquer des appareils inutiles, coûteux ou dangereux.
    La volonté politique, le réveil des consciences a encore un long chemin à faire.
    Gaulois.


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  • L'Aborigène et l'uranium

    Le courage de cet homme est louable.
    Cependant, n'oublions pas que l'UNESCO est un organe de l'ONU. sa collaboration avec les promoteurs de la secte atomique dont l'AIEA, est bien connu :
    http://www.iaea.org/Publications/Magazines/Bulletin/Bull021/French/02105302021_fr.pdf
    Il se peut donc que cette décision soit remise en cause dans un avenir pas si lointain.
    Voir aussi l'excellent site de l'observatoire du nucléaire :
    http://www.observatoire-du-nucleaire.org

    Gaulois.

    19 février 2013
    http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/02/19/atomique-en-australie-un-aborigene-dejoue-les-projets-de-mines-duranium-dareva/

    ATOMIQUE – En Australie, un Aborigène déjoue les projets de mines d’uranium d’Areva
    Face aux 14 000 tonnes d'uranium logées dans les terres septentrionales d'Australie, Areva nourrissait de grandes ambitions. Le gisement était estimé à 2 milliards de dollars, selon média australien ABC News. Mais le géant du nucléaire français peut mettre au placard ses permis d'exploitation et ses velléités minières : des Aborigènes ont gagné le combat qu'ils menaient depuis des décennies contre les mines qui devaient être creusées sur leur territoire de Koongarra, rapportent un article d'un blog de Mediapart ainsi qu'un communiqué de l'Observatoire du nucléaire.
    Après la découverte de gisements d'uranium en 1970, cette zone d'une douzaine de km2 avait été exclue du parc national de Kakadu, se retrouvant de ce fait privée de protection légale. La bataille de ces Aborigènes, et en premier lieu du propriétaire traditionnel de cette terre, Jeffrey Lee, a permis de la classer l'année dernière au patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco, puis de la réintégrer pleinement, en février, au parc national.
    En 2011, une délégation australienne avait ainsi fait le voyage jusqu'à Paris pour rencontrer le comité de l'Unesco et le convaincre de classer le site, rapporte un article d'ABC News. Selon le média australien, "le gouvernement a déclaré que le géant de l'énergie Areva avait formellement demandé que la nomination de Koongarra soit retirée de l'agenda de la rencontre". Le journal avance également que l'Aborigène a reçu "d'énormes pressions" pour cesser d'entraver les projets miniers d'Areva, et aurait pu devenir "l'homme le plus riche d'Australie" s'il avait cédé. "Il est légitime d'estimer que ces offres d'Areva relevaient de la corruption, pas nécessairement sur le plan juridique mais assurément sur le plan moral", accuse l'Observatoire du nucléaire.
    Quoi qu'il en soit, Jeffrey Lee a fait savoir, sur le site australien The Age, que "le fait que les Blancs m'offrent ceci ou cela ne m'intéresse pas", et qu'il n'était pas "intéressé par l'argent. J'ai un travail. Je peux acheter de la nourriture, je peux aller pêcher et chasser". Sur le site Environment News Service, il explique aussi : "J'ai dit non aux mines d'uranium à Koongarra, car je crois que la terre et les croyances propres à ma culture sont plus importantes que l'exploitation minière et l'argent. L'argent va et vient, mais la terre est toujours là, subsiste toujours si nous nous en occupons, et s'occupera toujours de nous."
    Se trouvent à Koongarra de l'art rupestre aborigène, des sites sacrés, des roches ocres et de la brousse. Dans la conception aborigène du "temps du rêve", explique Environment News Service, le site abrite aussi la demeure de Namarrgon, être mythique qui manie la foudre, et "ancêtre créateur responsable d'un spectaculaire orage électrique sur le plateau d'Arnhem". L'électricité, déjà.


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  • Chasse et ministres

    N'importe qui d'en nous peut être « Fusillé » en traversant un bois.

    Les chasseurs font leur loi, au mépris des règles de sécurité. Certains hypocrites diront que les accidents de chasse sont négligeables par rapport aux accidents de la route. Soit, mais ça n'excuse en rien la chasse qui provoque des morts, pour la simple raison qu'il s'agit d'un loisir barbare. Il est de plus en plus fréquent de voir ces chasseurs arrogants longer la route, fusil prêt à tirer. Dernièrement, j'ai dû intervenir auprès d'un groupe d’excités de la gâchette qui tiraient à moins de 50 mètre de chez moi. Bientôt, vous n'aurez plus accès à certaines routes pour cause de chasse, un comble !
    J'en passe et des meilleurs.
    Ne comptez pas sur les hautes autorités, qu'ils soient préfets ou ministres pour faire changer les choses, puisque bien souvent ils participent à ces orgies.
    Il est urgent d'abolire la chasse.

    Gaulois.
       


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  • Préfet et journalistes


     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Autant le dire sans détour, je n'aime pas les préfets, au service du pouvoir et généralement pour le pire.
    D'un autre côté, je n'accorde pas beaucoup de crédit aux journalistes pour leur absence d'information, ou à la botte du pouvoir en place, donc pour une information « orientée ».
    Ce qui revient à dire que la liberté de la presse, de l'information, est mise à mal comme dans le cas de cette affaire.
    Y aurait-il des choses inavouables à cacher concernant le suicide de ce policier ? Les vérités qui ne sont pas bonnes à dire, ça n'existe que dans les esprits obscures des dirigeants non démocratiques.  
    Nous avons le droit de savoir, que cela plaise ou non au préfet. Si celui-ci maintient les poursuites, il est à souhaiter que la justice ne le suive pas. Ce dont, en l'état actuel du contexte politico-gouvernemental, on peut hélas douter...
    Gaulois.

    http://www.snj.fr/spip.php?article4615

    http://www.francebleu.fr/infos/sarthe/le-prefet-de-la-sarthe-bafoue-t-il-la-liberte-de-la-presse-276729


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  • Solidarité internationale

     Chaque jours à travers le monde, des voix s'élèvent contre les méfaits de la secte nucléaire.

    Rémy Pagani, maire actuel de Genève, écrit au maire démissionnaire de Futaba ( Préfecture de Fukushima - Voir l'article précédent ).

    Ceci est un engagement fort de solidarité envers le maire de Futaba, ainsi qu'au peuple japonais.

    Rémy Pagani soutient le collectif IndependentWho ( Pour l'indépendance de l'OMS ) :

    http://independentwho.org/fr/la-vigie-et-les-personnalites/

    Merci à lui et aux trop rares élus qui ont encore une conscience.

    Gaulois.

    De la part du Maire de Genève
    au Maire (démissionnaire) de Futaba (Fukushima)M. Katsutaka Idogawa
    Un message de solidarité

    Cher Monsieur,

    Ce fut un grand plaisir de vous accueillir au Palais Eynard en octobre de l’année dernière.

    J’ai appris que vous avez démissionné de votre poste de Maire de Futaba, une décision très difficile à prendre. Vous êtes le seul maire de Fukushima qui a fait évacuer les habitants et ouvertement critiqué le gouvernement et TEPCO pour leur ignorance et leur irresponsabilité. Vous avez pris toutes les mesures possibles pour protéger la population contre les risques des rayonnements.

    J’ai été effaré d’apprendre que le gouvernement japonais avait augmenté les doses admissibles de 1 mSv/an (la dose limite établie par la Commission Internationale de  Protection contre les Radiations) à 20 mSv/an. Il est reconnu, même par le CIPR, qu’il n’existe pas de niveau inoffensif de rayonnement et que les enfants sont plusieurs fois plus vulnérables aux rayonnements que les adultes. 

    Comment  le gouvernement japonais peut-il justifier cette augmentation de la limite de la CIPR ? Il est intolérable que les autorités utilisent la population de Fukushima comme cobayes. En effet, avec l’Agence Internationale de l’Energie Atomique et l’Organisation Mondiale de la Santé, elles sont en train de collecter des données sanitaires sur la population.

    J’ai appris que des centaines d’habitants de Fukushima ont été exposées à des retombées radioactives très élevées. La situation à Fukushima est sans doute pire que celle de Tchernobyl – et les critères d’évacuation y étaient plus stricts. Il parait que près de 40% des enfants sont diagnostiqués avec des problèmes de  thyroïde -  les premières maladies à se manifester - et que l’incidence des problèmes de  thyroïde augmente aussi en dehors de Fukushima. En dépit de cette situation alarmante, les autorités sanitaires cachent la réalité, nient les effets des rayonnements et ne font pas les examens médicaux nécessaires.

    Il est inacceptable que les habitants soient confinés dans des zones fortement contaminées. Il est complètement insensé que le gouvernement et la Préfecture de Fukushima envisagent de faire revenir dans quelques années la population de Futaba dans la zone mortellement irradiée. Les associations japonaises font état de multiples violations des droits humains. 

    Comme je vous l’ai promis, la Ville de Genève fera de son mieux pour aider à l’organisation des examens de santé appropriés en coopération avec des experts de la santé indépendants et avec le soutien d’associations telles qu’IndependentWHO. Si vous avez besoin d’autre  assistance, n’hésitez pas à me contacter.

    J’espère que de plus en plus de gens resteront solidaires dans votre combat pour la justice.

    Recevez, cher Monsieur, l’expression de mes sentiments les meilleures.

    Rémy Pagani


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  • Montebourg et les PME du nucléaire

    Ce gouvernement, comme le précédent d'ailleurs, n'a aucune conscience. Il n'est plus à une incohérence près. Ce triste personnage devrait moins sourire si par malheur il arrive une catastrophe " Nucléaire " en France. Associer l'écologie au nucléaire, ou l'inverse est une farce des plus douteuses.  

    A propos d'écologie, il manque un personnage, pourtant bigrement attaché à l'écologie ! Vous savez, cette dame qui jurait, par tous les saints écolos pendant la période pré-présidentielle, qu'il n'y aurait pas d'accord EELV / socialistes sans sortie " Programmée du nucléaire. Parole ... Parole Cécile Duflo.

    Gaulois.   

     


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  • Urgence d'une société décentralisée.

     Soyez rassurés, jusque-là, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Ceci grâce à la prétention et l' arrogance de l'humain au point qu'il ne croit pas au scénario que nous décrit Rachel Langlet. D'ailleurs, les septiques vont certainement taxer ces lanceurs d'alertes de catastrophistes illuminés.
    Pourtant, une catastrophe de cette envergure est parfaitement envisageable et n'importe quel scientifique qui se respecte ne peut démentir.
    En avant propos de l'argumentaire de Rachel Langlet, je vous invite à lire celui de Yves Bourgois.

    Gaulois.

    http://fr.groups.yahoo.com/group/monnaieSolidaire/message/424

    Pour illustrer mon propos, je joins à celui-ci, le message de Rachel LANGLAIS, physicienne, qui au départ du risque important d'éruptions solaires fortes, décrit un scénario qui pourrait mener au black out mondial et à un cahot planétaire au niveau du nucléaire qui relèguerait Fukushima et Tchernobyl à de tous petits accidents !
     
    Mais ce qui n'est pas dit, et ce dont ont parlé plusieurs autres physiciens, c'est le risque d'une panne générale des satellites et de dispositifs électroniques indispensables à la télécommunication pourrait être la conséquence d'une éruption solaire comparable à celle de 1859. Conséquence : panne générale du système de télécommunication et donc d'internet. En quelques minutes nous pourrions être privés de tous les services bancaires, donc, non seulement plus de téléphone, mais plus d'argent ! Les avions, sans contrôle gps, ni radar, ni moyen de communiquer avec les aéroports, devraient atterrir manuellement, sur base des seules capacités visuelles des pilotes et de leurs connaissances géographiques !  A entendre ces physiciens, il semblerait que le monde politique soit totalement sourd face à ces propos, et qu'aucun plan  ne serait prévu pour sauvegarder par exemple le fonctionnement minimal du réseau électrique en cas de catastrophe
     
    De manière plus générale, nous pourrions mettre en évidence la très grande fragilité du système centralisé dont s'est dotée la civilisation humaine. Seules les tribus africaines autarciques, dites sous-développées, pourraient être épargnées de catastrophe concernant les systèmes centralisés qui sont l'énergie électrique, le système financier, etc ... Tout ceci doit se comprendre à travers un nouveau paradigme écologique et économique. Le concept de résilience en systémique décrit la faculté d'un système de résister à des crises majeures et imprévisibles auxquelles ces systèmes peuvent être soumis. A ce sujet des biologistes ont expérimenté une foule d'écosystèmes, mettant plusieurs paramètres en parallèle : celui de résilience, celui d'efficacité et celui de diversité. L'écosystème est résilient s'il résiste bien aux agressions provenant de l'extérieur. Il est efficace s'il produit abondamment ce qu'il a besoin pour croître et se développer. Il est diversifié, si peu homogène, il dépend peu d'organes vitaux centralisateurs. La conclusion est que la diversité favorise  la résilience, et que l'efficacité va de paire avec la centralisation et une faible diversité. En gros, notre système industriel, agricole et économique a choisi l'efficacité au profit de la centralisation, d'une faible diversité (plus contrôlable d'un point de vue technologique), avec en contrepartie une très faible résilience, dont l'agriculture fait déjà grandement les frais. Mais, est concerné également par cette fragilité le dispositif centralisateur de l’économie de marché.
     
    La très faible résilience est le tendon d’Achille du système agro-industriel et financier. S’inspirer du paradigme novateur de la résilience c’est favoriser le développement d’une diversification et la sauvegarde d’une autonomie locale. Certes, cette démarche peut paraître irrationnelle,  mais elle aurait comme première conséquence de créer des emplois multiples et diversifiés, tout en favorisant l’économie locale, avec à la clé une relative et nécessaire autarcie des petites communautés les unes par rapport aux autres !
     
    Pour revenir au réseau électrique, il faudrait que celui-ci puisse être géré manuellement et localement en cas de problème, et qu’il intègre des unités locales de cogénération qui allient la production de chaleur (pour le chauffage domestique de quartiers) à celui de l’électricité. Il faudrait que l’éolien et le solaire soit maîtrisé par des opérateurs locaux. Il faudrait que ces opérateurs locaux soient maîtres de l’exportation et de l’importation d’électricité et que le nucléaire soit purement et simplement supprimé vu son effet extrêmement centralisateur, son inertie, le danger écologique qu’il représente, et le risque de favoriser le développement d’armes nucléaires. Pour l’instant c’est un parc informatique centralisé qui gère toute la distribution d’électricité d’un continent, rien de plus favorable au terrible effet domino qui occasionne le black out.
     
    En fait, il est très imprudent que toutes les communautés locales dépendent d’un système financier central, d’un réseau électrique régit par un système informatique central, d’une agriculture industrielle. Il est nécessaire en cas de crise, que chacune de ces communautés puissent se replier sur une organisation locale pour survivre, tant sur le plan énergétique, que celui de l’eau de l’approvisionnement en nourriture etc. L’instinct des villes en transition de recréer une autonomie locale est simplement inspiré par une recherche de résilience dont tous les écosystèmes durables sont dotés !  Mais si cette dynamique citoyenne rencontre un réel succès, il ne faudrait pas penser que le politique puisse se décharger de cette tâche !  Les gouvernants doivent aussi mener une politique favorable à la résilience. Outre la possibilité de gérer localement le réseau électrique, il faudrait favoriser au niveau politique la permaculture, les petites fermes familiales,  le compostage des déchets organiques, l’installation de toilettes sèches dans les lieux publics, l’instauration d’une monnaie locale et enfin la création d’emploi pour gérer les composts, les jardins partagés, les petites fermes etc… Même si ce n’est pas « rentable », le rendement social compensera la perte par le plein emploi pour des espaces résilients.  L’idée, au niveau politique doit donc s’inspirer de ce nouveau paradigme issu de l’observation des écosystèmes durables. 
     
    Yves Bourgois

    --

    Rachel LANGLET
    Thèse de physique en 2004
    Actuellement contractuelle dans l’administration, Éducation Nationale,
    Université de Franche-Comté, UFR ST, Besançon (25), France

    Chers citoyens de la Terre,
    Je souhaite vous alerter sur une terrible catastrophe qui pourrait survenir avec une probabilité intolérable et remettre en cause la survie de l’humanité, mais aussi l’existence même de la vie complexe sur Terre.
    A la fin de l’été 1859, une série d’éruptions solaire de très grandes intensités a provoqué l’une des plus fortes tempêtes magnétiques sur Terre. Les postes de télégraphie, seul réseau de communication de l’époque, ont littéralement explosé à cause de la surcharge électrique. Des aurores boréales étaient observables sur presque toute la surface de la planète [1]. Selon la NASA, des éruptions solaires hors normes ont une plus grande probabilité de survenir pendant les minima solaires les plus bas, comme ce fut le cas en 1859. A l’échelle des temps géologiques ce n’est pas un phénomène exceptionnel. Des éruptions solaires de même intensité, voire plus intenses, ont déjà frappé la Terre sans conséquences dramatiques pour les êtres vivants qui la peuplent. Cependant, la civilisation humaine a changé ce risque. La NASA et la NOAA prévoient qu’un tel minimum solaire, comparable à la situation de 1859, sera de nouveau atteint début 2013, et craignent la survenue d’éruptions solaires d’intensité comparable [2]. Dans un rapport récent [3], le laboratoire ORNL (Oak Ridge National Laboratory, travaillant pour le département de l’énergie aux USA) a calculé que pendant les 40 ans de durée théorique d’exploitation des centrales nucléaires, la probabilité de survenue d’une panne de courant durable, provoquée par une activité solaire intense, s ‘élève à 33% !
    Aujourd’hui, une tempête magnétique aussi intense pourrait avoir un impact économique évalué à 20 fois celui de l’ouragan Katrina [4]. Les surtensions colossales engendrées par les courants électriques dans les sols seraient susceptibles de détruire en série les transformateurs électriques. Du fait du haut degré d’intrication des différents réseaux électriques, des pannes en cascade pourraient créer les conditions d’un black out mondial et durable. La destruction de nombreux transformateurs rendrait impossible le rétablissement rapide du courant, et leur remplacement prendrait des années, en supposant l’alimentation électrique des industries. Un tel événement conduirait rapidement au chaos du fait de la rupture de nombreux réseaux vitaux, dépendant directement de l’alimentation électrique : eau potable, alimentation, santé, télécommunications, sûreté des états, mais n’avons-nous pas oublié quelque chose ?
    Une centrale nucléaire ne s’arrête pas comme on éteint une lampe, les réacteurs nucléaires devront continuer d’être refroidi sans interruption même longtemps après leur arrêt, ainsi que les piscines de désactivation (pensez aux graves incidents de la piscine de stockage du réacteur 4 de Fukushima, malgré qu’elle contenait essentiellement du combustible usagé refroidi depuis plusieurs mois déjà). En Suisse, bien que l’IFSN (Inspection Fédérale de la Sécurité Nucléaire) nous assure que les centrales nucléaires de la confédération sont protégées contre les effets électromagnétiques des tempêtes solaires [5], elle admet cependant qu’une panne de courant durable compromettrait gravement la sécurité des sites nucléaires suisses, et préfère juger ce risque hautement improbable.        
    La sécurité d’une centrale nucléaire est basée sur l’hypothèse implicite que le réseau électrique ne peut rester hors service plus longtemps que la durée de fonctionnement maximale des générateurs de secours (moins d’une semaine), mais cette hypothèse est-elle toujours valable ?
    Dans les conditions d’un black out mondial durable et d’un chaos social sans précédent, comment pourrions-nous assurer la continuité du refroidissement des 450 réacteurs nucléaires civils et des quelques 250 réacteurs militaires (et de toutes les piscines de désactivation qui les accompagnent) au-delà de quelques jours seulement, durées de fonctionnement des générateurs de secours, alors qu’il faudrait des mois voire des années pour les refroidir et stabiliser les combustibles usagés ? N’oublions pas qu’il faut de l’électricité dans les raffineries pour produire du diesel, et qu’il faut également de l’électricité pour le récupérer depuis les stations de pompage… Et comment amener ce carburant aux centrales nucléaires au milieu d’une société en déroute, où pillages et violence risqueraient très vite de devenir la norme… Comment garantir, dans ces conditions, que les centaines de réacteurs que compte la Terre n’entreront pas en fusion suite aux multiples défauts de refroidissement, et n’exploseront pas les uns après les autres ? Et comment dans ces conditions les hommes pourront-ils tenter de circonscrire les multiples catastrophes ? Les hommes, dépassés par les évènements, laisseraient des catastrophes se poursuivre sans plus aucun contrôle. Les centrales laissées à l’abandon continueront de rejeter leurs effluves radioactifs dans l’atmosphère. Pour chaque réacteur, le résultat serait probablement bien plus grave que le bilan de Tchernobyl, où l’intervention humaine avait réussi à réduire les pires craintes des spécialistes. Un tel cataclysme rendrait une grande partie de la surface terrestre inhabitable, du fait du rejet massif de radioéléments dans l’atmosphère, et ferait probablement définitivement basculer l’histoire humaine dans le néant de l’oubli [6].
    La tâche est déjà ardue quand il ne s’agit que d’une seule centrale, comme ce fut le cas l’an dernier à Fukushima, tout en sachant que le Japon n’avait pas été dévasté sur toute sa superficie, et disposait donc encore de ressources et d’infrastructures pour circonscrire au mieux la catastrophe. Imaginons la gestion multiple de plusieurs centaines de catastrophes nucléaires dans un contexte de famine et de chaos global, et avec un effondrement total du réseau électrique ?
    Demandez-vous pourquoi un tel scénario n’est-il presque jamais envisagé officiellement par les spécialistes, ni au cours des débats, ou dans les films ? Pourtant, une telle catastrophe ferait un très bon scénario de film de fin du monde ? Pourquoi une telle omerta concernant le risque d’une panne de courant globale, qui conduirait à court terme à l’explosion de la plupart des réacteurs ? S’il existait une solution, il y a bien longtemps que nous le saurions ! Les scientifiques savent qu’une éruption solaire aussi intense que celle de 1859 n’est pas de la science fiction et peut survenir à nouveau, que ce soit en 2013 ou plus tard. Plus nous attendons, plus nous risquons de transformer ce risque en certitude. Poursuivre l’exploitation de l’énergie nucléaire, c’est comme jouer à la roulette russe. Le cycle solaire actuel semble d’ailleurs augmenter grandement la probabilité d’un tel évènement. Ce silence des médias et des autorités ne signifie qu’une chose : le lobby nucléaire ne se relèverait probablement jamais de la médiatisation d’un tel risque, car aucune solution concrète n’a été prévue pour les centaines de réacteurs déjà existants, et si le peuple savait, il demanderait immanquablement leur fermeture immédiate !
    Nous sommes peut-être en train de jouer la survie de la planète et de l’humanité tout entière sur un simple coup de dés…
     - Posez la question aux spécialistes du nucléaire aux industries qui gèrent les centrales nucléaires.
     - Posez la question aux biologistes, aux biophysiciens, concernant les effets d’une centaine d’explosions comme « Tchernobyl » sur Terre, voire plus.
     - Posez la question aux astronomes, aux physiciens spécialistes de l’activité solaire.
     - Relayez cette question au reste du monde, aux médias.
     - Interpellez les élus, les politiques, ils doivent savoir ce que nous risquons !
    Et surtout, le peuple doit savoir, car l’avenir de la Terre et les dangers qu’elle court à cause de l’industrie nucléaire nous concernent tous. Quand ce scénario catastrophe se réalisera, AUCUN ÊTRE HUMAIN sur Terre ne sera épargné par la contamination radioactive !
    Et n’oubliez pas que :
     - Ce scénario n’est pas improbable, à 150 ans près, on aurait déjà pu le connaître. La question n’est pas « si une éruption hors norme peut générer un black out durable » mais bien « quand cette prochaine éruption aura lieu ».
     - Si cela arrivait maintenant, le désastre serait irréparable, et ne nous laisserait AUCUNE CHANCE de reconstruire quoi que ce soit, la vie sur Terre serait d’ailleurs gravement compromise à l’échelle de continents entiers.
     - D’autres solutions que le nucléaire existent, la multiplicité des sources (éolien, géothermie, hydraulique, solaire, etc.), et de très nombreuses économies d’énergie peuvent être planifiées. Beaucoup de pays se passent totalement de l’énergie nucléaire dans le monde et en Europe. Il s’agit avant tout d’une décision politique, et de toute façon, nous n’avons pas le choix devant un TEL RISQUE.
     - Ce risque dépasse les frontières, et peut anéantir en quelques jours tous les autres combats environnementaux que nous menons, tous nos idéaux et nos espoirs, et cette planète vivante que nous aimons tant ! Il dépasse nos métiers, nos croyances, nos pays, il s’agit de préserver la continuité de la vie sur Terre !
     
    Il se pourrait qu’un jour, votre région, votre ville, votre village soit mortellement et irrémédiablement contaminé par la radioactivité, même si vous vivez très loin de toute centrale nucléaire, à cause de l’imprévoyance des hommes face à la nature. Je ne peux l’accepter…

    Le peuple doit savoir.
    [1] http://science.nasa.gov/science-news/science-at-nasa/2008/06may_carringtonflare
    [2] prédictions de la NASA et de la NOAA sur l’activité solaire :
    http://www.noaa.gov/features/03_protecting/whenthesunactsup.html
    [3] http://uk.ibtimes.com/articles/193517/20110806/solar-storm-catastrophic-nuclear-threat-united-states-satellite-communications-nuclear-regulatory-co.htm
    [4] http://www.guardian.co.uk/science/2011/feb/21/solar-storms-global-katrina
    http://www.independent.co.uk/news/science/solar-storm-could-cause-more-damage-than-hurricane-katrina-2221706.html
    [5] http://www.ensi.ch/fr/installations-nucleaires/installations-nucleaires-en-suisse/
    [6] www.naturalnews.com/033564_solar_flares_nuclear_power_plants.html
     
    Mes motivations : je ne tiens absolument pas à faire du catastrophisme gratuitement, ni à apporter du grain à moudre à tous les adeptes du calendrier Maya ou autre croyance spirituelle. J’ai une formation scientifique, j’ai connaissance scientifiquement des risques et dangers liés à l’industrie nucléaire, même si je ne suis pas professionnelle dans le domaine. Après la catastrophe de Fukushima, j’ai pris conscience du cataclysme nucléaire que nous pourrions subir, que la planète Terre dans son ensemble pourrait subir, si une éruption solaire de même intensité que celle de 1859 survenait dés aujourd’hui, et provoquait une panne de courant mondiale et durable. Je ne tiens absolument pas à « spammer » votre boîte aux lettres, ce courriel sera le seul. Il a été envoyé à plusieurs centaines d’adresses : des associations environnementales, nationales ou internationales, les mairies des communes françaises les plus proches des centrales et sites nucléaires, des journalistes, des personnalités individuelles. Ces adresses ont été laborieusement collectées à la main pendant plusieurs semaines. Je vous en supplie, transmettez ce savoir autour de vous. Nous devons à tout prix agir, avant que l’irréparable ne survienne !
    En connaissant ce risque, comment pourrions-nous ne rien faire ?
     Rachel LANGLET.




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  • Barbarie animale

     Allez, un peu d'horreur. De temps en temps, il faut bien rappeler ce que nous sommes.
    Non, ce n'est pas de la fiction, mais la brutale réalité de ce que l'être humain paraît-il...Civilisé ! est capable.
    Cette vidéo n'est pas très longue, juste assez pour faire gerber les plus sensibles :

    http://vimeo.com/57126054#at=0

    Et parmi celles que l'on trouve sur la toile.
    Attention ça décoiffe :

    http://www.youtube.com/watch?v=tE1s0E1NFMU

    Gaulois.

     


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  • Traçabilité ? Laissez-nous hennir !

    Un commentaire semble superflu. Entre la mal bouffe et les crève la faim, pas besoin de chercher les coupables..

    Gaulois.

    On a trouvé du cheval dans des lasagnes « au boeuf » surgelées.
    De la viande découpée en Roumanie vendue par un trader hollandais à un
    trader chypriote qui l¹a revendue au groupe français Poujol, holding de la
    société Spanghero, fournisseur de Comigel, une entreprise de Metz qui
    fabrique des lasagnes au Luxembourg pour les vendre à Findus, entreprise
    suédoise appartenant au fonds anglais Lion Capital.

    On ignore d¹où viennent les tomates des lasagnes Findus, comment elles ont
    poussé, par qui elles ont été achetées, à qui elles ont été revendues avant
    d¹être transformées en sauce et vendues à Comigel afin d¹être incorporées
    aux lasagnes Findus. Idem pour les pâtes, le lait de la béchamel et le
    fromage.

    ***
    Et encore, on ne nous dit pas tout. On aurait retrouvé parmi les embryons
    congelés de la filiale de Findus spécialisée dans la reproduction humaine
    artificielle (RHA), des spécimens fécondés par du sperme d¹étalon. Lequel
    aurait été vendu par un haras ukrainien à un trader italien qui l¹aurait
    revendu au groupe européen Frydman, Testart & Co, fournisseur de Ovulux, une
    entreprise de Lille qui commercialise des projets parentaux en série. Les
    lots de projets parentaux datés du 15 janvier 2013 au 11 février 2013 ont
    été rappelés pour contrôle. Les experts remontent la filière pour savoir si
    le sperme suspect vient de Roumanie, du Luxembourg ou de Suède. Une réunion
    de crise est prévue dans les prochains jours au ministère de la santé avec
    les acteurs de la filière. Je vais en parler à mon cheval.

    ***
    Un produit industriel destiné à l¹alimentation humaine parcourt des milliers
    de kilomètres avant de finir au four à micro-ondes. Grâce aux progrès de
    l¹informatique, d¹Internet et des porte-conteneurs ­ ce qu¹on nomme «
    mondialisation ».
    C¹est pour optimiser ces flux de merdechandises que l¹industrie a besoin des
    « étiquettes intelligentes » RFID, de la connexion de chaque lot à
    l¹Internet des objets ­ ce qu¹on nomme « traçabilité ».

