• Bill Gates en bon samaritain

    Qui l'eut cru ! Bille Gates, en bon samaritain, contribuait généreusement à hauteur de 220 millions de dollars au budget 2010-2011 de l'OMS qui s'élève 4,5 milliards de dollars. L’indépendance des agences Onusiennes mise à mal !

     

    Invité par Nicolas Sarkozy, Bill Gates était présent au G20, dans le but de faire des propositions de financements innovants.

    Nous pouvons légitimement avoir de sérieux doutes sur la finalité des ses engagements financiers.

    N'oubliez pas que si vous êtes utilisateurs d'ordinateurs PC avec des programmes Microsoft, vous contribuez à ces financements.

    Financements qui pourraient bien poser de sérieux problèmes d'éthique. Surtout quand on sait ce qui trotte dans la tête de Bill ! Comme par exemple son projet de mini -réacteurs nucléaires.

    http://www.enerzine.com/2/9421+bill-gates-sinteresse-aux-mini-reacteurs-nucleaires+.html

    http://www.global-et-local.eu/?Bill-Gates-s-interesse-aux-mini,3898

    Gaulois.

    Aujourd'hui, il se fait le porte voix de l'Afrique.

    OPINION - Ouverture du G20 à Cannes, aujourd’hui : Bill Gates, porte-voix de l’Afrique

    Vendredi, 04 Novembre 2011 09:49 Par Bill GATES de Bill & Melinda Foundation

    Alors que les pays du G20 se réunissent en France cette semaine, stabiliser l’économie mondiale et créer des emplois constituent à juste titre les deux priorités à l’agenda de ce Sommet. De ce fait, il existe un vrai risque que les politiques décidées par les principaux membres du G20 visent à réduire l’aide et les investissements destinés au développement et à la croissance dans les pays les plus pauvres. Cela constituerait une erreur considérable, car cette décision surviendrait au moment même où ces pays sont sur le point de transformer en réalité les progrès enregistrés dans la dernière décennie, de devenir des partenaires en croissance et solides au sein de l’économie mondiale.
    Plutôt que de faire marche arrière, c’est le moment de s’engager encore plus profondément dans un plus grand nombre de domaines d’activités et dans de nouveaux partenariats prometteurs. Le Pré­sident Sarkozy m’a invité à présenter aux dirigeants des pays du G20 un rapport sur les moyens d’accroître le financement du développement. J’y propose des idées très concrètes sur la façon d’accélérer les progrès et l’innovation en matière de santé et de sécurité alimentaire, en mettant en œuvre des investissements avisés et durables qui posent les bases d’un monde capable de répondre aux besoins et aux aspirations de ses 7 milliards de citoyens.

    Une des raisons de mon optimisme quant à l’avenir du développement réside dans le dynamisme de nombreux pays en Afrique sub-saharienne.
    Ces pays utilisent leurs ressources propres pour conduire eux-mêmes leur développement. La région est en passe de doubler la taille de son économie durant la prochaine décennie seulement, et les dirigeants des pays de l’Afrique sub-saharienne disposent de moyens pour canaliser cette croissance de sorte qu’elle ait le plus grand impact possible sur leurs populations.

    Dans mon rapport au G20, je liste trois priorités pour les dirigeants africains.
    Premièrement, ces dirigeants peuvent lever plus de fonds et de manière plus efficace pour le développement de leur pays. Un des moyens pour les pays du G20 de soutenir cette action consisterait à demander aux entreprises minières et pétrolières cotées sur leur marché boursier de publier les sommes qu’elles versent aux gouvernements des pays en développement. De cette façon, les conditions d’exploitation des ressources naturelles seront connues publiquement et les citoyens de ces pays pourront protéger leurs intérêts.

    La deuxième action que les dirigeants africains peuvent entreprendre pour accélérer le développement de leur pays est d’allouer davantage de ressources à des secteurs clés permettant de réduire la pauvreté, comme l’agriculture et la santé.

    Troisièmement, les dirigeants peuvent se concentrer sur le rapport coût-efficacité de leurs investissements en matière de développement. Les données montrent que les dépenses à leur niveau actuel peuvent avoir encore plus d’impact. Ma Fondation est prête à offrir sa collaboration aux dirigeants du G20 et créer un Partenariat public-privé en vue d’aider les pays pauvres à réaliser ces études coût-efficacité.

    L’extraordinaire potentiel de l’Afrique n’est pas l’unique raison qui me fait croire en la capacité du monde à accélérer la réalisation concrète des progrès aujourd’hui, en dépit des problèmes fiscaux. Les 50 dernières années ont vu un accroissement significatif du nombre de personnes capables d’innover pour résoudre des problèmes difficiles, ainsi que du nombre de pays pouvant se permettre d’être généreux. En bref, il existe d’ores et déjà un large éventail de ressources disponibles pour favoriser le développement et nous pouvons les exploiter de manière encore bien plus créative.

    Il est un groupe de pays à croissance rapide incluant le Brésil, la Chine et l’Inde ayant emprunté avec succès la voie du développement et disposant de la capacité scientifique et technique d’innovation susceptible de répondre aux besoins des démunis. Pour ne prendre qu’un exemple, la Chine est en train de procéder au séquençage de 10 000 variétés de riz pour aider les petits agriculteurs en Afrique à faire face à l’impact du changement climatique. Je suis témoin du potentiel de nombreux partenariats de ce genre qui capitalisent sur l’expérience spécifique de ces pays et sur leurs capacités.

    Les pays traditionnellement donateurs ont aussi la responsabilité de poursuivre leur élan de générosité en faveur de l’aide au développement. De nombreux pays ont fixé des objectifs d’aide pour 2015, et ils ont encore le temps de prendre les mesures appropriées pour les atteindre. L’exemple du Royaume-Uni, de l’Australie et de la Corée - qui augmentent leur budget en matière d’aide au développement même en ces temps difficiles - montre que la générosité est toujours possible. Aussi, j’exhorte les dirigeants des pays du G20 à considérer attentivement l’efficacité de l’aide, à travailler plus activement à ce que leurs investissements comblent des carences majeures et encouragent l’innovation.

    Enfin, le secteur privé peut être davantage impliqué dans le développement. Il est le moteur de la croissance économique et la plus grande source d’innovation dans le monde. Mais il n’investit pas toujours pour répondre aux besoins des plus démunis, parce que les incitations n’existent pas systématiquement dans ce domaine. Je crois qu’il y existe des moyens d’encourager les investissements privés dans des domaines comme les technologies agricoles et les projets d’infrastructures. Des milliards de dollars sont détenus par des institutions philanthropiques, des investisseurs socialement responsables, des diasporas et des fonds souverains qui peuvent être mobilisés pour aider les pays pauvres, afin qu’ils puisent dans leur propre dynamisme et prennent en charge leur développement.

    Lorsque vous faites la somme de tout cela, vous pouvez voir les opportunités qui s’offrent à nous d’accomplir des progrès encore plus considérables en termes de développement au cours des dix prochaines années. Grâce à la capacité de décisions des pays du G20, je suis optimiste quant au fait que nous pouvons guider les pays les plus pauvres et leurs habitants sur la voie durable d’une croissance économique et leur permettre d’accéder à de meilleures conditions de vie.

     

     


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  • Un peu de technique

    http://www.rpcirkus.org/rp/cours-radioprotection


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  • Condamné à détruire son toit

    C'est de la discrimination, de la xénophobie et du racisme ! 

    Rien n'arrête les autorités ! Certains maires devraient recevoir la médaille de l’abject !

    Gaulois.

    Toulouse – Frédéric Lievy s'est installé en 2007 à Fouzins ( Haute-Garonne ) avec sa femme et ses six enfants sur un terrain agricole de 13 hectares lui appartenant. Il vit dans une caravane et un mobile home et élève des poules. La cour d'appel de Toulouse l'a condamné à détruire sa caravane pour « installation irrégulière ». Frédéric Lievy s'est vu refuser un permis de construire à plusieurs reprises par le maire ( PS ) Alain Bertrand, vice président du conseil général, qui a engagé des poursuites pour lui faire détruire son logement. « J'ai du mal à comprendre qu'on criminalise les gens », a dit Frédéric Lievy, soulignant qu'il avait créé son entreprise et que tous ses enfants étaient scolarisés ou avaient du travail. « C'est de la discrimination, de la xénophobie et du racisme », a-t-il ajouté. Pour son avocate, « il devra vivre du RSA, déscolariser ses enfants, alors qu'il vit de son activité professionnelle ».

    Précisions sur le dossier.  27/10/2011 – 17:55

    Catherine Grèze – Eurodéputée du Sud-Ouest

    Suite aux marques de soutiens ou interrogations au sujet de la condamnation de Frédéric Lievy à détruire son habitation, et de la situation des Gens du voyage en général, voici quelques précisions sur le dossier.

    « Voyageur sédentarisé, Frédéric Lievy s’est installé en 2007 en résidence mobile sur une parcelle agricole dont il est propriétaire afin de mener à bien son projet d’élevage avicole bio. Quand il a acheté ce terrain, il a fait part de ses projets de construction. Si à cette époque le Maire s’y était opposé, il ne se serait sans doute jamais lancé dans cette direction. A l’époque, cet élevage est un temps expérimental et mené en parallèle de son activité salariée, quoique toujours dûment déclarée. Il se développe ensuite de façon continue et devient finalement son activité principale.

    Ce terrain est ce qu’on appelle un « terrain familial », c’est-à-dire un terrain dont le voyageur sédentarisé ou en voie de sédentarisation est propriétaire ou locataire. Il lui permet d’y habiter durablement avec sa ou ses caravanes. A l’échelle nationale, cette option fait partie des solutions identifiées pour l’accueil des gens du voyage, avec les aires d’accueil et les aires de grand passage. Elle a l’avantage de permettre un véritable ancrage territorial, et donc une scolarisation suivie des enfants, tout en conciliant tradition culturelle et adaptation au mode de vie de la société globale, sans devoir renoncer au voyage renoncer au voyage une partie de l’année. Notons qu’en dehors de ces terrains et des aires d’accueil, il est interdit de stationner plus de 3 mois en caravane sans autorisation de stationnement.

