• Droits à l'alimentation

    Je me risque à affirmer que le droit à l'alimentation rime avec le droit de mourir de faim ! Question très simple de statut social, ou si vous préférez le rang occupé sur l'échelle sociale, dans la gouvernance mondiale.

    Gaulois

    Jean Ziegler : “Bruxelles est d’une hypocrisie sans nom”

     INTERVIEW    14 octobre 2011

    Vice-président du comité consultatif du conseil des droits de l'homme des Nations unies, Jean Ziegler vient de publier Destruction massive. Géopolitique de la faim (éditions du Seuil). Dans cet essai, le sociologue suisse fait part de son expérience en tant que Rapporteur spécial de l’ONU pour le droit à l’alimentation (2000 à 2008) et analyse les raisons qui provoquent chaque année la mort de 36 millions de personnes à cause de la malnutrition.

    Pourquoi meurt-t-on encore de faim de nos jours ?

    Il y a cinq grandes raisons :

    premièrement, la spéculation financière sur les matières premières alimentaires qui a fait flamber leurs prix ces dernières années et rendu quasiment impossible aux agences d’aide, comme le Programme alimentaire mondial (PAM) de subvenir aux besoins des populations victimes de sous-alimentation.

    Il y a ensuite les agrocarburants, qui soustraient des terres fertiles et des plantes nourricières à l’alimentation humaine.

    Troisièmement, il y a la dette extérieure, qui étrangle les pays les plus pauvres et les empêche d’investir dans l’agriculture de subsistance.

    Après, il y a le dumping agricole, qui fait que, sur les marchés de Dakar ou de Cotonou, les fruits, les légumes et les poulets français, grecs, portugais, allemands etc. sont vendus au tiers ou à la moitié du prix du produit africain équivalent.

    Enfin, il y a l’accaparement des terres par les fonds d’investissement ou les grandes multinationales, qui en chassent les paysans locaux pour y cultiver des produits destinés exclusivement aux marchés occidentaux.

    L'UE a-t-elle une responsabilité ?

    Elle a une responsabilité totale dans le dumping agricole. A commencer par la France : en 2005, lors des négociations de Hong Kong au sein de l'OMC, le secrétaire général de l'organisation, Pascal Lamy, avait proposé de baisser progressivement les aides à l'exportation jusqu'à les faire disparaître en cinq ans. Et la France s'y est farouchement opposée, car elle veut maintenir ses subsides à l'exportation, notamment à cause du poids des chambres de commerce agricoles. Et donc le dumping continue, alors que l'Afrique est sous-peuplée, qu'elle a une classe paysanne extraordinaire…et massacrée, car les paysans ne parviennent pas à écouler leur production.

    A-t-elle un rôle à jouer dans la lutte contre la faim dans le monde ?

    La Commission européenne actuelle est formée de purs mercenaires au service des pieuvres du commerce agro-alimentaire. C'est incroyable la puissance des lobbies sur Bruxelles. S'ils le voulaient, ils pourraient arrêter demain le dumping agricole.

    Bruxelles est aussi d'une hypocrisie sans nom : alors que l'Europe parle de justice planétaire et de développement, les 87 pays ACP [Afrique-Caraïbe-Pacifique, essentiellement des anciennes colonies européennes] sont maintenus dans des conditions d'infériorité inacceptables. Imaginez qu'on les a obligé à accepter des accords d'investissement qui les obligent à mettre sur le même plan les entreprises locales et les multinationales occidentales.

    La Commission européenne dit à ces pays : "vous contestez notre politique de subventions agricoles et à l'exportation ? ok, mais nous devrons reconsidérer nos opérations d'aide au développement". C'est pire que du colonialisme : c'est du fascisme extérieur. Les droits de l'homme s'arrêtent à la frontière de l'Europe ; au-delà, c'est la loi de la jungle, de la violence, de l'ordre cannibale.

    A quoi peut-on attribuer la crise qui frappe l’Europe ?

    Elle est le fait d'une énorme dette qui s'est accumulée, parce que les gouvernements ont sauvé à deux reprises les banques. Une première fois en 2008, puis à présent, en les recapitalisant avec de l'argent public qu'ils n'ont pas et pour obtenir lequel ils sont obligés de s'endetter et de couper dans leurs budgets. Résultat : le pouvoir d'achat des travailleurs diminue, de même que les prestations sociales. Et ces mêmes Etats sont incapables d'imposer une norme de risque à leurs banques ! Rien n'a changé dans ce domaine depuis 2008.

    Quelles sont les solutions ?

    Il faut faire deux choses : premièrement désosser les banques, en séparant la branche "investissements" de la branche "dépôts". Une banque ne devrait pas pouvoir faire les deux activités. Ensuite, il faut les nationaliser. Ce n'est pas une question idéologique – De Gaulle a bien nationalisé le crédit dans l'après-guerre. Aujourd'hui, l'incapacité des dirigeants occidentaux d'imposer des décisions et des règles aux oligarchies bancaires au nom du bien public est invraisemblable.

    Que pensez-vous du mouvement des “indignés” ?

    On est proche de l'insurrection des consciences : ce samedi [le 15 octobre], les indignés du monde entier vont manifester. Difficile toutefois de dire où cela peut nous mener. Les processus révolutionnaires dans l'histoire sont archi-mystérieux. On ne peut pas les anticiper : "Caminante no hay camino, se hace camino al andar", disait le poète espagnol Antonio Machado. La conscience collective sait ce qu'elle ne veut pas : on ne veut pas cet ordre cannibale du monde, où des hommes sont directement responsables du massacre par la faim de 35 millions de personnes par an. Et il ne faut pas avoir peur de ne pas faire le poids : il n'y a pas d'impuissance en démocratie et dans la diplomatie multilatérale.

    Les droits de l'homme, la presse libre, la mobilisation populaire, les élections, la grève générale…on a les outils pour battre les mécanismes de la faim. La bourse est soumise à la loi : on peut interdire du jour au lendemain toute spéculation sur les denrées alimentaires. On peut imposer des tarifs prohibitifs à l'importation de bioéthanol. Les ministres de l'Agriculture européens peuvent exiger la fin du dumping agricole. Les ministres des finances des pays membres du FMI pourraient voter l'effacement de la dette des pays les plus endettés.

    Propos recueillis par et photo de Gian Paolo Accardo

     


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  • États-Unis : au moins 14 000 décès causés par les retombées de Fukushima

    A part ça, tout va très bien ! Les nucléocrates diront, comme c'est leur habitude, que c'est bidon.

    N'oubliez jamais qu'un haut responsable de l'AIEA affirmait, quelques mois après Tchernobyl    " Même si une catastrophe de type Tchernobyl avait lieu chaque année, l'énergie nucléaire serait encore interessante " !! Je suis prêt à parier qu'ils sont capable de rééditer cette affirmation...

     Gaulois

     Mardi 20 décembre 2011

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     L’impact semble à peu près comparable à celui de Tchernobyl; Les petits enfants sont les plus durement touchés, une recherche en cours montre un comptage de décès sûrement plus élevé. 

    On estime que plus de 14.000 décès aux États-Unis sont liés aux retombées radioactives de la catastrophe des réacteurs nucléaires de Fukushima, selon un important article de l’édition de décembre 2011 du Journal International des Services de Santé. C’est la première étude spécialisée publiée dans un journal médical à faire connaître les risques sanitaires de Fukushima. Les auteurs Joseph Mangano et Janette Sherman ont écrit que leur estimation des 14.000 décès d’américains dans les 14 semaines après les fusions des réacteurs de Fukushima peut se comparer aux 16.500 décès dans les 17 semaines après la fusion de Tchernobyl en 1986. L’augmentation de décès rapportés après Fukushima a surtout été constatée chez des enfants américains de moins d’un an. L’accroissement de décès infantiles 2010-2011 a été de 1,8%, comparé à la diminution de 8,37% des 14 semaines précédentes. L’article sera publié mardi et sera disponible sur le web à 11 h à l’adresse suivante : http://www.radiation.org

    Exactement 6 jours après la fusion des 4 réacteurs, (donc le 17 mars) des scientifiques ont détecté un nuage de retombées toxiques parvenu au-dessus des plages américaines. Des mesures ultérieures faites par l’Agence américaine de Protection de l’Environnement ont montré aux États-Unis des niveaux de radioactivité de l’air, de l’eau et du lait des milliers de fois au-dessus des normes. Les plus forts taux détectés d’iode-131 en précipitation ont été aux États-Unis les suivants (la norme est environ de 2 picocuries d’iode-131 par litre d’eau) : Boise, Idaho = 390 ; Kansas City = 200 ; Salt Lake City = 190 ; Jacksonville, Floride = 150 ; Olympia, état de Washington = 125 ; et Boston, Massachussets = 92.

    L’épidémiologiste Joseph Mangano a dit : « Cette étude des risques sanitaires liés à Fukushima est la première à être publiée dans un journal scientifique. Elle ne fait qu’augmenter l’inquiétude et suggère fortement de continuer des études de santé pour comprendre le réel impact de Fukushima au Japon et autour du monde. Les découvertes sont importantes pour le débat actuel sur la construction de nouveaux réacteurs et combien de temps on doit conserver les réacteurs vieillissants en service. »

    Mangano est directeur exécutif du projet Radiations et Santé Publique, et auteur de 27 articles de journaux médicaux et lettres. Janette Sherman, interne en médecine et toxicologue disait : « En se basant sur notre recherche en cours, le comptage réel des décès ici peut atteindre 18.000 personnes, si on ajoute les grippes et les pneumonies comme cause de décès, qui ont quintuplé dans la période en question. On a vu des morts dans toutes les tranches d’âge, mais nous continuons à réaliser que les petits enfants sont plus durement touchés car leurs tissus se multiplient rapidement, ils ont des systèmes immunitaires moins développés et les doses de radioisotopes sont proportionnellement plus importantes que pour les adultes. »

    Le Dr Sherman est professeur adjoint à l’université du Michigan et co-éditrice de  »Tchernobyl – conséquences d’une catastrophe pour les gens et l’environnement », publié en 2009 par l’Académie des Sciences de New York, et auteur de  »Exposition chimique et maladie et Le délicat équilibre de la vie – Causes et prévention du cancer du sein. »

    Les rapports hebdomadaires des centres de contrôle et de prévention des maladies établissent le nombre de morts pour 122 cités américaines avec une population supérieure à 100.000 habitants, c’est à dire entre 25 et 30% des États-Unis. Dans les 14 semaines après l’arrivée des retombées de Fukushima aux US (entre le 20 mars et le 25 juin), les morts rapportées aux centres de contrôle des maladies a augmenté de 4,46% par rapport à la même période de 2010, comparé aux seuls 2,34% dans les 14 semaines précédentes. Les décès en excédent pour tout les US pendant cette période sont d’environ 14.000.

    SOURCE : http://www.marketwatch.com/story/medical-journal-article-14000-us-deaths-tied-to-fukushima-reactor-disaster-fallout-2011-12-19 

     

     

     


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  • EPR : En Pleurer de Rage ou En Pouffer de Rire ?…

    Un article qui ne devrait pas décevoir même les plus septiques. Bonne lecture.

    Gaulois.

    Par  Georges  Stanechy

    EPR : En Pleurer de Rage ou En Pouffer de Rire ?… - A Contre-Courant...

    En ce mois de novembre, en France, chasse haletante à “La Baleine Blanche”…

    Dénommée : “l’EPR”. Abréviation d’un type de réacteur nucléaire modernisé, par rapport aux précédentes centrales, aux évolutions sémantiques illustrant les errements conceptuels du projet, passant d’European Pressurized Reactor à Evolutionary Power Reactor pour séduire le marché américain. Impossible de résister au délice d’en étendre la déclinaison dans le titre de ce billet…

    Battage médiatique dissimulant action implacable des plus puissants lobbies du pays, le “débat” sur la centrale atomique EPR de Flamanville (1) en cours de construction (une autre, de même type, est en projet à Penly près de Dieppe), aux multiples retards et dépassements de budgets, fut l’occasion pour tous les politiciens de se donner le beau rôle. A en croire leur ego en béton armé : des héros du sens des responsabilités, des visionnaires infaillibles du futur de nos collectivités…

    Tout en multipliant, sans aucune gêne, publiquement, cyniquement, les “arrangements électoraux”. Sur la place médiatique, s’échangeant des morceaux de gras taillés dans la bête à peine harponnée… Jusqu’aux partis “écologistes” aux états-majors négociant, avec d’autres partis, octroi et partage de circonscriptions électorales pour les prochaines élections législatives qui suivront les présidentielles de 2012. (2)

    Quelle virtuosité dans l’anticipation !... Pendant que les militants de base luttaient, au même moment, sous les coups de matraque et dans les gaz lacrymogènes de la violence policière, contre le convoyage par train de « déchets radioactifs » traversant la France vers l’Allemagne.

    Ces mêmes partis, brandissant bannière de la “Moralisation de la Vie Politique”...

    En fait, spectacle de la pire régression vers des mœurs d’Ancien Régime. Se faire accorder des circonscriptions électorales comme des fiefs par son suzerain, en contrepartie d’une vassalité assumée… Désigné par l’euphémisme de “parachutage”, qui n’est qu’une modernisation de pratiques féodales. A l’exemple des Boss de la Mafia se répartissant les quartiers d’une ville.

    Quel parti politique inscrira à son programme une suppression définitive de ces comportements indignes d’une démocratie ?...

    Réforme exigeant pour se présenter à un suffrage républicain, quel qu’en soit la finalité, une résidence effective de cinq années minimum, dans cette même circonscription, comme condition préalable. Et, comme condition suspensive, l’obligation d’y résider pendant toute la durée du mandat obtenu. Assortie, évidemment, du renforcement du non cumul des mandats électifs, limités non seulement en nombre mais aussi dans le temps.

    Je vous parie un grille-pain à manivelle “100% écolo” : aucun.

    Confirmant la décrépitude de nos systèmes électifs et représentatifs, politiciens et médias pratiquant une totale désinformation. Chacun évitant soigneusement d’aborder, avec une amorce de sérieux, les points essentiels de l’interrogation citoyenne sur une politique énergétique qui engage l’avenir de notre société pour plusieurs décennies : « Sortir du nucléaire ou pas ? ». 

    Mythes, clichés, argumentaires de propagande électorale, mixés aux manipulations des lobbies, en occultant la dimension économique et géopolitique. Florilège :

     

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    Energie “indépendante”  

    Le nucléaire assure « l’indépendance » énergétique de la France, clament les partisans du nucléaire ! Rassurante incantation. Qui ne correspond, évidemment, à aucune réalité, aucune logique : l’électronucléaire étant fondé sur une matière première extraite de “mines”, de “gisements” d’uranium, que la France se procure dans des pays étrangers.

    Affirmation d’autant plus bizarre qu’au niveau du “process” de production électronucléaire, la France paye des royalties aux USA en rémunération de brevets et licences sur le fonctionnement de 54 de ses 58 réacteurs nucléaires. Ces réacteurs n’étant qu’une adaptation du réacteur américain à eau sous pression Westinghouse.

    En ce cas, où se situe « l’indépendance » ?... Comment en arrive-t-on à formuler, dans le contentement de soi, une telle contrevérité ?...

    De plus, les réserves mondiales d’uranium, approximativement inventoriées dans le monde, ont une durée d’extraction évaluée entre 80 et 150 ans. Du simple au double, dans l’incertitude des divagations des « experts » sur cette ressource fossile.

    Les seules énergies dont dispose la France actuellement sur son territoire, en mesure de contribuer à son « indépendance », à l’exclusion des gaz de schistes, sont de quatre ordres : éolienne, géothermique, hydraulique (y compris les énergies marines : marées, vagues, courants marins, osmotiques, etc.), solaire. Seule leur exploitation exclusive permettrait d’affirmer une velléité « d’indépendance », mais sans l'assurer intégralement. Sauf à intégrer dans une politique énergétique, clairement définie, une action déterminée dans la réduction des consommations d’énergie dites « fixes » : modernisation du parc immobilier, urbanisme à autonomie énergétique, amélioration des rendements énergétiques du parc industriel, etc.

    Ces énergies disponibles en France ne sont, en effet, ni extensibles à l’infini dans leur exploitation, ni sans effets collatéraux en termes de nuisances écologiques. Car, tout choix énergétique induit des impacts environnementaux, économiques et sanitaires (ondes, radiations, etc.) qu’il convient de gérer dans la concertation avec les parties concernées. Et, non pas dans le seul intérêt d’une caste d’actionnaires de grandes entreprises imposant la priorité de ses mirobolants profits comme critères d’investissement, transformant la république en ploutocratie.

    En Inde, par exemple, la multiplication anarchique des barrages hydroélectriques, imposée par les “rois du BTP”, est dénoncée pour leur coût humain et leur effet d'appauvrissement des populations des campagnes provoquant un exode rural massif vers les grandes villes. Parcelles agricoles et villages, par dizaines de milliers, se retrouvant noyés sous les eaux. Arundhati Roy milite dans la défense des intérêts des centaines de milliers d'agriculteurs chassés de leur terres ancestrales, sans indemnités ni perspectives économiques viables. Déracinés, exclus. (3)

    En France, dans un registre de pays développé et à une échelle plus réduite, c’est l’exploitation éolienne qui rencontre une opposition grandissante. Certains parlent d’un “danger éolien”. (4)

    L’argument « d’indépendance » cache, en fait, “l’exploitation” des pays du Sahel par la France, notamment le Niger. Riches en uranium, à défaut de pétrole ou de gaz. Dimension géopolitique systématiquement dissimulée. Véritable pillage de pays, dont on suppose qu’il durera éternellement. A l’abri des clichés forgés par le marteau-pilon de la propagande les décrivant en “pays les plus pauvres de la planète”.

    Pays, si leurs ressources naturelles étaient payées à leur “juste prix” et valorisées en partie sur place, qui devraient connaître aujourd’hui le niveau de vie des pays Scandinaves. Mais soumis, en permanence, à des pressions sous forme de guerre civile, quand ils ne sont pas occupés militairement via une dictature complice, pour mieux en extraire les richesses quasi gratuites, sans possibilité de remettre en cause le modèle d’asservissement. Pour le moment…

    Le pire et récent exemple : les pays occidentaux n’ont pas hésité à diviser le Soudan en provoquant la sécession du Darfour, après y avoir créé, entretenu, une guerre civile pendant de nombreuses années, sous les gaz anesthésiants de notre industrie de la désinformation. Le Darfour, hébergeant les plus riches gisements d’uranium de la planète. L’avez-vous remarqué ? Depuis la colonisation directe par l’Occident de l’ex sud-Soudan, le Darfour a subitement disparu de son tam-tam médiatique.

     " Energie “propre” 

    Politiciens et médias ne cessent de nous le marteler : le nucléaire est une « énergie propre » !... Curieux, comme affirmation. C’est, de la part des « nucléaristes », faire abstraction d’un problème colossal, insoluble, en l’état actuel des connaissances et du niveau technique de notre industrie atomique : celui de l’élimination ou du recyclage des « déchets radioactifs », extrêmement dangereux pour la santé humaine, animale et végétale.

    En France, les 58 réacteurs nucléaires en activité, de différentes capacités, sont implantés sur 19 sites. Certes, ils produisent de l’électricité, mais aussi plus de soixante mille tonnes de « déchets radioactifs » par an. Ce qui représente annuellement, environ : un kilo de « déchets radioactifs » par habitant.

    L’électronucléaire « énergie propre » n’est donc qu’une vue de l’esprit, un slogan de lobby, un cliché politicien leur servant de relais. S’endormir dans ce doux rêve : pourquoi pas ? Néanmoins, le problème demeure : que faire de ces « déchets radioactifs » ?... Leur traitement et stockage constituent un impératif de sécurité permanent. S’agissant d’un sous-produit industriel mortifère, impossible à recycler en totalité.

    Les américains ont une méthode expéditive : ils les enterrent à grande profondeur, en l’état. Méthode suivie par Suède, Finlande et Canada. Actuellement, les déchets radioactifs américains sont stockés sur 131 sites provisoires dans 39 États, en attendant leur hypothétique regroupement dans le Nevada. C’est le pharaonique projet Yucca Mountain, au budget “initial” (des rallonges sont déjà prévues) de 60 milliards de dollars, qui rencontre l’opposition de beaucoup de responsables locaux. Tout particulièrement, celle des amérindiens Shoshone qui ne souhaitent pas voir leur « Réserve » semi-désertique, généreusement offerte après leur quasi-génocide par les colons venus d’Europe, devenir la plus grande poubelle nucléaire de la planète…   

    En France, au territoire limité, on opte pour le « retraitement » du combustible. Après une utilisation moyenne de trois ans, le combustible est refroidi pendant environ la même durée, voire jusqu’à huit ou dix ans selon ses caractéristiques. Comme disent nos grands chefs cuisiniers, en parlant d’un plat entre deux traitements, il est « réservé ». Après cette période de refroidissement, le combustible est « retraité » pour en séparer le plutonium des autres éléments radioactifs. Le plutonium étant réutilisé comme combustible nucléaire en le renforçant, ou le régénérant, d’uranium enrichi.

