• 20'000 Japonais manifestent à Tokyo contre l'énergie nucléaire

    Alors que le Japon  traverse une crise sans précédent, la secte nucléaire, sous couvert de considérations économiques, tente de relancer cette technologie criminelle.

    Gaulois.
     
    22.06.2012 16:13

    http://www.rts.ch/info/monde/4092732-20-000-japonais-manifestent-a-tokyo-contre-l-energie-nucleaire.html

    La remise en exploitation de deux réacteurs nucléaires provoque la grogne des Japonais. [Kimimasa Mayama - Keystone]
    Au moins 20'000 opposants à l'utilisation de l'énergie atomique manifestaient vendredi à Tokyo devant la résidence du Premier ministre japonais contre le redémarrage de deux réacteurs nucléaires.
    "Saikado hantai !" ("Non à la relance !") hurlaient les manifestants, parmi lesquels le journaliste dénonciateur de scandales Satoshi Kamata, un des meneurs du mouvement "Adieu l'énergie nucléaire !" A ses côtés se trouvait aussi l'écrivain Prix Nobel Kenzaburo Oe, à l'origine d'une pétition rassemblant à l'heure actuelle plus de 7,5 millions de signatures. Une autre manifestation de ce genre est prévue la semaine prochaine.
    Deux réacteurs remis en marche
    Le 16 juin dernier, le Premier ministre japonais Yoshihiko Noda avait donné son feu vert à la remise en exploitation de deux réacteurs de l'ouest du Japon, Ohi 3 et 4, les premiers à pouvoir redémarrer depuis l'accident atomique de Fukushima provoqué par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011.
    Le jugement des autorités locales et du gouvernement, qui repose avant tout sur des considérations économiques tout en assurant que des mesures spéciales de sécurité seront prises, est loin de faire consensus. Le Premier ministre avait pourtant promis de ne prendre de décision "qu'après avoir obtenu la compréhension de la population".
    Alors que ceux dont les affaires dépendent de l'exploitation des réacteurs et les milieux industriels se réjouissent, les opposants dénoncent les risques selon eux encourus puisque tous les réacteurs du pays sont en bord de mer et en zone sismique. Même des personnalités qui, sur le principe, sont pour le redémarrage des réacteurs, trouvent la démarche du gouvernement japonais un tant soit peu hâtive et cavalière.
    Sécurité en question
    Les plans de la compagnie Kansai Electric, gérante de la centrale d'Ohi (ou Oi), prévoient divers renforcements de la sécurité du site, mais le tout ne sera pas terminé avant 2015. Quant aux résultats des tests de résistance rendus obligatoires, ils ont été validés par une instance, l'Agence de sûreté nucléaire, qui va disparaître dans quelques semaines sous sa forme actuelle après avoir été accusée de multiples erreurs dans le passé et de connivence plus ou moins directe avec les industriels du secteur.
    ats/bkel

    Pour accéder à d'autres informations très pertinentes sur le nucléaire : " Observatoire du nucléaire ici " :

    http://observ.nucleaire.free.fr/


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  • Les conteneurs débordent



    Quand je tombe sur un tel article, mon sang ne fait qu'un tour !
    Mais ce n'est pas le tas de sacs poubelles qui déclenche mon ire. N'allez pas croire que ce triste spectacle ne me choque pas, bien au contraire.
    N'en déplaise aux élus des collectivités, en principe en charge de la collecte des ordures. Comme toujours, ils se trompent de cible en accusant le citoyen consommateur d'incivilités. Certes, les incivilités existent, notamment par des dépôts sauvages dans les fossés ou les sous-bois.  A ceux-là je ne trouve pas d'excuses.
    Concernant les dépôts devant les conteneurs, il y a plusieurs explications. Il serait bon messieurs les élus de remettre vos pendules à l'heure en vous posant les bonnes questions. Vous avez globalement délégué ce service public à des sociétés privées qui pensent prioritairement à la rentabilité de ce service, bien avant la salubrité publique. Cela se traduit par des rotations de ramassage insuffisantes, très certainement volontaires. Ce qui permet à ces sociétés peu scrupuleuses de faire monter les enchères. Sur insistance, elles augmentent au compte goutte les rotations et, bien évidemment, le prix de revient. L'usager « Client » paye plus chère pour un service très mal rendu. Cet usager est donc taxé deux fois ; au porte-monnaie et d'incivilités. Car il n'a guère le choix et je ferais comme lui en déposant mes ordures devant une benne débordante qui reste avant tout un point de collecte.
    A moins que nos chers élus préfèrent voir les ordures déposées dans les fossés ? Je le dis haut et fort, il n'est pas question de ramener au domicile des sacs à ordures et de revenir plus tard ! Sous le seul prétexte que le conteneur est saturé. Il suffit de mieux gérer le nombre de conteneurs et les rotations afin d'éviter ces dépôts désagréables mais légitimes.
    La production d'ordures est croissante. Les emballages, malgré les faux semblants médiatiques, ne cessent d'augmenter. Les quelques produits vendus en vrac dans les grandes surfaces coûtent plus chers que ceux emballés. Ça  coule de source, l'usager-consommateur n'a guère le choix et se rabat sur le produit le plus avantageux pour sa bourse.
    En toute bonne logique, les grandes surfaces devraient mettre des dépôts d'ordure à la disposition de leurs clients. Ce serait le juste « Retour à l'envoyeur ! ». Bien que personnellement, je serais plutôt pour l'abolition de la grande distribution. C'est un autre aspect du problème.
     Qui ignore aujourd'hui que les élus dans leur ensemble sont rangés du côté de la consommation capitaliste et pas du consommateur. Lorsqu'ils crient à l'incivilité en pointant du doigt le conteneur débordant, je ne suis pas du tout certain qu'ils pensent à la dégradation du paysage. Ne serait-ce pas plutôt de leur réputation qu'il s'agit ?
    Alors arrêtez de prendre les citoyens - usagers - consommateurs pour des imbéciles et des vaches à lait.

    Gaulois.

    Ouest-France / Pays de la Loire / Nantes / Savenay / Archives du mercredi 22-02-2012
    Cet article est d'une parfaite mauvaise foi car les cartons sont hors conteneur.
    Les conteneurs pour ordures ménagères débordent - Savenay

    Depuis L'instauration d'une seule tournée pour les ordures ménagères, au mois de janvier dernier, certains conteneurs débordent. À y regarder de plus près, on y trouve des cartons en pagaille et bien d'autres déchets qui ne devraient pas se retrouver dans ce réceptacle, strictement réservé pour le dépôt des ordures ménagères. Les services de traitement des déchets de la communauté de communes Loire et Sillon ont fort à faire avec certains comportements. Malgré la campagne d'information menée, c'est apparemment très difficile d'instaurer certaines règles.

    Quand à l'article ci-dessous, il parle de lui-même :

    Les bacs à ordures débordent
    Setif : les autres articles
    L Ben El Watan : 07 - 03 - 2011

    Dernièrement, la commune du chef-lieu de la wilaya a eu une initiative louable: l'acquisition de bacs à ordures, communément appelés «containers». Ils ont été répartis à travers plusieurs quartiers de la ville.
    Cependant, dans plusieurs cités, ces bacs qui permettent de rassembler les déchets et autres ordures ménagères en quantité restreinte, débordent, et de ce fait ne servent plus à grand-chose. Les habitants, croyant qu'ils en avaient fini avec les odeurs nauséabondes, s'interrogent en ces termes: « Pourquoi les responsables de l'APC n'ont-ils pas acquis des bacs en nombre suffisant pour en faire bénéficier toutes les cités ? ».


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  • Gendarmes à l'école

    Cet article ne vous choque pas ? Et bien moi si et à plus d'un titre ! Je suis farouchement opposé à l'intrusion des gendarmes à l'école. Peu à peu, il y a  substitution des enseignants par les services de police et de gendarmerie, voir de l'armée.

     
    Le plus révoltant dans cet article, c'est de constater que le gendarme est armé. Ben voyons, on ne sait jamais, les gosses pourraient bien être des terroristes même en herbe. C'est vrai que selon l'ancien chef de l'état, un môme dès l'âge de trois ans peut avoir des prédispositions dans ce sens et c'est suffisant pour justifier le port d'une arme au sein de la classe. Dans l'abject, difficile de faire mieux, ou plutôt de faire pire. 
    L'éducation des enfants passe par les parents et l'éducation nationale. En aucun cas par une éducation nationale complice et en partenariat avec le symbole de l'autorité et la répression.
    Dans les années 50...60, je n'ai jamais vu un gendarme à l'école. Pourtant, nous savions lire, écrire et compter. Nous savions dire merci et saluer correctement nos aînés. Aujourd'hui, ce sont des valeurs perdues et les gendarmes à l'école n'y changeront rien, bien au contraire.
    Le but de ce partenariat ne serait-il pas plutôt de formater « Sournoisement » les jeunes afin qu'ils deviennent des citoyens dociles, obéissants, à la botte du pouvoir. Des moutons dépourvus de toute volonté de révolte.
    L'abandon des parents et des enseignants pose un sérieux problème de société.
    Une société qui se « couche» au lieu de se « lever » devant le pouvoir est une société en dérive.

    Je vous laisse apprécier ces quelques articles qui en disent long sur la question...

    Gaulois.


       










     

     

     

    Etc, etc.......


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  • Appel pour la vigie à Genève

    Un appel à mobilisation par le collectif " IndependentWho " ( Indépendance pour l'OMS )

    Pour rappel. Cette vigie a commencé le 26 avril 2007, date coïncidant avec le 21ème anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl. Depuis cette date, c'est-à-dire plus de 5 ans, chaque jour, la vigie devant l'OMS n'a pas faillie à son engagement : dénoncer de façon visible et pacifique les manquements de cette institution internationale à ses devoirs et sous l'emprise de l'AIEA ( Agence Internationale à l'Energie Atomique )     

    Si vous voulez participer, n'hésitez pas à prendre contacte comme indiqué dans le document.

    Je peux aussi vous donner des indications, ayant participé plus de 4 ans ( épisodiquement ) à la vigie et aux débats.

    Gaulois.


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  • Le festival de l’indécence

    Il est arrivé à Gaulois de participer à une action de sensibilisation sur les paradis fiscaux....à Monaco, pendant la tempête de décembre 1999. Le mot d'ordre était sans ambiguïté «Comme un ouragan, tous à Monaco !..... ».

    Dans le même ordre d'esprit et s'il en avait la possibilité, il participerait volontiers au sabotage – médiatique – de ces fastes et orgies déployées avec une arrogance insoutenable chaque année à Cannes.

    DIAPORAMA - Les chiffres insolites qui ont marqué le festival de Cannes

    Créé le 29/05/2012 à 15h05

    http://www.rtl.fr/actualites/culture-loisirs/cinema/article/diaporama-cannes-2012-le-chiffre-insolite-du-jour-7748500405

    People et paillettes pour le 65ème festival de Cannes

    People et paillettes pour le 65ème festival de Cannes / AFP

    Caviar, homard et gourmandises en tout genre, sans oublier les litres de laque pour cheveux ou encore les kilomètres de robes des stars : cette année, le festival de Cannes a de nouveau été le théâtre d'extravagances en tout genre. RTL revient sur une semaine de chiffres insolites et sur les anecdotes de la Croisette, de la longueur du tapis rouge aux nombre de barrettes utilisées pour les coiffures des actrices.



    Retour sur les chiffres insolites qui ont marqué les douze jours du festival de Cannes :


     

    Premier jour du festival, mercredi 16 mai 2012. Le chiffre du jour : 60 mètres
    C'est la longueur du tapis rouge habillant les 24 marches du grand auditorium, au Palais des Festivals et des Congrès. Il est renouvelé avant chaque projection officielle des films en compétition ou hors compétition, soit trois fois par jour.


     

    Deuxième jour du festival,  jeudi 17 mai 2012. Le chiffre du jour : 850
    C'est le nombre de personnes qui composent l'équipe permanente du Festival de Cannes durant la quinzaine, contre une trentaine le reste de l'année.


     

    Troisième jour du festival,  vendredi 18 mai 2012. Le chiffre du jour : 1.500
    C'est lenombre d'invitations proposées aux Cannois pour assister aux projections de films. Des tirages au sort, après inscription, leur ont permis d'en acquérir une.


      

    Quatrième jour du festival, samedi 19 mai 2012. Le chiffre du jour : 500
    C'est lenombre d'émissions de radio et de télévision organisées à l'hôtel Majestic Barrière, au minimum.


     

    Cinquième jour du festival, dimanche 20 mai 2012. Le chiffre du jour : 800 kg
    C'est la quantité de langoustes servies au Majestic durant l'événement. Les hôtes consomment aussi 350kg de foie gras et 50kg de caviar.


     

    Sixième jour du festival, lundi 21 mai 2012. Le chiffre du jour : 300 mètres
    C'est la longueur d'extension capillaire utilisée par les coiffeurs officiels de la maison Dessange pour embellir les célébrités durant la quinzaine.


    Septième jour du festival, mardi 22 mai 2012. Le chiffre du jour : 8 mètres
    C'est la profondeur des fondations du Pavillon Electrolux Agora qui organisera le déjeuner de délibération du jury du festival. La plus grande structure éphémère de la Croisette a nécessité 21 blocs de ciment de 3 tonnes chacun. 51 personnes, comptant 200 heures de travail à leur actif en deux semaines, ont été mobilisées pour sa conception.


     

    Huitième jour du festival, mercredi 23 mai 2012. Le chiffre du jour : 20.000
    C'est lenombre de petites attaches à cheveux utilisées par les coiffeurs durant le festival pour faire tenir les coiffures des stars, selon la maison Dessange.


     

    Neuvième jour du festival, jeudi 24 mai 2012. Le chiffre du jour : 11.000
    C'est le nombre de professionnels qui se ruent chaque année au Marché du Film de Cannes, le plus grand événement du genre dans le monde. 4.000 films et projets, dont plus de 200 documentaires, sont présentés en avant-première durant ce rendez-vous annuel. A titre de comparaison, l'AFM (American Film Market), de Los Angeles, qui se tient habituellement en novembre, n'attire que 8.000 participants. Les professionnels ont jusqu'à vendredi 25 mai pour négocier avec les producteurs et réalisateurs.


     

    Dixième jour du festival, vendredi 25 mai 2012. Le chiffre du jour : 10 millions d'euros
    C'est la somme récoltée par le traditionnel dîner de bienfaisance de l'Amfar, l'association américaine de lutte contre le sida créée par Elizabeth Taylor, qui s'est déroulé le jeudi 24 mai, en soirée, en marge du Festival de Cannes. Il s'agit d'un nouveau record. Un rôle dans un court-métrage de Karl Lagerfeld a notamment été, adjugé à 350.000€. L'an dernier, le gala avait permis de récolter 7 millions d'euros.


     

    Onzième jour du festival, samedi 26 mai 2012. Le chiffre du jour : 21
    C'est lenombre record de Palmes d'Or (anciennement appelées Grand Prix du Festival) reçu par un seul et même pays, les Etats-Unis, depuis la création du Festival. The Tree of Life de Terrence Malick, Palme d'Or 2011, est le dernier film américain honoré par la récompense ultime. La France et l'Italie se partagent les deux autres marches du podium, avec onze Palmes d'Or chacun.


     

    Dernier jour du festival, dimanche 27 mai 2012. Le chiffre du jour : 222.4 millions de dollars
    Ce sont les recettes mondiales engendrées par le documentaire Fahrenheit 9/11 de Michael Moore, lauréat 2004, le record pour une Palme d'Or. Pulp Fiction de Quentin Tarantino, qui décroche la récompense ultime en 1994, arrive derrière, avec 213,9 millions de dollars de recettes.

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    Pour organiser au mieux le 65e Festival de Cannes du 16 au 27 mai 2012. Plantes, ordures, sécurité... aucun détail n'a été négligé. Et pour cause : plus de 200.000 personnes dans la cité cannoise durant les douze jours de l'événement. Retour sur les chiffres clés de l'organisation du rendez-vous annuel.

    Plus de
    200 kakemonos aux couleurs du Festival seront installés sur les avenues principales de la ville.

    Environ 20.000 plantes seront mises en terre, notamment des mufliers et surfinias, à l'occasion du Festival.

    44 jardinières suspendues, garnies de plantes fleuries, arbres et arbustes seront installées aux abords du Palais des Festivals.


    250 jardinières en béton lavé, garnies d’arbustes et de plantes fleuries, ont été prévues pour neutraliser la voie sud du boulevard de La Croisette.
    Plus de 1.200 tonnes de déchets supplémentaires seront collectées, entre 200 à 250 tonnes ramassées par jour, soit près de deux fois plus qu'en période normale.

    Ils ont oublié les fonds marins à deux pas de la croisette.

    105 agents seront affectés au nettoyage et à la collecte dans l’hyper-centre et aux abords du Palais.

    261 caméras assurent la surveillance sur la voie publique, 7j/7, 24h/24.

    Près de 700 policiers
    seront déployés pour assurer la sécurité.

    Plus de
    200.000 personnes résident à Cannes durant le Festival, soit quasiment trois fois plus qu'habituellement.

    Plus de 4.600 journalistes
    internationaux feront le déplacement pour couvrir l'événement.

     A propos d'esprit, il serait de bon ton de marquer celui de ce monde à part, à des années lumières de la réalité. Sans oublier les organisateurs et peut-être l'esprit de celles et ceux qui font preuve d'une grande naïveté dans leur absurde admiration de ce monde sophistiqué qu'ils adulent..

