• A eux d'avoir le dégoût - Suite

    Voici la suite, toute aussi pertinente, de l'article " A eux d'avoir le dégoût " 

    Il est suivi d'une article du  Monde " La démocratie en question "

    Finalement deux visions pas si éloignées que ça !

    Gaulois.

    A eux d'avoir le dégoût

    Remarque : Pas vraiment d'accord sur le principe de ramper quasi nu devant les pitbulls de la République. Ce n'est pas le fait d'être nu qui dérange, mais l'image de la soumission qui est donnée à travers cette façon de procéder qui est en contradiction avec l'esprit de révolte justifié contre ce projet.

    Gaulois. 

    Quelque part le 9 décembre 2012 au soir
    Situation à venir à Notre-Dame-Des-Landes et ailleurs

    à eux d'avoir le dégoût

    Ceci est une brochure de contre-propagande qui retranscrit quelques témoignages sélectionnés pour se faire une idée de l'histoire qui est en train de s'écrire à la ZAD et ailleurs. Rappellons le proverbe africain : « tant que les histoires de chasse seront écrites par les chasseurs, il arrivera toujours la même chose au lion ». Il n'est donc pas question de laisser les médias de masse écrire seuls l'histoire du LARZAD global. C'est pourquoi il est important de montrer l'histoire comme elle est vécue par de nombreuses personnes, voir http://zad.nadir.org.


       Il n'y a pas que la ZAD. A Toulouse, nous avons vécu un psychodrame : le journal « La Dépêche du Midi », accompagné d'une cohorte  d'amoureux fous de la brique rose et des aéroports inutiles, sont montés sur leurs grands chevaux à la suite d'un tag sur l'Hôtel Dieu, sur les berges de la Garonne.
    L'article du 4 décembre, « Qui se cache derrière les anti-aéroports de Nantes ? » est incroyablement haineux, visiblement dicté par un fonctionnaire de Police tout aussi haineux. Faisant l'amalgamme entre les auteurs de l'inscription murale et les soutiens à la lutte contre l'aéroport, le journal de JM Baylet emmène ses lecteurs dans la plus stupide des barbaries. En d'autres temps, le « juif » lui aussi n'était plus rien d'autre qu'une machine vénale, totalement déshumanisée. Ici, le ou la militant(e) anti-aéroport, elle ou lui, est un être maléfique qui s'en prend aux innocentes et grandioses traces du passé urbain.
    à Toulouse, le club des dirigeants qui se regardent les briques reluire décharge aussi des millions de béton-acier-verre-électricité sur l'environnement autour. « Touche pas à ma brique », une sacralisation qui ressemble aux dogmes de l'Inquisition moyen-âgeuse. Il faut pourtant rappeler que cette mode des briques apparentes n'est apparue qu'au début du vingtième siècle. Auparavant, personne ne laissait les briques nues, exposées à l'érosion. On enduisait les façades pour les protéger. Régulièrement, on refaisait les enduits, ou simplement on les repassait soit avec des eaux de chaux, soit avec des patines. Comme il n'y avait pas les machines à projeter, on faisait des moulures pour qu'une équipe puisse enduire une partie de mur en une journée sans avoir à opérer un raccord le lendemain.
    Mais revenons au tag. C'est juste une inscription sur un mur visible de loin, mettant la question de l'aéroport de Notre-Dame-Des-Landes dans l'actualité des toulousains. Ce qui gêne le journal « La Dépêche du Midi », c'est qu'il lui est impossible d'avoir un contact presse pour discuter du choix du lieu de cette inscription. Elle n'aime pas l'anonymat et donc donne la parole aux policiers qui ont des profils type pour les médias.
    Il se trouve que, tout à fait par hasard, le premier exemplaire de « à eux d'avoir le dégoût » a été posté par mail à des centaines d'adresses tôt le lundi 3 au matin, alors que les toulousains découvraient l'inscription sur l'Hôtel Dieu. Quelques journalistes m'ont contacté pour discuter d'un tag et je ne comprenais pas pourquoi. J'ai découvert l'existence de ce tag grâce à eux. J'ai finalement répondu au journal « Toulouse Infos », qui a accepté de respecter ma volonté de ne surtout pas apparaître comme un représentant, puisque ce n'est pas le cas, de la lutte contre l'aéroport, représentant de rien d'ailleurs : simple soutien affiché aux résistants au projet de NNDL. Ca a donné quelques mots ici : « Notre-Dame Des Landes: les tags anti-aéroport de Toulouse divisent les opposants ». L'important pour moi était de parler non pas avec un journaliste, mais avec un homme ou une femme d'abord. Je rappelle ce que je pense profondément juste : l'adversaire, ce n'est pas le gendarme, le politicien, le journaliste, ou le fonctionnaire. L'adversaire, c'est l'inaction et l'apathie que provoquent la télévision et la propagande. L'adversaire, c'est la déshumanisation des hommes.
    Des esprits grégaires, des cupides et/ou autoritaires, certains fonctionnaires de police – pas tous - enferment les résistants dans des profils type médiatiquement impossibles à soutenir. Ce que nous devons faire, c'est faire la contre-propagande, montrer que les résistants au projet sont comme tout le monde, ils veulent aussi le meilleur pour tous, chacun ayant sa propre conscience de la collectivité, conscience qui doit s'exprimer sans être la victime arbitraire de la vindicte médiatique déshumanisée.
    L'autre aspect de l'inscription « NON A L'AYRAULT PORC » c'est la personnalisation de la lutte sur Jean-Marc Ayrault. C'est d'une part tout à fait justifié car les opérations militaires à la ZAD ne sont pas pilotées par la Préfecture de Loire-Atlantique mais par une unité inter-armées à Paris, sous les ordres de Matignon. Aussi, chaque grenade lancée sur les manifestants est bien lancée par le bras de Jean-Marc Ayrault et il en assumera la responsabilité. Par ailleurs, M. Ayrault est toujours maire de Nantes, porteur du projet AGO.
    Cependant, cette personnalisation n'est pas toujours souhaitable car nous luttons pour un autre système et non pas contre une personne. Qu'ils soient « de droite » ou « de gauche », les élus lorsqu'ils arrivent à ce qu'ils appellent « les responsabilités », obéissent à des codes et des lois qui sont complètements différents des lois qui régissent les sociétés humaines. Il n'est plus question du bon sens qu'on peut entendre sur les marchés, parlant de la vie quotidienne. Aussi, ce système de la représentation politique pourrait être la cible de notre action à tous et dans cette perspective, la personnalisation sur le PS et sur JM Ayrault ne sont pas souhaitables.
       Par exemple, lorsque des militants ont envahi la Mairie de Toulouse le vendredi 30 novembre, des élus dans l'opposition à la majorité rose ont encouragé les manifestants ! Un tel degré de bêtise ne peut provoquer que de l'inquiétude. Mais aussi, il faut reconnaître que si la cible n'est pas clairement la représentation, alors ces élus dans l'opposition ne se sentent pas visés personnellement par la critique du système.
    Mais c'est vrai aussi qu'il appartient à chacun de faire la critique du processus qu'on appelle encore démocratie aujourd'hui dans les écoles. Nous, ce que nous voulons, c'est l'arrêt du projet d'aéroport à NDDL, pour éviter qu'ils saccagent les terres maintenant. Le reste appartient peut-être à un autre mouvement à construire... Pourquoi pas maintenant ?
    A venir : suivant le principe de la manifestation du 17 novembre où nous étions 30000 environ, un appel à manifester est déjà lancé avec date flotante pour ré-occuper la ZAD s'ils s'entêtent à expulser. Pour cela, il va falloir financer des bus, c'est pourquoi il faut faire passer le message au plus grand nombre.
    Notez que le dernier article est un original !
    LA ZAD EST PARTOUT
    à eux d'avoir le DéGOûT
    Pas de haine, pas de violence, mais pour vivre en paix il faut être deux à vouloir la paix. Si l'un des deux souhait imposer sa volonté à l'autre par la force, l'autre est bien obligé d'utiliser la force à moins d'accepter de vivre dans l'esclavage.
    L'adversaire, c'est l'apathie, l'inaction, le désespoir que provoquent la télévision et la propagande. L'adversaire, c'est la déshumanisation des hommes. A chacun sa contre-propagande.