    Le puçage électronique de chaque objet, chaque animal, chaque élément des
    infrastructures de transformation, de transport, de logistique, n¹a d¹autre
    but que d¹accélérer et rentabiliser les flux et les stocks de marchandises,
    d¹animaux, d¹humains. Réclamer plus de traçabilité, c¹est réclamer plus de
    flux, plus de kilomètres entre l¹abattoir et l¹assiette, plus d¹élevage et
    d¹agriculture industriels, plus de ravages environnementaux, sanitaires,
    sociaux.

    Nous n¹avons pas besoin de machines, mais d¹humanité. Nous avons besoin
    d¹une agriculture de proximité, à échelle humaine. Boycottons la bouffe
    industrielle, le micro-ondes et les supermarchés ­ ou ne pleurons pas qu¹on
    nous fourgue des produits hybrides.
    Écrasons les puces RFID.

    Merci de faire circuler
    ( http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=408 )

    Pièces et main d'oeuvre

    ***
    Deux rendez-vous contre les puces RFID

    Projection de Mouton 2.0 ­ La puce à l¹oreille (film de Florian Pourchi et
    Antoine Costa) et débat avec des éleveurs, la Confédération paysanne et
    Pièces et main d¹¦uvre :
    - mardi 19 février 2013 à Saint-Etienne, au cinéma Le Méliès à 20h30.
    - jeudi 21 février 2013 à Valence, au cinéma Lux à 20h.





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  • Lettres des enfants de Fukushima.

    Je doute que l'ONU prête attention à ce message d'enfants victimes de la folie nucléaire.

    Faut-il encore et toujours le rappeler ; l'ONU, c'est l'AIEA, qui fait la promotion du nucléaire à travers le monde. L'ONU, c'est l'OMS, garante de la santé des peuples et qui, en matière de protection nucléaire, s'évertue à ne rien faire, puisque complice de l'AIEA. 

    Cette lettre est lue en présence du Professeur Michel Fernex, qui se bat depuis la catastrophe de Tchernobyl pour aider les victimes de cette folie humaine.

    Gaulois.

    "Lettres des enfants de Fukushima lues à l'ONU" par Taka Honda le 30.10.2012.

    http://kna-blog.blogspot.fr/2013/02/lettres-denfants-de-fukushima-lues-aux.html

    Une fille en 2ème année : Je ne prête pas attention aux rivières quand je vais à l'école. Je m'efforcerai de me laver plus souvent les mains à partir d'aujourd'hui.

    Un garçon en 4ème année : Je veux jouer dehors sans m'inquiéter de la radioactivité.

    Une fille en 5ème année : Je suis reconnaissante envers les gens qui transportent des poissons et de la nourriture de l'hémisphère Sud où la radioactivité est faible. Je tiens à les apprécier davantage quand je mange des aliments alors que beaucoup de personnes sont tellement préoccupées par la radioactivité dans la nourriture que je mange.

    Une fille en 5ème année : J'ai appris qu'il y a plus de 221 radionucléides dans le monde, et les champignons et la rouille augmentent dans les réacteurs nucléaires. Alors que notre gouvernement ne nous aide pas, j'apprécie qu'il y ait tellement de gens prêts à nous soutenir.

    Une fille en 6ème année : La radioactivité causera des maladies dans 10 ans. Je vais faire plus attention, et dire à mes amis de faire de même.

    Maintenant, j'espère que vous avez un peu idée de ce à quoi pensent les enfants de Fukushima.

    Je suis également très impressionné et ému d'apprendre qu'ils apprécient toujours énormément la vie malgré la situation très difficile dans laquelle ils doivent pourtant vivre.
     
    Pour terminer, je vous laisse ce message. C'est un peu long, mais s'il vous plaît écoutez-le.
    Il est écrit par une fille en 7ème année.

    Après l'accident dans les centrales nucléaires, alors que je regardais la TV j'ai entendu quelqu'un en parler, je suis devenue un peu inquiète de pouvoir tomber malade dans 10 ans ou plus, mais je n'étais pas très prudente.

    Mais maintenant j'ai appris, et il y a trois choses qui m'inquiètent.

    Numéro 1 : Je suis inquiète de pouvoir avoir un bébé en bonne santé comme un femme normale quand je vais grandir et me marier. Ma mère s'occupe très bien de moi. Elle demande à mon école de me garder à l'intérieur pendant les leçons d'éducation physique. Elle achète autant que possible de la nourriture d'endroits éloignés du Japon ou de l'étranger. Elle est tellement attentionnée. Mais je pense que j'ai déjà un peu de radioactivité

     à l'intérieur de mon corps. Donc, peut-être que mon corps est plus pollué

    que celui d'une personne normale. Je pense à la possibilité que mon bébé naisse avec des malformations. Si je n'ai pas de chance, peut-être que mon ventre est abîmé, et je ne pourrai pas avoir d'enfant du tout. Donc, je suis prête renoncer à avoir un bébé quand je serai plus âgée.

    Numéro 2 : Je suis inquiète de ce qui va arriver à Fukushima dans le futur.  J'aime beaucoup ma mère et mon père. Ils vivent à Fukushima. Mes amis, Grand-mère et Grand-père y vivent aussi. Je veux vraiment que nous partions tous quelque part loin d'ici, mais nous ne pouvons pas. Ma maman est si gentille qu'elle m'envoie dans les programmes de repos et récupération, mais beaucoup de mes amis n'y vont pas car leur mère ne le leur permettent pas. Je suis inquiète pour ma santé. Je suis encore plus inquiète pour la santé de mes amis, et celle des gens qui sont importants pour moi. C'est ma mère qui m'inquiète le plus. Elle a fait beaucoup d'efforts pour assurer ma sécurité. Récemment, j'ai fait un rêve où les gens à Fukushima mourraient dans quelques années à cause de la radioactivité. Cela m'effraie beaucoup. Ces pensées effrayantes me tiennent éveillée la nuit. J'espère que ce rêve ne se réalisera pas.

    Numéro 3 : Alors que les gens du gouvernement savent que nous souffrons, ils ne font rien. Je suis passée de la tristesse à être maintenant très en colère contre eux. Ils ne protègent pas nos vies. Les gens à Fukushima souffrent à cause des centrales nucléaires qui fabriquent du courant pour les gens de Tokyo. Et je pense que c'est une erreur que le gouvernement ne fasse rien pour nous aider et prétende ne rien savoir de nous. Non seulement le gouvernement, mais le gouvernement local de Fukushima ne fait rien non plus. Je veux leur dire, "Vous prétendez être victimes, mais en réalité vous êtes aussi coupables".

    Enfin, les gens de partout dans le monde pensent à nous, mais je le dis, ils ne savent pas grand-chose du danger d'avoir l'énergie nucléaire. Je veux parler du danger des radiations et demandez-leur de ne jamais répéter la même erreur.

    Je suis reconnaissante des choses que j'ai apprises. Cela m'a aidé à y voir plus clair.

    Comme vous l'avez entendu, les enfants de Fukushima s'efforcent toujours tellement de vivre une vie normale.

    Pouvez-vous les aider, s'il vous plaît ?

    ---

    A Fukushima, « on retire la terre ! »

    Ce passage, digne de la secte nucléaire  !!

    « Le retour d’une population est défini par le niveau d’irradiation des dépôts radioactifs, explique Philippe Renaud, de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Il faut donc, avant toute chose, diminuer ce niveau, mais dans les zones où l’on dépasse les 20 mSv/an, il n’y a pas grand-chose à faire !» Pour lui, c’est à chaque Japonais de décider s’il veut retourner chez lui. «Une dose de 10 mSv est équivalente à ce que l’on reçoit lors d’un scanner du corps entier. Si les gens qui se disent déracinés veulent revenir au prix de ce risque, pourquoi les en empêcher ? »

    http://www.liberation.fr/terre/2013/01/28/a-fukushima-on-retire-la-terre_877474

    28 janvier 2013 à 21:46

    Le jardind'enfants Kohitsuji à Fukushima, où le sol contaminé a été retiré, et où le matériel de jeu a été remplacé. (photo Jiji Press. AFP)

    Reportage Les liquidateurs s’efforcent de décontaminer les alentours de la centrale sinistrée. Avec l’espoir insensé de faire revenir les habitants.
    Par LAURE NOUALHAT Envoyée spéciale à Fukushima
    «Ma terre, je l’aime. La dépolluer est un devoir. Je ne me vois pas partir et ne rien faire.» Près de deux ans après le triple désastre qui toucha, en mars 2011, le nord-est du Japon, Takao, ancien paysagiste de 47 ans, fait partie d’une brigade de décontamination qui officie dans la province de Fukushima. Dans le petit village de Date, situé à 40 km de la centrale nucléaire, son équipe vient de terminer son ouvrage : scalper un terrain et ébrancher les pins qui faisaient de l’ombre à une petite maison blanche. Les troncs désormais lisses sortent de la terre mise à nu pour s’élancer vers le ciel bleu roi, offrant un spectacle de désolation. Avant les travaux, le compteur Geiger affichait 3 microsieverts/heure, soit 26 fois la dose annuelle admissible par l’OMS (1 millisievert par an). Depuis, la dose a baissé, mais reste 10 fois supérieure à la norme.
    Si les blessures du tremblement de terre et du tsunami cicatrisent grâce à la reconstruction, celles de l’accident nucléaire sont d’un autre genre. Villages, champs, bois et rivières, maisons et bâtiments publics… Tous ont été contaminés par un panache radioactif échappé de la centrale de Fukushima Daichi. Des radioéléments comme le Césium 134 ou 137 ont atterri sur la cime des arbres, les routes, les toits, les potagers… Comme à Tchernobyl en son temps, il faut décontaminer cette nature souillée avant tout retour potentiel.
    Emmitouflés dans des combinaisons blanches, masques sur le visage, les liquidateurs sont les seuls à arpenter ces hameaux désertés. Leur mission ? Décaper la nature. Munis de pelleteuses, de pelles, de pioches, ils enlèvent de la terre, des plantes, de la mousse, des feuilles mortes. Armés de jets à haute pression, ils rincent les toits, les équipements publics et poussent les sédiments dans les tranchées. Paysans, petits artisans, salariés, des milliers d’hommes du cru, pour la plupart volontaires, ont été formés sur le tas à la manipulation de déchets contaminés. Comme Isumi, 42 ans, ancien éleveur qui s’ennuie ferme depuis que les autorités lui ont interdit de commercialiser le lait de ses vaches. «Toute la journée, on retire la terre sur 5 à 7 centimètres avec des pelles mécaniques. Parfois, on le fait manuellement car les engins ne passent pas. On creuse avec des pelles et on désherbe les rives des cours d’eau. C’est un travail de longue haleine.» Les plannings de décontamination des habitations s’étalent effectivement sur cinq ans. «La priorité est donnée aux endroits fréquentés par les enfants : terrains de jeux, cours d’école, jardins», explique Hiroaki Kagaya, chargé du dossier à la préfecture.
    «Forêts». En 2012, l’administration a consacré 2,7 milliards d’euros à ces travaux titanesques. «Pour une maison dotée d’un terrain de 400 m2, il faut compter deux semaines de travaux et 10 000 euros, calcule le fonctionnaire. Après les habitations, il faudra s’atteler aux forêts et aux rivières, ce sera beaucoup plus long !» Et encore plus aléatoire. Car pour supprimer la contamination, on n’a rien trouvé de mieux que… de la déplacer. Après leur récolte, les déchets radioactifs sont stockés dans de gros sacs numérotés empilés un peu partout sur des terrains vagues, des champs ou des cours d’école. Avant leur stockage définitif prévu sur deux sites dans la région, et sur un troisième lieu - encore indéterminé - pour les déchets les plus dangereux.
    Selon les ONG, cet acharnement est inutile. Les radioéléments, en se répandant sur les forêts qui couvrent 75% de la zone, ont infiltré la terre ou les cours d’eau qui filent dans les rizières. A la moindre averse, ils réapparaissent, entraînés par le ruissellement. En juin 2012, la Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité (Criirad) a effectué des mesures dans des maisons décontaminées : six mois après les travaux, elle a noté des doses annuelles jusqu’à six fois supérieures à la norme de l’OMS. «Cela montre à quel point la décontamination est insuffisante, note Bruno Chareyron, de la Criirad, dans son rapport qui préconise l’évacuation définitive. On devrait aider les habitants à déménager vers des territoires non contaminés, et non leur promettre un retour.»
    C’est pourtant bien de retour dont il s’agit. En 2014, tout au plus, certaines familles pourront réintégrer leurs maisons. A condition que les niveaux d’exposition soient les plus bas possibles : de 1 à 5 millisieverts par an, voire 10. « Le retour d’une population est défini par le niveau d’irradiation des dépôts radioactifs, explique Philippe Renaud, de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Il faut donc, avant toute chose, diminuer ce niveau, mais dans les zones où l’on dépasse les 20 mSv/an, il n’y a pas grand-chose à faire ! »   Pour lui, c’est à chaque Japonais de décider s’il veut retourner chez lui. « Une dose de 10 mSv est équivalente à ce que l’on reçoit lors d’un scanner du corps entier. Si les gens qui se disent déracinés veulent revenir au prix de ce risque, pourquoi les en empêcher ? »
    «Hot spots». Car, pour les autorités locales et certains scientifiques, vivre en zone contaminée est désormais envisageable. Il suffirait de faire attention à ce que l’on mange, aux endroits que l’on foule et d’éviter les hot spots, ces points de radioactivité très élevée.
    Le retour, Norio Kanno en rêve. Maire du village d’Iitate-mura, dont les 7 000 habitants ont tous été éparpillés dans des logements temporaires, il essaie de convaincre ses administrés qu’une nouvelle vie sur place est possible. «Bien sûr, ce ne sera pas complètement comme avant, mais il faut y croire.» A Iitate-mura, la municipalité a replanté du riz sur des parcelles décontaminées. «Il était comestible. Le problème, c’est de convaincre les Japonais d’acheter les produits de Fukushima», s’inquiète cet élu, qui soupçonne les médias - surtout étrangers - de jouer sur les angoisses de la population. «Les gens pourront rentrer chez eux à la fin de l’année», clame-t-il. La préfecture, elle, se veut plus prudente. «Pour que les gens reviennent, il faut des taux de radioactivité suffisamment bas, mais aussi rétablir les infrastructures, rouvrir les commerces et fournir du travail», prévient Hiroaki Kagaya. Bref, réinstaller la vie.


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  • Hollande en robe de BURE...
    ... Mené en Batho

       L'enfouissement des déchets nucléaires à haute activité radioactive à BURE, vous connaissez ? Voir les articles précédents.

    L'actualité :
    http://www.lest-eclair.fr/article/a-la-une/dechets-nucleaires-la-ministre-delphine-batho-promet-reversibilite-et-transparence

    Les socialistes, qu'ils soient députés et deviennent chef d'état, sont des girouettes, vous le saviez ? En voilà un qui ne le dément pas.
    De là à penser qu'il se laisse mener en batho...
    Jugez plutôt.

    Gaulois. 

    Le Canard Enchaîné / Mercredi 13 Février 2013

     


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  • Le très grand Crime et ses soldats

    Je vous encourage vivement à lire ce document.

    Si le ton est vif, il n'en demeure pas moins très réaliste sur la société " Mouton " actuelle.

    Bonne lecture. Certaines images sont difficilement soutenables !!!

    Gaulois.

    http://grenoble.indymedia.org/2013-01-13-Le-tres-grand-crime-et-ses-soldats


    Suite de
    http://www.monde-solidaire.org/spip/IMG/pdf/94d.publie16Oct2012LaLiberte.pdf
    http://rebellyon.info/Appel-aux-Sentinelles-perdues.html
    (http://rebellyon.info/Le-ras-le-bol-du-rat.html)

    Copier les liens dans votre navigateur. Certains ne sont peu-être plus actifs ou partiels.

    « Tout individu honnête sait bien que sa pente est de ne pas penser pour ne pas agir »[...]
    p123« pour nous défendre du vide cosmique, nous bâtissons des murs qui enferment un
    microcosme où la loi humaine se substitue à celle de la jungle. Sur l'enfer de nos instincts, notre
    volonté, et surtout le Droit édifient la scène lumineuse nécessaire à notre vie. Mais plutôt qu'ils ne
    les suppriment, ils les refoulent et les dissimulent : du violent ils font le perfide et de la brute
    l'hypocrite. La société n'introduit un minimum d'ordre dans le chaos qu'au nom d'un idéal moral ou
    politique qui a pour fonction de camoufler le mal autant que de l'abolir. Parce qu'il est trop évident
    que la condition humaine est dominée par l'argent, le sexe et la mort, toute société se fonde
    officiellement sur un homme moral qui n'aurait pas plus de portefeuille que de couilles, et qui
    naturellement ne meurt pas..»
    Bernard Charbonneau (Je fus-Essai sur la liberté)
    « Impuissante à réguler la circulation des matières fissiles et à régler le dossier iranien, l’Agence
    internationale de l’énergie atomique a deux visages : zélatrice du nucléaire civil d’un côté,
    gendarme du nucléaire militaire de l’autre. Elle défendra les vertus de l’atome y compris à
    Fukushima, où elle tiendra sa conférence ministérielle du 15 au 17 décembre. » (par Agnès Sinaï,
    décembre 2012).
    http://www.monde-diplomatique.fr/2012/12/SINAI/48507

    « Contrairement à ce que pensent les révolutionnaires du web 2.0, la consommation massive
    d'internet ne constitue en rien une échappatoire au journalisme dominant. La société du spectacle
    ne fait que s'étendre davantage dans la vie de chacun, connecté en permanence à un flux qui
    enfle . « Tout ce qui était directement vécu s'est éloigné dans une représentation » écrivait Guy
    Debord dès 1967. » [...] Nous ne percevons plus la vie qui nous entoure par nos sens, nos
    relations, notre contact direct avec le réel. Nous consommons une mise en scène du présent, sans
    aucune issue en dehors de cette « énorme positivité indiscutable », « image de l'économie
    régnante » (Debord).
    L'homme ainsi bombardé d'information est mis en sommeil, sans capacité de penser et d'agir.
    Perdu dans l'immédiateté, il n'a pas le temps de prendre du recul, de mettre les faits en relation les
    uns avec les autres, d'analyser, d'approfondir. A peine produit un événement est déjà dépassé,
    chassé par un nouveau venu. »[...] « « la multiplicité des informations, bien loin de permettre aux
    individus de juger, de se faire une opinion, les en empêche , les paralyse. » Ellul (Propagandes) »
    Pierre Thiesset (La-bas si j'y suis pas -La Décroissance N°95)
    Que du vrai dans tout cela, néanmoins le hasard des informations que l'on reçoit par paquets et
    nos « pôles d'intérêt » dus à notre propre histoire et nos rencontres permettent de temps en temps
    d'accrocher quelques informations entre elles. Ainsi la disparition du Résistant Michel Slitinsky le 8
    décembre 2012 permet de remettre en avant poste sa lutte exemplaire pour qu'éclate la vérité sur
    la collaboration de Papon et celle de tous ces hauts-fonctionnaires ou industriels, banquiers
    français qui sont passés au travers des mailles volontairement larges d'une justice « de classe »
    comme on dit, après la libération.
    Société civile contre nucléaire, Slitinsky contre Papon ; la même lutte parce que la même trahison
    Le parallèle de la lutte de Slitinsky avec la lutte anti-nucléaire apparaît tout de suite car l'axe, la
    colonne vertébrale qui supporte l'ensemble de toutes ces luttes est le sentiment d'injustice, le
    sentiment d'une énorme trahison. Et dans ce pays, il n'y a pas d'autre mot simple qui traduise
    autant ce sentiment de haute trahison que celui de « Vichy ». Les séquelles restent intacts car
    enfouis au plus profond des victimes dans les deux cas de figure. Dans les deux cas, c'est bien au
    plus haut niveau de l’État que la vérité reste volontairement occultée, bafouée tant que la société
    civile ne fait pas un remarquable travail de défrichage et de persévérance comme Michel Slitinsky
    l'a fait toute sa vie.
    http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2012/12/10/michel-slitinsky-l-ancien-resistant-a-l-origine-   de-l-affaire-papon-est-mort_1804183_3382.html  http://bellaciao.org/fr/spip.php?article132167
    D'autres dans le domaine nucléaire, le Dr Rosalie Bertell et Roger Belbéoch sont partis aussi mais
    toute leur vie ils nous ont tous tracé la voie.

    Leur dernier souffle permet de remonter leur œuvre jusqu'à la surface d'un océan d'injustice.
    Nous observons cet océan comme des vigies sur cette vieille galère terre. Sentinelles, nous
    alertons, car on devine les côtés immergés des icebergs, jusqu'en profondeur. C'est un devoir que
    nous avons envers ces Justes qui disparaissent dans le flot et l'enfumage médiatique.
    Solennelles Sentinelles
    J'ai accroché à ce rôle de vigie, www.independentwho.orgil y a 5 ans, c'est en voyant la photo de
    trois hommes d'un âge certain (ou d'un certain âge) dans un article de la revue « sortir du
    Nucléaire ». Parmi les trois noms de ces personnes (Fernex, Busby ,Tchertkoff dont j'allais savoir
    plus tard que représentaient ces hommes) je reconnu celui que j'avais déjà vu dans un bouquin
    intitulé « Solange Fernex l'insoumise ». Cette femme remarquable était décédée un an
    auparavant. Il m'a semblé que cet homme poursuivait le chemin tracé par la mémoire de son
    épouse. Ils étaient tout prêts de mon travail et portaient une pancarte autour du cou, leur regard
    dirigé vers le bâtiment de l'OMS.
    Je me suis dit que si ces hommes là portaient une pancarte comme cela, avec cet air solennel,
    c'est qu'il y avait sûrement quelque chose de très fort qui les poussait. J'ai voulu faire comme eux,
    on appelle cela le mimétisme.
    Depuis, il y a beaucoup de choses qui se sont produites. Avec beaucoup de rencontres et de
    lectures, dans des luttes disparates , j'ai essayé de comprendre pourquoi on en arrivait là  ; à cette
    situation générale ubuesque et dramatique. Beaucoup de choses se recoupent, à force de
    chercher on fini par trouver l'axe , « la voie ».

    Contre les gouvernements et leurs chers Maurice Papon du nucléaire
    On voit dans le commentaire de l'article consacré à M. Slitinski :
    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article132167
    « Mais il (De Gaulle) avait besoin de hauts fonctionnaires aguerris alors que les Américains
    menaçaient d’installer leur propre administration (l’AMGOT). »
    Il suffit de changer les noms et on retrouve : « Mais il (Pétain) avait besoin de hauts fonctionnaires
    aguerris alors que les Nazis menaçaient d’installer leur propre administration (la gestapo). »
    Cela n'est vraiment pas une bonne raison, il y a autre chose.
    Cela nous renvoi aussi à la célèbre phrase de ce cher Raymond Barre lorsqu'un journaliste
    l'interroge sur son ami Papon « "Raymond Barre était invité dans l’émission "Le rendez-vous des
    politiques" enregistrée le 20 février 2007 et diffusée en Mars. Après les questions sur son arrivée
    au gouvernement, la campagne électorale en cours, il a été interrogé sur Maurice Papon, qui fut
    son ministre du budget de 1978 à 1981. A la question de savoir si Maurice Papon aurait dû
    démissionner de ses fonctions à la préfecture de la Gironde, Raymond Barre répond : "Quand on
    a des responsabilités essentielles dans un département, une région ou à plus forte raison dans le
    pays, on ne démissionne pas. On démissionne lorsqu’il s’agit vraiment d’un intérêt national majeur.
    (...) Ce n’était pas le cas car il fallait faire fonctionner la France."   ».
    Et dans la biographie de Stéphane Hessel, il est bien écrit que 80% des fonctionnaires de Vichy
    sont restés en poste après la libération. Il y a un grave problème de fond, d'hypocrisie qui fait que
    la lutte de Slitinsky continue, il n'y a pas que Papon, c'est la totalité qui contient Papon. Or la
    colonne vertébrale de ce qui nous tient tous c'est la justice. Et hier comme aujourd'hui « c'est la
    fonction qui fait l'organe » ; la fonction des haut-fonctionnaires et cadres de l’État, issus des
    mêmes origines sociales, issus des mêmes écoles. Ceux qu'avait bien dénoncé Marc Bloch dans
    « l'étrange défaite » confirmé par Annie Lacroix-Riz dans « le choix de la défaite ».
    Ils se cooptent entre eux, et obéissent comme des soldats d’État qu'ils sont. En fonction de leur
    habileté, il savent faire du « double jeu » pour se préserver. Mais le problème est qu'ils sont
    soldats :
    « Le crime capital, la responsabilité qui les englobe toutes, c'est le vœu d'obéissance absolue à la
    société, l'abdication de sa responsabilité. Les monstres d'Oradour n'étaient que des soldats tenus
    d’exécuter les ordres, ils n'étaient pas responsables. Mais là fut précisément leur culpabilité qu'ils
    partagent avec tous les hommes qui acceptent la discipline de l'Armée, dont le culte stupide et sanglant
    solennelles sentinelles
    de la Nation. En devenant de purs instruments ils avaient commis leur crime par avance. Mais tout le
    monde n'a pas la malchance d'être envoyé à Oradour. » Bernard Charbonneau (je fus-essai sur la
    liberté)
    Hannah Arendt avait aussi beaucoup disserté à ce sujet lors du procès d'Eichman, faut-il encore le
    rappeler ?
    Et un autre en a parlé aussi en son temps :
    « Aujourd’hui ils sont intéressés à maintenir le système actuel de la répartition et de la division du
    travail ; ils font des lois pour obliger les hommes à se soumettre aux exigences de cette organisation.
    La cause fondamentale de l'esclavage est donc l'existence même de lois quelconques, l'existence
    d'une caste d'hommes qui a le pouvoir de faire des lois. » [...] p92 « leur faire comprendre que cette
    discipline, que les gouvernements prisent si fort, a pour condition le plus grand crime qui se puisse
    commettre contre l'humanité » [...] « La discipline, c'est la mort de la raison et de la liberté humaine. »
    [...] « Le seul but de la discipline est celui de mettre les hommes en état de tuer leurs frères et leurs
    pères. » [...] p95 « Tant que l'homme n'a pas compris ce que c'est qu'un gouvernement ou ce que c'est
    qu'une Église, il ne peut leur témoigner qu'un pieux dévouement. Tant qu'il se laisse guider par eux, il
    doit croire , pour satisfaire son amour propre , à leur grandeur et leur sainteté.
    Mais dès qu'il s'est aperçu qu'il n'y a ni dans le gouvernement ni dans l’Église rien d'absolu et de sacré
    et que se sont là simplement inventions des méchants pour imposer au peuple, d'une manière
    déguisée, une façon de vivre qui soit utile à leurs intérêts, il est pris tout aussitôt d'un sentiment de
    dégoût pour ceux qui le trompaient indignement, et ce revirement est d'autant plus profond, que la
    fiction dont il découvre la vanité le guidait autrefois sur des questions plus graves. Les hommes
    connaîtront ce dégoût à l'endroit des gouvernements, quand ils auront compris le véritable sens de ces
    institutions.
    Ils comprendront que s'ils participent à l’œuvre des gouvernements_ en donnant une somme d'argent
    qui représentera une part des produits de leur travail, ou en servant dans les armées_ ils ne feront pas
    en cela un acte indifférent, comme on le croit d'ordinaire, mais un acte coupable parce que, outre le
    préjudice qu'ils auront ainsi causé à leurs frères et à eux-mêmes, ils auront accepté de collaborer aux
    crimes que tous les gouvernements ne cessent de commettre et à la préparation des crimes futurs
    pour lesquels les gouvernements entretiennent des armées disciplinées. » Tolstoï (L'esclavage
    moderne)
    p15 « Les gouvernements comprenant eux-mêmes qu'ils sont inutiles et nuisibles, et sachant que
    personne ne croit à leurs sainteté se guident par le seul instinct de conservation, et profitant de tous les
    moyens qu'ils possèdent, sont toujours en garde contre tout ce qui peut, non seulement détruire mais
    ébranler leur pouvoir. Dans chaque gouvernement actuel, il y a une armée de fonctionnaires reliés par
    [...] téléphones etc, il y a des fabriques, des prisons avec toutes les nouvelles inventions  : photo etc [...]
    il y a des explosifs, des canons [...] et aussitôt que parait quelque chose de nouveau,
    immédiatement ils l'adaptent à leur système de sauvegarde. »
    [...]
    p17« Pourquoi donc eux, ces soldats , marchent-ils contre eux-mêmes ? Ils le font parce qu'ils ne
    peuvent agir autrement, parce que grâce à un passé long , compliqué_ d'éducation et d'enseignement
    religieux et d'hypnotisme_ ils sont amenés en un tel état qu'ils ne peuvent raisonner et ne peuvent
    qu'obéir. Le gouvernement avec l'argent pris au peuple, achète des fonctionnaires de toutes sortes qui
    doivent recruter des soldats, et ensuite des chefs militaires qui doivent les instruire, c'est à dire les
    priver de toute conscience humaine. » Léon Tolstoï (Où est l'issue?)
    Des préfets qui étouffent les enquêtes épidémiologiques autour des sites nucléaire, des préfets qui
    "dégagent" des habitations des jeunes à la Zad ou des Roms ailleurs se justifiant d’obéir aux lois
    on en voit tous les jours. Des soldats, que des soldats qui obéissent en Algérie, en Libye, en Irak
    en Afghanistan etc.
    Le problème serait donc cela : le soldat. Et le plus grave est le soldat qui obéit. Et l'encore plus
    grave est le gouvernement.
    Sacré Tolstoï, même plus d'un siècle après, on ne naît pas anarchiste, on le devient.
    AMBITION, Armée et « aventures »
    « Et je choisis la bombe: c'était vraiment là, pour moi, qu'était l'aventure.J'en parlai à Guillaumat
    qui maintint sa position: « Si je fais un sous-marin et si j'essaie de faire diriger le projet autrement que
    par un amiral ou un ingénieur de la Marine, tous ces gens là diront que je suis un imbécile, que mon
    sous-marin va couler, et j'aurai tout le monde contre moi. Donc, pour réussir dans l'ambiance de
    l'Administration française, j'ai besoin duconcours de la Marine. Pour l'Armée, c'est pareil; si je n'ai
    pas un ingénieur général des Fabrications d'armement pour diriger le projet, tout le monde dira que je
    n'y connais rien et que mes bombes n'éclateront pas. Je n'aurai que des difficultés. Je persiste donc à
    vouloir faire diriger le projet par un ingénieur général des Fabrications d'armement, mais j'ai besoin de
    vous pour construire effectivement l'engin. » » Yves Rocard (Mémoires sans concessions) source :
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/bombe_france_Rocard.html
    Ainsi tous ces soldats se justifient-ils souvent en fin de vie, est-ce pour « soulager leur
    conscience », se vider, comme un dernier sursaut ? Peut-on même utiliser ce mot de prise de
    conscience à la fin de leur vie jalonnée d'ambitions démesurées ?
    p197 « La justification naît de la liberté pour la détruire. »[...] « L'homme est libre en esprit parce que la
    nécessité ne peut le posséder qu'avec la complicité de sa liberté. Qui se voit acculé au meurtre de son
    prochain en dépit de la révolte de la conscience, n'a plus qu'à transformer le meurtre en devoir. « Je
    suis forcé de tuer » devient « je dois tuer ». C'est au niveau de l'esprit que se décide le meurtre, celui
    qui n'est pas instant de folie, mais tuerie préméditée. La justification est la faute décisive et irrémissible
    qui, d'exception , fait du mal la règle qui gouverne toute une vie d'homme ou une société. »Bernard
    Charbonneau (Je fus-Essai sur la liberté).
    Les Yves Rocard sont légion en France et ceux de leur « bord » ou leur « rang » qui les laissent
    faire sont complices. Il n'y a pas que les Pellerin, Chirac, Mitterrand, Giscard, Pompidou, DSK,
    Baladur, Barzach, Carignon, Pasqua, Madelin, Guillaume, Sarkozy, Hollande, Aurengo, Tubiana,
    Besse, Marcelin, Barril, Longuet, Balkany, Proglio, Lauvergeon, Oursel, Comby, Allègre, NKM,
    Lochard, Lacoste, Jancovici etc. il y a les Servier, Worms, Lazard, Rothchild, Pinault, Bidermann,
    Sellière, Mulliez, Dassault, Lagardère...tout cela est Allègre-ment compliqué à énumérer.

    Roussely aussi est un bon soldat dans son genre:
    « Hormis diverses fonctions de haut rang dans l’administration française, François Roussely a été
    PDG d’EDF de 1998 à 2004 et membre du comité de l’énergie nucléaire du Commissariat à
    l’énergie atomique (CEA) de 1991 à 1997.
    Lors du colloque "Effet de serre et sociétés" qui eut lieu en février 2002 au Sénat, il déclara :
    « C’est au contribuable à payer la recherche et le développement du nucléaire, sinon le
    kilowattheure d’électricité nucléaire ne serait plus compétitif. » »
    Il n'y a pas de différence entre les soldats Rocard, Guillaumat, Mesmer etc avec le soldat Papon
    ou Aussaresses qui s'est distingué en Algérie puis dans la formation des « escadrons de la mort »
    aux Amériques .
    - http://robin.blog.arte.tv/category/escadrons-de-la-mort-lecole-francaise/
    Soldat Gérard Longuet à la manœuvre
    - Les escadrons de la mort : (http://www.youtube.com/watch?v=ArPl_Oh9DSk&list=PLXLvo-fYZAMj-QWuaeBSl03BjgxeLkks2&index=4)
    Rares sont les « mémoires sans concessions » des multitudes de soldats, la plupart préfèrent le
    déni ou la fuite, voire la fuite en avant. C'est tellement facile avec le nucléaire.
    Les conséquences de la contamination interne de la radioactivité ont été étouffé depuis Hiroshima.
    Pour protéger l'industrie et l'armée.
    Alors que ce ne sont plus les mêmes membres des gouvernements et autres responsables depuis
    1945 ou même depuis 1986, ils pourraient s'en laver les mains, après tout, les premiers
    responsables sont déjà morts. Mais ils perpétuent le mensonge ; c'est bien « la fonction qui fait
    l'organe ».
    54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima,
    Tel est ce que veulent nous faire croire l'AIEA et les gouvernements qui la composent.
    Il y a tellement à dire et à écrire que le moyen le plus simple reste de faire passer le message par
    le langage du rythme, on sait que tout est vibration, électricité en nous et autour de nous. Cette
    nouvelle religion qu'est la science ne pourra jamais tout expliquer, le comment ni le pourquoi.
    Malgré toute son arrogance et son aveuglement, elle ne peut rien contre les mots qui sonnent
    l'alerte :
    54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, Et on voudrait nous faire croire cela.
    54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, Plus le mensonge est gros plus les gens y croient ?
    54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, Non c'est plus compliqué que cela.
    54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima,Il faut le répéter sans cesse le marteler, n'est-ce pas.
    54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, cela a fait les fortunes des Badinter et Seguéla.
    54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, C'est là où on rejoint la lutte des Slitinski contre les
    papon de l'AIEA.
    54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, contre 70 millions de victimes de la radioactivité
    depuis Hiroshima.
    54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, 70 millions, c'est bien ce qu'avait dénoncé le Dr
    Rosalie Bertell du Canada.
    54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, contre 900 000 victimes de Tchernobyl selon le
    rapport du NYAS.
    54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, 900 000, c'est bien ce qu'avaient dénoncé les Pr
    Yablokov, Nesterenko, Goncharova, Bandajevskaya et cetera.
    54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, On nous prépare aussi à cela en France avec le
    CODIRPA.
    54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, C'est comme au Japon, le projet CORE de Lochard,
    Mutadis et cetera
    54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, Demain aucun à Tricastin selon les Tubiana et la
    clique du CEA.
    54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, Alors qu'on nous a inculqué que l’horreur absolue 
    était l’holocauste avec 6 millions dans des conditions effroyables. On vous parle de 70 millions et
    personne ne lève le petit doigt.
    54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, C'est comme si un imbécile disait que les
    chambres à gaz sont un détail et l'humanité ne bronche pas.
    54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima,C'est le 8 Mai 1945 que la barbarie s'est arrêtée et
    c'est le 6 Août 1945 qu'elle a repris le pas.
    54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, les budgets militaires et leurs soldats.
    54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, pourront facilement imposer cela.
    54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, Mais voyez- vous, tant que nous serons vivants et
    devant ça.
    54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, le techno-fascisme ne passera pas.
    - La-bas les gens luttent aussi contre cette trahison :
    http://www.criirad.org/actualites/dossier2012/fukushima/5dec2012.html
    - La CRIIrad et son équivalent au Japon CRMS ont besoin de don.
    - L'institut Belrad qui soigne et les enfants de Tchernobyl Belarus ont besoin de don.
    http://enfants-tchernobyl-belarus.org
    - Les liens contre-nature AIEA-OMS sont légion
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/news_liens_contre.html
    http://independentwho.org/fr/
    - Lorsque le Pr Michel Fernex parlait de bunker de l'AIEA,
    Quoi de plus normal de voir cela de ses propres yeux :
    http://www.monde-solidaire.org/spip/spip.php?article4904

    http://www.plage.cc/cms/news/archiv/WHO_IAEO/WHOIAEO.php
    http://www.atomkraftfreiezukunft.at/
    -Quoi de plus normald'aller interpeller directement les ministres de la santé
    http://www.monde-solidaire.org/spip/spip.php?article4905
    - et maintenant :http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2012/11/14/Vigie-devant-le-minist%C3%A8re-de-la-sant%C3%A9-%C3%A0-Parisou
    http://independentwho.org/fr/2012/12/03/vigie-ministere-sante-paris/
    - Quoi de plus normalde faire le lien entre les victimes du nucléaire et celles des catastrophes
    chimiques, des guerres chimiques, bactériologiques car les causes et conséquences sont
    Sentinelles Vienne 2009 . 50ans
    soumission OMS/AIEA
    identiques, elles durent toujours et sont complètement impunis.
    Dans le flot de l'actualité, on saisi facilement des exemples de ces liens mortels :
    - Vietnam Agent orange à nos jours
    « Le 30 novembre 1961, le président John F. Kennedy donne le feu vert à des actions aériennes en
    vue de défolier la forêt vietnamienne. Quelques mois plus tard, il signe l'ordre d'utiliser les mêmes
    moyens pour détruire les récoltes agricoles. L'opération "Ranch Hand" est lancée. Le 12 janvier 1962,
    un bimoteur Hercules C-123 décolle pour la première mission de la plus grande guerre chimique jamais
    menée dans l'histoire de l'humanité. »

    Décembre 2005
    « Liên, Hông et Nga. Trois Vietnamiennes qui ne prononceront jamais leur nom. Pas davantage que
    leurs frères, Hung et Manh. Tous les cinq sont nés entre 1971 et 1985. Tous les cinq sont
    congénitalement sourds-muets et frappés de déficiences mentales. Long, leur mère, et But, leur père,
    étaient des combattants pendant la guerre. Elle désamorçait les mines. Il faisait partie d’une unité
    régulière. Tous deux ont été exposés aux herbicides déversés par l’aviation américaine.
    A l’hôpital Tu Du d’Ho Chi Minh Ville, depuis 1988, 30 % des nouveaux nés souffrent de
    malformations : bras ou jambes atrophiés ou déformés, palais fendu, spina bifida, enfants trisomiques.
    1988, 17 ans après l’arrêt des largages de défoliants, les substances toxiques se retrouvent désormais
    dans les fruits et les légumes cultivés dans des sols gorgés de la dioxine produite chez Monsanto. Une
    deuxième génération née après la guerre est victime des armes chimiques utilisées par les Américains.
    « Ce ne sont pas des bébés qui naissent, ce sont des monstres » s’indigne le Dr Le Diem Huong après
    avoir donné naissance à un garçon dont les organes génitaux émergent du visage. »R. M. JENNAR
    http://www.bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=21124
    http://www.youtube.com/watch?v=ClisbjLfMss&list=PLXLvo-fYZAMj-QWuaeBSl03BjgxeLkks2&index=7

    Janvier 2006
    « Pour la première fois des juges établissent une "relation épidémiologique entre le défoliant et les
    maladies". Car n’oublions pas que des vétérans américains ont reçu un "dédommagement de 180
    millions de dollars en 1984 par 7 compagnies chimiques américaines pour ne pas qu’ils déposent une
    plainte devant des tribunaux ! Quand on pense que ce sont 4,2 millions de combattants américains qui
    ont été exposés aux défoliants de leur propre armée, non seulement le "dédommagement" est obcène
    mais l’affaire va certainement rebondir avec la décision de la Haute Cour de Séoul. »
    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article22679
    Juin 2010
    « À l’image du Tribunal international d’opinion qui s’est tenu en 2009 à Paris, ce livre a pour but
    d’informer le public, premier pas d’une prise de conscience sur la route de la réparation des torts et des
    souffrances, car il existe aussi un espoir…
    Un document bouleversant, comme l’histoire officielle ne la raconte jamais, pour comprendre l’ampleur
    de la tragédie que vivent au quotidien une multitude des victimes de l’Agent Orange. »
    https://bellaciao.org/fr/spip.php?article103057
    Décembre 2011
    « Nguyen – Vu Thi Xuan Phuong Petit bout de femme vietnamienne est partie. »
    http://www.bellaciao.org/fr/spip.php?article123591
    Mai 2012
    « L’utilisation expérimentale de l’Agent Orange à Okinawa et son stockage clandestin pour la guerre du
    Viêt Nam ne fait plus guère de doute. Okinawa viendra s’ajouter à la centaine de lieux répertoriés dans
    le monde où furent fabriqués, expérimentés, stockés, et utilisés les défoliants de la guerre du Viêt
    Nam. »
    http://www.bellaciao.org/fr/spip.php?article127906
    Août 2012
    « Les États-Unis tergiversent, refusant de reconnaître leur responsabilité dans le crime de l’Agent
    Orange. Il y a plusieurs années, ils évoquèrent l’étude d’un projet visant à dépolluer « leur » ancienne
    base de Danang. À l’été 2011, des accords de décontamination de la dioxine furent entérinés pour ce
    qui concerne une partie de cette ancienne base US. Hier, veille de ce 51ème anniversaire du premier
    épandage, s’est déroulé l’inauguration du début des travaux dont nous devons nous réjouir.
    Cependant, ce chantier est entrepris prioritairement là où les étasuniens pourraient revenir, Danang
    étant le seul port en eaux profondes du Viêt Nam où les bâtiments de l’US Navy peuvent s’ancrer
    durablement. Le temps qui s’écoule joue en faveur des USA. Non seulement les victimes de l’Agent
    Orange passent, mais le contexte géopolitique renforce leurs projets géostratégiques, complétant celui
    militaro-stratégique global, l’expansionnisme de la Chine servant de justification. »
    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article129399
    Septembre 2012
    « Et quand David Shear dit que le lien entre l’exposition à l’Agent Orange et les maladies qui en
    découlent est « incertain », phrase reprise à l’unisson par les médias, l’ambassadeur applique à la
    lettre la conduite dictée par Washington qui consiste à ne pas reconnaître sa responsabilité dans cet
    effroyable crime, tandis que son Académie nationale des Sciences a établi les liens de cause à effet
    entre l’Agent Orange et des dizaines de pathologies (très graves et/ou mortelles) et de malformations
    congénitales, parfois monstrueuses. Cette liste est remise à jour tous les 2 ans, et s’allonge au fil du
    temps. Causalités qui ne valent visiblement que pour les vétérans étasuniens, mais pas pour les
    victimes vietnamiennes, laotiennes, et cambodgiennes qui n’en sont pourtant pas moins humaines. »
    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article129838
    Octobre 2012
    « Le ministère vietnamien des Ressources naturelles et de l’Environnement dirigera le projet financé
    par le PNUD avec une organisation indépendante, la Global Environment Facility.
    L’an dernier, un responsable vietnamien avait indiqué qu’Hanoï avait déjà dépensé cinq millions de
    dollars pour la décontamination de Bien Hoa. Nettoyer les trois anciennes bases américaines pourrait
    coûter jusqu’à 60 millions de dollars, avait-il ajouté.
    Les États-Unis se concentrent sur le site de Danang, où la décontamination devrait commencer en
    2011, a indiqué en mai un responsable américain.
    Á cette époque, au-delà de ces déclarations, nous savions déjà que les sommes annoncées étaient
    non seulement insuffisantes mais ridicules. Une façon d’amorcer la pompe dirons-nous.
    À cette même date, une étude d’endocrinologues associés de l’Université Buffalo de New York (Dr
    Toufic Abdo, David Kasinski, Amy O’Donnell, et Stephen Spaulding) portant sur 224 048 vétérans
    montrait que les anciens combattants ayant été en contact de l’Agent Orange (23 939) développaient
    plus souvent la maladie de Basedow (maladie auto-immune de la thyroïde) que ceux qui n’avaient pas
    été au contact du poison (200 109) : “Nos résultats montrent que les anciens combattants du Viêt Nam
    en contact avec l’agent Orange sont plus susceptibles de développer la maladie de Basedow que ceux
    qui n’y ont pas été exposés. » explique le Dr Ajay Varanasi. Et ajoute : “La maladie auto-immune a été
    trois fois plus fréquente chez les anciens combattants qui ont rencontré la substance chimique
    contenant des dioxines. » »
    http://www.bellaciao.org/fr/spip.php?article130495
    janvier 2013
    « Cette arme chimique puissante, plus connue sous le nom d’Agent Orange produite par la
    multinationale Monsanto, a pris possession de la terre, des eaux, de la végétation vietnamienne. En
    s’infiltrant dans les sols, les rivières, elle touche la chaîne alimentaire.
    Des millions de Vietnamiens, victimes de la dioxine sont atteints de lourdes malformations et de
    cancers. Quarante ans après les derniers épandages, la dioxine continue de faire des ravages.
    Comment qualifier cette catastrophe humaine et écologique que vivent le Vietnam et sa population ?
    Au-delà du cas vietnamien, quelle est la responsabilité des Etats dans le choix des armes et de leur
    utilisation en cas de conflit armé ? Quelles sont les réparations possibles envers les victimes et les
    pays dévastés ?

    Le film “Vietnam : dioxine, une bombe à retardement” aborde ces questions à travers des témoignages
    et l’analyse donnée par des scientifiques et historiens rencontrés au Vietnam, en France et aux Etats-unis. »
    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article132598
    http://www.editionsdemilune.com/agent-orange-apocalypse-viet-nam-p-33.html
    http://www.alexisduclos.com/reportage_agentorange_img4.php
    http://www.youtube.com/watch?v=GJxb7CY13uc
    les « bocaux » d’Ho Chi Minh Ville sont les même qu'à Sémipalatinsk Tchernobyl Fallouja etc
    http://www.youtube.com/watch?v=GXu2KmzAX-A
    - Bhopal à nos jours, Dow Chemical a racheté Union Carbide
    Juin 2010
    « Depuis la semaine dernière, des manifestations s'organisent en Inde et dans le monde entier pour
    commémorer le 25ème anniversaire de la catastrophe de Bhopal qui avait provoqué la mort de milliers
    de personnes. Aujourd'hui, alors que le site n'est toujours pas décontaminé, de nouvelles victimes
    apparaissent. Avec des milliers d'autres femmes indiennes Rashida Bi demande inlassablement
    réparation à Dow Chemical.

    Bhopal. Le nom de cette ville du centre de l’Inde reste attaché à la plus grande catastrophe industrielle
    chimique du siècle dernier. Dans la nuit du 2 au 3 décembre 1984 en effet, une fuite de gaz causée par
    l’explosion d’une cuve de pesticides produits dans une usine d’Union Carbide (rachetée en 2001 par
    Dow Chemical) cause la mort de 8 000 à 25 000 personnes -selon les sources- et en blesse des
    centaines de milliers d’autres. 25 ans plus tard, les 30 000 personnes qui vivent autour du site, souvent
    dans des conditions extrêmement modestes, continuent d’en payer le prix. Car aujourd’hui encore, 5
    000 tonnes de déchets restent enterrés au cœur du site, polluant les nappes phréatiques qui
    alimentent le quartier en eau. « Selon des experts, cette eau est tellement impropre qu’il ne faudrait
    même pas se laver les mains avec. Or, les gens la boivent tous les jours ! Environ 100 000 personnes
    souffrent de cancers, de tuberculose et d’autres maladies mais c’est la « deuxième génération » de
    survivants qui est aujourd’hui la plus affectée. De nombreux enfants sont en effet atteints de
    malformations très graves et de lésions cérébrales.»
    [...]
    « Dow Chemical déclare toujours n’être « en rien responsable du drame de Bhopal » sachant qu’elle
    n’a « jamais possédé ou même exploité l’usine ». Et renvoie de fait à Union Carbide qui, en 1989, a
    indemnisé les victimes à hauteur de 470 millions de dollars, soit près de 6 fois moins que la
    compensation nécessaire estimée. Il y a « deux poids, deux mesures », estime Rashida Bi. Car Dow a
    en revanche pris la responsabilité d'Union Carbide dans l’affaire de l’amiante et une autre fuite de gaz
    aux Etats-Unis. « Une vie américaine semble plus précieuse qu’une vie indienne », dénonce
    Rashida. »http://www.novethic.fr/novethic/entreprise/impact_local/sites_et_riverains/bhopal_25_ans_ap
    res/122499.jsp
    - « Après 25 ans, le nombre des victimes augmente »
    Brûlures des poumons, cancers, stérilité, malformations, maladies mentales, maux de têtes... Les gaz
    auront affecté 350 000 personnes.
    L’usine n’a jamais été démantelée et ses 450 tonnes de déchets, parfois toxiques, ont contaminé l’eau
    de la région, empoisonnant les habitants. Le docteur Gamra explique :
    « On pourrait croire que notre nombre de patients baisse, après vingt cinq ans, mais il augmente à
    cause des naissances d’enfants malformés et de la contamination par l’eau. » (Voir la vidéo « Paroles
    de médecins », en anglais sous-titré)
    Le verdict sur la responsabilité pénale des dirigeants de la filiale indienne de Union Carbide est tombé
    le 7 juin 2010 : deux ans de prison et l’équivalent de 2 000 dollars d’amende pour huit responsables
    indiens de Union Carbide. L’un d’entre est déjà mort, et les responsables américains sont hors
    d’atteinte.
    « Nous aurions préféré mourir le jour de la catastrophe »
    Un verdict « bon pour un accident de voiture », estime Eman, qui travaille avec une ONG locale, «
    alors qu’il s’agit d’un massacre. »
    http://www.rue89.com/2010/06/13/bhopal-apres-25-ans-le-nombre-des-victimes-augmente-154696

    - http://www.dailymotion.com/video/xdmdp0_bhopal-26-ans-apres-paroles-de-mede_news#.UOrygqzwvZI
    - http://www.dailymotion.com/video/xdmdko_bhopal-26-ans-apres-le-verdict_news#from=embediframe
    - Photo Bhopal Micha Patault
    http://picturetank.com/___/series/464053fc9963c6b164af0ca75b9d3046/fr/o/PAM_Bhopal_Nouvelle_G
    eneration.html
    Mai 2011

    http://www.indianmuslimobserver.com/2011/05/cancer-kidney-failure-bhopal-gas.html
    Juin 2012
    « Des victimes de l'accident industriel de Bhopal ont demandé cette semaine, au ministre de l'Intérieur
    indien, que le site de l'usine de pesticides soit enfin définitivement nettoyé des déchets toxiques laissés
    à ciel ouvert depuis... 28 ans. » [...]
    Plusieurs milliers de personnes moururent par suffocation le jour même et, par la suite, des centaines
    de milliers de personnes furent victimes de graves pathologies générées par la contamination des sols
    et des nappes phréatiques avoisinantes : problèmes ophtalmologiques et cécité, troubles et
    insuffisances respiratoires chroniques, troubles neurologiques, troubles gynécologiques, cancers,
    enfants souffrant de troubles psychomoteurs quand leur mère était enceinte au moment de la
    catastrophe, nourrissons contaminés par le lait maternel (vecteur de métaux lourds), enfants souffrant
    de malformations congénitales et augmentation de 300% des enfants mort-nés.
    Ces victimes, très pauvres, avaient afflué autour de l'usine qui constituait alors une réserve d'emplois.
    En raison de ces problèmes de santé dus à l'exposition aux produits toxiques, des milliers de
    personnes perdirent leur travail, furent frappées d'ostracisme social (stigmatisation, impossibilité pour
    les femmes célibataires malades de prétendre au mariage). Presque toutes s'enfoncèrent dans la
    misère malgré les indemnisations versées par l'entreprise, insuffisantes selon elles, et difficiles à
    obtenir.
    Aussi ces condamnations, honteusement légères voire symboliques en regard de la gravité de
    l'accident et de ses conséquences, provoquèrent la colère des associations de victimes compte tenu
    de la négligence manifeste dont avaient fait preuve les responsables de l'usine. »
    http://voyageforum.com/forum/bhopal_manifestation_victimes_catastrophe_demander_retrait_dechets
    _toxiques_D5281988
    essais nucléaires
    - Sémipalatinsk à nos jours http://www.theatomproject.org/en/

    https://bellaciao.org/fr/spip.php?article132065
    - Nevada à nos jours http://bellaciao.org/fr/spip.php?article131102
    mais cela continue « petitement mais sûrement » dans un silence assourdissant :
    http://gen4.fr/2012/12/usa-nouveau-tir-essai-nucleaire-froid.html
    - Océan Pacifique et Algérie
    http://blogs.mediapart.fr/blog/christian-sueur/050811/les-essais-nucleaires-francais-dans-le-pacifique-n-etaient-pas-prop
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/news_veterans.html
    www.aven.org   www.mururoa.org
    - Tchernobyl à nos jours
    http://brays.pagesperso-orange.fr/tpeweb/Lesconsequences.html
    (http://www.unicef.org/french/infobycountry/ukraine_33604.html)

    http://enfants-tchernobyl-belarus.org/doku.phpet http://tchernobyl.verites.free.fr/
    - Sujets déjà évoqués dans cet article : http://www.monde-solidaire.org/spip/spip.php?article5831
    - Détournement de fonds européens : l'affaire Ivankov
    http://chernobyl-today.org/index.php?
    option=com_content&view=article&id=86%3Aoparetioni&catid=19%3Anews&Itemid=35&lang=fr
    - Atteinte sur le génome déjà prouvés :
    (http://vivretchernobyl.wordpress.com/2008/06/05/presentation-of-rosa-goncharova-genomic-instability-after-chernobyl-
    prognosis-for-the-coming-generations/)
    Irak Bassora puis Fallouja Balkans Afghanistan Liban Gaza Libye
    et autres sites confrontés aux conséquences des armes à uranium appauvri, phosphore blanc etc.
    « " L’uranium appauvri devient néfaste quand il se transforme en poussière ingérée ou inhalée, il est
    alors plus dangereux qu’aucune toxine connue de la science des hommes. "
    PR A. Durakovic, Directeur du département de Médecine nucléaire à l’Université Georgetown
    de New York et expert auprès du Pentagone.
    Alors que la toxicité chimique est peu contestée par les instances officielles, la toxicité
    radiologique de l’uranium appauvri est systématiquement niée. Lors de l’impact sur sa cible, l’UA
    s’enflamme au contact de l’oxygène, provoquant une chaleur extrême (1.130°) qui " vaporise " de 10 à
    100% de l’uranium selon le type de projectile. Des micro particules partiellement insolubles formées
    d’oxyde d’uranium et d’un cocktail d’autres radionucléides se répandent alors dans l'atmosphère.
    Déposées sur le sol, elles sont facilement remises en suspension. Propagées par les vents et la pluie
    sur des dizaines, voire des centaines de km, elles contaminent les sols, les eaux de surface et les
    nappes phréatiques, la végétation, les animaux (atteints des mêmes maladies que les humains), et
    finalement toute la chaîne alimentaire.
    La contamination interne peut survenir de trois manières : l’inhalation, l’ingestion d’eau de
    boisson, de lait et d’aliments contaminés, et par lésions cutanées (l’UA passe dans la circulation
    sanguine). L’inhalation est la plus dangereuse (d’un facteur 10 à 200). La chimiotoxicité concerne en
    premier lieu le rein (et secondairement le foie), et la radiotoxicité les poumons. Plus de 75% des
    particules ne sont pas arrêtées au niveau de l’appareil respiratoire supérieur et se fixent dans les
    alvéoles pulmonaires d’où elles irradient pendant des années. La moitié de la fraction solubilisée qui a
    été transférée au sang est éliminée par les urines, et l’autre moitié est répartie dans les reins et le
    squelette avec un temps de fixation très lent.
    L’UA attaque aussi le cerveau, les organes reproducteurs, la thyroïde, les muscles, les ganglions
    lymphatiques et le système neurologique. Sa dangerosité dépend de sa nature physique et chimique,
    de l’intensité et de la durée d’exposition, et des sujets contaminés (les enfants sont quatre fois plus
    vulnérables à la radioactivité que les adultes). Rappelons ici que les instances internationales de
    radioprotection (CIPR) ont été obligées d’admettre officiellement que, si le risque augmente en fonction
    de la dose reçue, il n’existait pas de seuil d’innocuité.
    Une étude sur les effets de l’UA à long terme entreprise dans six zones du sud de l’Irak à l’aide
    d’un spectromètre gamma a montré que le tiers des échantillons de végétaux collectés présentaient un
    taux de radioactivité trois fois supérieur aux taux habituel. Dans ces zones, près de 900.000 tonnes
    des plantes sauvages comestibles et près du tiers des animaux étaient contaminés. La dose de
    radioactivité délivrée aux enfants de moins de 15 ans à travers l’inhalation, l’ingestion de viande et de
    lait et l’exposition, mesurée sur cinq ans (1991-1996) représentait 70% de la dose totale reçue par
    l’ensemble de la population étudiée
    Le Pr Siegwart-Horst Günther, épidémiologiste et spécialiste des maladies tropicales qui préside
    la Croix Jaune internationale (Autriche) [ancien compagnon du Dr Albert Schweitzer] a mis en évidence
    un collapsus du système immunitaire avec des symptômes analogues à ceux du SIDA, une forte
    proportion d’infections, d’herpès et de zonas, des dysfonctionnements rénaux, des leucémies, des
    avortements spontanés et des malformations congénitales. La leucémie est provoquée par l’irradiation
    des cellules-souches du sang par les particules alpha fixées sur la moelle osseuse et certains tissus
    lymphatiques.