    Ce pourrait être une manifestation spontanée et pacifique de rue, juste au moment de l'ouverture du festival. Nous pourrions en quelque sorte leur voler la vedette sous forme caricaturale et théâtrale. Rien ne nous interdirait de leur décerner « Symboliquement » la palme caca de l'extravagance et de l'indécence...

    Si ma critique est sévère, elle ne remet pas en cause la qualité de certains films. Il s'agit vous l'avez compris de dénoncer cette gabegie qui est une provocation pour les plus démunis, ceux qui subissent de plein fouet la crise des capitalistes.

    Et puis, quand j'y suis, jugez plutôt,  les dessous de Cannes, ici : 

    http://www.rtl.fr/actualites/culture-loisirs/cinema/article/a-cannes-l-autre-festival-de-dechets-dans-les-fonds-marins-7748306629

    Je ne suis pas sûr que ce documentaire soit primé au festival, allez donc savoir pourquoi !

    Gaulois.


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  •  

    EDF, le pirate et les officines

     Cet article, communiqué par l'Observatoire du nucléaire  http://observ.nucleaire.free.fr/rev-presse-2012-06-3.htm  et trop peu connu du journal " Le point " date d'avril 2009, mais il est bon de rappeler certaines pratiques de nos si " Chères institutions ". En matière de nucléaire, l'information n'a pas pris une seule ride.

    Il n'y a pas à se faire d'illusions avec ce nouveau gouvernement qui, s'il a changé d'étiquette, ne va rien changer sur l'idéologie mortifère du nucléaire. Les tripatouillages, magouilles en tous genres ne vont pas manquer. Il suffit d'être patient et de dénoncer sans faiblir.

    Gaulois.

    Le Point - Publié le 23/04/2009 à 15:47

    http://bit.ly/rKpOAe

    Jean-Michel Décugis, Christophe Labbé et Olivia Recasens

    En 2004, Thierry Lorho m'a demandé de créer une plate-forme informatique anonyme pour infiltrer les forums antinucléaires. Il se vantait d'avoir deux taupes, qu'il appelait X et Y, chez Greenpeace et à l'association Sortir du nucléaire. » Michel Arditti est le patron de Securewyse, une société suisse chargée par EDF de faire une veille sur les anti-nucléaires.

    Thierry Lorho, un ancien de la DGSE, patron de Kargus Consultants, a été mis en examen dans l'affaire d'espionnage de Greenpeace. « En mars dernier, j'ai détruit à la demande de Thierry Lorho les deux ordinateurs qui avaient servi à l'infiltration. On doit en retrouver des traces chez l'opérateur » , explique Michel Arditti, qui n'a toujours pas été entendu par le juge.

    Carrure imposante et regard bleu azur, le patron de Kargus explique au Point : « Depuis l'affaire du "Rainbow Warrior", les services de renseignement n'osent plus toucher aux antinucléaires. EDF et Areva font donc appel à des officines comme la mienne. » Et d'affirmer : « J'ai agi sur ordre de deux responsables de la sécurité à EDF. » En l'occurrence, un ex-commandant de police, Pierre François, et un ancien contre-amiral, Pascal Durieux, suspendus depuis par EDF.

    Lors d'une perquisition dans le bureau de Pierre François, les policiers ont trouvé un CD contenant des captures d'écran et des fichiers provenant de l'ordinateur de Yannick Jadot, l'ancien directeur de Greenpeace France, aujourd'hui candidat des Verts aux élections européennes. Un CD dont Pierre François a assuré au juge ignorer le contenu. Le pirate informatique, Alain Quiros, est un autodidacte du hacking , pompier de formation. Il a expliqué avoir pris le contrôle de l'ordinateur de Yannick Jadot grâce à un logiciel espion. Dans le monde des barbouzes, les hackers ont remplacé les serruriers qui, jadis, ouvraient les portes pour les fric-frac. Ils seraient actuellement une demi-douzaine sur la place de Paris.

    EDF, qui s'est constituée partie civile, nie avoir utilisé les services de l'un d'eux. C'est en 2004 que l'équipe du nouveau président d'EDF aurait fait appel aux services de Kargus sur les conseils de la Compagnie européenne d'intelligence stratégique, dirigée par un ancien député.

    Intrusion

    Au même moment, Securewyse est missionnée par EDF pour découvrir qui, au sein de l'entreprise, a fait « fuiter » un rapport « confidentiel défense » à Stéphane Lhomme, le porte-parole de Sortir du nucléaire. La boîte mail de Stéphane Lhomme aurait été espionnée grâce à un contact chez Wanadoo. Questionné par Le Point , l'opérateur n'a pas donné suite. « Je n'ai jamais rien fait d'illégal , jure Arditti, tout en laissant entendre que Lorho aurait pu, lui, user de ce genre de pratique. Et peut-être même travailler sur les antinucléaires pour d'autres commanditaires qu'EDF. Toujours est-il qu'EDF vient de résilier le contrat de veille signé avec Securewyse au motif qu'il dérogeait aux règles du groupe.

    Sortir du nucléaire s'est constitué partie civile, Yannick Jadot demande la mise en examen d'EDF en tant que personne morale et les Verts réclament l'ouverture d'une commission d'enquête parlementaire. Désormais, l'affaire dépasse les frontières : la branche britannique de Greenpeace s'apprête à porter plainte.

    Si aujourd'hui EDF se retrouve dans la tourmente, c'est parce que le hacker Alain Quiros a siphonné en 2006 les ordinateurs du Laboratoire national de dépistage du dopage. Cette fois, sa mission était de récupérer le dossier Floyd Landis, vainqueur du Tour de France 2006, privé de son titre après un contrôle positif. Son donneur d'ordre, un certain François Dominguez, lui avait été présenté par Thierry Lorho. « C'est un ami. Il m'avait demandé de lui trouver un hacker. J'ai seulement joué l'intermédiaire », confie le patron de Kargus.

    C'est ce même Dominguez, ex-légionnaire, mercenaire et photographe de presse à ses heures, qui a également sollicité Quiros pour pirater l'ordinateur de l'avocat des petits porteurs de Vivendi...

     

       


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  • Politique et écologie !

    Globalement d'accord avec cette déclaration de Stop Nucléaire. Mais j'ouvre une parenthèse plus nuancé sur la mise en oeuvre des centrales thermiques au charbon et au fioul. L'utilisation de ces énergies fossiles engendre des émissions de gaz à effet de serre et de la pollution. Je remarque qu'il y a souvent une grande confusion entre ces deux phénomènes. Les scientifiques ne sont pas d'accord sur l'effet de serre qui pour les uns n'auraient que peu d'impact sur le réchauffement climatique alors que pour les autres, il aurait un effet important.

    Soit ! Mais il reste la pollution, dont l'aspect est incontournable et incontestable. Même si les effets sur la santé sont soigneusement écartés par les instances officielles. Le cocktail des polluants, pour n'en citer que quelques-uns :  Gaz acide, dioxines de soufre, oxydes d'azote, poussières, fumées, etc.. 

    Ce document , même s'il est un peu long, est à lire absolument. Soyez patients car il est lourd. Sinon, le lien pour le consulter directement sur le site : 

    http://www.astrosurf.com/astrocdf67/dossier_divers/climatJC.pdf

    Pour compléter ce document de Stop Nucléaire, il est quand-même interessant de savoir comment la construction du réacteur nucléaire " EPR " a été décidée à Flamanville, en Basse-Normandie. Une approche supplémentaire assez instructive des " Ecologistes Politiques ".

    Gaulois.

     EUROPE ECOLOGIE LES VERTS AU GOUVERNEMENT : 

    L’INACCEPTABLE ACCOMPAGNEMENT DU NUCLÉAIRE !

    Il semblerait que rien, pas même les conséquences effroyables de la catastrophe de Fukushima toujours en cours, ne puisse infléchir le positionnement d’EELV sur le nucléaire.

    Ce positionnement “écolo” sur l’industrie nucléaire, on le constatait déjà lors des présidentielles de 1974, avec une demande de René Dumont pour un moratoire sur les projets de centrales. Un moratoire, une simple suspension provisoire.

    Puis Dominique Voynet, Ministre verte à l’Environnement et à l’Aménagement du Territoire (de la “Gauche plurielle” à partir de 1997), signait l’extension de l’usine MELOX, productrice de MOX, et l’installation à Bure d’un “laboratoire” d’étude du stockage des déchets radioactifs à vie longue

    Les verts siégeant au conseil régional PACA ne s’opposèrent pas vraiment au projet ITER, mais signèrent en décembre 2006 le principe de « 1 euro pour Iter, 1 euro pour les renouvelables ». 

