• Israël et l’apartheid

    Comment la communauté internationale peut-elle accepter de tels agissements et vivre en paix ?

    Boycotter ouvertement les produits Israéliens, volés à la Palestine peut vous attirer les pires maux, voir vous faire passer pour des terroristes !

    Gaulois.   

     

    Face à l’annexion par Israel de territoires palestiniens et à l’apartheid, que faire ?

    Pierre Peguin 30 juin 2020

    Denoncer la complaisance des politiques vis à vis d’Israel.

    - Lorsque la Russie annexe la Crimée russophobe de longue date, des sanctions économiques sont mises en place, Alors que l’ONU a déjà amputé la Palestine des 3/4 de son territoire pour la création de l’État d’Israël, celui-ci y annexe dans le peu qui reste, les colonies qu’il y a illégalement installées, ainsi que la vallèe du Jourdain, et ce sans réactions de nos gouvernants.

    - Pour décourager l’Iran de développer l’arme atomique, on le sanctionne, alors qu’Israël a pu le faire discrètement et sans entraves, avec l’aide même de la France.

    On voit bien ce qu’il en est des grands principes internationaux, et nos présidents ont toujours accueilli chaleureusement les responsables israéliens. A nous de manifester notre opposition au soutien systématique de l’État aux graves exactions commises par l’État d’Israël, cela a été le cas des manifestations à Paris et ailleurs ce samedi 27.

    Et la méthode non violente du boycott déjà expérimentée envers l’apartheid sud-africain, pourrait être d’une efficacité redoutable du fait de son internationalisation.
    Voici un extrait de ce qu’a exprimé le 20juin à ce sujet l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP)
    « ...le pouvoir français a essayé de criminaliser l’arme essentielle du mouvement de solidarité : le BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) dont les revendications (liberté, égalité, justice) exigent que l’occupant israélien se conforme au droit international…... Et l’Union Européenne a régulièrement fait preuve de complicité avec l’apartheid, laissant le rouleau compresseur colonial se déployer, multipliant les échanges économiques et militaires avec lui.

    Mais La Cour Européenne des Droits de l’Homme vient de condamner, comme contraire à son article 10, la tentative du gouvernement français de criminaliser le boycott.(….) Nous appelons au BDS, non pas bien que juifs, mais parce que juifs, parce que la destruction programmée de la société palestinienne est aussi une injure à nos mémoires, à nos histoires, à nos valeurs faites d’égalité et de solidarité. L’UJFP appelle à amplifier le BDS.

    Ce boycott s’applique non seulement aux produits agricoles ou objets venus d’Israel et des colonies, mais aussi aux activités culturelles, sportives, scientifiques, dont le but essentiel est de donner une fausse image apaisante de la société israelienne en fait très raciste. Sont également visées les multinationales qui investissent en Israel et fournissent du materiel au pays.

    Quelques marques ou produits principaux (code barre 729) à boycotter,

    MEHADRIN, Entreprise coloniale la plus importante de production et d’exportation de fruits et légumes. Elle distribue agrumes, pomelos, oranges et mandarines sous la marque « Jaffa », les avocats sous la marque TOP, les grenades et dattes medjoul « Read sea ». Elle détient 50% de Shoham qui cultive et exporte les mangues du plateau du Golan occupé.
    En France plusieurs grandes enseignes commercent avec Mehadrin, tout particulièrement LIDL.

    HEWLETT PACKARD , HP gère la maintenance du système BASEL de contrôle biométrique des Palestiniens aux checkpoints illégaux, HP est l’opérateur du répertoire et fournit les cartes d’identité biométriques israéliennes qui font fonctionner l’apartheid en classant selon l’identité ethnique et la religion, HP fournit l’infrastructure informatique de la marine israélienne qui participe au blocus de Gaza, HP fournit ses services au système pénitentiaire qui viole les Conventions de Genève,

    Sodastream produit des machines à gazéïfier l’eau et des arômes sucrés.

    Les dattes « israéliennes » La plupart des dattes vendues par Israël sont cultivées dans les colonies illégales de Cisjordanie occupée de la vallée du Jourdain.

    Les lingettes, Carrefour, LIDL, Casino, Auchan, Leclerc, 8 à 8 et d’autres enseignes vendent des lingettes pour bébé, démaquillantes et pour ménage, conditionnées à partir de matériaux importés d’Israel. Soyez attentif-ve-s : elles n’ont pas le code barre 729 mais les paquets mentionnent en tout petit : fabriqué en Israël.

    KETER le premier fabricant et fournisseur mondial d’articles ménagers en plastique. Keter est détenteur d’Allibert, Hovac et Curver.

    PUMA a repris le sponsoring de la Fédération israélienne de football, abandonné en 2018 par ADIDAS.

    AHAVA distribué par Séphora exploite les vertus supposées des boues de la Mer Morte sous la forme de crèmes et d’autres produits cosmétiques.

     

    On trouvera ci-dessous un article concernant les palestiniens de la vallée du Jourdain, une tribune, la position française, et des mesures à prendre.

    « Quel sera le statut des Palestiniens qui vivent là ? » : dans la vallée du Jourdain, la peur de l’annexion par Israël

    Par Clothilde Mraffko

    Publié le 23 juin 2020

    Factuel - Le gouvernement israélien a annoncé vouloir enclencher l’annexion d’une partie de la Cisjordanie occupée dès le 1er juillet. Les Palestiniens épient les petits changements pour deviner quel sera leur sort.

    Al-Maleh est à l’image de la plupart des hameaux bédouins palestiniens du nord de la vallée du Jourdain : quelques baraques de tôle, coincées entre la route et les collines arides où vont paître les troupeaux, pas d’accès à l’eau et une vie chiche. Sur la crête de la colline, en face, une base militaire israélienne domine la zone, des bâtiments blancs entourés de lignes électriques. « Les travaux ont commencé il y a un an et demi. Ils ont tout rénové, du sol au plafond », explique Ibrahim Najada, un berger à la peau acajou, depuis le seuil de sa maison. Il se murmure qu’en cas d’annexion par Israël, c’est là que sera établie l’administration civile israélienne de la zone.

    « Avant, j’allais de l’autre côté, avec mes bêtes, désormais, c’est impossible », poursuit le Bédouin, pointant la clôture de barbelés qui a été érigée sur la crête. Sur la colline, au bout de la route, il y a une colonie ; une autre est sortie de terre, derrière la communauté, il y a un an et demi, selon lui. Une ribambelle de petites implantations, illégales aux yeux du droit international, dessine une ligne qui quadrille les hauteurs tout autour de la localité. Dans cette partie de la vallée du Jourdain, c’est chacun chez soi, colons et Palestiniens ne se mélangent pas. « On étouffe déjà, mais si l’annexion se réalise, alors je serai totalement étranglé », glisse Ibrahim Najada, les yeux dans le vague.

    Les habitants d’Al-Maleh sont persuadés que l’annexion commencera ici, dans ce petit vallon aux terres fertiles au bout de la Cisjordanie occupée, à une vingtaine de kilomètres de la frontière avec Israël. Parmi les premières mesures annoncées par le nouveau gouvernement de Benyamin Nétanyahou, en mai, le premier ministre a promis l’annexion d’une partie de la Cisjordanie dès le 1er juillet. Depuis, ni carte ni annonce concrète, « on ne sait rien », soupire Amit Gilutz, porte-parole de l’ONG israélienne anti-occupation B’Tselem.

    « Quel sera le statut des Palestiniens ? »

    La vallée du Jourdain figure parmi les régions convoitées par l’Etat hébreu, qui la considère comme stratégique car elle dessine la frontière avec la Jordanie. Grenier de la Cisjordanie, et zone au plus gros potentiel de développement, elle a vu pousser les colonies agricoles israéliennes, gourmandes en terres. « Quelle zone va être annexée ? Quel sera le statut des Palestiniens qui vivent là ? », s’interroge Amit Gilutz, dont l’ONG dénombre 65 000 Palestiniens – et 11 000 colons israéliens – dans cette vallée qui compose 30 % de la Cisjordanie.

    Le chef du gouvernement israélien a laissé entendre qu’il n’était pas question de leur donner la nationalité. Son adjoint, qui devrait reprendre le poste dans un an et demi, Benny Gantz, a fait savoir qu’il s’opposerait à l’annexion de zones où vivent des Palestiniens, si des droits égaux à ceux des Israéliens ne leur sont pas offerts. Les Palestiniens en sont réduits à épier les petits changements dans l’espoir de deviner quel sera leur sort.

    Depuis Al-Maleh, Ibrahim Najada croit sentir une certaine « agitation » côté israélien. « Avant, les contrôles au checkpoint, un peu plus haut, c’était une fois tous les dix jours. Maintenant, c’est deux fois par jour », remarque ce père de cinq enfants, tirant calmement sur sa cigarette. Dix kilomètres et quatre colonies israéliennes plus loin, Moatassam, 16 ans, raconte que « depuis tout petit », son village, Bardala, était annoncé avec un panneau rouge, indiquant aux voyageurs qu’ils entraient en zone palestinienne et que l’accès était interdit aux Israéliens. Mi-mai, au « lendemain de l’annonce de l’annexion, l’armée israélienne a enlevé le panneau », affirme l’adolescent aux joues rebondies, qui refuse de donner son vrai prénom. Plus rien désormais n’indique que l’endroit est palestinien.

    « Une domination coloniale de la Méditerranée au Jourdain »

    Difficile pourtant de démêler ce qui annonce l’annexion ou ce qui résulte de l’occupation, banale réalité pour les Palestiniens de Cisjordanie depuis cinquante-trois ans. « L’annexion est un moyen, non pas une fin en soi, afin qu’Israël établisse une domination coloniale de la Méditerranée au Jourdain », juge Lubnah Shomali, directrice de l’ONG palestinienne Badil. « Israël utilise déjà toute la région pour assouvir ses propres besoins, transférant les moyens de subsistance des populations indigènes aux mains des colons israéliens », abonde Amit Gilutz, dénonçant une politique qui vise à « rendre la vie des Palestiniens insupportable et les pousser à partir » des régions en zone C, sous contrôle sécuritaire et administratif israélien.

    « Ma crainte c’est qu’ils nous forcent à partir en fermant peu à peu le robinet d’eau », Ibrahim Fuqah, président de l’association des agriculteurs palestiniens

    Davantage de colons, d’accaparement des ressources, de déplacés : en cas d’annexion, « ce sera pire », assure Ibrahim Fuqah. Depuis sa terrasse sur les hauteurs de Bardala, qui domine la vallée, le président de l’association des agriculteurs palestiniens s’enorgueillit de ces champs fertiles où l’on fait « quatre récoltes par an ». Mais, déplore-t-il, « on n’a pas le droit de bâtir, alors que les colonies ne cessent de construire ».

    « On va avoir “la carte d’identité bleue”, comme les Arabes israéliens, les descendants des Palestiniens restés sur leurs terres lors de la création de l’Etat hébreu ? », coupe, dans un rire, le patriarche de 70 ans. « Et on deviendra les Arabes de 2020 ? », plaisante-t-il, dans une référence aux « Arabes de 1948 », le nom donné aux Palestiniens incorporés à l’Etat israélien à cette date. « On n’en veut pas, et on est contre l’annexion bien sûr », martèle ce père de treize enfants. « Ma crainte c’est qu’ils nous forcent à partir en fermant peu à peu le robinet d’eau, poursuit-il. Les gens sont aux aguets ; ils ont peur. »

    Communauté internationale passive

    Le chef-lieu du nord de la vallée du Jourdain, Tubas, voit régulièrement arriver quelques familles lassées des conditions de vie dans les communautés coincées entre zones d’entraînement militaire et colonies israéliennes, note le vice-gouverneur, Ahmed Asaad. Depuis son bureau sur les hauteurs de la ville, sous deux portraits jaunis de Yasser Arafat et de l’actuel président palestinien, Mahmoud Abbas, le notable explique qu’il pourrait perdre 70 % du territoire qu’il administre en cas d’annexion.

    L’annonce par l’Autorité palestinienne qu’elle mettait fin à toute coopération avec Israël en représailles des menaces d’annexion n’a pas apaisé ses craintes, ni celles des habitants de la vallée du Jourdain. Lundi 22 juin au soir, ils étaient des milliers à manifester contre l’annexion dans la ville de Jéricho, à l’appel du parti Fatah du président Mahmoud Abbas, en la présence de l’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient, Nickolay Mladenov. Ahmed Asaad, lui, alerte, tempête contre la communauté internationale, qu’il juge trop passive, et surtout sillonne la vallée, histoire d’être là, malgré tout. « Pour nous, cette région, c’est comme Jérusalem, affirme-t-il, on ne cédera pas dessus. »

    Clothilde Mraffko Vallée du Jourdain, envoyée spéciale

     

    tribune des ONG et des associations qui demandent à la France et à l'UE de prendre des mesures restrictives face à cette violation du droit international que constitue l’annexion en cours. https://www.liberation.fr/auteur/20403-un-collectif-d-associations,

    « A partir du 1er juillet, le gouvernement israélien veut procéder à l’annexion d’une nouvelle partie de la Cisjordanie. Une décision unilatérale illégale au regard du droit international, face à laquelle la France et l’Union européenne doivent agir. Nous, ONG de défense des droits de l’homme, de solidarité internationale et organisations syndicales, exigeons de la part de nos représentants un courage politique et des mesures restrictives à la hauteur de la gravité de cette menace.