    Mélange donnant, en partie car tout n’est pas réutilisable, le fameux MOX (Mixed Oxydes) destiné à certaines centrales, dont les futures EPR. Ce qui est, “reculer pour mieux sauter” : le MOX se révélant pour le moment inapte à un retraitement ultérieur, encore plus radiotoxique que l’uranium habituellement employé comme combustible, et ses propres « déchets » : sept fois plus nocifs… Expliquant pourquoi la centrale de type EPR proposée pour le marché US n’ait pas encore reçu son homologation des autorités du fait de sa dangerosité. La décision finale, positive ou négative, n’interviendra pas avant juin 2013

    La plus grande partie des déchets de nos centrales sont « traités » à La Hague, ainsi que ceux de l’Allemagne ou de l’Italie via des convoyages épiques, ou encore de Belgique, d’Espagne, des Pays-Bas, de Suisse, et même d’Australie ou du Japon. D’où l’appellation « usine de retraitement ».

    Le reste de nos déchets, non réutilisables, matières radioactives hautement dangereuses, étant « enfoui » dans des souterrains. En attendant des jours meilleurs. Bombes à retardement sanitaires, produites par une énergie prétendue « propre », auxquelles les générations à venir seront inévitablement confrontées. Sachant que le plutonium a une durée de vie estimée à 24 000 ans, l’uranium 235 à 704 millions d’années, l’uranium 238 à 4,47 milliards d’années…

    Mais, en amont des déchets, l’exploitation elle-même des centrales nucléaires n’est pas immunisée au quotidien contre les fuites radioactives, sans tremblement de terre, ni attentat terroriste, ni tsunami.

    Récemment, en juillet 2008, une importante fuite radioactive avait été détectée sur un des plus importants sites nucléaires de France, et réputés les plus sûrs, celui du Tricastin, entre Valence et Avignon, regroupant à la fois des installations de traitement du combustible et 4 réacteurs électronucléaires en fonction. Gravissime évènement, étouffé dans un hermétique silence médiatique, nos brillants journalistes d’investigation étant mobilisés par la chasse à leur scoop préféré : le pédophile récidiviste…

    Après des mois de procédures, la Cour d’appel de Nîmes a finalement rendu son jugement le 30 septembre 2011 : la société AREVA-SOCATRI a été reconnue coupable du délit de pollution des eaux (plus de 74 kg d’uranium avaient été « accidentellement » rejetés dans les cours d’eau avoisinants, et 30 m3 d’effluents chargés d’uranium avaient contaminé les eaux superficielles), en plus de sa condamnation pour retard dans la déclaration d’incident à l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN)… (5)

    Sans oublier “l’aval” ou la fin de cycle : le démantèlement des centrales et autres installations (centres de recherche, de préparation des combustibles, ateliers support, etc.), au terme d’une exploitation moyenne de 40 ans, avec tous leurs bâtiments et  matériels radioactifs… A enfouir, aussi ?... (6) Passons rapidement sur les 104 unités de la Défense détenant : « … un ou plusieurs des 28 types de déchets nucléaires recensés… ». (7) Les volumes prévisionnels des déchets radioactifs augmentent, rien qu’en France, de 50% par décennie : de 1,2 million de m3 en 2010 à plus de 1,8 million de m3 pour 2020. (8)

    Il y aurait, en France, 16 décharges ou sites de stockage répartis dans 11 départements. Non compris les déchets nucléaires immergés à "grande profondeur", au cours de deux campagnes d’immersion en 1967 et 1969 : environ 50 000 fûts. Les autres pays européens reconnaissent avoir immergé 150 000 tonnes de déchets radioactifs sur une quinzaine de sites… (9) Opérations et emplacements soigneusement dissimulés aux yeux de l’opinion publique, évidemment. De quoi nourrir quelques inquiétudes en allant chez son poissonnier… (10)

    Prétendre que le nucléaire est une “énergie propre”, c’est affirmer et l’assumer, dans l’imbécilité et l’irresponsabilité absolues : « Après nous, le déluge ! ».

    " Energie “créatrice d’emplois”

     L’énergie nucléaire serait “un des principaux créateurs d’emplois en France”. Certainement, l'argument le plus mensonger d’une propagande qui ne s’embarrasse d’aucune nuance. Plus c’est gros…

    Des chiffres astronomiques ont été véhiculés par les lobbies « nucléaristes » via leurs médias. Avec une inflation exponentielle de zéros. Jusqu’à un, puis deux millions d’emplois !… Bouygues, par exemple, étant le principal bénéficiaire des énormes contrats de génie civil de ces centrales, son groupe de médias TF1 a particulièrement brillé dans cet exercice de communication. Décuplant reportages de créations d’emplois, chiffres, images, déclarations, aussi fantaisistes les uns que les autres.

    En fait, lors de sa future exploitation, l’EPR de Flamanville emploiera 200 personnes.

    Si on multiplie ce chiffre par la soixantaine de réacteurs nucléaires en France, on arrive à un bassin d’emplois de 12.000 personnes relevant de la production électronucléaire. Arrondissons le chiffre à 20.000 emplois, pour faire plaisir aux "journalistes d’investigation-décrypteurs de l'info" de TF1. Evidemment, il n’est pas à négliger.

    En comparaison, les « auto-entrepreneurs », écrasés d’impôt et de taxes, ne bénéficiant ni de subventions ni de crédits à taux préférentiels, ne connaissant ni faveurs ni délais de leurs créanciers bancaires et fiscaux, ont créé plus d’un million d’emplois en France ces dernières années.

    Inutile de poursuivre l’analyse…

    " Energie “bon marché "

    Autre argument massue, tout aussi délirant que les précédents : grâce au nucléaire, nous serions bénéficiaires, nous assurent les « nucléaristes » la main sur le cœur, d’une énergie “40% moins cher” que dans les autres pays d’Europe. Autrement dit, le nucléaire serait une énergie « bon marché ».

    Tout d’abord, c’est faux : l’électricité vendue en France se situe à un niveau comparable de celui de nos voisins européens. Ensuite, sur un plan de méthodologie d’élaboration des coûts, se prétendre “meilleur marché” c’est affirmer une maîtrise précise de l’ensemble des coûts d’une production, d’un service, ou d’un mix des deux, par rapport à une offre concurrente.

    Une telle prétention est souvent  la confusion, ou la manipulation, entre “prix de vente” et “coût de revient”, surtout quand interviennent des fonds publics, sous forme de subventions, financements, etc. Ce qui est spécifiquement illusoire, ou tout aussi trompeur, pour la filière électronucléaire qui se situe encore loin, très loin, de la maturité industrielle pour identifier ses coûts présents et futurs, encadrés par des systèmes de contrôle ou d’audit au niveau requis.

    Entrer dans le dédale comptable, budgétaire, financier, de la filière électronucléaire, engloutissant des financements publics faramineux depuis des décennies, c’est déambuler dans ces labyrinthes en miroir de la Foire du Trône qui nous font tant rire par leurs effets grossissant, amaigrissant. Nous rendant, par simple effet d’optique, filiforme ou hippopotamesque, suivant l’effet recherché.

    Se lancer dans une fastidieuse mais passionnante déconstruction des coûts de la filière électronucléaire, parcimonieusement affichés, est impossible dans le cadre de la brièveté obligée de ce billet. Retenons, toutefois, quelques balises pour ne pas se perdre entre fausses informations, slogans publicitaires, actions marketing, lobbying et propagande.

    Balises sous forme d’un questionnement.

    Schématiquement, l’électronucléaire comprend trois volets : la construction d’une centrale, la production électronucléaire et, tout aussi important, les charges nucléaires futures (11). Puisqu’en fin de cycle, après 30 ou 40 ans de production, il est nécessaire de détruire une centrale nucléaire par sécurité. Opération désignée pudiquement sous le terme de « démantèlement » regroupant activités de démontage, décontamination, traitement des matériels radioactifs et stockage par enfouissement de ceux considérés comme irrémédiablement dangereux.

     => Construction d’une centrale nucléaire

    A ce jour, personne (en France, comme à l’étranger) ne maîtrise en temps et en coût la construction d’une centrale nucléaire. Ce sont des dépassements qui se mesurent en années pour les délais initialement fixés, et en milliards d’euros ou de dollars pour les budgets prévisionnels. Sans parler des marges des entreprises, notamment de BTP et de chaudronnerie, toutes très friandes de dépassements de travaux, qui ne sont jamais sérieusement contrôlées dès lors que seuls sont en jeu des fonds publics.

    Quitte, une fois les travaux achevés et la production lancée, à ce que ces installations soient privatisées au meilleur prix. Les pertes pour la collectivité, sous forme de gaspillages, gabegies, passe-droits et autres faveurs à l’égard des fournisseurs participant à la construction, sont immenses. Au détriment des budgets prioritaires de l’éducation, de la santé, des retraites et des services publics. Mais, les politiciens se garderont d’évoquer, quant à cette filière, la nécessaire “chasse aux fraudeurs”…

    Que dire des constructions de centrales, qui ont dû être arrêtées, avant leur mise effective en production ?... Telle Superphénix, en France. Se révélant, par son utopie technique, impossible à faire fonctionner. Un des plus grands gouffres et gaspillages financiers du secteur. Hors coût de construction, l’évaluation à fin 2003 de son seul démantèlement dépassait les 2 milliards d’euros. Un des multiples « trous » de l’électronucléaire dont on n’entend jamais parler.

      => Production électronucléaire

     Plusieurs variables ne sont pas prises en compte, sont majorées ou font l’objet de distorsions, dans l’élaboration des coûts, tout particulièrement :

     i)  La matière première. L’intrant le plus important : l’uranium. Minoré en termes de coût d’achat puisqu’extrait, pour l’essentiel, du pillage néocolonial de pays comme le Niger. Dès qu’un gouvernement souhaite réévaluer la ressource de son pays, il est renversé par un coup d’Etat ou au moyen d’une guerre civile… Manière musclée de pratiquer la libre concurrence.

    Qu’importent les effets collatéraux de cette spoliation en termes de morts, de destructions, de souffrances et de misères dans ces pays ? Coûts cachés, “hidden costs” comme disent les anglophones… L’important n’est-il pas que les « nucléaristes » s’autocongratulent angéliquement sur le fait qu’en France le nucléaire ait provoqué moins de morts et de scolioses que l’extraction du charbon ?...

    ii)  Les fonds publics, sous forme de subventions et de prêts insuffisamment ou non rémunérés, voire non remboursés, de frais de recherche et autres supports à la charge d’autres institutions publiques ou collectivités non imputés, facturés ou récupérés. Négligemment, ou habilement, noyés dans le gigantisme de ces projets.

     =>  Charges nucléaires futures

    A ce niveau intervient la variable “temps” importante au niveau de l’identification du coût réel de l’énergie produite par l’électronucléaire, portant essentiellement sur deux contraintes industrielles majeures : gestion des déchets radioactifs et démantèlement des centrales nucléaires.

    A ce niveau l’amateurisme se révèle encore plus ravageur. La Cour des Comptes, sous la prudente formulation de son rapport, Le démantèlement des installations nucléaires et la gestion des déchets radioactifs (12), a sensibilisé les responsables politiques sur la joyeuse pagaille régnant, à la fois, dans la gestion industrielle et technique, et sa représentation dans les prévisions et les comptabilisations.

    i) Gestion des déchets radioactifs

    Aucune maîtrise quant à ses deux volets complémentaires : traitement des déchets radioactifs et construction des sites de stockage, l’estimation des coûts de stockage variant de 15 milliards à 58 milliards d’euros, suivant les hypothèses.