     

    En novembre 2009, les élus verts au Parlement Européen, quant à eux, votaient un texte comprenant la résolution suivante : « ... le passage... à une économie à faible intensité de carbone conférera à l’énergie nucléaire un rôle important dans le bouquet énergétique à moyen terme... »

    La revendication depuis 30 ans par les verts d’une sortie progressive du nucléaire, équivalant de fait à une prolongation programmée du nucléaire en France, s’est confirmée sans surprise durant la récente campagne pour les présidentielles de 2012.

    Lors d’une de ses interventions, Eva Joly l’exprimait ainsi : une “sortie en 20 ans pour permettre une montée en puissance des énergies renouvelables... une situation douce pour les Français...” …et douce aussi pour Cécile Duflot, désormais ministre d’un gouvernement pro-nucléaire.

    Le programme d’EELV pour les législatives de juin 2012 atteint un nouveau degré de renoncement. Il s’agit de “désintoxiquer nos pays des énergies fossiles et du tout nucléaire”, légitimant de fait la part du nucléaire dans le mix énergétique francais.

    Le tribut “symbolique” de la fermeture des deux réacteurs de Fessenheim durant le prochain quinquennat - comme à l’époque de Dominique Voynet la fermeture d’un Superphénix toujours en panne était le tribut pour une “Gauche plurielle” - ne trompe personne. La France, toujours ”fille aînée” de l’atome, restera nucléaire en attendant la prochaine catastrophe qui ne manquera pas de se produire et ce, avec la complicité du parti écologiste.

    Pourtant, EELV se targue de vouloir moraliser la politique mais continue, dans la droite ligne de l’écologie politicienne et du réformisme, d’accompagner les gouvernements socialistes pro-nucléaires au nom des petites avancées écologiques et surtout, en ce qui nous concerne, au mépris de la vie humaine.

    LE NUCLEAIRE : UNE QUESTION ETHIQUE !

    Pendant qu’à Tchernobyl, la radioactivité se disperse toujours dans l’environnement, que les populations comme les “liquidateurs” sont laissés à leur triste sort, la situation pour les Japonais, elle aussi, est loin d’être douce. Les rejets massifs de radioactivité se poursuivent et contaminent de façon irréversible le sol, l’air, l’eau et la chaîne alimentaire. Des millions de personnes vivent en territoires contaminés. La centrale nucléaire de Fukushima, ses quatre réacteurs fondus, et les populations restent à la merci d’un prochain séisme aux conséquences terrifiantes sur les piscines encore pleines de combustible nucléaire. Les enfants encaissent des doses de travailleur du nucléaire, ils portent des dosimètres, les autorités continuent de mentir, mais les 54 réacteurs nucléaires japonais sont à l’arrêt, au moins provisoirement grâce à la population qui fait pression sur les autorités locales contre leur redémarrage, sans revenir à la bougie ni attendre la fameuse "transition énergétique" chère aux politiciens écologistes.

    Tous les scénarios Négawatt, de sortie planifiée avec arrêt des plus vieux réacteurs, de diminution de la part du nucléaire dans le mix énergétique français, d’économies d’énergie au nom des sacro-saintes émissions de gaz à effet de serre n’y changeront rien. Les catastrophes nucléaires produisent et produiront des effets irréversibles pour des centaines, des milliers d’années. Elles provoqueront des cancers, des maladies respiratoires, digestives, cardiaques, neurologiques, des mutations génétiques, des zones inhabitables, rayées de la carte, et la remise en cause même de la survie des civilisations humaines.

    LA FIN DU NUCLEAIRE N’EST PAS NEGOCIABLE : 


    A DANGER IMMEDIAT, ARRET IMMEDIAT !

    Devant l’indigence des propositions des partis politiques de tous bords ou des organisations ”écologistes”, il faut rappeler que depuis des années, existe en France un point de vue antinucléaire dissident pour un arrêt immédiat du nucléaire.

    Nous ne pouvons nous satisfaire de propositions de sortie du nucléaire sur 20 ans, 30 ans ou plus, ni des négociations électoralistes qui au final, ne tiennent aucun compte de la dangerosité inacceptable de cette industrie.

    Qui pense encore que la catastrophe nucléaire est impossible en France alors que les autorités s’y préparent, que des scénarios de gestion existent depuis quelques années pour la ”phase d’urgence”, et maintenant pour une stratégie de gestion post-accidentelle à long terme (le CODIRPA) pour les territoires français dont le sol serait durablement contaminé.

    Faut-il attendre un désastre en France avec ses dramatiques conséquences sanitaires, sociales, économiques, pour sortir de cette impasse nucléaire ? Combien de morts, de territoires contaminés, de centaines de milliers de tonnes de déchets radioactifs légués aux générations futures comme dette éternelle avant que l’industrie nucléaire ne soit stoppée définitivement ?

    L’arrêt immédiat du nucléaire ne relève pas d’un délire irrationnel, ni d’une utopie. L’arrêt immédiat du nucléaire, c’est du concret, c’est applicable, c’est possible maintenant ! Le Japon nous en donne un exemple tragique mais flagrant. Nous n’avons pas à attendre un hypothétique développement des énergies renouvelables pour une “transition énergétique”, en courant tous les jours le risque d’une catastrophe. Des solutions existent : arrêt de la production d’électricité pour l’export, de l’autoconsommation de la filière nucléaire, utilisation maximum des capacités hydroélectriques et des centrales thermiques classiques existantes (à charbon, fioul, gaz). Nous savons que de nouvelles centrales thermiques au gaz ou au charbon peuvent être construites très rapidement, et que le remplacement des centrales nucléaires par du thermique classique n’influera que très marginalement sur les émissions globales de gaz à effet de serre.

    Mettre fin au danger des centrales nucléaires n’est pas un problème technique, mais un problème politique et éthique qui dépend de l’exigence de la population vis-à-vis de ses représentants. L’incontournable urgence n’est malheureusement pas d’attendre un changement de société ou de modèle économique pour un monde meilleur. L’urgence est de sauver nos vies !

    Coordination Stop Nucléaire.

    pour l’arrêt immédiat du nucléaire.

    stop.nucleaire(at)yahoo.fr

    www.coordination-stopnucleaire.org


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  • Armes à feu

    Ou l'arme des lâches

     S'il est une invention qui n'aurait jamais dû voir le jour, c'est bien celle des armes à feu. Depuis le simple pistolet à la bombe atomique, le génie démoniaque de l'homme ne connaît pas de limites.

    Disons-le tout net, depuis l'aube de l'humanité, l'homme, barbare par nature, ne pense qu'à détruire son semblable. Il a atteint le sommet de la lâcheté avec l'invention de l'arme à feu.

    Lorsque je découvre de tels articles dans la presse locale, je reste absolument persuadé qu'elle n'a rien de neutre, bien au contraire. Comment peut-on exhiber des photos d'enfants au champ de tir. L’Écho Républicain, journal de la Beauce, publie régulièrement ce genre d'article. Le Maine libre n'est pas en reste sur la question ! Pas la moindre allusion sur l'incohérence de ces informations, du moment que le torchon se vend !


    Le dernier article

    Quelques articles de l'année 2011 :


    Ils appellent cela du sport !

    Rien que de penser aux jeux olympiques, où le tir fait partie des disciplines, ça me donne envie de gerber.

    Gaulois.

     

     


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  • Le lièvre et les énergies

    Les énergies renouvelables intéressent aussi le lièvre.

    En tout cas, celui-là n'est pas farouche puisque je l'ai pris en photo à moins de quinze mètres de l'habitation. ( Au centre de l'image )

    Si la photo n'est pas de très bonne qualité, l'image est reposante.

    Gaulois.

     

     

     



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  • Nature poubelle

    Une image affligeante, dans tous les sens du terme, de la France poubelle.

     

    Ces deux articles tirés le même jour dans le journal de la Beauce ne sont qu'une infime partie visible de l'iceberg.

    Je peux vous assurer que notre pays, donneur de leçons en d'autres circonstances, est vraiment mal placé dans ce domaine. Il suffit de se promener le long des routes pour s'en convaincre. Je sais c'est un mauvais exemple car les bords de routes, non seulement sont jonchés de détritus de toutes sortes, mais deviennent impraticables par les piétons face à une circulation toujours plus dangereuse. Il n'est pas rare de constater des poubelles vides, pourtant mises à la disposition des usagers et des dépôts sauvages au pied de ces même poubelles. Inversement, des poubelles qui débordent avec au pied des quantités impressionnantes de déchets.

    Si l'on s'enfoncer dans les sous-bois et sur les sentiers, officiels ou non de randonnées, c'est inimaginable ce que l'on peut y trouver. Du sac plastique à la carcasse de voiture.

