• Lacrymos au berceau

    Ou les pitbull de la république dans leurs basses œuvres !

    Non mais c'est vrai ça, que faisait là cette femme et son bébé ?

    Plus sérieusement, les violences policières n'ont plus de frontière – Dans tous les sens du terme. Ceux-là ne sont plus à une bavure près. Même si la mort est parfois au rendez-vous. Là, le bébé en réchappe.

    Puisque l'on vous dit et que l'on vous répète que la France, pays des droits de l'homme, est un pays bien ancré dans le fascisme. Pour preuve la réaction de la préfecture de Bobigny qui met en avant d'abord et avant tout l'individu, sans doute un dangereux terroriste !

    Assurément, ça va mal finir.

    A préciser que ce fait divers est trop banal pour que les médias en parlent.

    Après tout, c'est quoi la vie d'un bébé, pour ces brutes épaisses et ceux qui donnent les ordres.

    Merci au Canard Enchaîné.

    Gaulois.

     

    Violences policières: ça suffit!

    1 JUIL. 2016 

    PAR JEAN-PIERRE ANSELME

    https://blogs.mediapart.fr/jean-pierre-anselme/blog/010716/violences-policieres-ca-suffit

    « On ne compte plus le nombre de fractures, plaies, traumatismes crâniens et contusions issus d’affrontements avec les policiers. [...] Les victimes se chiffrent par centaines. » Cinq organisations (Attac, Acat France, Avocats debout, Union syndicale Solidaires, Union nationale lycéenne) dénoncent « une stratégie de maintien de l’ordre délétère qui contribue à l’escalade de la violence ». Tribune 

    « Officiellement, seulement 48 plaintes pour violence policière ont été enregistrées par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) depuis le début du mouvement contre le projet de réforme du droit du travail. » © Patrick Mignard

     

    Dans le contexte du mouvement social d’opposition au projet de réforme du droit du travail, de nombreux manifestant(e)s ont été blessé(e)s ces dernières semaines par l’usage de la force policière, parfois très gravement. Le 28 avril, à Rennes, un jeune homme de 20 ans a perdu l’usage d’un œil, vraisemblablement suite à un tir de lanceur de balle de défense. Le 26 mai, à Paris, un journaliste indépendant a été plongé dans le coma, probablement après avoir été touché en pleine tête par un projectile de grenade de désencerclement. Le 14 juin, toujours à Paris, un homme a été grièvement blessé, apparemment atteint par une grenade lacrymogène qui l’a gravement brûlé au niveau de la nuque, et dont les séquelles sont encore inconnues aujourd’hui.

    On ne compte plus le nombre de fractures, plaies, traumatismes crâniens et contusions issus d’affrontements avec les policiers. Selon divers recensements, les victimes se chiffrent par centaines. Parmi celles-ci se trouvent des enfants, des lycéens, mais aussi des personnes plus âgées. Les journalistes, photographes et reporters n’ont pas été épargnés. Un très grand nombre de vidéos, photos et témoignages relatant ces faits ont été diffusés par les médias et sur les réseaux sociaux. Au cours de ces manifestations, il a été constaté l’utilisation importante d’armes intermédiaires, telles que des lanceurs de balle de défense et des grenades (de désencerclement notamment). Les conditions légales de l’usage de ces armes, que sont la nécessité et la proportionnalité, ne sont malheureusement pas systématiquement réunies. Ces faits sont d’une très grande gravité et doivent amener les autorités de notre pays à réagir.

    Officiellement, seulement 48 plaintes pour violence policière ont été enregistrées par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) depuis le début du mouvement contre le projet de réforme du droit du travail. Il n’existe, à l’heure actuelle, aucun recensement des cas d’utilisation abusive de la force publique par le ministère de l’Intérieur. La directrice de l’IGPN, dans une intervention récente, avouait cette lacune et annonçait vouloir y remédier dans les années qui viennent. Mais c’est dès maintenant qu’il faut agir. Au-delà de ce nécessaire travail de recensement, il faut rompre avec des pratiques qui conduisent à une escalade de la violence.

    Les interventions des forces de l’ordre sont marquées par l’absence de communication et le primat accordé à l’action offensive. Cette méthode n’est pas seulement inefficace pour gérer les foules : elle est dangereuse. Les armes dites « intermédiaires », susceptibles de blesser ou tuer, sont utilisées de manière systématique depuis dix ans, occasionnant des blessures graves, et ayant entraîné la mort de Rémi Fraisse. A cet égard, l’État a engagé, en mars 2016, une commande exceptionnelle de munitions pour lanceurs de balles de défense, afin d’équiper les forces de l’ordre. Le montant de cette commande s’élève à 5,57 millions d’euros pour une quantité estimée à 115.000 munitions par an pendant quatre ans. Pourtant en Allemagne, en Suède, au Danemark, en Angleterre, aux Pays-Bas et en Suisse romande, les lanceurs de balle de défense, grenades et autres armes intermédiaires susceptibles de blesser ou tuer ne sont pas utilisés, car jugés trop dangereux et intolérables dans une démocratie.

    Qu’attendent les pouvoirs publics pour rompre avec une stratégie de maintien de l’ordre délétère, qui contribue à l’escalade de la violence ? Encore combien de jeunes éborgnés par des lanceurs de balle de défense ? Combien de personnes mutilées suite à l’utilisation de grenades ? Il est urgent que les autorités prennent leurs responsabilités sans attendre que surviennent de nouveaux drames.

    Attac

    Acat France

    Avocats debout

    Union syndicale Solidaires

    Union nationale lycéenne

    1er juillet 2016

     

     

     


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