    « L’enjeu financier global résulte d’une comparaison entre, d’une part, le coût du stockage profond direct des combustibles usés et, d’autre part, le coût du retraitement et de l’évacuation des déchets issus du retraitement, puisqu’en cas de stockage direct il n’y aurait pas de retraitement. » p. 65

    « Ce chiffrage présentait toutefois, dès l’origine et de l'aveu même de l'ANDRA (13), plusieurs faiblesses : il ne prenait en compte qu'à titre indicatif et sans études détaillées les coûts liés à l'exploitation … la structure des installations souterraines de stockage était assez grossièrement définie. En outre, ce chiffrage ne prenait pas en compte l'éventuel stockage de combustibles usés. »  p.140

     ii) Gestion du démantèlement des centrales nucléaires

    Le démantèlement d’une centrale nucléaire exige une période d’attente de 10 à 15 ans, après l’arrêt du réacteur, pour commencer les travaux effectifs. Ils peuvent durer plusieurs décennies pour une même installation. Les sommes sont considérables et doivent être prises en compte dans des « dotations aux provisions pour le démantèlement ». Interviennent, toutefois, deux distorsions : les montants de ces travaux ne sont pas estimés avec réalisme, en conséquence ces provisions sont exagérément sous-estimées.

    Exemple : le coût des opérations concernant la déconstruction et le traitement du combustible de Superphénix était évalué à 2,081 milliards d’euros à la fin de l’année 2003. (p. 121). Celui de l’usine de retraitement de Marcoule jusqu’en 2030-2040 (sur une durée de 45 ans…) était évalué en 2005 à 6 milliards d’euros (valeur 2003). Tous ces montants sont, évidemment, à actualiser et revoir à la hausse.

    C’est une génération de centrales nucléaires qui arrivent, en France, en fin de cycle, pratiquement au même moment. Les coûts de ces travaux, et donc les marchés correspondants, sont évalués entre 30 et 60 milliards d’euros. Bien entendu, se trouvent à l’affût les mêmes entreprises qui les ont construites…

    La Cour des Comptes le rappelle :

    « Or, l’importance des sommes en jeu et la multiplicité des projets nécessitent un suivi qui ne semble pas encore suffisamment rigoureux. »  p.93

    « L’examen des dotations et reprises sur provisions montre que les dotations aux provisions pour le démantèlement de la centrale de Brennilis ont été dans un premier temps largement sous-estimées. »  p. 118

    Encore plus révélateur :

    « Les principes d’évaluation retenus pour les 58 réacteurs REP actuels, présentant un effet de série, ne pouvaient, à l’évidence, être étendus à des centrales anciennes, pour certaines prototypes, d’autant plus qu’à puissance installée équivalente, les équipements anciens étaient comparativement beaucoup plus volumineux. On ajoutera que si le montant de l’investissement brut initial, qui servait à calculer la provision, est parfaitement connu pour les centrales actuelles, il ne l’est pas vraiment pour les centrales anciennes. » pp. 121-122

    Incroyable : l’investissement brut initial des centrales anciennes n’est “pas connu” ! Une valse à milliards…

    Qu’importe l’amateurisme, le “n’importe quoi” ? Les fonds publics en milliards d’euros, inépuisables pour cette filière aux puissantes connexions et ramifications, sont instantanément à disposition, sans contrôles ni remises en cause, sur un simple claquement de doigt. Jouer à l’apprenti sorcier ne pose aucun problème à ceux qui s’en mettent plein les poches. Nous ne sommes pas dans l’énergie « bon marché », mais dans l’énergie « juteux marché »…

     Energie “citoyenne”

    Pour conclure : l’électronucléaire est-il une “énergie citoyenne” ?

    Existerait-il un consensus national, à part quelques écolos radicaux-grincheux et analphabètes des intérêts du pays, s’étant mis d’accord pour accorder carte blanche à une “élite”, à la science infuse, chargée de décider de choix, d’options, engageant l’ensemble des citoyens, pour plusieurs décennies ?

    Doit-il être conçu comme la “chasse gardée” d’une poignée de groupes industriels, tenant les politiciens par la barbichette ?

    Ou, convient-il d’organiser un minimum de transparence sur enjeux et risques de cette filière, afin d’entamer un débat démocratique fondé sur une information complète et partagée ?…

    Une décision sur le « Sortir du nucléaire ou pas ? » doit être collective, "engager" chacun des citoyens, à la suite d’un débat national, afin qu'elle soit légitime et irréversible, car non contestable. Ce qui nécessite, au minimum deux mesures indispensables :

      => La diffusion d’une information complète, dans un cadre éthique, en lieu et place des mécanismes de propagande et de lobbying actuels. Les obligations déontologiques, les incompatibilités, sont à définir sur le plan législatif.

    Ainsi, les groupes industriels, bénéficiant de contrats avec l’Etat, à la fois dans la construction des centrales, des lieux de stockage et de leur entretien ou démantèlement, doivent renoncer à leurs participations dans toutes les entreprises de médias : presse et audiovisuel. La position dominante du groupe Bouygues, par exemple, tant dans le nucléaire que dans les médias (trustant plus de 50% du marché publicitaire TV), représente un abus, une infraction, contraires aux règles démocratiques élémentaires.

    => Le débat démocratique doit être conclu par un “référendum national”, afin de franchir le barrage des lobbies ou de leurs représentants, surmonter la paralysie de notre système parlementaire incapable de résister à leurs pressions ou tentations. (14) Du fait de son mode de financement, du gigantisme des fonds publics octroyés sans contrôles effectifs, des incommensurables risques sanitaires, environnementaux et économiques, qu’il impose à notre collectivité, la politique de l’électronucléaire doit être impérativement soumise au vote des citoyens.

    Sachant que la caste politicienne fera tout pour en torpiller l’idée ou la mise en œuvre, dans l’arrogance et le mépris à l’égard de l’expression de la volonté populaire. A l’exemple de l’ancien ministre socialiste Claude Allègre à qui fut posée la question :

    « Etes-vous partisan sur un tel sujet d’un référendum pour que, le jour venu, tous les citoyens aient voix au chapitre ? »

    Réponse du distingué scientifique-ex-ministre-socialiste, « nucléariste » convaincu :

    « Pas plus que je ne suis partisan de faire voter les gens sur la véracité d’un théorème de mathématiques !... La démocratie n’a jamais remplacé la connaissance et le savoir. » (15)

     (1)  La France a vendu une centrale EPR à la Finlande, sur le site d’Olkiluoto, qui se révèle un véritable gouffre financier. Avec d’énormes indemnités de retard à payer, du fait de son incapacité à maîtriser sa construction selon les délais et les niveaux de qualité contractuels (acier et béton tout particulièrement) : on parle de 3 milliards d’euros… Deux autres centrales EPR ont été vendues à la Chine…

    (2)  « Mais aux termes de l’accord finalement conclu, le PS concède à Mme Duflot une circonscription parisienne. « Paris vaut bien un EPR », est-ce la morale de l’histoire ? »,

    http://groupes.sortirdunucleaire.org/Accord-PS-EELV-un-renoncement-sous

    (3)  Au péril de sa vie (les mafias sont très actives en Inde), Arundhati Roy s’est attaquée notamment au projet du gigantesque barrage Narmada qui doit entraîner le déplacement d’un million de personnes. Un film a été réalisé sur ce magnifique combat : Dam/Age (jeu de mots anglais sur damage – dégâts – et dam : barrage – le mot composé pouvant être lu aussi comme “L’ère des barrages”…), http://icarusfilms.com/new2003/dam.html.

    Voir aussi : http://www.umich.edu/~snre492/Jones/narmada.html

    (4)  J.L. Butré, L’imposture. Pourquoi l’éolien est un danger pour la France, éditions du Toucan, 2008.

    (5)  Vendredi 30 septembre, la Cour d’appel de Nîmes a condamné AREVA-SOCATRI pour pollution des eaux, http://groupes.sortirdunucleaire.org/Fuite-d-uranium-au-Tricastin-AREVA

    (6)  Cf. Rapport de la Cour des Comptes, Le démantèlement des installations nucléaires et la gestion des déchets radioactifs, janvier 2005, 292 pages, téléchargeable : http://www.ccomptes.fr/fr/CC/documents/RPT/RapportRadioactifsnucleaire.pdf

    (7)  Cour des Comptes, Op. Cit., p. 48.

    (8)  Cour des Comptes, Op. Cit., p. 55.

    (9)  Cour des Comptes, Op. Cit., p. 50.

    (10)  L’immersion des déchets radioactifs a été définitivement interdite, à partir de février 1994, par la Convention de Londres. 

    (11)  Production électronucléaire et charges nucléaires futures, Cour des Comptes, Op. Cit., p. 178.

    (12)  Op. Cit.

    (13)  ANDRA : Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs

    (14)  A titre de lamentable exemple, voir le blocage par le Sénat à majorité socialiste de la micro-taxe sur les sodas : Les lobbies des sodas reprennent confiance, La Tribune, 22 novembre 2011, http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/agroalimentaire-biens-de-consommation-luxe/20111122trib000665942/les-lobbies-des-sodas-reprennent-confiance-face-a-la-taxe-gouvernementale.html

    (15)  Claude Allègre, avec Dominique de Montvalon, Faut-il avoir peur du nucléaire ?, Editions Plon, 2011, p. 24.

     

     


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    Fracassantes révélations du journaliste Suzuki

    Tomohiko


    Il y a lieu de considérer avec la plus grande attention la remarque à la fin de l'article. La " Grande "  presse, en particulier " Française ", se situe à des année-lumières de la démocratie.

     Gaulois

    Dimanche 25 décembre 2011

    3010059077_1_3_0sguTunk.jpg Depuis quelques années déjà à Tokyo sont vendus dans le célèbre quartier de Akihabara dédié à l'informatique, aux bandes-dessinées (manga) et aux gadgets en tout genre, des masques à gaz factices, décision quasi-visionnaire du fabricant de ce jouet à l'aspect des plus sérieux mais qui annonce la couleur d'entrée de jeu : "Ce masque à gaz ne protège pas des gaz".

    A ce scrupule près, ce masque à gaz -ou ANP pour les puristes- qui se présente comme une protection contre des risques mortels, mais qui n'en est pas une nous apparaît être l'allégorie-même de ce qui semble se passer du côté de Fukushima, ville du Japon connue pour ses centrales atomiques sinistrées depuis le 11 mars 2011.

    Et de fait, c'est une petite bombe qu'a lancé le courageux -pour ne pas dire l'héroïque- Suzuki Tomohiko, journaliste indépendant japonais, en donnant sa conférence au Club de la Presse Étrangère de Tokyo, cercle officiel regroupant la crème des correspondants étrangers résidant au Japon, ce 15 décembre 2011.