                                                            Des malformations congénitales monstrueuses

    La fixation de l‘UA sur le placenta des femmes enceintes contrarie le processus de formation de
    l’embryon par division cellulaire, provoquant chez les nouveau-nés d’horribles malformations
    congénitales jamais rencontrées ou extrêmement rares. »
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/news_arme_ua.html
    « Lors de la campagne au Kosovo au printemps 1999, l’OTAN a reconnu avoir tiré plus de 30 000 obus
    à uranium appauvri. »
    Bassora
    « Les armes à l’UA furent d’abord testées en laboratoire dans les années soixante-dix au à LOS
    ALAMOS (USA), avant de l’être en grandeur nature en Iraq en 1991. En l’absence de réactions de la
    communauté internationale, leur emploi s’est banalisé et elles sont utilisées lors de toutes les nouvelles
    guerres menées par les pays occidentaux, sous des formes de plus en plus sophistiquées et
    puissantes, à des doses croissantes de radioactivité : en Yougoslavie (en Bosnie en 1994-1995, au
    Kosovo en 1999), de nouveau en Iraq, en 1998 lors de l’opération « Renard du désert » et depuis
    l’invasion de 2003, en Afghanistan depuis 2001, et enfin, par Israël, au Liban en 2006, et lors de
    l’opération « plomb durci » à Gaza en 2009. Le PR ROKKE affirme que l’utilisation d’UA par Israël
    remonterait à la guerre de 1973. »
    http://www.internationalnews.fr/article-armes-a-l-uranium-appauvri-ou-en-est-on-64255044.html
    http://www.votre-sante.net/publications/irak.html
    http://news.doctissimo.fr/cancers-en-irak-les-armes-us-plus-nefastes-qu-hiroshima-_article7171.html
    http://www.dailymotion.com/video/xili8o_uranium-appauvri-le-genocide-a-commence-1sur3_news#.UOxNrazwvZI
    http://www.dailymotion.com/video/xili8w_uranium-appauvri-le-genocide-a-commence-2sur3_news#.UOw16azwvZI
    http://www.dailymotion.com/video/xili9b_uranium-appauvri-le-genocide-a-commence-3sur3_news#.UOxI1KzwvZI
    Fallouja
    "En 2004, sous le mandat de G.W. Bush, plus de 15.000 soldats de l’armée américaine donnent
    l’assaut à la ville de Fallouja (Irak). Pendant plusieurs semaines les raids de l’aviation se succèdent
    larguant des centaines de tonnes de missiles.
    Parmi ces projectiles figuraient des bombes au phosphore blanc, une arme chimique et incendiaire
    interdite contre les populations. Mais c’est l’usage massif de bombes à l’« uranium appauvri » qui a eu
    les conséquences les plus graves sur la santé des habitants de Fallouja.
    Réalisé pour France-Info en juin dernier, le documentaire de Feurat Alani - Irak : Les enfants sacrifiés
    de Fallouja – montre les effets terribles de l’emploi de ces armes : des bébés naissent avec la tête
    difforme, des organes en moins ou des membres atrophiés. Un nouveau-né sur cinq serait atteint de
    malformations graves. A ces malformations apparues à partir de 2005, s’ajoute des cancers à des taux
    jamais atteints ailleurs."
    http://www.legrandsoir.info/de-l-agent-orange-a-l-uranium-appauvri.html
    2010
    http://www.llrc.org/
    http://www.bastamag.net/article1165.html
    http://www.youtube.com/watch?v=9yUDFicLNZ0
    (http://www.youtube.com/watch?v=f3yc3k0LBu)Q
    Septembre 2012
    (http://les7duquebec.org/7-de-garde/luranium-appauvri-arme-de-destruction-massive/)

    - Balkans Afghanistan Liban Gaza
    (http://www.legrandsoir.info/Armes-a-l-uranium-appauvri-20-ans-apres-ou-en-est-on.html)
    (http://carol.blog.tdg.ch/archive/2009/03/06/une-bombe-pas-comme-les-autres.html)
    (http://questionscritiques.free.fr/edito/Independent/Robert_Fisk/bombe_secrete_uranium_Israel_28
    1006.htm)
    - Libye
    (http://www.legrandsoir.info/Missiles-cruise-a-l-uranium-appauvri-sur-la-Libye.html)
    (http://www.elcorreo.eu.org/Avec-le-Sirocco-l-uranium-appauvri-protege-t-il-les-civil)s
    « S’ils nous avaient tués une seule fois, cela serait moins grave... mais... ils vont continuer de nous tuer pendant des
    générations » (un Afghan cité par le Dr Mohamed MIRAKI, Le génocide silencieux)

    Comme souvent, c'est parce que les soldats qui ont utilisé ces armes ont eux-mêmes été atteint
    que la contestation a le plus avancé . Les civils « alliés » se trouvant à proximité des sites
    contaminés ont eux aussi été touchés et ont participé au dévoilement de ces atrocités. On doit
    rappeler sans cesse que l'ensemble fait en général peu de cas des autochtones qui vivent en
    permanence dans ces territoires condamnés pour l'éternité, jusqu'à ce qu''ils prennent conscience
    de l'énormité de cette folie. Et encore de nos jours les différences de soi-disant
    « compensations » parlent d'elles mêmes. On ne peut pas « compenser » un bio-géno-omni-cide
    qui dure.
    Le point nodal de ces crimes qui ne finiront jamais se trouve dans ce documentaire « La
    face cachée de Hiroshima à ...Fukushima »
    http://www.youtube.com/watch?v=z4eP-ocVDBo
    Dans ce document vidéo des soldats d’État parlent de « ce mal nécessaire » du projet Manhattan
    et l'on voit encore les éloges pour les industriels qui l'ont conçu : Carbide, Dupont, Kellog et...
    Monsanto. L'enfant chérie des États-Unis. On voit les « études» du Colonel-Dr Stafford L. Warren
    puis la réalité de l'ABCC dont les archives ont été ouvertes en 1975. « L'atome pacifique » est
    alors l'oxymore le plus monstrueux jamais employé depuis l'origine du langage.
    « Le plan des bombes sales, des armements à gaz toxique radioactif de l'UA, des missiles et des
    balles sales, était contenu dans une note déclassée datée du 30 octobre 1943. Elle était adressée au
    général Leslie Groves, qui dirigeait le Projet Manhattan, la tentative US pour construire des bombes
    atomiques durant la Deuxième Guerre Mondiale.
    La note de Groves indique clairement qu'en 1943, les scientifiques US recommandaient l'usage
    d'armes à gaz toxiques radioactifs [NDLR : en réponse à une utilisation éventuelle par les allemands...]
    afin de souiller l'air, l'eau, le sol, la nourriture, l'environnement et le sang des populations exposées. La
    contamination à long terme est permanente, puisque l'uranium-238 a une demi vie de 4,5 milliards
    d'années, rendant les régions souillées inhabitables pour l'éternité.[...]
    Pour les populations qui doivent continuer à vivre dans les zones contaminées, les effets à long terme
    sont la maladie chronique et la détérioration de leur ADN. La contamination par l'UA largement
    répandue dans les populations a comme effet la dégradation potentielle de l'ADN des futures
    générations. [...]Non seulement les soldats US et alliés sont exposés et les populations civiles sont la
    cible d'un génocide, mais la contamination par l'UA est maintenant mondiale . En réalité, nous sommes
    tous des vétérans de la Guerre du Golfe. » http://www.alterinfo.net/D-Hiroshima-a-l-Irak,-61-ans-de-guerre-suicidaire-a-l-uranium,-de-genocide,-de-ligne-de-conduite-omnicide_a9275.html?print=1
    (note de Groves : http://www.mindfully.org/Nucs/Groves-Memo-Manhattan30oct43a.htm)

    En 1947 l'AEC, la commission américaine de l'énergie
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Commission_de_l%27%C3%A9nergie_atomique_des_%C3%89tats-Unis
    devient le premier ancêtre étasunien de l'AIEA (1957) et organise et perpétue la censure et la
    propagande depuis le 6 Août 1945 sur « l’innocuité » du nucléaire mais c'est la même crime
    contre l'humanité que l'arme chimique, bactériologique.
    - Quoi de plus normal de faire le lien avec le travail incroyable des multiples acteurs du
    désabrutissement médiatique issus de la société civile. La mutation par contamination radioactive
    est semblable à la mutation par contamination chimique et OGM.
    Ce sont les mêmes firmes et organismes qui en sont les vecteurs, et l'origine est toujours la
    même : le soldat. Bien sûr la cupidité et la volonté de puissance sont toujours mises en avant pour
    tenter d'expliquer cette folie. Mais c'est bien le soldat, le problème essentiel. Sans soldat, tout cet
    « empire du moindre mal » s'écroule comme un château de cartes.
    Qu'on ne s'y trompe pas, ces photos récentes d'enfants de Sémipalatinsk sont les mêmes qu'à
    Tchernobyl, Fallouja, etc et tous les sites contaminés, qu'ils soient d'origine civil ou militaire ; il n'y
    a pas de frontière entre les deux. Il n'y a même pas de frontière entre les contaminations
    radioactives et chimiques car ces photos sont les mêmes que les enfants de l'agent orange au
    Vietnam ou de Bhopal en Inde etc. C'est la même barbarie, le même crime contre l'humanité. Et
    aucun lien n'est fait, aucun gouvernement ne lève le petit doigt.

    - Quoi de plus normalde faire le lien entre OGM chimie nucléaire quand il y a volonté de briser
    la recherche indépendante, toujours par les mêmes soldats.
    On a déjà parlé du cas « brevetage OGM »
    (http://rebellyon.info/Le-ras-le-bol-du-rat.html)
    (http://www.legrandsoir.info/Mexique-Monsanto-et-l-epi-de-la-mort.html)

    - Quoi de plus normalde faire le lien entre les petits d'homme et tous les autres êtres vivants.
    (http://blogs.mediapart.fr/edition/nucleaire-lenjeu-en-vaut-il-la-chandelle-pour-lhumanite/article/220812/l-extinction-des)

    (http://www.enfants-tchernobyl-belarus.org/doku.php?id=base_documentaire:liste_par_auteur

    Retour à Fukushima depuis Hiroshima, la boucle est bouclée.
    - Quoi de plus normal de faire des contre-conférences, des contre-sommets.
    En 1996 à Vienne en Autriche, la conférence organisée par le lobby atomique AIEA a étouffé les
    conséquences sanitaires de Tchernobyl (dont la présidente était la physicienne Angela Merkel,
    aussi fille de pasteur parait-il, encore une chrétienne... http://bellaciao.org/fr/spip.php?
    article96904). alors que juste en face, de l'autre côté du Danube se trouvait la contre-conférence
    intitulée « Tribunal permanent des Peuples » qui a donné sa sentence (en italien sur
    http://www.internazionaleleliobasso.it/?p=80) et dont le déroulement a été retranscrit dans un livre
    du même nom. http://www.dissident-media.org/infonucleaire/solange_fernex.html
    disponible sur http://libre-infos.eklablog.com/-a46203294
    Au Japon aujourd’hui , les conséquences sanitaires de Fukushima, sont étouffées toujours de la
    même manière sur ordre du lobby atomique, les soldats semblent toujours aussi obéissants.
    En Décembre 2012, la conférence de l'AIEA, ce déni institutionnel, a aussi eu lieu en face de
    la contre conférence organisée elle, par la société civile ; (collectif Nuclear Free Now
    http://npfree.jp/english.htmlvoir http://sayonara-nukes.org/2012/11/nfn121215/)
    (à Koriyama puis à Tokyo)

    Dans son rapport http://independentwho.org/fr/2013/01/09/contre-forum-japon/
    Christophe Elain décrit bien la situation:
    « Le vendredi 14 décembre, avec le groupe des européens venus pour ce contre-forum, nous sommes
    allés pour la journée dans la zone particulièrement contaminée. Le long du trajet, nous avons vu des
    ouvriers en train de décontaminer au karcher le toit de maisons et en divers endroits, des terrains ou
    champs, desquels la terre de surface a été enlevée. Contaminée, elle est entreposée dans de gros
    sacs. »[...]
    « Ce matin là, Maria Neira, directrice du département Santé et environnement à l’OMS,
    a fait une présentation du rôle de l’OMS et du travail réalisé. Une présentation faite a un rythme
    soutenu, avec une longue liste des collaborations en place à l’OMS et des réponses apportées dès le
    début de la catastrophe. Bref, une OMS présente et efficace. Et bien sûr, nous avons eu droit aux
    inévitables problèmes psychologiques dont souffre la population, la radiophobie en particulier qu’il
    importe de soigner, entre autres soins (!), par une communication appropriée. Les premiers résultats
    préoccupants d’une étude menée par l’université médicale de la préfecture de Fukushima à propos de
    la thyroïde des enfants n’ont pas été évoqués ! L’étude n’a malheureusement pas dû arriver à temps à
    l’OMS ou elle s’est égarée malencontreusement dans les spams. Un bilan rassurant donc que confirme
    ensuite Mr Weiss de l’UNSCEAR. Il nous a assuré que pas un des travailleurs décédés dans l’année
    qui a suivie l’accident, n’était mort à cause des radiations et que celles-ci n’avaient causé aucun effet
    sur les travailleurs et les populations. Ouf.
    Il est intéressant de noter que, concernant la santé, certains problèmes ou questions n’ont pas été
    forcément niés mais ont tous suscité les hypocrites précautions suivantes: Les recherches n’ont pas
    permis jusqu’à présent de tirer de conclusions – Elles n’ont pas permis de dégager des conséquences
    significatives – Nous devons continuer à travailler sur ces questions .
    Ils ne nient plus forcément l’évidence mais ils repoussent au maximum le moment où ils devront tirer
    les conclusions qui s’imposent. »
    En plus du déni du lobby « habituel » et immonde, il y a le même phénomène dérisoire d'enlever
    des centimètres de terre contaminées ou de lessiver les sols ou les toits, c'est la même chose qu'à
    Tchernobyl ou au Vietnam ou à Bhopal etc il est impossible de décontaminer une terre imprégnée et
    l'eau des nappes phréatiques incontrôlables, comme le mouvement des poussières dans l'air. C'est un
    rocher de Sisyphe radioactif saturé de dioxines et d'OGM que des générations de corps malades
    s'évertueront à remonter si personne ne fait rien pour limiter les dégâts en arrêtant cette « méga-machine ».

    Mais comment va Mr Yoshida ? Il faut sauver la conscience du soldat Yoshida
    Au sujet du nombre de victimes à Fukushima on avait eu droit à un aperçu de l'enfumage permanent
    (http://bellaciao.org/fr/spip.php?article126026) (http://bellaciao.org/fr/spip.php?article126039)
    et récemment : (http://fukushima-informations.fr/?p=5481)
    Voir la photo de Masao Yoshida, directeur de la centrale, le 30 mai 2011.

    Novembre 2011
    « Masao Yoshida, 56 ans, a dû quitter pour raison de santé le poste qu'il n'avait pas quitté depuis la
    catastrophe du 11 mars. Il sera remplacé dès le 1er décembre par Takashi Takahashi [...]
    Le 12 novembre, lors de la première visite du site autorisé pour la presse, il avait déclaré qu'"au cours
    de la première semaine, j'ai crû à plusieurs reprises que j'allais mourir"[...]
    OFFICIELLEMENT, L'ACCIDENT NUCLÉAIRE N'A PAS FAIT DE MORTS
    L'annonce de son départ et le silence sur son état de santé rappellent qu'officiellement, il n'y a pas eu
    de morts directement provoquées par l'accident nucléaire de Fukushima. Deux techniciens de la
    centrale ont perdu la vie au moment du tsunami.Un troisième a été victime d'un arrêt cardiaque en
    mai. Le 30 août, un ouvrier de 46 ans est décédé d'une leucémie aigüe mais Tepco a exclu tout
    lien avec son activité à la centrale. Au moment du décès début octobre d'un employé d'une
    cinquantaine d'années, l'entreprise avait évoqué, comme pour M. Yoshida, le respect de la vie
    privée pour refuser de divulguer la cause de la mort.
    Hors les employés de Tepco, un journaliste japonais de 24 ans qui résidait dans la préfecture de
    Fukushima et consommait des produits locaux a perdu la vie le 16 septembre, lui aussi à cause
    d'une leucémie aigüe, une maladie également diagnostiquée chez le présentateur Otsuka
    Norikazu, 63 ans, qui, depuis le mois de mars, "soutenait Fukushima en mangeant ses
    produits".
    Philippe Mesmer - De notre correspondant à Tokyo »
    (http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/11/30/fukushima-l-hospitalisation-du-directeur-de-la-centrale-reste-inexpliquee_1611038_3244.html)
    Décembre 2011
    « L’ex-directeur souffre d’un cancer - déc.11, 2011 in Japon
    L’ex-directeur de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, Masao Yoshida, qui a quitté ses
    fonctions récemment pour raison de santé, est atteint d’un cancer de l’œsophage.  La maladie n’a
    toutefois aucun lien avec les radiations, selon la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco).
    M. Yoshida avait officiellement abandonné ses fonctions le 1er décembre, après deux semaines
    d’absence, pour cause de maladie. Dans un premier temps, Tepco avait décidé de ne pas divulguer le
    mal dont il souffrait, pour cause de protection de la vie privée, tout en affirmant que sa maladie ne
    semblait pas liée à l’exposition aux rayonnements. [...]
    Tepco a précisé que M. Yoshida avait reçu en huit mois une dose «d’environ 70 millisieverts»,
    inférieure à la limite annuelle exceptionnelle de 100 ou 250 millisieverts autorisée pour le personnel
    des centrales nucléaires en cas de crise. »
    (http://nouvelles.cytalk.com/2011/12/lex-directeur-souffre-dun-cancer/)
    Août 2012
    « Masao Yoshida, ancien Directeur de Fukushima-Daiichi brise enfin le radio-silence
    Masao Yoshida, ancien Directeur de Fukushima-Daiichi déclare : « nous avons besoin d’une aide
    internationale » Publié le 13 août 2012   »
    http://gen4.fr/2012/08/masao-yoshida-aide-internationale.html  voir sa photo

    9 Janvier 2013
    « Il y a eu 3 139 séismes en 2012 au Japon. 1 868 d'entre eux étaient des répliques du séismes du 11
    mars 2011. C'est environ 60%. Une réplique d'une magnitude 8 est encore possible. On en est à 9 357
    répliques depuis le 11 mars 2011.
    L'activité sismique est cependant à la baisse. Il y a eu 10 487 séismes en 2011. Le record est de 52
    957 en 1966.
    Le séisme du 11 mars 2011 s'est produit sur une faille considérée jusqu'alors comme à faible risque... »
    source ACRO http://www.acro.eu.org/
    Peut-être que Mr Yoshida sera décédé au moment où ces lignes seront lus, peut-être aura-il le
    temps de se rappeler qu'il meurt de la contamination radioactive et de la folie des hommes qui l'a
    provoqué. Il doit le dire, l'écrire et le crier avant que ses anciens amis soldats ne l'étouffent. Il doit
    le faire pour son peuple, c'est son devoir. « Nul n'est une île » mais il n'y a qu'une seule île qui
    s'appelle Japon.

    En dépit de la volonté du lobby d'étouffer les analyses techniques qui démontrent l’insuffisance de
    sécurité et les erreurs volontairement déniées, l'information circule néanmoins dans les réseaux.
    Par exemple Arnie Gundersen (www.fairewinds.org)  enfonce le NRC ;
    http://www.youtube.com/watch?v=I7L2TuYvJ3A&feature=youtube_gdata c'est à dire la « Commission
    de régulation nucléaire » américaine entièrement constitué de bons soldats, comme les autres
    soldats français et autres de l'AIEA, qui n’hésiteront pas à laisser mourir à petit feu nucléaire le
    peuple japonais tout entier rien que pour protéger leurs intérêts, il ont déjà commencé il y a
    longtemps, c'est leur fonction. Comme il y a soixante dix ans.
    Et la police politique est à l’œuvre en direct.
    http://www.reporterre.net/spip.php?article3690
    A Fukushima, le même scénario de catastrophe sanitaire se produit que par le passé mais plus
    immonde encore est l'appareil de propagande qui continu de nier les faits, et rivalise pour noyer le
    poisson dans des mensonges impensable qui passent en boucle dans les médias. On a vu un bel
    échantillon de cette propagande infecte dès les premiers jours:
    http://www.youtube.com/watch?v=tAGe18uftmI    (via chaîne KNA).

    S'ajoutant à la vieille rengaine de « radio-phobie »(1) déjà usité à Tchernobyl, voilà que l'on
    rajoute celle de l'obésité. Pas moins d'une dizaine de médias (2) (y compris des médias alternatifs
    d'ailleurs) ont repris une information de l'AFP toujours sans le moindre esprit critique.
    Certes, si on reste sans activité, on aurait peut-être tendance à grossir et perdre un peu de souffle.
    Mais lorsque l'on prend l'information directement de la population comme on a la chance de l'avoir
    sur le net, on s’aperçoit :
    « "Certains cherchent à grossir tandis que d'autres prennent trop de poids et deviennent obèses", dit-elle. "Les maux de tête et de fréquentes insomnies font que certains enfants manquent l'école."
    Ce n'est pas tellement la vue des blessures physiques dues à la radioactivité, c'est plus de voir la vie
    des enfants sans dessus-dessous.
    "Comme prévu, tous les enfants sont stressés", dit Maeshima. "Ils ont l'air très bien mais plus j'en
    apprends sur leur situation familiale, plus je m'inquiète pour eux". »
    (https://www.facebook.com/FukushimaDiaryFR?filter=1)
    Ce dont souffrent principalement ces enfants relève des désordres provoqués par leur
    contamination radioactive notamment des désordres thyroïdiens déjà signalé à Tchernobyl .
    Sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Thyro%C3%AFdeon note:
    « La thyroïde est une glande endocrine cervicale régulant de nombreux systèmes hormonaux [...]Elle est 
    fréquemment le siège de pathologies : hyperthyroïdie, hypothyroïdie, tumeur maligne ou bénigne.[...]
    Pathologie endocrinienne. Les dysthyroïdies peuvent avoir des origines génétiques, être liées à des
    carences nutritionnelles en iode, mais aussi être induites par des toxiques (plomb, ou iode radioactif .[...]
    Les symptômes de l'hypothyroïdie découlent d'un ralentissement métabolique général : fatigue, difficultés
    de concentration, troubles de la mémoire,frilosité, myxœdème, prise de poids malgré un appétit
    stable voire diminué, diminution de la pilosité avec perte de cheveux ou cheveux devenant cassants,
    éclaircissement des sourcils, sécheresse ou épaississement cutanée, pâleur, crampes musculaires,
    fourmillement ou engourdissement des extrémités, inappétence, tendance à la dépression, insomnies[...]
    voir aussi  http://www.asso-malades-thyroide.org/art_sc.php?page=1
    ou  http://enfants-tchernobyl-belarus.org/doku.php
    « Bien sûr, ces familles sont particulièrement sensibilisées. Elles ont fait suivre des examens
    médicaux à leurs enfants : nodule à la thyroïde, césium 134 et césium 137 dans les urines… Les
    parents ont évidemment en commun une forte inquiétude. Aussi, ce qui est énormément apprécié
    de tous, dans ce cadre privilégié, c’est de pouvoir enfin parler de ce qui les préoccupent, surtout
    pour les parents qui vivent près de Fukushima car là-bas il est très difficile, voir impossible,
    d’évoquer la catastrophe et les problèmes que posent la radioactivité.[...]
    En effet, il y a déni, réaction classique dans les cas de grandes catastrophes, mais aussi le fait
    que les personnes qui abordent ce sujet sont considérées comme des gens qui nuisent au futur de
    Fukushima alors on se tait.
    De plus, quand on sait la discrimination dont ont été victimes les hibakushas (survivants de la
    bombe atomique), et que déjà, pour les habitants de la région de Fukushima cette même
    discrimination a commencé, cela n’incite pas à s’exprimer. Alors, oui le soulagement est réel
    quand enfin on peut parler librement sans crainte d’être mal vu ou rejeté. »
    http://independentwho.org/fr/2013/01/08/sejour-enfants-fukushima/
    Ainsi chaque fois qu'il y a trace d'injustice et de mensonge, des sentinelles alertent et démontent
    pièce par pièce l'imposture, et surtout informent réellement, toujours selon chaque sensibilité, il
    suffit d'aller à l'information et transmettre :
    http://lesveilleursdefukushima.blogspot.fr/
    - Par exemple Fukushima Diary du 5 Janvier 2013 relève les magouilles des statistiques des
    hôpitaux :https://www.facebook.com/FukushimaDiaryFR?filter=1
    http://fukushima-diary.com/2013/01/confusing-medical-industry-and-demographic-statistics-help-jp-gov-conceal-the-radiation-effect-on-health/
    - Un autre exemple est l'appel du Maire de la ville de Futaba à l'ONU déjà cité
    http://independentwho.org/fr/2012/11/07/maire-futaba-a-geneve/
    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article131336
    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article131371
    Voilà que cet homme remarquable, un des rares maires à se lever contre cette trahison, risque
    de se faire censurer, c'est à dire vider si il n'y a pas assez de soutien autour de lui :
    Message du 11 janvier 2013
    « Chers amis, chers journalistes alarmés,
    Permettez-moi d'attirer votre attention à propos de Monsieur Idogawa, maire de la ville de Futaba où
    est implantée la centrale de Fukushima-Daiichi.
    Aussitôt après l'accident en 2011, il a décidé d'évacuer les habitants et la mairie à 200km, dans le
    département de Saitama.
    C'est la seule municipalité déplacée hors du département de Fukushima.
    Depuis, le maire vit avec sa population dans un lycée désaffecté.
    Si vous avez une idée de ce que peut être un refuge après le tsunami, vous constaterez qu'ils sont
    toujours dans les mêmes conditions de vie depuis bientôt 2 ans.
    Alors que d'autres sinistrés réfugiés ont été relogés dans des baraques provisoires, ce lycée à Saitama 
    est le seul refuge officiel qui existe encore au Japon à la suite des catastrophes.
    Conscient du danger de la radioactivité, le maire Idogawa agit de tout son possible pour défendre la
    population.
    Il est même allé jusqu'à l'ONU à Genève fin oct 2012, accompagné de Pr. Michel Fernex et du groupe
    Fukushima Collective Evacuation Trial.
    Voici son discours, sous-titré en anglais.
    http://www.youtube.com/watch?v=EqseXWOQLbE
    Mais les conseillers municipaux ont voté une motion de censure contre le maire Idogawa.
    Il risque de céder sa place aux promoteurs de l'énergie atomique et les laisser mener une politique de
    non-protection de la population.
    Pouvez-vous en parler dans vos médias et éventuellement interviewer le maire Idogawa ?
    Je vous copie en bas l'appel en anglais de notre ami Taka Honda, responsable du réseau international
    pour la protection des enfants de la radioactivité, membre de l'équipe d'interprètes lors de la visite du
    maire Idogawa à Genève :
    http://www.save-children-from-radiation.org/
    Veuillez transférer ce message à toutes les personnes susceptibles d'être sensibles à cet appel.
    En espérant la réaction vive de votre part, Satoko Fujimoto »fin du message
    Message du 23 janvier 2013
    Le maire de Futaba très malade et très peu soutenu est contraint de démissionner, il lance un
    dernier message :
    « M. Idogawa Ex-maire de Futabamachi : “J’ai démissionné parce que je ne peux pas accepter un
    standard de 20 mSv/an. je ne peux pas assumer une telle responsabilité pour le futur”
    Le 23 janvier 2013, M. Idogawa, Ex-maire de Futabamachi a démissionné.
    Dans l’interview à OurPlanet-TV, il explique qu’il démissionne parce qu’il ne pouvait pas accepter
    le standard de 20 mSv/an du gouvernement.
    Il affirme que maintenant le gouvernement japonais définit que les habitants devraient rentrer si la
    dose intégrale est en-dessous de 20 mSv/an pour répondre à la demande sociale et économique.
    Ceci alors que c’est 1 mSv/an dans le reste du Japon, ce qui est également confirmé par les
    antécédents judiciaires de la Cour Suprême. Même ) Tchernobyl, quand c’est au-dessus de 5
    mSv/an, la région est définie comme zone d’évacuation absolue.
    Il a dit aussi qu’il ne peut pas laisser les habitants rentrer au village parce qu’il ne peut pas prendre
    la responsabilité de ce qui peut arriver à leur santé au cours des 25 ans qui viennent. »
    http://www.ourplanet-tv.org/?q=node/1518
    http://fukushima-diary.com/2013/01/idogawa-ex-futabamachi-mayor-i-resigned-because-i-cant-accept-20msvy-standard-cant-take-responsibility-for-potential-health-effect-either/
    autre article :
    « Le maire de Futabamachi : “Dans la préfecture de Fukushima c’est comme au camp
    d’Auschwitz, notre ADN est massacré comme si on était des cobayes”
    Le maire de Futabamachi, M. Idogawwa, a été démis pour s’être opposé à l’accueil dans sa
    commune d’un lieu de stockage provisoire pour des sols contaminés issus de la décontamination.
    Depuis qu’il a été gravement exposé pendant le 11-3, il a de graves problèmes de santé.
    Le 20 janvier 2013, il a été hospitalisé d’urgence et le 23 janvier 2013, il annonce sa démission.
    Sur le site temporaire de la ville, il a écrit ceci :
    (Résumé et traduit par Fukushima Diary) :
    “se rendre” est pour nous ne rien faire sur la situation actuelle.
    Ne pas se rendre, nous ne devons pas oublier ces choses :
    - Tepco et le gouvernement ont affirmé qu’aucun accident nucléaire ne pourrait arriver.
    - L’accident n’a pas été provoqué par nous.
    - Ils nous ont exposé à la radioactivité.
    - Nous allons être forcés de nettoyer la radioactivité.
    - Nous devons retourner dans notre ville à 20 mSv/an.
    Nous avons beaucoup appris par cet accident. Nous avons appris que notre pays sous-estime les
    vies humaines. ···
    La commune de Shirakawa de Fukushima a son musée sur le camp d’Auschwitz. Il est très connu
    que les nazis ont massacré les juifs avec des gaz toxiques. De façon assez ironique, dans la
    préfecture de Fukushima notre ADN est aussi massacré par la radioactivité. Il n’y a pas d’autre
    solution pour garantir note santé que de nous laisser évacuer le plus vite possible. ···
    Il n’y a pas assez d’études pour prouver les standards de sécurité sur les radionucléides artificiels.
    S’ils disent qu’il n’y a pas d’effet sur notre santé à 20m Sv/an, ils venir devraient vivre ici avec leur
    propre famille pour nous prouver que c’est sans risque. ···
    On nous traite comme des cobayes. C’est identique à un tyran étranger tirant des missiles sur
    nous. »
    http://www.town.futaba.fukushima.jp/message/20130123.html/
    http://fukushima-diary.com/2013/01/futabamachi-mayor-like-in-auschwitz-camp-our-dna-is-massacred-in-fukushima-prefecture-just-like-guinea-pigs/#comments
    - et voici sa lettre de démission du 23 Janvier 2013
    (traduction Odile George pour IWHO)
    "Eternellement Futaba (un message du maire)
    Le 23 janvier 2013
    Katsutaka Idogawa, le maire de Futaba
    Nous sommes confrontés à des conditions difficiles sans précédent comme réfugiés en conséquence
    de l’accident nucléaire. Cependant, nous ne pouvons pas être à la dérive sans fin. J’ai continué à
    demander au gouvernement de nous fournir un endroit où on pourrait s'installer pour la reconstruction
    de la communauté. Malheureusement, il m’a manqué du temps pour y réussir.
    Aujourd'hui, j'ai démissionné du poste du maire de Futaba, en espérant que nous serons réunis
    quelque part pour mener une vie paisible sans aucun risque de radiation. Je tiens à profiter de cette
    occasion pour exprimer ci-dessous mes opinions personnelles fondées sur mon expérience et ma
    manière de voir les choses.
    1. Ne pas céder à l’accident
    Vous perdrez votre combat contre l'accident nucléaire si vous laissez les choses rester comme elles le
    sont maintenant. Il n’est pas souhaitable que les citoyens de Futaba capitulent. J'espère que vous allez
    gagner la lutte et persévérer pour survivre. Nous sommes séparés pour le moment, mais réunissons-nous de nouveau une fois que le risque d'irradiation sera passé suite au déconditionnement des
    réacteurs et que la cohabitation avec la nature deviendra possible de nouveau.
    Nos enfants, n’oubliez jamais les sentiments de déception que vous avez eus et vivez fort par tous les
    moyens pour rétablir Futaba. Pour remplir cette mission, ne cessez pas d'apprendre et soyez des
    personnes respectueuses. Je souhaite que vous jouiez un rôle important dans le monde entier.
    (1) Souvenez-vous des points suivants pour triompher
    1. Le gouvernement nous a imposé l’évacuation de Futaba
    2. TEPCO et le gouvernement nous ont toujours assuré qu'aucun accident grave ne se produirait
    jamais
    3. Il existe un accord de sécurité entre Futaba, la préfecture de Fukushima et TEPCO
    4. Nous ne sommes pas responsables de l'accident
    5. Nous n’avons reçu ni excuse officielle ni compensation appropriée (rien de tangible)
    6. Ce n’est que vous qui pouvez exercer vos propres droits
    7. Nous avons été irradiés
    8. Nous serons obligés de nettoyer la radioactivité
    9. Les autorités ont augmenté la dose de rayonnement admissible à 20mSv par année (la dose
    de rayonnement admissible pour le public est inférieure à 1mSv par an)
    (2) Les choses à faire pour la victoire
    1. Identifier les personnes responsables de l'accident
    2. Faire une liste de tous les dommages que nous avons subis
    3. Quantifier les dommages accumulés
    4. Exiger le remboursement des dommages
    5. Exiger le meilleur remboursement possible des dommages ou une solution de rechange (le
    déplacement provisoire de la ville)
    6. Insister sur l’absence de responsabilité pour l’accident chez les habitants de Futaba
    7. Être conscient de ce qui se passe
    8. Tirer des leçons des victimes de la maladie de Minamata
    9. Allez parler avec les gens d'Hiroshima et de Nagasaki
    10. Être reconnaissant envers les gens qui nous soutiennent comme réfugiés
    11. Essayer de protéger votre santé et votre ADN en vous protégeant contre le risque d’irradiation
    12. Être conscient des conséquences de Tchernobyl et ne jamais répéter la même erreur
    (3) Mobilisation (dans la défense de nos droits fondamentaux)
    1. Partagez les responsabilités parmi vous et formez des groupes de recherche sur les sujets
    suivants pour résoudre les facteurs préjudiciables aux résidents de Futaba:
    • Mesure de contamination radioactive
    • Décontamination
    • Compensations
    • Logement
    • Emploi
    • Soins de santé
    • Cimetières
    • Scolarité
    • Construction d'installations de stockage provisoire des déchets nucléaires
    2. Création d'une commission d'enquête sur l’accident
    Aucun des rapports officiels sur l’accident ne présente la réalité vécue par les victimes qui ont
    été forcées d'évacuer les zones contaminées. Nous sommes responsables pour documenter
    les faits nous-mêmes afin d'éviter la désinformation ou la falsification des données par des
    tiers.
    2. Insister sur le droit de réclamer
    Organiser des collectifs de supporters, de juristes, de professionnels académiques, de bénévoles et de
    victimes d'irradiation pour obtenir les droits dus à la souveraineté du peuple et la restauration des droits
    de l'homme des victimes
    3. Appréciez les enseignements de nos grands ancêtres
    (1) Découvrir de nouvelles choses en prenant des leçons du passé
    Nous pouvons tirer des leçons du passé pour obtenir de nouvelles idées. L'histoire peut vous donner
    un aperçu du problème auquel vous êtes confronté. Autrefois, le clan de Shineha, nos ancêtres, a été
    décimé par le clan de Soma. Ensuite, le clan de Choshu a vaincu le clan d’Aizu. En dépit de toutes ces
    défaites dans le passé, nos ancêtres ne périrent pas et nous sommes vivants aujourd'hui. Nous devons
    notre vie à nos ancêtres et nous sommes également responsables de transmettre notre ville natale aux
    générations à venir. Nous avons subi un accident sans précédent. Maintenant nous devons nous
    concentrer sur la protection de nos enfants contre les dommages génétiques causés par l’irradiation.
    Contre vents et marées, persévérons pour rétablir Futaba.
    (2) Cinq plans de la vie
    Cette maxime de vie préconisée par Zhu Xing Zhong, un officier de l'ancienne Chine durant la dynastie
    de Song, contient beaucoup de sagesse sur la vie. Il comprend cinq projets pour la vie: le plan de vie,
    le plan du corps, le plan de la famille, le plan du vieillissement et le plan de la mort.
    (3) Noble Chemin Octuple
    On croit que le Bouddha a prêché le Noble Chemin Octuple comme un nouveau moyen de recherche
    spirituelle.
    Vision juste ou compréhension juste
    Pensée juste ou discernement juste
    Parole juste
    Action juste
    Profession juste
    Effort ou persévérance juste
    Attention juste
    Concentration juste
    Nous ne sommes pas dans un esprit capable d'assumer ces enseignements. J'aimerais que vous vous
    souveniez de ces mots pour obliger TEPCO et le gouvernement à réaliser leurs responsabilités dans
    l'accident. Ils négligent et sous-estiment les droits fondamentaux des victimes de l’accident. J'espère
    aussi que ces enseignements serviront aux enfants de Futaba comme guide de vie.
    Nous avons appris de nombreuses leçons face à l'accident, entre autres le mépris pour la vie humaine.
    Le gouvernement nous a ordonné d'évacuer la ville. Je considère cela comme une déclaration de
    guerre contre nous. Comment pouvons-nous lutter contre les autorités faute d’armes, de moyens et
    d’autorisations?
    Il y a un musée mémorial du camp de concentration d'Auschwitz dans la ville de Shirakawa (à
    Fukushima). Il est bien connu que les nazis ont massacré des millions de Juifs au gaz toxique. Quand il
    s'agit de Fukushima, les éléments de la santé et de la génétique (ADN) de la population y sont
    endommagés par la radioactivité toxique. Quelle ironie! Nous ne pouvons pas assurer la sécurité de la
    santé sans évacuer la population immédiatement. La décontamination doit être effectuée plus tard sur
    le long terme.
    Il manque un grand nombre d'études critiques qui pourraient justifier les normes de sécurité de la 
    radioactivité artificielle. Certains disent que le rayonnement ne cause aucun impact sur notre santé,
    même quand la dose de radioactivité est de 20mSv par an. S'ils osent le dire, laissez-les vivre dans un
    tel endroit avec leurs familles pour prouver l'innocuité. C'est seulement alors que les gens pourront
    enfin rentrer à Fukushima. Ils se servent de la population de Fukushima comme cobaye. Ceci est
    comparable à la situation dans laquelle un tyran lance des missiles contre son propre peuple.
    Le slogan «pas de revitalisation du Japon sans reconstruire Fukushima" est orchestré partout. En
    réalité, la majorité des gens ne croient pas que la reconstruction de Fukushima dans le vrai sens soit
    possible lorsque le nombre d'enfants diminue et que leurs vies sont en danger. Futaba a été rendue
    inhabitable en échange d'avoir consenti à la construction de la centrale nucléaire. Nous avons
    abandonné tout ce qui avait été construit grâce aux subventions accordées pour la centrale nucléaire.
    La préfecture de Fukushima a en effet joué un rôle important pour réaliser la construction de la centrale
    nucléaire en jeu. Sans son intervention, la ville de Futaba n'aurait jamais pu remporter l'enchère.
    Certains disent que nous n'avons aucun droit de nous comporter en victimes car nous avons accepté la
    construction de la centrale nucléaire. Il me semble que nous n'avons nulle part pour nous installer.
    Nous nous efforçons de survivre dans la détresse. J'ai demandé à l'ancien premier ministre Monsieur
    Kan de sauver les enfants, les personnes âgées et les parents dans la souffrance. Rien n'a changé.
    J'ai ensuite prié Monsieur Noda de nous traiter comme des membres légitimes du pays. En réalité,
    notre tolérance a dépassé le seuil. J'ai fait de mon mieux pour attirer l'attention sur notre situation dans
    les médias tout en recevant des critiques de la part des citoyens de Futaba.
    J'ai également lancé un appel auprès des autorités préfectorales de Fukushima. Elles n’ont pas donné
    de réponse concrète à ma demande et j'ai été déprimé. Le gouverneur de la préfecture de Fukushima
    a insisté sur la construction des installations de stockage temporaire de déchets nucléaires à Futaba
    en vue de la reconstruction de la préfecture. En retour, je lui ai posé la question à propos de la
    reconstruction de Futaba. Pas de réponse. Je lui ai alors demandé de nous offrir une nouvelle ville.
    Pas de réponse. Comment pouvons-nous discuter l'un avec l'autre?
    J'ai interrogé le chef du ministère de l'Environnement sur la raison pour laquelle on avait choisi Futaba
    comme le site possible de la construction de deux installations de stockage provisoire. Il a dit qu'il ne
    savait rien. Je lui ai ensuite demandé de me montrer les procès-verbaux sur ce sujet. Il m'a répondu
    qu'il n'exitait pas un tel document, disant qu'on n'allait effectuer que la recherche géographique (des
    sites) et qu'on n'avait pas l'intention de construire des installations de stockage temporaire. Comment
    puis-je y croire?
    Futaba, c'est une ville avec une ancienne histoire et des actifs hérités de nos ancêtres. Quiconque est
    ignorant de notre histoire n'a pas le droit d'insister sur la construction des installations de stockage
    provisoire de notre ville. J'espère que vous allez prendre une décision sur cette question après une
    discussion adéquate. Je préfère que les jeunes prennent la décision finale.
    Rappelez-vous que vous allez perdre votre propriété si vous recevez le remboursement entier de la
    compensation. Cela signifie que vous allez perdre votre ville natale. Vous devez être bien conscients
    de ce fait si vous souhaitez rentrer à Futaba à l'avenir.
    Enfin et surtout, je tiens à exprimer ma sincère gratitude au peuple de Futaba, aux résidents des
    communautés locales dans et autour du district de Futaba et de Fukushima, au gouvernement
    japonais, à la préfecture de Fukushima, aux gens dans tout le Japon pour leur aide et leur soutien lors
    de l'évacuation après l'accident, aux membres de la Diète, aux membres des gouvernements locaux
    dans tout le Japon, aux habitants de la préfecture de Saitama et aux membres de l'Assemblée
    préfectorale de cette préfecture, aux citoyens de la ville de Kazo et aux membres ses administrations
    locales, aux citoyens de la ville de Sakura, aux professionnels de la santé, aux travailleurs sociaux, à
    ceux qui nous ont fourni de précieuses informations et aux gens du monde entier qui nous ont
    soutenus. Je vous remercie de votre soutien. Je vous adresse ce message pour vous dire un grand
    merci.
    Je suis reconnaissant à vous pour votre soutien à long terme. »
    - Malgré l'effarement, de plus en plus de médecins s'engagent suivant la trace des Fernex et
    Bertell,
    Le Dr Helen Caldicott :
    http://independentwho.org/fr/2012/11/21/fukushima-caldicott/
    et surtout les médecins sur place :
    http://www.acsir.org/acsir.php
    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article131371
    en France http://www.asef-asso.fr/
    http://amfpgn.org/site/recommandations-de-lippnw-apres-le-desastre-de-fukushima/#more-2110
    C'est pourquoi nous luttons et c'est pourquoi il faut les aider.
    « Le projet Manhattan était à l'origine destiné à contrecarrer le programme nucléaire de l'Allemagne
    nazie. À la suite de la défaite du IIIe Reich, plusieurs scientifiques qui travaillaient sur le projet eurent le
    sentiment que les États-Unis ne devaient pas être les premiers à utiliser de telles armes. Albert
    Einstein sera réticent face à la bombe et Leó Szilárd, qui était largement impliqué dans le
    développement de la bombe, dira après la guerre :
    « Si les Allemands avaient largué des bombes atomiques à notre place, nous aurions qualifié de
    crimes de guerre les bombardements atomiques sur des villes, nous aurions condamné à mort
    les coupables allemands lors du procès de Nuremberg et les aurions pendus.» » (source wiki)
    « Il est plus que jamais nécessaire que ces appels soient enfin entendus. Sinon, des régions entières
    de notre planète seront rayées de la carte, transformées en poubelles radioactives pour l’éternité, et
    des populations toujours plus nombreuses seront condamnées à une mort lente et atroce. A terme, la
    planète entière sera contaminée. » Joëlle Pénochet déjà citée http://www.internationalnews.fr/article-armes-a-l-uranium-appauvri-ou-en-est-on-64255044.html
    Ainsi, nous avons fait un petit tour de rappel non exhaustif.
    - Quoi de plus normal de faire le lien entre ce qui se passe aujourd'hui et ce qu'écrivait Tolstoï il y
    a plus d'un siècle. Sur la conspiration du silence, sur l'esclavage moderne, les soldats, les
    gouvernements ; Le Grand Crime.
    Mais ce n'est plus « seulement » « le grand crime » écrit par Tolstoï,
    Ce n'est plus « seulement » « le crime de Tchernobyl » écrit par Tchertkoff, qu'il raconte encore
    dans ce documentaire et accuse « les soldats » http://echoechanges-echoechanges.blogspot.fr/2012/12/wladimir-tchertkoff-raconte-le-crime-de.html
    C'est le Très Grand Crime contre le génome, en toute impunité, contre le vivant qui se dessine là
    depuis le 6 Août 1945 ou même depuis l'ère dite « moderne » avec ses soldats industriels comme
    Monsanto, Dow, puis Areva, Novartis etc, ses soldats politiciens, scientifiques, universitaires,
    fonctionnaires, militaires, ses soldats banquiers, actionnaires, économistes, religieux, journalistes
    et tous les anciens et nouveaux chiens de garde d'un système qui s’effondre, en s’évertuant à
    avancer malgré tout avec des œillères criminelles, et font leur maximum pour atrophier la pensée,
    jusqu'à l’extrême limite de leur bêtise qui est déjà incommensurable en ce nouvel an 2013.
    - Quoi de plus normalque cela soit un Tchertkoff qui soit dans les premiers rangs contre Le très
    Grand Crime. Le crime sur le vivant, sur ceux qui ne naîtront jamais ceux qui naîtront mais ne
    vivront pas longtemps et ceux qui naîtront en essayant de vivre heureux avec leur handicap
    souvent spectaculaire dans ce monde du spectacle, malgré le malaise voir le rejet évident de la
    majorité de la population face à « leurs différences ». Ils devront vivre et même se montrer toute
    leur vie comme des gueules cassés de la guerre 14-18 pour montrer ce très Grand Crime qui est
    La Nausée.
    Comble de la modernité,
    il suffit d'appuyer sur un bouton de téléviseur pour s'apercevoir de l'état d'avancement de
    l'abrutissement.
    il suffit d'appuyer sur un bouton pour déclencher un très grand crime .
    Nous sommes peu de choses...
    On va peut-être nous taxer d'antiaméricanisme primaire,
    pourtant c'est la même chose pour la France et l’Angleterre,
    et tout l'occident fonctionne sous l'ordre des soldats,
    puis le monde entier a adopté cette marche au pas,
    De Wounded Knee à Gaza; (http://www.legrandsoir.info/du-lakota-a-gaza.html)
    et de Hiroshima à Fukushima,
    Qui peut être fier d'un tel résultat ?
    Il est difficile d'exprimer un crime contre l'humanité qui dure et complètement impuni, pourtant si
    on l'exprime ou l'explique on peut mieux le combattre. Et ici même, on doit l'éradiquer à la source.
    Ce n'est pas avec des millions de dollars, « des indemnités », des mesurettes techniques et
    scientistes etc que l'on condamne un crime contre l'humanité c'est avec des sanctions
    exemplaires : on éradique l'original: le soldat et son gouvernement.
    On a remonté ici à son origine « technique » quoique qu'on sache que son origine est plus lointaine et
    déjà citée dans les textes anciens, certains affirment que cela parti de la chrétienté et de ses multiples
    déviances religieuses qui suivirent. Puis de la fable des abeilles jusqu'à la fable du libéralisme.
    Une chose est sûr, c'est que même le langage est dépassé, impuissant pour exprimer l'inexprimable, le
    mot barbarie n'a été que trop utilisé, lui-même dépassé si l'origine vient des grecs qui le définissaient
    comme « tout ce qui n'est pas grec ». (Et de toute façon même Aristote s’accommodait de la condition
    des femmes sans droits et des esclaves). Et cetera. Alors quel mot ? Humain trop humain ? Biocide,
    omnicide, génocide, crime contre l'humanité, crime de guerre etc. Lequel mot utiliser ? Des mots
    plus simples mais affublés de superlatif ? Après le crime, le grand crime, le très grand crime, le
    plus grand crime etc. L'infinie connerie humaine.
    Pourtant cela a été écrit de longue date, dit et redit : Il y a des pauvres parce qu'il y a des riches, et
    il y a des guerres parce qu'il y a des soldats. C'est très simple. La simplicité volontaire.
    Voilà, les preuves s'amoncellent toujours. Entre tunisienne et islandaise, nous avons donc
    le choix entre Kropotkine ou George ou Gandhi ou les trois à la fois ;
    - p120 «Ce n'est pas des cris et des bruyantes manifestations, ce n'est pas par des plaintes et des
    dénonciations, ce n'est pas en formant des partis ou en faisant des révolutions , que l'on arrive à
    réaliser des réformes sociales, écrit Henry George, c'est en éveillant les esprits et en faisant progresser
    les idées . Tant que l'esprit ne pensera pas juste, il ne pourra y avoir d'actions justes, et les actes justes
    suivront les pensées justes. » Léon Tolstoï (Le grand crime).
    - « Dans l'Esprit de Révolte, Kropotkine s'interroge sur le moyen de faire passer un peuple d'une
    situation d'indignation générale à celle d'une insurrection. En effet, même si le recul historique donne le
    sentiment d'un soulèvement déterminé à partir de causes évidentes (pauvreté, rejet du système
    politique en place...), l'élan général est déclenché par un acte solitaire et incertain. Il nomme leurs
    auteurs les Sentinelles perdues :
    « Au milieu des plaintes, des causeries, des discussions théoriques, un acte de révolte, individuel ou
    collectif, se produit, résumant les aspirations dominantes. » » (source wiki)
    - « Un individu conscient, éveillé et debout est plus dangereux pour le pouvoir en place que 10.000
    individus endormis et apeurés. »Gandhi.
    Ceci est un appel aux sentinelles perdues.

    (1) « La « radiophobie » est le terme réinventé il y a dix ans, pour tenter supprimer de la mémoire des
    peuples toute les anomalies ou pathologies qu’entraîne Tchernobyl. Chacun devrait faire pénétrer dans
    son cerveau que ces maux sont le fruit de la peur des rayonnements et du stress causé par les
    informations alarmantes propagées par les médias. Tous doivent s’efforcer de croire que les invalides
    qui coûtent si cher à l’Ukraine sont dus à la « radiophobie ». La « radiophobie » causerait le
    vieillissement précoce, les cancers et les leucémies, les décompensations cardiaques chez les
    hommes jeunes, les maladies neuropsychiques, endocriniennes, ophtalmologiques, infectieuses ou
    auto-immunes comme le diabète grave du petit enfant et la maladie de Hashimoto, de même que
    l’augmentation des malformations congénitales et de la mortalité prénatale que les médecins sur le
    terrain attribuent aux radionucléides artificiels du réacteur de Tchernobyl. C’est ce que tente de nous
    enseigner l’AIEA. »
    (http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article26155#outil_sommaire_0)
    (2)
    - http://www.lemonde.fr/japon/article/2012/12/25/a-fukushima-davantage-d-enfants-obeses-depuis-l-accident-nucleaire_1810271_1492975.html
    - http://www.leparisien.fr/international/fukushima-les-enfants-grossissent-a-cause-de-la-crainte-des-radiations-25-12-2012-2433843.php
    - http://www.elle.fr/Societe/News/Les-enfants-de-Fukushima-en-proie-a-l-obesite-2278166
    - http://sante.lefigaro.fr/actualite/2012/12/26/19631-fukushima-enfants-enfermes-grossissent
    - http://www.lepoint.fr/monde/fukushima-prives-de-sorties-les-enfants-grossissent-26-12-2012-1606076_24.php
    - http://www.moncoachingminceur.com/breves/les-enfants-de-fukushima-catastrophe-nucleaire-devenus-mesures-de-precaution-obeses-restriction-stress-121292.html
    - http://lecourrier.vnagency.com.vn/lecourrier/fr-fr/details/34/societe/56987/les-enfants-de-fukushima-grossissent-par-manque-dexercice-face-a-la-peur-des-radiations.aspx
    - http://www.24heures.ch/sante-environnement/sante/enfants-grossissent-manque-exercice/10232137/print.html
    - http://www.rts.ch/info/sciences-tech/4533139-le-surpoids-infantile-effet-collateral-du-drame-de-fukushima.html
    - http://japon.aujourdhuilemonde.com/japon-face-la-peur-des-radiations-les-enfants-de-fukushima-grossissent
    - http://www.lematin.ch/sante-environnement/sante/enfants-grossissent-manque-exercice/story/10232137
    - http://blogs.mediapart.fr/edition/japon-un-seisme-mondial/article/261212/lobesite-des-enfants-de-fukushima
    - http://www.vivre-apres-fukushima.fr/fukushima-un-nombre-croissant-denfants-deviennent-obeses-a-cause-du-manque-dexercice-lie-a-la-crainte-de-lexposition-aux-radiations/
    - http://www.carevox.fr/enfants-ados/article/fukushima-les-enfants-prennent-du
    Encore un peu de lecture, tant qu'il y a de la place dans les serveurs et dans les
    cerveaux disponibles des gouvernements :
    - « Mr Fukuoka est un savant qui se méfie de la science, de ce qui trop souvent passe pour science ; il
    l'utilise, ne la méprise pas. Sa méfiance vient de son sens pratique et de ce qu'il connaît. Il condamne
    le morcellement de la science par la spécialisation. Il souhaite poursuivre son sujet dans sa totalité et il
    n'oublie jamais que sa totalité comprend à la fois ce qu'il connaît et ce qu'il ne connaît pas. »[...] « Ce
    dont il a peur dans la science moderne appliquée est son dédain pour le mystère, sa volonté de réduire
    la vie à ce qui est connu et d'agir avec la prétention que ce qu'elle ne connaît pas peut être ignoré 
    en toute sécurité. « La nature saisie par la connaissance scientifique est une nature qui a été
    détruite ; c'est un fantôme possédant un squelette mais pas d’âme.  »[...]
    p25 « C 'est un moyen didactique commun chez les philosophes orientaux d'utiliser les paradoxes,
    l'illogisme et la contradiction apparente pour parvenir à briser les schémas habituels de pensée. De tels
    passages ne sont pas nécessairement à comprendre littéralement ou figurativement, mais plutôt
    comme des exercices destinés à ouvrir la conscience à des perceptions hors de portée de
    l'intelligence. »
    p48 « Le chemin que j'ai suivi, cette agriculture sauvage, qui paraît étrange à beaucoup, s'explique
    d'abord en réaction à l'évolution irréfléchie et constante de la science. Mais tout ce que j'ai fait en
    travaillant la terre ici à la campagne, c'est essayer de montrer que l'humanité ne sait rien. Parce que le
    monde marche dans la direction opposée avec une énergie si violente [...]
    p187 « chacun séparément [phénomènes naturels] devient objet d'investigation, conduisant à d'autres
    questions qui se divisent sans fin dans toutes les directions. C'est le chemin de la science. »
    p197 « Les autres animaux combattent mais ne font pas la guerre. Si l'on dit que faire la guerre, qui
    repose sur les idées de fort et faible, est un « privilège » spécial de l'humanité, la vie est alors une
    farce. Ne pas savoir que cette farce est une farce _ là gît la tragédie humaine.  »[...]
    p198 « Rien n'est plus fou que de prendre abri sous un « parapluie nucléaire » qui sera la première
    cible pendant la prochaine guerre. »[...] « la clef de la paix gît près de la terre.  »
    Masanobu Fukuoka (La révolution d'un seul brin de paille) 1975.

    p10 « Beaucoup s’inquiètent aujourd'hui de l'épuisement des terres arables et de la disparition de la
    végétation sur toute la surface du globe, mais il ne fait aucun doute que la civilisation humaine et les
    méthodes de culture peu judicieuses qui naissent de l'arrogance de l'homme sont en grande partie
    responsables de cet état de choses général. »[...] « Dès lors que l'on accepte le fait que la nature a été
    lésée par l'action de l'homme et son savoir, et que l'on a renoncé à ces instruments du chaos et de la
    destruction, la nature recouvre sa faculté de nourrir toutes les formes de la vie. » [...]
    p11 « Mais notre propos n'est pas de déterminer de manière scientifique l'origine des déserts. Même si
    nous le voulions, nous nous découvririons qu'aussi loin que nous remontons dans le passé à la
    recherche des causes, ces causes sont précédées par d'autres en une chaîne sans fin d’événements
    et de facteurs imbriqués qui dépasse les facultés de compréhension humaines. Supposons que
    l'homme soit ainsi capable d'établir qu'elle fut la première plante disparue d'une terre transformée en
    désert. Il n'en saurait toujours pas suffisamment pour décider s'il faut commencer par planter la
    première espèce qui a disparu ou la dernière qui a survécu. La raison en est simple : dans la nature, il
    n'y a ni cause ni effet. »[...]
    p12 « Ma plus grande peur aujourd'hui est que la nature devienne le jouet de l'intelligence humaine. Il
    existe aussi le danger que l'homme s'évertue à protéger la nature par son savoir, sans réaliser que la
    nature ne peut être restaurée qu'en abandonnant notre obsession de connaître et d'agir qui nous a
    conduits à une impasse. Tout commence par le renoncement au savoir. »[...]
    p28 « L'homme n'est qu'un niais arrogant qui, d'une manière vaine, croit tout connaître de la nature et
    être capable de venir à bout de tout ce à quoi il réfléchit. Aveugle à la logique et à l'ordre inhérent à la
    nature, il s'est égoïstement approprié celle-ci à ces propres fins et l'a détruite. Si le monde est
    aujourd'hui en un si triste état, c'est parce que l'homme ne s'est pas cru obligé de réfléchir aux dangers
    que comportent ses voies arbitraires.
    La Terre est une communauté organiquement et étroitement unie de plantes, d'animaux et de micro-organismes. Lorsqu'elle est perçue par l’œil humain, elle apparaît soit comme un modèle dans lequel le
    fort consomme le faible, soit comme un monde de coexistence et de bénéfice mutuel. Et pourtant,
    Pr Masanobu Fukuoka
    existent les chaînes alimentaires et les cycles de la matière, une transformation ininterrompue sans
    naissance, ni mort. Ce flux de matière et les cycles de la biosphère ne peuvent être perçus que par
    intuition directe, et cependant notre foi inébranlable dans l'omnipotence de la science nous a conduits à
    analyser et étudier ces phénomènes, semant la destruction sur le monde des êtres vivants et, comme
    nous le voyons, le désordre dans la nature. »  [...]
    p30 « Aussi énergique que soient ses efforts, l'homme ne parvient jamais à régner sur la nature. Il
    ne peut que la servir, c'est à dire vivre en accord avec ses lois. » [...]
    p37 « Je réalise d'ailleurs que les erreurs de l'agriculture moderne avaient leurs racines
    dans les illusions fondamentales de la philosophie occidentale qui sont à la base de
    l'agriculture scientifique. Et je me rendis compte que également qu'une idéologie erronée avait
    égaré l'homme dans sa façon de vivre et de se procurer ce qui lui est nécessaire pour manger, se
    vêtir et s'abriter. »[...]
    p38 « Je ne désire pas simplement exposer et attaquer l’état actuel de l'agriculture moderne, mais
    mettre en évidence les erreurs de la pensée orientale et entraîner au respect de la philosophie
    orientale de Mu. [vide] »[...] « L'agriculture biologique qui est apparue d'elle même avec le
    problème de la pollution, ne sert que de bouche-trou momentané et n'accorde qu'un bref sursis.
    Elle est essentiellement une version réchauffée de l'agriculture traditionnelle du passé, fondée sur
    l'énergie animale. Faisant partie, dès le début, de l'agriculture scientifique et en étant une section,
    elle sera toute entière absorbée et assimilée par elle. »[...]
    p40 « il continue ra probablement à se laisser éblouir par ce miroir aux alouettes[...] Tout est
    illusion arbitraire créée par le raisonnement erroné de l'homme dans un monde de relativité.
    L'homme n'a rien appris, rien accompli. Il a détruit la nature avec l'illusion qu'il la contrôlait. »[...]
    « L'ultime espoir est que le principe philosophique, en train de s'éteindre dans les villages des
    campagnes comme la braise ensevelie, soit exhumé et revivifié à temps pour créer une agriculture
    naturelle qui unisse l'Homme et la Nature. »
    p41 « Dès le moment où l'agriculteur qui travaillait main dans la main avec la nature a capitulé
    sous la pression de la société, devenant un sous-traitant de l'industrie pétrolière, la conduite de sa
    vie est passée aux mains de l'industriel et de l'homme d'affaires. »[...]
    p309 « Lorsque je contemple maintenant les épis d'orge dorés en train de mûrir sous le soleil de
    mai, je me rappelle les paroles d'un jeune visiteur originaire d'une île du sud. Après avoir regardé
    l'orge, il s'en alla en disant. : «J'ai senti la grandiose énergie de la terre. Que dire de plus ? ». Le
    même jour un professeur d'université me dit : « Mieux vaut tenir la philosophie et la religion à
    l'écart de la science. » Si l'orge l'avait entendu, elle aurait ajouté : «Mieux vaut tenir la science à
    l'écart du monde de l'orge. »
    Parce ce que justement la science a battu en brèche les premiers mythes religieux d'inspiration
    divine, elle n'a pas de quoi être fière. La science n'a pas renversé la religion véritable et n'a pas
    même été capable de l'expliquer. Ce que l'orge ne nous dit pas, c'est que seule la religion et la
    philosophie peuvent mettre en évidence et porter un jugement sur les hommes, les maux qui
    submergent le monde qui est le nôtre.
    Au printemps, le daikon, le navet et les fleurs de colza s'épanouissent sous les cerisiers en fleurs.
    Vient la saison de la moisson de l'orge, et le doux parfum des fleurs de mandariniers que la brise
    répand sur le champ d'orge et emporte vers la Mer Intérieure. A cette période, ma ferme naturelle
    devient vraiment un jardin d'Eden. Les jeunes citadins venus à ma ferme vivent dans des cabanes
    rustiques dans la montagne au milieu des poules et des chèvres qui vagabondent dans le verger.
    Le soir venu, ils ramènent sur les levées la terre affaissée, parlent et rient d'un rire clair.
    J'ai tenté de transmettre cette vision de la nature, les conversations au coin du feu de ces
    hommes de la nature, au cours de réunions entre agriculteurs. Mais ces efforts ne s'avèrent être
    rien de plus qu'un jeu inutile. Notre monde de gens toujours pressés n'avait pas le temps de prêter
    l'oreille au discours insensé d'un vieux paysan. »
    Masanobu Fukuoka (L'agriculture naturelle) 1985.

