• Fukushima : des médecins dénoncent désinformation et risques minimisés

    Inlassablement, il faut dénoncer les agissements irresponsables des décideurs politique  " Responsables ". 

    Inlassablement, il faut informer les populations des dangers minimisés, pourtant réels.

     Gaulois.

    Champ de riz à Fukushima

    Article en français  : " Fukushima :  des médecins dénoncent désinformations risques minimisés"  sur le site ddmagazine  ci-dessous :
    http://www.ddmagazine.com/201209032496/Actualites-du-developpement-durable/Fukushima-des-medecins-denoncent-desinformation-et-risques-minimises.html

    Le 03 septembre 2012

    L'association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire (IPPNW) s'est tenue à Hiroshima du 24 au 26 août derniers. À cette occasion elle a envoyé une délégation de 30 médecins de différentes nationalités sur le site de Fukushima le 28 août pour rencontrer des médecins locaux, et fait part de son constat et de ses recommandations pour protéger la santé des Japonais après la catastrophe. [Ci-dessus champ de riz à Fukushima, photo CC prise en 2006]

    L'IPPNW rappelle en premier lieu que le nucléaire civil et le nucléaire militaire sont inextricablement liés, extrêmement dangereux pour la santé à tous les stades, risquent de rejeter des quantités catastrophiques de radiations, et représentent le danger le plus important pour la santé de l'humanité (ici le document original en anglais ).

    Les médecins rappellent que les désastres nucléaires comme Fukushima ont des conséquences graves sur le long terme ; que les contaminations se propagent via l'océan et l'atmosphère à toute la planète avec des impacts sur la santé de ses habitants. Ils rappellent également qu'il n'existent pas de traitement approprié pour guérir des effets catastrophiques sur la santé de l'explosion d'une bombe atomique ou d'un accident comme Fukushima.

    L'IPPNW s'inquiète de la santé de plus de 20 000 employés qui ont travaillé sur le site de Fukushima depuis la catastrophe et de ceux, très nombreux, qui viendront encore y travailler pendant des décennies. L'association souligne de nombreux cas rapportés de protection insuffisante des travailleurs, de résultats de mesures falsifiés à la baisse, de mauvaises informations diffusées par les dirigeants, et via le système scolaire, tendant à minimiser le risque des radiations.

    L'IPPNW avait déjà tenu a faire part de ses recommandations au gouvernement japonais. Dans un courrier au Premier ministre Japonais Nato Kan l'association internationale de médecins avait rappelé que dès les premiers jours après la catastrophe de Fukushima elle avait exprimé ses regrets que les populations locales et la communauté internationale n'aient pas été complètement informées de la nature et de l'étendue des émissions radioactives, que les zones d'évacuation n'aient pas été plus larges, que les valeurs limites d'exposition semblaient inadéquates à la protection de la population, en particulier des femmes enceintes et des enfants.

    L'association rappelle qu'elle est perturbée par des rapports récents mettant en causes les agences gouvernementales en charge de la sûreté nucléaire, parce qu'elles auraient fait passer l'intérêt économique et politiques avant celui de la santé publique.

    Une situation encore instable
    Les médecins s'inquiètent de l'instabilité actuelle de la situation (faisant certainement référence aux piscines de combustibles usés du réacteur N° 4, ndlr) et des risques liés à un éventuels prochains séismes (le réacteurs 4 en ruines pourrait s'effondrer). Dans cette éventualité, Ils invitent le gouvernement à mettre en place des mesures d'évacuations rapides d'une zone de 80 à 100 km autour de la centrale.

    Des doses inacceptables
    Les médecins de L'IPPNW considèrent que la limite de dose autorisée actuelle pour la population de 20 mSv (20 millisievert) est inacceptable. Plus concrètement l'association appelle à : indiquer de façon détaillée les zones contaminées ; gérer les populations sur la base des contaminations externes et internes (via la respiration des poussières et l'alimentation, ndlr) exacts, et non sur la simple mesure de la distance à la centrale nucléaire ; mettre en place un système de suivi de la santé des populations qui soit transparent, partagé avec la communauté internationale, vérifiable par des scientifiques indépendants ; remettre le maximum de doses admissible par la population à 1 mSV (insistant encore sur la prise en compte de l'exposition interne, celle qui se fixe dans les organes comme les poumons, le foie, ou les os, ndlr) et sur la nécessité d'appliquer cette mesure immédiatement aux enfants et aux femmes enceintes ; informer largement les citoyens sur les moyens de se protéger des retombées radioactives liées à la catastrophe.  

    Source de l'association internationale IPPNW  ( Association Internationale des Médecins pour la prévention de  la guerre nucléaire)  : texte en anglais daté du 29 Août 2012 ci-dessous :
    http://fukushimasymposium.files.wordpress.com/2012/08/20120829_ippnw_recommendations_fukushima.pdf


    Il existe une association française AFMPGN ( Association Française des Médecins pour la prévention de la guerre nucléaire ) qui adhère à IPPNW .
    Un compte-rendu du Forum organisé par Independentwho en mai dernier a été rédigé par le Dr Françoise Ducloux :
     http://amfpgn.org/site/cr-du-forum-scientifique-et-citoyen-organise-par-%C2%AB-independent-who-%C2%BB/#more-2076


    Un colloque sur les leçons du désastre de Fukushima  est annoncé cet automne par cette association française en direction des médecins généralistes :
    voir article : http://amfpgn.org/site/les-lecons-de-la-catastrophe-de-fukushima-pour-les-medecins/

    Extrait :
    "V- LE POINT DE VUE DE L’AMFPGN
    Devant un tel risque potentiel pour nos patients et devant l’inertie des pouvoir publics, réticents à toute prise en compte des leçons du désastre de FUKUSHIMA, nous pensons qu’il est de notre devoir de s’emparer du problème. Mais nous voulons le faire à notre manière, avec les organisations de médecins généralistes, en partant de la base. C’est à partir des questions, des besoins, et de la demande de formation sur des points précis des praticiens que doit surgir nos propositions pour les pouvoirs publics et nos actions dans le domaine de la formation. C’est l’objectif unique de notre proposition de colloque à l’automne sur cette unique problématique. Les leçons de la catastrophe de FUKUSHIMA sont pour nous simples: puisque les médecins généralistes se retrouveront, bon gré mal gré, aux avant-postes de la santé publique en cas de désastre nucléaire, c’est à eux de dire quel rôle entendent-ils jouer dans cette situation, quelle prévention leur parait nécessaire, et quelle formation doit être exigée."  ( souligné par VR)
    Commentaire : Faut-il que les médecins généralistes français se préparent à la catastrophe atomique en France ou bien serait-il plus judicieux qu'ils réfléchissent comment éviter la catastrophe car après: ne sera-t-il pas trop tard ?...
    " C'est avant la catastrophe qu'il faut agir, après il est trop tard " Roger Belbéoch, physicien français ( 1928-2011)


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