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    Fukushima : l’équivalent d’une région française devenue radioactive

     

    Agnès Rousseaux - 7 décembre 2011

    Les conséquences de l’accident nucléaire de Fukushima sur la population commencent à montrer leur étendue. Pneumonies, leucémies ou problèmes hormonaux semblent se multiplier chez les deux millions d’habitants de la région. Les enfants sont en première ligne, alors que les terres, les eaux et certains aliments sont fortement contaminés. De son côté, Tepco, l’exploitant de la centrale, sombre dans le cynisme : les éléments radioactifs qui se sont échappés des réacteurs ne lui appartiennent plus…

    « La santé de nos enfants est maintenant en danger. Nous constatons des symptômes tels que thyroïdes enflées, saignements de nez, diarrhées, toux, asthme… » C’est l’appel lancé par un groupe de femmes de la région de Fukushima. Depuis mars, ils sont de plus en plus nombreux à se mobiliser pour alerter sur les dangers sanitaires de la radioactivité, dans la zone concernée par la catastrophe nucléaire, comme ailleurs dans le pays. Des graphiques mis en ligne par Centre de surveillance des maladies infectieuses font apparaître d’inquiétants pics pour certaines maladies au Japon, comme les pneumonies, ou les conjonctivites aiguës hémorragiques.

    Des écoliers plus irradiés que les travailleurs du nucléaire

    Des prélèvements d’urine effectués par un laboratoire indépendant français (l’Acro, agréé par l’Autorité de sûreté du nucléaire), auprès d’une vingtaine d’enfants de la région de Fukushima ont montré que 100 % d’entre eux sont contaminés par du césium radioactif. Dans cette région, un enfant examiné sur 13 aurait des problèmes hormonaux et un dysfonctionnement de la thyroïde, selon une étude japonaise. Face à l’angoisse des parents, la préfecture de Fukushima a lancé en octobre une grande étude médicale auprès de 360 000 enfants.

    Les habitants de la région de Fukushima restent soumis à un important taux de radiation. En avril, le gouvernement japonais a relevé la norme de radioprotection de la préfecture de Fukushima de 1 millisievert/an à 20 millisieverts/an. Ce taux est le seuil maximal d’irradiation en France pour les travailleurs du nucléaire. Alors que la sensibilité des enfants aux radiations est plus importante que celle des adultes, le ministère de l’Éducation considère pourtant comme « sans danger » les écoles où le taux de radiation approche les 20 millisieverts/an. 20 % des écoles de la préfecture de Fukushima dépasseraient ce taux. Dans ces établissements, les activités de plein air sont limitées : les enfants ne sont pas autorisés à rester plus d’une heure dans les cours de récréation et les parcs, ni à jouer dans les bacs à sable. Parallèlement, du césium a même été détecté dans du lait en poudre destiné aux enfants.

    Les autorités confirment la vente de riz contaminé

    Cette situation est « extrêmement dangereuse », s’indigne le réseau Sortir du nucléaire, qui rappelle qu’« aucune dose de radioactivité n’est inoffensive » : « Les normes d’exposition ne correspondent en aucun cas à des seuils d’innocuité scientifiquement fondés ; elles définissent seulement des niveaux de “risque admissible”. » Dans la ville de Fukushima, située à 60 km de la centrale, la Criirad (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité) a mesuré une contamination de 370 000 Bq/kg de la terre prélevée sous les balançoires d’une école primaire. Une radioactivité énorme. « Ce sol est devenu un déchet radioactif qui devrait être stocké dans les meilleurs délais sur un site approprié », déclarait alors l’organisation.

    La nourriture est aussi un vecteur de contamination radioactive. Les autorités japonaises ont étendu le 29 novembre l’interdiction de vente de riz, notamment dans la région de Date, où des milliers d’agriculteurs ont dû suspendre leurs livraisons. Les dernières mesures effectuées montraient une teneur supérieure à la limite légale provisoire, fixée par le gouvernement à 500 becquerels/kg. Neuf kg de riz « excédant les standards de sécurité internationaux » ont par ailleurs été vendus à des consommateurs, ont déclaré les autorités de la préfecture de Fukushima, qui se sont excusées pour « les désagréments causés aux personnes qui ont acheté ce riz » (sic). C’est la première fois depuis la catastrophe que les autorités confirment la vente de riz contaminé. Le présentateur de télévision Norikazu Otsuka, qui consommait en direct des produits de la région de Fukushima pour en montrer l’innocuité, a récemment été hospitalisé pour une leucémie aigüe. Ce qui n’a pas rassuré les deux millions d’habitants de la zone.

    L’équivalent de la Bretagne contaminé au Césium

    Autre sujet d’inquiétude : le taux de contamination en césium des rivières de la région de Fukushima. Une étude universitaire évalue le niveau de contamination à l’embouchure de l’Abukumagawa à environ 50 milliards de becquerels répandus dans la mer chaque jour. L’équivalent, au quotidien, du césium déversé dans la mer pour tout le mois d’avril, par les eaux « faiblement contaminées » relâchées par Tepco depuis les réacteurs.

    Un rapport publié fin novembre par les autorités japonaises souligne que 8 % du territoire du Japon est fortement contaminé par du césium radioactif. Soit 30 000 km². L’équivalent de la superficie de la Bretagne ou de la région Paca. Le césium s’est diffusé à plus de 250 km vers l’ouest, et jusqu’à la préfecture d’Okinawa, à 1 700 km de la centrale, selon le ministère des Sciences [1]. Une zone de 20 km autour de la centrale a été évacuée en mars, et à 30 km les habitants avaient pour consigne de se calfeutrer chez eux, prêts pour une évacuation. Les dernières cartes publiées par le ministère montrent que la zone à risque est beaucoup plus étendue. 300 000 personnes vivent dans la ville de Fukushima, où la radioactivité cumulée atteignait en mai plus de 20 fois la limite légale.

    Source : The Asahi Shimbun

    À qui appartient la radioactivité ?

    À Hitachinaka, à une centaine de km de la centrale, le taux de radiation est de 40 000 becquerels/m², près d’un million de fois supérieur à la radioactivité naturelle locale, avant la catastrophe [2]. Après l’accident de Tchernobyl, les zones où les niveaux de radioactivité dépassaient 37 000 becquerels/m² étaient considérées comme « contaminées », rappelle le journal Asahi, principal quotidien du Japon. Dans le quartier Shinjuku de Tokyo, le taux est toujours de 17 000 becquerels/m² [3]. Dans certaines régions montagneuses, à 180 km de Fukushima, la radioactivité se situe entre 100 000 et 300 000 becquerels/m². Une contamination qui aura des conséquences durables, car la demie-vie du césium 137 est de 30 ans.

    Le gouvernement se veut pourtant rassurant. Beaucoup d’habitants n’ont de toute façon pas les moyens de quitter les zones contaminées. La plupart des 160 000 Japonais évacués après la catastrophe attendent toujours des indemnités de la part de Tepco. Le propriétaire de la centrale est de plus en plus critiqué pour sa gestion de l’après-catastrophe. Lors d’un procès concernant la décontamination d’un terrain de golf au Japon, Tepco a sidéré les avocats en se dédouanant de ses responsabilités, affirmant que « les matériaux radioactifs (comme le césium) qui ont été disséminés par le réacteur n° 1 de la centrale de Fukushima et sont retombés appartiennent aux propriétaires des terres et non plus à Tepco » !

    Cynisme et manque de transparence

    Un argument rejeté par le tribunal, qui a cependant décidé de confier les opérations de décontamination aux autorités locales et nationales. Tepco va jusqu’à contester la fiabilité des mesures effectuées et affirme qu’un taux de 10 millisieverts/heure n’était après tout pas un problème et ne justifiait pas de maintenir des terrains de golf fermés. Les mesures effectuées sur ces terrains mi-novembre ont pourtant détecté un taux de césium de 235 000 becquerels par kg d’herbe : à ce niveau, la zone devrait être classée comme interdite selon les standards mis en place après l’accident de Tchernobyl, souligne Tomohiro Iwata, journaliste du Asahi Shimbun.