    Légalement, au niveau national la loi SRU impose la diversité des types d’habitat dans les documents d’urbanisme. De même, la loi Besson demande à ce que les besoins en terrains familiaux soient identifiés dans les Schémas départementaux d’accueil des Gens du voyage. Le Schéma départemental de la Haute-Garonne, outre la création d’aires d’accueil et de terrains de grand passage, a fait également apparaître dans sa partie consacrée aux annexes obligatoires, des besoins relatifs à l’habitat pour les familles de Gens du voyage ancrées sur le département. Malheureusement, pour l’instant, la mise en œuvre des annexes de ces schémas n’est pas obligatoire. Pourtant, certaines communes montrent l’exemple : les terrains familiaux y sont souvent légalisés au moment de la modification des plans d’urbanisme. Il s’agit donc d’une simple question de volonté politique !

    Concernant Frédéric Lievy, c’est le Sivom de la Saudrune qui est en charge de l’accueil des Gens du voyage sur la commune de Frouzins (entre autre). Et ce n’est autre que M. le Maire de Frouzins qui est à sa tête … Autant dire que les besoins en terrains familiaux de la zone ne sont pas près d’être pris en compte. Pourtant, chose incroyable, le terrain de Frédéric Lievy est considéré comme exemplaire par certaines collectivités puisqu’il a été mis en avant par le film « Un terrain pour ma famille » du SIEANAT, financé par le Conseil Général de la Haute Garonne au sein duquel M. Bertrand est élu et dont M. Izard est président.

    L’Europe va elle aussi dans ce sens : j’ai moi-même avec une collègue déposé un amendement (qui a été voté), rendant plus accessible les fonds FEDER aux Gens du voyage. Il s’agit du Règlement n°437/2010 du Parlement européen et du Conseil du 19 mai 2010 modifiant le règlement CE 1080/2006 relatif au FEDER et portant sur l’éligibilité des interventions dans le domaine du logement en faveur des communautés marginalisées. Ce texte est directement applicable car il s’agit d’un règlement. Il touche les fonds européens qui sont gérés par l’Etat français, qui a émis une circulaire pour préciser comment devra être dépensé cet argent pour la période 2007-2013.  La circulaire du 16 mars 2011 de la DATAR prend comme exemples d’interventions prioritaires : ” Pour ce qui concerne les formes d’habitats des gens du voyage : locaux d’accueil et sanitaires dans les aires d’accueil, habitats adaptés, villages d’insertion, terrains familiaux locatifs … ” (Page 2 de l’annexe de la circulaire).

    Au vu de cette situation, depuis l’achat de son terrain, Frédéric Lievy a déposé six demandes différentes de permis de construire. Elles lui ont toutes été refusées. Chaque fois, de nouvelles pièces ont été demandées, elles ont été transmises. Dans le dernier refus notamment, M. Le Maire se base sur un avis consultatif de la Chambre d’agriculture considérant qu’en deçà d’un certain revenu annuel, la viabilité de l’exploitation n’était pas démontrée, et que, par conséquent, la nécessité d’un logement de fonction n’était pas établie. En tant qu’écologiste, nous pouvons nous interroger sur ce seuil de viabilité étant donné que Frédéric Lievy parvient avec ses revenus à faire vivre toute sa famille. Il a donc cherché à trouver une issue au litige en contactant le SIEANAT (Syndicat mixte pour l’accueil des gens du voyage dans le département de Haute-Garonne), médiateur reconnu sur ces problématiques. Le Maire a refusé toute médiation.

    En 2009, sur demande du Maire, la Direction départementale de l’équipement et de l’agriculture a constaté l’infraction du droit de l’urbanisme. Des poursuites ont alors été engagées.

    Lors du procès en premier instance, au vu de la bonne volonté apparente de M. Le Maire, pensant qu’une conciliation serait possible, le juge a fait une demande d’ajournement de peine, afin de laisser le temps à Frédéric Lievy de faire une nouvelle demande de permis. On avait alors tout lieu de penser qu’on irait vers une dispense de peine.

    Avant de déposer un nouveau permis, Frédéric et son collectif organisent une réunion avec M. le Maire, afin d’être sûr cette fois que toutes les pièces nécessaires au dossier seraient fournies. Pourtant, ce énième permis est refusé ! De nouvelles pièces sont encore demandées, et la Chambre d’Agriculture précise dans son avis « qu’en l’absence de nouvelle pièce au dossier » sa décision était la même. Pourtant, de nombreuses pièces ont alors été ajoutées au dossier : il est constitué de pas moins de 11 pièces justificatives validées en bonne et due forme par les autorités. Pour le constituer, il a notamment fait appel à un architecte et à ingénieur géologue et a justifié de manière détaillé dépasser le revenu-seuil précité. Comment son exploitation peut-elle ne pas être considérée comme viable alors qu’il prévoit 1800 euros par mois de revenus ? Y aurait-il eu rétention de pièces administratives ?

    Lors du procès en appel, l’avocate de Frédéric Lievy plaide l’état de nécessité : sa famille ne pourrait résider à aucun autre endroit : sédentarisé, l’aire d’accueil n’est pas le lieu adapté, et il n’a pas le droit de stationner en caravane plus de 3 mois … Il devrait donc partir sur les routes, sans solution durable, ses enfants ne seraient plus scolarisés. Il est allé s’installer sur son terrain car il n’avait aucune autre solution.

    Le 17 octobre dernier, le délibéré est communiqué : il est condamné à supprimer son habitation et ses bâtiments d’exploitation dans les 12 mois à venir.  La condamnation prévoit également une  amende de 1000 euros avec sursis. L’avocate prévoit de continuer les poursuites administratives, notamment via un référé liberté. S’il le faut, elle prévoit d’aller jusqu’à la Cour de justice de l’Union européenne. »

    Amicalement, Catherine.

    Son intervention au Parlement Européen :

    http://www.dailymotion.com/video/xmh10m_catherine-greze-discrimination-contre-les-roms_news


    Toutes les infos ici :

    http://fredo.eelv31.org/

     


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  • Nettoyage ethnique

     La bataille perdue des gens du voyage ou nettoyage ethnique ordinaire

     Dale Farm «  Mais où va-t-on atterrir ? Sur le Parking d'un super marché ? » :

    assise sur un canapé à l'entrée de Dale Farm, plus gros campement « Illégal » du Royaume-Uni, Mary Slatter fume cigarette sur cigarette en regardant la police déloger des gens. Quand les forces de l'ordre ont pénétré sur le site hier aux premières heures de la matinée, suivies par des huissiers et des pelleteuses, elles ont été accueillis par une volée de projectiles jetés par des militants venus prêter main-forte aux habitants. Des échauffourées ont éclaté, retransmises par les chaînes d'information en direct. En voyant les policiers arriver, des femmes sont rentrées en courant dans leur caravane, éclatant en sanglots. Janet Thomas fulmine ; « Ils avaient transformé une décharge en ville. Où ces pauvres gens vont-ils aller ? » « C'est honteux ! », s'emporte cette femme de 57 ans, qui travaille dans le service hospitalier, critiquant l'attitude de la police. « Je n'arrive pas à croire que des choses comme ça se passent dans notre pays. C'est du nettoyage ethnique ». Mary O'brien, la soixantaine, regarde les policiers, l'air perdu. « Je vais dormir ici. Je suis dans mon droit » dit-elle.  

     

      Grande-Bretagne: échauffourées lors de l'évacuation d'un vaste campement "illégal"

    (AFP) – 19 oct. 2011

    DALE FARM — Des échauffourées ont éclaté mercredi matin entre la police et des occupants du plus grand campement "illégal" du Royaume-Uni, à une quarantaine de kilomètres de Londres, quand les forces de l'ordre ont pénétré sur le site pour procéder à son évacuation.

    Une cinquantaine de policiers, des huissiers et des pelleteuses ont pris position aux premières heures de la matinée autour du camp de Dale Farm. Ils ont pénétré peu avant 07H00 locales (06H00 GMT) sur le site où résident quelque 200 membres de la communauté du voyage, suivis par de nombreux journalistes, caméras de télévisions et photographes de presse.

    Des militants, le visage souvent dissimulé sous un foulard, ont dressé des barricades pour tenter d'empêcher les forces de l'ordre d'entrer, lançant des projectiles, notamment des briques, dans leur direction. Certains ont mis le feu à des caravanes. Des échauffourées avec les forces de l'ordre ont rapidement éclaté.

    Selon la police locale, qui dit avoir essayé de négocier avec les manifestants pour qu'ils quittent le site pacifiquement, une personne a été arrêtée et les forces de l'ordre ont utilisé un Taser, un pistolet à décharge électrique, contre deux manifestants.

    Les forces de l'ordre sont rentrées sur le site en détruisant une clôture à l'arrière du camp, tandis que des policiers discutaient avec des occupants devant l'entrée principale "pour détourner l'attention", aux dires de certains habitants.

    L'électricité a été coupée sur le terrain, privant des personnes âgées d'équipements médicaux très importants, ont affirmé des résidents.

    En voyant les forces de l'ordre arriver, des femmes sont rentrées en courant dans leur caravanes, éclatant en sanglots.

    "Le souvenir de Dale Farm pèsera pendant des générations sur le pays. On nous chasse des seules maisons que nous ayons sur cette terre", a lancé Kathleen McCarthy, une habitante.

    Les résidents, soutenus par des militants, avaient bouclé le site dans la nuit, en prévision de cette intervention de la police, tous les recours juridiques ayant été épuisés.

    Les autorités locales avaient averti que le temps des négociations était terminé.

    Environ 200 personnes, représentants de la très ancienne communauté de gens du voyage d'Irlande, vivent actuellement sur ce terrain de 2,4 hectares près de Basildon, une ville nouvelle à l'est de Londres.

    Les habitants, qui furent un temps jusqu'à 400 sur le site, ont tenté par tous les moyens d'empêcher leur éviction, mais la justice leur a refusé lundi un ultime appel.

    Ils font valoir qu'ils sont propriétaires des terrains, mais la municipalité affirme que leurs caravanes et leurs bungalows ont été installés sur une zone verte protégée et non constructible. Elle leur a proposé des logements sociaux en dur, mais la plupart les ont refusés, fidèles à leur mode de vie communautaire en caravanes.

    Mi-septembre, ils avaient réussi à empêcher in extremis une première tentative d'expulsion, obtenant un sursis de la justice, alors que les huissiers et la police avaient déjà pris position autour du camp.

    Les résidents de Dale Farm ont reçu le soutien de personnalités, dont l'actrice britannique Vanessa Redgrave.

     


    Autres détails ici :

    http://blogues.cyberpresse.ca/paquin/2011/10/20/eviction-brutale-des-campeurs-de-dale-farm/

     

     


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  • L'anglais impérialiste

    La gouvernance mondiale use de différentes armes parmis lesquelles la langue. L'anglais imposé est une arme culturelle redoutable.

    Fondamentalement, ce n'est pas la pratique de l'anglais qui pose problème, mais bien cette poussée des milieux officiels à

    « l' Imposer ». Même si cette langue n'est pas encore majoritairement pratiquée dans le monde, elle devient la langue officielle internationale. C'est la langue « Impérialiste ».

    L'ONU possède 6 langues officielles, le mandarin, le français, l'espagnol, le russe, l'arabe et l'anglais. Les langues de travail du secrétariat de l'ONU sont l'anglais, puis le français.

    Il faut sans doute une langue officielle de base. Mais qui ignore que l'ONU c'est d'abord la toute puissance États-unienne et le Royaume-Uni, avec la langue qui va avec « l'Anglais ».

    Nous sommes face au symbole de l'ordre mondial, la « Gouvernance mondiale »

     Quand va-t-on réagir ?

    L'extrait d'article suivant, paru sous le titre ""In English exclusivement" dans "Politis" du 5 septembre 2002, mérite une attention particulière  :

    Johannesburg a atteint des sommets d'anglo-soumission. Même à l'occasion de myriades de conférences et d'évènements organisés par la société civile, c'est la défaite en rase campagne de la diversité linguistique. Certes les faibles moyens des ONG ont obligé à des coupes claires dans les budgets d’interprétariat. Mais quand même : la plus élémentaire des civilités (se préoccuper de ceux qui pourraient avoir des difficultés à suivre les débats) est passée à la trappe. Résultat :

    les Anglo-saxons monopolisent la parole. Les latins se réchauffent entre eux, les Africains errent. Très inquiétant. Certains suggèrent que la culture constitue un des piliers du développement durable. Il y a du travail."

    Ceci est à comparer avec l'extrait suivant du "Journal des Finances", 22 au 28 mars 1997, sur Davos :

    "A Davos, lors du fameux « World Economic Forum », le français a été mis au ban des langues admises. Il faut y parler anglais, et nos représentants les plus illustres acceptent ce diktat au nom d'un mondialisme anglo-saxon."

    En la même année 1997, à propos du sommet de Kyoto, Dominique Voynet, auparavant ministre de l'environnement et membre de la direction des Verts, avait répondu au "Journal du Dimanche" (JDD, 14 décembre 1997) :

    "Toutes les discussions techniques se sont déroulées en anglais, sans la moindre traduction, alors qu'il s'agissait d'une conférence des Nations unies. Trop de délégués ont été ainsi en situation d'infériorité, dans l'incapacité de répondre efficacement, de faire entendre leurs arguments".

    Une allusion du même genre a trouvé place dans l'hebdomadaire "Témoignage Chrétien" du  7 février 2002 à propos du Forum de Porto Alegre auquel ont voyagé 68 000 participants de 150 pays :

    "Ne parlons pas des problèmes matériels : les interprètes font très souvent défaut".

    Ainsi pour traiter de sujets desquels dépend le sort de l'humanité et de la planète, à Kyoto comme à Johannesburg ou Porto Alegre, des spécialistes se déplacent du monde entier. Ils séjournent dans des pays où tout est très cher ( Japon ) ou des pays où la détresse et la misère frappent une grande partie de la population. Et leur temps est en grande partie vainement gâché. Quel est le coût financier et écologique de ces grandes « messes » où beaucoup aiment s'entendre parler mais ne prêtent guère attention à la voix des désespérés ?

    Consternant : des images de la télévision, ici comme en beaucoup d'autres circonstances semblables à travers le monde, montraient une manifestation de Zoulous. Des slogans en anglais apparaissaient sur les banderoles. Eh bien, même les hommes les plus pauvres se font ainsi, « GRATUITEMENT », les hommes-sandwiches de la langue d'un système économique
    qui les asphyxie.

    L'attitude irréfléchie des masses et de la plupart des hommes politiques facilite et accélère la réalisation de l'objectif de l' « Anglo-américaine Report 1961 » qui vise à imposer insidieusement "une autre façon de voir le monde" :  « l'anglais doit devenir la langue dominante » (…). La langue maternelle sera étudiée chronologiquement la première mais ensuite l'anglais, par la vertu de son usage et de ses fonctions, deviendra la langue primordiale. Le rapport proclame que ce Centre [ainsi est nommé le groupe des cinq pays réunis par la suite au sein du réseau d'espionnage "Échelon" : États-Unis, Grande-Bretagne, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande; le reste du monde est nommé "la Périphérie" !] a le monopole de langue, de culture et d'expertise, et ne devrait pas tolérer de résistance contre le règne de l'anglais). « Si des Ministres de l'Éducation nationale, aveuglés par le nationalisme [sic] refusent... c'est le devoir du noyau des représentants anglophones de passer outre ».

    On peut remarquer, à travers ces extraits d'informations, que les années passent et que l'absence de débat permet aux adversaires d'un développement durable et équitable de refermer le piège linguistique sur cette proie qu'est pour eux le reste du monde (la "Périphérie") afin de mieux la dépecer.

    La politique linguistique qui se résume ainsi : « Les profits et le droit intégral d'expression, c'est pour nous; les efforts, les dépenses et le bafouillage, c'est pour vous ! », reçoit donc un appui aussi gigantesque qu'aveugle de ceux qui souffrent le plus de cette situation. Le rejet irréfléchi d'une langue anationale, sans lien avec quelque puissance que ce soit, conçue pour empêcher cela, a permis le renforcement de la position de la langue de l'inéquité totale.

    Entendu le 8 septembre 2002, au journal de la Radio-Télévision Belge (RTBF) sur la chaîne TV5 :

    "En Belgique, un adulte sur dix ne sait pas écrire".

    Et ceci dans le pays, économiquement de bon niveau, où se trouve l'un des principaux centres de décision de l'Union européenne, un pays où il devient pratiquement impossible d'échapper à l'anglais.

    Ainsi, à force de tout sacrifier à l'anglais, les peuples deviennent de plus en plus incapables de parler et d'écrire leur propre langue sans pour autant atteindre le niveau d'élocution de natifs anglophones, sans se reconnaître dans cette langue étrangère.

    C'est ce que l'on nomme l'aliénation.

    L'anglais et la science

    Les anglophones ont réussi, en quelques décennies, à imposer l¹anglais comme langue universelle de la science. Comment s¹y sont-ils pris ? Quelles sont les conséquences de ce coup de Trafalgar ? Voilà deux questions auxquelles répond Charles Xavier Durand - de l¹Université de technologie de Belfort - Montbéliard dans une monographie d¹une cinquantaine de pages intitulée Le français: une langue pour la science et présentée à Québec le 19 mai 2001. Je vais tenter de vous la résumer.

    Quelques considérations liminaires s¹imposent. En dépit des thèses de certains linguistes, on sait que le langage conditionne la pensée, comme on sait que chaque langue correspond à une démarche mentale particulière. En conséquence, les mondes dans lesquels vivent les sociétés sont des mondes distincts, et non le même monde étiqueté différemment. On sait encore que c¹est dans la diversité que s¹épanouit la richesse créative en favorisant la variété des perceptions de la réalité et en exploitant la multiplicité des expériences de la vie, la diversité des langues exalte le progrès. Cela fait que tout chercheur qui s¹exprime dans une langue autre que la sienne s¹expose à être en retrait de celui qui emploie sa langue maternelle~ avec toute sa finesse. Il en résulte que la standardisation linguistique est un mythe, fondé sur l¹idée de la supériorité d¹une langue, mythe qui confine à l¹hégémonie et au racisme, mythe qui cautionne et conforte le rapport de forces existant.

    Revenons à la première question. Comment s¹y sont pris les anglophones pour imposer l¹anglais au monde de la science ? D'abord, fait ignoré du grand public, ils ont pratiqué le révisionnisme scientifique. Ils sont passés maîtres dans l¹art d¹occulter ce qui ne vient pas d'eux. Ainsi ne citent-ils jamais Ernest Duchesne qui, dès 1887, a écrit une thèse sur la pénicilline, dont l¹invention est attribuée à Fleming. Ni les Français Scott de Martinville et Charles Cros qui, en 1857 pour le premier et en 1877 pour le second, ont découvert le phonographe attribué à Edison. Ni Clément Ader, père de l¹avion, écarté au profit des frères Wright (notons à ce sujet la déclaration de George Bush - le père - qui a osé dire « Je peux paraître chauvin, mais je ne pense pas que voler aurait pu être inventé ailleurs qu'aux États-Unis d¹Amérique »). Ni Lamarck, Buffon, Vanini, Maillet, Diderot, que méconnaît le British Museum of Natural History de Londres en attribuant la théorie de l¹évolution à Darwin. Ni Henri Laborit - dans le domaine de la structure du cerveau humain - effacé par Paul Mac Lean, Karl Pribam et Wilder Penfield. Sans oublier le professeur Luc Montagnier, découvreur du virus du sida, dont les travaux ont été pillés par Robert Gallo... Demain, l'histoire ne retiendra plus que ce qui aura été publié en anglais, et les scientifiques seront convaincus que rien n¹est intéressant en dehors des travaux accomplis aux États-Unis.

