• Le réacteur nucléaire EPR

    Tout va bien !

    Deux sources d'informations qui vont dans le même sens, l'EPR est un fiasco! Ne riez pas, car c'est bien avec nos sous que nous payons les indemnités de retard, les énormes surcoût et cela pour tenter de mettre au point une bombe à retardement.
    Vous êtes-vous seulement posé la question de savoir pourquoi EDF augmente ses tarifs dans des proportions qui frisent l'escroquerie. Bon ! Si vous êtes masos, c'est à vous de voir.

    Gaulois. 

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    C.R.I.L.A.N.
    Association loi 1901, agréée au titre de l’article L.141-1 du code de l’Environnement.
    Siège social : 10 route d’Etang Val, 50340-Les Pieux-
    Tel : 02 33 52 45 59   -  www.crilan.fr
    Siret n° 442 001 285 00018, Association N° W5000033 ,Code NAF 9499Z

    COMMUNIQUE :
    Nouveaux retard et surcoût pour L’EPR de Flamanville .
    Le PDG d’EDF annonce le plus sérieusement du Monde.... l’optimisation du chantier.

    Avec la morgue technocratique habituelle aux hauts dirigeants d’EDF, la nouvelle direction persiste dans son incurie et sur un ton très détaché, annonce aujourd’hui nouveaux retards et surcoûts pour le réacteur EPR de Flamanville  !

    Quoi que semble en penser le PDG d’EDF, les retards pour la mise en marche n’améliorent pas la situation de la “ vitrine commerciale” dont le pouvoir nucléaire et Sarkozy avaient autorisé travaux et essais par décret jusque la date limite du 10 avril 2017. Que  va-t-il  maintenant se produire sur le plan législatif si le chargement et  la mise en marche de l’EPR ne deviennent effectives qu’à la fin 2018 ?
    - Va-t-on passer outre à la légalité comme EDF l’a déjà fait à Flamanville lors de la construction des premiers réacteurs?
     - Va-t-on promulguer un nouveau décret, en prolongation du premier, attaquable en justice?

     De 3 milliards en 2005, le coût estimé par EDF passe maintenant à 10, 5 milliards en 2015, soit 350 %  d’augmentation !  Ce qui n’est pas pour nous surprendre puisque cela fait trois ans que nous avions annoncé le même chiffre sur la foi d’informations internes à EDF  .Et si les travaux continuent, le coût va encore s’alourdir.Quel sera son montant fin 2018?  Et en conséquence, quelle augmentation du coût de l’électricité nucléaire?

    Arrêtons les frais et le totalitarisme nucléaire !

    L’exemple du surgénérateur Super Phénix n’a pas à l’évidence servi de leçon : 6 fois plus coûteux qu’un réacteur classique, mis en marche, arrêté, puis remis en marche, plusieurs fois  pour une production d’électricité de 3 à 5 % de ses capacités théoriques, il ne fut  abandonné définitivement  qu’en 1997...Et si on s‘acheminait vers la même situation ?
    Si le chantier devait être arrêté, ce n’est ni aux travailleurs, exécutants, ni aux consommateurs mais aux décideurs de payer leur incurie.  Rappelons que dans les années 80, lorsque la construction des couloirs de lignes THT vers Rennes et Caen avait été interrompue par décision de justice, les lignards avaient continué à percevoir leur salaire.

    Il est urgent d’arrêter le réacteur le moins sûr du monde et ses multiples avatars technologiques, le plus coûteux et le plus inutile, dont on veut exporter les surplus de production nucléaire vers la Grande Bretagne et British Energy...filiale d’EDF.Nous n’avons pas à prendre de tels risques pour des décideurs apprentis sorciers.