    Au cynisme de Tepco s’ajoute le manque de transparence. Le 28 novembre, l’entreprise a annoncé que Masao Yoshida, 56 ans, directeur de la centrale de Fukushima au moment de la catastrophe, a dû quitter son poste pour des raisons de santé. Il a été hospitalisé en urgence. Tepco refuse de donner davantage de précisions. Par ailleurs, un projet du gouvernement d’organiser un monitoring en temps réel des radiations dans 600 lieux publics de la préfecture de Fukushima, notamment les écoles, devait démarrer en octobre. Il a été reporté à février 2012. Argument évoqué : l’entreprise qui devait fournir les équipements n’a pas pu tenir les délais.

    Le béton des réacteurs rongé par le combustible

    Les experts estiment que les efforts de décontamination devraient coûter au Japon 130 milliards de dollars. À cela risquent de s’ajouter des coûts sanitaires et environnementaux encore difficiles à comptabiliser, tant le risque sanitaire semble être aujourd’hui minimisé. D’après Tepco, la situation de la centrale est aujourd’hui stabilisée [4]. La température des réacteurs 1, 2 et 3 – qui ont subi une perte totale du système de refroidissement en mars – serait maintenue en dessous de 100 degrés. Le risque sismique n’est pourtant pas écarté, qui pourrait de nouveau aggraver la situation. Dans un rapport rendu public le 30 novembre, Tepco explique que le combustible du réacteur 1 aurait entièrement fondu, percé la cuve et rongé une partie du béton de l’enceinte de confinement, sur 65 cm de profondeur. Le combustible fondu serait à 37 cm de la coque en acier. Mais ces analyses reposent sur des estimations et simulations informatiques. Impossible d’avoir des informations plus précises.

    Pendant ce temps, la vie continue dans les régions contaminées. Le 13 novembre, dans la ville de Fukushima, était organisé le marathon annuel, Ekiden. Des jeunes femmes ont couru 40 km, sans aucune protection, dans une des zones les plus contaminées du Japon. Un journaliste japonais y a relevé des taux de 1,4 microsieverts/h (soit plus de 12 fois la limite d’exposition aux rayonnements autorisée pour la population civile en temps normal). L’organisateur de la course a fait signer aux participants un formulaire stipulant qu’ils ne pourraient le poursuivre en justice s’ils avaient des problèmes de santé. À Fukushima, la vie ressemble à un jeu de roulette russe où les victimes ne sont pas ceux qui appuient sur la gâchette. Eux jouissent, pour le moment, d’une impunité totale.

    Agnès Rousseaux

    Photo : Home of chaos

    Source : The Asahi Shimbun

    Notes

    [1] La présence de césium 134, à la durée de mi-vie de 2 ans, est la preuve que la source de cette radioactivité est bien l’explosion de la centrale de Fukushima.

    [2] 970 000 fois le niveau de 2009, qui était de 0,042 becquerels/m² de « densité cumulée de césium 134 et 137 », d’après The Asahi Shimbun

    [3] De grandes quantités de poussières radioactives sont tombées sur Tokyo, mais une autre étude montre une faible accumulation de césium dans le sol. L’explication ? « Tokyo a de plus petites surfaces de sol que les autres préfectures, mais les routes et les surfaces en béton ont moins tendance à fixer le dépôt de césium, qui a probablement été lessivé par le vent et la pluie », affirme un membre du ministère.

    [4] 45 tonnes d’eau radioactive se sont pourtant de nouveau échappées du réacteur n°1 début décembre.

    Lire aussi :

    Voir en ligne : Fukushima : l’équivalent d’une région française devenue radioactive

     

     

     


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    Mort ordinaire !

    Une SDF accouche dans la rue : l'enfant est mort

    Une femme SDF vivant sous une tente avec son mari dans une rue à Paris, a accouché ce 1er novembre d'une fille qui n'a pas survécu, malgré l'intervention des pompiers et du Samu.

    Selon le collectif « les Morts de la Rue » , le couple vivait depuis peu sous une tente, rue de l'observatoire.

    Toujours selon le collectif, ce drame "est significatif de la politique menée actuellement en matière d'accueil et d'hébergement et la réduction des moyens ne peut qu'engendrer des situations comme celle ci". "Nous souhaitons également exprimer notre colère vis a vis du gouvernement qui n'est plus à même de protéger les plus pauvres", a ajouté le collectif qui a comptabilisé 280 morts dans la rue depuis le début de l'année.

    http://www.lexpress.fr/actualite/societe/fait-divers/une-femme-sdf-accouche-dans-la-rue-son-enfant-meurt_1046664.html

    Certains commentaires, lus sur " l'Express " font frémir. Ils n'abordent quasiment pas les problèmes de fond. Qui se pose la question de savoir pourquoi la pauvreté, l'ndifférence est si criante dans un pays " Riche " ?

    Avancer que l'on peut venir en aide et soigner les gens en détresse " Gratuitement " est faux !

    Accuser ce couple de ne pas s'être rendu à l'hôpital est immonde. Si l'enfant n'était pas mort, les accuserait-on ?

    Décidémment, cette société " Bien pensante " n'a plus aucun sens de la réalité.

    Ca se passe en France, pays des droits de l'homme, mais aussi et surtout, pays de l'indifférence !

    Gaulois.

     


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  • Vive le nucléaire !

    Non ce n'est pas Gaulois qui le dit, mais l'association AEPN. Même si elle n'utilise pas ce terme, c'est tout comme.

    Je suis sans doute très naïf ! Mais j'ignorais qu'il existe, au moins une « association écolo-pro-nucléaire ! ». A moins que ce soit une farce et si c'est le cas, elle est de taille.

     

    L’Association des Écologistes Pour le Nucléaire ( AEPN ) a rédigé une lettre destinée aux candidat(e)s à l’élection présidentielle. Mais bizarrement, je ne l'ai pas trouvée sur leur site, mais ici :

    http://www.mesopinions.com/Nous-avons-besoin-de-plus%E2%80%94pas-de-moins%E2%80%94de-nucleaire-petition-petitions-bbc91b5c16a214f9987fde9b223c3522.html

    Voici cette lettre, dont je fais l'autopsie en jaune sur des erreurs fondamentales. et dans laquelle je n'ai jamais rien vu, pardon, rien lu de pareil en terme de tissu d’inepties ! C'est dans la droite ligne d'une possible succursale de AREVA !

    Il reste que cette association manque cruellement d'informations. A moins qu'elle les réfute pour des raisons dignes d'illuminés.

    Gaulois.


    Nous avons besoin de plus, pas de moins, de nucléaire - C'est tout l'inverse -

    A l’attention de Mesdames et Messieurs les candidats à la Présidence de la République

    La disponibilité d’énergie est un élément essentiel pour le développement qualitatif et quantitatif - La France est championne de la consommation « Inutile » d'énergie - de la société humaine. Elle soulève cependant trois problèmes fondamentaux :

    le risque nucléaire, hélas illustré par les accidents de Three Mile Island, Tchernobyl et Fukushima, perçu, à tort, comme beaucoup plus grave que celui affectant d’autres filières énergétiques (charbon, gaz, pétrole, hydraulique), - Le million de morts, depuis 25 ans dans la région de Tchernobyl, ce n'est pas grave ? Pour l'AEPN ! -

    Le réchauffement climatique, dont personne ne conteste plus sérieusement la menace, lié aux émissions de gaz à effet de serre des filières fossiles, et ... la pénurie d’énergie qui porte en elle le risque d’affrontement entre les hommes, voire entre les peuples.- De quelle pénurie d'énergie s'agit-il ? Là n'est pas abordé plus sagement les économie d'énergie. A croire que l'AEPN a des accords avec les pronucléaires...Producteurs d'énergie sâle ! -

    Depuis l’accident de Fukushima, dont la gravité a été surestimée par les médias, - Ah bon ? Il ne s'agit à l'évidence pas des grands médias qui eux, ont plutôt tendance à minimiser la gravité. Médias d'ailleurs à la botte...- et alors que des militants antinucléaires ont monopolisé – Heureusement ! - le discours sur l’énergie, une attitude irrationnelle se développe vis à vis de notre parc nucléaire – Ne s'agirait-il pas plutôt d'informations, qui font tant défaut venant des pronucléaires qui eux, entretiennent silences et mensonges -. Le monde est, en effet, confronté aux deux défis majeurs que sont l’inéluctable plafonnement – Et le plafonnement de l'uranium ? - de la production de combustibles fossiles bon marché et le réchauffement climatique. La solution pour une société industrielle comme la France est d’électrifier le chauffage des bâtiments – Non, non, non et non!!!Il faut avant tout isoler correctement les constructions, afin d'économiser l'énergie - et une partie des transports, à condition que la production d’électricité ne fasse pas appel aux combustibles fossiles. - Ni fossile, ni nucléaire -

    Cette électricité ne peut être produite massivement par du photovoltaïque : son coût est encore prohibitif – Et pour cause, tout est mis en œuvre pour le discréditer, idéologiquement et économiquement, par les politiques complices de la doctrine nucléocrate - et, surtout, il produit essentiellement en été, - Certes, mais c'est une alternative parmi bien d'autres - c’est-à-dire lorsque nous en avons le moins besoin. Du fait de son intermittence, l’éolien, - Idem - en plus de détruire de nombreux paysages remarquables, - Çà me fait penser aux élus de la Beauce qui voulaient bien des éoliennes à condition que leur hauteur ne dépasse pas les flèches de la cathédrale de Chartres ! Ceci même à 30 ou 40 km. Absolument authentique ( 1 )- nécessite un stockage massif de l’électricité dont la technologie n’existe pas – Qui parle de stockage de l'énergie éolienne ? À part l'AEPN ? - et coûterait extrêmement cher en admettant qu’on puisse le réaliser à une échelle suffisante. Nous n’avons pas assez de biomasse - Pourtant à encourager ! - pour répondre aux besoins de régulation d’un système électrique et aussi aux besoins de chauffage et de production de biocarburants. - Biocarburants ? Mais où en êtes-vous ? Voulez-vous affamer la planète ?

    Selon le scénario Negawatt qui, pourtant, ne traite pas sérieusement la question de l’intermittence de l’éolien et du solaire, - Intermittent oui, mais le mixte des alternatives, s'il n'est pas parfait, peut s'il est bien géré, donner d’excellents résultats - , une sortie du nucléaire ne serait possible qu’au prix d’une division de notre consommation énergétique par un facteur supérieur à 2,2. Nous ne pensons pas que les Français soient prêts à un tel effort de sobriété et d’investissement financier pour faire plaisir aux antinucléaires. - Bien sûr que si, le scénario Negawatt est à suivre car réaliste – Là, l'AEPN se trompe manifestement de cible.

    Le kWh nucléaire est non seulement le plus compétitif – faux, archi faux, vous oubliez la part importante des investissements « Camouflés » dans les impôts ! Sans oublier le coût pharaonique du démantèlement des réacteurs que EDF avait en partie provisionné, puis " Mangé " et de la gestion des déchets qui va droit dans le mur - (même en intégrant les mesures qui seront jugées nécessaires à l’issue des stress tests post-Fukushima) – Allez dire ça aux japonais de la région de Fukushima ! - , il est le moyen qui fait appel au minimum d’importations influant sur le coût du kWh – C'est exactement le contraire, importation à 100 % - Quasi colonisation du Niger par AREVA et extraction de l'uranium dans des conditions insoutenables, sans parler des conflits dans ce pays autour de l'uranium - , il est aussi celui qui donne lieu au minimum d’émission de gaz carbonique. - Alors comment expliquez-vous que la France, malgré ses 58 réacteurs nucléaires, est classée 6ème parmi les plus pollueurs de la planète ? -

    Chaque année nous accumulons un stock de matière fissile qui correspond à un trimestre de consommation. De plus, dans les réacteurs actuels, nous produisons le combustible qui permettra de démarrer les surgénérateurs – Encore un peu et vous allez nous faire croire que les réacteurs vont produire plus de combustible qu'ils en consomment. Çà me fait penser à mon rêve d'enfant : Une génératrice produirait de l'électricité qui à son tour alimenterait un moteur entraînant la génératrice ! - qui pourront assurer nos besoins pour des milliers d’années – Avec de pareils « illuminés » la planète ne tiendra pas un siècle - et diviser par 100 la quantité de déchets de haute activité. Le monde ne pourra se passer des réacteurs nucléaires ; continuons donc d’en construire dans notre pays (qui est un de ceux qui en maîtrise le mieux la technique, - Là, c'est comme la personne qui se jette du haut d'un gratte-ciel. Dans sa descente mortelle, à chaque fois qu'elle passe à hauteur d'un étage, elle se dit « Jusque-là ça va...! » - qui en tire 400.000 emplois – Faux, ce chiffre est très largement surestimé. Il correspond mieux aux emplois générés par les alternatives renouvelables - et y trouve un des rares atouts industriels qu’il possède encore).

    Madame (Monsieur) le candidat à la Présidence de la République, nous vous demandons donc de vous engager à protéger et développer notre parc nucléaire garant d’une électricité à un coût abordable et de notre indépendance énergétique et que, parallèlement à une politique d’économies d’énergie réaliste, soit augmentée significativement la puissance nucléaire de la France pour faire face aux nouveaux besoins (production de chaleur et transports électriques).

    Veuillez agréer, Madame (Monsieur) le candidat à la Présidence de la République, l’expression de notre considération.

    Source : le site où l’appel est en ligne

    ( 1 )

     





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  • Méli mélo

    Voici deux images, que l'on retrouve dans des articles précédents et dont les symboles se situent à des années lumière l'un de l'autre.

    A l'approche des " Fastes " de fin d'année, difficile de trouver mieux.

    Amalgame ? provocation ? Belle question à poser aux gens de la rue.

    Gaulois.

     


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  • Riches et pauvres

    C'est bien connu, Plus il y a de riches, plus il y a de pauvres ! Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il n'y a pas de répartition des richesses « Mondiales ». Pour certains – Les riches – Parler de répartition équitable des richesses est bien plus qu'un gros mot, une aberration ! N'est-ce pas dans notre nature ? Que de vouloir toujours plus. Plus que son voisin pour affirmer sa supériorité. Supériorité en quoi ?

    Non seulement les riches vivent dans une opulence parfois démesurée, mais ils bénéficient de pouvoirs tels, qu'ils sont le plus souvent intouchables. D'ailleurs, Jean de la Fontaine l'affirmait : « Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ».

    C'est un constat sans appel. Le fossé riches-pauvres se creuse. Les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres.

    On nous parle de crise. Mais de quelle crise ? Oui, il y a bien une crise, pour les plus modestes, pas pour les riches. Crise qui a rendu les riches encore plus riches et les pauvres encore plus pauvres ! D'ailleurs, ne serait-ce pas ces riches qui provoquent cette pseudo crise. Les pauvres reçoivent le message de la restriction, artificielle et orchestrée par les banques, les grosses sociétés, les multinationales et leurs complices de toujours, les politiques.

    Qui a démontré ou au moins dénoncé ce seul fait, parmi d'autres assurément ? Les grandes entreprises licencient à tour de bras, pendant que leurs administrateurs s'enrichissent et que les actions grimpent à la bourse. La bourse, ce véritable cancer de l'économie. Qui dénonce ces grands dirigeants qui augmentent leurs salaires tout en distribuant des dividendes alors que leurs entreprises plongent dans le marasme.