    Si le citoyen est responsable de ce paysage plutôt caca ! La collectivité a aussi sa part de responsabilité. Si une poubelle de parking déborde outrageusement, par exemple au lendemain de week-ends de grandes migrations, il n'est pas du tout normal que ces débordements durent parfois plusieurs jours. J'ai personnellement constaté ce fait à plusieurs reprises. De même les conteneurs publics de déchets ménagers sont très et trop souvent saturés, avec bien sûr des dépôts au pied du conteneur. La cerise sur le gâteau ; vous pouvez être poursuivi avec une amende de 750 € si vous êtes surpris à déposer au pied du conteneur débordant. Désolé, mais si je suis confronté à ce genre de problème, je me refuse à revenir plus tard avec mes poubelles. Je les dépose au pied de la benne.

    Si l'on espère une responsabilisation des citoyens, les pouvoirs publics ont le devoir de leur donner les moyens. Ça n'empêchera sans doute pas les dépôts sauvages en pleine nature par quelques irresponsables qui eux, n'ont aucune excuse.

    Gaulois.


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  • Fukushima, un futur sans avenir

    Nous y voilà, l'hiver nucléaire s'installe. Nier l'évidence équivaut à un suicide collectif planétaire.

    Bien d'autres avant moi l'on prédit, notamment dans la communauté des scientifiques et experts indépendants.

    Mais à entendre le silence étourdissant des médias, tout va bien....dans le pire des mondes.

    Gaulois.

     http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/fukushima-un-futur-sans-avenir-118287

    Alors que les médias continuent de faire l’impasse sur la situation au Japon, la situation continue inexorablement à se dégrader, et les jours qui viennent pourraient se montrer décisifs.

    C’est le 25 mai 2012 que des journalistes japonais de la chaine « TV Asahi » lors de l’émission « Hodo Station » ont révélé l’importance de la dégradation de la situation.

    C’est toujours la piscine du réacteur N°4 qui pose le plus de problèmes.

    Installée à 20 mètres au dessus du sol, contenant 1535 assemblages neufs, ou usagés, pour un poids total de 264 tonnes, elle a été dégradée par les explosions et les incendies qui ont eu lieu le 15 mars 2011 et elle contient beaucoup plus de combustibles qu’il ne le faudrait.

    Or la surcharge d’assemblage a réduit la proximité entre les casiers d’assemblages, ouvrant la possibilité d'une criticité en cas de surchauffe.

    Le bâtiment dans lequel se trouve la piscine a manifestement une inclinaison anormale et à la suite des dommages subis, la base de la piscine a été renforcée, ce qui ne rassure pas pour autant Masashi Goto, ingénieur expert en conception de centrales nucléaires résistantes aux séismes :

    « Même si les murs existent, il n’y a pas de manière simple d’en connaître la stabilité. A quel point la stabilité a-t-elle été compromise par la haute température de l’incendie ? Il est essentiel d’avoir toutes les données quand vous travaillez sur un calcul structurel. Chaque fois que Tepco publie des données, ils disent toujours : « nous avons calculé ceci, voici le résultat de ce que nous avons fait, donc il n’y a pas de dangers ». Mais il n’ont jamais publié une donnée que quelqu’un de l’extérieur pourrait utiliser pour vérifier leurs conclusions ».

    Pourtant Tepco affirme, par la voix de son porte parole, que « le bâtiment ne penche pas  » sur la base de mesures laser, et de niveau d’eau et que « les barres de combustible usagées sont stockées en sécurité  ». curseur à 2’30’

    Mais, connaissant la facilité de Tepco (dont l’ex-dirigeant vient d’être mis en examen) à cacher la vérité, et sachant que le toit et des murs du bâtiment ont été soufflés par une explosion d’hydrogène, on peut légitimement douter de ses affirmations, d’autant que visiblement le mur externe est déformé vers l’extérieur. (curseur à 3’57)

    Yukiteru Naka, qui a été impliqué dans la construction de la centrale, manifeste lui aussi de l’inquiétude : « je dois dire qu’il y a un risque concernant l’unité 4. (…) les conduits s’étendent sur des dizaines de kilomètres et étant donné que c’est une construction provisoire, ce n’est pas censé résister aux secousses sismiques. (…) il n’y a pas assez de maintenance. (…) j’estime qu’il faudrait peu de temps pour vider la piscine si les tuyaux étaient endommagés et causaient une fuite. (…) si la piscine se vide, aucun travailleur ne pourra s’approcher du bâtiment réacteur 4, ni des bâtiments 1,2 et 3 ».

    La difficulté vient du fait, que suite au tsunami, aux explosions, aux incendies, la grue qui permettait le déchargement des combustibles de la piscine est hors service.

    Tepco a promis d’en installer une nouvelle, qui en laissant les combustibles dans l’eau, pourrait les sortir de la piscine endommagée, et les mettre en sécurité dans une autre piscine, mais ils ne pensent pas pouvoir réaliser ça avant décembre 2013, voire plus tard.

    Tepco a en effet admis qu’il faudrait 3 ans avant d’envisager le retrait des barres de combustible. (curseur à 7’45’’)

    Or, si la piscine fuit, ou s’écroule, les assemblages se trouveront exposés à l’air, et se mettront à chauffer à tel point qu’il ne sera plus possible de les refroidir, dégageant une énorme radioactivité qui menacerait bien au-delà du Japon.

    Hiroaki Koide, professeur à l’institut de recherche nucléaire universitaire de Kyoto , est conscient du danger : « si la piscine devait s’effondrer à cause d’un nouveau gros séisme, les émissions de matière radioactives seraient énorme : une estimation prudente donne une radioactivité équivalente à 5000 fois la bombe nucléaire d’Hiroshima ».

    C’est ce que confirme la JAEA (institut de recherche de l’agence de l’énergie atomique du Japon), estimant que si la température dépasse 700°C, les gaines peuvent se briser et laisser s’échapper les pastilles de carburant composées d’uranium et de plutonium. (ce fameux MOX que nous avons fabriqué en France). lien

    C’est l’expérience qu’ils ont réalisée avec des gaines de combustible, vides bien sur, prouvant que la gaine se brisait à partir de 700°C. (curseur à 3’)

    Sur cette image, des gaines de combustibles éclatées sous l’effet de la chaleur.

    Si certains ingénieurs écartent la possibilité d’une température dépassant les 300°C, d’autres experts décrivent un scénario différent.

    Lors d’un séisme, si le bâtiment n° 4 et sa piscine s’effondraient, les assemblages se retrouveraient sur le sol, recouverts par les poutrelles, et les murs en béton du bâtiment, empêchant la circulation d’air, ni bien sur un refroidissement par l’eau, et ils affirment : « nous ne pouvons donc pas écarter le scénario d’une fusion ».

    Les experts de l’institut ajoutent : «  sans refroidissement par l’air, la destruction des barres par échauffement et la libération des matières radioactives signeraient probablement le début de la fin pour le Japon, et peut-être pour le monde  ». lien

    L’intégralité du reportage de l’émission japonaise sous titrée est en 2 parties  : 1 et 2.

    La situation en ce début juin ne s’arrange pas :

    En effet, le 6 juin 2012, les techniciens sur place à Fukushima ont remarqué que la température de l’eau de la piscine n°4 a augmenté de 8° C en 45 heures, passant de 34°C à 42°C.

    La raison de cette brusque augmentation provient de la panne prolongée du système de refroidissement.

    C’est d’abord un problème électrique sur l’un des boitiers de contrôle de l’unité mobile de refroidissement (image) qui a provoqué l’arrêt de circulation d’eau le lundi 4 juin, vers 18h, et la pompe de secours qui devait prendre automatiquement le relais ayant refusé de fonctionner, la température de la piscine a fatalement augmenté.

    Tepco estime que la température devrait théoriquement monter de 0,3° par heure, ce qui laisserait environ 11 jours avant que la température n’atteigne 90° C.

    Ce n’est pas une nouveauté, et le 12 avril dernier on se souvient que le système de refroidissement avait déjà connu une défaillance (lien) faisant monter la température à plus de 55°C. lien

    A la décharge de l’exploitant, si l’on considère l’urgence dans laquelle il a fallu installer des kilomètres de tuyaux, des milliers de raccords, des systèmes de commande fragiles, avec en prime de hauts niveaux de radioactivité, il n’était pas évident de mettre en place des systèmes de secours performants et surs. lien

    L’eau contenue dans la piscine a été mesurée à 100 kBq/l et l’évaporation de cette eau augmente chaque jour un peu plus la pollution ambiante de l’air, laquelle continue de s’échapper et faire le tour de la planète depuis le 11 mars 2011.

