• Le spectre de la pauvreté effraie une majorité de Français

    Ah bon ! Mais qui est riche, qui est pauvre ?

    Il n'est pas question, comme vous pourriez le croire, qu'il s'agit de nier la pauvreté et la misère qui existe en France et s'accentue. D'ailleurs, Gaulois se considère comme pauvre à juste titre, en raison de revenus faibles. Pour autant, ce n'est pas la misère.  

    La pauvreté dont il est question n'est-elle pas à relativiser ? Elle est sans aucun doute la rançon du progrès. Si par exemple l'on compare les revenus et les charges des français, avec ceux des pays les plus pauvres, nous sommes encore riches. Mais gardons-nous de faire des comparaisons hasardeuses me direz-vous.
    Être pauvre c'est quoi ? Disposer de peu de revenus ? Un individu se considère pauvre à partir de quel seuil ? Le sujet est vaste et perçu de mille façons par les citoyens car tout dépend des ambitions de leur train de vie et des chances à gravir l'échelle sociale. Avant de palabrer sur la pauvreté comme c'est le cas actuellement, il serait bon de redéfinir ce qu'est exactement la pauvreté et la misère qu'elle entraîne.
    Vous en connaissez, vous des responsables politiques et décideurs qui sont pauvres. Vous croyez qu'ils sont pressés d'abolir la pauvreté qui sert de trône à leur pouvoir.
    Toujours se souvenir, faute d'argumentations solides que pour un riche, un vrai, il y a des milliers de pauvres, tout aussi vrais. 
    Un sujet qu'il serait plus qu'intéressant à débattre.....
    Gaulois.

     

    http://actualites.nouvelobs.com/obs/social/20140911.OBS8950/le-spectre-de-la-pauvrete-effraie-une-majorite-de-francais.html?cm_mmc=Acqui_MNR-_-NO-_-WelcomeMedia-_-edito&from=wm#xtor=EREC-210-[WM]-20140913


    11-09-2014
    Le baromètre annuel réalisé par Ipsos pour le Secours populaire révèle la perception que les Français ont de la pauvreté : 86% d'entre eux craignent de voir leurs enfants touchés.

    "Vivre dignement de son travail", c'est devenu le combat de Véronique. Cette Marseillaise de 56 ans a un travail, un salaire. Aujourd'hui auxiliaire de vie, elle touche 1.200 euros net par mois pourtant, témoigne-t-elle pour le Secours populaire :
    Ce n'est pas la grande misère mais c'est la galère".
    Sans droit aux allocations logement, après le loyer, les charges, il lui reste tout juste 300 euros pour vivre. Véronique a connu l'angoisse de ne pas pouvoir nourrir correctement ses enfants.
    86% sont inquiets pour l'avenir de leurs enfants
    L'inquiétude pour ses enfants est justement le principal enseignement qui ressort du sondage annuel sur la perception de la pauvreté réalisé par Ipsos pour le Secours populaire : 86% des Français ont peur pour l'avenir de leurs enfants, peur de les voir frappés par la pauvreté, un chiffre identique à celui de 2013 mais en hausse de 6 points par rapport à 2007, année du premier baromètre.
    66% ont un proche dans la pauvreté
    Ce sondage annuel aide à mesurer l'évolution et l'impact de la crise économique en France. 2014 est marquée par une généralisation de la précarité : 66% des Français disent avoir un proche dans la pauvreté, une hausse de 10 points par rapport à 2007. Et 55% d'entre eux se sont dits sur le point de connaître la pauvreté.
    31% des plus modestes ont renoncé à des soins
    Pour les Français, la pauvreté, c'est avoir des difficultés à payer ses dépenses d'énergie (92%), de loyer ou d'emprunt (92%). Cette notion représente pourtant des perceptions multiples qui vont d'une alimentation saine à un accès internet.
    De plus en plus, c'est aussi s'abstenir de certains actes médicaux. Véronique aurait besoin d'aller chez le dentiste mais "c'est trop cher et très mal remboursé". Les plus modestes sont particulièrement touchés par ce phénomène : 31% de ceux qui vivent avec moins de 1.200 euros par mois ont déjà renoncé à consulter un généraliste.
    Un seuil moyen à 1.070 euros
    Où se situe le seuil moyen de pauvreté ? Le sondage le place à 1.070 euros de revenus par mois. La moyenne officielle de l'Insee – qui sert de base pour le calcul du RSA notamment – donne 977 euros. "Ce résultat prouve la vision réaliste des Français", commente Jérôme Vignon, président de l'Observatoire national de la pauvreté.  
    Ce chiffre montre aussi que le smic net à temps plein – 1.130 euros – permet de vivre modestement mais pas dans la pauvreté alors qu'un smic à temps partiel implique cette pauvreté.
    5,60 euros par jour pour vivre
    Parallèlement au sondage, le Secours populaire présente cette année des données collectées auprès des bénéficiaires. Elles permettent d'établir un revenu disponible pour vivre, par jour et par personne, qui tourne autour de 5,60 euros. "Des résultats fragiles et qu'il faut prendre avec précautions puisque toutes les antennes du Secours populaire ne participent pas à la base de données", précise Jean-Luc Outin, chercheur au CNRS qui participe à cette étude.
    Ils permettent pourtant de donner une idée de la précarité en France. Président du Secours populaire, Julien Lauprêtre explique à quel point ce "reste à vivre" permet non pas de vivre mais de survivre : "5,60 c'est un paquet de couches premier prix, c'est un paquet de lessive premier prix…"
    Des chiffres pour combattre
    "Notre pays n'est pas condamné", estime cet ancien résistant, "il ne suffit pas de constater les dégâts. Derrière les chiffres, il y a la misère humaine". Et de rappeler que le combat des associations peut porter ses fruits : l'Union européenne a rétabli l'aide alimentaire et mis en place le Fonds européen d'aide aux plus démunis".
    Dans un contexte où le discours sur le chômage et la pauvreté semble se durcir, Jérôme Vignon appelle à ne pas faire "d'interprétation de la vie sociale à partir de quelques déclarations." Parrain de l'association, l'emblématique médecin urgentiste Patrick Pelloux tape du poing :
    Un peuple qui profite ? Non, il survit !"


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