• L’eau et l’électricité refusées depuis 18 ans !!

    Nous sommes en décembre 2002 – Janvier 2003

    « Ici, c'est un peu notre Sangatte », dit avec une grande hypocrisie le maire de cette localité.

    Ca se passe à une dizaine de kilomètres à l'ouest de Dreux, en Eure et loir. Nous sommes à St Rémy sur Avre, une commune de 3500 habitants. Derrière l'école, tout au bout d'un chemin de terre, au lieu-dit le bois d'Hauterre, survivent des gens du voyage sédentarisés depuis maintenant plusieurs années.
    En 2002, ils s'éclairent encore à la bougie et n'ont pas accès à l'eau potable. Gens du voyage, ferrailleurs et commerçants ambulants, ils ont décidé, il y a dix huit ans de poser définitivement leurs valises ici en achetant leur terrain à proximité de l'école. Le maire ( PRG ) leur avait dit : « c'est bien, vos gosses iront à l'école et vous ne mettrez plus vos caravanes n'importe où ! ». « Mais dans l'autre sens et depuis des années, on réclame l'électricité et l'eau courante. Rien n'a été fait. On nous promet mais rien n'arrive ! »
    Leur détresse n'avait jusqu'alors pas franchie les portes de la ville, mais aujourd'hui, ils en ont assez et ils poussent un immense coup de gueule contre la mairie qui leur refuse eau et électricité. C'est aussi et surtout un cri de détresse face à l'exclusion. « Les porcs sont mieux traités que nous ! » Clament-t-ils avec force.

    C'est ainsi qu'ils alertent la presse début décembre 2002.

    Ils ont accepté de nous rencontrer ce vendredi 3 janvier 2003. Nous arrivons au Bois d'Hauterre par un chemin communal non entretenu, avec des nids de poule à vous casser les suspensions.

    Le chemin d'Hauterre qui mène au fond, aux Propriétés des gens du voyage

     Nous sommes accueillis par une quinzaine de personnes. Aucune d'entre elles n'a oublié de nous saluer. Ils sont quatre familles ( six ménages ) réparties sur cinq ou six parcelles de terrain agréablement boisées et entourées par des haies de thuyas bien entretenues. Il y a une dizaine de caravanes et quelques maisonnettes dans lesquelles vivent une quarantaine de personnes de trois générations.

    L'entrée sur trois des diverses propriétés. On aperçoit l'une des maisonnettes.

    C'est dans l'une de ces maisonnettes impeccablement entretenues que nous passerons
    une grande partie de l'après midi avec eux, devant un bon café. Nous prenons conscience que ces familles sont dans une détresse sociale inacceptable.
    Il y a dix huit ans qu'ils ont acheté ce terrain ( privé ) et qu'ils vivent sans eau courante. « L'hiver, c'est l'enfer, les quelques points d'eau sont parfois gelés et faire la lessive à la main n'est plus de cette époque ! ». « Déjà que c'est difficile de s'approvisionner en toute saison. Le maire n'a pas hésité à nous accuser d'utiliser la bouche à incendie en prétendant qu'il ferme les yeux, alors que c'est faux ! Nous nous débrouillons sans causer le moindre tors ». « Il prétend aussi qu'il vient souvent prendre de nos
    nouvelles, alors que nous ne le voyons jamais ! Il se moque de nous ! Il nous traite par le mépris ! ». D'ailleurs, il affirme que le terrain pourrait être viabilisé seulement si les parcelles voisines sont achetées par la commune, autant dire peut-être jamais !
    Le maire et la mairie leur refusent les démarches pour établir carte d'identité ou autres pièces, alors qu'en préfecture il n'y a aucun problème.
     « Les premières années, nous nous acquittions de l'impôt foncier non bâtis, ce qui est normal. Maintenant, nous ne payons plus ! Ainsi d'ailleurs que le ramassage des ordures ménagères qui est régulièrement effectué, et alors que les résidents voisins payent ! » « Tout ça c'est pour monter la population contre nous et nous avons bien entendu quelques réflexions du genre : « on paye pour vous ». Ceci explique cela, d'où l'état du chemin municipal transformé en bourbier.
     « Pourquoi nous refuse-t-on l'électricité, alors que comme pour l'eau, tout est à moins de 70 mètres ! » « Nous sommes obligés d'utiliser le soir, un groupe électrogène. Mais c'est très coûteux, polluant et surtout bruyant. Après 22 heures, nous devons l'arrêter par respect du voisinage ». Après, c'est la bougie. Quand l'infirmière est venue faire une piqûre à l'un de leurs enfants souffrant, elle ne trouvait pas la « veine ». Elle n'a pas hésité à dire que c'est scandaleux.
    Le 11 avril 2001, après que le maire et son adjoint aient reçus quatre jours auparavant la famille L..., un courrier émanant de la Mairie et signé de l'adjoint au Maire indiquait que leurs demandes étaient justes parce qu'ils vivaient depuis longtemps sur la commune ( C.. L.., qui a 50 ans, est
    né à St Rémy ) et que leurs enfants pouvaient réussir grâce à l'école. De plus, cette lettre stipulait le désir express de l'adjoint au Maire ( J.F. de T. ) d'aider ces familles « comme tous les habitants
    de la commune ».
    Depuis, plus rien. « On ne demande pas un centime, on accepte de tout payer : les tranchées, les fils et les tuyaux », indiquent C.. L.. et G.. L...
    Une pétition a circulé dans le voisinage et une centaine de personnes, choquées d'apprendre que ces familles sans histoire étaient privées d'eau et d'électricité,  l'ont spontanément signée, rien n'y fait. Une récente tentative auprès du Maire a échouée. Ce dernier devait leur faire une réponse à cette nouvelle demande le 22 décembre. Il n'a pas daigné leur répondre ni les recevoir.
    Ce vendredi 3 janvier, nous tentons avec eux une nouvelle démarche à la mairie. « Le maire n'est pas là », nous informe la personne derrière le guichet. Nous argumentons qu'un rendez-vous avait été pris