    En 2008, la France comptait près de 8 millions de pauvres, alors qu'ils sont 8,2 millions en 2009, soit 13,5 % de la population. Qui disposent de moins de 954 euros par mois, donc sous le seuil de la pauvreté.

    A l'opposé, 10 % des plus aisés – plus de 35 800 euros par an – voyaient leur niveau de vie augmenter de 0,7 % de 2008 à 2009.

    La politique du gouvernement très complaisante pour les plus riches depuis 2002 en multipliant les cadeaux et, parallèlement en s'acharnant sur les plus les plus fragiles et se spécialisant dans une chasse aux pauvres qu'ils accusent de tous les maux ; Fainéants, assistés, profiteurs du système.

    Ce gouvernement est plus enclin à poursuivre les fraudeurs aux prestations sociales, plutôt que les exilés fiscaux et les grands profiteurs de crise.

    Il est parfaitement intolérable que les plus défavorisés payent doublement la crise.






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  • Interdiction de fouiller dans les poubelles

     

     L'arrêté que vient de prendre le maire de Nogent-sur-Marne sur Marne reflète parfaitement la politique menée par ce gouvernement. Non seulement il met tout en œuvre pour accélérer et augmenter la pauvreté en France, mais il empêche les plus démunis de survivre.

    A Nogent-sur-Marne sur Marne comme dans de plus en plus de villes, les arguments retenus qui s'appuient sur les textes officiels ne sont que des prétextes pour chasser les pauvres hors de la ville et ne pas déplaire au tourisme bon chic bon genre. Vous souvenez-vous de la ville de Deauville il y a quelques années, dont le maire voulait interdire le sandwich sur les plages ?

    Nous vivons dans un pays riche, où le gaspillage est roi et dans lequel le pauvre est exclut en droits de toutes natures. La solidarité est absente surtout venant des décideurs qui pensent d'abord à leur image. C'est ce que le maire de Nogent-sur-Marne sur Marne ressent ! Son image ternie vis-à-vis de ses riches concitoyens et des touristes, par ces «  Marginaux » fouillant les poubelles.

    Les citoyens devraient sanctionner aux urnes ces élus qui ne sont pas dignes de les représenter.

    N'oublions jamais que ce sont ces élus qui sont responsables de la pauvreté. Ils prétendent leur venir en aide par des mesures bidons, dans le seul but de se faire mousser auprès du public.  

    la LDH veut saisir la justice

    La Ligue des droits de l'Homme (LDH) a annoncé jeudi son intention de saisir la justice pour faire annuler la décision du maire d'interdire la fouille des poubelles dans sa commune, une mesure qualifiée de "chasse aux pauvres". La LDH "entend déposer un recours en annulation, accompagné d'un référé, pour mettre en urgence un terme à cette dérive sécuritaire, aux remugles d'hygiénisme", a précisé l'association dans un communiqué. Dans un arrêté entré en vigueur le 1er octobre, Jacques J.P. Martin, maire UMP de Nogent-sur-Marne, a interdit la fouille des poubelles sur sa commune au nom de "la tranquillité publique" sous peine d'une interpellation et d'une amende de 38 euros. Le glanage sur les marchés reste autorisé, selon l'édile. "Il est (...) des villes où l'un des arguments majeurs de la politique municipale est la chasse aux pauvres", a commenté la LDH, rappelant que M. Martin prenait également des arrêtés anti-mendicité pendant les périodes hivernales. Dans un autre communiqué, le syndicat SDU 94-FSU, qui regroupe des agents des collectivités territoriales, a dénoncé jeudi une "pénalisation de la pauvreté" et estimé que cet arrêté mettait "en difficulté" les policiers municipaux en les "détournant" de leurs missions.

     PARIS (Reuters)

    Les pauvres de l'opulente municipalité de Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne) ne pourront plus fouiller dans les poubelles, sous peine d'encourir une amende, voire une peine de prison.

    Selon un arrêté du 16 septembre, ceux qui "extraient" le contenu des poubelles et le "déversent" dans la rue, crachent, urinent ou souillent la voie publique sont également en infraction et encourent les mêmes peines.

    Dans le texte de l'arrêté, Jacques J.P Martin, maire UMP de Nogent-sur-Marne, présente ces mesures comme des moyens de "préserver la santé publique".

    "Ça devient dramatique, on trouve de tout sur les trottoirs", a-t-il dit au Parisien de mercredi. "Ça pose des problèmes sanitaires, d'esthétique urbaine et de sécurité. On ne peut laisser saccager notre commune, ville touristique, en permanence. Depuis six mois, ça a augmenté, donc je réglemente".

    Mais certaines associations sont choquées par ce décret qui, selon elles, va toucher les plus pauvres, qui glanent pour se nourrir.

    Comparant cette mesure à la réplique de Marie-Antoinette qui, face au peuple de Paris affamé et réclamant du pain, aurait suggéré qu'il mange de la brioche, le président d'Emmaüs a dit sur RTL que le maire de Nogent-sur-Marne était "complètement à côté de la plaque".

    "Plutôt que de se poser des questions d'esthétique, on devrait plutôt se poser la question de savoir pourquoi on a des personnes qui sont dans cette situation extrême d'aller fouiller dans les poubelles", a déclaré Christophe Deltombe, invitant Jacques J.P Martin à "s'interroger sur le fonctionnement des affaires sociales" dans sa municipalité.

    Europe écologie-Les Verts a également condamné ce texte, le qualifiant d'arrêté "anti-pauvres".

    "(Le maire) nous explique que cet arrêté a pour but l'incitation au civisme. Dans ce cas pourquoi un article interdisant de fouiller dans les poubelles. Demander de ne pas souiller la voirie était amplement suffisant", écrit dans un communiqué Annie Lahmer, élue du parti à Nogent.

    Jacques J.P Martin s'est défendu sur i>TELE.

    "L'arrêté ne stigmatise personne, pas plus les pauvres que d'autres personnes", a-t-il dit. "Il est destiné à mettre un peu d'ordre dans l'incivisme des gens qui prennent la plupart des containers comme des sources de commerce".

    En août, le maire de La Madeleine, dans le Nord, avait également publié un arrêté interdisant de fouiller dans les poubelles, a confirmé l'hôtel de ville.

    Chine Labbé, édité par Yves Clarisse

     



     


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    Le dico des précaires

     Ce n'est pas vraiment un nouvel article, juste quelques mots auquels j'ai beaucoup pensé il n'y a pas si longtemps.

     Le dico des précaires en quelque sorte.

     Vous en avez d'autres ? Laissez-moi votre commentaire.

    Gaulois

    Dirigeants -Travail - Cadences - Exploitation - Rendement - Fichiers - Chantage - Racisme - Sexisme - Divisions - Précaires - Intérim – Kleenex -'Temporaire - CES - Temps partiels - Esclavage - Soumission - Chômage - Exclusion - Medef - Pouvoir - Magouilles - Fortunes - Fric - ANPE - ASSEDIC - CAF - CCAS - CASU - AUD - ASS - RMI - AAH - Allocations d'insertion - Stages bidons - Faim - Resto du Coeur - Banque alimentaire - Survie - Taudis - Squat - HLM - Huissiers - SDF - Télécom - EDF - Eau - Factures - Trésorerie - Manifs - Repression - CRS - Lacrimo ....... CAC 40 - Bourse - Riches - Pauvres




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  •  Flicage des pauvres 

     

    La chasse aux pauvres ne connaît pas de limites.

    Les allocataires des prestations sociales ( Allocations familiales, RSA, indemnités de chômage etc.. ), supposés fraudeurs à hauteur de 15 à 20 milliards d'euros vont être fichés.

    Stigmatisation renforcée des plus pauvres ou manœuvre politique ?

    A qui veut-on faire avaler cette couleuvre ? Les allocataires sont fichés depuis longtemps, mais il fallait officialiser la chose. Le gouvernement actuel est prêt à tout pour remonter dans les sondages électoralistes. Tout le monde sait que ces « Salauds de pauvres » sont montrés du doigt comme la peste. Ils passent pour des fénéants, des profiteurs du système et des fraudeurs. Alors il faut les surveiller de près et les sanctionner...Une seconde fois.

    Certes, si certains fraudent, il ne serait pas morale de les encourager. Mais le problème est à reconsidérer dans son contexte. Qui veut mettre en place ou renforcer ce système de flicage ? Vous ne voyez pas ? C'est pourtant simple. Ce sont les gouvernants en place et le patronat, qui tirent les ficelles et sont responsables de cette pauvreté. Ceux-là, ils fraudent sans vergogne, en touteimpunité et détournent des capitaux colossaux, bien supérieurs aux 15 milliards supposés venir des allocataires et annoncés à grands renforts médiatiques.

    Aucun individu arrive sur cette terre avec le statut de pauvre. Ceux qui sont dans la misère le sont ou le deviennent grâce, ou plutôt à cause de la cupidité de certains de leurs semblables, qui se considèrent comme l'élite. Pour eux, la pauvreté est un outils de division des classes et de puissance.

     



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  • Anglais ou Italien ?

    Tout est dit à la fin de cet article, dans une seule phrase : " C'est plus difficile de trouver un professeur d'italien qu'un professeur d'anglais ".

    Encore et toujours l'anglais qui prédomine, avec bien entendu la complicité bienveillante de l'éducation nationale.

    Gaulois.

     

     

     

     

     


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  • Droits du citoyen

    C'est bien connu, les élus n'aiment pas que les citoyens se mêlent de « Leurs débats et décisions ».

     Pour certaines municipalités, il ne faut même pas leur parler de « Démocratie » et encore moins de

     « Démocratie participative ».

     Il y a quelques années, dans la commune où nous habitions, nous avions constaté les absences répétées d'affichage en porte de mairie, tant pour les convocations que les comptes-rendus de réunion du conseil municipal.

     Après de vives protestations auprès du maire, les affichages devenaient effectifs, bien qu'il y eut quelques « oublis ».

    Nous avions aussi décidé d'assister aux réunions du conseil et, quelle ne fut pas notre surprise de constater l'absence de chaise pour le public. J'interpelle donc le maire qui me répond : « Pourquoi voulez-vous que nous mettions des chaises, puisque jamais personne n'assiste aux réunions ! ». Je lui rétorque : Pourquoi voulez-vous que le public vienne assister aux réunions s'il doit rester debout ! ». Ce soir-là, nous avons donc eu nos deux chaises pour assister à la réunion.

    Aux réunions suivantes, 3, puis 4 chaises étaient à la disposition du public.

    Je ne m'étendrai pas sur les contenus des débats de ces réunions qui nous laissaient plutôt rêveurs. D'abord parce que nous n'habitons plus sur cette commune et un changement de politique a eu lieu depuis.

    Dans une commune voisine, le conseil municipal ne supporte pas d'être filmé par le public, alors que la loi le permet. La féodalité de ce coin «Tranquille » du Perche n'est pas un vain mot. Le maire de cette commune est aussi le « Seigneur et châtelain » du village. Je vous conseille vivement de faire le détour ici : http://www.pic-vert-moqueur.info/spip.php?article275

    Près du Mans, un conseil municipal pique sa crise pour la même raison.

    N'oublions pas que ces dispositions sont réglementées  : (Articles L2121-7 à L2121-28) (Articles R2121-7 à D2121-12) du code général des collectivités territoriales.

    Mais très souvent ignorées ou non respectées par celles et ceux que nous avons élus.

    Alors ! Quand le citoyen va-t-il réellement exercer son droit de regard sur les décisions des élus ?

     

     

     


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  • La face cachée de Hiroshima

    Une vidéo sans concession sur les dessous de la préparation du bombardement de Hiroshima et Nagasaki.

    Les Etats-unis n'hésitent pas à exterminer plus de 200 000 civils afin de montrer leur puissance atomique à l' URSS de l'époque.

    A voir absolument :

    http://mega-streaming.info/video/HRR7UD3BHDDO/La-Face-cach%C3%A9e-de-Hiroshima 


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  •  

    "Pour le nucléaire, il n'y a jamais de responsables. Trop d'intérêts sont mêlés..."

     Un article éclairant.

    Les Japonais, après avoir connu les deux facettes du nucléaire, dans toute l'orreur liée à cette technologie mortifère, devraient réagir. D'autant qu'aujourd'hui, à défaut d'information, pardon, de désinformation " Officielle ", les moyens de communications permettent de s'informer....Et de prendre conscience......

    Gaulois.

    Hiroaki Koide, professeur assistant au laboratoire de recherche sur les réacteurs nucléaires à l'Université de Kyoto | | 07.12.11 | 14h26   •  Mis à jour le 07.12.11 | 21h41

    La centrale de Fukushima au Japon, le 25 août 2011.

    Tokyo Correspondant - Professeur assistant au laboratoire de recherche sur les réacteurs nucléaires à l'Université de Kyoto, Hiroaki Koide est l'une des voix les plus écoutées sur l'atome, au Japon. Mettant en cause la politique du gouvernement, il a été maintenu pendant près de quatre décennies dans une sorte de "purgatoire" scientifique, comme d'autres chercheurs partageant les mêmes idées. Il est resté "assistant", sans responsabilité et bénéficiant de budgets parcimonieux.

    Ses livres mettant en garde contre les risques du nucléaire étaient passés inaperçus. Depuis la catastrophe de Fukushima, ses deux derniers ouvrages, publiés en 2011 (Le nucléaire, ça suffit et Le Mensonge nucléaire), non traduits, figurent parmi les six meilleures ventes. Le blog de ses interventions est l'un des plus consultés parmi ceux consacrés à l'accident de Fukushima.

    Neuf mois après Fukushima, quelles leçons tirer ?

    Les réacteurs sont des machines maniées par l'homme et celui-ci n'est pas infaillible. Après mes études, je voulais consacrer ma vie à l'atome. J'étais un étudiant plutôt conservateur. Puis, au début des années 1970, j'ai assisté à des manifestations contre la construction de la centrale d'Onagawa. Je ne comprenais pas pourquoi. Peu à peu, au fil de mes recherches, j'ai pris conscience des dangers du nucléaire. Pas seulement au Japon à cause des séismes et des tsunamis : dans l'état actuel de la science, l'énergie nucléaire est dangereuse. Partout.

    Que pensez-vous de l'attitude du gouvernement japonais ?

    J'en ai honte. Sa réaction à la catastrophe est condamnable à plus d'un titre : sous-estimation des risques, dissimulation des informations et retard dans l'évacuation des populations en les invitant au début à quitter les lieux dans un rayon de 3 km "par précaution". Puis les zones d'évacuation ont été élargies en cercles concentriques alors que les panaches radioactifs se meuvent en fonction du vent.

    Que doit faire le gouvernement ?

    Arrêter immédiatement les centrales. S'il y a un nouvel accident de cette ampleur, le Japon ne s'en relèvera pas. La menace du manque d'électricité est un leurre : si on refait partir les centrales hydrauliques et thermiques actuellement à l'arrêt, il y aura assez de courant.

    La majorité des chercheurs a soutenu pendant des années la politique de Tokyo. Pourquoi ?

    La promotion de l'énergie nucléaire est la politique de l'Etat. Les milieux académiques et les médias ont suivi. Et les scientifiques, perdus dans leur monde, ont renoncé à leur responsabilité sociale. L'Etat et les gestionnaires des centrales ont voulu croire - ou ont pris le risque de croire - qu'un accident ne se produirait pas.

