• Le chauffage au bois

    Ou les controverses du chauffage au bois

    Habiter en milieu rural permet de se chauffer plus facilement au bois. En ville c'est souvent plus compliqué. Ceci posé, les controverses du chauffage au bois sont nombreuses.

    Pour les uns, ce mode de chauffage est polluant, pour d'autre, plus économique, etc...

    Il serait aisé de clore le débat en affirmant à juste titre qu'il n'y a pas de solution miracle.

    Je prend notre exemple et les arguments qui vont avec, sans prétendre que c'est parfait. Depuis environ 40 ans, nous avons choisi ce mode de chauffage qui nous convient. L'une des principales objections rencontrées réside dans la récupération des palettes. Il est vrai qu'il faut faire attention à ne pas brûler des palettes traitées, tout en précisant qu'après une longue période de stockage, le traitement a presque totalement disparu. Souvent les palettes traitées sont celles dites « Europe » et donc consignées et réutilisées. Seules celles abîmées finissent à la benne. Pour les palettes en sapin, il est vrai aussi qu'elles peuvent encrasser les cheminées, là encore un long stockage diminue le résineux. En ce qui nous concerne, nous brûlons des palettes stockées depuis quelques années. Celles traités étant mises à l'écart pour des travaux de bricolage ou évitées à la récupération. Lorsque nous habitions la Savoie, nous étions pointé du doigt par des voisins parce que nous brûlions des palettes. Je m'empresse d'ajouter qu'au fil du temps,  ces même personnes ont changé d'avis et font de même. Certains sans les précautions cité ci-dessus. Comme quoi les conseilleurs....

    Toujours en Savoie, les palettes étaient de moins en moins utilisées pour notre chauffage, puisque nous avions le bénéfice du bois d'affouage. Précisions ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Affouage

    Certes, le bois acquis en affouage était majoritairement du résineux. Il fallait donc le stocker si possible au moins 5 ans avant de le brûler. Ce qui oblige à prévoir un stock suffisant au démarrage de ce mode de chauffage. De plus, le ramonage devait être sérieux, en raison d'un encrassement plus important.

    Je maintiens que le chauffage au bois n'est pas plus polluant que la plupart des autres sources de chauffage, même si, comme n’importe quel combustible, le bois qui brûle crée de la pollution. Pollution composée de matières organiques volatiles, monoxyde de carbone, particules fines, dioxyde d’azote.

    Les cheminées ouvertes et dans une moindre mesure les inserts sont des gouffres à bois et par voie de conséquence engendrent un taux de pollution bien plus important qu'avec une cuisinière ou un poêle traditionnel. C'est pour cette raison, entre autre que nous privilégions depuis toujours une cuisinière. Bien que ces appareils anciens polluent davantage que les appareils récents. Les rejets sont plus ou moins importants, selon de nombreux critères. Qualité de l'appareil, de la cheminée et du bois. Ce dernier doit être brûlé sec. C’est aussi à l’utilisateur de faire en sorte que son poêle soit utilisé dans le respect de l'environnement. En savoir plus sur http://www.consoglobe.com/poele-bois-danger-alternative-3017-cg#l6Ai9IqP55h1OZqw.99

    Si la maîtrise de ce chauffage est raisonnée, une grande partie de la pollution engendrée est absorbée par la faune.

    En conclusion, il faut tout mettre en œuvre pour limiter la quantité de bois brûlé. Plus il y a de bois brûlé, plus il y a destruction des forêts. Ce qui conduit à une absorption moindre des rejets plus importants. C'est un cercle vicieux !

    Les appareils modernes sont plus performants, mais sont coûteux et pas toujours à la portée des plus modestes. Quand c'est possible, il vaut mieux privilégier une cuisinière à un poêle qui lui se contente de chauffer. Une bonne vieille cuisinière est de loin moins gourmande en bois que le poêle, tout en obtenant un chauffage aussi efficace.

    Depuis de nombreuses années, avec une meilleure prise de conscience de l'écologie, surtout pas celle des politiques qui ne vaut pas un clou, mais l'écologie de terrain, bien plus efficace que les grands discours, nous avons appris à tirer le meilleur parti d'une bûche de bois. Comme son nom l'indique, la cuisinière permet en plus de chauffer, de cuisiner. Nous avons la chance de posséder un petit terrain, entouré d'environ 250 mètres de haies qu'il faut entretenir. Les essences sont variées. Coudre, Frêne, chêne, Châtaignier, Merisier. Avec quelques palettes récupérées dans les entreprises voisines, nous avons largement de quoi nous chauffer chaque hiver et même d'augmenter légèrement le stock, permettant ainsi de bien laisser sécher le bois.

    Nous avons pris l'habitude de ne plus stocker le bois en longueurs d'un mètre, mais de débiter les branchages en bûches dès le nettoyage des haies. Utilisant une tronçonneuse, la chaîne souffre moins à couper du bois vert. De plus, le bois débité en bûches sèche mieux. Quand c'est possible, j'utilise de l'huile de friture mélangée à l'huile de graissage de la chaîne. Sans prétendre que c'est écologique, c'est moins pire. Encore une fois il n'y a pas de solution miracle. Pour couper le bois, je m'arrange à le faire sur une surface propre et nette, ce qui permet de récupérer la sciure. Comme nous utilisons des toilettes sèches https://fr.wikipedia.org/wiki/Toilettes_s%C3%A8ches , la sciure est utilisée à cette fin.

    Régulièrement, il faut vider le cendrier de la cuisinière. Plutôt que de la jeter, la cendre sert à fabriquer de la lessive. Voir sur mon blog dans la même rubrique : http://libre-infos.eklablog.com/trucs-et-astuces-c1573549  C'est économique et efficace. D'autant que l'eau utilisée est gratuite, sans calcaire puisqu'il s'agit de l'eau de pluie. Depuis plus de 6 ans nous n'achetons plus de lessive !

    Un autre avantage de la cuisinière. Un serpentin, placé en bain marie dans un grand récipient en inox occupe un coin de la cuisinière. Le serpentin chauffé en période hivernale, alimente l' « entrée eau froide » du ballon d'eau chaude, d’où économie non négligeable d'électricité.

    Bien entendu, il faut aussi avoir la volonté de mettre en pratique ces procédés, plus faciles à réaliser quand on habite la campagne.

    En résumé, depuis la bûche de bois, avec une cuisinière :

    - Récupération de la sciure pour les toilettes sèches

    - Chauffage

    - Cuisine

    - Récupération de la cendre pour la lessive

    - Préchauffage de l'eau du chauffe-eau

     Si vous avez des questions, des suggestions ou critiques, réagissez.D'autant que le débat sur l'utilisation du bois est vaste.

    Le savoir, si modeste soit-il, se partage.

    Gaulois.

     

     

     

     

     

     

     


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