    ( une femme de la police municipale, confirme en notre présence ) pour le 22 décembre et resté
    sans réponse et que nous exigeons un nouveau rendez-vous. La préposée nous indique alors qu'elle n'est pas la bonne personne et que normalement elle ne devrait pas être là !!! Cette dernière ne daignera même pas inscrire sur le registre la demande de rendez-vous. Un habitant nous indique l'adresse du maire et nous nous y rendons à 4 personnes. Madame R.., son épouse nous
    reçoit derrière un imposant portail d'où nous ne verrons que sa tête. Tout en indiquant qu'elle n'a aucun pouvoir, elle nous promet de demander à son mari de bien vouloir recevoir le lendemain matin samedi en Mairie ces personnes. D'autant, nous dit-elle, qu'il a déjà des rendez-vous ce jour-là.
    Madame R.. nous dit aussi, en guise de congé que les articles de presse sont regrettables. ( Ben voyons, la réputation du Maire ! )
    Ces familles nous ont confié, comme à la presse, qu'ils sont maintenant déterminés et prêts à observer une grève de la faim. Ils menacent de retirer leurs 11 enfants de l'école, bien qu'ils répugnent à les pénaliser par cette démarche.
    Le 4 janvier à 19 heures, nous sommes informés par G.. L.. qu'une petite délégation a été reçue le matin par le maire, entre deux rendez-vous et semble-t-il bien à contre cœur. ( Plus soucieux de sa tranquillité que du bien être de ces familles, le maire n'a pas apprécié notre visite devant son
    domicile et auprès de sa femme la veille ). Il maintient sa position : pas question pour le moment d'aménager l'eau et l'électricité. Il précise à nouveau qu'il faut attendre car selon lui il est en cours de négociations avec les propriétaires des parcelles voisines en vue de l'acquisition par la commune. Il est formel : ce n'est que lorsque la commune sera propriétaire qu'il y aura possibilité de viabiliser ces terrains !

    Extrait de l'écho Républicain


    Le maire veut les reloger dans la commune. « L'électricité et l'eau courante qu'ils réclament sur leurs terrains non constructible, ce n'est pas le débat » indique-t-il. La volonté de la
    municipalité « n'est pas de les placer dans un processus où ils n'iraient pas vers des conditions de vie plus salubres mais, au contraire, de les intégrer davantage en leur offrant des conditions d'existence normales ». Le maire explique qu'il a entrepris des « négociations » pour qu'ils accèdent à
    un habitat social à St Rémy-sur-Havre. « Ce que je veux, c'est qu'ils franchissent un pas supplémentaire dans l'intégration »
    Concernant les terrains du bois d'Hauterre, le maire déclare qu'ils accueillent des « familles sédentarisées mais aussi des gens de passage. Ces lieux, dépourvus de route d'accès et d'assainissement, sont un peu notre Sangatte ( ! ) Il y a tout ce qu'il faut pour faire du camping et s'éclairer, avec des groupes électrogènes, mais mon rêve c'est que ces gens puissent un
    jour vivre plus heureux ».
    A l'heure actuelle, pas question donc, de faire venir l'électricité, ni l'eau courante. « De toutes façons, l'eau, ils la prennent à la pompe à incendie. Et nous fermons les yeux » conclut le Maire.

    Notre point de vue

    Ces familles ont été abusées dès l'achat de leur terrain – non constructible - non viabilisé. Ils ont naïvement fait confiance aux élus de l'époque. Aujourd'hui et selon leur expression, ils veulent enfin vivre normalement et dignement comme tout le monde.
    Leur terrain est en bordure mitoyenne d'une zone viabilisée et le fait de viabiliser leur propre terrain ne pose pas de problème majeur ( ils ne sont pas sur un terrain éloigné et isolé). Les arguments ( contradictoires ) de refus du maire nous paraissent donc infondés. « Dans l'urgence », nous devons tout faire pour que ces familles obtiennent un compteur « dit de forain », ainsi qu'une arrivée d'eau, même provisoire. A terme, la viabilisation de leur terrain. Nous ne pouvons pas accepter en 2003, que des familles, avec de surcroît des enfants et des personnes âgées, soient privées du minimum vital que sont l'eau et l'électricité.

    Des actions de sensibilisation sont envisagées et en cours auprès des élus, des institutions, des représentants de l'état, des parlementaires, des médias et de toutes les personnes et organisations sensibles à ce scandale.

    Le maire nous reçoit

    Nous avions convenu avec les familles et des amis d'organiser une manifestation dans la ville. Nous avions aussi adressé un courrier au maire afin qu'il accepte de recevoir une délégation. Une réponse de la mairie nous informait qu'elle aurait lieu le samedi 8 février 2003. Mais une contre information nous indiquait que le maire se rétractait et ne souhaitait pas nous recevoir, préférant remettre à «  plus tard » et ainsi gagner du temps. Nous décidons d'une ultime demande d'entrevue avec l'élu et, surpris, nous sommes informés qu'il accepte de nous recevoir à la date prévu à midi !
    Nous annulons donc la manifestation qui aurait très probablement pour effet de faire réagir négativement le maire par une annulation de sa rencontre. Il acceptera une délégation de 4 personnes, pas une de plus, sinon il ne nous reçoit pas ! Dans son bureau, il est encadré de 2 adjoints dont l'un montre des signes vestimentaires aux couleurs de EDF ! Derrière nous, une représentante de la police municipale.
    D'entrée, il précise que nous n'avons pas à lui imposer une date de rendez-vous. Ce à quoi nous lui opposons que l'attente des demandes des familles date de 18 ans ! Il enchaîne aussitôt  qu'ils disposent de l'eau et du courant. Le ton est donné ! Il fait alors allusion à un « piquage » ( dérisoire et inutilisable par temps de gel ) sur une arrivée d'eau voisine en soulignant que ces personnes ne paient pas l'eau et qu'elles utilisent des groupes électrogènes ( Bravo monsieur le maire pour votre vision des choses ! !) . De toute évidence, il semble satisfait de cette situation. Il prétend que l'arrivée de EDF aurait un coût
    de 1 million de francs, (chiffre probablement et volontairement très exagéré et dissuasif ) sans parler de l'eau ! Quand nous suggérons une installation provisoire d' urgence, en attendant une étude sérieuse, il indique qu'il n'est pas d' accord pour un compteur de forains pour des raisons de sécurité et que cela
    risquerait de durer 3 ans !
    La suite de cette entrevue qui durera près de 2 heures, n'aura rien de constructif. Ce ne sera finalement qu'un face-à-face d'idées et d'idéologie en totale opposition. Nous avons conscience qu'il cherche à gagner du temps, là, pendant cette réunion et c'est en sortant de la mairie que nous comprendrons pourquoi.
    Il affirme que la situation n'est pas aussi catastrophique que nous voudrions bien le faire croire et trouve que la tournure des évènements lui paraît démesurée. Il regrette que nous ayons utilisé le mot « ghettoïser ». Nous lui rappelons que lui-même considère le bois d'Hauterre comme son « Sangatte ». Il s'empresse de préciser que son prédécesseur aurait refusé l' accès à l'école pour leurs enfants. Ces familles doivent donc s'estimer heureuses. La commune a fait de gros efforts en ce domaine. Nous lui
    rappelons que l'argent public est faite pour cela et qu'en fait, il instrumentalise ce contexte davantage pour maintenir une école que par souci de l'éducation des enfants du voyage. Nous précisons avec insistance que c' est là, la seule reconnaissance de la citoyenneté de ces familles. Le maire redoute une arrivée massive des gens du voyage au bois d'Hauterre. Selon lui, les cabinets notarials l'informe de demandes d'achats, par des gens du voyage, des terrains boisés qui suivent les parcelles déjà occupées. Il parle des conséquences, par les nuisances occasionnées.et la grogne des riverains, tout en ajoutant qu'il doit répondre à l'attente des citoyens ( ! ) confrontés à un mode de vie différent. Propos contradictoires puisqu'il affirme aussi plus tard que les gens du voyage sont sans histoire et très
    bien perçus par la  population. Il leur reproche quand-même d'avoir coupé du bois, alors qu’ils en ont pas le droit. ( de ce que nous avons pu voir, le bois qu'ils ont coupé, sur leur terrain, ne semble pas porter à conséquence - Le maire préfère sans doute qu'ils entrent dans le système de consommation classique en se chauffant au fuel. Il parle aussi d' « intégration » et d'orientation vers les logements
    sociaux comme, précise-t-il, certains du voyage ont accepté. La notion du libre choix lui échappe, d'autant que ces familles n'ont aucune envie de s'enfermer en HLM. Ce à quoi le maire indique que les habitations sont « humanisées » et ressemblent davantage à des maisons individuelles. Il change de tactique lorsque nous parlons de libre choix de vie : « Pourquoi n'échangeraient-ils pas leur
    terrain avec des lots viabilisés ? ».
    ( Nous nous abstiendrons de lui faire part de nos soupçons. A savoir que la commune pourrait se lancer dans une opération « juteuse » de rachat du terrain à prix dérisoire, tout en « chassant » les gens du voyage pour ensuite viabiliser et revendre à un prix 40 fois supérieur ! Nos éléments sont toutefois trop faibles pour confirmer cette hypothèse.
    Lorsque nous lui exposons les disproportions de prix entre un terrain non viabilisé et un terrain viabilisé ( à St Rémy  plus de 40 fois ), il nous accuse de tenir un discours discriminatoire envers ses concitoyens qui paient le terrain comme tout le monde.
    Nous abordons le fait que les familles sont étonnées de ne pas être assujettis à l'impôt foncier « non bâti ». L'élu semble tomber des nues, mais se reprend en prétextant que ça ne dépend pas de lui mais des services fiscaux. Nous lui demandons quand même s'il ne s'agit pas là d'une manœuvre discriminatoire, afin de monter la population - qui elle, paie les impôts - contre eux. Nous n'aurons
    pas de réponse satisfaisante. Là, nous avons fait mouche.
    Puis il affirme que les familles sont inscrites sur les listes électorales. Nous pouvons constater que les familles n'en sont pas vraiment sûres ! Et qu'elles soient désireuses ou non de l'être, ce n'est
    manifestement pas la mairie qui va les encourager dans ce sens. Pour ce qui est des démarches ( cartes identité, etc. ), il indique qu'ils doivent s'adresser en sous préfecture ( Dreux ). Sous entendu qu'il n'est pas question de pratiquer comme la quasi majorité des communes de France qui prennent en
    charge ces démarches, même du ressort de la préfecture.
    Lorsque nous lui demandons les suites qu'il peut donner, il se retranche derrière les textes, mais convient ( l'hypocrite ! ) qu'il y a des lacunes entre les lois ( SRU, Besson, Urbanisme, etc. )
    Il s'étonne que nous venions de l'Orne, de la Sarthe et du Maine-et-Loire. Nous lui expliquons que son « Sangatte » est sorti des murs de « sa ville » et fait le tour de la France ! Pour tenter de détendre monsieur le maire, nous lui avons suggéré de faire venir une équipe de cinéastes spécialisés sur les gens du voyage. Nous ne sommes pas sûrs que cela l'ai vraiment détendu.
    Enfin, à la question de savoir si le cas qui nous préoccupe a été inscrit à l'ordre du jour du conseil municipal, il nous rétorque qu'il s'agit d'un cas relevant de la police municipale et donc de son seul ressort. Le sujet a été abordé, avec les conseillers, « Hors séance ».
    Durant cet entretien, il précise qu'il a consenti à nous recevoir parce qu'il a ce matin-là trois rendez-vous différents avec les gens du voyage, il pense que c'est un coup monté ! Il a raison, mais le coup monté vient bien de lui.