    Il y a révélé que s'étant fait engager comme "ouvrier" sur le site des centrales radioactives de l'entreprise Tepco, l'essentiel de ce qui a largement été présenté aux Japonais et aux observateurs étrangers comme une entreprise de réparation/décontamination à grande échelle où prévaudrait l'entraide, le sentiment de devoir et d'abnégation, l'union nationale et la transcendance des intérêts particuliers, n'était en fait qu'une farce, de la poudre aux yeux.

    Du bricolage dans les grandes largeurs, des opérations cosmétiques, des gesticulations pour la galerie. Le journaliste enquêteur qui vient d'ailleurs de publier un pavé intitulé "Les Yakuza et le Nucléaire" aura répondu sans langue de bois à toutes les questions, photos à l'appui prises par ses soins grâce à une montre-appareil-photo lui permettant d'appuyer ses dires par des éléments visuels, histoire qu'on ne lui oppose pas de facile déni de principe : tout est argumenté, justifié, prouvé.

    Du coup, il a bonne mine, le Premier ministre Noda en annonçant à grands roulements de tambours que la situation est désormais sous contrôle, et même à l'en croire, un peu en avance par rapport à ce que l'on avait prévu... Naïveté ou duplicité ?

    Car hélas pour lui, entre temps, Suzuki Tomohiko a parlé, et exposé la vérité nue et déjà nombreux sont ceux qui -chat échaudé craint l'eau froide- doutent de paroles bien trop rassurantes.

    A force de lénifier depuis le début de la crise, de passer la pommade encore et encore, on a fini par attaquer la peau, et de fait, de nombreux Japonais sont désormais des écorchés vifs qui refusent de s'en laisser compter davantage.

    Or il est notable que si Suzuki Tomohiko s'est ainsi adressé en désespoir de cause à la presse étrangère (comme l'a également fait avant-hier l'acteur anti-nucléaire Yamamoto Taro, déjà professionnellement victime de son engagement) c'est pour l'inquiétante raison que la presse nippone dans son ensemble a préféré faire la sourde oreille, et ne pas donner écho à ses découvertes, il est vrai fort dérangeantes pour beaucoup de monde.

    Mais gardons-nous de trop vite lui jeter la pierre, à cette presse convenue, sinon complice.

    Car cela fait déjà quatre jours que la conférence de presse a été donnée par T. Suzuki, en japonais traduite en anglais devant un parterre de journalistes internationaux (les Allemands s'étant même illustrés par de nombreuses questions fort pertinentes) parmi lesquels ne pouvaient pas ne pas se trouver quelques représentants français, de l'AFP ou autre.

    Or à ce jour, pas un seul, pas le moindre entrefilet sur le sujet n'est paru dans la presse hexagonale. Qu'en penser ?

    Alors, c'est bien beau de parler de la liberté d'expression et de la liberté de la presse, si c'est pour n'en rien faire, ou aussi grave, pour éventuellement se croire libre de choisir à sa fantaisie de parler de telle futilité et de passer sous silence telle gravité.

    On a cru bon ces jours-ci par exemple de rapporter au citoyen français que 20 000 ruraux chinois s'étaient faits exproprier et demandaient une meilleure indemnisation de la part de leur état.

    Fait secondaire, ponctuel, microscopique à l'échelle du pays (20 000 / 1 300 000 000 !) et sans répercussion hors-même de l'échelon provincial, quand, dans le même temps, on a ignoré ou feint d'ignorer l'état réel de ce qui se passe à Fukushima (à lire ABSOLUMENT) dont les conséquences sont énormes à l'échelle du Japon -humainement, économiquement, industriellement- et potentiellement significatives sur l'écosystème mondial dans le long terme. Voilà qui impose réflexion.

    Remarque : si la grande presse continue de ne pas faire son travail, qu'elle ne s'étonne pas de perdre chaque jour des lecteurs/téléspectateurs et de se voir débordée par des gratuits, des sites d'information citoyens (comme celui-ci), des indépendants qui acceptent, eux, de relever de plus en plus souvent gratuitement le flambeau de Pierre Lazareff (hommage en passant au grand homme de presse, tristesse pour son cher France-Soir désormais disparu des kiosques).

    En tout cas, presque une semaine après cette conférence de presse fort éclairante, la presse japonaise commence enfin à s'intéresser aux informations fort étayées de Suzuki Tomohiko.

    La presse anglophone était sur le coup dès le départ, la presse tricolore est, elle, toujours aux abonnés absents en ce mercredi 21 décembre 2011.

     

     

     


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    Pointage des mauvais payeurs

    Les parents d'élèves sont indignés par une telle mesure.

    A Ruffec, en Charente, pour inciter les parents à régler la cantine, le maire a installé à l'entrée du réfectoire un écran pour décompter les repas affichant des nounours de couleur. Verts quand les paiements sont à jour, puis bleus si le compte est proche de zéro, ils deviennent rouges lorsque les parents n'ont pas payé.

    Cet affichage nauséabond et parallèlement des lettres de rappel, permettent, selon le maire, de réduire le nombre de retards de paiement. Les parents d'élèves ont fait part de leur indignation vis à vis de cet affichage, pointant notamment la stigmatisation qui en résulte pour les enfants. Ils ont demandé notamment, en plus de la suppression de cet écran, l'instauration d'un tarif prenant en compte le quotient familial. Devant la levée de boucliers , le maire a finalement décidé d'enlever la gradation colorée «  Dégradante »sur l'écran.

    Quelques cinquante communes, ayant des pratiques similaires sont actuellement recensées en France. Les maires de ces communes ne sont pas dignes de représenter leurs concitoyens. Il ne faut pas hésiter à dénoncer leurs pratiques odieuses sur la place publique.

    Il y a d'autres méthodes plus humaines de gérer les cantines scolaires.




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  • Astéroïde 2005 YU55

    Comme annoncé, l'objet céleste 2005 YU55 est passé près de la Terre.

    Il faut bien sûr relativiser ce « Près de la terre », puisque l’astéroïde est passé à un peu plus de 300 000 km de la terre.

    Image radar de l'astéroïde 2005 YU55 prise par la NASA lundi 7 novembre.AFP

    Le diamètre de l'objet céleste est estimé à 400 mètres de diamètre, baptisé 2005 YU55, un astéroïde de la taille d'un porte-avions. Il est le plus gros objet céleste à s'approcher aussi près de notre planète depuis trente-cinq ans, mais sans jamais présenter de risque de collision, a assuré la NASA. 2005 YU55, "s'est approché ce 8 novembre comme attendu au plus près à 23 h 28 GMT précisément", a indiqué à DC Agle, porte-parole du Jet Propulsion Laboratory de la NASA à Pasadena.

    L'astéroïde est ainsi passé à 319 000 kilomètres de la surface de la Terre (324 600 kilomètres de son centre), soit moins que la distance séparant notre planète de la Lune. Sa vitesse est estimée à 46 600 km/h. Les effets gravitationnels de cet astéroïde n'ont pas été perceptibles sur la Terre, y compris sur les marées ou les plaques tectoniques, selon l'agence spatiale américaine. L'astéroïde 2005 YU55 se trouve sur une orbite qui le fait passer à intervalles réguliers dans le voisinage de la Terre, de Vénus et de Mars. Mais mardi, il a croisé au plus près de notre planète depuis au moins 200 ans. La prochaine fois qu'un astéroïde aussi grand devrait s'approcher à une distance comparable de la Terre serait en 2028, précise la NASA.

    Des observations de l'astéroïde effectuées en 2010 avec le radiotélescope américain d'Arecibo, à Porto Rico, indiquent qu'il s'agit d'un objet de forme approximativement sphérique et tournant lentement sur lui-même, en dix-huit heures. Sa surface est plus noire que le charbon. L'astéroïde n'est pas visible à l'œil nu et les astronomes amateurs, nombreux mardi, devaient être équipés d'un télescope avec une ouverture d'au moins 15 centimètres et se trouver de préférence en Europe occidentale ou en Amérique du Nord, les lieux d'observation les plus favorables. Sur une période de dix heures l'astéroïde devait traverser 70 degrés de la voûte céleste vers l'est, croisant plusieurs constellations.

    L'astéroïde 2005 YU55, découvert il y a près de six ans par l'astronome américain Robert McMillan de l'université d'Arizona, est l'un des quelque 8 500 objets – astéroïdes et comètes – dont l'orbite passe dans le voisinage de la Terre qui ont été à ce jour découverts et catalogués par la NASA. L'agence spatiale calcule leur orbite pour déterminer s'ils représentent un danger pour la Terre. Dans un récent rapport, elle a révisé à la baisse le nombre de gros astéroïdes proches de notre planète et surtout ceux de taille moyenne capables d'anéantir une grande agglomération. Ces estimations résultent du recensement le plus exact fait à ce jour des objets rocheux tournant à moins de 195 millions de kilomètre autour du Soleil et se trouvant assez proches de l'orbite terrestre, précisait l'agence spatiale américaine.
    La NASA a déjà recensé 93 % des plus gros astéroïdes – au moins un kilomètre de diamètre – se trouvant près de la Terre, un objectif fixé par le Congrès américain en 1998.

    Bon, le ciel ne nous est pas tombé sur la tête !

    Il est indéniable que si l'un de ces astéroïdes tombe sur la terre, il fera moins de dégâts que les inconséquences de l'humain...

    Gaulois.

     


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  • Un pro nucléaire à votre réveillon ? Pas de panique...

    Energie / Climat | le 22 décembre 2011

    Souce Greenpeace

    On apprenait mardi dans un article publié par Mediapart qu’EDF demande à ses cadres de présenter, avant le 31 décembre, à tous les agents, pendant une heure, une note sous la forme d’un PowerPoint sur “quel débat sur le nucléaire après Fukushima?”. Mediapart raconte : un représentant de la direction et une personne du service de communication viennent devant chaque équipe “pour expliquer ce que nous devons dire à l’extérieur et dans nos familles“, raconte un agent, selon qui “on sert d’ambassadeurs du nucléaire. Ils attendent qu’on en fasse l’apologie“.

    Alors si, pendant le repas de Noël, vous êtes assis à côté de l’un de ces ambassadeurs, pas de panique. Greenpeace vous propose un guide de survie à un dîner avec des pro-nucléaires.

    Ce guide, pratique, recense les idées reçues et les clichés préférés du nucléaire.. Petit florilège : Garantie d’emploi, d’une électricité moins chère, d’une indépendance du pays, énergie décarbonnée… les vertus du nucléaire sont démystifiées dans ce petit livret, au format poche, conçu pour être transporté dans les dîners !

    Couvrira-t-on la France d’éolienne ? Reviendra-t-on à la bougie ? Tous ces questions mystérieuses seront levées !

    Guide de survie à un dîner avec des pro-nucléaires


     


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  • Petits règlements de comptes

    Tiens donc ! En des temps meilleurs ( ça dépend pour qui ! ) Atomic-anne, pardon Anne Lauvergeon n'aurait pas soupçonné Le PDG d'EDF de fumer la moquette. Quand bien même elle aurait raison de rectifier le tir sur le nombre d'emplois perdus ( même pas vrai ) par la sortie du nucléaire.

    Il ne fait aucun doute qu'elle n'a pas encore digéré son débarquement de AREVA par le seigneur et maître qui ne supporte  pas la moindre défaillance dans la gestion du nucléaire français.

    Finalement, ces petits règlements de comptes ne sont que des amuses-gueules destinés à un public qui ne voit que la surface de l'océan de mensonges autour du nucléaire.

    Gaulois.


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    A la veille des fastes de Noël, foie gras et autres gabegies d'une folie furieuse de consommation, je ne pouvais pas rester sans réagir.

    Ce qui est le plus significatif de la bêtise humaine, c'est non seulement d'entendre dire par la grande majorité qu'il est fou de remplir les caddies de choses toutes plus inutiles les unes que les autres, pour des sommes astronomiques, mais aussi de voir ces mêmes personnes en faire autant ! Et enfin le comble, se plaindre des fins de mois difficiles.

    Période de l'année dans laquelle la pauvreté est stigmatisée à l'extrême.

    Poème de ma composition.

    Gaulois

    NOËL des « SANS »

    Noël céleste
    Noël dans le ciel
    Noël dans le Monde
    Noël sur la terre

    Noël dans les villes 

    Noël dans les cités
    Noël dans les banlieues
    Noël dans les hlm

    Noël dans les rues
    Noël dans les villes

    Noël dans les campagnes

    Noël dans les chaumières

    Noël en famille

    Noël pour les femmes
    Noël pour les hommes

    Noël l pour les enfants

    Noël de lumière

    Noël dans la joie
    Noël de l'espoir
    Noël aux sapins

    Noël sacré
    Noël des croyants
    Noël chrétien
    Noël païen

    Noël du pognon

    Noël du business 

    Noël des grandes surfaces

    Noël consommation

    Noël au foie gras

    Noël de l’inutile

    Noël du superflu

    Noël de luxe

    Noël frugal
    Noël sans famille
    Noël sans amis
    Noël de l'indifférence

    Noël pour les pauvres
    Noël des manants
    Noël des gueux
    Noël des exclus

    Noël de rêves

    Noël de la solitude

    Noël mélancolique

    Noël dans l’oubli

    Noël sur les chemins
    Noël sous les ponts
    Noël sous les étoiles
    Noël dans les bidonvilles

    Noël dans l'ombre
    Noël dans la douleur
    Noël du désespoir
    Noël dans les larmes

    Noël dans les églises
    Noël dans les squats

    Noël des errants

    Noël des sans toit

    Noël dans le froid
    Noël des sans voix
    Noël des sans droit
    Noël dans la tristesse

    Noël de la honte
    Noël indigne
    Noël dans leur coeur
    Noël pour tous les sans




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    Intox - Désinformation – Propagande – Suite..

    Ce qu'avance cet économiste est une insulte supplémentaire pour les centaines de milliers de victimes de Tchernobyl et pour celles à venir de Fukushima.

     

     

    Source le Maine 10 novembre 2011

    Quand au PDG d'EDF, il sait très bien que son « Million » d'emploi, très largement surestimé et soit disant menacé est parfaitement convertible dans les énergies renouvelables, nombreuses et hautement créatrices d'emplois.

    Avancer que l'arrêt progressif du nucléaire provoquerait une augmentation de la facture d'électricité de 50 % en moins de vingt ans est à la fois vrai et faux. Cette augmentation aura bien lieu, même sans l'arrêt du nucléaire, simplement pour tenter de combler les déboires que connaît le développement du nucléaire actuellement. Les deux EPR en construction, l'un à Flamanville et l'autre en Finlande sont des gouffres financiers, du fait de leurs retards et pénalités engendrées. AREVA étant une entreprise publique « Française » et maître d’œuvre du réacteur de Finlande, elle supporte ces pénalités et par voie de conséquences, les français aussi.

    Par ailleurs, prétendre que la sortie du nucléaire va accentuer de 25 % la hausse des gaz à effet de serre est une très mauvaise pioche, destinée à abuser les populations.

    Au lieu de cela, une autre vision, tellement plus réaliste que n'ont pas les dirigeants aveugles de la secte nucléaire, serait :

    D'avoir une réelle volonté politique d'investissement dans les énergies renouvelables, avec parallèlement l'abandon du nucléaire.

    D'abandonner les énergies fossiles très polluantes et n'étant pas inépuisables.

    Mettre en pratique simple les économies d'énergie, qui peuvent conduire à réduire de moitié notre boulimie de consommation, sans réduire notre confort.

    Ces mesures contribueraient :

    A diminuer très largement la production des gaz à effet de serre.

    A supprimer les dangers du nucléaire et indirectement supprimerait la production du nucléaire militaire, intimement lié au nucléaire civile.

    Seraient créatrices de bien plus d'emplois qu'avec le nucléaire.

    Les promoteurs du nucléaire sont les premiers dangers de la planète ! Ils sont souvent qualifiés « d'irresponsables », ce qui est faux ! Ils sont « responsables » des catastrophes passées, présente et inéluctablement à venir.

    Le lobby nucléaire « irradie » les politiques !





     

     


    La saga de la campagne présidentielle est révélatrice de la puissance du lobby nucléaire. Il semble en effet que les dés soient pipés sur l'accord entre les socialistes et les verts. Accord qui reflète la compromission dont sont capables les socialistes français.

    Sans être mauvaise langue, le candidat « Girouette » du PS se serait fait remonter les bretelles par AREVA. C'est bien connu, la secte nucléocrate a depuis longtemps gangrené les pouvoirs politiques en place.

    La candidate d' EELV aura bien du mal à rester dans sa droite ligne.
































     

     





     



     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Chasse aux Roms !

    Difficile de tomber plus bas dans l'abject chasse aux immigrés.

    La stigmatisation de la délinquance " Attribuée " aux Roms va jusqu'à demander la collaboration de policiers de leur pays.

    Comme toujours, les bien pensants, citoyens français bien comme il faut vont nous dire que ce sont des délinquants.

    Comme toujours, ceux-là ne se posent pas les questions de fond. Pourquoi les Roms en arrivent à des actes répréhensibles. Actes très probablement attribués à tors ou exagérés dans certains cas. Il n'est pas du tout certains que La France et la Roumanie aient la volonté de s'investir dans des programmes de prévention, afin que les Roms aient une vie plus digne dans leur pays et ne soient pas " Contraints " d'en arriver à ces actes.

    Mais ces mesures demandent des qualités humanitaires que n'ont pas ces deux pays. C'est plus facile de laisser pourrir des situations dramatiques et exercer ensuite une repression féroce qui, à défaut d'humanisme, rappelle des procédés dignes de Ceausescu et des dirigeants français.

    Le Rom, c'est la cible facile pour le pouvoir aux tendances " Racistes et xénophobes ". La France n'a hélas guère évolué depuis la seconde guerre mondiale.

    Il faut avoir une certaine " Tolérance aux tendances fascistes " aujourd'hui pour être fier de son pays, la France. 

    www.leparisien.fr/paris-75/paris-75005/les-policiers-roumains-enquetent-a-paris-06-12-2011-1754900.php

     

     


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  • Intox - Désinformation - Propagande

    Depuis Fukushima, la France déborde d'imagination afin de maintenir coûte que coûte sa technologie mortifère. Technologie qui, il faut bien le dire commence à battre de l'aile, en particulier avec ses " EPR " à l'avenir incertain.

    On se rend compte immédiatement, dans l'article ci-après, que l'intérêt économique prime, avant toute considération de la sécurité liée aux risques majeures d'une centrale nucléaire.

    La secte pronucléaire a tout fait pour inciter les commerçants à venir s'installer près de la centrale. Le discours est dénué de tout bon sens car prétendre ne pas vouloir dépendre d'une grosse entreprise, comme c'est dit dans l'article est une erreur fondamentale, puisque ces commerçants dépendent bel et bien d'une seule entreprise ; EDF !  Quand à cet agent immobilier, il a une vision de l'analyse objective plutôt restrictive, liée à son biseness.

    En fait, la secte pro-nucléaire a formaté les esprits avant, pendant et après l'installation des centrales. Elle n'hésite pas à " Arroser " généreusement les collectivités locales afin d'acheter la conscience des élus. Gageons que ceux-ci déchanteront lors d'une catastrophe, à Saint Laurent ou ailleurs. En France, ce sera pire qu'à Tchernobyl ou Fukushima.

    Gaulois.

    Loir et Cher   15/12/2011

    '' Ce serait un désastre économique ''

    Avec la fermeture de la centrale, le marché immobilier pourrait en pâtir.

    Avec la fermeture de la centrale, le marché immobilier pourrait en pâtir. - (dr)

    Et si la centrale fermait le territoire s'en remettrait-il ?

       

    Du marché immobilier à l'activité commerçante, c'est toute une économie qui serait impactée par une fermeture de la centrale nucléaire. La commune de Saint-Laurent prépare l'avenir.
    > Commerce. Des commerçants n'ont pas choisi pas hasard de s'installer à Saint-Laurent. S'ils l'ont fait, c'est parce qu'ils estimaient qu'il y avait un potentiel pour développer leur activité. « Si la centrale fermait, ce serait un désastre économique, lancent Christelle et Christophe Thoreau, boulangers-pâtissiers. Pendant les arrêts de tranche, le matin, c'est du non-stop à la boutique : de 6 h à 7 h, on fait 20 % du chiffre de la journée. Sans elle, Saint-Laurent n'aurait pas atteint les 4.000 habitants que compte aujourd'hui la commune. Le jour où on nous annonce son arrêt, notre commerce perdrait automatiquement de la valeur. Quand nous nous sommes installés ici, nous ne voulions pas dépendre d'une grosse entreprise, de peur qu'elle soit délocalisée. On a choisi Saint-Laurent et sa centrale, mais on s'aperçoit qu'on n'est jamais assez prudent. »

    Marché immobilier. « Arrêter une centrale, c'est délocaliser l'emploi, ce qui impliquerait une diminution de la demande de logements et davantage d'offres sur le marché. Les prix baisseraient alors, explique Frédéric Paulin, agent immobilier à Saint-Laurent. Le marché du locatif serait aussi touché, mais si la centrale venait à fermer, il faudrait beaucoup de temps pour la démanteler, ce qui engendrerait encore l'emploi de prestataires, qui devront se loger. Aujourd'hui, le marché de l'immobilier est déjà à la baisse, depuis les premières flambées des prix des carburants. Les gens ont tendance à se rapprocher de leur lieu de travail. » Sur le plan immobilier, Saint-Laurent dispose d'un atout : sur la commune, le montant de la taxe foncière représente 50 à 60 % de celle payée à Mer.pour s'en convaincre - à condition d'être objectif - d'analyser l'article ci-après. 

    Communes. Dotée de nombreuses structures, la commune de Saint-Laurent est passée d'une phase de développement à l'entretien de ses équipements. « Nous allons faire un diagnostic énergétique de nos principaux bâtiments, explique le maire, Christian Lalleron. En chauffant au fuel et à l'électricité, nous avons une facture énergétique importante. Nous cherchons à maîtriser nos dépenses. Nous devrons isoler et mutualiser nos moyens de chauffage. » Pour préparer l'avenir, la commune dispose d'un gros projet : le golf des Bordes, qui verra, à l'horizon 2015, la construction d'un complexe hôtelier cinq étoiles et de plus de 80 maisons de haut standing, avec à la clé 500 emplois pérennes et près de 1.000 pendant le chantier.

    C.N.

     


     

     

     

     

     


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    Fukushima : Les travailleurs se cachent pour mourir

    Article du 8 septembre 2011

    Enfin, pas tous, un homme mystérieux en tenue de radioprotection a tenté de percer le blocus en restant planté 15mn devant une des caméras filmant en direct les ruines des réacteurs. Que voulait nous signifier cet homme qui nous pointe du doigt ? Les révélations faites par l'ex-premier ministre Kan Naoto et des proches de travailleurs lèvent un coin du voile sur une situation dramatique que les autorités cherches désespérément à cacher aux yeux du monde.

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    L’homme qui nous pointe du doigt. Un travailleur de Fukushima s’est tenu 15mn devant une des caméras du site.

    Monsieur Kan Naoto a démissioné de son poste de de premier ministre du Japon le 26 aout dernier et a depuis été remplacé par L'ex-ministre de finances Yoshihiko Noda.

    L'ex-premier ministre a depuis révélé l'ampleur dramatique de la crise au sein des autorités au débuts de la catastrophe. Et ces révélations dressent un tableau bien éloigné des communications rassurantes de son gouvernement à l'époque.

    Le paroxysme de la crise au sein des autorités a eu lieu dans la première semaine.

    Trois jours après le début de la catastrophe, le ministre de l'industrie a annoncé à Monsieur Naoto que la compagnie TEPCO souhaitait abandonner la centrale car il n’était plus possible de maintenir du personnel sur le site à cause de l'élévation massive des radiations.

    Le premier ministre affirme qu'un tel retrait aurait conduit à un désastre d'une telle ampleur que Tokyo aurait été inclut dans la zone qui deviendrait inhabitable à cause de la contamination radioactive.

    « il n'y aurait peut-être plus personne à Tokyo aujourd'hui (...). Nous avons fait des simulations d'évacuation sur 100 , 200 et 300 kilomètres autour de la centrale (...). Cela aurait inclu la région de Tokyo (...). Il aurait alors fallu évacuer quelque 30 millions d'habitants, ce qui aurait signifié la chute du Japon. »

    La réalité de cette inquiétude est corroborée par une information de la NHK qui avait révélé, le 1er mai 2011, que la chambre haute du parlement étudiait une suggestion de monsieur Naoto d'établir une capitale alternative capable de remplacer Tokyo dans ses fonctions centrales en cas d'urgence.

    Devant l'ampleur du désastre le premier ministre aurait alors imposé la mise en place d'un comité de crise mixte (état-TEPCO) à la direction de l'entreprise qui a obligé la compagnie à maintenir la présence des travailleurs sur le site en dépit d'une exposition mettant en péril leur santé. Les mesures effectués sur le site montre en effet des dosse allant jusqu'à 10 000 fois les normes gouvernementales.

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    Evacuation à Fukushima. Dissimulés derrière des bâches, des travailleurs malades sont évacués de la centrale (source NHK)

    La situation des travailleurs sur place est donc bien similaire à celle des « liquidateurs » de Chernobyl avec la notable différence que les débris contaminés de Tchernobyl étaient solides et que le danger à Fukushima est dans l'eau contaminée et maintenant la boue et la vapeur qui remonte du sol où les coriums se sont enfoncés par des failles. Ainsi le 31 aout la NHK a annoncé que quatre travailleurs ont été aspergé accidentellement d'eau hautement radioactive en travaillant que le système de décontamination de l'eau.

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    Détail. Les travailleurs évacuées sont en tenue de malades hospitalisés. (Source NHK)

    Le nombre de malades parmi les travailleurs de Fukushima n'est pas connu avec précision.
    Un travailleur est mort le 16 août d'une leucémie aiguë. Une dizaine ont été évacués discrètement lors de plusieurs transferts pudiquement dissimulés derrière des bâches bleues.

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    Le camion d’évacuation. (source NHK)

    Dans une interview à Fox News, la mère d'un des travailleurs relate l’état de résignation dans lequel travaillent son fils et ses cinquante camarades :

    « Il m'a dit qu'ils avaient accepté le fait qu'ils allaient probablement mourir à court terme de la maladie des radiations ou de cancer à plus long terme. »

    Elle ajoute : « Ils ont discuté entre eux et ont convenu de se sacrifier si cela était nécessaire pour assurer la sauvegarde de la nation. »
     
    Ces travailleurs qui travaillent au péril de leur vie ne sont cependant pas informé des dangers qui les menacent. Les zones où les mesures le plus élevées ont été relevée ne leur sont pas communiquées. Certains n'ont pas de dosimètre individuel et doivent partager celui d'un collègue qui se repose.

    A la lumière des révélation de l'ancien premier ministre on comprend que, comme l'URSS en son temps, la crise nucléaire a contrait le gouvernement nippon a violer les normes de sécurité pour faire face au problème en sacrifiant non seulement la vie des travailleurs de la centrale mais aussi la santé d'une large part de la population environnante qu'il n'est pas en mesure d'évacuer.

    C'est pourquoi le gouvernement a élevé le niveau d'exposition maximum admissible à 20 mSv/an en dépit de la démission de Toshiso Kosako l'expert nucléaire du gouvernement et des pétitions exigent le retour aux normes internationalement admises. 

    http://www.agoravox.fr/actualites/i...

    La pétition explique que cette nouvelle norme permet d'exposer les enfants habitant les zones contaminées à des doses six fois supérieures au maximum admissible pour les travailleurs du nucléaire.

    La pétition en anglais : http://blog.canpan.info/foejapan/da...

    75% des écoles non évacuées de Fukushima sont dans des zones où la contamination mesurée atteint 0,6µSv/heure, niveau qui, dans l'industrie obligerait à mettre en place une zone de contrôle des radiations.

    20% de ces écoles sont dans une situation encore plus dramatique où la contamination mesurée atteint 2,3µSv/heure et implique le confinement.

    Comment une population peut-elle vivre même à moyen terme confinée chez elle ?

    Il est évident que les mesures de confinement ne sont que des pis aller pour faire semblant qu'un maintien sur place est possible alors que l'évacuation s'impose.

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    Autre évacuation sanitaire
    La gestion des catastrophes nucléaires successives permet de mettre en exergue une caractéristique particulière de l'industrie nucléaire : On ne peut lutter contre le pire qu'au prix de cruels sacrifices humains, y compris dans la population et parmi les enfants.

    La question que doivent se poser les citoyens est : pour quel bénéfice nous fait-on courir des risques aussi atroces ?

    La réponse tiens dans cette phrase : actuellement 80% des réacteurs japonnais ont été coupés.

    Le Japon parvient à vivre et à maintenir son activité industrielle avec seulement 20% du parc nucléaire existant !
    Bien sûr Tokyo ne ressemble plus à Las Vegas. Terminés les néons et la climatisation à tous les étages. L’électricité est utilisée pour ce qui est utile.

    Depuis le forfait japonais, la France est passé à la sinistre place de premier pays produisant de l’électricité nucléaire.

    Mais il semble que comme en URSS et au Japon avant nous, nos décideurs ne soient pas disposés à lâcher cette place peu enviable avant qu'un de nous 58 réacteur ne nous explose à la figure.

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    Les liquidateurs de Tchernobyl. Leur association a dénombré 60 000 morts et 165 000 handicapés parmi les 600 000 liquidateurs officiellement reconnus.

    Pourtant une chose devrait nous faire réfléchir : Comment arrête-t-on une centrale nucléaire ?
    Sur les 430 construites de part le monde une seule a été totalement démantelée à l'issue d'une vie normale : Brénninlis. (Cocorico !)  A propos de Brenilis, c'est un peu exagéré car son démentellement ( tellement dément ! ) n'est pas achevé - Gaulois
    Mais relativisons les choses, son démantèlement à été possible grâce au transfert à d'autres site de tonnes de matériaux contaminés (Le combustible et 100 tonnes d'eau lourde ont été évacués sur Cadarache.)
    Sont en attente ou en cours de démantèlement 3 réacteurs à Chinon, 2 à Saint-Laurent, un à Bugey et un à Chooz.
    Les anglais vont démonter un réacteur à Windscale
    Les allemands ont annoncé la fermeture progressive de toutes leurs centrales.

    Par comparaison, plus d'une dizaine de réacteurs ont été « fermées » (en fait abandonnés) de façon accidentelle :
    Three miles Island : réacteur n°2 (le 1 a repris du service)
    Tchernobyl réacteurs 1,2,3,4 (5 et 6 abandonnés non achevés)
    Superphénix réacteur expérimental à neutrons rapides. (cascade d'incidents)
    Vandelos (Espagne) : réacteur n°1
    Fukui (Japon) : réacteur n°3
    Monju (Japon) réacteur expérimental type superphenix.
    Fukushima : réacteurs 1, 2, 3, 4.
    Mes statistiques ne sont pas complètes mais en gros à ce jour il y a plus de centrales arrêtées à la suite d'accidents que de centrale arrêtées normalement à la fin de leur période d'exploitation.
    Cela sans même compter les abandons volontaires de la filière par exemple en Allemagne suite au désastre de Fukushima.
    Il est temps de réfléchir.

     


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    Fukushima, les limites du cynisme

     

    12 décembre 2011

    Alors que les lobbies nucléaires, pratiquant un humour discutable, font remarquer la quasi absence de morts suite à la catastrophe nucléaire de Fukushima, les premières retombées sur la santé se font jour.

    On se souvient de la flagornerie d’Otsuka Norikazu, ce célèbre animateur de télévision japonais qui, cédant à la provocation facile, avait en direct mangé des produits agricoles japonais pollués par la centrale nucléaire, encourageant ses compatriotes à suivre son exemple, convaincu de l’innocuité des produits consommés, avec le désir patriotique de sauver la production agricole de son pays.

    Mal lui en a pris, on apprend qu’il a été hospitalisé le 7 novembre atteint d’une leucémie aiguë et Tepco aura des difficultés cette fois à affirmer que la catastrophe nucléaire de Fukushima n’y est pour rien. lien

    Les avis médicaux lui donnent 70% de « chances » de mourir d’ici 5 ans (lien) ce qui a été confirmé par des experts allemands. lien

    On se souvient de la réponse donnée par le célèbre biologiste Jean Rostand à qui on demandait quelle dose de radioactivité on pouvait ingérer sans danger : « c’est comme si vous me demandiez quelle quantité d’arsenic un bébé peut absorber sans danger !  ».

    Ce grand scientifique nous a quittés en 1977, et malheureusement, on a peu tenu compte de son avis et de ses écrits, lorsqu’il dénonçait les dangers évidents générés par l’industrie nucléaire. lien

    Aujourd’hui le gouvernement japonais reconnait s’être trompé lorsqu’il affirmait qu’il n’y avait pas de risques à consommer de la nourriture polluée à la radioactivité sous le seuil des 500 Bq/kg.

    On se souvient de la phrase célèbre prononcée par un responsable japonais : « à court terme, il n’est pas nocif  ».

    Il s’excuse en disant maintenant qu’il a été mal compris et qu’il voulait seulement dire : « si vous consommez des produits pollués une ou deux fois, ce n’est pas dangereux, ça l’est seulement si vous le faites régulièrement  ». lien

    Ce qui est un peu tardif, car aujourd’hui, 9 mois après la catastrophe, les produits radioactifs relâchés par la centrale ont été largement ingérés par les japonais.

    On a aujourd’hui la preuve que la carte officielle de contamination radioactive a largement masqué la vérité, et grâce à des chercheurs japonais, nous pouvons comparer sur ce lien la réalité de la pollution et la désinformation gouvernementale.

    La carte de gauche est la carte officielle, datant du 11 novembre, et celle de droite est celle de chercheurs japonais indépendants. (Il faut noter les différences de couleur entre les deux cartes : sur la carte de droite on va du bleu, lequel correspond à 10 000 Bq/m2 au rouge pour 50 000 Bq/m2 et plus, alors que la carte gouvernementale va du marron foncé au bleu)

    Le professeur Yukio Hayakawa de l’université de Gunma à publié une carte encore plus précise, et a reçu un avertissement du président de son université pour avoir diffusé cette carte.

    On voit clairement sur sa carte qu’il existe des zones polluées à 1µSv/h à 200 km de la centrale, ce qui signifie que la surface polluée du Japon est bien plus polluée que dit. lien

    On est loin des propos lénifiants et cyniques de Jean marc Jancovici qui se refusait à donner autant d’importance à la catastrophe de Fukushima qu’à celle de Tchernobyl (lien) alors que le professeur Chris Busby, de l’université de l’Ulster, avait déclaré en aout dernier que la catastrophe de Fukushima pourrait générer un million de morts. lien

    En attendant, la vive lumière au sol, feu d’hydrogène pour certains, est toujours visible, (lien) et l’on a appris qu’il y a un différé de 30 secondes entre l’image prise, et l’image montrée, ce qui peut permettre à l’opérateur de cacher ce qu’il souhaite. lien

    En mai dernier, un ouvrier de Fukushima, d’une soixantaine d’année est mort, tombé inconscient sur le lieu de travail, mais le porte parole de Tepco affirme que c’est sans rapport avec la contamination (lien) tout comme pour cet ouvrier de 50 ans, dont le nom n’a pas été communiqué, mort au début du mois d’octobre. lien

    Et quid d’Abe Hiroto, décédé à 23 ans d’une leucémie aiguë après avoir défendu dans les colonnes d’un magazine pour pécheurs, (Rod & Reel) la qualité des poissons des pécheurs de la région de Fukushima ? Il habitait à 30 km de la centrale nucléaire (lien) tout comme Nagashima Kazuyuki, un athlète de 30 ans qui risque aussi de mourir d’une leucémie aiguë.

    On le voit sur ce lien combattre et triompher lors des 16ème Jeux Asiatiques de 2010.

    Il est aujourd’hui à l’hôpital.

    Et ne parlons pas de ces sauveteurs dont le gouvernement japonais tente de dissimuler la mort. lien

    Mais plutôt que de continuer ce décompte macabre, il faut plutôt s’intéresser aux 17 780 travailleurs qui se relaient depuis 9 mois pour nettoyer les décombres de la centrale nucléaire.

    Malgré les protections qu’ils ont fini par recevoir, ils sont au moins 169 à avoir reçu des doses supérieures à 100 millisieverts. lien

    Il faut se souvenir aussi qu’à l’époque de Tchernobyl, les méthodes de « com » étaient les mêmes, on tentait de cacher en haut lieu le véritable nombre de morts, et ce n’est que 25 ans après que des chercheurs américains nous ont appris la triste vérité : 985 000 morts, chiffre dépassé depuis, dus à la catastrophe. lien

    Et puis, au-delà de la mort, les pneumonies, les problèmes hormonaux se multiplient chez les 2 millions d’habitants de la région au point qu’un appel à été lancé.

    « La santé de nos enfants est maintenant en danger. Nous constatons des symptômes tels que thyroïdes enflées, saignements de nez, diarrhées, toux, asthme… » lien

    Un laboratoire français indépendant, agréé par l’ASN (autorité de sureté nucléaire), l’ACRO (association pour le contrôle de la radioactivité dans l’ouest) a mené une enquête sur une vingtaine d’enfants de la région de Fukushima démontrant que la totalité des enfants examinés étaient contaminés par du césium radioactif, et d’après une étude japonaise, 1 enfant sur 13 aurait des problèmes hormonaux et souffrirait d’un dysfonctionnement de la thyroïde.

    Pour cacher la triste vérité, les « responsables » japonais ont multiplié par 20 la norme de radioprotection du secteur, passant de 1 à 20 millisievert/an, ce qui correspond au seuil maximum d’irradiation en France pour un travailleur du nucléaire.

    20% des écoles de la préfecture de Fukushima dépassent ce taux.

    La CRIIRAD à mesuré en juillet une contamination de 370 000 Bq/kg de la terre prélevée sous les balançoires d’une école primaire, et a déclaré : « ce sol est devenu un déchet radioactif qui devrait être stocké dans les meilleurs délais sur un site approprié ».

    Le gouvernement qui devait organiser des mesures dans 600 lieux publics de la préfecture de Fukushima vient de reporter ces opérations à février 2012, justifiant le report en expliquant que l’entreprise qui devait fournir les équipements n’a pu respecter les délais de livraison. lien

    D’ailleurs l’ambiance est à l’optimisme dans la ville de Fukushima, puisque le marathon Ekiden, prévu tous les ans, a été maintenu, et des sportives ont couru les 40 kilomètres dans l’une des régions les plus contaminées du Japon, des taux de 1,4 microsieverts/h y ont été mesurés, soit 12 fois la limite d’exposition.

    L’organisateur de la course a toutefois pris la précaution de faire signer un document dégageant sa responsabilité, en cas de problème de santé. lien

    Quant à Meiji, fabricant japonais entre autres de lait en poudre, il va devoir retirer 400 000 boites, lesquelles ont été contaminées au césium 137 et 137, espérant qu’elles n’ont pas déjà été consommées. lien

    A Hitachinaka, à 100 km de la centrale, le taux de radiation est de 40 000 Bq/m2, soit 970 000 fois le niveau de 2009. lien

    Quand aux 100 000 évacués, ils sont toujours sans nouvelles depuis 9 longs mois des indemnités promises par TEPCO, ce dernier ayant adopté une attitude pour le moins cynique, contestant la fiabilité des mesures effectuées, mais aussi assurant ne pas être responsable des matériaux radioactifs dispersés ça ou là, déclarant « les matériaux radioactifs qui ont été disséminés par le réacteur n°1 de la centrale de Fukushima appartiennent aux propriétaires des terres où ils sont retombés, mais plus à Tepco ». lien

    Pourtant Tepco avait vendu ses parts dans l’éolien, pour un montant de 188 millions d’euros, afin de pouvoir dédommager les victimes de la catastrophe nucléaire. lien

    Tokyo n’a pas été épargné par la catastrophe, et on sait maintenant que dans le quartier de Shinjuku, le taux de radioactivité est encore de 17 000 Bq/m2 (lien) et que dans certaines régions montagneuses, du coté de Midori et Kiryu à 180 km de Fukushima, la radioactivité se situe entre 100 000 et 300 000 Bq/m2.

    (Sur ce lien, on peut découvrir les résultats des mesures dans chaque préfecture.)

    En attendant, le gouvernement tente manifestement de cacher ce qui attend la population japonaise, et lorsque l’on voit comment sont recrutés les « liquidateurs », à qui on a proposé jusqu’à 3500 euros par jour, (lien) on ne se fait guère d’illusion sur le terrible destin qui les attend, (ils absorbent en 15 minutes l’équivalent de 100 mS/v par an) et il est probable que tout sera fait pour que leur disparition soit cachée. lien

    Car comme dit mon vieil ami africain : « l’expérience est le nom que chacun donne à ses erreurs ».

    Merci à Corinne Py et aux nombreux internautes pour leur aide précieuse.

    Olivier Cabanel

    L’image illustrant l’article provient de « Bastamag.net ».

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  • Du courant à Noël ?

    Chacun le sait, du moins je l'espère, chaque année, au plus creux et au plus froid de l'hiver, les pics de consommations sont énormes. EDF est obligé d'importer de l'électricité depuis l'Allemagne.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Cette année, l'inquiétude est plus forte, car notre voisin a pris la décision d'arrêter ses centrales nucléaires.

    Ca ne vous choque pas cette belle hypocrisie ? Moi si ! Car enfin, la France est le second producteur d'énergie nucléaire, derrière les Etat-unis. Mais si l'on ramène le taux d'électricité " Nucléaire " par habitant, nous sommes largement en tête.

    Pour qui l'ignore encore :

    Etat-unis  104 réacteurs pour 300 millions d'habitants.

    France   58 réacteurs pour 65 millions d'habitants.

    Un simple coup d'oeil sur les tableaux suivants nous " Eclairent " sur la question.

    Mais alors, pourquoi la secte nucléocrate nous vante-t-elle autant cette énergie mortifère si, pendant l'hiver nous risquons de passer quelques " Veillées " aux chandelles ? Ceux-là sont pourtant les premiers à accuser les anti-nucléaires du " Retour à la bougie ! " 

    Tandis que des campagnes complètement déjantées d'illuminations et de concours sont organisées.Que les monuments sont éclaboussés par de puissants projecteurs et que les vitrines vous aveuglent de lumières.

    Ca va dans le même sens qu'en période de sécheresse. L'eau manque et des coupures sont parfois nécessaires pour réguler l'approvisionnement. Ce qui n'empêche pas certains de laver la voiture ou arroser la pelouse, au nom de la liberté !! 

    Ou va-t-on ?

     

     

     


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