• Fukushima: coût du traitement estimé à 100 milliards d'euros

    http://www.observatoire-du-nucleaire.org

    C'est proprement inouï : l'industrie la plus dangereuse qui soit, celle du nucléaire, est autorisée à sévir alors qu'elle n'est pas couverte par les sociétés d'assurance. On comprend ces dernières, au vu des conséquences incommensurables d'un désastre atomique. L'entreprise japonaise Tepco est, comme tout exploitant nucléaire, surtout compétente dans l'activité qui consiste à mentir. Quelques temps après le début de la catastrophe de Fukushima, Tepco estimait le coût du désastre à environ 50 milliards d'euros, avant de reconnaître aujourd'hui que ce sera plutôt 100 milliards.
    Connaissant le lobby nucléaire, nous pouvons estimer que la réalité est bien pire, peut-être plus proche de 1000 milliards. Et encore, peut-on évaluer financièrement la souffrance des centaines de milliers de gens contaminés, des 100 000 personnes évacuées, de celles qui auraient du l'être (mais où ?), des salariés réduits au chômage, des agriculteurs et éleveurs qui ont dû détruire leurs récoltes et tuer leurs bêtes, etc ?  L'argent ne rachètera jamais toutes ces souffrances (cf http://bit.ly/WM1vTw ). C'est probablement pour cela que Tepco souhaite en verser le moins possible...
       

     

     

     

     

     

    Photo mise à disposition par la compagnie Tepco montrant des employés qui projettent de la résine     sur le sol à côté des réacteurs nucléaires, le 1er avril 2011

     

    Vidéo : Gavin Allwright parle de Fukushima : http://bit.ly/WM1vTw

     Dépêche afp : http://bit.ly/SAUjD1 :

    Le coût du traitement de l'accident nucléaire de Fukushima, comprenant la décontamination et les dédommagements des victimes, pourrait atteindre 100 milliards d'euros, le double de la somme prévue, selon la compagnie gérante de la centrale, ruinée par le tsunami du 11 mars 2011.
    La catastrophe de Fukushima, la plus grave du secteur depuis celle de Tchernobyl (Ukraine) en 1986, a entraîné d'importantes émissions radioactives dans l'air, les sols et les eaux de la région, et obligé une centaine de milliers d'habitants à quitter leur logement.
    La somme de 10 000 milliards de yens (100 milliards d'euros), qui relève pour l'heure de l'hypothèse, ne comprend toutefois pas les charges liées au démantèlement des quatre réacteurs ravagés sur les six que compte le site. Ces opérations dureront quelque 40 ans et nécessiteront le développement de nouvelles technologies ainsi que la formation de milliers de techniciens.
    "Nous devons discuter avec le gouvernement des besoins selon plusieurs scénarios", a répondu mercredi le président de Tepco, Kazuhiko Shimokobe, à un journaliste l'interrogeant sur le risque d'un doublement du montant de 5000 milliards de yens précédemment évoqué par le groupe.
    "Nous ne savons pas à l'heure actuelle quel sera le coût total, car nous révisons les chiffres pour la décontamination et les compensations chaque trimestre, mais si cela dépasse 5000 milliards de yens, l'entreprise aura du mal", a-t-il prévenu.
    Bonne conduite
    Tepco indique en outre dans un document qu'une rallonge du même ordre de grandeur sera nécessaire en cas de volonté de nettoyer une zone plus étendue que celle définie initialement, ainsi que pour la construction de sites de stockage temporaires de détritus radioactifs.
    Comme gage de bonne conduite, la compagnie a promis d'économiser plus de 3.300 milliards de yens (près de 33 milliards d'euros) en une décennie.
    Et d'ajouter que des fonds supplémentaires de l'Etat allaient de toute façon être requis pour le retrait du combustible fondu et autres interventions liées à la déconstruction du site, Tepco n'ayant mis de côté que 1.000 milliards de yens (10 milliards d'euros), une somme nettement insuffisante.
    Il est néanmoins probable que le groupe revoie plusieurs fois ses évaluations, sachant notamment que rien n'a encore été décidé ni pris en compte concernant les deux réacteurs épargnés de Fukushima Daiichi et les quatre de la deuxième centrale, Fukushima Daini, de cette préfecture du nord-est du Japon.
    Réparations
    Tepco a de surcroît insisté mercredi sur la nécessité de repenser le schéma actuellement en vigueur pour financer les réparations nécessaires.
    Il prévoit par ailleurs de créer dans la région de Fukushima un siège dédié à la gestion de ce sinistre historique, une option qui devrait permettre de faire des économies de fonctionnement.
    Un centre de recherche sera également mis en place pour concevoir les techniques requises pour le nettoyage du site et des environs.
    La compagnie, nationalisée cet été, est incapable d'assumer seule le coût de la catastrophe.
    Elle est non seulement contrainte d'indemniser plus d'un million et demi de victimes et de procéder à des dépréciations massives d'actifs, mais elle doit également continuer à alimenter l'est du Japon, dont Tokyo. Elle doit pour cela faire tourner à plein régime ses centrales thermiques et dépenser de ce fait des sommes astronomiques en achat de gaz et pétrole.
    AFP