    Le bois d'Hauterre - zone de non droit ?

    Après notre entretien avec le maire, nous réalisons que le dernier rendez-vous du maire avec une autre famille du Bois d'Hauterre a été volontairement saboté. Ce qui explique le fait qu'il a alimenté avec nous une longue et infructueuse conversation pour gagner du temps jusqu'à 14 heures ! La famille qu'il devait recevoir après nous, nous explique de quoi il s' agit, en plus du problème de l'eau et de l'électricité.
    Pour accéder au Bois d'Hauterre, nous prenons un chemin communal, à gauche de l'école primaire. Chemin non entretenu avec d'énormes nids de poule. Il longe et fait le tour des parcelles de terrain occupées par les gens du voyage. Ce chemin se termine dans un lotissement et l'on se retrouve devant
    l'école. On peut donc l'emprunter dans un sens comme dans l'autre. Dans l'une de ces parcelles se trouve, bien à l'écart, une chapelle qui est pour les gens du voyage, un lieu de prière. Périodiquement, un afflux de voyageurs se rendent à cette chapelle et pour se faire, empruntent le chemin côté lotissement, moins chaotique.
    C'était sans compter sur le maire qui, sans doute incommodé du tapage naissant, vient de prendre une mesure de rétorsion. Une tranchée profonde d'environ un mètre et en travers du chemin a été
    creusée, juste à hauteur du terrain ou se trouve la chapelle.

     La tranchée d'un mètre de profondeur

    Pour faire bonne mesure, l'entrée du chemin, toujours côté lotissement est interdit d' accès par la présence de deux énormes poteaux en béton plantés dans le sol.

    Le chemin d'Hauterre côté lotissement. Les grand moyens d'obstruction.

    Sur la gauche, la petite chapelle

     L'accès aux parcelles est  toujours possible, mais d'un seul côté, celui qui
    évite le lotissement et aussi le plus dangereux pour les véhicules.
    De par ce que nous avons pu observer, lorsque les voyageurs vont affluer, la situation va devenir réellement difficile puisque les convois n'auront pas d'autre choix que de stationner devant et autour de l'école, ainsi qu'à travers le lotissement.
    Le maire ne pouvait pas trouver mieux pour alimenter des tensions et conflits ( qu'il redoute ? ou qu'il souhaite ? ) entre les voyageurs et les riverains.

     
    Abandon

    Lors d'une nouvelle visite aux familles quelques jours plus tard, elles nous apprendront qu'elles ont décidé d'abandonner la lutte. Nous avons la certitude qu'elles craignent des représailles ( chantage ) venant du maire, à savoir :

    Les raccordements seraient juridiquement possibles, mais le maire peut exiger la destruction des maisonnettes construites sans autorisation. On peut comprendre qu'ils ne sont pas disposés à détruire ces constructions...

    Seule, une preuve formelle que leurs maisonnettes ne sont pas " destructibles " pourrait les encourager à reprendre leurs revendications.

    Nous n'irons pas contre la décision des familles de St Rémy, mais notre soutien leur est acquit.

                                                                                                                                                     Février 2003.

      

    Espoir

    Ce 1er décembre 2011, donc près de neuf ans plus tard, nous apprenons que le doyen de ces familles est décédé. Nous apprenons aussi que les familles rebondissent et qu'ils ont porté l'affaire devant les tribunaux.

    Nous avons confirmation qu'ils ont abandonné la lutte en 2003 « par crainte de représailles ».

    Voilà maintenant plus de 25 ans que ces familles vivent sans eau et sans électricité.

    Au delà des textes officiels, derrière lesquels se retranche le maire de St Rémy sur Avre, il s'agit bien là d'un cas de xénophobie et d'exclusion caractérisé. Le département de l'Eure et Loir est probablement

    l'un des pires dans la chasse aux immigrés et aux gens du voyage.

    Nous n'aurons de cesse que de dénoncer ces pratiques qui ne sont pas sans rappeler une époque peu glorieuse de la France.

     Gaulois.

     


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