• Notre-Dame-des-Landes, catalyseur des luttes contre "les projets inutiles"

    http://www.20minutes.fr/article/1064823/notre-dame-des-landes-catalyseur-luttes-contre-les-projets-inutiles

    15/12/2012

    Un militant opposé au projet de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, le 12 décembre 2012 Jean-Sebastien Evrard afp.com

    "Notre-Dame-des-Landes est en train de devenir le catalyseur de beaucoup de mouvements en France": comme Jean-Pierre Chauffier, de nombreux délégués des comités de soutien ayant fleuri partout en France ont fait le déplacement samedi dans le bocage nantais pour soutenir la lutte contre le projet d'aéroport.
    Arrivés pour la plupart vendredi soir ou tôt samedi, ils étaient au moins 300 délégués, parfois venus de loin, du Limousin, d'Alsace ou d'Aquitaine, pour participer à la première assemblée générale des 180 comités de soutien, répertoriés dans tout l'Hexagone, à la lutte contre le projet qui doit remplacer à l'horizon 2017 l'actuel aéroport Nantes-Atlantique.
    Objectif affiché de cette assemblée qui doit durer tout le week-end: élaborer une plateforme de revendications communes et harmoniser les messages à l'attention du monde politique.
    Notre-Dame-des-Landes, un projet cher à l'ancien député-maire de Nantes et actuel Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, "est en train de devenir une lutte qui focalise toutes les aberrations et les projets inutiles qui fleurissent dans les différentes régions. C'est un symbole qui réunit toutes ces luttes", assure Bruno Dalpra, 39 ans, drapeau alsacien à la main, et qui a roulé toute la nuit depuis Strasbourg pour rejoindre Notre-Dame-des-Landes.
    "Pourquoi un aéroport de plus à Nantes, c'est aberrant alors que le transport aérien sera à l'avenir plutôt en régression", explique-t-il, en soulignant que l'aéroport strasbourgeois d'Entzheim," par exemple, perd chaque année des voyageurs", argumente-t-il.
    "On nous parle de crise, on nous dit que les caisses de l'Etat sont vides et à côté, on a un Etat qui s'entête à lancer un projet qui va engager énormément de frais", s'indigne-t-il.
    Comme beaucoup d'autres représentants des comités locaux, il s'offusque des interventions que les forces de l'ordre ont lancées pour expulser les opposants et détruire les squats. "Je suis choqué par la manière dont le gouvernement s'y prend pour imposer le projet avec des actions violentes, policières. C'est choquant pour un pays comme la France qui se dit démocratique", dit Bruno Dalpra.
    Si les comités de soutien fleurissent un peu partout, du pays bigouden en Bretagne au sud de la France, c'est que la lutte de Notre-Dame-des-Landes entre en résonance avec des préoccupations environnementale, notent de nombreux délégués.
    "Dans le Limousin, on lutte contre la future LGV Limoges-Poitiers qui coûte 2,7 milliards pour gagner 10 minutes" de temps de trajet, explique Jean-Pierre Chauffier, du comité de Limoges. "Notre-Dame est en train de catalyser un mouvement de mécontentement général", assure-t-il en soulignant que les 150 personnes de son comité sont "de tout profil".
    Et loin de la "caricature" du zadiste, ces jeunes gens qui occupent des lieux sur le site et qu'on tente à ses yeux de présenter comme des gens violents, toujours cagoulés. "Une caricature qui nous fait bien rire", dit Jean-Pierre Chauffier.
    "Lutte emblématique" aussi pour Norbert et Annick Bossu, deux militants anti-nucléaire venus d'un petit village du département de la Loire. "C'est une lutte emblématique, exemplaire, pas seulement contre l'aéroport. J'ai très envie que cette lutte gagne, sinon on va nous imposer des projets inutiles" comme les gaz de schiste, explique Norbert.
    Odile, du comité libournais, dans le nord de la Gironde, fait partie des Décroissants. Selon elle, ce qui attire les gens et fait écho partout en France, c'est que le projet Notre-Dames-des-Landes, c'est "la recherche d'un autre modèle de société qui n'a rien à voir avec le fric. NDDL, c'est un laboratoire", pour expérimenter un autre choix de vie, un autre mode de société "et "les mettre en pratique", assure-t-elle.
    Sur le site-même du projet, un face-à-face a mis en présence samedi après-midi gendarmes mobiles et une quarantaine de zadistes, sur une route où ces derniers comptaient organiser un pique-nique, a constaté une journaliste de l'AFP. Une ou deux grenades lacrymogènes ont été lancées en direction des zadistes.
    Les forces de l'ordre ont assuré à l'AFP qu'elles avaient été la cible de lacrymogènes.

    Un avis loin des grandes messes médiatiques :

    Je n'ai aucunement les compétences d'un reporter pour rendre compte de ce qui se passe sur un des points les plus avancé du front : Notre Dame Des Landes.
    Il s'agit bien d'un front, d'autres diront le haut de l'iceberg ; ça tient du Chemin des Dames et des années 1943- 1944..
    Sur place c'est une situation de guerre d'occupation par une armée étrangère à la population où elle se trouve; une situation de guerre civile qui rappelle Belfast et l'occupation Allemande des années 40. A l'arrière de ce front la lutte et la résistance s'organisent  en gros dans la même démarche qu'en 1943-44 quand l'opinion sentait que la victoire pouvait changer de camp et qu'il n'était pas encore trop tard pour rejoindre la résistance et participer à la victoire sur le retrait de ce projet Nuisible. Car plus grand monde ne pense que ce projet puisse aller à son terme SANS que le gouvernement fasse COULER LE SANG, ce qui signerait sa chute sur tout le territoire bien au delà  de NDDL. Le gouvernement PEUT dans l'absolu nettoyer la ZONE ; Il en a les moyens militaire et technique, comme les militaire US avaient les moyens militaires et techniques de raser l'Afghanistan.  Ce n'est donc pas la capacité technique de nuisance et la supériorité militaire de la force brute qui sont en cause , elles sont là prêtes à l'emploi. Mais il faut que le gouvernement et la classe dirigeante toute
    entière soit prets à en payer le prix en terme de vie humaine. Nous en sommes là .
    De l'arrière la solidarité s'organise dans une unité et une complémentarité hors de notre imagination quotidienne. Même une partie de l'église Catholique et des élus divers 'Gôche' de Bretagne rejoingnent la résistance et le camp des soit-disant radicaux.
    Le chant qui résume bien ce qu'il est difficile de traduire par des mots, c'est le chant des Partisans. Le légal et l'illégal se mélangent et se nourrissent pour repousser l'armée d'occupation; même s'il y a toujours la ZAD et l'ACIPA, l'un ne peut plus vivre et combattre sans l'autre. Voilà en quelques mots à chaud le sentiment général que laisse ce retour du front de l'Ouest où la boue et la présence militaire permanente n'ont pas empêché ce Week-end que les matériaux de construction pour une crèche collective en construction sur le lieu de la Châtegneraie ne passent, car la résistance c'est aussi la présence d'enfants et de bébés dans ce lieu de vie.


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