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  • Un bébé meurt faute de maternité

       Ce n'est sûrement pas le premier bébé, ou la première maman qui mourront, faute de maternité de proximité.
    Les « Technocrates » de la santé, quelle que soit la couleur politique du moment, vous diront avec l'assurance qui caractérise leur arrogance et leur mépris qu'il est préférable de disposer de moins d'établissements mais plus sûrs question sécurité. Ils penchent d'ailleurs pour le retour de la naissance au domicile. En fait il ne s'agit que de question économique et de rentabilité car pour le reste ils s'en tapent royalement.
    Savez-vous que du temps du ministre de la santé Claude Evin, quelques mois avant les jeux olympiques d'hiver de 1992 en Savoie, ces « spécialistes » de la santé envisageaient, en période hivernale, de transférer par hélicoptère les femmes sur le point d'accoucher, de la vallée de la Tarantaise vers la Vallée de la Maurienne. C'est-à-dire de la région de Moûtiers qui devait fermer sa maternité vers St Jean de Maurienne. Ceci au-dessus d'un massif montagneux de plus de 2000 mètres d'altitude, sans aucun doute avec le risque des tempêtes de neige l'hiver et bien sûr le surcoût de ce  transport. Cette maternité, où deux de nos enfants sont nés, fermera en janvier 2001.   http://www.ledauphine.com/savoie/2010/04/07/moutiers-la-maternite-a-ferme-en-2001
    Il se dit souvent que la santé n'a pas de prix. Allez donc dire cela aux ministres successifs de la santé !
    Gaulois.


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  • Nevada, essais nucléaires : La guerre nucléaire secrète

       Il y a beaucoup plus de gens qui sont opposés au nucléaire, qu'il soit civil ou militaire. Les pro-nucléaires sont en fait une petite minorité, mais pas des moindre puisqu'ils sont rangés vers le pouvoir. Je n'hésite pas un seul instant à les qualifier de criminels sans aucun scrupule qui, au fil des décennies, ont assis leur pouvoir grâce à la puissance destructive de la bombe atomique.
    Gaulois.

    http://www.carolegallagher.info/american_ground_zero__the_secret_nuclear_war_90028.htm

    Ce livre de Carole Gallager paru aux Etats-Unis en 1993 a été traduit en français à l’initiative de deux membres d’un groupe antinucléaire parisien (aujourd’hui disparu).
    Il fut proposé à divers éditeurs, grands, comme petits. Tous ont renoncé à le publier, essentiellement semble t-il pour des raisons financières.
    C’est pourquoi ce livre est maintenant diffusé en PDF sur Internet."
    Pour le télécharger c'est ici : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article131102
    Ce livre est bouleversant : tous ces pauvres gens sacrifiés, littéralement jetés à la poubelle par des fanatiques !!! Il mérite une publicité la plus large possible.

