• Un troupeau de vaches arrivera à Bellevue le 10 mars

    Un troupeau de vaches trouve infiniment mieux sa place sur cette terre. Il est probable que certains écolos vont argumenter que leurs flatulences sont la cause du réchauffement climatique. Alors que le kérosène lui, est excellent !... Peut-être serait-il judicieux de mettre de la vache dans les réservoirs des avions. 

    Gaulois.

    http://www.reporterre.net/spip.php?article3533

    Lundi 5 mars

                                                                               Photo Vache à Bellevue

    Plus de cinq semaines que la Ferme de Bellevue est occupée par les paysans du Copain 44, les membres des comités de soutiens et les zadistes
     Suite de la plainte d’AGO Vinci
    L’ordonnance de référé rendu le 28 février par le tribunal d’instance de Saint Nazaire, suite au dépôt de plainte d’AGO Vinci, condamne l’occupant et les 9 comparants volontaires à une expulsion immédiate, à compter du jour du passage de l’huissier, assortie d’une astreinte de 50 euros par personne et par jour, ainsi qu’au paiement d’une somme de 1000 euros à verser à AGO Vinci. Sur le conseil de Me Boittin, avocat des paysans, il a été décidé de faire appel de l’ordonnance dès le vendredi 1 mars au matin. L’huissier est passé déposer les significations d’ordonnance de référé et les commandements à quitter les lieux le vendredi 01 mars, à la ferme de Bellevue.
    Comme l’ordonnance de référé ne concerne que les dix personnes qui y sont citées, les occupants déclarés et les comparants volontaires ont affirmé à l’huissier ne plus habiter à Bellevue depuis le 01 mars au matin. Dès le samedi 2 mars, sept autres paysans envoyaient une lettre recommandée à AGO Vinci, pour les informer qu’ils avaient élu domicile à la Ferme de Bellevue le vendredi 1 mars, espérant ainsi les contraindre à une nouvelle procédure en référé avant toute expulsion.
     La mobilisation à la ferme de Bellevue et sur tout le territoire
    L’appel n’étant pas suspensif, la mobilisation reste forte pour prévenir toute tentative d’expulsion avec l’aide de la force publique. Les tracteurs ont été redéployés en bouclier autour de la maison de Bellevue et les permanences ont été renforcées jours et nuits.
    Suite aux différentes réunions et AG, le Copain 44 a décidé de proposer, conjointement avec l’Acipa, d’appeler les paysans et les collectifs du 44 à se mobiliser à Bellevue et sur la Zad et d’inciter ceux des autres départements et régions de France à développer des actions de solidarité sur leur propre territoire. La décision de mettre en application l’ordonnance d’expulsion de Bellevue et plus largement de persister dans ce projet absurde est aujourd’hui uniquement entre les mains du pouvoir politique en place. Toutes les actions même symboliques pour interpeller les élus partout en France sont donc les bienvenues.
    Face à la lourde artillerie médiatique déployée par les porteurs du projet, et à la mobilisation de toutes ses forces vives (voire serviles) pour tenter d’imposer leur vision du développement, toute opération pouvant sensibiliser l’opinion publique à notre action sont les bienvenues (ex : autoroutes gratuites).
    La mise à l’herbe du 10 Mars