    Observatoire du nucléaire - http://www.observatoire-du-nucleaire.org
    Communiqué du jeudi 3 septembre 2015

    Réacteur nucléaire EPR de Flamanville repoussé à 2018 :
    l'arrêté de création sera caduc dès le 11 avril 2017 !
    - L'arrêté officiel prévoit un chargement en combustible avant le 11 avril 2017
    - L'Enquête publique et le Débat national sont caducs et devront être refaits
    - L'abandon du projet est désormais inévitable


    Le 10 avril 2007, signant le décret de création de l'EPR de Flamanville(*), le Premier ministre Dominique de Villepin pensait voir vraiment large en accordant 10 ans à EDF pour construire le réacteur et le charger en combustible, le chantier devant théoriquement être bouclé en 4 ans et demi.
    Or, de malfaçons en accidents de chantier, d'erreurs de conceptions en fautes de construction, EDF reconnait aujourd'hui que le réacteur EPR ne sera pas mis en service avant "le quatrième semestre 2018". Il est donc avéré que la date limite du 11 avril 2017 ne sera pas respectée, comme l'Observatoire du nucléaire le prévoyait dès 2012 (**).
    Une bataille juridique se profile : les autorités françaises vont probablement signer à la sauvette un arrêté complémentaire repoussant de quelques années la date limite de chargement du réacteur mais ce subterfuge sera attaqué en justice et ne masquera pas la réalité : l'arrêté de création sera caduc le 11 avril 2017, ainsi que l'enquête publique et le Débat national(***) officiel (CNDP) qui devront donc être refaits.
    Ces procédures prendront plusieurs années et repousseront d'autant la mise en service de l'EPR, à supposer que la cuve du réacteur - qui présente des zones de faiblesse largement en deçà des limites exigées - soit utilisable, ce qui fera aussi l'objet d'une bataille juridique si l'Autorité de sûreté nucléaire ne prend pas ses responsabilités en interdisant l'utilisation de cette cuve.
    Comme démontré par la catastrophe de Fukushima, tout réacteur nucléaire fait peser un danger immense sur la population, mais le risque est assurément des plus élevés avec l'EPR, véritable dinosaure qu'il serait irresponsable de mettre en service près de 30 ans après sa conception au début des années 90.
    Le mieux serait assurément de suivre les exemples de réacteurs nucléaires entièrement construits mais jamais mis en service, comme à :
    Lemoniz (Espagne)
    Zwentendorf (Autriche)
    Bataan (Philippines)
    ou Kalkar (Allemagne).

    (*) http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000276348&categorieLien=cid
    (**) http://www.observatoire-du-nucleaire.org/spip.php?article40
    (***) http://cpdp.debatpublic.fr/cpdp-epr/index-2.html 

    Une autre source, largement aussi crédible. Là, ça concerne plus spécifiquement l'enfouissement des déchets nucléaires

    Ville-sur-Terre
    le 3 septembre 2015





    COP21, le nucléaire et CIGéo...

    Si avec Google vous faites la recherche : “COP21” “nucléaire”,
    magie du référencement,
    le premier lien proposé est celui de la SFEN (Société française d’énergie nucléaire),
    la pire des associations pronucléaires !

    http://www.sfen.org/fr/le-blog-des-energies/cop-21-quelle-place-pour-le-nucleaire

    On y explique évidemment que le nucléaire fait partie des solutions contre le réchauffement climatique,
    et que dans la grande Galerie des solutions, Porte de Versailles, seront exposées les solutions bas carbone.  

    Y verra-t-on les stands de AREVA, EDF, ANDRA... ?

    http://www.world-efficiency.com/La-Galerie-COP21/Exposer-a-La-Galerie.htm

    Allez savoir pourquoi, les pages référencées par Google, qui expliquent que le recours au nucléaire n’est pas la solution
    et qu’on ne guérit pas la peste en propageant le choléra, arrivent bien loin derrière...

    .....

    Est-ce que l’augmentation du niveau de la radioactivité dans l’environnement
    à cause des rejets d’une industrie nucléaire
    qui va donc s’étendre
    n’est pas aussi un grand danger pour l’humanité ?

    Bonne question, non ?
    L’objet d’un prochain billet ?

    .....

    En cette rentrée,
    sur qui compter
    pour empêcher la réalisation
    du projet CIGéo à BURE (Champagne-Lorraine) ?



    # 1 – Sur le Pape François ?

    Pas tant que ça.
    Dans son encyclique le Pape lance un cri d’alerte.
    C'est une étonnante analyse économique, sociale, politique, philosophique, sociétale, culturelle, spirituelle, religieuse…  
    Si Il a écrit : “... si l’information objective conduit à prévoir un dommage grave et irréversible,
    bien qu’il n’y ait pas de preuve indiscutable, tout projet devra être arrêté ou modifié,”
    Il n’a pas écrit :  “Les déchets nucléaires, tu n’enfouiras point !”
    Dommage. Mais il exprime bien toutes les précautions que nous devons prendre dans l’exploitation de notre Terre.
    L’ouvrage est d’une richesse exceptionnelle, et n’est pas réservée aux seuls croyants.
    Les non-croyants peuvent lire une version “laïque” de LAUDATO SI
    qui garde toute sa vérité, toute son intelligence, toute sa force :

    http://blogs.mediapart.fr/blog/michelgueritte/200815/lencyclique-laudato-si-la-version-laique

    On a le droit d’être “non-croyants”. Il y en a bien qui ne croient pas en l’ANDRA !





    # 2 – Sur Jean-Pierre CHAUSSADE ?

    Pas du tout.
    Jean-Pierre CHAUSSADE, ingénieur de l’Ecole Centrale de Paris, a été Directeur de Communication de l’EDF. Il est expert en énergie, environnement et gestion de crise. Aujourd’hui diacre, il est membre de l'équipe nationale de l'Eglise catholique qui s'occupe de la préparation de la COP21, membre du groupe Ecologie et environnement de la Conférence des évêques de France, membre de l'antenne Environnement et modes de vie de Pax Christi France - (C’est dans ce cadre qu’il travaille avec Monseigneur Marc STENGER) - Il est membre du Conseil d’Administration d’Observ’ER, l’observatoire des énergies renouvelables, en tant que personne qualifiée.

    Le problème est que cette personnalité catholique incontestable présente le nucléaire comme une solution pour la lutte contre le réchauffement climatique. Or, ce n’est la position ni de l’Eglise, ni du Pape, ni de Marc Stenger d’ailleurs.

    Jean-Pierre CHAUSSADE vient de le dire clairement le 29 août dernier à Saint-Etienne, lors d’un débat contradictoire avec Corinne LEPAGE, dans le cadre des Assises chrétiennes de l’écologie. Voir le résumé :

    http://www.villesurterre.eu/images/stories/CHAUSSADE-150829-Resume-Saint-Etienne.pdf

    Et non seulement “ce référent de l’Eglise” assure la promotion du nucléaire mais il critique l’éolien et le photovoltaïque !

    Jean-Pierre CHAUSSADE dit qu’il s’exprime là en son nom propre.
    Douteux, on ne parle plus en son nom propre quand on a cette notoriété et ces fonctions...

    Soyons donc vigilants sur les déclarations “climatiques” de tous les experts quelle que soit leur étiquette.






    # 3  – Sur le député Jean-Yves LE DEAUT ?

    Pas du tout.
    Le 10 août dernier il déclarait : "Je déposerai cet automne un nouveau projet de loi sur Cigéo".
    Nous l’y avons encouragé :

    http://www.villesurterre.eu/images/stories/Le-Deaut-150816-Mail-ouvert-V6.pdf

    Nous lui avons vite offert une place sur le “Bure des com
    ploteurs”, et nous avons dressé un portrait de “missionné” pour la réalisation de CIGéo :

    http://www.villesurterre.eu/index.php?option=com_content&view=article&id=577

    La confirmation est tombée le 27 août dernier : François Hollande missionne en effet Jean-Yves LE DEAUT pour relancer CIGéo.
    “Pour l'Elysée, le projet inscrit dans la loi de 2006 sur la gestion durable des déchets radioactifs
    doit être poursuivi moyennant des aménagements.
    Le nouveau texte prévoira ainsi un retour devant le Parlement pour décider de la fiabilité du stockage souterrain”.





    # 4 – Sur le géologue Marc DESCHAMPS membre du CLIS de BURE ?

    Peut-être...
    Marc DESCHAMPS est membre du Comité local d’information et de suivi (CLIS) de BURE, en tant que personne qualifiée.
    Dans notre mail du 16 août deux choses l’ont "interpellé" :

    1- Nous avions déclaré : “la géologie n'est qu'un constat scientifique du passé.”
    Marc DESCHAMPS répond : “la géologie n’est pas qu’un "constat scientifique du passé. Les études actuelles portent essentiellement sur l'analyse des processus en œuvre et sur leurs causes. Beaucoup sont non seulement modélisés mais aussi expérimentés et mettent en œuvre des outils physiques et chimiques extrêmement performants. Les progrès accomplis permettent d'intégrer l'ensemble des processus géologiques dans une évolution géodynamique globale qui est aujourd'hui de mieux en mieux comprise à toutes les échelles d'observation.”
    Qui peut le croire ?