    Extrait de American Ground Zero - La guerre nucléaire secrète de Carole Gallagher, 1993

       GLENNA ORTON, janvier 1984 et décembre 1991, Parowan, Utah.
    La maison dans laquelle j’ai grandi était une vieille maison en pisé, l’une des cinq premières maisons en pisé de Parowan. C’est la ville mère de tout le sud de l’Utah, la première colonie au sud de Provo. Sept jeunes de chez nous sont morts de leucémie en deux ans, vers 1957. Avant cette époque nous n’avions jamais entendu parler d’un cas de décès par leucémie. Je pense que c’est à ce moment-là que les gens ont commencé à redouter que les radiations soient à l’origine de nos problèmes. Nous sommes une petite communauté familiale et des gens confiants. Nous faisions confiance au gouvernement. C’est ce qui fait mal maintenant : les gens sont furieux que le gouvernement leur ait menti. Sept enfants attardés sont nés à cette époque, c’était plus que ce que nous avions jamais connu dans la région et dans l’histoire de Parowan. (Dans ces villes minuscules du sud de l’Utah, ces enfants, appelés « notre rangée d’anges » par les Mormons, étaient placés au tout premier rang lors des réunions religieuses du dimanche.) Il y avait des enfants avec des maladies osseuses. Nous étions aussi proches de la nature que possible. Chacun cultivait son jardin, faisait ses conserves, élevait ses bêtes, nous avions le lait de nos vaches, et des poulets. Nous mangions notre viande, nos fruits, tout ce qui pousse dans la terre, et cela nous contaminait à nouveau. Ces retombées qu’on respirait, on les mangeait. On nous disait constamment qu’il n’y avait pas de risque, qu’il n’y avait pas à s’inquiéter. Nous étions tous complètement fascinés en regardant les nuages roses, de gros nuages qui passaient au dessus des collines à l’ouest. Tout le monde faisait sortir les enfants des sous-sols où ils auraient été bien plus en sécurité, nous les emmenions voir ce spectacle merveilleux. Ils ne voulaient pas rater cette grande chose...
    Le nuage lui-même était magnifique. Il s’élevait comme un gros champignon. Je pense qu’en ce qui concerne Dirty Harry, le vent s’est plus ou moins arrêté de souffler ; le nuage est resté suspendu pendant trois jours au-dessus des collines à l’ouest. On a continué à dire que nous ne risquions rien. On a amené des appareils de contrôle que l’on a confiés à plusieurs personnes. Quand les compteurs Geigers se sont affolés, certains d’entre nous ont cherché à contacter les autorités pour qu’elles viennent procéder à des examens, mais elles n’ont pas voulu. Ross Hewlett est mort tout de suite. On a écrit sur son certificat de décès qu’il s’agissait d’un empoisonnement par les radiations. Une de ses filles est morte du cancer et l’an dernier, on a enlevé un rein malade à une autre. Dirty Harry, le pire de tous les essais, laissa une pellicule salée sur les voitures, elles avaient toutes une petite teinte rose. Il y en avait sur tous les trottoirs. Au goût, j’aurais dit que c’était salé. Ils ont dit : « Lavez vos voitures, le niveau de radiations est un petit peu élevé ». Mon père a demandé : « Comment est-ce que je fais pour laver mes granges, mes animaux, mon matériel pour la ferme et mes champs ? »
    Il y a eu 23 cas de cancers dans les trois pâtés de maisons où vivaient mon père et ma mère. Dans cette ville, il y a énormément de souffrance et de douleur. Il n’y a quasiment pas de famille qui n’ait été affectée d’une façon ou d’une autre. Si mon voisin d’en face a le cancer, c’est comme si ma famille l’avait. Dans une petite communauté comme celle-ci, beaucoup de gens sont à leur compte et ne peuvent pas se payer une assurance, c’est trop cher. Il perdent tout ce pourquoi ils ont travaillé toute leur vie.
    Après les explosions, des plaques rouges apparaissaient sur les bras et les jambes de mon père. Il était à l’extérieur dans les champs. Cela le démangeait beaucoup. Ma mère avait sans cesse des nausées, elle avait des douleurs terribles, elle commençait à vomir et elle avait des diarrhées. Elle disait : « J’aimerais qu’ils arrêtent de déclencher ce maudit nuage ». Elle est morte à 51 ans. Mon père était un fermier et un éleveur de la vallée. C’est Brian Head qui menait ses moutons et ses vaches dans la montagne. Sa ferme était à l’ouest de la vallée ; là-bas il y avait quatre fermes de belle taille. Parmi toutes ces personnes, mon père, ma mère et mon frère ont eu un cancer, l’employé de papa aussi. Earl Bunn, qui avait d’autres fermes, avait eu un cancer assez longtemps, ses deux frères en avaient eu un tous les deux, ils avaient aussi perdu leur employé et la femme d’un d’entre eux avait le cancer. Elle est morte. Vous auriez dû voir les agneaux. A leur naissance, on aurait dit des petites boules, ils n’avaient pas de laine, ce n’était que des petites choses pitoyables et déformées. Randall Adams n’aurait jamais mangé les moutons de son troupeau parce que quand il les abattait, il disait qu’ils avaient une bande noire le long de la colonne vertébrale et il avait peur d’eux.
    Mon père n’avait jamais été malade de sa vie. Sa maladie a commencé dans son sinus gauche et a mangé tout un côté de son visage. Ils ont fait une opération radicale et à la fin on lui a enlevé l’ ?il et la voûte du palais. Il devait se recouvrir la tête d’une serviette à cause de la puanteur de la chair humaine en décomposition. Il a vécu avec nous les sept derniers mois de son existence. Une fois, je lui ai demandé : « Papa, si tu avais su comment les choses allaient tourner, leur aurais-tu laissé faire toute ces opérations ? » Il mangeait avec beaucoup de difficultés et n’arrivait pas à parler, si bien qu’on ne le comprenait pas très bien. Il m’a regardé comme si j’étais folle et a répondu : « Bien sûr que je l’aurais fait. S’ils n’ont pas réussi à me sauver, ils peuvent avoir appris quelque chose qui sauvera la vie d’un d’autre ». Le docteur m’a dit qu’il n’avait jamais connu personne qui ait autant souffert, voilà qui montre le genre de personne qu’il était. En 1968, la dernière fois que nous l’avons pesé, il faisait 31 kilos et quand ma mère est morte en 1962, elle en pesait moins de 23. C’est triste de devoir poursuivre le gouvernement pour arriver à quelque chose, pour qu’on vous prête attention. On ne peut pas me rendre mes parents, cette douleur a toujours été là. Je les ai vu mourir à petit feu. C’est grotesque, c’est révoltant, ça vous brise le coeur. Je vis toujours dans la terreur pour mes six enfants.
    On s’est servi de nous comme de cobayes, cela je n’arrive pas à l’admettre. Si l’on avait laissé le nuage aller au-dessus de Las Vegas, il y aurait eu moins de gens concernés : là-bas les gens vivent et travaillent à l’intérieur, ils ne cultivent pas ce qu’ils mangent. Vraiment, je ne peux pas l’admettre. On ne sait pas combien de temps les radiations vont rester, on nous dit : « Pour toujours », cinq, dix mille ans. Et puis on dit qu’elles affectent les gènes. L’altération des gènes provoque des aberrations humaines. Ce qui m’horrifie le plus, c’est qu’il n’y a aucun véritable centre médical dans le coin. En fait, les gens doivent aller à Salt Lake City. Quelle humiliation que d’être obligé de monter là-bas, de subir sa chimiothérapie et de redescendre ici en vomissant pendant tout le trajet !
    Au début de 1991, à peu près huit ans après mes premières rencontres avec Glenna Orton, je retournai à Parowan pour la voir une dernière fois. Les nouvelles n’étaient pas bonnes. Sa fille, Kaydell Mackleprang avait une boule à la thyroïde qui provoquait chez elle un dysfonctionnement, une telle accélération du métabolisme qu’elle souffrait de palpitations cardiaques. Quand Glenna l’amena à l’hôpital de St George, le docteur dit : « Oh, vous avez cette maladie des enfants des radiations », mais il ne voulut pas lui dire si cette boule était cancéreuse ou non.
    On a dit que son coeur s’était épuisé de lui-même, qu’il battait trop vite et qu’elle avait eu une crise cardiaque. Les médecins ont dû ouvrir et supprimer la thyroïde afin de ralentir son c ?ur, ils ont dit que les médicaments qu’on lui donnait déclencheraient d’ici la fin de l’année un cancer des os ou une leucémie. Elle était hyper-active, elle commençait à avoir les yeux exorbités, je crois qu’on appelle ça la maladie de Basedow. Elle avait une boule au cou. Elle est descendue voir un spécialiste à St George. On ne recommande plus d’opérer en pareil cas, on tue la grosseur avec des radiations, on les lui a données sous forme liquide. On l’a admise à l’hôpital puis on l’a laissée rentrer à la maison. On avait fait la même chose à une de mes amies il y a dix ans, mais elle avait dû rester à l’hôpital une semaine. J’ai dû prendre les enfants de ma fille chez moi pour qu’ils ne soient pas irradiés. Les médecins ont dit que les tout-petits spécialement devaient rester éloignés d’elle pour ne pas courir le risque de devenir stériles à cause des radiations qu’elle émettait. Elle ne pouvait pas préparer de repas, ni faire la vaisselle, ni quoi que ce soit de ce genre, elle devait rester seule à la maison. On n’a rien dit à propos de ses vêtements. On lui a conseillé de ne plus avoir d’enfants, mais ses trois grossesses avaient déjà été si dures qu’elle avait décidé de ne plus en avoir. Elle n’arrivait pas à les porter suffisamment longtemps pour qu’ils soient assez développés pour vivre, alors elle devait rester au lit pendant des mois. Wendy, mon autre fille, a la thyroïde lente, aussi prend-elle des médicaments pour l’accélérer.
    Glenna Orton soupira et une lueur rageuse dans son regard me fit comprendre qu’elle n’était pas si résignée ni si passive que l’étaient devenus beaucoup de « sous le vent » au cours de leur épreuve traumatisante de 35 ans.
    Je suis une personne. Je suis toute aussi importante que n’importe qui à Las Vegas ou à New-York. Nous possédons une Constitution et une Déclaration des Droits qui nous donne à tous le droit à la vie, à la liberté, et à la recherche du bonheur. Je pense qu’on a amputé ma liberté. C’est comme en Russie. La vie humaine est sacrifiable. Fondamentalement, nous attendons de notre gouvernement qu’il protège le peuple. Je pense que c’est une des choses que nous sommes en droit d’attendre. Je suis tout aussi importante que n’importe qui d’autre, n’importe où.