    Dans le cadre de cette mobilisation forte, le dimanche 10 mars 2013, à partir de 11h00, les paysans du Copain 44 vous invitent à venir accompagner l’arrivée par la route, en mini transhumance, d’un nouveau troupeau de vaches menées à la mise à l’herbe de printemps, dans les prairies de la Ferme de Bellevue. Les éleveurs qui souhaiteraient compléter les effectifs du troupeau en amenant une ou plusieurs vaches de réforme peuvent contacter Cyril. Les paysans veulent réaffirmer, par cette action fortement symbolique, leur volonté de maintenir les fermes de la Zad en production, de protéger terres et bâtis du saccage et de la destruction, et de réclamer à nouveau la remise à plat de la DUP de 2008 avant d’envisager toute poursuite de travaux.
     Le Copain 44 dans l’opération Sème ta Zad
    Depuis plusieurs mois, le Copain 44 participe aux travaux d’une commission agricole, ouverte à tous, qui se réunit à la Chataigne et tente de réfléchir à ce que pourrait-être l’occupation des terres libres quand le projet d’aéroport sera abandonné. La première action proposée par la commission est l’opération « Sème ta Zad ». Les organisations du Copain 44 ont relayé et relaieront les appels à mobilisation rédigés par la commission (consultables sur : http://zad.nadir.org/semetazad ).
    Par leur présence, les paysans des six structures, qui œuvrent largement par ailleurs, chacune dans leur domaine, à promouvoir, faciliter, accompagner et pérenniser l’installation de nouveaux paysans sur des fermes à échelle humaine, respectueuses de l’homme et de l’environnement, souhaitent mettre à la disposition de la commission leur analyse et leurs compétences.
    Ils souhaitent rappeler que la grande majorité des terres de la zad est exploitée par des paysans en place luttant contre l’aéroport et souhaitant continuer à vivre de leur ferme et que donc les surfaces réellement disponibles ne représentent qu’une petite partie de l’emprise globale de la Zad et du barreau routier.. C’est dans cet esprit que des paysans, du Copain et exploitants sur la Zad, participent à l’établissement d’une cartographie pour préparer la mise en œuvre de cette manifestation, et tenter d’anticiper une localisation des actions de mise en culture qui soient avantageuses
    pour tous.
    Le 9 mars des paysans seront présents à la Ferme Saint Antoine pour participer aux réflexions ; Le 13 avril des paysans seront présents sur les différents sites, en soutien technique aux travaux de mise en culture.
    Par leur présence en soutien à l’opération Sème ta Zad, les paysans du Copain 44 veulent réaffirmer que tout en gardant en objectif prioritaire l’abandon du projet d’aéroport, les occupations, comme à Bellevue, et les opérations de mise en culture des terres libérées, sont autant d’occasions de revendiquer une autre conception du développement de notre société, particulièrement pour l’agriculture, l’alimentation, l’environnement et la transition énergétique.
     Banderoles de bords de route
    Les 80 premiers kits de quatre banderoles sont partis à l’impression et seront normalement disponibles d’ici une quinzaine de jours. Merci à ceux qui n’ont pas encore réglé leur réservation de le faire rapidement.
     La vie continue à Bellevue
    A la Ferme de Bellevue, les chantiers avancent et de nouveaux se préparent : la salle de réunion a hébergé ses premiers rassemblement, la salle d’accueil ses premières affiches, tracts et documents d’information ; le four à pain aura bientôt retrouvé son conduit de cheminée et, après séchage, la première fournée sera l’occasion d’une grande fête ; la mise en place d’un tunnel maraicher et d’un potager suit sont cours ; des chantiers de remise en état de clôtures sont programmés (le premier, ce jeudi 7).
    COPAIN 44 (Comité des organisations professionnelles agricoles indignées par le projet d’aéroport).