    SOMMAIRE
    pages 1-4    à eux d'avoir le dégoût
    pages 5    Inculpés pour avoir été nus face aux gendarmes
    pages 6    Tract du collectif 31
    pages 7-9    Tel est pris qui presse écrite
    pages 9    Fêtons ensemble la fin de l'arrêté préfectoral
    pages 10-13    C'est vous les morts ! Ou pourquoi on a déjà beaucoup gagné
    pages 14-26    Notre-Dame-Des-Landes : un projet de 1967 pour répondre aux défis de notre temps
    pages 27-31    Les véritables raisons pour lesquelles l'état veut un aéroport à Notre-Dame-Des-Landes ?

    Merci à ceux qui ont donné du matériel pour la ZAD. C'est entre bonnes mains et c'est utile. On rappelle que la liste à consulter pour sélectionner du matériel à donner est ici : http://zad.nadir.org/spip.php?article515

    9 décembre 2012
    Tous solidaires avec Camille & Camille pour leurs différentes actions sur la ZAD. Ils sont poursuivis pour outrage à un représentant des forces de l’ordre. "Les poursuites pour exhibitionnisme sexuel ont été abandonnées MAIS nous sommes désormais poursuivis pour outrage à un représentant des forces de l’ordre. Nous sommes convoqués au tribunal de St Nazaire le 12 février parce que nous refusons cette qualification qui ne correspond pas à notre intention. Quelques explications : la veille du jour où nous avons été gazé en avançant presque nus et à quatre pattes, nous avions essayé de franchir pacifiquement le cordon constitué par les gendarmes mobiles en avançant lentement mais complètement nus. Des ZADistes nous ont filmé mais les images n’ont, à ma connaissance, pas été diffusées. Voyant comment la gendarmerie avait réagi, nous avons décidé le lendemain de garder nos sous vêtements." Forêt de Rohanne #/24/11/2012 #ZAD "Notre Dame des Lutes ! ", extrait du documentaire en production :