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  • Un préfet en plein conflit d’intérêt ?

     Qui peut croire encore que tout ce beau monde n'a rien à cacher. Un préfet est " Théoriquement " garant des procédures de légalité et ne manque pas de le rappeler lorsqu'il y a entorse à la loi. Il faut croire que la loi n'est pas la même selon que....etc.

    Gaulois.

    http://www.bastamag.net/article2756.html

    Par Agnès Rousseaux (2 novembre 2012)
    Le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes servirait-il de tremplin pour assurer la carrière de fonctionnaires zélés ? Bernard Hagelsteen, ancien préfet de Loire-Atlantique et de la région Pays-de-la-Loire de 2007 à 2009, travaille aujourd’hui pour... le groupe Vinci, qui est en charge de la concession de l’aéroport. Rien à voir ? En tant que préfet, il pilotait localement le projet d’aéroport, en collaboration avec la Direction générale de l’aviation civile (DGAC)...
    Or, dans le cadre de la Délégation de service public, l’appel d’offres a été lancé en 2009 pour choisir le concessionnaire de l’aéroport, pour une durée de 55 ans. En 2010, le ministre de l’Écologie et du Développement durable tranche en faveur de Vinci. Ce qui n’empêche pas l’ancien préfet, après un passage à la Cour des Comptes, de se faire embaucher un an plus tard par ASF (Autoroutes du Sud de la France), filiale de Vinci. Il est depuis quelques mois le conseiller de Pierre Coppey, président de Vinci-Autoroutes, rapporte le quotidien nantais Presse Océan [1]. La Commission de déontologie placée auprès du Premier ministre a-t-elle été saisie de ce reclassement dans le secteur privé [2] ?
    Proche de Nicolas Sarkozy, les conditions de sa nomination comme préfet à Nantes avait entrainé une pétition de ses collègues – une première en France, rappelle Ouest-France – contre le « limogeage » de son prédécesseur. Quant à son successeur, Jean Daubigny, préfet de la région des Pays-de-la-Loire et de Loire-Atlantique de 2009 à 2012, il a depuis été nommé directeur de cabinet de Manuel Valls, ministre de l’Intérieur... Celui-là même qui a envoyé des centaines de CRS et gardes mobiles déloger les opposants au projet. Coïncidences ?
     Lire nos enquêtes et reportages sur Notre-Dame-des-Landes
    Notes
    [1] Voir aussi ici ou là
    [2] Cette commission est « chargée d’apprécier la compatibilité de toute activité lucrative, salariée ou non, dans une entreprise ou un organisme privé ou toute activité libérale, avec les fonctions effectivement exercées au cours des trois années précédant le début de cette activité par tout agent cessant ses fonctions. » La saisine de la commission est obligatoire « pour les agents chargés soit d’assurer la surveillance ou le contrôle d’une entreprise privée, soit de conclure des contrats de toute nature avec une entreprise privée ou de formuler un avis sur de tels contrats, soit de proposer des décisions relatives à des opérations effectuées par une entreprise privée ou de formuler un avis sur de telles décisions. »

    Du plomb dans l'aile d'Ayrault

     http://www.metrofrance.com/info/notre-dame-des-landes-du-plomb-dans-l-aile-d-ayrault/mljE!ogGpvi9nONM6/

     Dit autrement, nous avons en changeant de gouvernement échangé un cheval borgne contre un boiteux. La suffisance et l'arrogance des politiques de tous bords  n'est plus à démontrer depuis bien des lustres. En la matière, les socialistes et les écolo-politiques n'y échappent pas. A se demander s'ils ne sont pas prêts à organiser volontairement un embrasement de la région afin de décrédibiliser le mouvement de résistance et ainsi satisfaire leur carrière politique.  

     Gaulois.

       Le bras-de-fer s'intensifie autour du projet d'aéroport au Nord de Nantes depuis les expulsions de "squatteurs", entamées début octobre. L' "entêtement" du Premier ministre est dénoncé par les opposants, y compris parmi Europe-Ecologie-Les Verts, partenaires de la majorité.

    Plus de 1200 gendarmes mobilisés, des maisons centenaires évacuées manu militari et démolies, des jeunes poursuivis jusque dans les arbres où ils avaient trouvé refuge… Les expulsions de "squatteurs" depuis un mois à Notre-Dame-des-Landes, pour construire le futur aéroport du nord de Nantes, tournent à la guerre de tranchées. Et cette "opération Cesar" dans le bocage des pays de Loire rejaillit jusqu'à Matignon. En effet, Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes, est un des plus ardents défenseurs du projet. La lutte contre l'"Ayraultport" est une épine de plus dans le pied d'un Premier ministre déjà en mal de popularité.
    Conçu pour donner un rayonnement international à la mégapole de l'Ouest, l'aéroport, dont la réalisation a été confiée à Vinci, est un projet pharaonique : 556 millions d’euros, dont 240 millions d’argent public pour remplacer l'aéroport Nantes-Atlantique en 2017. Selon les promoteurs du nouvel aéroport, ce dernier sera à saturation dès 2015, avec 4 millions de voyageurs.
    "Désaccord acté" avec EELV
    Or, Notre-dames-des-Landes, c'est plus de 1500 hectares de terres agricoles détruites, dans une réserve de biodiversité remarquable. Objectif : remplacer l'aéroport Nantes-Atlantique, qui n'est pas loin. "Ce projet est climaticide. C'est un signal négatif du gouvernement à la veille d'un grand débat sur la transition énergétique", déplore Bruno Julliard, de Greenpeace, qui a dénoncé, avec dix autres ONG nationales la brutalité des expulsions.
    Les écologistes dénoncent un "entêtement irraisonné à poursuivre cette démonstration de force" pour un projet "inutile sur le terrain". Dans un communiqué Jacques Auxiette, président PS du conseil régional des Pays de la Loire, ne laisse pas de place au doute sur sa détermination : « il est faux et irresponsable de laisser croire que le projet pourrait encore être abandonné », précisant que « plus aucune action en justice ne peut remettre en cause [sa] réalisation ». Or, plusieurs élus EELV se sont rendus sur place pour soutenir les opposants. Une grande manifestation est prévue le 17 novembre. Pour Cécile Duflot, membre du gouvernement, interrogée sur RTL, "il y a un désaccord sur ce projet, ancien et acté, rien de nouveau sous le soleil". Après l'épisode du traité européen, un nouveau numéro d'équilibriste en vue pour la ministre du logement.
    Les dates clés
    1970 : le Conseil général de Loire-Atlantique achète les terres agricoles de Notre-Dame des Landes. Début du projet d'implantation de l'aéroport.
    15 octobre 2003 : le gouvernement a donné son accord au lancement des études en vue de la procédure de déclaration d'utilité publique de cet aéroport.
    10 février 2008 : le décret d'utilité publique relatif à la réalisation du projet d'aéroport du Grand Ouest est publié au Journal officiel
    2010 : signature d'un partenariat public-privé, conclu entre Vinci, l'Etat et les collectivités locales.