    le procès de Cyril met en évidence le rôle provocateur des policiers en civil

    http://www.reporterre.net/spip.php?article3946

    Geneviève Coiffard-Grosdoy
    vendredi 8 mars 2013
    Le 6 mars, Cyril, un opposant à Notre Dame des Landes, était jugé à Rennes. Il est déjà emprisonné depuis plusieurs mois. Le procès a mis en évidence le rôle des policiers en civil, infiltrés et provocateurs.

     Reportage, Rennes
    mercredi 6 mars
    Cyril est tailleur de pierre (il a aussi fait une formation en boulangerie), sans emploi à ce jour, originaire de la région, où il est né et a vécu, ; il habite la commune de A, où il retape une maison, avec des amis qu’il héberge.
    Il est détenu depuis le 28 novembre 2012, jugé en comparution immédiate, et condamné en correctionnelle à Nantes : pour violence contre les gendarmes sans incapacité de travail, et violence avec arme contre un civil, M. G (3 jours d’ITT),
    port d’armes (une sorte de fronde) et attroupement à visage masqué ;
    condamnation à 10 mois de prison dont 5 avec sursis, interdiction de paraître en Loire Atlantique sauf dans sa commune de résidence, interdiction de port d’armes.
    Cinq autres personnes étaient en cause, seul Cyril a eu droit à comparution immédiate.
    L’opération lors de laquelle les faits se sont produits avait pour objectif, selon les gendarmes, de libérer les routes.
    Cyril explique son appel par sa volonté d’obtenir la levée de l’interdiction de circuler en Loire-Atlantique. Calme et digne, il reconnaît le port de masque, comme protection contre les lacrymogènes, un coup avec la ’fronde’ sur une personne en civil sans savoir que c’était un gendarme, un jet de bouteille en direction des gendarmes et un coup sur M. G qui le décrit comme ’très agressif’. Les gendarmes l’identifient comme ’un meneur’. Il se serait dit membre de l’ARB, et venu ’casser du gendarme’. Son casier n’est pas vierge...
    Tout en semblant admettre que se dissimuler le visage peut effectivement avoir l’objectif de se protéger, l’Avocat Général maintient la caractérisation d’attroupement à main armée et s’attache à justifier qu’il faut retenir l’’élément intentionnel’ : il voulait se faire du flic... les interpellations ne visent pas quelques traînards... elles visent les meneurs, les leaders, que les gendarmes sur place savent identifier sans erreur... On peut imaginer la sidération de Cyril quand il s’est rendu compte que ceux qu’il croyait ses camarades de combat étaient en fait des gendarmes, ce dont il a été tenu compte... mais il y a bien eu de la part de Cyril attaque sur M. G sans être en état de légitime défense, et jet de projectile ensuite sur gendarmes identifiables.
    Puis une petite phrase : il fallait mettre un terme aux actions du 26 novembre...
    Et pour cette peine prononcée dans une audience au rabais (comparution immédiate), dictée, de son propre aveu, par le contexte (et non pas seulement par les faits concernant Cyril), l’Avocat Général demande à minima la confirmation des peines, avec maintien en détention.
    Ce que Maître Fabrice Petit, avocat de Cyril, de Nantes, pointe immédiatement ; bien au-delà des histoire de brassards mis un peu plus tôt ou un peu plus tard, il place d’emblée sa plaidoirie au niveau global, et demande si l’institution judiciaire a fonction de maintien de l’ordre : au-delà de Notre Dame des Landes, il existe un problème de statut des opposants politiques dans notre pays : depuis des années, la criminalisation est la règle dans les conflits sociaux (OGM...). Les tribunaux sont-ils donc le bras armé de cette répression décidée pour des raisons politiques ?
    Il souligne ensuite les lacunes des audiences en flagrant délit : dans celle-ci n’ont été entendus que les gendarmes : il tient d’autres témoignages à la disposition du tribunal.
    Car il revient maintenant sur les faits, et raconte une toute autre histoire : il y avait une centaine de personnes autour des barricades (branchages) ; ces dernières n’empêchent pas la circulation, ce sont les policiers qui ont décrété l’impossibilité de circuler. Les moyens de ces derniers sont énormes en nombre. En plus des gendarmes en tenue, identifiables, il y a les infiltrés, une dizaine, déguisés en manifestants (masques, armes - cailloux - en main...) qui se sont chargés, selon des témoignages concordants, d’aller chercher et de rameuter des opposants (à la Vache Rit et d’autres lieux) : « la troupe va charger, il faut aller aider les copains... ». Cyril y va pour protéger ses camarades. Avant l’intervention des infiltrés, il y avait certes des barricades, mais çà se passait bien. Les propos de M. L’Avocat Général semblent indiquer bien peu de connaissance de sa part des conditions d’une manifestation : bruit, lacrymos, sommations inaudibles...
    Maître Petit pose le problème de la légitimité d’’infiltrer’ des manifestations, il souligne combien, au moins, cette pratique devrait être encadrée.
    Autre problème : un film et des photos ont été confisqués par les gendarmes, ils auraient pu servir de preuve sur les faits. Une photo a été sauvée, que Maître Petit produit, sur laquelle les policiers infiltrés sont parfaitement identifiables dans l’accoutrement qu’ils ont eux-mêmes décrit, sans brassard ou autre identifiant de leur appartenance aux forces de l’ordre.
    Les propos qu’on prête à Cyril sur l’ARB (dissoute depuis des dizaines d’années) et sur le cassage des flics sont pure imagination, l’importance pour lui de la levée d’interdiction de circuler en Loire Atlantique est primordiale, cette interdiction a pour but d’alimenter la fable que les opposants au projet d’aéroport de Notre Dame des Landes ne sont pas de Loire Atlantique, qu’ils sont des étrangers venus de l’extérieur.
    Concernant le casier de Cyril, Maître Petit évoque avec sobriété des faits qui n’auraient, affirme-t-il, jamais dû faire l’objet de condamnation.
    Malgré tout ce qui a été mis en évidence sur ce qu’il faut bien appeler une manipulation, la conclusion tombe comme un couperet : délibéré à 4 semaines (début avril) avec maintien en détention, ce qui condamne de fait Cyril a faire ses cinq mois de prison.


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