    2- Nous avions déclaré : "Ce projet n'est pas éthique vis-à-vis des générations futures".
    A l’évidence Marc DESCHAMPS a une autre définition de l’éthique et répond : “Y a t-il une éthique qui serait indiscutable ? Ces déchets que nous avons produits sont malheureusement bien là et nous avons le devoir de trouver la moins mauvaise solution...
    Non Monsieur : ce n’est pas la solution, mais une option.

    ...et que la seule éthique sur laquelle tout le monde pourrait s'accorder c'est qu'il est urgent d'arrêter d'en produire !”

    Reste un point sur lequel Marc DESCHAMPS est en accord avec nous : “Compte tenu des délais indispensables avant de pouvoir envisager l'enfouissement des déchets HA notamment, il n'y a aucune raison de précipiter les décisions et nous avons encore du temps pour poursuivre les recherches dans les différentes voies possibles. Et là il me paraît évident que Mr LE DEAUT prenant la suite de la tentative estivale de Mr LONGUET, a tout à fait tort de vouloir légiférer dans l'urgence.”

    Merci Monsieur DESCHAMPS.
    J’espère que vous ne serez pas “grondé” pour ces propos, car selon les grands élus de la région, selon l’OPECST, selon la CNE, selon bien des gouvernants, il est urgent de décider...





    # 5 – Sur l’ANCCLI ?

    Sûrement pas.
    L’ANCCLI est l’Association nationale des comités et commissions locales d'information.
    Avec la collaboration de l’IRSN, elle organise régulièrement des groupes de travail, des débats, des réunions sur différents thèmes.
    Nous venons de prendre connaissance du sujet de la prochaine journée sur l’ETHIQUE du projet CIGéo : “faire avancer les choses” !
    Bizarre non ?
    Pourquoi l’ANCCLI aurait-elle pour mission de faire avancer ses membres vers un consensus sur la construction de CIGéo ?

    Soyons donc vigilants sur les objectifs de toutes les entités impliquées dans l’industrie nucléaire.






    # 6  – Sur Ségolène ROYAL ?

    Ben non !
    Le 23 juin dernier les déclarations de Ségolène pouvaient donner espoir :
    "Ma conviction profonde, c'est qu'on n'a pas examiné non plus toutes les alternatives à la technologie concernant le stockage des déchets radioactifs"..."Il y a notamment une technique de stockage par subsurface (à quelques dizaines de mètres de profondeur) que je souhaiterais voir examinée avant de prendre des décisions irréversibles comme l'enfouissement souterrain de déchets radioactifs"...

    http://www.villesurterre.eu/index.php?option=com_content&view=article&id=520

    Mais le 17 juillet tous les espoirs s’envolent :
    "Le projet Cigéo a déjà été voté par le Parlement en 2006, son principe a été acquis... et cette décision a été prise par le gouvernement. Si cela n'avait tenu qu'à moi, j'aurais été contre; mais j'appartiens à un gouvernement, le premier ministre a pris cette décision... Gouverner, c'est faire des compromis". Quant à la réversibilité, elle est selon Ségolène, "assurée".

    http://cap21lorraine.hautetfort.com/archive/2015/07/17/bure-toujours-bure-5658461.html

    Difficile d’admettre que le projet CIGéo puisse être validé par le ministre de tutelle en raison d’un simple compromis gouvernemental !




    # 7  – Sur la gouvernance actuelle du réseau Sortir du Nucléaire ?

    Non plus.
    La gouvernance actuelle se limite à la communication sur les chaînes humaines de bisounours...

    .....

    # 8  – Sur les riverains ?

    Peut-être.
    Asphyxiés par l’argent de l’ANDRA qui dégouline en Meuse et Haute-Marne, ils commencent enfin à bouger.
    Notamment les agriculteurs qui se posent des questions.
    Nous y reviendrons...

    .....

    # 9  – Sur nous les militants, les résistants ?

    Il le faut.
    Ne comptons que sur nous.

    Bonne rentrée

    Michel GUERITTE

    .....

    Une date à retenir :




    .





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