    Mais les Japonais, premier peuple atomisé, connaissent les risques de l'atome...

    Pour beaucoup de Japonais, il existe une différence entre la bombe atomique et l'énergie nucléaire. Et puis, il y a le jeu des intérêts économiques et politiques. L'énergie nucléaire est très rentable pour les compagnies d'électricité (les Japonais payent leur électricité plus cher que le reste du monde...) ; les géants industriels, tels Mitsubishi Heavy Industries, Toshiba, Hitachi, impliqués dans la construction des centrales, suivent leur logique de rentabilité et l'Etat leur laisse la "bride sur le cou".

    Puis il y a la politique : le Japon qui, aux termes de sa Constitution, a renoncé à la guerre, entend néanmoins avoir une capacité nucléaire qui lui permette de disposer de matière fissile pour pouvoir, le cas échéant, assembler rapidement une bombe ; enfin, il y a des municipalités de régions délaissées qui pensent qu'une centrale nucléaire leur apportera la prospérité, sans mesurer les risques.

    Selon vous, l'histoire du nucléaire est celle d'une discrimination...

    La production de cette énergie repose sur le sacrifice de certaines catégories sociales. On construit des centrales non pas près des villes qu'elles fournissent en électricité, mais dans des régions arriérées dont les populations ne savent pas se défendre. On fait prendre les risques maximum d'irradiation non pas aux employés, pour la plupart syndiqués, des opérateurs des centrales mais à ceux des entreprises sous-traitantes : 86 % des victimes d'irradiation pour avoir travaillé près des réacteurs sont des "Gitans du nucléaire", c'est-à-dire des ouvriers temporaires.

    Le gouvernement veut tourner la page : le leitmotiv est "reconstruire", "décontaminer"...

    Ce que nous appelons le "village nucléaire" - le lobby pronucléaire - reste en place. La décontamination est une nouvelle source de profit pour celui-ci et la reconstruction, une manne pour les entreprises de génie civil. Si on veut décontaminer, c'est tout le département de Fukushima qui doit l'être. Mais où transportera-t-on la terre irradiée ?

    "Tourner la page" signifie aussi gommer les responsabilités ?

    Pas plus que pour les accidents précédents, de beaucoup plus faible ampleur, il n'y a eu de responsable. Trop d'intérêts sont mêlés.

    Après l'accident, il y a eu des manifestations antinucléaires mais pas de mouvement d'opinion. Pourquoi cette apathie ?

    Je me pose aussi la question. Les Japonais ont tendance à respecter les hiérarchies et la bureaucratie. Et puis, vers qui se tourner ? Il n'y a pas de relais politique : encore moins avec les démocrates au pouvoir depuis 2009, dont nombre de députés dépendent des syndicats du secteur de l'électricité et de l'industrie lourde.

    Pourtant, l'Histoire montre - les luttes ouvrières des années 1950, les mouvements de citoyens contre les maladies de la pollution - que les Japonais ne sont pas toujours passifs...

    Dans le premier cas, il y avait des syndicats forts, qui ont été brisés. Dans le second, on a vite vu les tragiques effets de la pollution : la naissance d'enfants handicapés mentaux et moteurs. Et l'opinion s'est réveillée. Dans le cas de Fukushima, il y aura des victimes, beaucoup sans doute, mais le mal se propage lentement et la prise de conscience risque de suivre le même chemin...

    Propos recueillis par Philippe Pons – Source Le Monde.




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  • NUCLEAIRE : François Hollande s'assoit sur l'accord PS/Verts et rassure les salariés d'AREVA

    Mercredi 07 décembre 2011

    J'aurais pu classer cet article dans des rubriques du style : Nucléaire et politique, kaka, politique et magouille, syndicats et Politiciens véreux. Les définitions ne manquent pas pour qualifier le comportement de ce politicien et des syndicats.

    François Hollande, c'est " Je ne suis pas pour le nucléaire, mais je ne suis pas contre " . Ca s'appelle la politique " Girouette "

    Si Hollande passe aux prochaines élections, promis, je m'exile à l'autre bout de la galaxie...

    Gaulois.

    La CGT et la CFDT ont affiché leur satisfaction après leur rencontre avec François Hollande.

    Cela ne va pas forcément faire beaucoup plaisir du côté d'Europe Ecologie Les Verts et Eva Joly ne devrait pas mettre longtemps à réagir, mais c'est ainsi. Mercredi soir, à l'occasion d'une rencontre avec une bonne dizaine de délégués syndicaux CGT et CFDT d'AREVA, François Hollande a pris ses distances avec l'accord signé entre le PS et le parti de Cécile Duflot.
    En langage diplomatique, François Hollande s'est placé au-dessus de l'accord. En langage beaucoup moins diplomatique, il s'assoit dessus !
    Contrairement à ce que ses représentants locaux avaient affirmé, la CGT n'a pas raté le rendez-vous avec le candidat du Parti Socialiste. Un rendez-vous qui a eu lieu dans un salon du Novotel. Un rendez-vous enlevé du programme officiel. Un rendez-vous organisé à l'instigation d'Arnaud Montebourg qui tenait à ce que le candidat du PS à la Présidentielle vienne tenir un discours de vérité, avec les salariés d'AREVA, dans un département de Saône-et-Loire qui est le berceau du nucléaire civil, avec ses établissements au Creusot, à Saint-Marcel et à Chalon-sur-Saône.
    Le staff de François Hollande n'avait pas vraiment envie que ce rendez-vous sur la question du nucléaire soit hyper-médiatisé. Il a donc été programmé à un moment où les journalistes des médias nationaux étaient sur le chemin de la gare TGV.
    La discussion entre le candidat Hollande et les représentants de la CGT et de la CFDT a été longue. Une heure de dialogue et d'échanges. A la sortie, François Hollande, attendu pour un rendez-vous de fission avec les militants socialistes de Saône-et-Loire, n'a fait aucune déclaration.
    Mais tant du côté de la CGT que du côté de la CFDT, on ne s'est pas fait prier pour relayer les propos du candidat socialiste. «Il nous a bien précisé qu'il comptait garder à un niveau de 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité, tout en prenant bien soin de nous dire que cela ne se fera pas du jour au lendemain», a ainsi déclaré Bernard Bacca, délégué CFDT d'AREVA.
    Jean-Pierre Bachmann, délégué CFDT central AREVA, tout comme Jacques Masdebail, délégué syndical central CGT d'AREVA NP, ont tenu des propos identiques pour relayer la parole de François Hollande. «Nous avons demandé des garanties sur l'EPR, sur le Mox et sur le traitement. Cela en lui disant bien que l'annonce de l'accord entre le PS et les Verts avaient fortement inquiété les salariés».
    Et les deux élus syndicaux de poursuivre : «François Hollande nous a clairement dit qu'il se place au-dessus de l'accord signé entre le PS et les Verts. Il nous a annoncé que s'il est élu Président de la République il fermera la centrale de Fessenheim, mais qu'il poursuivra aussi l'EPR de Flamanville, ce qui est une bonne nouvelle. Il nous a dit aussi qu'il conservera le combustible Mox, ainsi que le retraitement. De même, François Hollande nous a dit qu'il n'est pas pour fermer 24 réacteurs tout de suite».
    La CGT indique par ailleurs qu'il a été demandé au candidat PS de «demander à l'autorité de sûreté du nucléaire de déterminer les réacteurs à fermer en priorité».
    Pour Jacques Masdebail, «les annonces de François Hollande sont rassurantes». Et la CGT d'approuver l'annonce d'un débat national sur l'énergie et la place du nucléaire, plutôt qu'un référendum.
    Bref, à l'heure de voir le candidat PS partir en direction de Montchanin, les délégués syndicaux CGT et CFDT d'AREVA affichaient une vraie satisfaction. Celle de voir le candidat Hollande se démarquer de principes un peu trop tranchés et difficilement acceptables en Saône-et-Loire dans les ateliers d'AREVA.