    COLLECTIF 31 de soutien à la lutte contre le projet d'aéroport à Notre-Dame-Des-Landes
       Cet automne, à Notre-Dame-Des-Landes, dans le bocage nantais, des milliers de gens résistent à l'agression militaire qu'organise l'état pour ouvrir la zone humide agricole aux pelleteuses des grands capitalistes aéroportuaires, le groupe VINCI à leur tête.
    Le projet d’aéroport à Notre-Dame-Des-Landes prévoit d'artificialiser des terres pour les pistes, auxquelles il faut ajouter les surfaces autour pour les hôtels, les commerces, les infrastructures. Ce « partenariat public-privé », estimé à 561 millions d'euros, peut-être multiplié par quatre pour connaître le montant final que payera le contribuable. Ce projet, qui date de 1967, devait « désengorger » l'aéroport existant à Nantes. Mais avec 3,5 millions de passagers par an aujourd'hui, Nantes Atlantique pourrait en accueillir bien plus : l'aéroport de Genève, qui est de taille identique, a accueilli 12 millions de passager en 2011 !
    S'il n'y a aucune bonne raison pour construire ce nouvel aéroport, les porteurs du projet s'inscrivent dans une logique globale que nous connaissons bien : la croissance. Nous avons les mêmes arguments contre le projet de liaison Lyon-Turin, et localement contre le projet d'autoroute Toulouse-Castres et contre la LGV Bordeaux-Toulouse qui détruirait encore plus de terres que l'aéroport de Notre-Dame-Des-Landes.
    Les militants investis dans la lutte contre ces GPII (Grands Projets Inutiles et Imposés) sont présentés par les médias de masse comme des extrémistes. Mais comment se fait-il que le processus « démocratique » officiel aboutisse à gazer des gens aux lacrymos, à faire l’usage de grenades contre des militants, à frapper sur leurs crânes ? Peut-on parler de légalité?
    Le questionnement sur le processus démocratique appartient à chacun. Ce que nous voulons aujourd'hui toujours plus nombreux, c'est l'arrêt de ces projets destructeurs.
    REJOIGNEZ-NOUS, INFORMEZ-VOUS : collectif31zad@gmail.com
    L'assemblée Générale du collectif toulousain de soutien à la lutte contre l'aéroport de NDDL se réunit tous les Mercredi à 19h au SLOLI, 9 faubourg Bonnefoy. Vous y êtes les bienvenus.
    Plus d'infos sur l'aéroport: http://zad.nadir.org  http://acipa.free.fr www.pierrederuelle.com et des infos sur nos actions sur http://toulouse.demosphere.eu
    Tel est pris qui presse écrite
    jeudi 6 décembre 2012, http://zad.nadir.org/spip.php?article798
    Arrivé à Nantes, je me dirige alors vers Notre-Dame-des-Landes, afin de m’établir temporairement sur le lieu de vie des opposant-e-s à l’aéroport.
    Vers vingt heures, j’arrive à la Vacherie. Lieu convivial ou viennent se reposer les plus fatigués. Ce lieu permet également de stocker des vêtements, de la nourriture, des médicaments… Il y a aussi une cantine qui fournit en permanence des repas chauds (délicieux au passage). Dès mon arrivée, on me propose un café et du tabac. On prend le temps de m’expliquer la géographie du lieu, les endroits où je peux dormir, bref, au bout d’un quart d’heure je suis briffé. Je reprends mon sac et décide de faire le tour du « propriétaire ». Au fur et à mesure de ma visite, bien qu’il fasse nuit, je ne peux que me rendre compte de la vie qui règne sur le site, partout des gens, qui construisent, rigolent, chantent, organisent, aménagent. Certains sont frais et dispos, d’autres sont usés et fatigués. Certains sont propres, d’autres sont des blocs de boue. Il se fait tard, je vais me coucher.
    Je crois que c’est le lendemain que je réalise la beauté du lieu. A l’aurore, sur un levé du jour humide et timide, de beaux champs s’offrent à moi, le sol est composé d’une terre glaiseuse tantôt jaune ou verte qui sous un soleil ras offre des couleurs magnifiques, la forêt, quant à elle, semble inviter à la promenade et celui qui s’y aventure pourra découvrir une diversité d’oiseaux, de reptiles, de lichens, de champignons à faire pâlir n’importe quel amoureux des beaux endroits. Je continue ma balade matinal. C’est au détour d’un chemin que je croise une pancarte qui me rappelle ce qui va se passer ici. Avec des mots rudes tels que « béton », « avion », « parking » je me souviens que tout est amené à être rasé, que l’air frais sera remplacé par des odeurs des carburants, des plateaux repas, des annonces d’horaires de vol.
    Je vais à la rencontre des personnes qui construisent les cabanes. Sur place, des créteux, des agriculteurs, des draideux, des militants politiques, des habitants.
    Ici on apprend. Faire une charpente avec du bois de récupération c’est tout un art. Faire du torchis aussi. Durant deux jours je regarde les constructions s’avancer, on apprend aussi à reconnaître les plantes, on apprend à se soigner autrement, à vivre ensemble, à avoir une bonne fatigue. Les gens qui occupent le futur site de l’aéroport savent se prendre en main, cultiver, fabriquer, vivre, partager, je n’ai pas vue de clichés, les baba-cool fainéants n’existent pas, les extrême-gauchistes non plus, les agriculteurs chauvins ne sont qu’une légende. Je n’y ai vu que des gens déterminés à vivre autrement, et ils le font ! En total accord avec leurs idées respectives, chacun et chacune y trouve sont compte.
    Un soir la police accentue les contrôles à l’entrée du site, pose des herses sur le sol pour empêcher les voitures de passer avec du matériel. Plusieurs habitants décident alors de réagir. Il faut que les gendarmes quittent leur point de contrôle. Un fossé bête et méchant sépare ce qui se passe sur le site de la mission des forces de l’ordre. D’un coté une vie, de l’autre un ordre. C’est alors qu’une centaine de personnes caillasse et charge les gendarmes qui n’ont d’autres choix que de reculer. Sans haine, mais avec fermeté, le carrefour est libéré. Ceux qui ne sont pas d’accord avec ce mode d’action « radical » le font savoir, mais restent solidaire. On est bien loin des manifs lycéennes ou la moindre action qui n’est pas partagée par tous crée le cliché du « bon » et du « mauvais » manifestant.
    Après l’échauffourée, la route est nettoyée par les activistes pour permettre aux riverains de passer. Tout le monde se rentre, demain il faut continuer de construire.
    Le lendemain, je discute avec un agriculteur des événements de la veille :
    « Tu sais, avec ce que la police et la gendarmerie nous on fait, devenir un peu plus radical est dans l’ordre des choses, je crois que même le plus pacifiste d’entre nous peut facilement avoir envie de se défendre. Je me suis fais gazer l’autre coup, ça fait mal ! On est chez nous ici. (…) Je déteste pas les flics, c’est juste qu’entre la légitimité d’une lutte et la légalité il y a un fossé qui n’est pas reconnu, et eux, avec nos impôts comme salaire, ils se permettent les pires choses, sans réfléchir. Ce qu’ils font n’a pas de sens ! Comment prétendent-ils nous protéger alors qu’ils nous frappent ? Sérieusement, moi je me remettrais en cause. Je serais ravi de discuter avec eux mais j’ai plus en plus de mal à les considérer comme des êtres humains aptes à raisonner. Quant à François hollande, je ne vois pas ce qu’il y a de socialiste dans sa politique. Comme le parti communiste d’ailleurs, eux aussi soutiennent le projet de l’aéroport. Ce sont des traitres… »
    Je dois déjà repartir, assez étonné de ce que j’ai pu voir sur place, à mille lieux de ce que je pouvais imaginer. Je suis arrivé en tant que journaliste rempli de préjuger, je reparts avec un gout bizarre dans la bouche et une folle envie de revenir, mais sans crayon ni calepin, et encore moins avec un appareil photo. Au passage je devais prendre des photos pour illustrer mon article, je les ai regardées en rentrant, ce n’était pas des photos de presse, c’était des photos souvenirs de gens qui sourient, qui construisent, bref, des photos de potes.
    A tout les journalistes qui continuent à écrire de loin, sans forcément savoir vraiment ce qui se passe, allez donc passer un peu de temps sur place, touchez du doigt la créativité du lieu, rencontrez ces gens soit disant « dangereux », je vous mets au défis de faire votre papier sans avoir chaud au cœur, sans prendre parti, et sans avoir envie de revenir.
    Désormais, moi aussi, je ne lâcherai rien.
    Fêtons ensemble la fin de l’arrêté préfectoral
    lundi 10 décembre 2012
    L’arrêté préfectoral prend fin lundi 10 Décembre. Pendant une semaine nos voitures ont été fouillées dans le but d’y trouver des feux d’artifice, des pétards, de l’essence et du matos pouvant servir aux constructions de cabanes. Mais dans ce grand terrain de jeu et de lutte qu’est la ZAD tous les materiaux interdits sont arrivés à bon port. Ils ont la force armée et nous la ruse et la créativité. Alors quelles que soient les stratégies répressives que l’Etat met en place contre nous, nous y répondrons toujours avec notre intelligence collective. Tous ces contrôles policiers auront été bien futiles, inefficaces voir risibles. Grâce à toi, Christian de Lavernée, petit Préfet de Loire Atlantique on ne s’est jamais autant marréEs sur la ZAD... et on va continuer longtemps. Fêtons ensemble la fin de l’arrêté préfectoral avec nos feux d’artifices, des choses à boire, des instruments de musique et plein de monde.
    Rendez-vous au bout de chemin de Suez ( coté Fosses noires-La Saulce, D81 ) dès 19h Lundi 10 décembre car dès maintenant force est à la joie !