    - « Si l'idée de droit de la nature existe depuis longtemps dans les sociétés andines (et dans d'autres)
    c'est probablement parce que contrairement aux nôtres, ce ne sont pas des sociétés humanistes et
    anthropocentriques (deux faces d'une même monnaie?). Lorsque Mchoquenhunea ministre des
    affaires étrangères de la Bolivie et indigène aymara s'exprime au sujet de la cosmovision de son
    peuple, il signale que l'être humain n'en est pas le centre, qu'il n'est qu'un élément du cosmos parmi
    d'autre, ne possédant pas une valeur supérieure. Les êtres humains semblent,pour ces communautés,
    s’inscrivent dans un réseau de réciprocité avec les autres êtres animé ou pas ... et avec lesquels la
    communauté humaine entretient des relations que l'on pourrait qualifier en nos termes, de droits et de
    devoirs » [...] « En Bolivie, au contact des peuples indigènes, il m'a semblé comprendre que c'est le
    groupe qui est premier et non pas l'individu. Les devoirs de l'individu envers le groupe semblent primer
    sur ses « droit », qui découlent de l'accomplissement des devoirs envers le groupe. En somme, ce
    n'est pas, comme dans nos sociétés, l'individu qui doit être protégé des abus de la société (par des
    droits), mais bien le groupe qui doit-être protégé contre les abus « individualistes » de ses membres
    (par des devoirs). [...] Dans son texte intitulé en français « Leur civilisation et notre délivrance »,
    parlant de la société indienne traditionnelle, Gandhi signale également que les droits n'existent pas en
    eux-mêmes, mais découlent des devoirs assumés envers la collectivité. La notion de devoirs n'est
    donc peut-être pas intrinsèquement seconde par rapport à celle de droits, mais elle l'est bien dans
    notre manière de voir les choses. Et ce point cardinal me semble déterminer des types de société très
    différentes , avec chacune ses avantages et ses inconvénients. » Mathieu Glayre « droit de la nature »
    p10 « l'évolution de l'humanité suit celle de l'univers. Elle obéit aux lois de la thermodynamique  »[...]
    notion de « structures dissipatives s'auto-organisent par alternance entre l'ordre et le Chaos. »
    François Rodier « Où va l'humanité » La Décroissance N°88.
    Cette reconnexion avec le vivant est fondamentale ; soit nous changeons soit nous mourrons .
    Est-il nécessaire de diviniser à nouveau la nature ; Gaïa, Pachamama etc ? ou opposer matriarcat
    contre patriarcat et cetera ? Alors que c'est simplement nous dans la biosphère ; pas de dieux,
    que des hommes qui ont besoin de croire..., à un avenir.
    « Inlassablement, il faudrait répéter que l'on est "vraiment libre que lorsque tous les êtres [...] qui
    [nous] entourent [...] sont également libres" (Bakounine), et que "tant qu'il y aura des abattoirs, il y
    aura des guerres" (Tolstoï). » http://nantes.indymedia.org/article/25187
    - « Une des questions centrales concerne la façon dont les êtres humains peuvent réorganiser la
    société de sorte que son impacte sur de vastes étendues sur la Terre soit réduit et finalement
    minimisé. »[...] p62« Ces deux points de vue avancent que la société humaine a, tout au long de
    l'histoire, substitué des formes de hiérarchie sociale à d'autres, et a peu à peu adopté une logique
    d'exploitation et de destruction à l'égard du monde naturel. Ils voient une contradiction
    croissante entre les possibilités créées par le progrès social et le prix à payer par
    l'humanité et par la nature. Par conséquent, il est nécessaire de dépasser cette
    contradiction par la destruction du système de domination qui divise les êtres humains et
    les sépare de la nature. » John P.Clark (La pensée sociale d'Élisée Reclus).
    - p79 « Pourtant, chers parent , ne perdez pas votre temps à faire des procès aux géants de
    l'alimentation en les traitant d'assassins. Même si vous avez sur le fond raison, vous perdrez vos 
    procès car les experts que nommeront les tribunaux seront les mêmes spécialistes de la diététique
    qui siègent dans les conseils d'administration de l'industrie agroalimentaire ! Que voulez vous, la
    diététique quantitative correspond à un monopole absolu, une véritable dictature qui est d'autant
    plus puissante qu'elle passe totalement inaperçue aux yeux du grand public. La plupart des gens
    ne peuvent tout simplement pas imaginer que, depuis le début du 20ème siècle, leurs enfants ont
    été peu à peu colonisés par des industries qui sont devenues tellement prospères qu'elles
    contrôlent les milieux médicaux et politiques d'une manière remarquablement efficace. »[...] p83
    de nombreuses études ont montré la valeur, pour vivre sans maladie jusqu'à un âge avancé, des
    graines germées et des jeunes pousses et l'observation des peuples où abondent les centenaires
    donne les mêmes résultats. Pourquoi ces études ne sont-elles pas connues du public des pays
    occidentaux ? Tout simplement parce que la pression publicitaire des géants de l'industrie
    alimentaire s'exerce en permanence sur les médias et les consommateurs pour inciter d'acheter à
    acheter des produits manufacturés. » [...] « notre aliment est notre médicament » (Hippocrate).[...]
    p136 cite E.Bordeaux-Székély : « Le grain de blé répond à l'un de vos soucis : il vous enseigne
    que tout est en mouvement, tout change et se transforme ; que la vie est le résultat de la lutte
    entre deux forces qui s'opposent » ». Dr Christan Tall-Schaller ( Les graines germées).
    - « Le changement qualitatif ne peut se faire qu'en retrouvant la relation humaine vraie, sans
    arrière pensée, sans moralisation, en acceptant l'autre sans jugement. Cette amitié est l'attaque la
    plus radicale qui puisse être portée soit à une société technicienne vouée à l'efficacité soit à une
    société « communiste » fondée sur le conformisme et la délation » (Ellul « A temps et à contre
    temps »). [...] 3ème leçon d'Ellul : se lancer dans la bagarre. Car une éthique de non puissance
    et de liberté est forcément « créatrice de tensions et de conflits », lesquels ont justement tendance
    à être aboli par la technique, qui présente leur disparition comme un bienfait. Nous vivons dans
    une société riche en faux débats mais de moins en moins conflictuelle. Or note Ellul « On sait
    que les groupes humains dans lesquels les tensions et les conflits disparaissent sont des
    groupes qui se sclérosent, perdent leur faculté de changer et de résister aux agressions,
    ainsi que celle d'évoluer »(« Recherche pour une éthique... ») Il ne s'agit donc pas de multiplier
    pour le plaisir des combats tendant à la destruction pure et simple du groupe, mais de produire
    « des tensions calculées dans les groupes humains pour que ceux-ci ne puissent pas se fermer,
    se clore, s'achever (toute société achevée est morte) mais retrouve une aptitude à évoluer par
    eux-mêmes et sans référer l'évolution à la technique »[...] « penser global, agir local », dans de
    bons combats[...] « Une bonne vie, c'est un bon combat avec de bons compagnons »[...] Ellul a
    montré en quoi les vrais enjeux échappent à l'homme politique, et pourquoi la conquête de
    l'appareil d’État n'est qu'un leurre. »[...] « On ne peut pas créer une société juste avec des
    moyens injustes. On ne peut pas créer une société libre avec des moyens d'esclaves. »[...]
    Dernière leçon agir en sentinelle . Se battre pour que soient établie des limites : « La fixation de
    limites est toujours constitutive de la société comme de la culture. L'illimité est la négation de
    l'humain comme de la culture ». Et les limites ne sont en rien contraires à la liberté : « C'est quand
    l'homme a appris à être libre qu'il est capable de se limiter ». Bien avant que soit posé le principe
    de précaution, il affirmait : « Chaque fois que le scientifique et le technicien sont incapables de
    déterminer avec la plus grande précision et certitude les effets globaux et à longue échéance
    d'une certaine technique possible, il faut immanquablement refuser d'engager le processus de
    cette technique » (Jacques Ellul Recherche pour une éthique... Repris dans Silence N°410 p38 )
    - « Pourquoi vivons-nous dans un monde absurde ? Parce que la question du sens ne peut pas
    être posé par la science. Les dimensions morale, intellectuelle, politique et culturelle lui échappent
    complètement. On le voit avec les OGM par exemple.»[...] « Alors comment sortir de la
    technocratie ? Il faudrait que celle-ci soit considérée comme une véritable réflexion politique. Or
    cela a toujours été soigneusement été évité. La question du contrôle démocratique de la
    technocratie n'est jamais posé.»[...] «Les ministres ne connaissent généralement rien au
    domaines qu'on leur confie...cela les rend entièrement dépendants du savoir des technocrates.
    L'illusion politique dont parlait Ellul est ici parfaitement illustrée. »[...] « l'oligarchie se trouve donc
    dans le désarroi aujourd'hui. Elle ne sait pas quoi faire car elle n'a rien anticipé. Elle se cantonne à
    des réponses de court terme, à de la communication. Mais elle est incapable de faire face aux 
    vraies questions. C'est peut-être une opportunité. N'oublions pas que les initiatives inventives et
    innovantes ne viennent pas du corps politique mais des mouvements sociaux et associatifs »
    Simon Charbonneau « comment repousser la technocratie verte ? »(La décroissance N°92)
    [...] «Depuis le début des années 80, il y a de 150000 à 380000 nouveau cas de cancer par
    an.»[...] «Aujourd'hui encore, la collusion entre l'Etat et les industriels rend difficile la
    condamnation.»[...] «La reconnaissance que j'appelle de mes vœux serait de voir la justice
    française condamner les crimes industriels à la mesure de leur conséquences pour qu'enfin la
    prévention devienne réalité ». Annie Thébaud-Mony (Ibid- La Décroissance N°92)

    - "Elinor Ostrom s'est, au contraire, efforcée de montrer que, depuis longtemps et presque partout
    dans le monde, des collectivités ont pu et peuvent encore gérer - de manière économiquement
    optimale - des biens communs, à travers la création d'« arrangements institutionnels ». À côté de
    la gestion par des droits de propriété individuels ou par l'État, il peut ainsi exister un troisième
    cadre institutionnel efficace dans lesquels des communautés gèrent collectivement des biens
    communs. Elle a ainsi montré que ces arrangements institutionnels avaient permis la gestion
    collective de nombreux écosystèmes sans conduire à leur
    effondrement."https://fr.wikipedia.org/wiki/Elinor_Ostrom
    - p84 « L'individu physique peut alors connaître la peur de la mort , et le fidèle appréhender le
    châtiment, l'esprit ignore le vertige du néant. Dans la mesure où la société paysanne participe
    encore de l'ordre primitif, elle n'éprouve ni angoisse ni désarroi devant la mort.
    Pour l'Orient traditionnel celle-ci est la délivrance qui met fin à la nausée de l'éternel retour; le
    nirvana sauve l'homme de la survie: promesse inconcevable pour nous [(Christ vie éternelle etc)].
    Aussi ne faut-il pas s'étonner que le Japon ait pu recruter des unités entières de volontaires de la
    mort; en eux Nippon vivait plus que l'individu japonais. Ni l'Allemagne d'Hitler, ni même l'URSS, à
    plus forte raison la France ou les USA n'ont pu compter sur des escadrilles de kamikazes. Et s'il y
    eu malgré tout quelques aviateurs pour s'écraser volontairement sur l'objectif, c'est parce que
    l'individu des sociétés libérales l'est moins qu'il ne semble."[...]
    p85« La difficulté de mourir est à la mesure de la conscience de soi ; la plupart ne se la
    donnent que parce qu'ils ont renoncé à leur condition individuelle »[...] « Le suicide progresse,
    paradoxalement semble-t-il, avec la gravité de la mort. Ayant tout ramené à soi-même, l'individu
    n'a plus rien d'autre à espérer. Si par hasard son existence individuelle ne répond pas à son
    exigence _et désormais il lui demande tout _ il ne lui reste plus que le néant c'est-à-dire la mort :
    Elle était pour lui l'Amour, la Vérité faite chair, mais Elle ne l'aimait pas, alors il s'est tué. Tandis
    que l'ordre d'hier s'écroulait en émancipant l'individu, celui de demain se constituait en le niant.
    Plus il devenait seul, plus il se sentait absurde, et plus les suicides se multipliaient : les derniers
    coups de revolver retentissent quand se ferment les portes du silence totalitaire. Le suicide, tant
    sur le plan individuel que social, est à la fois le signe de la présence et de la fin de l'individu, l'acte
    limite de celui qui se sent à la fois exclu de l'univers et incapable d'accepter cette exclusion.
    La mémoire de
    l'eau Pr Emoto
    Chaque homme est libre...de se tuer _ Les statistiques des sociétés libérales en témoignent. »[...]
    « La société libérale la fuit à chaque instant dans chacun de ses membres, mais elle ne
    peut nier la mort qu'en niant l'individu : en sacrifiant chaque homme de chair à l'Homme qui ne
    meurt pas, à l 'Espèce, ou mieux encore car l'espèce est périssable, à la matière éternelle. Mais si
    l'homme ne meurt pas, on ne peu pas le tuer ; si la mort n'est rien, assassiner n'est pas grand
    chose : le respect de la vie humaine est fonction de la gravité reconnue à la mort. Supprimer un
    homme n'est qu’effacer une apparence pour assurer la seule vie qui existe : le devenir collectif ; et
    chaque meurtre en consacrant son existence, nous assure que nous ne mourrons point. »[...]
    « ainsi la peur de mourir conduit au meurtre, et le refus de la mort n'empêche pas le siècle
    de la philanthropie de s'acheminer vers les guerres les plus sanglantes que l'humanité ait
    connues. »
    p89 « Le refoulement de la mort est encore plus fondamental que celui du sexe ; et dans
    ce cas aussi la négation de la réalité nourrit un monde de névroses individuelles et collectives.
    Ainsi quand elle ne détruit pas notre corps, la mort détruit notre esprit. »[...]
    p90 « Tandis que se perdre dans le métier ou dans l’État comble le désir individuel par
    excellence : échapper à soi-même pour échapper à la mort. L'individu se sauve dans une pseudo-éternité de nature sociale : ainsi les « Immortels » de l'académie française... » [...]
    « Mais le siècle de la liberté portait en lui à son insu, la puissance qui devait le détruire en même
    temps que ses contradictions : le culte du fait matériel, de l'utile. »[...]
    « L'obsession politique de ce temps, le culte d'un pouvoir qui résume en lui toutes les forces
    matérielles : l’État totalitaire, est un sous-produit de notre refus de la mort. La passion de l'argent
    des entreprises économiques qui se justifient par le service matériel de l'humanité sert en réalité
    un désir de puissance qui traduit notre impuissance devant la mort. »[...]
    p94 « La conscience de la mort féconde la vie, en situant le réel face au vrai. Qui l'accepte
    dépasse toujours sa subjectivité, et qui rejette une aussi grande évidence est prêt à bien d'autres
    mensonges.»[...]
    p98« Que nous le voulions ou non, tout homme même le plus médiocre, même le plus préservé,
    vit un destin inouï, et non cette comédie bourgeoise qu'un décor chaque jour rapiécé protège du
    vide et du ciel. Ceci, c'est le bon sens le plus élémentaire qui nous l'enseigne. » [...]
    p105 « Comment faire de la liberté le principe de la vie sociale ? »[...] « Nous tenons notre
    liberté pour naturelle et rationnelle, quand tout homme libre s'étonne d'en être un et sait qu'au fond
    du cœur il souhaite être débarrassé de ce fardeau. La liberté n'apporte pas la paix mais l'épée,
    non la certitude mais l'inquiétude, non l'accord avec soi-même et autrui mais le débat et la lutte.
    Elle mène exactement par le doute à la bataille, alors qu'en la niant nous obtenons la paix avec les
    hommes et l'univers par celle du cœur. Qui hésiterait ? La liberté n'est pas à la taille de
    l'imagination, de la volonté ou de l'amour d'un homme, il faudrait sans doute être un dieu pour être
    pleinement libre en soutenant l'épreuve jusqu'au bout.
    La liberté est un drame dont l'agent est la contradiction et le conflit, la conclusion finale la mort et
    la folie : il est normal que l'acteur ne soit pas à la hauteur de son rôle. Et pourtant il faut bien qu'un
    homme le joue, car il n'y a pas de plus grand, ni de plus lourd de sens. » [...]
    « Tout individu honnête sait bien que sa pente est de ne pas penser pour ne pas agir »[...]
    p123« pour nous défendre du vide cosmique, nous bâtissons des murs qui enferment un
    microcosme où la loi humaine se substitue à celle de la jungle. Sur l'enfer de nos instincts, notre
    volonté, et surtout le Droit édifient la scène lumineuse nécessaire à notre vie. Mais plutôt qu'ils ne
    les suppriment, ils les refoulent et les dissimulent    : du violent ils font le perfide et de la brute 
    l'hypocrite. La société n'introduit un minimum d'ordre dans le chaos qu'au nom d'un idéal moral ou
    politique qui a pour fonction de camoufler le mal autant que de l'abolir. Parce qu'il est trop évident
    que la condition humaine est dominée par l'argent, le sexe et la mort, toute société se fonde
    officiellement sur un homme moral qui n'aurait pas plus de portefeuille que de couilles, et qui
    naturellement ne meurt pas.    » [...]
    p124 « Le fragile décor de la civilisation recouvre l'enfer de la force ; et impossible de
    savoir si c'est pour sauver l'homme de la force ou la force de la révolte de l'esprit humain. Quand
    l'ordre social s’effondre comme en juin 40, le masque est arraché ; et nous assistons stupéfaits à
    la révélation de ce que peut être l'individu moyen quand il n'est plus tenu à défaut d'une foi 
    personnelle, par un cadre social ; une brute prête à s'avilir ou à tuer plus faible que soi pour un
    verre d'eau. Mais dès que nous le pouvons, nous nous hâtons d'oublier ce mauvais rêve. Et l'On
    nous y aide    ; ce n'est pas pour rien que le temps de guerre est celui des héros, et que la France
    de la débâcle devînt celle de la Résistance. La civilisation et la morale c'est la contrainte
    intériorisée en hypocrisie    ; et quand Dionysos se révèle, c'est barbouillé de merde et de sang . On 
    ne sort pas du cercle, n'en déplaise aux moralistes ou aux immoralistes. Mais à tout instant
    quelqu'un peu le rompre. 
    Même en temps normal, pas besoin de creuser très profond pour découvrir que les rapports
    humains sont des rapports de force, d'ailleurs aussitôt mués en rapport d'autorité. Là où l'obstacle
    est trop lourd le courant se détourne ; là où une pression s'exerce nous cédons, là où elle cède
    nous avançons.»[...]
    p125 « Encore plus que les rapports entre individus, ceux du groupe sont de l'ordre de la
    guerre_ même camouflée sous les fleurs de la politesse ou de la diplomatie. Quand une classe est
    vraiment dominante, elle ne s'interroge pas sur ses droits et en use jusqu'au bout. Mais si
    l'évolution ébranle sa domination, elle sera prise de scrupules et découvrira la Justice en
    même temps que sa faiblesse. »[...]
    « Aussi la politique comme l'économie, quand elle se veut humaine, est-elle seulement l'art du
    moindre mal : on sacrifie quelques soldats pour sauver un régiment.
    Et le choix politique est en général douteux, car dans bien des cas il immole des richesses et des
    personnes existantes à un intérêt forcément abstrait dans la mesure où il est général et futur. Le
    domaine de tout gouvernement est celui de la réalité _ du mal : un Himalaya de cadavres est là
    pour nous en avertir. Mais comme il faut bien mettre un peu d'ordre dans le désordre, il ne s'agit
    pas de fuir avec la politique le constat de ce mal inévitable, seulement de le reconnaître afin d'en
    limiter les dégâts. Il n'y a pas d'autre moyen de maintenir la politique ou l'économie à hauteur
    d'homme, à mi-chemin de la meilleure des théories et de la pire des pratiques.
    Dans notre effort même pour vaincre le mal et la mort nous ne saurions leur échapper. Car si
    l'esprit est d'en haut, le corps ne peut subsister sur terre qu'avec la participation des puissances
    d'en bas. Si la force est évidemment suspecte, il n'est cependant de bien que réalisé _ donc par
    l'empli d'une force plus ou moins dominée. En ce sens le glaive matériel est celui de l'esprit, et il
    nous faut chercher notre chemin entre un mépris idéaliste du pouvoir et un réalisme qui l'adore
    pour lui-même. En outre comme le bien n'est pas simplement de l'ordre de la nature, l'action
    humaine ne peut incarner l'un dans l'autre qu'en usant de violence : sa mesure est toujours celle
    de spirituel. L'homme est ainsi pris dans le dilemme d'un esprit de paix qui est capitulation devant
    l'état de fait ou d'une violence révolutionnaire, policière ou militaire, perpétuellement tentée
    d'identifier la Justice à son glaive. C'est le drame des révolutions politiques ou religieuses, qui,
    engendrées par la passion du Bien, dégénèrent en exercice sadique et sanglant du pouvoir sur la
    nature et les hommes.Ici bas le meilleur est inextricablement lié au pire. Qui l'oublie déchaîne
    l'enfer en voulant construire un paradis. Le progrès des sociétés n'y change pas grand chose,
    elles troquent seulement les vertus et les vices de la jeunesse pour ceux de la vieillesse. L'histoire
    des peuples comme celle des individus est prise entre deux écueils qu'il est difficile d'éviter. » [...]
    « Puis quand les nations se civilisent ou plutôt quand leurs forces déclinent, elles
    réussissent à enchaîner leurs vieux démons mais en éliminant du même coup les dieux et la
    nature.
    D'où chez les individus les plus forts, la nostalgie d'un passé où la vie n'avait pas perdu son sel,
    l'espérance d'une fête libératrice qui briserait les cadres d'une société trop rationalisée et
    moralisée. Ainsi révolutions et guerres font un jour éclater la mince enveloppe qui contient les
    fureurs primitives, nous replongeant un instant dans un univers en fusion où s'affrontent les
    puissances sacrées. Mais les horreurs du délire guerrier n'aboutissent qu'à revaloriser la paix et la
    morale. Comment l'homme réunirait-il en lui Dionysos et Athéna ?
    Le mal est le fond même de la vie social aussi toutes les sociétés s’efforcent-elles de le nier.
    Jusqu'ici, elles le faisaient en l'opposant au Bien comme le noir au blanc. L’Église ou l’État
    réalisant la vertu, le vice était projeté dans un Adversaire parfaitement affreux : ainsi Satan, dont
    nous retrouvons les traits épouvantables dans le juif, le bolcheviste ou le capitaliste. Mais
    l'exorcisme religieux ou idéologique ne suffit plus dans une société où la science succède à Dieu
    et à la Morale, elle se doit de nier le mal en soi en proclamant que cette catégorie n'a plus de sens
    du point de vu de la science. Mais s'il n'y a plus de mal, y-a-t-il encore un bien ? En niant qu'il y ait
    un bien et un mal, sommes-nous au-delà ou en-deçà ? »[...]
    p127 « Ainsi partout et jusque dans l'homme la conscience et la raison ne trouvent tout
    d'abord que la nécessité _ du mal. A s'en tenir là le choix de la liberté est folie    : acte de foi, pari.
    Pourquoi quelqu'un le fait-il    ? Parce qu'il ne peut autrement    : parce que sans liberté, vivre est 
    impensable. Elle n'est pas dans les objets [...] bien mieux elle est dans le sujet. Elle n'est pas dans
    les choses parce qu'elle est un pur impératif spirituel : c'est son immatérialité qui l'enracine dans
    l'esprit personnel.[...] L'homme n'est pas libre ; il le devient. »
    p129 « Dans ces structures physiques ou sociales nous ne pouvons rien, mais contre elles, nous
    pouvons tout par le moyen d'une imagination et d'une action révolutionnaire. Ainsi la conscience
    de la détermination est l'acte originel et décisif. L'esclave qui prend conscience de ses fers les a
    aux trois-quarts rompus ; déjà il sonde les murs de sa prison pour trouver la fissure. Mais s'il
    désespère, ou pire, s'il se croit libre... Et il en est de même du mal. C'est quand on se refuse à le
    reconnaître qu'il se déchaîne. Il nous est aussi dur d'en prendre conscience et de le dire qu'il nous
    est naturel de le refouler et de le taire ; notre penchant serait de l'identifier à son expression. Alors
    que celle-ci libère ; qui le refoule le porte désormais en lui. »
    p133 « Pas plus qu'il n'est nécessité ou liberté l'homme n'est nature ou liberté, mais nature et
    liberté. » [...]
    « L'homme est fils de la terre, nous sommes en train de le réapprendre aujourd'hui que nos
    moyens sont devenus si puissants qu'ils menacent de la détruire, donc nous sommes avec
    elle.    »[...] 
    p140    «    Au moment où nos moyens nous donnent l'illusion de pouvoir rompre avec la nature, sa 
    passion nous rappelle que l'homme participe d'elle et qu'il se détruira s'il la détruit. Mais ce n'est
    pas en reniant sa liberté, en retournant à la jungle originelle qu'il évitera de la faire, c'est au
    contraire en la poussant jusqu'au bout    : en décidant de pratiquer un respect que lui imposait 
    jusque là sa faiblesse.Depuis Hiroshima en quelque sorte, le mal est fait, les moyens sont là, que
    nous le voulions ou non. Ce qui tenait à la nature tient à notre décision, en premier lieu celle de
    déposer nos armes. L'homme est acculé à la liberté. Il n'a plus le choix qu'entre celle de se
    détruire ou de sauver la terre par ce surplus de pensée qui, après l'univers, mène à se maîtriser
    soi-même ; c'est-à-dire après la nature cette seconde nature sociale qui lui a permis de dominer la
    planète. »[...]
    p162 « La lutte politique et sociale et celle de la pensée ne sont que deux faces d'une même
    bataille. »
    p167 « La justification de l'univers »
    « L'homme libre est celui qui cherche une raison de vivre...Et qui l'a trouvé ne l'est plus. »[...]
    « L'homme est possédé par le démon de la justification, la nostalgie d'une pensée et d'une vie
    conformes à quelque Justice parfaite. Seules les bêtes ne se justifient pas, il leur suffit d'être.
    Étant sans conscience, elles sont sans hypocrisie. »[...]
    p174 « Rien de plus courant dans les discours de nos Machiavel que la substitution aux hommes
    réels d'un citoyen idéal parfaitement lucide et altruiste. Si vous vous avisez à ce moment de mettre
    en doute son existence, ils se scandaliseront comme de petits enfants d'un tel pessimisme, et le
    public fera chorus. »[...] « Le monde est ainsi mené par de soi-disant réalistes ou de soi-disant
    idéalistes toujours prêts à couvrir la viande avariée de la misère humaine du miel de leur
    discours. »[...]
    p185 « La justification de l'individu »
    « Nous ne nous contentons pas de vivre, nous prétendons penser et tenir des discours : cette vie
    a un sens, le moindre de nos gestes dessine la figure de la Vérité qui l'éclaire. Pas un de nos
    instants qui ne sous-entende cette prétentiond'être le reflet d'un esprit universel, et surtout d'avoir
    choisi de l'être. Pas besoin de le dire, cela va de soi ; même s'il y est contraint le paysan le plus
    inculte fournira les raisons de son acte et ne supportera jamais d'entendre ces deux mots : « tu
    mens », même s'ils sont murmurés par sa conscience. Notre esprit ne tolère pas la contradiction
    surtout avec soi-même. » [...] « L'individu devant se justifier, les contradictions subsistent dans sa
    vie, qu'il doit s’efforcer de résoudre ; cet effort, il tend toujours à le réduire au minimum par des
    rites ou bien des œuvres, mais le plus commode est encore le discours. » [...] « Violents par
    nature, nous justifierons la violence comme étant la vrai douceur ; malades nous prêcherons la
    valeur de la souffrance, et menacés de mort le détachement à la vie. »[...] «A la différence des
    pierres l'homme parle, et quand il parle sérieusement c'est en général pour se justifier. » [...]
    p188 «Même pris sur le fait le coupable se justifie. Il n'a pas cédé à sa pente, il a choisi d'agir
    selon la loi. Et tout homme est ce coupable, pris sur le fait de sa vie par le regard de sa
    conscience. En paix avec lui-même et avec autrui il ne se serait pas justifié.» [...]
    p189 «Le discours est le négatif de l'être ; comme dans ces États qui parlent trop de paix, ...ce qui
    est pleinement vécu se passe du langage. Quand serons-nous vêtu de silence et de vérité comme
    la fleur sauvage ? La toute puissance de l'esprit pousse l'individu à se proclamer conforme au
    moment où il se contredit, et jamais il n'est aussi sincère, car la sincérité est indispensable à une
    bonne justification. Si vous l'incriminez de mensonge, il vous considérera avec l’œil bleu de la
    vertu outragée. »... « Quelle que soit sa subtilité, le propre de la justification est d'être purement
    intellectuelle : contre le vrai et le réel elle joue des mots. Son ennemi c'est l'expérience, le constat
    du fait, matériel ou spirituel. Elle refuse de remonter aux sources. Elle part de la vérité, et le
    langage est le chemin qui l'en éloigne. »[...] p190 « Elle n'est pas libre, elle sert. Talonnée par la
    nécessité, elle n'a pas le temps de la conscience : vous étonnerez toujours quelqu'un en lui
    montrant qu'il se justifie. »[...]
    p197 «    La justification naît de la liberté pour la détruire.    »[...]    «    L'homme est libre en esprit parce 
    que la nécessité ne peut le posséder qu'avec la complicité de sa liberté. Qui se voit acculé au
    meurtre de son prochain en dépit de la révolte de la conscience, n'a plus qu'à transformer le
    meurtre en devoir. «    Je suis forcé de tuer    » devient «    je dois tuer    ». C'est au niveau de l'esprit que 
    se décide le meurtre, celui qui n'est pas instant de folie, mais tuerie préméditée. La justification est
    la faute décisive et irrémissible qui, d'exception , fait du mal la règle qui gouverne toute une vie
    d'homme ou une société.La conscience déchirée est encore libre dans son impuissance ; elle est
    lucidité, chance, qui peut toujours dévier le geste et provoquer la rédemption. Tandis que la
    justification ferme les portes de l'enfer. »[...]
    p199 « Le mensonge de la liberté »
    « ...qui donne son nom à la nécessité[...] le seul fait de penser pousse à imprimer la structure de
    l'esprit sur l'univers. Déjà les anciens païens exorcisaient ce qu'il y a de brutalement élémentaire
    dans le cosmos et de transcendant dans le divin en faisant des forces de la nature des personnes
    divines. Nous personnifions encore les puissances naturelles qui nous échappent en donnant des
    prénoms aux cyclones. [...] Nous baptisons nos machines. » [...]
    p201 « La liberté dont On parle n'est qu'un libéralisme qui l'identifie aux mécanisme du langage ou
    des choses. L'idéaliste libéral dissimule un réaliste qui serait bien près d'en douter si elle n'était
    démontrée par les « faits ». Mais il y a cet autre fait, encore plus proche de nous ; l’exigence
    humaine. Aussi pour la satisfaire la détermination et la contrainte irréductibles doivent se
    camoufler en liberté. Un minimum d'ordre social en est la condition paradoxale : les sociétés les
    plus libres comme celles du Nord ne le sont que parce que les disciplines de la morale y
    dispensent de celles de la police. Mais la contrainte sociale ne peut s'imposer à l'individu que si
    elle lui laisse l'illusion de l'autonomie, au moins d'avoir choisi d'obéir. Alors, une fois de plus
    l'identification de la nécessité _ ici de la discipline sociale_ à la liberté permet de résoudre la
    contradiction. Le libéralisme confond la liberté avec la loi    : l'obligation et la sanction. Et toutes les 
    sociétés participent du mensonge libéral, d'autant plus qu'elles sont tyranniques. Elles fondent le
    pouvoir de l’État sur quelque contrat social plus ou moins mythique, seule en varie la forme_ et
    encore    ! _ puisque de nos jours tous les régimes ont recours au vote pour se fonder. L'abdication 
    de la liberté se fait toujours en son nom. »[...] « Le régime qui nie la liberté doit s'en réclamer plus
    qu'un autre. » [...] p202 « Le mensonge de la liberté est le ciment des sociétés. Comme il en faut
    toujours, il faudra toujours le dénoncer. » [...]
    p204 « Le choix de la liberté »
    « Choisir la liberté, c'est accepter la contradiction avec l'univers et soi-même, c'est refuser la
    justification, surtout celle qui s'opère au nom de la liberté. Au lieu de se fabriquer un univers
    anthropocentrique dans un système philosophique ou religieux, c'est seulement chercher la vérité.
    Mais alors la vérité _ absolue et transcendante_ et non quelque idole ou idées valorisant le monde
    et mon individu. La vérité non ce fantasme de nos médiocres désirs : le Rationnel, ou l'Utile. » [...]
    « L'esprit humain se meut vers l'absolu, mais c'est à travers le relatif. Penser signifie vivre, et la
    conformité de la vie à la pensée comme celle de la pensée à la vérité n'est pas l'état mais le but
    d'un homme. » [...]
    p215 « L'erreur centrale du libéralisme, la cause de tous ses échecs, c'est la confusion verbale de
    la liberté et de ses contraires : la logique, la nature et l'État.
    Bernard Charbonneau (Je fus - Essai sur la liberté)
    « Nous sommes les autres, c'est-à-dire que nous sommes devenus avec le temps ce que les
    autres - nos parents, les membres de notre famille, nos éducateurs - ont fait de nous,
    consciemment ou non. Nous sommes donc toujours influencés, le plus souvent à notre insu, par
    les divers systèmes dont nous faisons partie. »
    [...]
    « Quand l'action [Ndlr :pour résoudre un conflit] est impossible, l'inhibition de l'action permet
    encore la survie puisqu'elle évite parfois la destruction, le nivellement entropique avec
    l'environnement. C'est en ce sens que la "maladie" sous toutes ses formes peut être considérée
    comme un moindre mal, comme un sursis donné à l'organisme avant de disparaître. »
    [...]
    « Aussi paradoxal que cela puisse paraître, je ne suis pas opposé à ce que l'on considère cette
    réaction d' inhibition comportementale comme une réaction "adaptative" elle-même, bien qu'elle
    me parasse être la source de la pathologie réactionnelle. En effet, elle constitue un moindre mal
    puisqu'elle évite la destruction pure et simple de l'agressé par l'agresseur. Elle permet à l'agressé
    de se faire oublier, elle évite la confrontation. Ce qui fait son danger, c'est qu'elle est capable de
    durer si les conditions environnementales se prolongent sans changement. Capable d'assurer
    immédiatement la survie, elle sera capable aussi de mettre celle-ci en danger, si la solution qu'elle
    fournit, l'inaction, n'apporte pas une solution rapide au problème posé par l'environnement. »
    (Henri Laborit)
    [...] d'après les Grecs: « Le héros que dévoile l'histoire n'a pas besoin de qualités héroïques; le
    mot héros à l'origine c'est à dire dans Homère n'était qu'un nom donné à chacun des hommes
    libres qui avaient pris part à l'épopée troyenne et de qui l'on pouvait conter une histoire. L'idée de
    courage etc, se trouve déjà en fait dans le consentement à agir et à parler, à s'insérer dans le
    monde et commencer une histoire à soi. »[...] page217:« en d'autre terme cette société n'est plus
    « humaine » qu'en apparence ».
    (Hannah Arendt « Condition de l'homme moderne »)
    [...] « Un philosophe disait : « Je suis un humain. Par conséquent, je me sens concerné par tout ce
    qui touche à l'humain. »
    [...]
    « Mais pourquoi toujours demander aux autres de "faire" ? Pourquoi ne la ferions-nous pas cette
    Ecole de "Sagesse" sans nous sentir supérieur ? Tu veux un monde meilleur, plus fraternel, plus
    juste ? Et bien, commence à le faire ! Qui t'en empêche ? Fais-le en petit et il grandira !
    Fais-le en toi et autour de toi ! Fais-le avec ceux qui le veulent. »


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  • Verbalisation électronique

    Rien n'arrête le pouvoir dans sa marche répressive, toujours plus efficace.
    Ça me fait penser à la fiction que racontait Jean Yanne sur une radio, à propos des péripéties des automobilistes face au pouvoir implacable. Ce qu'il racontait était d'avant garde sur ce que subissent aujourd'hui les automobilistes. (1 )
    Ce policier, fier comme un pitbull républicain annonce droit dans ses bottes avoir verbalisé 7000 fois en moins de trois ans ! Bien entendu, ce n'est pas trop pour lui, en dehors du travail àéreintant que cela lui occasionne, donc il fallait améliorer le système afin de verbaliser encore plus et avec moins de travail.
    C'est-y pas beau ça.
    C'est à croire que, bientôt, les policiers naîtront « Programmés » avec ce gadget. Ils pourront ainsi verbaliser dès leur sortie de maternité.
    Vous trouvez que j'exagère ? Si peu !
    Ce qui m’amène à me demander si la verbalisation automobile est aussi effrénée sur la planète Mars.... 

    Pour ce qui est des radars feux  rouges euréliens, il ne faut pas se faire trop d'illusions, s'ils sont provisoirement abandonnés, ce n'est à coup sûr que partie remise. Qui peut être assez naïf pour croire que l'état va abandonner ce moyen supplémentaire de faire du fric. Surtout quand il est annoncé que, en deux mois,  27 000 véhicules ont été victimes de cette machine infernale installée à St Rémy-sur-Avre.  Il faut soupçonner une manœuvre dans ce recul car ces radars seront à coup sûr installés « Par surprise » et alors ils feront glin-glin, comme toute machine à sous. L'effet de surprise passé, ces casseroles seront toujours rentables.

    Pour en revenir à la fiction de Jean Yanne, je suggère que tout automobiliste ayant grillé un feu rouge tombe dans une fosse. La dite fosse serait aménagée d'une broyeuse dans laquelle chauffeur, passagers et auto seraient réduits en bouillie.  
    ( 1) L'apocalipse est pour demain, jean Yanne :
    http://www.ina.fr/audio/PHD99278615/l-apocalypse-est-pour-demain-2-eme-episode.fr.html

    Gaulois.


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  • MALI et utilisation des armes à l’Uranium "appauvri"

    Il ne fait aucun doute que cette lettre sera sans effet. Le chef de l'état, comme tous ses prédécesseurs, ne vont pas désavouer l'utilisation du nucléaire. Puisque cette technologie de mort leur permet d'assoir leur puissance. En tout cas ils en sont persuadés. Il faut le crier encore et toujours, inlassablement, l'utilisation de l'arme nucléaire est l'expression de la plus odieuse des lâchetés, comme tout chef d'état qui persiste dans cette voie. Comment les gouvernants peuvent-ils ne pas savoir que l'utilisation des munitions à l'uranium appauvri est la mort lente assurée pour des milliers de civils innocents des pays frappés par cet aveuglement du terrorisme d'état colonialiste. N'oublions jamais que l'uranium appauvri provient, en amont, de l'uranium extrait de mines des pays d'afrique voisins du Mali ! Cette guerre des lâches au Mali trouve sa justification non avouée de l'extration de l'uranium de ce pays.

    Gaulois.

     Lettre ouverte au Président de la République française

    http://www.journarles.org/spip.php?article874

    25 janvier 2013

    Thierry LAMIREAU, source le grand soir
    mercredi 30 janvier 2013, par Forum Civique Européen
    Un courrier sous forme de "lettre ouverte" (avec accusé de réception) vient d’être envoyé par votre serviteur afin que M.François HOLLANDE, Président de la République française, indique la position de la France dans son intervention au Mali par rapport à l’utilisation des armes à l’uranium "appauvri". D’une manière plus générale, il est demandé ce que fera désormais la France en son nom propre d’Etat et lors de ses interventions futures dans le cadre de l’OTAN ou sous les mandats de l’ONU quant à l’utilisation des munitions flèches à l’uranium "appauvri".
    RUMILLY, le 24 janvier 2013
    LETTRE OUVERTE
    Envoi : recommandé avec accusé de réception
    M.François HOLLANDE
    Président de la République française
    Palais de l’Elysée
    55-57, rue du Faubourg Saint-Honoré
    75008 PARIS
    Objet : non utilisation, destruction et interdiction des armes à l’uranium "appauvri" par l’Etat français
    Monsieur,
    Vous avez choisi, récemment, de faire intervenir les différents corps de l’armée française sur le territoire du MALI. A cette occasion, permettez-moi de vous envoyer cette LETTRE OUVERTE.
    Réalisateur du film « URANIUM EN LIMOUSIN » et également enseignant en Haute-Savoie auprès d’enfants de la maternelle, permettez-moi de vous indiquer que je reste très sensible à tout ce qui touche aux Droits de l’Homme et plus généralement à l’intégrité humaine.
    En effet, la France, les Etats-Unis et quelques autres utilisent, lors de conflits (à travers par exemple les interventions de l’OTAN, les mandats de l’ONU ou en nom propre des pays) divers, des armes dites « munitions flèches » à l’uranium « appauvri ».
    Certains aéronefs (avions de chasse, hélicoptères d’attaque, certains blindés) ont ainsi envoyé ces armes sur les sols de l’ex-Yougoslavie, en Bosnie, en Serbie, au Kosovo, en Afghanistan, en Irak, en Libye, au Liban, etc.
    Au Mali, en votre nom, la France a décidé d’envoyer, entre autres, des MIRAGE 2000, des RAFALE, des hélicoptères TIGRE et certains blindés. Pour une destruction plus rapide et « efficace », ces appareils utilisent les « munitions flèches » à l’uranium « appauvri ».
    Bizarrement, les médias ne peuvent témoigner des actions de l’armée française notamment dans le nord du Mali. L’une des raisons de cette « omerta » est très certainement l’utilisation des armes à l’uranium « appauvri » par les aéronefs français.
    Mon expérience de l’analyse des rares images présentées ici ou là m’amène justement à aller vers cette affirmation.
    Ainsi, cette utilisation d’armes nucléaires s’est banalisée dans l’indifférence générale.
    L’uranium métal inclus dans le pénétrateur de ces armes est, si l’on peut dire, l’arbalète des temps modernes. L’uranium « appauvri » est plus dense que le plomb et, de ce fait, au lieu de traverser un char en traverse deux ou pénètre dans des bâtiments en béton à des profondeurs encore plus importantes. Après le lancement de l’obus, le sabot s’ouvre en libérant le pénétrateur à une vitesse supersonique de 1700 mètres par seconde. A cette vitesse, l’impact est celui d’un caillou dans l’eau, le blindage de l’objectif visé jouant le rôle de l’eau et la flèche de l’arme celui du caillou.
    Environ 50 pays (dont la France) détiennent ou fabriquent (et peuvent donc utiliser) des munitions contenant de l’uranium « appauvri ». Ces pays affirment que « l’utilisation de ces munitions se justifie sur un plan militaire car elles sont plus « efficaces » que celles au tungstène (l’autre option principale) pour pénétrer dans les blindages ou le béton » [1].
    Ajoutons que l’uranium “appauvri” coûte moins cher que le tungstène et qu’il est plus largement disponible. En outre, la densité et la vitesse de ces armes permettent aux pilotes qui les lancent de se trouver plus loin de la cible lorsqu’ils tirent, ce qui accroît leur sécurité (Pour une étude de l’intérêt militaire de l’uranium appauvri, voir Carnaham, 2008).
    Mais ces armes possèdent d’autres effets, ceux-là, plus dévastateurs et à très longs termes.

    L’entrée brutale dans la cible entraîne une surpression terrible capable de faire sauter une tourelle de char comme un bouchon de champagne. De plus, la vitesse et le contact entre les deux matériaux (celui de l’arme et de la cible) dégagent une énorme chaleur de rayonnement dont l’effet destructeur s’ajoute aux précédents. Enfin, l’uranium est un matériau pyrophorique, c’est-à-dire qu’il prend feu dans l’air. L’uranium s’oxyde si vite qu’il prend feu en libérant IN SITU différentes particules radioactives ET chimiques. Je tire ces informations d’un document de l’OTAN en date du 25 août 1992 [2]
    L’on peut lire dans ce même document : « Un dépôt important de poussière d’uranium, de l’ordre de quelques g/m2, peut avoir un effet toxique sur les plantes et sur le bétail en pâture. Le dépôt d’uranium « appauvri » pourrait alors finir par être ingéré par l’homme, si la contamination se met dans la chaîne alimentaire.
    Le taux de conversion de l’uranium « appauvri » métallique en oxyde, sous la forme de particules d’un format potentiellement respirable (très petites), est bien plus important (de 10 à 1000 fois) en cas d’explosion qu’en cas d’incendie. En outre, des éclats d’uranium « appauvri » en feu peuvent être projetés à des distances considérables, créant des sources secondaires de fumée d’uranium « appauvri » et de contamination de la surface. »
    Les pays voisins des régions bombardées n’ont pas été épargnés par les retombées de particules radioactives et chimiques…comme le Koweït, l’Arabie Saoudite, l’Iran, des régions d’Albanie, de Macédoine, de Grèce, du Pakistan, pour ne citer qu’eux.
    Il y a donc une pollution des sols, des eaux et de l’air pour plusieurs milliards d’années et cela provoque des problèmes importants de morbidité (nombreuses maladies induites), de mortalité et d’apparition de malformations congénitales monstrueuses puisque l’ADN est touché…il y a, de ce fait, une transmission aux générations suivantes.
    L’uranium « appauvri » est un déchet nucléaire « recyclé » par les pays utilisateurs comme une munition classique. C’est un déchet radioactif issu de l’enrichissement de l’uranium destiné aux réacteurs nucléaires civils et militaires. Il contient environ 0,2% d’uranium 235 et 99,75% d’uranium 238 dont la demie vie (période) est de 4,5 milliards d’années (l’âge de la terre !). On l’appelle « appauvri » parce que son activité est de 40% inférieure à celle de l’uranium naturel…ce qui ne signifie nullement qu’il est moins dangereux !
    Il faut, en effet, rappeler que l’uranium « appauvri » utilisé dans l’armement est mélangé à de l’uranium issu des usines de retraitement qui contient des produits de fission hautement radioactifs comme l’uranium 236, le plutonium 238 et 239, le technétium 99 ou le ruthénium 106 qui potentialisent de fait sa nocivité.
    Le mythe de la « guerre propre » a fait long feu…si je puis dire !...pour les peuples autochtones comme pour les militaires et journalistes ayant approché de trop près les pollutions de ces armes.
    L’Agence Internationale de l’Energie Atomique prévoit d’ailleurs un excès d’un demi million de morts rien que pour l’Irak !
    Il y a une violation des règles internationales de radioprotection. Selon le Droit International sur le contrôle des armements, les armes à l’uranium « appauvri » sont illégales [3] pour les raisons citées précédemment.
    « Dans la plupart des rapports officiels, la question du respect de la réglementation et des normes de radioprotection est totalement éludée. Pareillement, le terme de « déchets radioactifs » et les prescriptions qui s’y rapportent sont tabous. C’est pourtant la terminologie appropriée pour décrire les obus et munitions à l’uranium appauvri dispersés dans l’environnement. » [4]
    La désinformation, qui présente l’uranium « appauvri » comme un produit anodin, permet aux pays comme la France de se défausser de la prise en charge des coûts de décontamination mais surtout de banaliser dans l’indifférence générale l’usage de telles armes dans les conflits en condamnant pour « l’éternité » des populations civiles innocentes.
    Arrêtons ce massacre sous couvert de l’OMS et de l’ONU ! L’utilisation de ces armes à l’uranium « appauvri » est un CRIME CONTRE L’HUMANITE !
    Les efforts de désarmement ont enregistré, au fil des années, des succès remarquables…même si toutes les armes devraient être interdites ! Ces initiatives n’étaient pas complètement aléatoires ; elles visaient généralement à neutraliser et à retirer de la circulation des armes pouvant enfreindre le droit des conflits armés.
    Les Etats ont interdit les armes chimiques en 1993, puis les armes à laser aveuglantes en 1995 et les mines antipersonnel en 1997. La campagne de désarmement la plus récente a conduit à l’interdiction des armes à sous-munitions (pour les pays qui adhèrent à la Convention sur les armes à sous-munitions de 2008).
    Quelles armes « nouvelles » devraient faire l’objet d’un prochain traité d’interdiction ?
    Nombre de personnes pensent que ce devrait être les armes à l’uranium « appauvri » !
    Vous êtes le Président de la République française. Vous avez décidé d’engager les forces françaises dans un conflit au Mali en utilisant des aéronefs qui « consomment » des munitions flèches à l’uranium « appauvri ». Je souhaiterais donc connaître votre engagement concernant ce grave problème…bien plus important que celui d’un individu fanatique puisqu’il concerne l’engagement moral de notre Nation vis-à-vis du peuple français et des Nations de la planète comme au Mali.
    Vous engagez-vous à arrêter, détruire et interdire l’usage des armes à l’uranium « appauvri » et à œuvrer sans relâche auprès des instances internationales comme l’ONU pour que ces munitions soient définitivement interdites dans tous les conflits sur la planète ?
    Vous exprimant par avance ma très vive gratitude, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’hommage de mon profond respect.
    Thierry LAMIREAU
    Réalisateur du film “URANIUM EN LIMOUSIN”
    SOURCE LEGRANDSOIR
    Notes
    [1] (Ministère de la Défense 2001, Memorandum : Gulf War Illnesses, présenté au Defence Select Committee de la Chambre des Communes, le 26 avril 2001, Londres, HMSO, P.37. Department of the Air Force, Headquarters United States Air Force)
    [2] (Document AC/258-D/425).
    [3]  (Convention de LA HAYE de 1899 et 1907, de GENEVE de 1925 et 1949, Charte de NUREMBERG de 1945, Convention des Nations Unies du 10 octobre 1980 dite « Convention des armes inhumaines »)
    [4] (Document CRIIRAD Corinne Castanier et Bruno Chareyron).

    ---

    ARMES A L’URANIUM APPAUVRI : 20 ANS APRES, OU EN EST-ON?

    Internationalnews  (mise à jour du 7/1/11) 

     http://www.internationalnews.fr/article-armes-a-l-uranium-appauvri-ou-en-est-on-64255044.html

     

     

    Il y a vingt ans cette année était initiée, pendant la première guerre du Golfe, une nouvelle guerre nucléaire, non visible, avec l’utilisation par les armées occidentales d’armes à l’uranium appauvri (UA). Ce produit, à la fois radiologique et chimique, empoisonne l’environnement des zones touchées pour des milliards d’années et provoque chez les populations des malformations congénitales et des épidémies de cancers et de leucémies. A Falloujah, les conséquences pourraient être plus graves que celles des bombardements d’Hiroshima et Nagasaki en 1945. Depuis 1991, un crime contre l’humanité se déroule dans le silence, et à une échelle inédite.
     
    «La civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie. Il va falloir choisir, dans un avenir plus ou moins proche, entre le suicide collectif ou l’utilisation intelligente des conquêtes de l’homme.»
     
    Albert Camus, au lendemain d’Hiroshima, Combat, 8 août 1945
     
    Banalisation d’armes de destruction massive à l’UA lors des nouvelles guerres d’agression
     
    Les armes à l’UA furent d’abord testées en laboratoire dans les années soixante-dix au à LOS ALAMOS (USA), avant de l’être en grandeur nature en Iraq en 1991. En l’absence de réactions de la communauté internationale, leur emploi s’est banalisé et elles sont utilisées lors de toutes les nouvelles guerres menées par les pays occidentaux, sous des formes de plus en plus sophistiquées et puissantes, à des doses croissantes de radioactivité: en Yougoslavie (en Bosnie en 1994-1995, au Kosovo en 1999), de nouveau en Iraq, en 1998 lors de l’opération « Renard du désert » et depuis l’invasion de 2003, en Afghanistan depuis 2001, et enfin, par Israël, au Liban en 2006, et lors de l’opération « plomb durci » à Gaza en 2009. Le PR ROKKE affirme que l'utilisation d'UA par Israël remonterait à la guerre de 1973.
     
    Chaque nouvelle guerre permet une amplification des tests précédents. Alors que les charges d’UA contenues dans les obus antichars utilisés en 1991 ne dépassaient pas 5 kg, celles des bombes téléguidées déversées sur Irak depuis son invasion en 2003 s’élèvent à plus de cent tonnes.

     

    Pour les militaires, l’uranium appauvri possède des avantages inégalés. Tout d’abord, l’extrême densité de ce métal (1,7 fois supérieure à celle du plomb) et ses propriétés pyrophoriques (lors de l’impact sur sa cible, il s’enflamme spontanément au contact de l’oxygène) confèrent aux armes qui en sont équipées une très grande vélocité (pouvant dépasser mach 5) et une capacité de destruction décuplée. Elles peuvent détruire les bâtiments et les blindages les plus résistants en quelques secondes, et traverser des dizaines de mètres de béton pour détruire des bunkers souterrains.
     
    Allié à une très faible quantité de titane, l’UA remplace le tungstène, coûteux et peu fusible. En outre, c’est un produit fourni quasi gratuitement par l’industrie nucléaire, qui se débarrasse ainsi à bon compte de déchets (1) dont le stockage est très coûteux.
     
    C’est pourquoi les armées de près de cinquante pays, et, en ce qui concerne l’armée américaines, tous les types d’armes en sont équipés aujourd’hui, des simples balles aux bombes «intelligentes» guidées par satellites, en passant par les obus, les missiles et les ogives des bombes super puissantes dites « bunker busters ».
     
    Ainsi, les GBU-39, engins téléguidées dont le dard à l'uranium appauvri multiplie la force de pénétration, sont capables d’atteindre avec une précision inégalée une cible située à 110 km. Grâce à l’UA, les bombes ne pèsent que 113 Kg, avec les mêmes capacités de pénétration que les bombes de 900 Kg. Cette miniaturisation obtenue grâce à l’UA permet d'augmenter leur nombre dans les avions de combat (F15 ou F16) et, par conséquent, le nombre de cibles.
     
    Classées « conventionnelles », ces armes sont aujourd’hui fabriquées par un nombre grandissant de pays, dont Israël, la Turquie, la Russie et la France. 
     
    Un déchet nucléaire recyclé comme munition « classique »

                                                                 Bombardement de Bagdad (Mars 2003)

    L’uranium appauvri (UA) est doublement toxique. Chimiquement, il provoque un empoisonnement comme les autres métaux lourds (plomb, arsenic, etc.). Mais il est surtout fortement radiotoxique. C’est un déchet radioactif issu de l’enrichissement de l’uranium destiné aux réacteurs civils et militaires. 0,2% d’U235 et 99,75% d’U238 dont la demi-vie (dite " période ") est de 4,5 milliards d’années (l’âge de la terre !). Si on l’appelle « appauvri » parce que son activité est de 40%, ce qui ne signifie nullement qu’il est moins dangereux :
     
    « Le terme d’uranium « appauvri » est inapproprié, car il ne correspond pas à la réalité : il laisse penser que la radioactivité est enlevée, ce qui est faux. Je préfère parler d’armes « enrichies à l’uranium » (Reza Fiyuzat, linguiste résidant au Japon)
     
    En outre, l’UA utilisé dans l’armement est mélangé à de l’uranium issu des usines de retraitement, qui contient des produits de fission hautement radioactifs, comme l’uranium 236 (U236), le plutonium (PU238 et 239), le technétium99 ou le ruthénium106 qui potentialisent sa nocivité.
     
    Ainsi, au lieu de diminuer, son activité s’accroît au fil du temps, en raison de la formation rapide de sous-produits à vie beaucoup plus courte lors de sa désintégration : si, quand il est pur, il n’émet que des rayons alpha (très irradiants, mais peu pénétrants), ses deux descendants, le thorium (TH234) et le protactinium (PA234) émettent des rayons bêta et gamma (très pénétrants). 
     
    Lors de l’impact sur la cible, l’UA s’enflamme au contact de l’oxygène, provoquant une chaleur extrême (entre 3.000 et 6.000 degrés), qui vaporise dans l’atmosphère des particules d’oxyde d’uranium de taille nanométrique (de l’ordre du millionième de millimètre) qui échappent à toute barrière et à tout masque à gaz.
     
    Les micro-particules d’oxyde d’uranium, à 90% insolubles, sont vaporisées dans l’atmosphère lors de l’impact des munitions sur leur cible. Propagés par les vents et la pluie sur des centaines de kilomètres, ces aérosols contaminent les sols, les nappes phréatiques, la végétation, les animaux et toute la chaîne alimentaire. En février 2003, les USA avaient refusé par avance tout nettoyage des sites qu’ils pourraient contaminer en Irak. Or, les dommages causés à l’environnement deviennent très rapidement irréversibles.
     
    Leonard DIETZ, un physicien retraité du laboratoire du Knolls Atomic Power (Etat de New York), considère que “quiconque ingère des particules possède une dose permanente, qui ne décroîtra jamais. ». Ainsi, le phantasme des responsables du projet Manhattan, qui recommandaient l’usage de gaz radioactifs contre les populations ennemies, s’est concrétisé cinquante ans plus tard : l’oxyde d’uranium est devenu une arme de destruction massive, utilisée par les armées de terre, de l’air et par la marine

    En 2005, la pollution due aux guerres radiologiques menées contre l’Irak, l’ex-Yougoslavie et l’Afghanistan, avait déjà atteint une vingtaine de pays voisins. Elle continuerait de s’étendre à tout l’hémisphère Nord et pourrait contaminer bientôt l’ensemble de la planète, comme le nuage de Tchernobyl, ou les particules issues des essais nucléaires aériens (MORET, 2005). Une étude menée en Grande Bretagne a montré que l'uranium dans l'air a «sensiblement» dépassé le fond naturel au cours du bombardement de l'Irak, en mars et avril 2003.
     
    A l’échelle planétaire, il sera difficile d’évaluer le nombre de cancers, leucémies et malformations génétiques dus à l’uranium appauvri parmi l’ensemble des co-facteurs intervenant dans ces maladies (pesticides, hormones et métaux lourds dans l’alimentation et l’eau de boisson, polluants divers, tabac, etc.)
     
    Les déchets de l’industrie nucléaire occidentales transforment les pays agressés en « déchetteries radioactives »
     
    Les pays attaqués deviennent ainsi de véritables «déchetteries radioactives », comme l’a souligné le PR Doug ROKKE, ancien chef du Projet pour l’uranium appauvri au Pentagone, chargé du « nettoyage » de l’Arabie Saoudite et du Koweït en 1991 après la « guerre de 1991, lui-même victime du « syndrome du Golfe Persique». 
     
    Pendant la guerre du Golfe, environ 800 tonnes d’UA avaient été utilisées. Depuis l’invasion de l’Iraq par l’alliance anglo-américaine en 2003, c’est plusieurs milliers de tonnes de ce produit mortifère qui auraient été répandues sur l’Irak (1.700 selon Jane’s Defense). En réalité, ce pays n’avait jamais cessé d’être bombardé avec les mêmes armes depuis 1998 dans les zones déclarées unilatéralement « de Non-vol »  par les Etats-Unis (administration CLINTON-GORE) et la Grande-Bretagne.

     L'un des soldats irakiens incinérés vivants dans leur tank sur "l'autoroute de la mort", après la fin de la guerre du Golfe (1991)

     

     

     

     

    Dès avant la nouvelle agression contre l'Iraq de 2003, une étude sur les effets de l'UA à long terme, entreprise dans six zones du sud de l'Irak à l'aide d'un spectromètre gamma avait montré que le tiers des végétaux collectés présentait un taux de radioactivité trois fois supérieur au taux habituel. Dans ces zones, près de 900 000 tonnes de plantes sauvages collectées et près du tiers des animaux étaient contaminés. 
     
    En Europe, toute dispersion d’UA dans l’environnement est illicite. Bien que les tests aient lieu en milieu confiné, la radioactivité en principe soigneusement contrôlée, et le personnel soumis à une surveillance particulière, on trouve autour de nombreux sites des taux de cancers et de leucémies anormalement élevés.
     
    Pourquoi l’uranium « appauvri » lorsqu’il est déversé par centaines ou milliers de tonnes sur les pays agressés, devient-il un produit banal?
     
    Les populations piégées en masse et impuissantes 
     
    La quantité de radioactivité relâchée sur l’ex-Yougoslavie, l’Afghanistan et l’Irak correspondrait à quatre cent mille fois celle d’Hiroshima – dont plus de deux cent cinquante mille fois sur l’Irak (NICOLS, 2004). Les populations sont condamnées à vivre dans un environnement contaminé, pratiquement sans possibilité de se faire soigner. En effet, l’infrastructure médicale de l’Iraq a été presque entièrement détruite, et la pénurie de praticiens et de médicaments - déjà presque inexistants pendant les treize ans d'embargo (1990-2003)-, ne permet plus de délivrer de soins. Des milliers de médecins ont été mystérieusement assassinés, et beaucoup d’autres ont quitté le pays pour échapper au sort de leurs collègues. Les équipements des hôpitaux qui ont échappé aux bombardements ciblés sont hors d’usage ou obsolètes, et la reconstruction de l’infrastructure médicale est inexistante. En Afghanistan et à Gaza (soumise à un blocus), la situation est tout aussi précaire.
     
    Une catastrophe sanitaire de grande ampleur: des épidémies de cancers et de leucémies, des malformations génétiques monstrueuses

    L’uranium appauvri devient néfaste quand il se transforme en poussière ingérée ou inhalée, il est alors plus dangereux qu’aucune toxine connue de la science des hommes. "
    PR A. DURAKOVIC, Directeur du département de Médecine nucléaire à l’Université Georgetown de New York et expert auprès du Pentagone
     
    La contamination interne peut survenir de trois manières: l'inhalation, l'ingestions de boissons et d'aliments contaminés, et par lésions cutanées (l'UA passe alors dans la circulation sanguine). L'inhalation est la plus dangereuse (d'un facteur 10 à 200). La chimiotoxicité concerne en premier lieu le rein (et secondairement le foie), et la radiotoxiocité touche surtout les poumons. Plus de 75% des particules ne sont pas arrêtées au niveau de l'appareil respiratoire supérieur et se fixent sur les alvéoles pulmonaires, d'où elles irradient pendant des années. La moitié de la fraction solubilisée qui a été transférée dans le sang est éliminée dans les urines, et l'autre moitié est répartie dans les reins et le squelette avec un temps de fixation très lent.
     

    Des épidémiologistes ont mis également en évidence des atteintes du cerveau, des organes reproducteurs, de la thyroïde, des muscles, des ganglions lymphatiques et du système neurologique, ainsi qu'un collapsus du système immunitaire avec des symptômes analogues à ceux du SIDA, la multiplication des cas de mongolisme, de leucémies et de malformations congénitales.
     
    Sa dangerosité dépend de sa nature physique et chimique, de l'intensité et de la durée d'exposition, et des sujets contaminés. Ainsi, les enfants représentent la population la plus vulnérable à la radioactivité, parce qu'ils la concentre trois ou quatre fois plus que les adultes en raison de leur moindre poids et de l'activité de leur système métabolique. Rappelons ici que les instances internationales de radioprotection (CIPR) ont été obligées d'admettre officiellement que, si le risque augmente en fonction de la dose reçue, il n'existe pas de seuil d'innocuité.
     
    Selon le chercheur Leonard DIETZ, une seule particule de 5 microns engendre une dose de 1 360 rem, soit plus de trois cents fois la dose annuelle autorisée chez les chercheurs de l'industrie nucléaire.
     
    Des milliers de projectiles porteurs d’UA sont disséminés à des profondeurs variables dans les sols des zones bombardées. Dans toutes les régions contaminées, les enfants qui jouent avec les objets argentés ou leurs débris radioactifs trouvés sur le terrain meurent de leucémie, dont la période de latence n’est que de quelques années. Pour chaque cas de cancer des tissus comme la leucémie, les spécialistes prévoient cinq cas de cancers solides à venir dans les 10 à 30 années suivantes.
     
    L’attaque du  génome : le plus grand crime contre l’Humanité dans l’Histoire
     
    « S’ils nous avaient tués une seule fois, cela serait moins grave... mais... ils vont continuer de nous tuer pendant des générations » (un Afghan cité par le Dr Mohamed MIRAKI, Le génocide silencieux) 
     
    L'uranium appauvri et les autres isotopes de l’uranium provoquent dans les organismes vivants des changements génétiques et somatiques qui ont été démontrées scientifiquement au niveau de la cellule, au niveau micro-moléculaire, qu’il s’agisse de l'ADN ou de l'ARN, ainsi qu’au niveau des tissus, des organes, et de l’organisme entier. L'UA se fixe sur le placenta des femmes enceintes et contrarie le processus de formation de l'embryon par division cellulaire, provoquant chez les nouveau-nés des malformations congénitales monstrueuses, jusqu’alors extrêmement rares, dont le nombre a triplé en dix ans). Des enfants naissent hydrocéphales ou sans tête, sans membres, comme les victimes de la Thalidomide dans les années 50, celles de Tchernobyl, de l’Agent Orange au Vietnam, ou de la catastrophe de Bhopal (Inde) avec des organes l’extérieur du corps (comme le cerveau), aveugles, avec un seul œil au milieu du front, ou avec des anomalies du cœur (absence d'oreillettes ou de valvules) ou des poumons.

    Selon le Dr. Roger COGHILL, spécialiste anglais des radiations : « une seule particule d’UA logée dans un ganglion lymphatique peut dévaster le système immunitaire entier ».
     
    La contamination de l’environnement sera éternelle, et les anomalies génétiques s’aggraveront inéluctablement d’une génération à l’autre.Il faudra plusieurs décennies avant de mesurer l’atteinte du génome.
     
    En Iraq, le génocide perpétré par la coalition anglo-américaine et ses alliés depuis l'embargo décrété en 1990 a déjà entraîné plus de trois millions de morts (1).
    Mais combien pourra-t-on compter de morts différées causées par l’utilisation d’armes à l’uranium appauvri ? 
     
    En Iraq - Après la fin officielle de la « guerre du Golfe » (1991), l’armée américaine a tiré près d’un million d’obus à l’UA en trois jours sur les milliers de réfugiés et de soldats irakiens battant en retraite (en violation de l’article 3 de la convention de Genève), sur la route de Bassora, rebaptisée depuis « l’autoroute de la mort ». Très rapidement, certaines régions du sud de l’Irak accusaient une augmentation de 350 % par an de cas de leucémie, de déficiences immunitaires, de cataractes et de dysfonctionnements rénaux.
     
    Les études effectuées par le PR Siegwart-Horst GUNTHER, spécialiste des maladies infectieuses et président de la Croix Jaune internationale (Autriche), faisaient apparaître un collapsus du système immunitaire avec de fortes proportions d'infections, des symptômes ressemblant à ceux du SIDA, des herpès et des zonas, des dysfonctionnements hépatiques et rénaux, et des leucémies.
     
    L’Agence Internationale à l’Energie Atomique (AIEA) avait prévu un excès d’un demi-million de morts en Irak après la guerre de 1991. Avant 2003, certaines régions du sud de l’Irak connaissaient déjà une augmentation de 700% des taux de cancer, de 400% du taux de malformations congénitales et de 350% par an de cas de leucémies. La dose de radioactivité atteignant les enfants de moins de quinze ans représentait 70% de la dose totale reçue par l’ensemble de la population étudiée -  les enfants concentrant la radioactivité trois à quatre fois plus que les adultes. Chez les bébés irakiens nés en 2002, l’incidence d’anophtalmie (absence d’yeux) a été 250.000 fois plus grande que l’occurrence moyenne. Les premières paroles d’une femme irakienne qui vient d’accoucher ne sont pas : « c’est une fille ou un garçon ? », mais « mon bébé est-il normal ? »
     
    Alors qu’en 1991, les régions touchéess par l’UA étaient surtout rurales, en 2003, sont essentiellement touchées les zones urbaines, comme les agglomérations de BAGDAD et de FALLOUJAH.

                                En orange: les villes très contaminées-Source : Guardian, 22 janvier 2010
     
    En juillet 2010, le prestigieux International Journal of Environmental Research and Public Health, a publié les résultats d’une étude intitulée « Cancer, Mortalité infantile et Ratio sexuel des naissances à Falloujah, en Irak, entre 2005 et 2009 ». Elle avait porté sur 4.843 habitants de la ville martyre soumise par les forces anglo-américaines à un déluge de feu du 7 au 29 novembre 2004 avec des armes à l’UA (mais aussi au phosphore, au plasma et au napalm) (1)
     
    Cette étude, dirigée par Christopher BUSBY, physicien britannique de renommée internationale, fait apparaître une surmortalité infantile, le quadruplement des cancers et des malformations congénitales et l’apparition d’anomalies de ratio entre sexes (860 garçons pour 1000 filles). Le taux de leucémie est trente-huit fois plus élevé, le taux de cancer infantile douze fois plus grand, et le cancer du sein dix fois plus fréquent que dans les populations des pays voisins. Le taux de mortalité infantile (80 décès pour 1000 naissances) y est quatre fois plus fort. Le risque relatif de développer un cancer chez les moins de 14 ans est plus de douze fois celui d’une ville d’Egypte.

    Les formes de cancers de Falloujah sont semblables à celles des survivants et des descendants des bombes atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki. Le PR BUSBY a déclaré en juillet dernier à la chaîne italienne RAI 24 que l’augmentation « extraordinaire » des maladies reliées aux radiations de Falloujah est encore plus élevée qu’à Hiroshima.
     
    Les médecins locaux auraient reçu des menaces pour les dissuader de témoigner.
     
    Une nouvelle étude, dont les résultats seront publiés courant janvier 2011 dans la même revue, fait le lien entre l'utilisation de nouvelles armes lors de l'assaut de la ville en 2004 par les troupes américaines et la "hausse spectaculaire" du nombre d'avortements spontanés, de malformations congénitales ("11 fois plus nombreuses que dans le reste du monde"), de cancers et de leucémies (39 fois plus nombreuses) quelques années plus tard. Au cours du premier semestre de 2010, le nombre de malformations de nouveaux-nés à Falloujah a grimpé à des niveaux sans précédent. En mai 2010, 15% des enfants nés à l'hôpital présentaient une anomalie génétique, et plus d'un sur dix était prématuré. Des chiffres largement sous-estimés, une grande partie des habitants continuant de privilégier l'accouchement à domicile.

                                                                      Petite fille malformée de Falloujah

    Les chercheurs veulent confirmer leur hypothèse que les populations sont exposées "de façon chronique à un agent environnemental» à l'aide de tests complémentaires. Ils appellent l'OMS à lancer rapidement l'étude programmée sur les bébés de Fallujah pour déterminer la cause de cette «épidémie d'anormalités». Mais, compte-tenu des précédents, il est permis de se demander une nouvelle fois si tous ses résultats seront révélés...

    En ex-Yougoslavie – Des armes à l’UA furent utilisées dans les Balkans lors des bombardements aériens des forces de l’OTAN en Bosnie-Herzégovine (1994-1995), en Serbie, au Kosovo et au Monténégro (1999).
     
    Dix ans après les attaques sur la Serbie, où 15 tonnes d’uranium appauvri avaient été larguées durant 78 jours en 1999, on a constaté un accroissement du nombre de cas de cancer signalés. Au Kosovo (où 20 tonnes d'UA ont été disséminés sur 105 cibles), les médecins ont vu augmenter le nombre de tumeurs solides: "Dans l'ensemble du Kosovo, le taux de cancer avant 1999 était de 10 pour 300.000, et aujourd'hui, il s'élève à 20 pour 60.000. » (Nebojsa SRBLJAK). Les enfants, dont l’organisme est plus sensible aux effets de la radioactivité, ont subi une multiplication par dix des cas de leucémie. Un déplacement de certaines populations serait souhaitable, comme dans la région de Tchernobyl après la catastrophe mais, dans les pays victimes de l’Uranium appauvri « c’est un sujet que personne ne veut aborder »  (Slavica JOVANOVIC).
     
    Pourtant, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (UNEP), qui a envoyé en 2000 une mission focalisée sur onze sites du Kosovo, a conclu qu'il n'y avait « pas de contamination importante détectable de la surface du sol par de l'uranium appauvri. Un certain nombre de points de contamination ont été identifiés par la mission, mais la plupart n’ont été jugés que légèrement contaminés».
     
    En 2001, un rapport de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) aboutit à une conclusion similaire. Toutefois, l’expert britannique Keith BAVERSTOCK, qui faisait partie de l'équipe de l'OMS, a déclaré que « toutes les données dont disposait l'OMS n’avaient pas été incluses dans le rapport ». Il faut rappeler que l’OMS est paralysée par l'Accord qu'elle a conclu en 1959 avec l'AIEA, organisme dont l’objectif est "d’accélérer et d’accroître la contribution de l’énergie atomique pour la paix, la santé et la prospérité du monde entier". Ainsi, l’article 3 de l’Accord prévoit que les deux organismes "peuvent être appelés à prendre certaines mesures restrictives pour sauvegarder le caractère confidentiel des renseignements qui leur auraient été fournis”. Cela explique que l’OMS bloque depuis 2001 la publication d’un rapport explosif sur les effets de l’UA.
     
    En Afghanistan – Le Dr Daud MIRAKI rapporte qu’à Tora-Bora, les femmes et les animaux multiplient les fausses couches. « Déjà avant la naissance, les fœtus sont atteints de cancer ». On retrouve les mêmes malformations congénitales qu’en Irak. Parmi les multiples témoignages recueillis par le Dr MIRAKI : « Ma femme était enceinte et nous attendions avec joie notre second enfant. Le jour de la naissance, ma femme a dit qu’elle ne se sentait pas bien et qu’elle avait mal à l’abdomen. Quand le bébé est né, c’était à peine un humain… Quand ma femme l’a vu, elle s’est évanouie et elle est morte en cinq jours » (Zar GHOON, décembre 2002).
    La pollution des rivières et des fleuves (notamment l'Indus, fleuve qui traverse le Pakistan et alimente les exploitations agricoles et les populations locales en eau potable), ont rapidement alarmé le corps médical. Des équipes de NBC (nucléaire-biologique-chimique) auraient été très tôt dépêchées dans le pays pour mesurer le niveau de contamination après les premier bombardements de 2001. Juste après un "tir "ami", des équipes de reporters "embarqués" (embeded) dans les forces d'agression avaient été rapidement  enlevés et enfermés dans un abri. Dès octobre 2001, les médecins afghans signalèrent des décès rapides de victimes présentant les symptômes typiques de contamination à l'UA. 

    Au Liban – L’analyse des échantillons de sol et d’eau des sites touchés par les bombardements de 2006 a montré que l’armée israélienne avait utilisé des armes à l’UA: « …le peuple libanais a été sacrifié aux cancers, aux leucémies et  aux malformations congénitales, comme les peuples des Balkans, d'Afghanistan et d'Iraq » (PR BUSBY). Sur une photographie prise par le photographe David SILVERMAN parue dans The Guardian, on peut discerner clairement le dard de l’UA sur les obus bombes américaines à guidage laser GBU 28.
     
    A Gaza - Dès les premiers jours de l’opération « Plomb Durci » (27 décembre 2009 – 3 janvier 2009), le chirurgien norvégien Mads GILBERT a trouvé la présence de matières radioactives dans le corps des blessés. Une enquête publiée en janvier 2009 par l’association Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire (ACDN), menée sur plusieurs mois en liaison étroite avec les intéressés et l’aide d’un expert auprès du Programme des Nations Unies pour l’Environnement, a conclu à la présence hautement probable d’uranium appauvri (jusqu’à 75 tonnes) dans le sol et le sous-sol de Gaza. En avril 2009, l’analyse d’échantillons de terre et de poussières a de nouveau confirmé la présence d’uranium appauvri, de césium, de thorium et de différents produits chimiques cancérigènes…
     
    Chez les vétérans des nouvelles guerres nucléaires -  La « guerre du Golfe » a représenté, pour les Etats-Unis et ses alliés, une opération militaire très facile avec une victoire rapide, en raison de l’immense supériorité militaire de la coalition de 34 pays sur un pays désarmé et déjà exsangue en raison de l'embargo.

                                               Un enfant de vétéran de la guerre du Golfe né sans bras,

                                                                    comme de nombreux enfants irakiens

    A leur retour, des milliers de soldats en très bonne santé avant leur départ commencèrent à souffrir de multiples pathologies. La cause en resta mystérieuse jusqu’à ce qu’en 1993  le PR Asaf DURAKOVIC, l'un des grands experts internationaux sur les effets des radiations, associât leurs symptômes à leur présence dans le Golfe. Ces soldats avaient été exposés à  l’uranium appauvri lors de « feux amis », pendant les opérations de nettoyage ; puis ils étaient restés à proximité des chars détruits par les armes à l’UA lors de l’opération dans le désert, voire avaient posé pour des photos-souvenirs sur les tanks contaminés. Bien qu'officier supérieur de l'USArmy pendant la première guerre du Golfe, le PR DURAKOVIC ignorait la présence d’uranium appauvri dans les nouvelles armes. 

    Dix ans après la guerre du Golfe, plus de la moitié des vétérans étaient atteints de maladies chroniques, alors que le taux était de 5% en moyenne chez les vétérans des conflits du siècle dernier (10% au VietNam). En 2005, sur 580.000 vétérans américains de la « guerre du Golfe », on dénombrait 325.000 victimes de pathologies permanentes et 11.000 morts (au rythme de 140 vétérans par mois). Une étude du Department of Veterans Affairs sur 21.000 vétérans de la guerre du Golfe a montré, par rapport aux autres soldats, un doublement des enfants morts-nés pour les hommes et un triplement pour les femmes. Plus de 13.000 vétérans de la guerre du Golfe (1991) seraient morts aujourd’hui, alors que seulement 250 furent tués et 7.000 furent blessés sur le terrain. Un reportage du Washington Post de 2006 a montré que sur 580.000 vétérans du Golfe, 518.000 étaient invalides, dont la moitié de façon définitive. Des associations de vétérans américains comme Veterans For Peace(VFP) ou Irak Veterans Against the War(IVAW), militent activement contre ces nouvelles guerres radiologiques et chimiques, et participent aux manifestations pacifistes.
    La grande différence entre les victimes des deux camps réside dans le fait que les vétérans ont séjourné peu de temps dans les zones contaminées, alors que les populations victimes des bombardements sont généralement condamnées à passer toute leur vie dans un environnement de plus en plus radioactif. En outre, les anciens combattants ont pu se constituer en associations pour tenter d’obtenir réparation dans leurs pays, où ils peuvent se faire soigner, alors que les populations locales, pour la plupart encore ignorantes des causes du mal qui les ronge, sont de toutes manières trop démunies pour se faire traiter, voire pour simplement soulager leurs douleurs. De surcroît, elles sont les victimes de leurs agresseurs !
     
    Autour des sites d'expérimentation des pays occidentaux - Dans les centres d’expérimentation des pays occidentaux, les expériences doivent avoir lieu en milieu confiné, la radioactivité est en principe soigneusement contrôlée et le personnel soumis à une surveillance particulière. Pourtant, des incidents conduisent parfois au relâchement d’oxyde d’uranium dans l’atmosphère (à Gramat dans le Lot, en Ecosse, à Puerto Rico…). Et l’on trouve autour de nombreux sites des taux de cancers et de leucémies anormalement élevés.
    Dans l’Indiana (USA), un ex-champ de tirs d’essai d’obus à l’UA des années 80 a été reclassé en « zone de sacrifice national », condamnée pour l’éternité. 

                      Le site de tir à l’uranium du Centre d’Études Atomiques de Gramat. Photo: DIRE LOT

    A Bourges (Cher), au cours des essais en plein air qui ont été réalisés pendant des décennies sans étude d'impact, de nombreuses flèches à l'uranium appauvri ont été perdues dans les champs! On soupçonne l'oxyde d'uranium, d'avoir migré dans les eaux souterraines. Les populations, très inquiètes, exigent avec les associations de connaître le taux de pollution de leur environnement. Le DR BEHAR, président de l'Association des Médecins Français pour la Prévention de la Guerre Nucléaire (AMFPGN) demande "une enquête indépendante d'un laboratoire extérieur après une enquête approfondie sur le régime des eaux et le type de nappe phréatique concernées". 

    Le black-out sur l’utilisation de ces armes illégales dure depuis 20 ans!
     
    Les gouvernements occidentaux coupables de ces atrocités maintiennent une chape de plomb sur les conséquences de l’utilisation de ces armes nucléaires, restée tabou jusqu’en 1991 (un rapport de l’OTAN de 1990 avait préconisé « des campagnes de relations publiques… étant donnée la perception (négative) de la radioactivité par le public »). La désinformation, qui présente l’UA comme un produit anodin, permet aux pays responsables (à la fois juges et parties) de se défausser de la prise en charge des coûts de décontamination des sites bombardés et de l’indemnisation des victimes, mais surtout de banaliser dans l’indifférence générale l’usage de l’UA dans les conflits.

    Alors que la toxicité chimique est peu contestée par les instances officielles, la toxicité radiologique de l’uranium appauvri est systématiquement niée. Ainsi, en France, les militaires touchés par le "syndrome du Golfe" se voient privés de tout droit, à l’instar des victimes des essais nucléaires français. L’association AVIGOLFE, créée en juin 2000 par Hervé DESPLAT, l’une des victimes, veut faire la lumière sur les causes des maladies développées par les civils et les militaires depuis leur retour en France (causes que les responsables de l'étude épidémiologique de l'INSERM ont refusé d'étudier). En 2001, la Mission parlementaire d'information a reconnu que les obus français contenaient bien de l'U 236, mais elle a refusé d'auditionner le PR DURAKOVIC (ancien médecin colonel des Armées américaines présent sur le terrain lors du conflit), qui avait détecté des traces d'U236 dans les urines des soldats américains, canadiens et britanniques. 
     
    Les autorités italiennes, qui ont finalement du reconnaître le lien entre les pathologies de leurs casques bleus et l’usage des armes à uranium appauvri en ex-Yougoslavie, ont créé un fonds d’indemnisation en 2007. Début 2010, la Belgique a inscrit dans sa Constitution l’interdiction de  la production et de l’usage des munitions à l’uranium appauvri.
     
    Les pays de l’OTAN se sont abstenus ou ont voté contre la réalisation d’études approfondies pour disculper ou incriminer, une fois pour toutes, l’uranium appauvri
     
    Des personnalités issues des milieux universitaires, de la recherche, du droit, d’associations, d’organisations internationales et de parlements nationaux demandent l’interdiction des armes à l’uranium appauvri pour « sauvegarder l’avenir de l’humanité » (Ramsey CLARK)

    Des personnalités de renommée internationale, comme Rosalie BERTELL, épidémiologiste canadienne spécialisée dans les maladies des radiations (prix Nobel Alternatif 1986) et Ramsey CLARK, ancien secrétaire d’état américain à la Justice et avocat international, et des associations nord-américaines ou françaises, tentent depuis des années de mobiliser l’opinion internationale pour obtenir « l’interdiction internationale inconditionnelle de la recherche, de la production, des essais, des transports, de la détention et de l’utilisation de l’uranium appauvri à des fins militaires. »
     
    Elles demandent «que toutes ces armes et tous les déchets radioactifs soient immédiatement isolés et stockés, que l’uranium appauvri soit classé «substance radioactive dangereuse», que les zones contaminées soient nettoyées et que tous ceux qui ont été exposés puissent recevoir des soins médicaux appropriés ».
     
    Selon le droit international sur le contrôle des armements, les armes à UA, sont pourtant déjà illégales (conventions de La HAGUE de 1899 et 1907, de Genève de 1925 et 1949, Charte de NUREMBERG de 1945, convention des Nations-Unies du 10 octobre 1980, dite «Convention des armes inhumaines»), parce qu’elles infligent des maux superflus et des souffrances inutiles, qu’elles sont non discriminantes, causent de grandes souffrances ou des blessures sérieuses au corps ou à la santé des civils, des atteintes graves et durables à l’environnement et, comme les mines antipersonnel, restent meurtrières bien après la fin des conflits.
     
    Francis BOYLE, professeur de droit international à l'Université de l'Illinois, rappelle que le Protocole de Genève de 1925 interdit « en temps de guerre, l'usage d'asphyxiants, de toxiques ou d'autres gaz, et de tout analogue liquide, substance ou procédé. » Il fait remarquer, que, «comme le démontre le traité sur les mines terrestres, une coalition d'ONG et de militants déterminés, agissant de concert avec au moins un État sympathisant, a la possibilité de mettre en place un traité international pour régler les problèmes humanitaires » pour mettre fin à l'emploi de ces armes de génocide.
     
    Leur utilisation a été condamnée par la résolution 96/16 de la sous-commission aux Droits de l’Homme des Nations Unies en août 1996. De son côté, le Parlement européen a voté en janvier 2001, «en appel du principe de précaution», un moratoire sur l’utilisation des armes à uranium appauvri (mais pas sur leur fabrication !). En mai 2008, une nouvelle résolution demandait un moratoire sur l'utilisation de ces armes. Au début de l’automne 2010,  des parlementaires européens issus de l’ensemble du spectre politique, qui souhaitent organiser une audition d'experts, ont écrit à tous les Etats membres dans le but d’obtenir une nouvelle résolution.
     
    Après le l’Irlande et le Costa Rica, le parlement de Nouvelle Zélande doit débattre au cours de cet automne de l’interdiction généralisée de possession, de fabrication, de vente, de test et de transit de toutes les armes et de tous les blindages (comme celui du char Leclerc) contenant de l’uranium appauvri.
     
    Dernièrement, la France, unique pays européen producteur et vendeur de ces armes, a voté, en la seule compagnie des Etats-Unis et d’Israël, contre une résolution de l’ONU cherchant à établir une commission d’enquête sur les effets de l’UA.

    Il est plus que jamais nécessaire que ces appels soient enfin entendus. Sinon, des régions entières de notre planète seront rayées de la carte, transformées en poubelles radioactives pour l’éternité, et des populations toujours plus nombreuses seront condamnées à une mort lente et atroce. A terme, la planète entière sera contaminée.
     
    « Devant les perspectives terrifiantes qui s’ouvrent à l’humanité, nous apercevons encore mieux que la paix est le seul combat qui vaille la peine d’être menée, ce n’est plus une prière, mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l’ordre de choisir définitivement entre l’enfer et la raison».  Albert Camus
     
    Joëlle Pénochet, article inédit du 19 octobre 2010 mis à jour le 2 janvier 2011.
     
    Une bibliographie actualisée, trop longue pour figurer ici,  sera intégrée prochainement à l'article sous format Word.
    La reproduction (intégrale, ou partielle avec un lien actif vers la suite) de cet article est encouragée, à condition de mentionner le nom de l’auteur et de citer le site d’origine avec un lien actif.
    http://www.internationalnews.fr/article-armes-a-l-uranium-appauvri-ou-en-est-on-64255044.html

    Nous avons repris ici certains passages de nos articles précédents :
    A Fallujah, en iraq, l’uranium appauvri et le phosphore blanc continuent de tuer les enfants, Septembre 2009 (paru aussi sur Le Grand Soir, Mondialisation, Alterinfo...).
    Irak: des armes chimiques et nucléaires au service d'un génocide sans précédent, Votre Santé n° 80, mai 2006.
    La guerre nucléaire silencieuse, Revue"Sortir du nucléaire" n° 29, décembre 2005 (p. 24)
    Guerre totale, radiologique, électromagnétique et chimique contre l’Iraq (19 novembre 2005)
    D'hiroshima à bagdad Horizons et débats, juillet 2005.
    Guerre sans fin et dommages collatéraux  Combat-Nature, n° 147, novembre 2004, p 68
    Le rapport Medact Vous et Votre Santé, février 2003
    Les nouvelles armes à l’uranium appauvri », Combat-Nature n° 138, août 2002, pp. 46-48.
    Irak : le génocide silencieux Votre santé - Mars 2002
    De l'Irak à l'Afghanistan : Escalade des armes à l’uranium appauvri: une catastrophe sanitaire, des régions rayées de la carte, MEDECINES NOUVELLES 3ème trimestre 2002, pp.79-90
    Première et dernière photo: Enfants de Fallujah - The Independant Photos by Dr. Jenan Hassan
    Url de cet article:
    http://www.internationalnews.fr/article-armes-a-l-uranium-appauvri-ou-en-est-on-64255044.html

     

     


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