    Cette monopolisation des savoirs est frappante en botanique. Depuis 1988 et le congrès de Berlin, les anglophones ont éliminé le français, qui est pourtant la langue d¹origine du code, Ils en sont même à substituer aux appellations latines des appellations anglo-saxonnes : l'amanite tue-mouche n¹est déjà plus Amanita muscaria mais Fly Agaric. Et, pour éviter des dénominations qu'ils ne contrôleraient pas, ils ont inventé la notion d'enregistrement de la publication, qui leur permet de maîtriser tout ce qui est découvert - quel que soit le pays de la découverte - voire d¹invalider les brevets correspondants.

    Parallèlement, les Anglo-saxons s'accaparent la formation scientifique : les ingénieurs français doivent passer par les universités anglaises ou américaines pour donner à leurs titres une reconnaissance internationale - pourtant, les cours donnés ne sont souvent que de pâles copies de ce qu'ils ont déjà étudié. Ce n'est pas pour rien que les Anglais envoient de nombreux agents de recrutement dans l'Hexagone pour promouvoir leurs universités, drainant ainsi des milliards aux dépens des établissements non anglophones. Et, comme le dit Charles Xavier Durand : En reconnaissant explicitement ou implicitement une langue scientifique internationale, on a déchu les autres de ce rôle et redirigé les jeunes, intéressés par un complément de formation à l'étranger, vers les pays anglo-saxons, en quasi-exclusivité.

    Puis, il y a la mainmise anglophone sur l'édition scientifique: la publication d'articles est devenue l'un des objectifs prioritaires du chercheur (c'est ce qui fait son renom). Or, que constate-t-on ? Que trois pays (États-Unis d'Amérique, Royaume-Uni et Pays-Bas) détiennent plus de 71 % des revues scientifiques dotées d¹un comité de lecture (66 % il y a dix ans) ; que des géants de la science comme le Japon, la C.E.I., la France et l'Allemagne n'en ont que 15 % ; qu'une analyse fine permet d'affirmer que 8,5 % des articles viennent du Japon, lequel ne maîtrise que 2,5 % des revues, 5,2 % des articles viennent de France, laquelle n'a que 2,6 % des revues... Bien entendu, les revues américaines peuvent ainsi prospérer aux dépens de celles des autres pays et inonder la planète d¹articles rédigés en anglais : elles deviennent les dépositaires de l'essentiel de la recherche scientifique. De surcroît, leurs bénéfices sont arrondis par les chercheurs étrangers puisqu'il est fréquent que ces derniers doivent payer pour être publiés! Les crédits de la recherche française pour engraisser les revues scientifiques américaines ? Oui, c¹est fréquent.

    Mais l'essentiel est à venir ; aujourd'hui, la valeur des scientifiques est fondée sur des indices de citation : combien les chercheurs ont-ils publié d'articles sur leurs travaux ? Comme les revues américaines ont monopolisé l'édition, c'est à elles qu'on va se référer pour juger les scientifiques du monde entier. L'indice le plus utilisé est celui de l'institut de l'information scientifique des États-Unis (ISI): il ne travaille qu'à partir des articles écrits en anglais. On arrive à ce paradoxe que les chercheurs français ne sont reconnus qu'en publiant en anglais. Pire encore : comme les revues scientifiques soumettent à des comités de lecture les articles proposés, cela signifie que les savants américains qui les composent ont un droit de veto sur tout ce qui se publie. De veto et de pillage, comme cela a été le cas pour le professeur Luc Montagnier, spolié de son titre de découvreur du virus du sida.

    Nous voici parvenus au summum de l'absurdité la marginalisation de la recherche non anglophone. Maurice Allais - qui reçut le prix Nobel d'économie en 1988 - en a fait les frais lui, qui n'a publié qu'en français, n'a été récompensé que cinq ans après son élève, Gérard Debreu, lequel publia en anglais. Le monde scientifique anglo-américain se trouve donc dans la position de juge et partie et peut ainsi s'attribuer publications et prix...sans vergogne. Avec ce que cela implique sur l'économie et qu'a décrit le journaliste américain Kevin Philipps. Selon lui, les compagnies américaines fabriquant des produits à haute valeur ajoutée décrochent des contrats non parce qu'elles sont les meilleures mais parce que leurs clients les croient les meilleures. Les représentants de Thomson, d¹Airbus, de Dassault ou de l'Aérospatiale pourraient en témoigner.

    Les conséquences de ces pratiques sont patentes. L'adoption générale de l'anglais comme langue des sciences limite la recherche d'informations aux articles disponibles dans cette langue et plonge dans l'oubli les chercheurs qui écrivent dans d'autres langues. De surcroît, les chercheurs francophones qui publient en anglais ont de forts risques de passer inaperçus, à la fois parce qu'ils ne pourront pas donner tout leur talent par rapport aux chercheurs dont l'anglais est la langue maternelle, mais aussi parce qu'ils seront noyés par la profusion anglophone et par le système de sélection des revues anglophones.

    L'adoption de l'anglais par les scientifiques français contribue au recul de la langue française et de son enseignement, parce que les scientifiques non francophones n'ont plus besoin - même en France - de maîtriser notre langue, mais aussi parce que les scientifiques francophones étrangers s¹interrogent sur le bien-fondé de l'apprentissage approfondi d'une langue qui ne croit plus à sa valeur.

    Enfin, et c'est sans doute le plus important, l'adoption de l'anglais par les scientifiques français annihile l'avantage concurrentiel de la recherche française et, par contamination, celui de l'économie française. Écoutez ce professeur réputé d¹une université des États-Unis d¹Amérique, membre de comités de lecture de revues américaines « Nous recevons les articles en première exclusivité, antérieurement à toute publication, Ils nous arrivent sur un plateau d'argent, écrits dans notre langue, sans que nous demandions quoi que ce soit à quiconque. Comment voulez-vous que nous nous empêchions d'en exploiter les meilleures idées ? (...) Il est arrivé à certains de mes collègues de refuser la publication d'un article lorsqu'ils voulaient pirater son contenu de façon à s'attribuer l'antériorité d'une idée qui les intéressait particulièrement. Et puis, comment ne pas évoquer à nouveau l'affaire Montagnier - Gallo ? Si, au lieu de communiquer ses travaux sur le virus du sida à la revue américaine Science en 1983 - et les mettre ainsi entre les mains de Robert Gallo, notateur de Science - Luc Montagnier les avait publiés en français, l'antériorité de sa découverte n'aurait pas été contestée, l'institut Pasteur n'aurait eu aucun mal à prouver l'utilisation illégale par l'équipe de Gallo de ses souches virales...et toucherait aujourd'hui l'ntégralité des bénéfices des brevets que la découverte du virus a permis de déposer, sans qu'ils aient été grevés de lourds frais de justice...

    Que faire ? Comment réagir ? En 1996, nous avions déjà, au C.L.E.C., des idées bien arrêtées sur le sujet, que nous exprimions à nos autorités de tutelle, comme vous le verrez dans la rubrique Ainsi va la langue du présent Dévorant. Au demeurant, les Japonais commencent à comprendre là, les chercheurs qui reçoivent des deniers publics doivent maintenant publier en priorité leurs travaux en japonais, dans les revues publiées au Japon. Du coup, le milieu scientifique anglophone s'abonne aux revues japonaises et en fait traduire les articles, souvent par des traducteurs japonais. On notera, sans ironie, que les articles refusés par les revues japonaises sont généralement traduits en anglais et soumis par leurs auteurs aux revues américaines ou européennes. C¹est tout bénéfice pour le pays du Soleil levant !

                                                                                                                    Myriam Hadoux

     

    En France

    En France, la langue pratiquée est le français, jusqu'à preuve du contraire. Pour combien de temps ?

    En effet, lentement mais sûrement, l'anglais gagne du terrain. Nous assistons à la montée du

    « Franglais ! »

     Il est naturel qu'une langue emprunte aux autres langues. Mais à ce point et à partir d'une seule source, ce n'est plus de l'emprunt : c'est une invasion. La plupart des langues du monde sont victimes de ce raz-de marée de termes anglo-américains.

     

    Parlez-vous anglosnob ? Liste de mots franglais.

     L'article ci-dessous est un exemple frappant de la bêtise ! Selon une prof d'anglais : « Si l'on pouvait apprendre les langues dès la naissance, ce serait génial ! »


     Pour faire bonne mesure, le ministre de l'éducation Luc Chatel y va de son idéologie et réinvente l'apprentissage de l'anglais dès 3 ans !


    Et ce dernier article où il est question d'un réseau national «  La Mini School ».

    A noter dans cette article : « Plus l'enfant est jeune, plus il s'imprègne de façon naturelle des automatismes d'une langue » Çà fait peur, car c'est exactement la même chose avec d'autres doctrines, telles que la religion.

    A 3 ou 4 ans, l'enfant n'a pas son libre arbitre. Il est directement influencé par des idéologies extérieures venant des adultes. Plus tard, l'enfant risque d'avoir un blocage justement parce qu'il aurait peut-être souhaité apprendre une autre langue, plutôt que celle imposée par son entourage.