    C’est vous les morts ! Ou pourquoi on a déjà beaucoup gagné !
    samedi 8 décembre 2012, http://zad.nadir.org/spip.php?article810
    Je voudrai par ce texte faire partager quelques ressentis et reflexions qui j’espère contribueront à renforcer la détermination dans ce large combat..
    Je fais partie de ces personnes pour qui le fait que ce projet soit un aéroport a très peu d’importance, ce n’est pas ce qui m’a fait rester vivre sur la Zone A Defendre. C’est une lutte contre le système dans lequel l’aéroport s’inscrit, ca aurait pu être la construction d’une centrale nucléaire, d’une prison ou d’une autoroute, je serais resté quand même. Même si, j’en conviens, la symbolique de l’aéroport permet une convergence, des communs qui auraient surement été moins présents avec la construction d’une prison..
    Ce qui m’a fait resté c’est cette ambiance, cette expérimentation d’autres modes de vie, d’autres types de relation inter-individuelles, c’est tout ce que l’on y apprend sans passer par les institutions : le maraîchage, la construction et j’en passe, la liste est longue...
    C’est parce que sur la ZAD, le quotidien était un mélange de pratiques alternatives, de connaissances pour l’autonomie au sens large, d’expérimentation d’autres modes d’organisation et d’action directe. Ce qui m’a permis d’être plus en harmonie avec mes idées politiques, de réduire le fossé entre théorie et pratique et donc d’en minimiser mes contradictions personnelles.
    Pour préciser avant la médiatisation et le large soutien qui sont apparus avec les expulsions et que l’on esperait pas de cette ampleur, il m’est arrivé de me dire que peu importe si ce projet se faisait que ce qui comptait c’étaient toutes ces connexions faites avec d’autres luttes, tous ce que l’on a appris et vécus entres « résident-e-s » et aussi avec toutes ces personnes venues 2 jours ou 2 mois, la richesse des rencontres avec toutes sortes de gens du paysans local au punk irlandais, la démocratisation de l’action directe, et le fait de contribuer à ce petit vivier expérimental qui s’aligne moins à la pacification sociale ambiante et cher à notre petit pays depuis les émeutes de 2005.
    Car tout ca serait transposé ailleurs par les allers-retours ou voyages car c’est gravé dans la tête, dans le coeur, c’est vécu et indestructible. Je raconte cette anecdote car aujourd’hui encore j’ai envie de voir autrement que par l’équation victoire = arrêt et défaite = réalisation. Et c’est dès que l’on sort de ce rapport que le combat non pas contre l’aéroport mais contre le systême dans lesquel il s’inscrit, s’illustre. C’est aujourd’hui tout ce qui donne cette ampleur, tout ce qu’il se passe et que je trouve formidable.
    La répression a donné la médiatisation qui a participé a augmenté l’ampleur de la mobilisation, elle a initié un réveil de plus en plus grand dans le sommeil pacifié... chacun-e-s voyant l’illogisme de ce projet ou plutôt la logique induite.
    Dès le début des expulsions ,des milliers de personnes sont venues apporter directement en solidarité et en supprimant ainsi tout les intermédiaires nourritures, argent, matériel non pas a l’appel de quelconques associations ou partis mais à l’appel du coeur par sympathie ou rage..et ca c’est une victoire.
    Des centaines de personnes de toutes sortes sont venues nous aider à faire et a tenir barricades, à creuser les routes..des jeunes et des vieux-illes brisant ainsi les rapports standardisés de déradicalisation des mentalités et des pratiques avec l’age..vous savez par exemple ce fameux : « maintenant j’ai 40 ans, c’est normal a ton âge j’étais enragé aussi..et ça c’est une victoire !
    C’est un peu comme ce clin d’oeil dans le texte adressé aux représentants des verts pour la manif du 17 novembre ou il est précisé aux adhérent-e-s qu’illes sont les bienvenues et que ces moments passés avec eux et elles sur les barricades étaient super chouette et ca c’est une victoire.. C’est tous ces citoyen-e-s écolos modèles qui trient leur déchets et coupent l’eau pour se brosser les dents qui se rendent aujourd’hui compte de l’hypocrisie de l’écocitoyennisme à la sauce étatique et que ses seuls buts sont de faire de la thunes et nous faire sentir personnelement responsable par nos actes quotidiens de l’état de la planête plutôt de regarder et remettre en cause le sysême productiviste qui nous a amennés la. et ca c’est une victoire !
    La victoire c’est aussi, toutes ces personnes qui ont voté socialiste ( ou autre ) et qui voient aujourd’hui avec la repression le vrai visage de la démocratie française et qui se rendent compte que rose ou bleu la matraque est la même et que les Roms et les sans paps sont expulsés et enfermés de la même manière. C’est aussi toutes ces personnes qui consternées disent qu’elles ne voteront plus jamais et ou qui ont brulés, déchirés,renvoyés aux décideurs leur cartes d’adhérent-e-s ou leur cartes éléctorales. La victoire c’est toutes ces personnes pacifistes et non violentes convaincues qui avaient du mal à accepter d’autres modes d’actions et qui aujourd’hui après avoir goûté aux lacrymos, vu de leurs yeux ce qu’était la repression et d’ou venait la violence cautionne (et/ou pratique) maintenant d’autres modes d’actions et ne considère plus comme violent le fait de s’attaquer a des pelleteuses (voir a des flics surarmés). Et cela de fait et non pas initié par une quelconque propagande ou prêche insurectionnaliste.
    La victoire c’est aussi toutes ces personnes qui n’avaient jamais vécu de telle situation, qui ne savaient pas trop comment aider une fois sur place et qui ont trouvé leur place en bloquant de facon pacifiste ou non les engins de chantier ou en faisant chier un barrage de flics et qui sont reparties se sentant renforcées avec le sentiment d’avoir apporter une pierre à l’édifice et avec une énergie et une motivation nouvelle. C’est de voir et d’entendre sur place ou ailleurs, dans les messages de solidarités sur internet que leur stratégie de division médiatico-policière entre violent-e-s anarchistes étranger-e-s et opposant-e-s historiques ne marchent pas et a même les effets inverses que ceux escomptés.
    La victoire c’est aussi que ca fasse mal au coeur ou colère aux habitantes qui résistent lorsqu’elles entendent des personnes, parfois des « zadistes » qui utilisent encore du vocabulaires catégorisant comme je viens de le faire car pour eux et elles : NOUS SOMMES TOUS ET TOUTES DES HABITANT-E-S QUI RÉSISTENT !
    C’est aussi tous ces moments de partage lors des réouvertures festives de maisons expulsées sachant qu’elles seront détruites de toutes façons. C’est le renforcement des liens existants et la nouvelle vague de solidarité faîte avec les paysans venus parfois de loin depuis la destruction du Rosier et qui ont encore grandit avec l’opération de répression sur les lieux de reconstructions de la Châtaigneraie, merci encore a eux.
    Le fait que des milliers de personnes participent dans plus de quarantes localités à leurs manières et de facon spontanée à exprimer leur soutien contribuant ainsi à nationaliser la lutte est une victoire et surtout un fait d’une ampleur jamais vue qui donne de l’espoir pour la suite. La victoire c’est aussi que d’autres luttes ailleurs se renforcent grâce à l’écho qu’a celle-ci et vice versa, et que la détermination et l’énergie de toutes ces personnes soit renforcée pour leurs combats ailleurs. Halkidiki (mine d’or en Grèce), Khimki (autoroutes en Russie), NO TAV (LGV Lyon/Turin) , ligne THT (Cotentin, Mayenne). C’est ce qui se joue actuellement à NDDL et partout et qui dépasse largement l’aéroport laisse percevoir un élan nouveau et des perspectives nouvelles. C’est ce qui fait qu’en quelques sortes on a déjà beaucoup gagné.
    Le gouvernement est de mon point de vue dans une impasse : toutes les stratégies et méthodes employées n’ont fait qu’accroitre la médiatisation et la mobilisation sur place et partout en france, la répression suscite émoi, indignation et ne fait que renforcer la détérmination. Plus le pouvoir continuera dans ce sens plus la mobilisation s’élargira et plus elle se renforcera mais si le pouvoir se décide à céder et renoncer ou mettre un moratoire sur le projet il montrera par la même un signe de faiblesse qui pourrait renforcer la détérmination d’autres luttes car à NDDL la lutte "aura payé". Et à la fois un moratoire représente pour eux une chance qu’à moyen terme la pacification revienne, que les gens reprennent leurs petites vies, que la médiatisation et la mobilisation s’estompent car le projet est gelé... alors gardons bien en tête qu’un moratoire sur ce projet ne serait qu’une victoire ponctuelle contre l’aéroport, une petite claque au système capitaliste dans lesquel il s’inscrit mais qu’il nous faudra rester vigilant-e-s, déterminé-e-s et profiter de cette énergie et de toutes ces connexions pour lutter contre les autres projets : centrales nucléaires, LGV, prisons, gaz de schiste, incinérateurs... Continuons à nous battre pour un autre choix de société que cette mascarade démocratique totalitaire et sécuritaire qui permet au systême capitaliste de ce maintenir debout, ce système qui survit grâce à notre résignation, ce systême basé sur la domination : oppression des peuples, domination patriarcale, enfermement, contrôle du territoire, gentrification, fichage commerciaux et policier, impositions et gestion de nos vies (alimentation, production d’énergie, salariat, types d’habitats, aménagement du territoire...). On n’en veut pas !
    LA LUTTE CONTINUE ! QUE CREVE LE POUVOIR !

     

    Notre-Dame-des-Landes : la démocratie en question

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/12/05/notre-dame-des-landes-la-democratie-en-question_1800461_3232.html

    LE MONDE | 05.12.2012 à 18h07 • Mis à jour le 06.12.2012 à 15h31 Par Catherine Conan, Geneviève Lebouteux, Sylvie Thébaud, Françoise Verchère, Pierre Giroire et Frank Meyer
    La connaissance et la conviction. Dès que le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes fut ressorti de la poussière des armoires où il dormait, au début des années 2000, beaucoup d'habitants de la zone concernée manifestèrent leur incompréhension.
    L'ACIPA (Association citoyenne des populations concernées par le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes) fut créée et l'ADECA (Association de défense des exploitants concernés par le projet d'aéroport) fut réactivée. Dans cette dernière, beaucoup d'agricultrices et d'agriculteurs reprenaient le flambeau de leurs parents qui avaient lutté contre ce même projet trente ans plus tôt.
    Ces associations furent bientôt rejointes par de nombreuses organisations : associations, partis politiques et syndicats. On compte aujourd'hui 45 organisations, regroupées dans la coordination des opposants au projet.
    Leurs militants ont travaillé à la connaissance du projet et du domaine des transports sous un grand nombre d'aspects : besoins pour les déplacements à moyennes et longues distances, coordination des différents modes de transport, environnement, aménagement du territoire, conséquences économiques et sociales, géologie des lieux, problématique de l'énergie, bases juridiques du projet...
    D'importantes recherches ont été faites et se poursuivent, diffusées largement sur Internet et lors de nombreuses réunions d'information dans les régions Pays de la Loire et Bretagne. Des solutions alternatives ont été proposées. Cela a donné lieu à un partage fructueux des savoirs et des savoir-faire.
    Avec ou sans diplôme, chacun a pu bénéficier des expériences et des connaissances des autres. Sans vraiment que ses acteurs le veuillent, la contestation du projet d'aéroport est devenue une véritable université populaire, et si elle n'avait été que cela, elle aurait déjà pu être un objet de fierté pour ceux qui ont participé à cette grande aventure humaine.
    La doxa et les approximations. Du côté des partisans du projet, il y a la croûte supérieure du milieu patronal. La grande majorité des petites entreprises, qui forment le maillage essentiel de l'économie régionale, reste sceptique ou totalement indifférente. Il y a surtout des politiciens qui ont oublié qu'ils ne sont pas propriétaires du pouvoir mais qu'ils en sont seulement les dépositaires.
    Derrière leurs leaders, suivent les élus de base qui sont appelés à l'obéissance. Ils pratiquent volontiers le prosélytisme avec une argumentation sommaire qui relève le plus souvent d'une doxa de comptoir d'estaminet. On y trouve aussi quelques doctrinaires nostalgiques d'un productivisme obsolète dont on sait hélas sur quelles catastrophes humaines et écologiques il a débouché.
    A aucun moment, ils n'ont pu apporter de preuves pertinentes de la nécessité d'investir dans la construction d'un nouvel équipement. Nantes Atlantique, l'actuel aéroport de Nantes a reçu en septembre 2011 le trophée ERA Award de meilleur aéroport européen. Il est classé en catégorie A par la Direction générale de l'aviation civile, c'est à dire parmi les aéroports qui ne posent aucun problème particulier, comme le confirment de nombreux professionnels du transport aérien.
    L'augmentation de la capacité des avions et les objectifs de rentabilité des compagnies aériennes aboutissent à un très faible accroissement du nombre de mouvements (atterrissages et décollages). Seuls l'aérogare et les parkings sont concernés par la croissance du nombre de passagers, ils peuvent parfaitement être agrandis si nécessaire.
    La prochaine saturation de l'équipement existant, souvent invoquée, est donc un prétexte fallacieux qui ne résiste à aucune analyse sérieusement argumentée.
    Une concertation "pour la forme". La prétendue concertation dont parlent les partisans du projet constitue une véritable imposture. En 2003, s'est déroulé le débat public ; en 2006, l'enquête publique généraliste et en 2012, l'enquête sur la compatibilité du projet avec la loi sur l'eau. En 2003, la Commission du débat public a décidé de s 'en tenir au thème de la saturation de Nantes Atlantique, négligeant la présence de 15 autres aéroports dans l'Ouest, alors que le cabinet Cosynergie concluait à la non-saturation physique des structures existantes.
    En ce qui concerne l'enquête publique de 2006, nous savons depuis l'expertise économique indépendante réalisée en 2011 par le cabinet CE Delft à la demande du CéDpa (Collectif des élu(e)s qui doutent du projet d'aéroport). que les documents de l'enquête étaient plus que tendancieux et que le projet n'est en fait pas rentable.
    Avec l'enquête en relation avec la loi sur l'eau, on a atteint des sommets dans le cynisme. L'Etat a proposé un processus qui aboutirait à détourner la loi, tandis que les opposants ont déposé des contributions d'une richesse et d'une pertinence exceptionnelle montrant de multiples incompatibilités avec de nombreux articles de cette loi sur l'eau. Quelques contributions favorables au projet furent déposées, la plupart d'entre elles n'étaient en fait que la copie d'une lettre circulaire issue d'une organisation patronale et n'ayant strictement aucun rapport avec l'objet de cette enquête publique.
    Malgré cela les commissaires enquêteurs ont accordé un nouveau quitus au projet, l'accompagnant néanmoins de deux réserves importantes. Comment dans de telles conditions accorder du crédit à ces consultations ? Ceux qui les ont organisées ont certes respecté la lettre de la loi mais ils en ont aussi bafoué l'esprit en permanence. Peut-être auraient-ils dû méditer sur ce court extrait de l'Esprit des lois de Montesquieu "Une chose n'est pas juste parce qu'elle est loi mais elle doit être loi parce ce qu'elle est juste".
    Le mensonge et la violence institutionnalisés. Les opposants dans leur diversité ont multiplié les formes de contestation mais sont toujours restés intransigeants sur le fait que la lutte contre ce projet doit être non-violente.
    Du côté du pouvoir, le harcèlement qu'il a utilisé jusqu'à maintenant est devenu depuis un mois et demi d'une rare brutalité et toutes les ruses de la répression ont été mises en œuvre :
    - Le mensonge quand on a traité de terroristes ceux qui ont décidé depuis trois ans de vivre dans des maisons inoccupées de la ZAD de l'aéroport, défrichant la terre, cultivant leurs jardins, fabriquant eux-mêmes leur pain avec le but de vivre autrement, sans rien demander à personne, à l'écart d'un système économique qui produit de plus en plus de richesse et précipite de plus en plus d'entre nous dans la précarité et la misère.
    - La manipulation en infiltrant des éléments provocateurs pour pousser à l'affrontement avec les forces de l'ordre ou à l'agressivité envers les journalistes.
    - Les tentatives de créer des divisions entre les opposants.
    - Les rappels à la loi avec une extrême rigueur judiciaire pour les uns et une bizarre mansuétude pour les autres.
    Nous ne sommes pas dupes des dernières manœuvres des porteurs du projet : la création d'une commission du dialogue – exercice de communication – pour tenter de redorer une réputation fortement ternie par la violence des interventions des semaines passées et limiter une indignation qui s'étend maintenant à la France entière.
    Le pari de la non-violence et de la démocratie. Notre détermination reste aussi intacte que notre volonté de lutter pacifiquement contre ce projet ruineux pour les finances locales, destructeur de l'environnement et de la vie des gens qui habitent sur ce territoire et y travaillent. Ceux qui nous gouvernent ont choisi la violence, nous choisissons la démocratie, sûrs que la pertinence de notre argumentation aura raison de leurs mensonges et de leurs manipulations.
    Ce qui est en jeu maintenant dans cet affrontement entre pouvoir et citoyens, c'est moins la prétendue obsolescence d'un équipement qui remplit fort bien l'usage qu'on en attend et qui pourra le faire pendant encore très longtemps, que les dérives autoritaires et brutales de ce pouvoir qui peuvent nous mener au pire. A Notre-Dame-des-Landes, une révolution citoyenne et pacifique est en marche, les hommes en place à la tête de l'Etat iront-t-ils jusqu'à risquer de se déconsidérer complètement en tentant de l'arrêter par toujours plus de violence ?
    Catherine Conan, Union syndicale solidaires ; Geneviève Lebouteux, Conseillère régionale (EELV) ; Sylvie Thébaud, Agricultrice (Confédération paysanne) ; Françoise Verchère, Conseillère générale (Parti de Gauche) ; Pierre Giroire, Militant associatif (Solidarités écologie) ; Frank Meyer, Conseiller national (MoDem 44)
    Catherine Conan, Geneviève Lebouteux, Sylvie Thébaud, Françoise Verchère, Pierre Giroire et Frank Meyer
    Débat. Notre-Dame-des-Landes, fracture française
    Symbole du saccage de l'environnement ou de la nécessaire réindustrialisation, le projet aéroportuaire du Grand Ouest divise la gauche et oppose deux modèles du développement. Le dialogue annoncé pourra-t-il les réconcilier ?


     


  • Commentaires

    1
    vera2
    Mercredi 12 Décembre 2012 à 19:55

    Ramper : c'est aussi une façon d'avancer en ne donnant pas trop de prise aux CRS.

    C'est une technique .... comme une autre pour faire reculer .... l'ennemi

    En tout cas , chapeau bas le discours d'un ex-prof face aux canons de la pseudo république , avec un petit r...

    Merci d'avoir fait circuler ce texte " A eux d'avoir le dégoût" , d'une plume révolutionnaire et engagée

    appel à s'appeler tous  "Camille" par solidarité aux résistants de la ZAD, face aus bleus, symbolisant le pouvoir autoritaire de ce gouvernement décadent et barbare...

    Vera " Camille"

     

     

    2
    Gaulois 1
    Jeudi 13 Décembre 2012 à 07:19

    Gaulois 1

    Ramper, se mettre à nu n'empêche pas les pitbulls d'attaquer, de matraquer. C'est une légende de croire que l'on ne frappe pas un individu à terre. Les pitbulls ont des ordres assortis de toutes les nuances floues et vagues qui leur permet les dérives parfois dramatiques.

    Non, décidément, il faudra autre chose à notre Dame des Landes pour faire reculer la dictature.    

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