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  • Une nouvelle rubrique que je compte bien alimenter. L'actualité sur la question ne manque pas.

    Conseillers et ministres

       Encore un peu et ils nous tireraient les larmes, les pauvres ! Vous voyez bien que nous sommes en pleine crise.

    Gaulois.

     


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    Nucléaire : Etat des lieux dans le monde.

    Du Japon à la France en 2011

    Est-il besoin de le préciser, n'en déplaise aux pro-nucléaires :

      442 réacteurs en fonctionnement à des fins de production électrique civile. Soit autant de super bombes atomiques.
    31 pays officiellement équipés
    65 réacteurs en cours de construction, dont quelques EPR en difficulté.
    la France, le Japon et les Etats-Unis représentent à eux 3 les 2/3 de la puissance installée

     

     

     

     

     

     

     

     

     


     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

                

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     Diaporama - Avec l'accident de Fukushima, vous souhaitez prendre vos distances avec la civilisation de l'atome ? Choisissez l'Afrique ou l'Amérique du Sud. Evitez les Etats-Unis et la France.


    AMERIQUE DU SUD
    Argentine :
    Puissance installée : 935 MWe
    2 réacteurs dans 2 centrales (Atucha et Embalse)

    Brésil  :
    Puissance installée : 1884 MWe
    2 réacteurs dans 1 centrale (Angra)

    Mexique  :
    Puissance installée : 1300 MWe
    2 réacteurs dans 1 centrale (Laguna Verde)

    AMERIQUE DU NORD
    Etats-Unis :
    Puissance installée : 100747 MWe
    104 réacteurs dans 64 centrales

    Canada
    Puissance installée : 12569 MWe
    18 réacteurs dans 5 centrales (Bruce, Darlington, Gentilly, Pickering, Point Le Preau)

    EUROPE (EST ET OUEST)
    France:
    Puissance installée : 63130 MWe
    58 réacteurs dans 19 centrales
    1 centre de retraitement à La Hague
    1 usine de Mox à Marcoule (opérations de démantèlement en cours)
    Nouveaux réacteurs programmés : Flamanville (en construction), Penly (en projet)

    Allemagne :
    Puissance installée : 20490 MWe
    17 réacteurs dans 12 centrales

    Note : l’Allemagne s’est engagée par la loi sur une sortie progressive du nucléaire, à horizon 2021.

    Royaume Uni :
    Puissance installée : 10137 MWe
    19 réacteurs dans 9 centrales
    1 centre de retraitement à Sellafield

    Espagne :
    Puissance installée : 7514 MWe
    8 réacteurs dans 6 centrales

    Italie :
    Puissance installée : 1423 MWe (à l’arrêt)
    4 réacteurs dans 4 centrales (Caorso, Enrico Fermi, Garigliano, Latina)

    Note : tous les réacteurs italiens ont été stoppés suite à la décision du pays de sortir du nucléaire, prise en 1987

    Belgique :
    Puissance installée : 5926 MWe
    7 réacteurs dans 2 centrales (Doel, Tihange)

    Suisse :
    Puissance installée : 3263 MWe
    5 réacteurs dans 4 centrales (Beznau, Goesgen, Leibstadt, Muehleberg)

    Autriche :
    Puissance installée : 0 MWe

    Note : le pays a voté le principe du la non production d’électricité nucléaire en 1978.

    République Tchèque :
    Puissance installée : 3678 MWe
    6 réacteurs dans 2 centrales (Dukovany, Temelin)

    Finlande :
    Puissance installée : 2716 MWe
    4 réacteurs dans 2 centrales (Loviisa, Olkiluoto)

    Note : un 5e réacteur, de type EPR, est en construction (1600 MWe, Areva)

    Lituanie :
    Puissance installée : 2370 MWe
    2 réacteurs dans 1 centrale (Ignalina), définitivement stoppés

    Pays-Bas :
    Puissance installée : 487 MWe
    1 réacteur dans 1 centrale (Borssele)

    Roumanie :
    Puissance installée : 1300 MWe
    2 réacteurs dans 1 centrale (Cernavoda)

    Bulgarie :
    Puissance installée : 1906 MWe
    2 réacteurs dans 1 centrale (Kozloduy)

     Hongrie :
    Puissance installée : 1889 MWe
    4 réacteurs dans 1 centrale (Tolna Megye)

    Slovaquie :
    Puissance installée : 1816 MWe
    4 réacteurs dans 2 centrales (Bohunice, Mochovce)

    Slovénie :
    Puissance installée : 666 MWe
    1 réacteur dans 1 centrale (Krsko)

    Suède :
    Puissance installée : 9298 MWe
    10 réacteurs dans 3 centrales (Forsmark, Oskarshamn, Ringhals)

    Note : l’arrêt progressif de la production nucléaire est planifié.

    Ukraine :
    Puissance installée : 13107 MWe
    15 réacteurs dans 4 centrales (Khmelnitski, Rovno, South Ukraine, Zaporozhe)

    Russie :
    Puissance installée : 22693 MWe
    32 réacteurs dans 11 centrales en activité

    Belarus :
    Puissance installée : 0 MWe
    1 réacteur en projet

    ASIE
    Arménie :
    Puissance installée : 375 MWe
    1 réacteur dans 1 centrale (Armenia)

    Chine :
    Puissance installée : 10058 MWe
    13 réacteurs dans 4 centrales (Guangdong, Lingao, Qinshan, Tianwan)
    27 réacteurs en construction pour une puissance supplémentaire de 27230 MWe

    Inde :
    Puissance installée : 4391 MWe
    20 réacteurs dans 5 centrales (Karnataka, Gujrat, Talmid Nadu, Uttar Pradesh, Rajasthan)
    5 réacteurs en construction pour une puissance supplémentaire de 3564 MWe

    Iran :
    Puissance installée : 0 MWe
    1 réacteur en construction (Bushehr) pour 915 MWe

    Japon :
    Puissance installée : 46821 MWe
    54 réacteurs dans 17 centrales

    Kazakhstan :
    Puissance installée : 52 MWe
    1 réacteur dans 1 centrale (BN 350), définitivement stoppé

    Corée du Sud :
    Puissance installée : 18698 MWe
    21 réacteurs dans 5 centrales (Kori, Shin-Kori, Ulchin, Wolsong, Yonggwang)

    Pakistan :
    Puissance installée : 425 MWe
    2 réacteurs dans 2 centrales (Kanupp, Chasnupp)
    1 réacteur en construction pour une puissance supplémentaire de 300 MWe

    Taiwan :
    Puissance installée : 4982 MWe
    6 réacteurs dans 3 centrales (Shin Chan, Kuosheng, Maanshan)

    AFRIQUE
    Afrique du Sud :
    Puissance installée : 1800 MWe
    1 réacteur dans 1 centrale (Koeberg)

    source de l'article : http://www.terraeco.net/Risque-nucleaire-etat-des-lieux-en,16253.html


     


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