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    Nucléaire - Déchets

    Parmis les problématiques de l'énergie nucléaire, celle des déchets n'est pas des moindre. Comme tout ce qui concerne le nucléaire en général, que ce soit civil ou militaire, rien n'est décidé démocratiquement. Les consultations populaires, les manifestations, les pétitions, les alertes de scientifiques indépendants restent lettres mortes. Et qu’importe si on n’a pas encore trouvé de solution pour gérer les déchets engendrés en énormes quantités par les centrales nucléaires.

    La gestion des déchets nucléaires ne fait pas exception à ce que l'on peut appeler la pieuvre de la nucléocrature.

    Nos enfants, ainsi que leurs enfants, auront, en plus des conséquences des catastrophes, à gérer celles des déchets nucléaires dans les décennies et les siècles à venir ! Selon la formule consacrée par quelques inconscients : " Nos enfants ? Ils feront comme nous, ils se démerderont ! " 

    Gaulois

    BURE, un projet insensé d’enfouissement nucléaire

    Bure, c’est quoi, c’est où ?

    BURE-en-Barrois se situe aux confins de la Meuse et de la Haute-Marne

    Ce projet de gigantesque POUBELLE SOUTERRAINE ATOMIQUE est en projet depuis 1994, conséquence de la loi de 1991 relative à la gestion des déchets nucléaires qui a fait des recherches sur 3 sites en France. La loi de juin 2006 a tout concentré sur BURE, site argileux. Bure et sa région sont actuellement prospectés pour creuser un site d’enfouissement à 500m sous terre.

    Le projet : enfouir les déchets Hautement et Moyennement radioactifs à Vie Longue (H-MAVL). Aucun pays au monde n’a de solution pour les gérer, ils sont ingérables vu que l’on ne sait pas réduire et neutraliser leur radioactivité. Enfouir consiste à confiner leur radioactivité le plus longtemps possible, car un jour (mais quand ?) les conteneurs se dégraderont. Ces déchets sont contaminants et dangereux pour des milliers d’années.

    BURE en 2008 : l’Andra prospecte actuellement dans une zone de 200km2 autour de BURE pour n’en retenir que 30 en 2009, puis 250ha fin 2013. Objectif : enfouir en 2020/25. Ce qui n’est donc pas fait. Près de 50 000 électeurs meusiens et haut-marnais ont signé une pétition demandant un référendum sur la question à leurs conseils généraux. Toujours pas de réponse. Nous continuons à dénoncer ce projet anti-démocratique et lourd de conséquences pour nos descendants si nous laissons faire.

    http://burestop.free.fr/spip/spip.php?article130

    Déchets radioactifs : le calendrier du projet Cigéo de Bure

    2 juillet 2011

    BURE (Meuse) - Voici le calendrier prévisionnel du projet de centre industriel de stockage géologique (Cigéo) envisagé par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) à Bure, aux confins de la Meuse et de la Haute-Marne :

    2012 : remise du dossier de présentation du projet de centre de stockage réversible profond de déchets nucléaires de haute et moyenne activité (radioactive) à vie longue à la Commission nationale du débat public. Présentations des bases scientifiques et techniques de la future demande d’autorisation de création (DAC).

    2013 : tenue d’un débat public national visant à éclairer les décisions relatives au projet et, en particulier, la loi devant être votée par le Parlement sur les conditions de la réversibilité du stockage. Cette réversibilité doit être comprise comme une possibilité donnée aux générations futures (on parle d’un siècle, ndlr) de mettre en œuvre pour ce stockage des solutions techniques non encore imaginées mais aussi, comme l’explique l’Andra, de pouvoir récupérer sur site un colis nucléaire défaillant.

    2013 : choix du site d’implantation du centre de stockage.

    2014 : remise de la DAC qui suivra alors un long cheminement administratif, passant notamment par le gouvernement et l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

    2015 : instruction technique et scientifique de la DAC.

    2016 : examen du projet de loi fixant les conditions de réversibilité applicable au stockage profond. Enquête publique sur le projet.

    2017 : début de la construction du centre de stockage (sous réserve de son autorisation de création).

    2025 : mise en exploitation du centre.

    (©AFP / 01 juillet 2011 13h05)

     

    Schéma de principe d’une architecture de stockage (tiré du numéro 2 de « La lettre du Clis »
    (comité local d’information et de suivi) qui s’emploie, lui aussi, à rassurer tout le monde.

    Bure a été choisi en 1991 pour l’implantation d’un laboratoire de stockage de déchets nucléaires géré par l’ Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs). Ce laboratoire a vu le jour suite à la loi Bataille du 30 décembre 1991 relative aux recherches sur la gestion des déchets radioactifs. Son article V évoque « les laboratoires souterrains destinés à étudier les formations géologiques profondes où seraient susceptibles d’être stockés ou entreposés les déchets radioactifs à haute activité et à vie longue ». La loi est claire et le terme de « laboratoire » semble aller dans ce sens : en 1991, le but de Bure est de déterminer si le stockage de déchets nucléaires peut se faire en sous-sol. Pourtant, presque 15 ans plus tard, et malgré beaucoup de doutes scientifiques concernant la faisabilité d’un tel projet, il semble évident que Bure était, dés le départ, bien plus qu’un laboratoire. Les recherches scientifiques qui s’y déroulaient avaient en fait pour but réel de préparer le stockage des déchets. C’est ce que démontre, notamment, l’édifiant livre de Ben Cramer et Camille Saïsset intitulé « La descente aux enfers » (paru aux éditions L’esprit frappeur) dont je me suis beaucoup inspiré pour la rédaction de ce dossier. Tout était en place pour cela. A commencer par une propagande impressionnante. Cela a débuté par le choix des mots : à Bure, il y a un laboratoire. « Laboratoire », ça rassure parce que ça apporte une caution scientifique. Cela laisse à penser que l’on respecte le principe de précaution. Mais le laboratoire ne sera en fait qu’un centre de stockage. Tout de suite, ça fait moins scientifique. Mais « stockage » n’est pas non plus utilisé par hasard. Le stockage, comme le démontrent Ben Cramer et Camille Saïsset, a une connotation plutôt positive. Cela donne aussi l’impression que c’est temporaire. C’est bien mieux qu’ « enfouissement », qui, du coup, est moins rassurant parce que presque synonyme de définitif. Et c’est pourtant bien de cela dont il s’agit.

    Cela s’est poursuivi par l’édition d’un magazine d’informations trimestriel (que l’on peut recevoir par abonnement gratuit à Laboratoire de Recherche Meuse/Haute-Marne, Andra, BP9, 55290 Bure, si l’on veut se faire une idée par soi-même) distribué dans les boîtes aux lettres. Intitulé « La vie du labo », il s’emploie, bien sûr, en apportant de pseudos cautions scientifiques, à rassurer les populations de Meuse et de Haute-Marne, les plus proches de Bure. Des cassettes vidéo présentant le labo de façon avantageuse ont été envoyées aux écoles des départements. Des visites guidées (sur présentation d’une pièce d’identité, façon peut-être d’éviter les gêneurs…) ont été organisées sur le site. Des réunions ont été montées. Et, bien sûr, c’est le nerf de la guerre, de grosses sommes (on parle ici de millions d’euros) ont été versées aux deux départements tous les ans. Serait-ce en dédommagement pour avoir accepté de transformer leurs départements en poubelles nucléaires ? C’est l’impression que cela donne en tout cas… L’histoire nous a appris qu’une telle propagande est souvent orchestrée par des personnes qui ont quelque chose à cacher. Et à Bure, il y a effectivement beaucoup à cacher.

    La roche à l’étude à Bure est une couche argileuse située entre 400 et 600 mètres de profondeur. Le projet prévoit d’y creuser des galeries pour y entreposer les « colis » (là encore, « colis » fait mieux que « déchets »). Une question se pose d’emblée : comment évaluer précisément l’évolution des différents éléments chimiques et radioactifs dans la roche sur des millions d’années (c’est la durée de vie de certains éléments des déchets) ? Des chercheurs, indépendants de tout organisme, participant eux aussi aux recherches ont soulevé des problèmes très précis. Le premier concerne de possibles séismes qui mettraient, bien sûr, en danger le stockage. Comment être sûr de l’évolution sismique dans la région sur une si longue période ? Pour information, il y eut le 22 février 2003 un séisme de magnitude 5,4 sur l’échelle de Richter dans la région. Son épicentre se situait à 95 km du site de Bure.
    Le second concerne la présence d’eau au fond des puits creusés. Cela pourrait bien sûr favoriser la circulation des fuites s’il y en avait. Enfin, le troisième pointe du doigt la présence de failles dans la roche. Ces failles empêchent le stockage d’être sûr et hermétique. D’autre part, les colis de déchets nucléaires dégagent une telle chaleur qu’il faut les éloigner les uns des autres et donc prévoir de grandes superficies de stockage (de l’ordre de plusieurs dizaines de kilomètres carrés), ce qui augmente les risques potentiels. Mais là encore, on peut dormir tranquille puisque « La vie du labo » (dans le numéro de printemps 2004) nous dit que « les résultats expérimentaux du Laboratoire de Bure devraient être transposables sur une zone d’environ 200 kilomètres carrés ». C'est à faire froid dans le dos.

    Entre 1992 et 2003, 2223,8 millions d’euros ont été dépensés (par l’Andra, la CEA, la Cogema, Edf, etc.) pour les recherches dans le cadre de la loi Bataille. Ces dépenses ont concerné trois axes : la séparation/transmutation et le conditionnement spécifique ; la faisabilité d’un stockage en formation géologique profonde et le conditionnement et l’entreposage en surface. Il est étonnant de constater l’absence d’axe de recherches portant sur la protection et la sécurité de l’homme et de l’environnement… Pendant ce temps-là, la date fatidique approche : courant 2006, l’Andra doit remettre au Parlement un rapport sur la faisabilité d’un stockage en formation géologique profonde. Le gouvernement se prononcera alors sur le passage du laboratoire à un stockage définitif. On l’imagine mal avoir mis tant d’argent dans ce projet pour finalement faire marche arrière au dernier moment. D’autant que le gouvernement sait qu’il a besoin de Bure pour son programme nucléaire. Et tant pis s’il n’y a eu qu’un site de recherches (la loi Bataille stipulait qu’il fallait DES laboratoires) et que ce site est loin de présenter toutes les garanties de sécurité. Après tout, on ne sera pas directement concernés dans quelques centaines d’années…Bel héritage pour les générations à venir !!

     


     

    Manifestation à Bar-le-Duc

     

    Vous n’en avez peut-être pas beaucoup entendu parler, mais le 24 septembre 2005 a eu lieu à Bar-le-Duc (Meuse) une manifestation nationale qui a rassemblé 6000 personnes (venues de la région, mais aussi de tous les départements français et même d’Allemagne ou de Hollande) contre l’enfouissement de déchets nucléaires, que ce soit en Meuse, à Bure, ou ailleurs. Comme la majorité des Français (les sondages le prouvent), ces 6000 personnes s’opposent au programme nucléaire de notre pays. Pourtant, leur avis semble importer peu aux gouvernements actuels qui, sous l’impulsion de Chirac, ont décidé la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, les EPR (European Pressurized Reactor) dont le premier devrait voir le jour à Flamanville, dans la Manche. Ils ont aussi signé un accord avec les autres pays riches pour l’implantation d’un nouveau type de centrale thermo-nucléaire (l’ITER) en France, à Cadarache, dans le Var.

    A Bar-le-Duc, durant la semaine qui a précédé cette manifestation, les autorités locales, sans aucun doute sur ordres des hautes autorités ( ! ), rendaient visite aux commerçants de la ville. Pourquoi ? Tout simplement pour les avertir des risques de débordements durant la manifestation et ils conseillaient vivement de tirer les rideaux de leur commerce ce jour-là. Les allusions à un mouvement terroriste allaient bon train. La secte nucléocrate, on ne le dira jamais assez, est prête à tout pour discréditer la contestation populaire. 

     



     



     


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