    Alain BOLLERY


     


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  •  

    Montés...Démontés ou le ridicule tue !

     

    Il ne fait aucun doute que les autorités n'ont pas peur du ridicule. Surtout au Mans, ville de la folie furieuse automobile.

    Au moins, les Mancelles et les Manceaux savent où vont une partie non négligeable de leurs impôts.

    Mettez-vous bien ça dans la tête :

     

    Auto, vache à lait !... Auto, vache à lait !... Auto, vache à lait !... Auto, vache à lait.

     

    Gaulois.

     


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  •  

    Quelques nouvelles de Fukushima

     

    Fukushima > 8% du territoire japonais contaminé au cesium radioactif

    Ouest-France - 29 novembre 2011

    Alors que le débat sur l'avenir du nucléaire fait rage en France, cette carte fraîchement publiée par le ministère japonais des Sciences invite à hiérarchiser les enjeux: sanitaires avant d'être économiques, encore que...

    Japan.gif

    Carte extraite du quotidien Asahi Shimbun

    Ce ministère considère comme "contaminées" toutes les zones où la radioactivité mesurée (dont a été soustraite la radioactivité naturelle) dépasse les 10 000 becquerels au mètre carré.

    Au total, plus de 30 000 km2 ont été contaminés au cesium-137 (et au cesium-134), par quatre gros nuages dans les deux semaines qui ont suivi l'explosion des réacteurs de la centrale de Fukushima-Daichii. La pluie et la neige ont rabattu les particules au sol, qui en est tapissé.

    La zone contaminée s'étend sur 8% du territoire de l'archipel.

    C'est la superficie de la Belgique.

    C'est peu ou prou celle de la Bretagne à quatre (27000 km2) ou cinq (34000 km2) départements. Or le cesium-137, très facilement assimilé par l'organisme via le lait par exemple, est l'élément qui pose la plus grave menace à long terme pour la santé humaine, avec une demi-vie de 30 ans.

    Il y a dix jours, les autorités japonaises ont ordonné le retrait de la vente de riz récolté dans la région de Fukushima : des tests avaient révélé une radioactivité hors normes (630 bq par kg au lieu des 500 admis) dans un échantillon cultivé à 50 km du lieu de l'accident.

    Depuis, de nouveaux échantillons ont révélé une radioactivité encore supérieure (jusqu'à 1050 bq par kilo) et de nouvelles interdictions ont été prononcées. Ce qui n'a pas empêché du riz contaminé de se retrouver bel et bien dans les paniers à provisions, comme l'écrit l' >Asahi Shimbun.

    Fukushima: le béton de l'enceinte de trois réacteurs sans doute entamé 01/12/2011

     

    La centrale nucléaire de Fukushima, le 12 novembre 2011 David Guttenfelder afp.com

     

    JAPON - Le combustible du réacteur 1 a entièrement fondu...

    Le combustible nucléaire qui se trouvait dans les réacteurs 1, 2 et 3 de la centrale accidentée de Fukushima a rongé une partie du béton de l'enceinte de confinement, sans toutefois traverser la coque en acier, selon des hypothèses de l'opérateur Tokyo Electric Power (Tepco).

    Le combustible du réacteur 1 a entièrement fondu

    Dans un rapport d'analyses rendu public mercredi soir, Tepco explique que ses nouveaux calculs laissent supposer que le combustible du réacteur 1 a entièrement fondu, percé la cuve sous pression et est tombé sur le plancher en béton de l'enceinte de confinement, le traversant sur une profondeur qui pourrait atteindre 65 centimètres. Le combustible fondu se trouverait ainsi par endroits à 37 centimètres de la coque en acier, elle-même entourée d'un bâtiment de béton reposant sur une dalle de 7,6 mètres d'épaisseur. Une partie du combustible des deux autres réacteurs -- les réacteurs 2 et 3 -- a également fondu en partie, percé la cuve sous pression et commencé de tomber sur le béton, le rongeant sur quelques centimètres. Tepco estime cependant que grâce à l'eau déversée, le processus d'érosion du béton est stoppé.

    L'opérateur ne peut pour le moment qu'échafauder des hypothèses à partir de simulations informatiques, sur la base de diverses mesures effectuées par des instruments de télécontrôle. Nul ne peut se rendre compte de visu de l'état réel des réacteurs, à cause de rayonnements si élevés qu'ils interdisent à l'homme d'approcher le coeur des installations. Il faudra des années avant d'y parvenir.

    Une aggravation n'est pas totalement écartée en raison des risques sismiques

    Les réacteurs 1, 2 et 3, les plus endommagés sur les six de Fukushima Daiichi, ont été victimes d'une perte totale de système de refroidissement à cause du tsunami du 11 mars, ce qui a entraîné la fusion du combustible et des explosions d'hydrogène qui ont soufflé les bâtiments supérieurs, projetant d'énormes quantités de matières radioactives dans l'environnement.

    La situation est désormais à peu près stabilisée et la température des réacteurs maintenue sous 100 degrés, mais une aggravation n'est pas totalement écartée en raison des risques sismiques permanents dans la région. Cet accident atomique, le pire depuis celui de Tchernobyl en 1986, a forcé des dizaines de milliers de personnes à abandonner leur domicile situé à moins de 20 km du complexe, et poussé au total 150.000 résidents de la préfecture de Fukushima à déménager.

    Fukushima, le début de la fin

    Agora Vox - 2 décembre 2011

    Au moment où l’on apprend que 8% du territoire Japonais, soit 30 000 km2, est perdu pour des dizaines d’années, et que les scientifiques profitent de l’opportunité offerte, pour découvrir ce qui va arriver avec le corium, le directeur de la centrale de Fukushima, malade, se refuse à imaginer que la catastrophe y soit pour quelque chose.

     

    En effet, Masao Yoshida âgé de 46 ans, a dû quitter son poste le 28 novembre 2011 pour être hospitalisé ; TEPCO refuse de confirmer la cause exacte de sa maladie, mais comme il est présent sur le site depuis le 11 mars, il est facile d’en comprendre la raison.

    3 ouvriers sont déjà morts depuis l’accident, et là aussi TEPCO se refuse à l’imputer à l’exposition aux radiations. lien

    Mais, pour la première fois, le 12 novembre 2011, des journalistes ont été autorisés à visiter les ruines de Fukushima Daiichi, et David Guttenfelder en a profité pour prendre des photos pour le compte de la prestigieuse revue « National Geographic ».

    La tache ne lui a pas été rendue facile car les journalistes n’étaient pas autorisés à quitter le bus, et tout ce qu’il a pu photographier, ça a été des débris, des véhicules renversés, des bassins d’eau stagnante, et du coté des réacteurs, aucun signe de vie.

    Le compteur Geiger tenu par un travailleur affichait gaillardement ses 300 microsievertslien

    Au sujet du corium, il est difficile d’établir le tableau de sa décroissance radioactive, puisque sachant que le centre de sa masse se trouve en principe aux environs de 3000 °C, il n’est guère possible de connaitre la température du reste.

    Quant au risque d’explosion, il n’est pas inutile de rappeler les explications que donnait le Professeur V. Nesterenko, ce physicien nucléaire, membre de l’académie des sciences du Belarus, docteur ès sciences techniques, en charge des conséquences de la catastrophe de Tchernobyl.

