• Le capitalisme galopant

     

    Je m'insurge contre cet appel qui n'est rien d'autre qu'une infâme provocation.

    A en croire les signataires, 100 smics serait la barrière à ne pas franchir.

    En d'autres termes, un patron serait smicard sous ce seuil ?

    Nous pouvons être surpris de constater la signature de certaines personnalités qui auraient dû refuser un telle goujaterie.

    Il se dit que c'est au conseil d'administration des sociétés de décider des salaires de leurs patrons, prétextant que c'est leur argent et qu'il peuvent en disposer à leur gré. Là je m'inscrit en faux, archi-faux ! Il s'agit de l'argent des trimards qu'ils ont spoliés et volés.

    Ces signataires indignes se posent-ils la simple question de savoir pourquoi la misère gagne du terrain ? Bien sûr que non ! Ils sont bien trop motivés pour leurs propres intérêts du style; les pauvres, on s'en fout du moment que l'on s'enrichit sur leur dos.

    Sur quelle planète vivons-nous ?

    Gaulois.

    https://www.change.org/p/le-pr%C3%A9sident-r%C3%A9mun%C3%A9rations-des-patrons-l-appel-des-40-au-cac-40?utm_source=embedded_petition_view

    Nous demandons au gouvernement de légiférer pour qu'un patron ne perçoive pas plus de 100 Smic. 

    Parce que nous vivons une période ­inédite dans l’histoire du capitalisme contemporain. Alors que, dans les ­années 60, les rémunérations des PDG ­représentaient 40 fois le salaire moyen ­pratiqué dans les plus grandes entreprises améri­caines, cet écart a explosé pour at­teindre aujourd’hui plus de 200 au sein de ces dernières et 120 dans les sociétés ­françaises.

    Parce que le gouvernement a fait en 2013 le pari de l’autorégulation et que celui-ci a échoué. Rien qu’en 2015, la rémunération ­totale des patrons du CAC 40 a augmenté ­entre 5 % et 11 % selon les évaluations, pour atteindre un montant moyen de 4,2 millions d’euros par an, soit 240 Smic.

    Parce que le principal argument patronal pour justifier de telles pratiques – celui d’un marché mondial des très hauts dirigeants qui nécessiterait un alignement des salaires par le haut – n’est corroboré par aucune étude économique sérieuse et aucune réalité ­concrète.

    Parce que plusieurs institutions internationales, comme l’OCDE et le FMI, s’alarment depuis plusieurs années du poids croissant des inégalités et de leurs conséquences négatives sur le potentiel de croissance de nos économies occidentales.

    Parce qu’en se comportant de la sorte, notre élite économique entretient un sentiment de chacun pour soi délétère. Alors que la majorité des Français a dû consentir de gros efforts depuis la crise de 2008, ces pra­tiques patronales remettent en question ­notre pacte de solidarité, nourrissent la ­défiance vis-à-vis de nos institutions et ­alimentent le vote d’extrême droite.

    Pour toutes ces ­raisons, nous demandons au gouvernement de légiférer pour que ­désormais, en France, un patron ne puisse pas être rémunéré plus de 100 Smic, soit 1,75 million d’euros par an.

    On nous objectera qu’une telle loi est dif­ficile en France, car elle pourrait se heurter à une censure du Conseil constitu­tionnel.

    On répondra que le gouvernement peut trouver les moyens de rendre compatible cette ­exigence d’un salaire plafond avec ­notre Constitution.

    On nous objectera que la France sera alors le seul pays au monde à inscrire dans la loi un tel plafond.

    On répondra que ce sera un motif de fierté nationale.

    On nous objectera qu’à cause de cette loi, les investisseurs étrangers vont être découragés d’investir en France.

    On répondra que ces derniers profiteront d’un vivier de dirigeants «bon marché».

    On nous objectera que 100 Smic, c’est bien trop.

    On répondra que c’est un début et que si cette loi est votée, elle obligera la quasi-totalité des patrons du CAC 40 (et donc une très grande partie de leur comité exécutif) à baisser leur rémunération d’au moins 58 %.

    Retrouvez tous nos articles dans notre dossier spécial

    Les 40 premiers signataires : 

    Christophe Alévêque, humoriste et patron de PME
    Claude Bartolone, président PS de l’Assemblée nationale
    Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT
    Karine Berger, députée PS
    Luc Bérille, secrétaire général de l'Unsa
    Philippe Besson, écrivain
    Eric Beynel et Cécile Gondard Lalanne, porte-paroles de Solidaires
    Jean-Marc Borello, président de Groupe SOS
    Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS
    Patrick Chamoiseau, écrivain
    Daniel Cohn-Bendit, cofondateur d’EE-LV
    Carole Couvert, présidente de la CFE-CGC
    Didier Daeninckx, écrivain
    Cécile Duflot, députée EE-LV
    Irène Frachon, pneumologue
    Jean-Paul Fitoussi, économiste
    Marcel Gauchet, historien
    Raphaël Glucksman, écrivain et réalisateur
    Benoît Hamon, député PS
    Anne Hidalgo, maire PS de Paris
    Nicolas Hulot, militant écologiste
    Thierry Kuhn, président d'Emmaüs France
    Pierre Larrouturou, coprésident de Nouvelle donne
    Jean Lassalle, député centriste non inscrit
    Claude Lévêque, artiste plasticien
    Edouard Martin, eurodéputé PS
    William Martinet, Unef
    Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT
    Dominique Méda, sociologue
    Arnaud Montebourg, entrepreneur et ancien ministre de l’Economie
    Serge Papin, PDG de Systeme U
    Thomas Piketty, économiste
    Eric Rheinardt, écrivain
    Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du monde
    Jean-Michel Ribes, directeur du Théâtre du Rond-Point
    Jean Rouaud, écrivain
    Dominique Rousseau, professeur de droit public
    Pierre Rosanvallon, historien
    Henri Sterdinyak, cofondateur des économistes Atterrés
    Michel Wieviorka, sociologue

    Cette pétition sera remise à:

    • François Hollande et au gouvernement français

     

     

    Plus loin : Ce qui va bien dans ce sens capitaliste

     

     

     

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :