• La difficile vie des "liquidateurs" de Fukushima

    Le Monde.fr | 10.03.2013

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/03/10/la-difficile-vie-des-liquidateurs-de-fukushima_1845474_3244.html

    Ils sont environ 3 000 à se relayer jour et nuit sur le site de la centrale accidentée de Fukushima au Japon. On les surnomme les "liquidateurs", car ce sont eux qui gèrent la catastrophe nucléaire depuis le 11 mars 2011, à l'image de celle de Tchernobyl vingt-cinq ans plus tôt. Si la situation sur le site est maintenant considérée comme stable – tous les réacteurs et piscines étant continuellement refroidis – l'inquiétude et les effets sur la santé n'en perdurent pas moins pour ces travailleurs de l'extrême.
    Nombre d'entre eux, employés par des sous-traitants de l'exploitant du site Tokyo Electric Power (Tepco), se plaignent du stress du travail, de la peur, de la solitude et de l'inconfort des longues journées passées à étouffer dans des masques, gants et blouses de protection.
    Un ouvrier déclarait ainsi à Reuters : "J'ai mal au ventre et je suis constamment stressé. Quand je reviens dans ma chambre, tout ce que je peux faire, c'est me soucier du lendemain. Ils devraient nous donner une médaille." "Qui peut accepter de travailler dans ces conditions ?", s'interroge un autre.
    SENTIMENT DE CULPABILITÉ ET DE RESPONSABILITÉ
    Cette tension, couplée avec la critique de l'opinion quant à la lenteur des opérations de décontamination, en aurait incité plusieurs à démissionner, livre le Guardian. D'autres confient leur manque de motivation, soulevant la perspective d'une pénurie de techniciens et d'experts lorsque le nettoyage de Fukushima atteindra son étape la plus critique – le retrait du combustible usagé des piscines de stockage.
    "Les travailleurs sont les plus exposés aux radiations nucléaires et ils participent d'un processus qui va durer des décennies. Pourtant, ils sont critiqués car ils appartiennent à Tepco, explique Jun Shigemura, maître de conférences au département de psychiatrie du National Defense Medical College, cité par le Guardian. Ils ne dirigent pas l'entreprise ni ne sont responsables de la catastrophe, mais ils éprouvent un sentiment de culpabilité et de responsabilité. Ils méritent plus de respect, dans la mesure où ils font l'un des métiers les plus difficiles au monde."
    "Les salariés de Tepco risquent de suivre la trajectoire des vétérans de la guerre du Vietnam, qui se sont vus rejetés par la société à leur retour, ont fini sans abri, ont sombré dans l'alcoolisme et les drogues ou se sont suicidés", prévient l'expert, qui a mené une étude sur 1 500 travailleurs japonais du nucléaire.
    Surtout, ces difficiles conditions de travail ne sont pas compensées par un salaire avantageux. Selon un sondage mené par Tepco auprès de 3 200 travailleurs de septembre à octobre, plus de 70 % d'entre eux gagnaient 837 yen (6 euros) de l'heure, alors que les journaliers réguliers sur les chantiers de la région peuvent toucher jusqu'à 1 500 yens (12 euros). Le droit du travail n'était par ailleurs pas respecté dans la moitié des cas et un tiers de ces salariés ne possédaient même pas de contrat de travail.
    SCANDALES ET FRAUDES
    Depuis deux ans, les opérations de décontamination ont été entachées de révélations sur les conditions de travail illégales et les violations des règlements sur la santé et la sécurité. Ce mois-ci, le ministère de la santé a ainsi divulgué qu'au moins 63 travailleurs de Fukushima avaient été exposés à des niveaux de radiation supérieurs à ceux enregistrés dans leurs dossiers personnels. Fin décembre dernier, 146 travailleurs Tepco et 21 sous-traitants avaient par ailleurs dépassé leur exposition maximale admissible de 100 millisieverts sur cinq ans.
    Ce même mois, le quotidien Asahi Shimbun révélait que la société de construction Build-Up aurait demandé à une dizaine de ses ouvriers de recouvrir de plomb leurs dosimètres – instrument servant à évaluer le cumul de radiations auxquelles ils étaient exposés – lorsqu'ils intervenaient dans les zones les plus radioactives de la centrale accidentée afin de sous-déclarer leur exposition et permettre à la société de continuer à travailler sur le site.
    Lire : Fukushima : des ouvriers contraints de mentir sur la radioactivité :
    http://www.lemonde.fr/japon/article/2012/07/22/fukushima-des-ouvriers-contraints-de-mentir-sur-la-radioactivite_1736827_1492975.html

     ---

    2 ans de Fukushima: Le PCF s'associe à l'hommage rendu aux victimes

    Ou le PCF traditionnellement pro-nucléaire

    Il serait intéresant de savoir après combien de catastrophes majeurs le PCF sortirait de la secte nucléocrate. 

    Gaulois.

    http://www.pcf.fr/37020

    Ce 11 mars 2013 marque les deux ans du gigantesque tsunami qui a endeuillé le Japon et causé près de 19 000 victimes. Des habitations, des usines, des villes et les femmes et les hommes qui y travaillaient ont été balayés par la puissance dévastatrice de cette vague.
    Le PCF s'associe à l’hommage qui leur est rendu aujourd’hui.
     
    Ce tsunami a également causé l’accident nucléaire majeur survenu dans la centrale de FUKUSHIMA DAÏCHI. La contamination radiologique a conduit à l’évacuation de 160 000 riverains de la centrale et à la création d’une zone interdite de 20Kms de rayon autour de la centrale. Ces catastrophes ont brisé des vies et des familles entières. Le coût de la reconstruction du Japon est immense.
    L’entreprise TEPCO a montré, en ne mettant pas en œuvre les meilleures mesures antisismiques dans sa centrale, que l’énergie nucléaire est trop sérieuse pour être confiée à des entreprises privées privilégiant le profit à la sécurité.
     
    La catastrophe de Fukushima a marqué les esprits et conduit 42% des Français, un nombre en baisse, à s’inquiéter du fonctionnement des centrales nucléaires en France. Pour le PCF, l’atout constitué par le nucléaire civil doit être maintenu et optimisé, pour relever les défis d’une énergie décarbonée. Il ne peut s’envisager sans un renforcement permanent de la sureté et de la radioprotection, tant sur le plan matériel qu’humain, comme le montrent des études de l’Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire (IRSN). Des exigences accrues de transparence et de démocratie, la définition et le respect de normes internationales, le refus du recours à la sous-traitance et des investissements de sûreté sont indispensables à la poursuite de la production d’énergie nucléaire.
     
    Alors que s’ouvre un grand débat national sur la transition énergétique pour faire face au défi du changement climatique, le nouveau mix énergétique devra garantir un prix de l’énergie accessible pour chacun. Le PCF appelle à la constitution d’un pôle public national de l’énergie qui, seul, permet de faire primer l’exigence en matière de sécurité et de prix sur les intérêts de l’économie de marché. Le PCF prend d’ores et déjà une part active dans ce débat public d’avenir pour la société française.

    ---

    Manifestations antinucléaires

    http://www.bfmtv.com/societe/paris-milliers-danti-nucleaire-forment-une-chaine-humaine-466970.html

    Chaîne humaine à Paris :
    Plusieurs milliers de personnes, 20.000 selon les organisateurs, 4.000 selon la police, ont formé une vaste chaîne humaine samedi dans Paris pour réclamer l'arrêt du nucléaire civil et militaire en France, deux ans après la catastrophe de Fukushima.
        
    Aux cris de "Fukushima, plus jamais ça", les manifestants, vêtus pour la plupart de gilets fluos jaunes et dont beaucoup étaient venus de province, se sont déployés à partir de dix-huit points de ralliement pour former une longue chaîne humaine allant du quartier de la Défense au ministère de l'Economie.

    Profitant d'un beau soleil printanier, ils se sont donné la main et ont scandé des slogans anti-nucléaires sur des trottoirs encombrés de badauds, notamment dans le quartier de l'Opéra où ils ont "encerclé" symboliquement le siège de la BNP et de la Société générale, deux banques qui financent des projets de centrales nucléaires.
    Une minute de silence chargée d'émotion
    Coordonnée par le réseau Sortir du nucléaire, la mobilisation était notamment destinée à "envoyer un message d'indignation aux décideurs" ainsi qu'un message de solidarité au peuple japonais.
        
    "Nous demandons la fin du nucléaire civil et militaire, et notamment l'arrêt de toutes les centrales nucléaires de plus de trente ans", a réclamé le porte-parole du Réseau Pierric Duflos. Une vingtaine des 58 réacteurs nucléaires français ont plus de 30 ans.
        
    Une dizaine de députés d'Europe Ecologie les Verts (EELV), mais également des représentants du Parti de Gauche, du NPA et de CAP 21 participaient à la mobilisation tout comme le syndicat SUD-rail qui s'oppose au transport des déchets nucléaires par le train.
        
    La manifestation s'est terminée par une minute de silence très émouvante, ponctuée à la Bastille par des tambours japonais.
    Certains commentaires à la suite de cet article méritent réflexion : il faudrait plonger leurs auteurs dans un bain d'uranium pendant quelques minutes puis leur demander ce qu'ils en pensent !
    Gaulois.  

    http://www.bfmtv.com/societe/paris-milliers-danti-nucleaire-forment-une-chaine-humaine-466970.html

    Japon: manifestation antinucléaire à Tokyo, 2 ans après Fukushima :
    http://www.liberation.fr/monde/2013/03/09/japon-manifestation-antinucleaire-a-tokyo-2-ans-apres-fukushima_887396

    9 mars 2013 à 10:27

              Des Japonais manifestent contre le nucléaire à Tokyo le 9 mars 2011 (Photo Yoshikazu Tsuno. AFP)

    Des milliers de manifestants ont défilé samedi à Tokyo pour exiger l’abandon rapide de l’énergie nucléaire au Japon, près de deux ans jour pour jour après le début de la catastrophe de Fukushima, a constaté un journaliste de l’AFP.
    Les participants se sont d’abord rassemblés dans un parc du centre de la capitale: la foule comprenait des résidents de la région de Fukushima (nord-est du Japon) et des personnalités, dont le prix Nobel de littérature Kenzaburo Oe.
    Les protestataires ont ensuite défilé dans les rues de Tokyo pour appeler le Premier ministre japonais Shinzo Abe, au pouvoir depuis la victoire de son parti aux élections législatives de décembre, à ordonner le démantèlement de toutes les centrales nucléaires du pays.
    Les organisateurs ont affirmé que 15.000 personnes avaient participé à la manifestation, tandis que la police n’a fourni aucune estimation dans l’immédiat.
    M. Abe, dont le Parti Libéral-Démocrate (droite) a de proches relations avec les milieux d’affaires, prône le redémarrage des réacteurs dont la sécurité aura été établie.
    Seuls 2 des 50 réacteurs de l’archipel sont actuellement en fonctionnement, le parc nucléaire faisant l’objet de vérifications de sécurité poussées depuis l’accident de Fukushima.
    «Le nouveau pouvoir ne doit pas se méprendre: sa victoire électorale ne signifie pas que le peuple approuve l’utilisation de l’énergie nucléaire», ont expliqué les organisateurs dans un communiqué.
    Le gouvernement de centre-gauche sortant, dirigé par Yoshihiko Noda et battu dans les urnes en décembre, avait promis pour sa part d’abandonner l’énergie nucléaire d’ici à la fin des années 2030.
    «Nous exigeons le lancement rapide des procédures de démantèlement des réacteurs et nous opposons à tout projet de construction de nouvelles centrales nucléaires», ont ajouté les organisateurs de la manifestation dans leur communiqué.
    Leur initiative a eu lieu deux jours avant le deuxième anniversaire du séisme et du tsunami du 11 mars 2011 qui ont fait près de 19.000 morts dans la région du Tohoku (nord-est) et entraîné un accident nucléaire majeur à la centrale Fukushima Daiichi.
    Cette catastrophe nucléaire a représenté le pire désastre pour le secteur depuis celle de Tchernobyl (Ukraine) en 1986. Elle a entraîné le rejet massif de radiations et poussé quelque 160.000 personnes à abandonner leur domicile.
     Quelques informations sur Fukushima : http://observ.nucleaire.free.fr/rev-presse-2013-03-1.htm

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :