• Plus que jamais, ni guerres ni état de guerre

    Tout commentaire de ma part serait superflu, ce texte,  proposé par le " collectif ni guerre ni état de guerre " étant très éclairant sur la situation française.

    Gaulois.

     http://collectifantiguerre.org/

    Plus que jamais, ni guerres ni état de guerre

     Il y un an a été élaborée la plate-forme de notre collectif. Elle est plus que jamais d’actualité, parce que les méfaits du bellicisme sont partout, et aussi parce qu’elle a permis au collectif de maintenir son unité par-delà les différences de culture politique et d’appréciation des situations.

     Plus que jamais, « exiger l’arrêt immédiat des interventions militaires françaises »

     Jamais la France n’a été engagée sur autant de fronts militaires qu’en 2016, au point que les chefs de l’état-major estiment que l’armée est au bord de la rupture et crient famine1.

     Les dirigeants du parti socialiste aiment la guerre2. Lors de ses deux mandats de quatorze années, François Mitterrand avait assumé 65 opérations militaires3, Hollande tient bien le niveau, avec 25 opérations sur neuf théâtres en cinq ans. Beaucoup sont discrètes et ne parviennent à nos oreilles que lorsque des militaires ou des « agents spéciaux » français sont tués comme en Libye. 40 000 militaires sont engagés à l’extérieur de la France, dont 20 à 25% dans la guerre directe selon les années.

     1 200 hommes servent la seule opération Chammal (Irak et Syrie), pour laquelle, officiellement, un millier de raids ont été lancés sur 1 700 objectifs. Combien de victimes ? Nul ne le sait.

     Au début de son quinquennat, lors des cérémonies du 11 novembre 2012, François Hollande a bien marqué sa volonté de poursuivre la politique belliciste et impérialiste de ses prédécesseurs, en souhaitant que « le drapeau français puisse flotter partout où il doit le faire ».

     Mais qui décide que ce drapeau DOIT flotter ici ou là ? Certainement pas le peuple de France, qui n’est jamais consulté sur ces opérations militaires, et encore moins informé. Les députés ? Ils n’ont aucune prérogative en matière de décision d’intervention, sinon celle d’être informés, dans le meilleur des cas (ils ne le furent pas lors du déclenchement de l’opération Barkhane en Afrique4). Qui décide donc, peut-être bien « mon ennemi la finance » ? Vous savez, ces noms que l’on entend peu – Vivendi, Total, Bouygues, Vinci, Areva, Bolloré, Lafarge…

     Les dirigeants du parti socialiste aiment la guerre secrète. Mitterrand et son compère Hernu s’étaient délectés en organisant l’opération du Rainbow Warrior. Dans ses pitoyables entretiens avec les journalistes Davet et Lhomme, Hollande se vante des opérations homo (pour homicide), ces exécutions d’individus estimés dangereux, cette peine de mort sans jugement (comme viennent de le faire remarquer certains juges), qui rappellent la guerre d’Algérie et les sinistres assassinats de la Main rouge commandés depuis l’Elysée.

     Pour financer ces opérations de guerre, le budget de la Défense vient d’être augmenté de 600 millions d’euros pour 2017 (soit au total 32,7 milliards d’euros). L’exigence de l’OTAN de porter à 2% du PIB le budget des Armées sera donc satisfaite.

     Plus que jamais, « exiger le retrait des bases militaires »

     L’intervention massive de l’armée française en Afrique pendant le quinquennat de François Hollande est organisée à partir de bases militaires importantes, notamment au Tchad et à Djibouti.

     Au côté de Survie5, le rôle de notre Collectif est important pour combattre cette sorte d’accoutumance à l’esprit colonial français qui gangrène la vie politique et la société. Cette persistance ici d’un esprit chauvin et raciste laisse sans réponse vigoureuse le fait que la France foule aux pieds la souveraineté des Etats africains, que son armée (avec Barkhane) se balade sans entraves dans cinq pays sur un territoire grand comme l’Europe, que les mécanismes colonialistes du franc CFA apportent 50 milliards d’euros à l’économie française.

     Plus que jamais, « dénoncer le marché des ventes d’armes qui irrigue entre autres les pires dictatures »

     Le Président Hollande s’est mué en représentant de commerce des marchands de canon. Certes, la France est loin des Etats-Unis, premier vendeur d’armes dans le monde, suivis par la Russie. Mais elle tient bien son rang. Les dirigeants socialistes aiment vendre des armes. Le montant de leurs exportations est passé de 4,8 milliards d’euros en 2012 à plus de 20 milliards en 2016. Selon les années et les opportunités de contrat, la France est ainsi le troisième, le quatrième ou le cinquième exportateurs d’armes dans le monde.

     François Hollande aime bien faire la tournée des popotes et des marchands-d’armes-qui-créent-des-emplois. Chez Thalès, le géant de la communication militaire, il se réjouit : « Vous êtes la réussite et l’espoir ». Sur le Charles de Gaulle, il félicite les troupes dont les performances sont autant d’arguments de ventes. Tant pis pour les populations arabes et africaines ainsi sacrifiées sur l’autel de l’inversion de la courbe du chômage.

     Les impérialistes de l’Occident font la guerre pour la démocratie, mais ils vendent la guerre aux dictatures. Il faut que les affaires tournent. Pendant qu’on amuse la galerie avec le terrorisme, l’islamisme, la burkha, la liberté sacrée, Lafarge a dit-on payé son impôt à Daesh pour continuer à produire en Syrie, Publicis (détenu en partie par Madame Badinter) passe un contrat juteux avec l’Arabie saoudite pour l’aider à rendre son image plus plaisante, Qosmos6 a vendu des technologies de surveillance de masse à la Libye et à la Syrie, la France a vendu des armes à Damas pendant des années, et a aujourd’hui pour grand client l’Arabie saoudite. D’ailleurs, c’est dans ce pays que le voyageur de commerce Hollande a fait le plus de visites officielles pendant son quinquennat. Il faut dire que ce grand pays de liberté est aujourd’hui le premier acheteur d’armes au monde !

     Plus que jamais, « combattre la militarisation de la société, le quadrillage des territoires et des esprits par le complexe militaro-sécuritaire »

     Oui, plus que jamais, il nous faut combattre la toile d’araignée que les dirigeants du pays sont en train de tisser pour contrôler la population et la faire se tenir tranquille.

     En haut, 21 milliardaires détiennent autant de richesses que les 40% les plus pauvres de la population française7. En haut, vous pouvez être reconnus coupables sans craindre la moindre sanction pénale. Policier, vous pouvez rester impunis après les crimes racistes. Pour les autres, la répression et souvent la justice frappent. Elle frappe ceux qui se lèvent pour défendre leur emploi, pour organiser l’aide aux réfugiés, pour lutter contre les lois antisociales, etc. Aujourd’hui, plus de 1700 militants sont inculpés en raison de leurs activités notamment lors des derniers mouvements ou pour « délits de solidarité » aux migrants.

     Les mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence cherchent un effet de peur qui paralyse la population. La militarisation des esprits est recherchée par la mobilisation d’une part croissante de la population dans divers dispositifs. La Réserve citoyenne de l’Éducation nationale, lancée le 12 mai 2015, est présentée comme une « armée de fantassins de la République » chargée de faire vivre les valeurs de la République à l’école. Le protocole Armée/Ecole signé l’été dernier prévoit qu’elle peut coordonner ses activités avec la Réserve citoyenne de défense et de sécurité, composée de volontaires civils présentés comme des « ambassadeurs de l’Armée ». Il faut y ajouter la Réserve locale à la jeunesse et à la citoyenneté, aussi des « ambassadeurs de l’Armée » mais cette fois auprès des jeunes issus des « quartiers sensibles ». Créée en 2003, elle fait désormais partie, voyez-vous, du plan « égalité des chances »…

     L’opération Sentinelle mobilisant 10 000 militaires qui patrouillent sur le sol national à tous les coins de rue, l’Armée, en manque d’effectifs en raison de ses multiples théâtres d’opération, fait de plus en plus appel à la Réserve militaire de premier niveau. Composée de volontaires civils (qui souscrivent un engagement auprès de l’Armée), cette réserve fait partie désormais de la Garde nationale8 créée en octobre 2016, un des derniers cadeaux du président Hollande.

     Ainsi, peu à peu, sont construits des dispositifs qui, appuyés par une propagande ultra-sécuritaire, seront prêts à l’emploi contre le peuple qui se lève. Ainsi est appliquée la nouvelle doctrine très clairement exposée par le chef de l’Etat-major des Armées, le général de Villiers : sécurité extérieure et sécurité intérieure doivent se conjuguer pour défendre la démocratie9. Ainsi, la liberté empêchée là-bas à coup de bombes sera ici entravée à coup de décrets, d’opérations de police, d’état d’urgence. Valls l’a dit à la Chambre le 19 novembre 2015 : pour garantir la sécurité, certaines libertés pourront être limitées.

     Défaire les arguments des bellicistes

     Le premier argument désigne un ennemi aussi indiscutable qu’inconsistant : le terrorisme. La guerre mondiale contre un tel adversaire présente le double davantage d’être sans limite de durée ni de territoire. Elle confère une légitimité a priori et sans fin à l’interventionnisme. Inutile de s’étendre sur ce point. Cet argument démontre son efficacité sur une partie de l’opinion, ce qui, hélas, conduit certains militants et certaines organisations à baisser la garde de peur de « ne pas être compris d’une population indignée par les attentats ». Nous sommes encore loin de la réaction du peuple espagnol qui, au lendemain des attentats de Madrid du 11 mars 2014, avait condamné la responsabilité du gouvernement Aznar et de son intervention militaire au Moyen-Orient (en Irak en particulier), et en avait imposé le terme.

     L’autre argument de la propagande belliciste est plus ancien mais tout aussi redoutable : il consiste à rallier l’opinion à sa guerre propre en dénonçant la sale guerre de l’adversaire. Des campagnes d’indignation contre les horreurs de la guerre (que l’on feint de découvrir, tout d’un coup) sont régulièrement lancées pour détourner l’attention de l’objectif principal : lutter contre notre propre impérialisme.

     Or, il est difficile de faire vivre cette ligne fondatrice dans un pays où il n’est pas de tradition de prôner le « défaitisme révolutionnaire » (c’est-à-dire de souhaiter la victoire des peuples et des Etats opprimés, dépendants, lésés dans leurs droits, sur les grandes puissances oppressives, esclavagistes, spoliatrices). Il est difficile de saisir les conséquences des interventions militaires extérieures dans la métropole même, dans tous les domaines, économiques et politiques. Il n’est pas aisé de comprendre que le racisme, qui est le produit du colonialisme, est aussi à la base du système politique en France même10. Il est difficile de tenir cette ligne quand les ennemis de notre impérialisme ne sont pas pour autant nos amis, et se livrent eux aussi à ces massacres qui sont la marque des guerres modernes.

     Nous nous exprimons depuis une vieille métropole colonialiste qui pendant un siècle a bombardé11 et passé au lance-flamme les populations d’Afrique et d’Asie, nous parlons depuis le camp de l’impérialisme occidental, qui depuis 1991 a fait environ 1,5 millions morts civils au Moyen-Orient, le seul embargo contre l’Irak (après 1991) étant selon l’ONU responsable de la mort de 500 000 enfants.

     Si nous sommes indignés par les morts du Bataclan et des rues de Paris – « nos morts » -, nous ne réclamons pas qu’on aille bombarder les terroristes en Afghanistan ou en Irak. Si nous sommes meurtris par les bombardements d’Alep, nous ne réclamons pas d’aller « bombarder les bombardements » comme le propose BHL12.

     Toute indignation purement morale contre les horreurs de la guerre, lancée indistinctement, conduit inéluctablement, tôt ou tard, à soutenir l’intervention de notre propre impérialisme, parce que précisément nous sommes au cœur de ce monstre. Jaurès fut assassiné parce que, pour les patriotards de l’union sacrée, en s’opposant à la guerre il se faisait l’ami des « boches qui coupaient la main des enfants »

     Les bombardements perpétrés par le camp occidental à Mossoul, à Ramadi13, au Yemen14, mais aussi sur les quartiers ouest d’Alep doivent être rappelés, d’autant que les médias en parlent pas ou peu. Mais nous ne pouvons nous contenter d’opposer un bombardement à un autre. Il faut sans cesse ramener en avant les responsabilités des dirigeants nord-américains et français, non seulement parce que cet impérialisme constitue notre adversaire direct, mais aussi parce qu’il se trouve que, pour l’instant, c’est le camp le plus belliqueux, celui qui porte la guerre au Moyen-Orient et partout dans le monde.

     Nous ne pouvons ignorer en effet que ce sont les Etats-Unis (et leurs alliés dont la France) qui ont amené la guerre au Moyen-Orient, qui y ont aboli les frontières15 et déclaré ouverts ces territoires pour leurs avions, leurs tanks, leurs mercenaires. Nous ne pouvons ignorer la difficulté que rencontrent les Etats-Unis pour atteindre leurs objectifs de contrôle de ces pays, parce qu’elle les rend encore plus belliciste et dangereux. La superpuissance étasunienne n’a toujours pas résolu le problème posé par la défaite cuisante que les Vietnamiens lui ont infligée en 1975. Les solutions d’invasion partielle16 (Afghanistan en 2001, Irak en 2003) ont échoué. Celles des bombardements sans invasion (Lybie et Syrie) également. La défaite des Etats-Unis en Syrie aura des conséquences majeures.

     C’est pourquoi nous devons garder la tête froide devant les injonctions reçues d’ici ou de là. La frontière entre « amis » et « ennemis » est très mouvante. Cela a toujours été le cas, et de cela nous devrions tirer argument pour exiger la fin immédiate des interventions françaises et le retrait total des troupes françaises hors du sol national.

     Le carrousel des amis d’un jour tourne sans fin à l’Elysée ou à la Maison Blanche. Mais nous, les anti-impérialistes, ne sommes évidemment jamais du bon côté !

     Ainsi fûmes-nous les agents de Saddam Hussein, alors que ce dernier avait été armé jusqu’aux dents par les USA et la France pour attaquer l’Iran, puis les agents de Ben Laden, un ex de la CIA (et dont la richissime famille fut gentiment conduite dans un avion spécial pour s’échapper des Etats-Unis au soir du 11 septembre), puis ceux de Milosevic, qui pourtant était loué pour son opposition à son voisin communiste et sa propension à faire du Deutschemark la monnaie nationale, puis de Kadhafi, dont Sarkozy avait à l’Elysée léché la main (apparemment pleine de dollars) et qui fut mobilisé pour « gérer les flux migratoires » en Méditerranée, puis de Bachar el-Assad, qui fut invité par Sarkozy au défilé du 14 juillet 2008 (avec Ben Ali et Moubarak), en remerciement de sa « nouvelle politique économique » (qui répondait enfin aux injonctions du FMI, et qui provoqua en Syrie une aggravation des inégalités expliquant en partie les soulèvements de 2011)17.

     C’est vertigineux ! Et les anti-impérialistes devraient battre leur coulpe, passer leur temps à signer des pétitions contre Poutine et à manifester devant l’ambassade de la Russie ou de l’Iran – alors que rien ne se passe à la Concorde devant celle des USA, et que seuls des flics encagoulés et armés défilent devant l’Elysée, où chaque lundi Hollande réunit son comité militaire pour surveiller les interventions françaises.

     Au plan mondial aussi les lignes bougent. La guerre commerciale entre les grands groupes (et donc, en fin de compte, entre les grandes puissances) fait rage, les tensions s’exacerbent pour contrôler les terres agricoles, les sources de matières premières, les voies d’approvisionnement, les marchés où vendre et investir, sur fond de crise de la profitabilité. Comme toujours, « l’argument » des armes est le plus frappant et finit par être lourd de menace pour la paix mondiale.

     Mais il faut reconnaître que dans cette lutte acharnée, le camp le plus belliciste est celui des Etats-Unis. Que l’on regarde ou non la Russie ou la Chine avec des yeux doux, il reste un fait criant : pour l’instant seuls les Etats-Unis ont intérêt à la guerre, parce qu’eux seuls visent l’hégémonie mondiale.

     Les faits sont multiples. Par exemple, l’extension au monde entier des centres de commandements militaires US, avec la création en 2002 de l’USNORTHCOM (qui comprend entre autres le Canada et le Mexique) et en 2007 de l’USAFRICACOM pour l’Afrique (et dont les infrastructures militaires les plus développés sont à Djibouti, en collaboration avec la France). Par exemple, l’envoie de 4000 soldats en Pologne (inédit depuis la fin de la « guerre froide »), ou la vente par la France de sous-marins à l’Australie pour encercler la Chine, ou encore, dans ce même but, les projets de doter le Japon de l’arme nucléaire.

     Les changements de pied des nouveaux dirigeants US, qui veulent adoucir leurs relations avec la Russie dans le but de la séparer de la Chine, ne sont pas de nature « pacifique », car ils indiquent un surcroît de tension avec la puissance chinoise. Trump a clairement déclaré que son protectionnisme ne signifie nullement un repli de la puissance américaine sur elle-même. First America signifie first America partout dans le monde. D’ailleurs, à la veille de son investiture, Trump a déclaré vouloir « renforcer à grande échelle l’armée américaine », qu’il juge affaiblie18.

     C’est pourquoi, plus que jamais, nous devons combattre les alliances bellicistes et en particulier exiger le retrait de la France de l’OTAN.

     Poursuivre la réflexion et l’action

     Le Collectif Ni guerres ni état de guerre a élaboré voici bientôt un an une plate-forme clairement anti-impérialiste qui cimente son unité et oriente son action et sa réflexion. C’est pourquoi les nuances entre ses membres (et parfois les divergences), la différence de leurs « statuts » (individus, organisations politiques ou syndicales, associations) peuvent ne pas constituer des obstacles, mais au contraire rendre possibles les échanges et, par conséquent, la progression de nos arguments et la multiplicité de nos interventions.

     Ce que nous avons réalisé depuis un an est tellement modeste au regard de ce qu’il faudrait construire pour nous opposer à la guerre, au racisme, aux oppressions ! Mais ce Collectif si jeune, si peu nombreux, a su répandre ses idées dans la rue (forum à Stalingrad, action commune avec Survie contre l’intervention et l’aide aux dictateurs de l’Afrique, participation à toutes les manifestations du printemps ainsi qu’à Nuit debout, participation à la semaine anticoloniale et antiraciste, rassemblement contre les bombardements de Mossoul), dans des colloques ou meetings (avec Survie, avec les organisations décoloniales, à Education populaire, etc.), dans des émissions de radio… Le Collectif a organisé de nombreuses conférences-débats qui ont nourri sa réflexion, augmenté sa capacité d’argumenter, élargi son audience.

     Un premier pas a été fait dans l’expression du Collectif avec la sortie du bulletin n°1 et la préparation d’un nouveau site web. Mais il y a tant à faire encore !

     Devant l’immensité de notre tâche, nous ne pouvons que conclure ceci : le Collectif offre un cadre unique et précieux pour construire enfin le mouvement antiguerre et anti-impérialiste à la hauteur des enjeux. Toutes celles et tous ceux qui veulent y participer peuvent le faire, ils peuvent s’approprier le collectif comme leur instrument, comme notre instrument commun pour :

     . exiger l’arrêt immédiat des interventions militaires françaises, le retrait des bases militaires, la fin des traités et alliances (OTAN…) ;

     • dénoncer le marché des ventes d’armes qui irrigue entre autres les pires dictatures ;

     • combattre la militarisation de la société, le quadrillage des territoires et des esprits par le complexe militaro-sécuritaire ;

     • soutenir le droit à l’autodétermination des peuples, apporter sa solidarité aux forces de résistance et d’émancipation

     22 janvier 2017

     1 Voir Le Monde des 8-9 janvier 2017, « Le manque de moyens des armées augure de graves difficultés dans l’avenir »

     2 Dans un langage de soudard, Le Monde du 26/10/2016 souligne les postures martiales du président « qui en a ». Affirmatif !

    3 Il est vrai que, ministre de la Justice pendant la guerre d’Algérie, il s’était rendu célèbre en 1955 par ce mot : « La seule négociation, c’est la guerre 

    4 Contrairement à d’autres pays comme le Royaume-Uni, les USA, la Turquie… le Parlement français n’a pas son mot à dire au moment de l’engagement des troupes dans une opération extérieure. Il doit ensuite voter au bout de quatre mois pour en confirmer la nécessité : ce qu’il a toujours fait, avec quelques rares abstentions

     5 Voir notre participation au meeting du 26 novembre 2016.

     6 Voir le témoignage : https://www.youtube.com/watch?v=qbX10QrTY8k&feature=youtu.be

    7 A l’échelle du monde, huit milliardaires détiennent autant que la moitié de la population mondiale. Au passage, notons ceci : dès que nous dénonçons telle ou telle vérité qui fâche, nous sommes souvent accusés de « complotisme ». Mais peut-on imaginer qu’une telle échelle d’inégalités puisse se construire et se maintenir sans comploter nuit et jour ? L’énorme corruption de toutes les élites et de leurs petits larbins en est un témoignage saisiss

     8 La Garde nationale regroupe les autres réserves proprement militaires. Elle disposera d’un effectif de 72 000 personnes en 2017.

     9 Voir par exemple sa tribune publiée dans Le Monde du 20 janvier 2016.

     10 Puisque l’apparition, puis la domination du capitalisme en France même est indissociable du colonialisme (comme d’ailleurs de la guerre, responsable de la dette publique et donc de la puissance financière des banques).

     11 Damas fut plusieurs fois bombardée par la France mandataire, pour réprimer les révoltes populaires.

     12 Le Monde du 17 décembre 2016.

     13 Voir Hélène Sallon, « Ramadi, ville martyre puis abandonnée », Le Monde du 7 septembre 2016.

     14 Où l’Arabie saoudite se livre à des massacres :

    voir https://www.mediapart.fr/journal/international/060117/yemen-la-guerre-occultee.

     15 Daesh a beau diffuser des vidéos hollywoodiennes sur sa destruction des frontières Sykes-Picot, il y a longtemps que l’impérialisme a effacé ces lignes qu’il avait lui-même tracées à l‘époque des mandats.

     16 Concentration des troupes dans des forteresses et sous-traitance de l’invasion à des mercenaires.

     17 Rappelons aussi qu’au moment de l’instauration du Nouvel ordre mondial, en 1990, l’URSS s’est ralliée à la coalition formée par les Etats-Unis contre l’Irak, composée de 34 Etats qui y ont envoyé des soldats, dont notre ami el-Assad (le père) avec 20 000 hommes.

     18 Le coût de la modernisation programmée de l’arsenal nucléaire est estimée à mille milliards de dollars.

    • combattre la militarisation de la société, le quadrillage des territoires et des esprits par le complexe militaro-sécuritaire ;

    • soutenir le droit à l’autodétermination des peuples, apporter sa solidarité aux forces de résistance et d’émancipation

    22 janvier 2017

     


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