    Argument de campagne de Benyamin Nétanyahou depuis plusieurs années, l’annexion formelle et unilatérale d’une grande partie de la Cisjordanie occupée semble à présent imminente. Cette violation flagrante du droit international sonne le glas de la solution à deux Etats et enterre le droit à l’autodétermination du peuple palestinien, sous les yeux passifs de la communauté internationale. En plus d’aggraver la situation des droits humains de centaines de milliers de personnes, l’annexion israélienne représente un dangereux précédent pour les relations internationales, et ce dans le voisinage européen direct.

    La France, l’UE, et d’autres pays membres se sont pour le moment contentés d’avertissements auprès des autorités israéliennes, mais sans résultats. Le Premier ministre israélien, secondé par son nouvel allié Benny Gantz et conforté par le «Plan Trump», est déterminé à assumer jusqu’au bout son projet du «Grand Israël». En 2018 déjà, la «loi sur l’Etat-nation juif» avait institutionnalisé le statut discriminatoire des Palestiniens et considéré «le développement de colonies juives comme une valeur nationale», avec la volonté d’agir «pour encourager et promouvoir leur création et leur renforcement», préparant ainsi l’annexion.

    La colonisation s’accélère

    Si l’annexion de facto est déjà en cours depuis de nombreuses années par l’accaparement continu de terres palestiniennes, les transferts forcés, le renforcement du maillage des colonies et l’incorporation progressive du droit israélien aux territoires occupés, l’annexion de jure va considérablement accentuer ces violations des droits humains. La colonisation s’accélère déjà sur le terrain et l’annexion formelle ne ferait que renforcer cela. L’exemple de Jérusalem-Est annexée par une loi en 1980 est évocateur : en l’espace de vingt ans, la population de colons israéliens a doublé.

    Près de 150 villages palestiniens rassemblant 140 000 habitants pourraient être inclus dans les zones annexées, les rendant encore plus vulnérables aux transferts forcés, à l’expropriation et l’accaparement des terres agricoles. Cette politique a débuté il y a plusieurs années déjà, par la mise en place d’un environnement coercitif où les démolitions, les refus d’accès aux services de base et la violence des colons sont légion.

    Enfin, l’accès aux zones annexées sera encore plus restreint par de nouveaux checkpoints et nouvelles routes de contournement, limitant davantage la liberté de circulation des Palestiniens. Les ONG sur le terrain s’inquiètent également du renforcement des affrontements et violences que l’annexion définitive pourrait provoquer entre l’armée israélienne, les colons et les Palestiniens.

    La solution des deux Etats

    Alors que la France et l’UE soutiennent la solution à deux Etats, palestinien et israélien, vivant côte à côte et dans des frontières sûres et reconnues, l’annexion – aussi bien de facto que formelle à venir – est un obstacle funeste à cette solution. La France et l’UE ont des obligations légales internationales claires pour faire cesser ce fait illégal et la responsabilité de préserver, conformément à leur politique actuelle, la solution des deux Etats. Il en va aussi de leur crédibilité sur le plan international.

    La France, fidèle à son attachement aux droits de l’homme et leader au sein de l’UE, dispose de plusieurs leviers pour édicter des mesures restrictives proportionnelles à la gravité de l’annexion et qui auraient le poids nécessaire pour la stopper. Elle doit également pousser à ce que le gouvernement israélien soit sanctionné de manière collective si l’annexion formelle a lieu, à l’image des sanctions prises contre la Russie après l’annexion de la Crimée.

    A défaut de consensus européen, nous attendons de la France un courage politique à la hauteur pour édicter des mesures sur le plan national et bilatéral. Le moment est venu de reconnaître l’Etat de Palestine, selon les paramètres définis par les accords d’Oslo mis en avant par la France et l’Europe.

    Il est temps, également, de se mettre en conformité avec l’obligation de ne pas contribuer au développement des colonies israéliennes, et donc d’exclure du marché français les produits issus des colonies, exclure les colonies du champ d’application des traités bilatéraux et dissuader activement les entreprises d’avoir des relations commerciales et d’investissement avec les colonies. Les enjeux sont trop importants pour adopter une approche prudente et attentiste. Nos responsables politiques ont l’obligation d’agir, et ils doivent le faire maintenant. »

    Signataires : l’association des Universitaires pour le respect du droit international en Palestine (AURDIP), l’association France Palestine Solidarité (AFPS), l’association Pour Jérusalem, l’association pour le Jumelage entre les camps de réfugiés palestiniens et les villes françaises (AJPF), Avaaz, CCFD-Terre Solidaire, CFDT-Confédération française démocratique du travail, CGT-Confédération générale du travail, collectif Judéo arabe et citoyen pour la Palestine, comité de vigilance pour une Paix réelle au Proche-Orient (CVPR-PO), Crid-Centre de recherche et d’information pour le développement, Enfance Réseau Monde/Services (ERM-S), fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), FIDH-Fédération internationale pour les droits humains, dont ses membres Al Haq, Al Mezan Centre for Human Rights, Cairo Institute dor Human Rights Studies, Palestinian Centre for Human Rights, FSU-Fédération Syndicale Unitaire, Générations solidaires, groupe d’amitié islamo chrétienne (GAIC), la Cimade, la Ligue de l’enseignement, la Ligue des droits de l’Homme, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), Mouvement de la paix, Mouvement international de la réconciliation-France, Mouvement pour une alternative non-violente (MAN), One Justice, Pax Christi France, Plateforme des ONG françaises pour la Palestine, Première urgence internationale, REF-Réseau Euromed France, Association démocratique des Tunisiens en France (ADTF), ritimo, Solidarité laïque, Union des Tunisiens pour l’action citoyenne (Utac), l’Union juive française pour la paix (UJFP); l’Union syndicale Solidaires, Zembra Echo.

    La position de la France

    Les médias se sont fait l’écho vendredi des déclarations de Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères. On y apprécie non seulement la timidité et la place du conditionnel dans ce discours, mais aussi la manière dont la France continue à se cacher derrière l’UE pour justifier son inaction.

    «Dans l’hypothèse où nos efforts [pour dissuader Israël] n’aboutiraient pas, nous nous préparons à réagir. Une décision d’une telle gravité ne peut rester sans réponse», a-t-il déclaré lors d’un débat le 24 juin soir au Sénat sur la perspective d’annexion.

    «Si les Israéliens décidaient d’aller de l’avant dans le processus d’annexion, nous serions contraints d’y opposer des mesures affectant les relations de l’Union européenne et de ses Etats membres avec Israël», a averti le chef de la diplomatie française.

    L’UE pourrait rééxaminer la «participation d’Israël à différents programmes de coopération» et «renforcer le contrôle de l’origine des produits importés», a noté le chef de la diplomatie française. (Un aveu qu’il n’y a aucun contrôle actuellement de la part du gouvernement français sur les produits des colonies illégales qui entrent en France)

    « Il a concédé que la réticence de certains Etats membres (Pologne, Hongrie..) à sanctionner Israël compliquait toute prise de décision de l’UE mais estimé que celle-ci ne manquait pas pour autant de marges de manœuvre. », rapporte l’AFP !

    «Une série de mesures peuvent être prises à titre national» et de manière «coordonnée», notamment entre la France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne, a-t-il ajouté. La reconnaissance de l’Etat palestinien, régulièrement demandée par une partie de la classe politique française, reste une option sur la table, a par ailleurs relevé le ministre. (sous Hollande, le parlement a déjà voté cette reconnaissance.)

    Et voici des exemples de mesures que la France a les moyens de prendre immédiatement d’après CAPJPO-EuroPalestin.

    • ne plus autoriser les Français à servir dans l’armée d’occupation israélienne

    • appliquer à l’entrée en France des ressortissants israéliens les mêmes mesures qu’Israel applique aux ressortissants français qui veulent se rendre en Palestine

    • ne plus faire bénéficier de déductions fiscales les assocations israéliennes qui collectent des dons en France pour l’expropriation des Palestiniens et de leurs terres

    • ne plus dérouler le tapis rouge aux criminels de guerre israéliens quand ils viennent en France

    • Refuser que l’équipe cycliste israélienne participe au prochain tour de France cycliste fin août

    • appliquer la Convention internationale contre la torture signée par la France et engager des poursuites contre les responsables israéliens qui pratiquent ou font pratiquer la torture sur des femmes, des hommes et des enfants palestiniens…

     

     

     

     

     

     

     


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