    Donner un enseignement « Dirigé et orienté » à un tout jeune enfant est malsain, voir dandereux. Ce n'est pas cela l'éducation d'un enfant. Il doit d'abord assimiler les fondamentaux jusqu'à la fin du CE1. Si les langues vivantes sont abordées en CE1, un éventail de langues doit être proposé au sein de l'établissement scolaire. En aucun cas une langue ne devrait être imposée arbitrairement, comme c'est le cas actuellement pour l'anglais. Et surtout pas à 4 ou 5 ans.

    L'apprentissage d'une langue autre que celle de son pays d'origine doit être librement consentie. Au nom de la liberté du savoir, de la culture, de la liberté tout simplement et de la richesse des langues.

     


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    Heureux au travail

    Il paraît que trois français sur quatre sont heureux au travail. J'ai de sérieux doutes !

    Il est à se demander comment ce sondage a été réalisé. L'inverse serait probablement plus proche de la vérité, c'est-à-dire trois français sur quatre sont malheureux au travail. D'ailleurs, les sondages cités dans l'article à quelques mois d'intervalle laissent perplexes.

    http://lentreprise.lexpress.fr/gestion-du-personnel/bien-etre-au-travail-80-des-salaries-des-tpe-sont-heureux-au-travail-selon-opinionway_30986.html

    Une enquête réalisée sur 760 salariés n'a selon moi, aucune signification sur la réalité du monde laborieux.

    De plus, pour être complet et honnête, une étude plus sérieuse prendrait en compte différents facteurs.

    Comme par exemple la vie active d'un travailleur qui arrive en fin de carrière. En effet, sur une durée de quarante ans de travail au service du système capitaliste, un travailleur a pu connaître alternativement des périodes de travail heureuses et d'autres moins. La vie active devenant de plus en plus mouvementée avec des emplois différents, il n'est pas certain que ces emplois correspondent aux objectifs de carrière des travailleurs. D'ailleurs, combien d'entre eux ont encore des objectifs ?

    L'aspect économique prime sur tout. La peur de perdre un emploi signifie d'abord et avant tout le risque de précarité matérielle, au détriment de toutes autres considérations professionnelles.

    Il faut d'abord « croûter », pour nourrir la famille. Peu importe que l'on fabrique des pièces automobiles dans des conditions horribles. Ou que l'on travail dans une usine de laine de roche, avec les conséquences que l'on sait. Ou aussi dans une centrale nucléaire, dont les risques ne sont plus à démontrer. Ces salariés-là sont-ils heureux ? Pas sûr. Et pas sûr non plus qu'ils soient une majorité.

     

    Un « autre débat » serait bienvenu, avec des gens de terrain, qui vivent au quotidien une misère ouvrière qui leur est en général imposée par le système capitaliste. Pas avec des technocrates heureux de réaliser des sondages sans signification.

    Heureux ! Ceux qui le sont réellement.

      "La vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? " Laurence Parisot

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    Flicage à Pôle Emploi


     










    Aucun doute que le partenariat de Pôle emploi et la gendarmerie va grandement contribuer au recrutement de 50 000 gendarmes par an sur cinq ans !

     

    Après ça, des mauvaises langues vont prétendre que la fusion de l'ANPE et de l'Assedic ne donnent pas les résultats escomptés !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Comme disait ma nourrice : « Pauvre France, si tu voyais tes enfants ! »

    Gaulois.

     

     

     

     

     

     

     


     

     

     

     

     


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  • Suite combat local

    La SAUR passe à nouveau l’offensive

    Le 4 décembre 2003, la SAUR n'ose pas nous couper l'eau une nouvelle fois mais passe à l’offensive en procédant à la saisie attribution de notre compte bancaire.

    Elle réclame un impayé de 647 € La saisie attribution est exercée sur le montant disponible à notre banque de 390 euros. La banque postale se sucre au passage de 57 € de frais. « Vive le système ! » C'est bien Coluche qui déclarait « moins tu peux payer et plus tu paie ! »

    Notre réaction est immédiate. Dès le lendemain matin, nous installons, ma femme et moi, un campement ( trafic et caravane ) sur le trottoir, de l’autre côté de la rue, face aux locaux de la SAUR, à Bellême. J’y entame une grève de la faim qui durera treize jours.

    Un individu sort des bureaux de la Saur et prend des photos ( ! ) A partir du deuxième jour, nous aurons la visite de madame le maire, accompagnée de l’agent de police municipale, puis de la gendarmerie. Ces derniers nous indiquent que le stationnement est réglementé dans la durée. Ce à quoi je leur rétorque que le lendemain nous nous déplacerons. ( de quelques mètres ! ). Ces visites sont surtout une inquiétude e la tranquillité publique. Pour le reste, pas sûrs d'avoir réellement sensibilisé. Faut-il préciser qu'en 2003, l'eau de Bellême est la plus chère du Perche Sud. J'ai d'ailleurs longtemps soupçonné la collectivité locale d'amortir le déficit du Golf en introduisant une surtaxe dans le coût de l'eau. Ce qui est illégal et, sans preuve, ce n'est que supposition de ma part. Quatre presses passent et s’informent. Deux seulement couvriront le côté spectaculaire de notre action. C'est bien connu, la presse veut du sensationnel à spectacle. Les problèmes sociaux, ils s'en moquent éperdument, au moins au niveau des rédactions. Nous sommes soutenus par des amis militants et les enfants.

    Après dix jours de campement, la situation s’enlise et, finalement pas surpris, nous décidons de monter d’un cran ! Le 14 décembre, nous déplaçons la caravane pour la disposer sur le trottoir devant la SAUR. Une banderole très explicite est disposée sur la palissade de la Saur.

     

    «  647 €, le prix d’une vie ».

    C’est un dimanche et cet après-midi là a lieu l’inauguration de la crèche qui se trouve juste derrière la Saur. Tous les élus passerons devant nous et s’arrêteront pour lire la banderole. L'effet est immédiat car dès le lendemain matin, madame le maire de Bellême dépêche un agent municipal pour nous informer qu'elle organise et nous propose une médiation en mairie. Nous acceptons de nous y rendre. La médiation durera 2 heures et se déroule avec la présence du président du SIAEP, un représentant régional de la Saur et en terrain en principe neutre, madame le maire et la secrétaire de mairie ( et secrétaire de séance ).

    Ce qui ressortira de la réunion :

    Nous obtiendrons satisfaction sur la « levée de la saisie attribution ».

    Nous avons la « promesse » d’obtenir les documents demandés.

    Nous nous engagerons par écrit à verser mensuellement la somme de 12 € ( La saur voulait 15, nous voulions 10 !! ), à valoir sur notre facturation revue après étude du dossier…Et non pas sur la dette antérieur vue par la Saur ! J'ai fortement insisté sur le fait que nous ne reconnaissons pas la dette en tant que tel, faute d'éléments réclamés depuis des années et jamais fournis sur calcul du prix de l'eau.

    Après cet entretien, nous levons le camps le lendemain.

    Une tentative auprès de la banque afin de récupérer les 57 € de frais, peine perdue. Nous décidons de nous séparer de la banque postale.

    Peu de temps après notre action à Bellême, nous apprendrons, par la presse ( le Perche ) que le syndicat de cette ville est en renégociation du contrat. Contrat qui se terminait en juin 2003 et qui, grâce à une clause (…) est prolongé jusqu’en juin 2004 ! Par ailleurs, une étude comparative effectuée par mes soins montre et confirme un prix des plus élevés de la région.

    A l’évidence, nous arrivions en décembre 2003, à travers notre action à Bellême, comme des chiens dans un jeu de quille !!

    Nous commençons un travail technique et collectif .

    Nous organisons une collecte des factures du Perche Sud « élargis ». Les disparités sont évidentes.

    Nous sommes confrontés à des difficultés auprès des usagers qui hésitent à communiquer leurs factures, même avec leur identité masquée !!

    SIAEP St Germain Le 13 janvier 2004, nous adressons un courrier à madame le maire afin d’obtenir le rapport annuel 2002 sur l’assainissement…

    Le 20 février 2004, nous sommes informés – Grâce à l’indiscrétion d’un élu, membre du syndicat, auprès d’une personne de notre petit groupe - de la convocation du SIAEP en date du 23 février 2004. Cette convocation, après vérification, n’est pas affichée en mairie. Elle est, normalement, illégale.

    L’ordre du jour de cette réunion :

    Compte administratif 2003
    Budget primitif 2004
    Dégrèvement M. D...
    Devis travaux rue de la Coudre
    Réfection canalisation bourg de l'Hermitière
    Convention ( ? j'ai noté "conv.") pour rapport annuel sur prix et qualité eau
    Présentation procédure renouvellement du contrat d'affermage
    Modalité de dépôt des listes de la commission d'ouverture des plis
    Questions diverses
    Lundi 23 février, 10 h, mairie de St Germain

    Le 23 février 2004, nous décidons de participer à cette réunion, à l’issue de laquelle nous sommes divisés sur la question de savoir si nous demandons l’annulation de la réunion…

    Nous serons 3 personnes à demander l’annulation au sous-Préfet de Mortagne. ( Courrier daté du 1er mars et envoyé le 3 mars )

    Parallèlement, Le 23 février, nous adressons un courrier au Syndicat ( SIAEP ) de Dame Marie en vue d’obtenir le rapport d’activité 2002 ( SIAEP et SYMPEPPS ) 

    ( Le conseil municipal ( affichage de la convocation ) se réunit 3 jours plus tard, le 26 février 2004. Nous assistons à la réunion. Il est question des rapports annuels eau et assainissement 2002.

    Madame le maire m’informe pendant le conseil, qu’il n’y a pas de « rapport d’activité 2002 assainissement » et s’engage à nous le fournir dès qu’il sera rédigé !!