    Tepco, sur le point d’être nationalisé, s’apprêterait à lancer enfin la construction d’un barrage souterrain afin de restreindre les fuites radioactives vers l’océan (lien) mais celles de l’air continue d’augmenter et le professeur Takeda Kunihiko, de l’université de Chubu, constatant l’augmentation régulière et progressive de celle-ci dans son pays, estime que le 31 mars 2015, la dose annuelle atteindra 5mSv, et que plus personne ne pourra vivre au Japon après cette date. lien

    En France, depuis le départ de l’ex-président de la République, dont on savait l’attachement qu’il portait à l’industrie nucléaire, certaines vérités commencent à sortir du puits.

    On se souvient que ce dernier avait formellement affirmé le 17 avril 2012 n’avoir jamais tenté de vendre une centrale nucléaire au dictateur libyen, déclarant : « c’est un mensonge éhonté, il n’a jamais été question de vendre une centrale à Monsieur Kadhafi  ». lien

    Or, « l’observatoire du nucléaire » vient de publier sur son blog le texte de l’accord nucléaire signé entre les deux pays à Tripoli le 25 juillet 2007, document que l’on peut découvrir sur ce lien.

    En attendant les citoyens anti-nucléaires ont décidé des actions conjointes le 13 octobre 2012, dont la plus originale est peut-être celle qui va être organisée dans la région lyonnaise.

    Il s’agit de « la marche des réfugiés » : imaginant qu’un accident majeur s’est passé à la centrale nucléaire de Bugey, qui a dépassé depuis longtemps la limite d’âge, (lien) et qui a été le témoin en 1971 de la première manif antinucléaire, (vidéo) : des femmes, des enfants, des hommes vont converger vers Lyon, laissant sur leur passage des panneaux indiquant la « zone d’exclusion », pour finalement être accueillis dans des tentes de secours en plein cœur de Lyon.

    Comme dit mon vieil ami africain : « si quelqu’un t’as mordu, il t’a rappelé que tu avais des dents  ». 

    L’image illustrant l’article (explosion de Tchernobyl) provient de « fukushima.over-blog.fr »

    Merci aux internautes pour leur aide précieuse

    Olivier Cabanel

    Une pétition à signer sur ce lien

    Articles anciens

    Tchernobyl, drôle d’anniversaire (12 mars 2011)

    Fukushima, mon amour

    Fukushima, Sarko pète les plombs

    Fukushima, et maintenant ?

    Fukushima, nuages noirs à l’horizon

    Entre fusion et confusion

    Fukushima, le monde du silence

    Au pays du soleil, le Vent !

    Fukushima, le syndrome Japonais

    Fukushima, la fuite en avant

    Fukushima, plus jamais ça

    C’est foutu…shima

    L’exode nucléaire

    Ça fume à Fukushima

    Nucléaire, la cible terroriste

    Fukushima, le mensonge organisé

    Faire reculer le crabe

    Le Japon bientôt inhabitable ?

    Le silence des salauds

    On a retrouvé le corium de Fukushima

    Ce cher nucléaire

    La France a peur

    Fukushima, tragédie en sous sol

    Fukushima, tournée mondiale

    Fukushima, un silence inquiétant

    Fukushima, le début de la fin

    Fukushima, les limites du cynisme

    Nucléaire, explosion des prix

    Penly du feu et des flammes

    Les normes sont-elles normales ?

    Fukushima, quand c’est fini, ça recommence

    Fukushima, l’en pire Japonais

    Alerte à Fukushima

    Sites à visiter

    Fukushima.over-blog.fr

    Fukushima informations 

    Fukushima-diary.com

    Next-up organisation

    Blog de Jean Pierre Petit

    Site de la CRIIRAD

    Site de l’ACRO

    ENENEWS

     

    Sur le même thème

     

    Fukushima : Sarko pète les plombs !

     


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  • Semences en danger

     

     

     

     

     

    Encore un des nombreux méfaits de cette mondialisation capitaliste destructrice. Bientôt, les coopératives complices du pouvoir, seront habilitées pour venir dans votre jardin vérifier si vous avez bien les graines « Officielles », à l'exclusion de toutes autres semences qui seront considérées non conformes aux normes imposées par les dictas des multinationales.

    Je me souviens très bien, dans les années 50...60, à la campagne, des échanges de graines et de plants étaient monnaie courante. Comme c'est effectivement dit dans cet article, les paysans pratiquaient l'auto-renouvellement de leurs semences. Ma nourrice savait bien cela. Avec les pommes de terre, après avoir soigneusement sélectionné les plus saines qui avaient passé l'hiver dans une remise à l'abri du gel, elle les coupait en deux ou en quatre juste au moment de les mettre en terre afin d'avoir davantage de plants. Elle avait hérité du savoir faire de ses parents et ancêtres. Même chose pour une majorité de graines.

    Peu à peu, la facilité d'acheter les sachets de semence chez l'épicier du coin a gagné du terrain. La stratégie de ceux que nous dénommons aujourd'hui les multinationales était en marche.

    Avez-vous remarqué que les graines se vendent très chères, que ce sont pour la plupart des hybrides ( F1 ou F2 ). Un début d'explication sur la nature de ces graines ici : http://www.jardin-bio.net/f1.htm

    Voir aussi : http://lesmoutonsenrages.fr/2011/11/24/le-droit-de-planter-et-cultiver-librement-bientot-interdit/

     

    Arche de Noé verte

    Le saviez-vous ?

    Sur une initiative du fond mondial pour la diversité des cultures, une Arche de Noé Verte a vu le jour il y a maintenant quatre ans en Norvège.

    Pour ma part, je suis très septique. Il est nécessaire de lire ces articles « Entre les lignes »

    Une double question se pose en effet : ne serait-ce pas plutôt sur l'initiative des grands semenciers ? Avec bien sûr la complicité de la commission Européenne. Nous connaissons sa position peu louable sur cette question :

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/03/02/la-commission-europeenne-s-apprete-a-autoriser-la-commercialisation-d-ogm_1313163_3214.html

    Parmi ces millions d'échantillons de graines, il est probable que certaines soient des manipulations génétiques, OGM ? Hybrides, etc...

     

     

     

     


     

     

     


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  • Uranium et F. Hollande

    Qui pouvait croire que le nouveau président allait changer la politique nucléaire française. Et oui, nous avons échangé un cheval borgne contre un boiteux ! S'il a prévu des réformes, dans ce domaine c'est cuit ! Et les écolo-politiques dans tout ça ? Je connais une dame qui s'est bien fait rouler dans la farine et elle y regardera peut-être à deux fois à l'avenir.

    Gaulois.

    Observatoire du nucléaire - http://www.observatoire-du-nucleaire.org

    Communiqué du 12 juin 2012

      

     

    Uranium du Niger : Hollande soutient

    la Françafrique et le lobby nucléaire

     

    Les ministres écologistes vont-ils
    quitter le gouvernement ?

     


    L'Etat de grâce n'aura pas duré longtemps : lundi 11 juin 2012, moins d'un mois après son investiture, François Hollande a bafoué toutes les valeurs de la gauche et de l'écologie.

    En effet, recevant le Président du Niger M. Issoufou, le nouveau Président de la République s'est prononcé pour l'exploitation par Areva, qui plus est avant même la date prévue de 2014, de la mine géante d’uranium Imouraren au Niger (*)

    Il s'agit là d'une claire perpétuation des mécanismes de la Françafrique, pour le plus grand profit du lobby nucléaire (Areva) et au détriment de la démocratie en Afrique. Il est d'ailleurs édifiant de rappeler que le Président Issoufou est un ancien directeur d'une société d'exploitation de l'uranium, la Somaïr, filiale d'Areva !

    Il est nécessaire de rappeler que :

    - l'exploitation des mines d'uranium contamine l'environnement et assèche les nappes phréatiques

    - Areva exploite les travailleurs du Niger et bafoue leurs droits et leur santé

    - la mise en exploitation du gisement d'Imouraren va entraîner le déplacement de populations nomades (Touaregs)

    - l'exploitation de l'uranium du Niger depuis 40 ans par la France n'a rien apporté à la population locale qui reste une des plus pauvres du monde

     Le positionnement clair de François Hollande en faveur de la Françafrique et du lobby nucléaire annonce aussi le maintien des forces armées françaises en Afrique, présence néocoloniale dont le but est de "sécuriser" l'approvisionnement des centrales nucléaires françaises en uranium.

     Que va faire l'écologiste Pascal Canfin, directement concerné en tant que Ministre délégué au Développement ? Que va faire la ministre Cécile Duflot, dirigeante d'EELV et donc théoriquement opposée au lobby nucléaire et au néocolonialisme ?

     En restant au gouvernement après ce triste 11 juin, les ministres d'EELV cautionneraient la liquidation par M. Hollande des valeurs de la gauche et de l'écologie.