    Il affirmait que si la masse de corium de Tchernobyl qui avait déjà percé la cuve du réacteur, rencontrait les masses d’eau contenues dans les sous sols du réacteur, le mélange des 1400 kg composé d’uranium-graphite aurait été susceptible de provoquer une explosion atomique 50 à 80 fois plus puissante que celle d’Hiroshima. lien

    Pour Uehara Haruo, concepteur de la centrale japonaise, interviewé le 20 novembre dernier, l’explosion hydro-volcanique est inévitable. vidéo

    Le 30 novembre 2011, TEPCO a rendu public les analyses concernant le corium, déclarant que, dans le pire des cas, toutes les barres de combustible du réacteur n°1 pourraient avoir fondu et se retrouver au fond de l’enceinte de confinement, laquelle est recouverte d’une plaque d’acier qui pourrait avoir été érodée a une profondeur de 65 cm, (vidéo) et il ne resterait que 37 cm à traverser pour atteindre la « feuille de métal ». lien (Rappelons qu’à Tchernobyl, la dalle de béton avait 1 mètre d’épaisseur. lien)

    Ensuite, que va-t-il se passer ? bien malin qui pourrait le dire, mais il est probable qu’il sera difficile de donner de bonnes nouvelles.

    Si, comme à Tchernobyl, un serpentin de refroidissement avait été installé sous la plaque de béton du réacteur, au mépris du danger couru par les milliers de mineurs au travail, lesquels avaient creusé un tunnel pour permettre la pose de ce serpentin, il est possible qu’une partie du danger aurait pu être évitée, mais ce n’est pas le cas, et le pire est logiquement devant nous.

    D’après l’association « Union de Tchernobyl » 10 ans après la catastrophe, plus des 20 000 hommes de 30 à 40 ans ayant participé au chantier après l’accident, étaient morts de l’exposition aux radiations.

    Sur les 400 kg de plutonium qui étaient dans le réacteur de Tchernobyl, on estime que près de 100 kg ont été rejetés dans l’environnement, et l’on sait qu’un microgramme de plutonium est une dose mortelle pour un homme pesant 70 kg. lien (à Fukushima, il y a 68 tonnes de combustible nucléaire dans le réacteur n°1).

    Mais revenons à Fukushima : dans cette vidéo, le détail des explosions des premiers jours.

    Rappelons qu’aucun français n’a été invité le samedi 12 novembre à Fukushima, et que la seule présence française consistait en un drapeau qui flottait non loin de l’installation de « décontamination de l’eau » qui est loin d’être probante, alors qu’elle devait être terminée avant la fin de l’année.

    D’après Tetsuya Terasawa, porte parole de TEPCO, il y a encore 40 000 tonnes d’eau au fond du bâtiment du réacteur (photo), et 90 000 tonnes d’eau, nettoyées d’après TEPCO, sont stockées dans de grands réservoirs de 12 mètres de hauteur. lien

    Il nous faudra donc nous contenter de l’article écrit par le journaliste du « New York Times », Martin Falker, en se souvenant que les conditions de « visite » étaient particulièrement surveillées.

    Celui-ci rappelait que le Ministre Goshi Hosono chargé de la catastrophe, avait confirmé que le chantier allait se poursuivre pendant encore 30 ans, espérant un « arrêt à froid » en fin d’année, (lien) sans expliquer pour autant comment il pourrait parvenir à l'arrêt à froid du corium ?

    Depuis les mensonges à répétition des exploitants de la centrale, leur crédibilité est largement entamée et aux dernières nouvelles, on apprenait le 1er décembre 2011 qu’un incendie se serait déclaré dans le bâtiment n°3. lien

    En France, jamais à l’abri d’une outrance, Eric Besson, Ministre de l’industrie à accumulé les contre vérités lors du débat qui l’a confronté à la candidate écologiste présidentielle le 29 novembre 2011 sur l’antenne d’Europe 1. vidéo

    Arlette Chabot et Michael Darmon qui animaient le débat, n’ont pas bougé le moindre petit doigt pour rectifier la vérité : il aurait suffit qu’ils potassent un peu le sujet avant de recevoir les belligérants, car laisser dire sans broncher qu’en France on paye l’électricité le double de celle des allemands relève de la faute professionnelle.

    Heureusement, mais trop tard, d’autres journalistes ont donné des informations plus sérieuses, rappelant que la différence n’était pas du double mais seulement du quart. lien

    Cette différence ne va pas durer trop longtemps puisqu’il va bien falloir approvisionner les caisses en vue du démantèlement des centrales nucléaires françaises.

    Rappelons que celui de « super » Phénix était estimé à 900 millions et qu’il coutera au moins 10, voire 20 fois plus. lien

    Le démantèlement des autres étant estimé à 260 millions, et si la même approximation est faite, on comprend aisément qu’il faudra bien plus approvisionner et que le tarif du prix de l’électricité s’en ressentira.

    Et puis, il faudra bien payer pour la gestion des déchets, et si pour l’instant 35 milliards d’euros ont été engloutis pour le site d’enfouissement de Bure, il n’y a, à ce jour, aucune solution acceptable, si l’on veut bien respecter les générations futures. lien

    On se souvient aussi qu’en mars 2011 le même Eric Besson avait démenti toute hausse prochaine des tarifs (lien) ; Quelques mois après l’électricité augmentait de 3,4%, et d’après Pierre Gadonneix, l’ex patron d’EDF, il faudrait augmenter le prix d’au moins 20%.

    D’ailleurs, l’autocrate présidentiel reconnaissait le 25 novembre 2011 que l’on ne payait pas l’électricité nucléaire à son prix réel. lien

    Jamais à l’abri d’un dérapage, Besson se flattait de l’investissement français dans les énergies propres, oubliant étrangement les milliers d’emplois sacrifiés par l’Etat dans le domaine photovoltaïque, suite au gel récent des projets. lien

    Le cocorico de Besson n’était pas non plus justifié sur le dossier éolien offshore, puisque l’on sait que notre pays est le cancre européen en la matière, comme on peut le découvrir sur ce lien.

    Seule Eva Joly a dégainé quelques vérités, comme par exemple lorsqu’elle a expliqué que rester dans le nucléaire couterait plus cher que d’en sortir, et que tourner la page nucléaire serait créateur de milliers d’emplois. lien

    Le seul développement de l’éolien off-shore sera, selon le rapport de l’EWEA, créateur de près de 170 000 emplois d’ici 2020, et 300 000 emplois d’ici 2030. lien

    Le démantèlement des 48 réacteurs sera aussi créateur d’emplois, puisqu’on sait déjà qu’a Malville, « Superphénix » le démantèlement procure depuis 14 ans du travail à  500 travailleurs, et il y a encore du boulot pour au moins 10 ans, (lien) ce qui signifie que le démantèlement des 19 centrales pourrait employer près de 10 000 travailleurs.

    Quand aux projets présidentiels, qu’ils soient de l’EPR ou d’ITER, ils posent plus de problèmes qu’ils n’en résolvent.

    L’EPR finlandais connait déjà un dépassement de près de 4 milliards d’euros, (lien) à la charge de l’Etat français, et pose aussi des problèmes de sécurité. lien

    De toute façon, celle des français est déjà menacée, et si l’on ouvre ce lien, on découvre quel est le danger qui menace chacun de nous.

    Au sujet d’Iter, s’il faut en croire le physicien Jean Pierre Petit, accompagné de Michèle Rivasi, des phénomènes inquiétants pourraient se produire à l’intérieur du plasma où la fusion devrait s’opérer, genre « coups de foudre » de 15 millions d’ampères, avec les conséquences que l’on imagine : dissémination catastrophique de tritium, de plomb, de bérylliumvidéo

    Ce projet dangereux qui vient de passer de 5 à 15 milliards fait plutôt mauvais genre dans une Europe couverte de dettes (lien) mais comme dit mon vieil ami africain : « la Terre est ronde mais les fous sont dans les coins  ».

    L’image illustrant l’article provient de « yugiohtheabridgedseries.com »

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    Fuck The Nuke - yugiohtheabridgedseries.com

    Merci à Corinne Py et à tous les internautes qui par leurs informations, ont permis l’écriture de cet article.

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