    En date du 15 mars 2004, il n’y a toujours pas d’affichage des comptes-rendus. ( SIAEP et Conseil Municipal )

    Toujours à cette date, le cabinet du S/ Préfet nous informe que l’absence d’affichage n’est pas un motif d’annulation de la réunion. Mais précise que les délibérations ne sont pas opposables au tiers...Pas valables, pas exécutoires, si nous déférons au Tribunal Administratif...Le sous-Préfet confirme par courrier en date du 15 mars 2004. Il adresse copie du courrier au Président du SIAEP. 

    ( Pas d’affichage en mairie le 23 mars 2004…)

    Le 19 mars 2004, nous constituons un petit groupe de 5 personnes et nous devenons le CODEPS ( COmité de Défense de l’Eau du Perche Sud. Nous décidons de ne pas aller au Tribunal Administratif, considérant qu’il n’y a pas eu de décisions importantes prises lors de la convocation du SIAEP. Par contre, le 22 mars 2004, nous adressons un courrier (contresigné par 4 personnes ) à la CADA et dans le cadre du dossier technique et du rapport annuel assainissement 2002, ( non communiqué à cette date ).

    Le 28 mars 2004, nous constatons l’affichage en mairie du compte-rendu de la réunion du SIAEP du 23 février 2004. Cet affichage n’a pu se faire au plus tôt le 26 mars 2004, soit plus d’un mois après la réunion. Nous changeons d’avis et saisissons le T A le 29 mars 2004. ( Nous saisissons le T A aussi pour absence d’affichage du compte-rendu de la réunion du conseil municipal du 26 février 2004 )

    Le 27 mars 2004, nous adressons un courrier au président du SIAEP du bassin de l’Huisne, en vue d’obtenir des éléments chiffrés ( et plus si possible ) sur les communes de Mâle, la Rouge, le Theil, Ceton…

    En date du 28 mars 2004, le courrier du 23 février 2004 adressé au SIAEP de Dame Marie reste sans suite. Nous saisissons la CADA  Le 1er avril 2004.

    Le 29 mars 2004, la CADA fait suite à notre courrier (du 22 mars 2004 ) relatif à l’assainissement et demande copie du courrier adressé à Madame le Maire ( que nous avions pourtant joint … ), ainsi que le courrier de refus, qui n’existe pas puisqu’il y a silence. Nous répondons à la CADA le jour même.

    L’affichage du compte-rendu du conseil municipal, du 26 février 2004, a lieu le 3 avril 2004, soit plus de 5 semaines après la réunion. Il n’est pas fait mention de l’absence de rapport 2002 assainissement. Seul est mentionné le rapport 2002 « eau ».

    Le 15 avril 2004, nous rencontrons le président du SIAEP du bassin de l’Huisne. Rencontre cordiale et au cours duquel nous apprenons que le syndicat a déjà décidé de continuer la gestion déléguée, que l’appel d’offre est en cours et que le contrat se renouvelle en 2005.

    Le président nous indique que le syndicat compte 4 communes et qu’il y a 3 contrats en cours avec 2 fermiers ( Lyonnaise et Saur ), ceci à cause de la rentrée récente de 2 des communes au syndicat. Le président précise que c’est en cours d’harmonisation…Il nous promet de nous communiquer les différents tarifs pratiqués, de ce syndicat.

    Lorsque nous aurons ces tarifs, nous pourrons compléter notre recueil, bien qu’il manque des données sur les assainissements de diverses communes.

    Le 17 avril 2004, nous rencontrons, en mairie, nos élus de St Germain, responsables de l’assainissement et du SIAEP.

    Entretien quelque peu orageux et au cours duquel le Pt du SIAEP avoue qu’il est «  pour l’affermage ! » ( On s’en doutait un peu ! ) Le Président du SIAEP a dit !! Donc...

    Madame le maire confirme l’absence du rapport 2002 assainissement (que la DDA n’a toujours pas fait !), tout en regrettant ( … ) l’intervention de la CADA.

    Nous avons aussi entendu le président du SIAEP dire qu’il n’y avait jamais d’affichage concernant le syndicat !!

    Nous remettons à ces braves gens une lettre dans laquelle nous exprimons notre décision de suspendre nos versements mensuels, faute d’engagements non tenus.

    Le 27 avril 2004, le SIAEP se réunit et décide de renouveler la délégation en affermage pour une durée de 11 ans et 11 mois. ( voir CR de la réunion ). Absents, nous n’avons pu assister à la réunion.

    Le 29-04-04, la CADA fait réponse concernant le rapport assainissement 2002 de St Germain et classe sans suite. Nous devons sans doute poursuivre au TA. Le 22-05-04, Madame le maire nous adresse ce rapport 2002. Rapport rédigé par la DDA. A préciser que madame le maire répond à la CADA que les documents n’existent pas, alors qu’elle me fournit le rapport 2002.

    Le 25-05-04, le conseil municipal de St Germain de la Coudre se réunit. Avec à l’ordre du jour la présentation du rapport annuel assainissement « 2002 » !!! Soit 1 an de retard. Le rapport 2003 serait, semble-t-il, disponible en sept. 2004  ? Madame le maire annonce une proposition de la DDA qui établirait le rapport annuel assainissement pour 1000 € , pour 5 ans. La seule élue qui s’oppose «  tousse » à l’annonce de ce chiffre et argumente que c’est de l’argent jetée par les fenêtres qui serait plus utile en technique…Que le rapport, très simple, pourrait être fait par la mairie. Madame le maire perd un peu pied, d’autant que notre présence n’est pas de son goût, elle évacue le problème…

    Le 29-04-04, le SIAEP du bassin de l’huisne, après notre entretien du 15-04-04, nous adresse, comme convenu, les tarifs des communes de Mâle, la Rouge, le Theil.

    Notre lutte locale s'arrêtera à ce stade. Découragés par un manque de mobilisation. Nous préférerons en rester là.

    Nous solderons la somme réclamée par la SAUR en novembre 2007. Montant échelonné sur

    une période de 4 ans. Autant dire que la SAUR n'aura pas tiré un gros profit du

    « Mauvais Client » que nous étions.



    La suite ? Oui, l'histoire d'eau vécue ne s'arrête pas là. Elle a pris une toute autre forme.







    Suite et fin prochaînement.....

     

     

     

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  • L’eau et l’électricité refusées depuis 18 ans !!

    Nous sommes en décembre 2002 – Janvier 2003

    « Ici, c'est un peu notre Sangatte », dit avec une grande hypocrisie le maire de cette localité.

    Ca se passe à une dizaine de kilomètres à l'ouest de Dreux, en Eure et loir. Nous sommes à St Rémy sur Avre, une commune de 3500 habitants. Derrière l'école, tout au bout d'un chemin de terre, au lieu-dit le bois d'Hauterre, survivent des gens du voyage sédentarisés depuis maintenant plusieurs années.
    En 2002, ils s'éclairent encore à la bougie et n'ont pas accès à l'eau potable. Gens du voyage, ferrailleurs et commerçants ambulants, ils ont décidé, il y a dix huit ans de poser définitivement leurs valises ici en achetant leur terrain à proximité de l'école. Le maire ( PRG ) leur avait dit : « c'est bien, vos gosses iront à l'école et vous ne mettrez plus vos caravanes n'importe où ! ». « Mais dans l'autre sens et depuis des années, on réclame l'électricité et l'eau courante. Rien n'a été fait. On nous promet mais rien n'arrive ! »
    Leur détresse n'avait jusqu'alors pas franchie les portes de la ville, mais aujourd'hui, ils en ont assez et ils poussent un immense coup de gueule contre la mairie qui leur refuse eau et électricité. C'est aussi et surtout un cri de détresse face à l'exclusion. « Les porcs sont mieux traités que nous ! » Clament-t-ils avec force.

    C'est ainsi qu'ils alertent la presse début décembre 2002.

    Ils ont accepté de nous rencontrer ce vendredi 3 janvier 2003. Nous arrivons au Bois d'Hauterre par un chemin communal non entretenu, avec des nids de poule à vous casser les suspensions.

    Le chemin d'Hauterre qui mène au fond, aux Propriétés des gens du voyage

     Nous sommes accueillis par une quinzaine de personnes. Aucune d'entre elles n'a oublié de nous saluer. Ils sont quatre familles ( six ménages ) réparties sur cinq ou six parcelles de terrain agréablement boisées et entourées par des haies de thuyas bien entretenues. Il y a une dizaine de caravanes et quelques maisonnettes dans lesquelles vivent une quarantaine de personnes de trois générations.

    L'entrée sur trois des diverses propriétés. On aperçoit l'une des maisonnettes.

    C'est dans l'une de ces maisonnettes impeccablement entretenues que nous passerons
    une grande partie de l'après midi avec eux, devant un bon café. Nous prenons conscience que ces familles sont dans une détresse sociale inacceptable.
    Il y a dix huit ans qu'ils ont acheté ce terrain ( privé ) et qu'ils vivent sans eau courante. « L'hiver, c'est l'enfer, les quelques points d'eau sont parfois gelés et faire la lessive à la main n'est plus de cette époque ! ». « Déjà que c'est difficile de s'approvisionner en toute saison. Le maire n'a pas hésité à nous accuser d'utiliser la bouche à incendie en prétendant qu'il ferme les yeux, alors que c'est faux ! Nous nous débrouillons sans causer le moindre tors ». « Il prétend aussi qu'il vient souvent prendre de nos
    nouvelles, alors que nous ne le voyons jamais ! Il se moque de nous ! Il nous traite par le mépris ! ». D'ailleurs, il affirme que le terrain pourrait être viabilisé seulement si les parcelles voisines sont achetées par la commune, autant dire peut-être jamais !
    Le maire et la mairie leur refusent les démarches pour établir carte d'identité ou autres pièces, alors qu'en préfecture il n'y a aucun problème.
     « Les premières années, nous nous acquittions de l'impôt foncier non bâtis, ce qui est normal. Maintenant, nous ne payons plus ! Ainsi d'ailleurs que le ramassage des ordures ménagères qui est régulièrement effectué, et alors que les résidents voisins payent ! » « Tout ça c'est pour monter la population contre nous et nous avons bien entendu quelques réflexions du genre : « on paye pour vous ». Ceci explique cela, d'où l'état du chemin municipal transformé en bourbier.
     « Pourquoi nous refuse-t-on l'électricité, alors que comme pour l'eau, tout est à moins de 70 mètres ! » « Nous sommes obligés d'utiliser le soir, un groupe électrogène. Mais c'est très coûteux, polluant et surtout bruyant. Après 22 heures, nous devons l'arrêter par respect du voisinage ». Après, c'est la bougie. Quand l'infirmière est venue faire une piqûre à l'un de leurs enfants souffrant, elle ne trouvait pas la « veine ». Elle n'a pas hésité à dire que c'est scandaleux.
    Le 11 avril 2001, après que le maire et son adjoint aient reçus quatre jours auparavant la famille L..., un courrier émanant de la Mairie et signé de l'adjoint au Maire indiquait que leurs demandes étaient justes parce qu'ils vivaient depuis longtemps sur la commune ( C.. L.., qui a 50 ans, est
    né à St Rémy ) et que leurs enfants pouvaient réussir grâce à l'école. De plus, cette lettre stipulait le désir express de l'adjoint au Maire ( J.F. de T. ) d'aider ces familles « comme tous les habitants
    de la commune ».
    Depuis, plus rien. « On ne demande pas un centime, on accepte de tout payer : les tranchées, les fils et les tuyaux », indiquent C.. L.. et G.. L...
    Une pétition a circulé dans le voisinage et une centaine de personnes, choquées d'apprendre que ces familles sans histoire étaient privées d'eau et d'électricité,  l'ont spontanément signée, rien n'y fait. Une récente tentative auprès du Maire a échouée. Ce dernier devait leur faire une réponse à cette nouvelle demande le 22 décembre. Il n'a pas daigné leur répondre ni les recevoir.
    Ce vendredi 3 janvier, nous tentons avec eux une nouvelle démarche à la mairie. « Le maire n'est pas là », nous informe la personne derrière le guichet. Nous argumentons qu'un rendez-vous avait été pris

    ( une femme de la police municipale, confirme en notre présence ) pour le 22 décembre et resté
    sans réponse et que nous exigeons un nouveau rendez-vous. La préposée nous indique alors qu'elle n'est pas la bonne personne et que normalement elle ne devrait pas être là !!! Cette dernière ne daignera même pas inscrire sur le registre la demande de rendez-vous. Un habitant nous indique l'adresse du maire et nous nous y rendons à 4 personnes. Madame R.., son épouse nous
    reçoit derrière un imposant portail d'où nous ne verrons que sa tête. Tout en indiquant qu'elle n'a aucun pouvoir, elle nous promet de demander à son mari de bien vouloir recevoir le lendemain matin samedi en Mairie ces personnes. D'autant, nous dit-elle, qu'il a déjà des rendez-vous ce jour-là.
    Madame R.. nous dit aussi, en guise de congé que les articles de presse sont regrettables. ( Ben voyons, la réputation du Maire ! )
    Ces familles nous ont confié, comme à la presse, qu'ils sont maintenant déterminés et prêts à observer une grève de la faim. Ils menacent de retirer leurs 11 enfants de l'école, bien qu'ils répugnent à les pénaliser par cette démarche.
    Le 4 janvier à 19 heures, nous sommes informés par G.. L.. qu'une petite délégation a été reçue le matin par le maire, entre deux rendez-vous et semble-t-il bien à contre cœur. ( Plus soucieux de sa tranquillité que du bien être de ces familles, le maire n'a pas apprécié notre visite devant son
    domicile et auprès de sa femme la veille ). Il maintient sa position : pas question pour le moment d'aménager l'eau et l'électricité. Il précise à nouveau qu'il faut attendre car selon lui il est en cours de négociations avec les propriétaires des parcelles voisines en vue de l'acquisition par la commune. Il est formel : ce n'est que lorsque la commune sera propriétaire qu'il y aura possibilité de viabiliser ces terrains !

    Extrait de l'écho Républicain


    Le maire veut les reloger dans la commune. « L'électricité et l'eau courante qu'ils réclament sur leurs terrains non constructible, ce n'est pas le débat » indique-t-il. La volonté de la
    municipalité « n'est pas de les placer dans un processus où ils n'iraient pas vers des conditions de vie plus salubres mais, au contraire, de les intégrer davantage en leur offrant des conditions d'existence normales ». Le maire explique qu'il a entrepris des « négociations » pour qu'ils accèdent à
    un habitat social à St Rémy-sur-Havre. « Ce que je veux, c'est qu'ils franchissent un pas supplémentaire dans l'intégration »
    Concernant les terrains du bois d'Hauterre, le maire déclare qu'ils accueillent des « familles sédentarisées mais aussi des gens de passage. Ces lieux, dépourvus de route d'accès et d'assainissement, sont un peu notre Sangatte ( ! ) Il y a tout ce qu'il faut pour faire du camping et s'éclairer, avec des groupes électrogènes, mais mon rêve c'est que ces gens puissent un
    jour vivre plus heureux ».
    A l'heure actuelle, pas question donc, de faire venir l'électricité, ni l'eau courante. « De toutes façons, l'eau, ils la prennent à la pompe à incendie. Et nous fermons les yeux » conclut le Maire.

    Notre point de vue

    Ces familles ont été abusées dès l'achat de leur terrain – non constructible - non viabilisé. Ils ont naïvement fait confiance aux élus de l'époque. Aujourd'hui et selon leur expression, ils veulent enfin vivre normalement et dignement comme tout le monde.
    Leur terrain est en bordure mitoyenne d'une zone viabilisée et le fait de viabiliser leur propre terrain ne pose pas de problème majeur ( ils ne sont pas sur un terrain éloigné et isolé). Les arguments ( contradictoires ) de refus du maire nous paraissent donc infondés. « Dans l'urgence », nous devons tout faire pour que ces familles obtiennent un compteur « dit de forain », ainsi qu'une arrivée d'eau, même provisoire. A terme, la viabilisation de leur terrain. Nous ne pouvons pas accepter en 2003, que des familles, avec de surcroît des enfants et des personnes âgées, soient privées du minimum vital que sont l'eau et l'électricité.

    Des actions de sensibilisation sont envisagées et en cours auprès des élus, des institutions, des représentants de l'état, des parlementaires, des médias et de toutes les personnes et organisations sensibles à ce scandale.

    Le maire nous reçoit

    Nous avions convenu avec les familles et des amis d'organiser une manifestation dans la ville. Nous avions aussi adressé un courrier au maire afin qu'il accepte de recevoir une délégation. Une réponse de la mairie nous informait qu'elle aurait lieu le samedi 8 février 2003. Mais une contre information nous indiquait que le maire se rétractait et ne souhaitait pas nous recevoir, préférant remettre à «  plus tard » et ainsi gagner du temps. Nous décidons d'une ultime demande d'entrevue avec l'élu et, surpris, nous sommes informés qu'il accepte de nous recevoir à la date prévu à midi !
    Nous annulons donc la manifestation qui aurait très probablement pour effet de faire réagir négativement le maire par une annulation de sa rencontre. Il acceptera une délégation de 4 personnes, pas une de plus, sinon il ne nous reçoit pas ! Dans son bureau, il est encadré de 2 adjoints dont l'un montre des signes vestimentaires aux couleurs de EDF ! Derrière nous, une représentante de la police municipale.
    D'entrée, il précise que nous n'avons pas à lui imposer une date de rendez-vous. Ce à quoi nous lui opposons que l'attente des demandes des familles date de 18 ans ! Il enchaîne aussitôt  qu'ils disposent de l'eau et du courant. Le ton est donné ! Il fait alors allusion à un « piquage » ( dérisoire et inutilisable par temps de gel ) sur une arrivée d'eau voisine en soulignant que ces personnes ne paient pas l'eau et qu'elles utilisent des groupes électrogènes ( Bravo monsieur le maire pour votre vision des choses ! !) . De toute évidence, il semble satisfait de cette situation. Il prétend que l'arrivée de EDF aurait un coût
    de 1 million de francs, (chiffre probablement et volontairement très exagéré et dissuasif ) sans parler de l'eau ! Quand nous suggérons une installation provisoire d' urgence, en attendant une étude sérieuse, il indique qu'il n'est pas d' accord pour un compteur de forains pour des raisons de sécurité et que cela
    risquerait de durer 3 ans !
    La suite de cette entrevue qui durera près de 2 heures, n'aura rien de constructif. Ce ne sera finalement qu'un face-à-face d'idées et d'idéologie en totale opposition. Nous avons conscience qu'il cherche à gagner du temps, là, pendant cette réunion et c'est en sortant de la mairie que nous comprendrons pourquoi.
    Il affirme que la situation n'est pas aussi catastrophique que nous voudrions bien le faire croire et trouve que la tournure des évènements lui paraît démesurée. Il regrette que nous ayons utilisé le mot « ghettoïser ». Nous lui rappelons que lui-même considère le bois d'Hauterre comme son « Sangatte ». Il s'empresse de préciser que son prédécesseur aurait refusé l' accès à l'école pour leurs enfants. Ces familles doivent donc s'estimer heureuses. La commune a fait de gros efforts en ce domaine. Nous lui
    rappelons que l'argent public est faite pour cela et qu'en fait, il instrumentalise ce contexte davantage pour maintenir une école que par souci de l'éducation des enfants du voyage. Nous précisons avec insistance que c' est là, la seule reconnaissance de la citoyenneté de ces familles. Le maire redoute une arrivée massive des gens du voyage au bois d'Hauterre. Selon lui, les cabinets notarials l'informe de demandes d'achats, par des gens du voyage, des terrains boisés qui suivent les parcelles déjà occupées. Il parle des conséquences, par les nuisances occasionnées.et la grogne des riverains, tout en ajoutant qu'il doit répondre à l'attente des citoyens ( ! ) confrontés à un mode de vie différent. Propos contradictoires puisqu'il affirme aussi plus tard que les gens du voyage sont sans histoire et très
    bien perçus par la  population. Il leur reproche quand-même d'avoir coupé du bois, alors qu’ils en ont pas le droit. ( de ce que nous avons pu voir, le bois qu'ils ont coupé, sur leur terrain, ne semble pas porter à conséquence - Le maire préfère sans doute qu'ils entrent dans le système de consommation classique en se chauffant au fuel. Il parle aussi d' « intégration » et d'orientation vers les logements
    sociaux comme, précise-t-il, certains du voyage ont accepté. La notion du libre choix lui échappe, d'autant que ces familles n'ont aucune envie de s'enfermer en HLM. Ce à quoi le maire indique que les habitations sont « humanisées » et ressemblent davantage à des maisons individuelles. Il change de tactique lorsque nous parlons de libre choix de vie : « Pourquoi n'échangeraient-ils pas leur
    terrain avec des lots viabilisés ? ».
    ( Nous nous abstiendrons de lui faire part de nos soupçons. A savoir que la commune pourrait se lancer dans une opération « juteuse » de rachat du terrain à prix dérisoire, tout en « chassant » les gens du voyage pour ensuite viabiliser et revendre à un prix 40 fois supérieur ! Nos éléments sont toutefois trop faibles pour confirmer cette hypothèse.
    Lorsque nous lui exposons les disproportions de prix entre un terrain non viabilisé et un terrain viabilisé ( à St Rémy  plus de 40 fois ), il nous accuse de tenir un discours discriminatoire envers ses concitoyens qui paient le terrain comme tout le monde.
    Nous abordons le fait que les familles sont étonnées de ne pas être assujettis à l'impôt foncier « non bâti ». L'élu semble tomber des nues, mais se reprend en prétextant que ça ne dépend pas de lui mais des services fiscaux. Nous lui demandons quand même s'il ne s'agit pas là d'une manœuvre discriminatoire, afin de monter la population - qui elle, paie les impôts - contre eux. Nous n'aurons
    pas de réponse satisfaisante. Là, nous avons fait mouche.
    Puis il affirme que les familles sont inscrites sur les listes électorales. Nous pouvons constater que les familles n'en sont pas vraiment sûres ! Et qu'elles soient désireuses ou non de l'être, ce n'est
    manifestement pas la mairie qui va les encourager dans ce sens. Pour ce qui est des démarches ( cartes identité, etc. ), il indique qu'ils doivent s'adresser en sous préfecture ( Dreux ). Sous entendu qu'il n'est pas question de pratiquer comme la quasi majorité des communes de France qui prennent en
    charge ces démarches, même du ressort de la préfecture.
    Lorsque nous lui demandons les suites qu'il peut donner, il se retranche derrière les textes, mais convient ( l'hypocrite ! ) qu'il y a des lacunes entre les lois ( SRU, Besson, Urbanisme, etc. )
    Il s'étonne que nous venions de l'Orne, de la Sarthe et du Maine-et-Loire. Nous lui expliquons que son « Sangatte » est sorti des murs de « sa ville » et fait le tour de la France ! Pour tenter de détendre monsieur le maire, nous lui avons suggéré de faire venir une équipe de cinéastes spécialisés sur les gens du voyage. Nous ne sommes pas sûrs que cela l'ai vraiment détendu.
    Enfin, à la question de savoir si le cas qui nous préoccupe a été inscrit à l'ordre du jour du conseil municipal, il nous rétorque qu'il s'agit d'un cas relevant de la police municipale et donc de son seul ressort. Le sujet a été abordé, avec les conseillers, « Hors séance ».
    Durant cet entretien, il précise qu'il a consenti à nous recevoir parce qu'il a ce matin-là trois rendez-vous différents avec les gens du voyage, il pense que c'est un coup monté ! Il a raison, mais le coup monté vient bien de lui.

    Le bois d'Hauterre - zone de non droit ?

    Après notre entretien avec le maire, nous réalisons que le dernier rendez-vous du maire avec une autre famille du Bois d'Hauterre a été volontairement saboté. Ce qui explique le fait qu'il a alimenté avec nous une longue et infructueuse conversation pour gagner du temps jusqu'à 14 heures ! La famille qu'il devait recevoir après nous, nous explique de quoi il s' agit, en plus du problème de l'eau et de l'électricité.
    Pour accéder au Bois d'Hauterre, nous prenons un chemin communal, à gauche de l'école primaire. Chemin non entretenu avec d'énormes nids de poule. Il longe et fait le tour des parcelles de terrain occupées par les gens du voyage. Ce chemin se termine dans un lotissement et l'on se retrouve devant
    l'école. On peut donc l'emprunter dans un sens comme dans l'autre. Dans l'une de ces parcelles se trouve, bien à l'écart, une chapelle qui est pour les gens du voyage, un lieu de prière. Périodiquement, un afflux de voyageurs se rendent à cette chapelle et pour se faire, empruntent le chemin côté lotissement, moins chaotique.
    C'était sans compter sur le maire qui, sans doute incommodé du tapage naissant, vient de prendre une mesure de rétorsion. Une tranchée profonde d'environ un mètre et en travers du chemin a été
    creusée, juste à hauteur du terrain ou se trouve la chapelle.

     La tranchée d'un mètre de profondeur

    Pour faire bonne mesure, l'entrée du chemin, toujours côté lotissement est interdit d' accès par la présence de deux énormes poteaux en béton plantés dans le sol.

    Le chemin d'Hauterre côté lotissement. Les grand moyens d'obstruction.

    Sur la gauche, la petite chapelle

     L'accès aux parcelles est  toujours possible, mais d'un seul côté, celui qui
    évite le lotissement et aussi le plus dangereux pour les véhicules.
    De par ce que nous avons pu observer, lorsque les voyageurs vont affluer, la situation va devenir réellement difficile puisque les convois n'auront pas d'autre choix que de stationner devant et autour de l'école, ainsi qu'à travers le lotissement.
    Le maire ne pouvait pas trouver mieux pour alimenter des tensions et conflits ( qu'il redoute ? ou qu'il souhaite ? ) entre les voyageurs et les riverains.

     
    Abandon

    Lors d'une nouvelle visite aux familles quelques jours plus tard, elles nous apprendront qu'elles ont décidé d'abandonner la lutte. Nous avons la certitude qu'elles craignent des représailles ( chantage ) venant du maire, à savoir :

    Les raccordements seraient juridiquement possibles, mais le maire peut exiger la destruction des maisonnettes construites sans autorisation. On peut comprendre qu'ils ne sont pas disposés à détruire ces constructions...

    Seule, une preuve formelle que leurs maisonnettes ne sont pas " destructibles " pourrait les encourager à reprendre leurs revendications.

    Nous n'irons pas contre la décision des familles de St Rémy, mais notre soutien leur est acquit.

                                                                                                                                                     Février 2003.

      

    Espoir

    Ce 1er décembre 2011, donc près de neuf ans plus tard, nous apprenons que le doyen de ces familles est décédé. Nous apprenons aussi que les familles rebondissent et qu'ils ont porté l'affaire devant les tribunaux.

    Nous avons confirmation qu'ils ont abandonné la lutte en 2003 « par crainte de représailles ».

    Voilà maintenant plus de 25 ans que ces familles vivent sans eau et sans électricité.

    Au delà des textes officiels, derrière lesquels se retranche le maire de St Rémy sur Avre, il s'agit bien là d'un cas de xénophobie et d'exclusion caractérisé. Le département de l'Eure et Loir est probablement

    l'un des pires dans la chasse aux immigrés et aux gens du voyage.

    Nous n'aurons de cesse que de dénoncer ces pratiques qui ne sont pas sans rappeler une époque peu glorieuse de la France.

     Gaulois.

     


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  • Poème d'amour

     

    Une amie nous adresse ce court, mais très beau poème.

    Si les bisous étaient de l'eau, je te donnerais l'océan ;
     Si les câlins étaient des feuilles, je te donnerais une forêt ;
     Si l'amitié était la vie, je te donnerais la mienne ;
     Et si cette vie était une planète, je te donnerais la galaxie.
     Tout simplement.

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  • Accès à la cantine rétabli

    Castelsarrasin.

    Depuis octobre, les élèves de maternelle et de primaire à Castelsarrasin, dans le Tarn et Garonne pourront à nouveau fréquenter la cantine même si leurs parents ne travaillent pas, a décidé la justice administrative. Elle suspendait en effet un nouveau règlement municipal limitant l'accès à la restauration scolaire. Le critère principal  de sélection choisi : " Absence de disponibilité des parents ". Cette municipalité semble méconnaître le principe d'égalité des usagers devant le service public, a estimé le tribunal.

    Il est à remarquer que face à ces pratiques discriminatoires sur le territoire français, il n'est que rarement fait état du traumatisme subi par les enfants victimes. d'aucun avancent que l'enfant peut très bien apporter son casse-croûte en guise de déjeûner et qu'il mangera mieux le soir chez lui. Dans l'absolu, c'est peut-être vrai, mais ce manque d'objectivité fait peur ! Peut-on croire que l'enfant qui ne se retrouve pas avec ses camarades de classe à la cantine n'a pas conscience de son rejet ? C'est peut-être cela qu'il faut d'abord considérer, avant toute considération matérielle et réglementaire ! Non ??

    Gaulois.


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