     

      (*) Cf article de La Tribune : http://bit.ly/LDYmP9

     

     Nucléaire - 11/06/2012 | 17:01

     

    Hollande prône la coopération sur l'uranium avec le Niger

    Anne Lauvergeon inaugure la mine d'Imouraren en mai 2009 avec le président Tandja

    Marie-Caroline Lopez      

    A l'issue d'une rencontre lundi avec le président nigérien, François Hollande s'est prononcé en faveur d'une accélération de la coopération entre Areva et le Niger pour exploiter la mine géante d'uranium d'Imouraren.

    Le changement ne saute décidemment pas aux yeux en matière de nucléaire. A l'issue d'un entretien à Paris lundi avec le président nigérien Mahamadou Issoufou, François Hollande s'est prononcé pour une exploitation au plus tôt par Areva, si possible avant la date prévue de 2014, de la mine géante d’uranium Imouraren au Niger. "Si ça peut aller plus vite, nous y sommes favorables. Tout ce qui peut être fait pour le développement, pour l'activité économique doit être réalisé dans les meilleurs délais", a déclaré François Hollande devant la presse.

    Le Niger, pays d’une extrême pauvreté dont 60 % des exportations reposent sur l’uranium, assure près de 40 % des approvisionnements en uranium d’Areva. Les deux mines actuellement exploitées par le groupe français, dans la région d'Arlit, n’ayant plus que dix à vingt ans de production devant elle, Areva s’est assuré en 2008 les droits de la mine géante d’Imouraren. Le groupe nucléaire français a prévu d’investir 1,2 milliard d’euros pour développer ce qui serait la deuxième plus grande mine d’uranium du monde (5.000 tonnes par an).

    Areva a accepté une hausse de 50 % du prix de l'uranium

    En faisant cette déclaration, François Hollande se place dans les pas de ses prédécesseurs qui ont tous soutenu les efforts d’Areva pour assurer la sécurité d’approvisionnement en uranium de la France. Une tâche ardue. Avec Niamey, qui tente depuis des années d'obtenir une part plus forte des revenus miniers, les tensions sont récurrentes. En 2007-2008, lors de la renégociation des conventions minières, le Niger avait accusé Areva de soutenir la rébellion touareg et expulsé son directeur local. Tentant de briser le monopole d'Areva, Niamey a attribué depuis 2006 plus d'une centaine de permis de recherche à des compagnies étrangères, chinoises, canadiennes, indiennes, sud-africaines et anglo-australiennes. Areva a dû, début 2008, revoir à la hausse les conditions financières consenties à l'État nigérien, notamment en acceptant une hausse de 50 % du prix de l’uranium payé au gouvernement.

    C’est dans ce contexte que François Hollande a manifesté lundi sa volonté de faire en sorte que la relation entre les autorités de Niamey et Areva "soit la meilleure possible pour la mise en valeur et pour la retombée financière en faveur du Niger". "Il y aura des contacts qui seront pris entre les autorités du Niger, le président (Issoufou), et Areva et je souhaite que ce soit dans cet esprit-là que cette relation puisse non seulement être conçue mais même développée", a insisté François Hollande.

    Un esprit gagnant-gagnant

    "Nous allons poursuivre cette coopération au niveau des deux pays dans l'intérêt des deux peuples et dans l'intérêt des deux Etats, dans un esprit gagnant gagnant", a renchéri Mahamadou Issoufou. "Nos relations sont bonnes. Bien sûr les relations ne doivent pas être figées, elles doivent évoluer (...) vers un partenariat équilibré", a-t-il ajouté. La mise en exploitation d’Imouraren, en portant la production annuelle d'uranium du Niger de 3.000 à 8.000 tonnes, ferait passer le pays du 6ème au 2ème rang mondial des producteurs d’uranium, derrière le Kazakhstan.

    Le 25 avril dernier, le personnel nigérien du site d’Imouraren a entamé une grève d’avertissement de sept jours pour protester contre leurs conditions de travail, affirmant travailler 12 heures sur 24. Areva avait fait savoir qu’avec ce genre de grève, il lui serait difficile de tenir le délai de 2014 pour la mise en service de la mine.

     


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  • Les éoliennes font de l'ombre à la cathédrale

    A moins que ce soit l'inverse ! En effet, la Cathédrale de Chartres, en Eure et Loir, passe avant les éoliennes.

    Cela devient insupportable. Au nom du patrimoine, des projets sont bloqués. Au Mont st Michel, pas d'éoliennes dans un rayon de 25 km. Bientôt en France, il ne sera plus possible d'entreprendre quoi que ce soit. La question n'est même pas de savoir si l'on est pour ou contre les éoliennes, mais selon les élus et les associations, le discours vole bas. On ne veut pas de ces machines près de chez nous, sous-entendu ailleurs c'est pas gênant !

    Il y a quelques années, des élus de communes situées au delà de 25 km de la cathédrale de Chartres n'étaient pas opposés aux éoliennes, à condition que la hauteur de ces dernières ne dépasse pas celle des flèches de la cathédrale.

    C'est de l'intégrisme ou de l'opposition « déguisée » aux éoliennes.

    Par contre, quand on y regarde de plus près, si vous préférez, quand on lit un article entre les lignes, on se rend compte que les promesses de retombées financières, pour les collectivités comme pour les agriculteurs, font évoluer les choses.

    En gros, si les éoliennes rapportent, elles ont toutes les vertus. Si au contraire elles ne rapportent pas, elles ont tous les défauts.

    Ce qui n'exclut pas le fait qu'il y ait des abus venant des marchands d'éoliennes peu scrupuleux qui tentent de convaincre à toute force les collectivités d'installer des machines malgré une étude de faisabilité technique négative. 

    Je ne suis pas certain que les préfets soient « blancs » dans ces affaires. Puisque les uns donnent des avis positifs alors que d'autres des avis négatifs, ceci pour les même dossiers. Dossiers qui évoluent au gré des préfets qui changent.

    Quelle hypocrisie !

    Gaulois.

     

    Vous avez bien lu, visibles depuis le clocher de la cathédrale ! Je ne pensais pas que les intégristes montaient dans le clocher pour vérifier combien d'éoliennes sont visibles !

    A Courville, les projets annulés ( ci-dessous )

     

     

     


     

     


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  • Fukushima : la catastrophe durable

     Deux documents à lire et à regarder.

    Sans pessimisme excessif, le calvaire des Japonais ne fait que commencer.

    Toute catastrophe nucléaire a un début, mais il est quasi impossible d'en déterminer la fin.

    Gaulois.

      Entretien avec Paul Jobin

    par David Bornstein & Bernard Thomann [09-03-2012]

    Paul Jobin, qui suit les travailleurs de la centrale nucléaire de Fukushima, analyse le déni gouvernemental concernant les conséquences sanitaires de leur travail et, plus largement, les effets à long terme de la catastrophe. Cette censure est cependant battue en brèche par les mobilisations sociales qui passent notamment par internet.

    Le 12 avril 2011, le gouvernement japonais annonça que l’accident nucléaire de Fukushima, survenu un mois auparavant, avait atteint le niveau 7, le plus haut niveau de l’échelle INES (International nuclear event scale). Seule la catastrophe de Chernobyl avait eu le même niveau de gravité. Depuis, la transparence de l’information et les mesures de radioprotection prises par le gouvernement japonais et l’entreprise Tepco ont régulièrement été mises en cause, non seulement par les médias et le monde associatif, mais même par des experts proches du pouvoir. Le sociologue Paul Jobin nous montre à quel point les normes d’exposition qui sont appliquées aux travailleurs de la centrale nucléaire et aux populations civiles des régions contaminées et qui sont affichées comme répondant au leitmotiv de la radioprotection, le principe ALARA (“As Low As Reasonably Achievable”), relèvent finalement de logiques avant tout politiques et économiques et n’ont pas de véritables fondements épidémiologiques. Dans les premiers jours de la catastrophe nucléaire, le 14 mars 2011, le ministère de la Santé et du travail (Kōsei rōdōshō) annonçait ainsi que les maximales d’exposition pour les travailleurs étaient relevées à 250 millisieverts par an, au lieu de 20 à 50 mSv en temps ordinaire. Les doses maximum d’exposition envisageables pour les écoliers de Fukushima provoquèrent en outre la colère des habitants et des enseignants et la démission fracassante de Kosako Toshiso membre d’un comité consultatif pour le ministère des Sciences et de l’éducation. Il est, de plus, aujourd’hui très difficile de mesurer ce que sera l’impact sanitaire d’une catastrophe qui est loin d’être terminée, tant les études existantes, et dont les plus connues ont été menées sur les victimes des bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki, sont l’objet de controverses. Les difficultés de la radioprotection et le fait que l’on sache aujourd’hui que l’on est passé très près d’une catastrophe qui aurait pu être d’une dimension encore plus considérable, sans les efforts héroïques et les sacrifices des travailleurs de la centrale aidés des pompiers et des soldats des forces d’autodéfense (armée japonaise), rendent très présomptueuse l’idée même d’une gestion du risque dans le domaine nucléaire.

     

    Paul Jobin est maître de conférences à l’Université Paris Diderot et directeur de l’antenne de Taiwan du Centre d’Études Français sur la Chine contemporaine. Il a notamment été l’auteur de Maladies industrielles et renouveau syndical au Japon (Editions Ehess, 2006) et codirigé Santé au travail, Approches critiques (La découverte, 2012). Depuis le déclenchement de la catastrophe, il poursuit des recherches entamées depuis près de dix ans auprès des travailleurs de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Il analyse en particulier le déni dont les conséquences sanitaires de leur travail continuent de faire l’objet et les mobilisations sociales à l’œuvre pour une meilleure reconnaissance de ces maladies industrielles.

    http://www.laviedesidees.fr/Fukushima-la-catastrophe-durable.html

    Quel est le bilan de la catastrophe de Fukushima ?

    Le gouvernement japonais a déclaré le 16 décembre dernier que la catastrophe était terminée, que le site était sous contrôle puisqu’il y avait eu un cool down des réacteurs — mais lorsque j’interroge les ouvriers qui sont toujours sur le site, visiblement la situation est loin d’être sous contrôle et stable. En ce qui concerne le bilan de la catastrophe, pour l’instant il n’est pas question du bilan humain que la contamination par exemple au césium ou d’autres radionucléides pourraient entrainer. De fait, c’est encore un peu tôt pour qu’il y ait des conséquences de l’exposition aux rayons ionisants. Cela risque de venir malheureusement. Un dispositif d’enquête est mis en place à l’université de Fukushima, mais il est très contesté par un grand nombre d’associations civiles, de citoyens qui soupçonnent le gouvernement de les traiter comme des cobayes, un peu comme ce qui avait eu lieu pour Hiroshima et Nagasaki, sans avoir véritablement le souci de les protéger. Ce qui fait en particulier polémique, ce sont les maximales d’exposition que le ministère de la santé et du travail s’apprête à considérer comme un horizon acceptable : 20 millisieverts par an au lieu de 1 millisievert par an en temps normal. Certains experts auprès du gouvernement estiment que jusqu’à 100 millisieverts par an, il n’y a pas de danger, même pour les enfants.

    La société civile réagit-elle ?

    Fin avril, un de ces experts, le professeur Kosako, a annoncé sa démission en larmes à la télévision. Ça a eu un impact très important, non seulement dans le milieu nucléaire mais aussi sur la population y compris parmi les militants du nucléaire, jusque-là en état d’apathie, tétanisés. On disait : si même lui a cette réaction, cette inquiétude, si même lui refuse d’exposer les enfants à une norme pareille, il faut faire quelque chose.

    On a dit à l’étranger que les Japonais étaient passifs ou naïfs par rapport aux informations qui leur étaient divulguées. Ce n’est pas vrai, on a vu une grogne des téléspectateurs, de la société civile à l’égard des informations fournies par les grands médias et en particulier la chaine nationale. Il y a eu d’abord un usage massif d’internet, grosse différence avec Tchernobyl : non seulement des forums de discussion mais des forums d’informations très précises, qui transmettent des cartographies de relevé dosimétriques effectués par des citoyens lambda équipés de dosimètres, ou bien par des universitaires indépendants du gouvernement ou de l’autorité de sûreté nucléaire et tout est mis en commun sur des blogs. C’est difficile de s’y retrouver pour un citoyen peu familier des questions de radioprotection ; mais on voit à l’inverse que les citoyens ordinaires sont en train de devenir des spécialistes de radioprotection. On voit des mères de famille qui jusque-là n’étaient pas du tout conscientes ou mobilisées qui deviennent des expertes populaires. Ce qui pousse les grands médias eux aussi à prendre leurs responsabilités et leurs distances par rapport aux déclarations gouvernementales.

    Le gouvernement s’est-il décidé à sortir du nucléaire ?

    L’ambiguïté du gouvernement japonais à l’égard d’une sortie du nucléaire tient au fait que ce qu’on a appelé le village nucléaire, le lobby nucléaire japonais, a encore de beaux restes : le monstre n’est pas mort et il se manifeste de différentes façons ; je pense que son pouvoir s’est amoindri au sein du ministère de l’économie qui abrite toujours l’autorité de sûreté nucléaire. Il y a un projet de réforme de cette autorité mais pour l’heure elle est encore sous la tutelle du ministère de l’économie. Ça faisait un milieu incestueux entre les industriels du nucléaire, l’autorité de sûreté et le ministère de l’économie mais je pense qu’au sein du ministère de l’économie il y a de plus en plus d’économistes qui voient le coût de la catastrophe et le coût du nucléaire, même sans catastrophe, en terme de démantèlement des centrales ou de la gestion des barres de combustibles usagés, des déchets radioactifs : un peu comme récemment en France, le rapport de la cour des comptes a rendu officiel le coût économique du nucléaire. Jusqu’à présent il n’y avait que Greenpeace qui faisait ça ou ce type d’associations anti-nucléaire. Là, lorsque c’est la cour des comptes, on s’est dit : ah bon il y a quelque chose... Je pense qu’au Japon, il y a un débat analogue, encore plus dramatique par rapport à la situation. C’est vrai que ça n’apparaît pas encore clairement dans une déclaration très nette. Ca a été le cas avec Kan, et je pense que c’est pour cette raison qu’il a été évacué du pouvoir. Depuis fin août, la situation a encore évolué et c’est difficile de voir pour l’heure quelle est la force de résistance de ce lobby nucléaire.

    A-t-on pris la mesure du risque nucléaire depuis Fukushima ?

    En termes de sûreté il y a un angle mort énorme du risque nucléaire. J’en veux pour preuve un entretien que j’ai eu avec un spécialiste de la gestion des crises nucléaires en France à l’IRSN, Olivier Isnard, qui a été dépêché auprès de l’ambassadeur du Japon dès le 12 mars pour conseiller l’ambassadeur de France au Japon dans la gestion de la crise. Je l’ai interrogé sur les normes de radioprotection qui avaient été relevées pour les ouvriers de 20 millisieverts à 250 millisieverts par an. Je les trouve très dangereuses pour les ouvriers et je lui ai demandé ce qu’il en pensait. Il m’a dit : 250 millisieverts par an, ce n’est rien. Parce qu’à ce moment-là l’enjeu, c’était de sauver les piscines qui contiennent les barres de combustible usagées. Car si elles fondaient, c’était un débit de dose tel qu’on ne pouvait plus faire intervenir personne sur le site. Ce n’était pas en millisieverts c’était de 100 à 1000 sieverts / heure. Il m’a dit : si on envoie quelqu’un, il est grillé tout de suite comme une saucisse. Je lui ai demandé : quelles seraient les conséquences si ces piscines fondaient, si on perd le site, alors qu’est ce qui se passe ? Il m’a répondu : c’est un risque tel qu’on ne veut pas y penser. Ces choses-là sont rarement rationalisées, rarement explicitées et le scénario rappelle ce que Nesterenko, le physicien nucléaire qui avait été directement amené à gérer la catastrophe de Tchernobyl avait dit : si il n’y avait pas eu le sacrifice des liquidateurs, c’est toute l’Europe de l’Ouest qui y serait passée, et serait devenue pratiquement inhabitable. Le problème c’est que ça n’est pas dit, puisqu’eux-mêmes ne veulent pas y penser ! C’est une porte ouverte aux fantasmes les plus fous, qui rappelle le cauchemar de Kurosawa dans son film Rêve...

    Retranscription : Stéphanie Mimouni.

    par David Bornstein & Bernard Thomann [09-03-2012]

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    Le récit de Fukumo USUDA

    Un récit touchant qui nous interpelle

    Vidéo sous titrée en français

    http://fukushima.arte.tv/#!/4890

    Rie est ma traductrice. Elle habite Bali. Comme la plupart des Japonais vivant à l’étranger, elle culpabilise de ne pouvoir rien faire pour son pays. Au Japon, l’information concernant Fukushima est très difficile à obtenir. Les média bottent en touche. Ainsi, début novembre j’apprends par des amis de Greenpeace que le réacteur N°2 repart en phase critique. Les news prennent 15 secondes pour évoquer l’événement mais passent au moins 5 minutes à suivre une femme qui retourne sur les lieux du Tsunami où elle récite des poèmes. Depuis Bali, Rie obtient l’information. Elle se demande pourquoi les Japonais ne manifestent pas plus clairement leur désapprobation lorsque le gouvernement signe un accord avec le Vietnam pour exporter une centrale nucléaire. Elle ne comprend pas pourquoi on n’évacue pas les enfants de la préfecture de Fukushima. Durant tout le voyage, nous échangerons sur tous ces sujets, cherchant désespérément à donner un sens à cette catastrophe, refusant catégoriquement d’en être de simples spectateurs.

     


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